Hollande contredit officiellement Montebourg sur l’euro

À quelques jours des élections européennes, le Président et son ministre de l’Économie développent des positions contradictoires sur l’euro.

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Hollande contredit officiellement Montebourg sur l’euro

Publié le 11 mai 2014
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Par Nicolas Nilsen.

europe_hollande_montebourg

On est à quinze jours de l’élection européenne, et voila que le Président de la République contredit très officiellement celui qui est pourtant le ministre de l’Économie de la France ! Et pas sur un détail mais sur une question grave puisqu’il s’agit de l’euro.

  • Le 7 mai, Montebourg trouve l’euro trop fort et demande une baisse de 10% (qui créerait, selon lui, 150.000 emplois et 0,6% de PIB supplémentaire). C’est ce qu’il a écrit dans le tweet que vous pouvez lire ci-dessus avec le hashtag “euro trop fort”…
  • Le 8 mai, dans une tribune publiée dans Le Monde, Hollande lui répond que ce serait le « déclin national »

 

hollande_euro_lemonde

C’est tout de même assez énorme cette contradiction au plus haut niveau. Le premier – excusez du peu – est à la tête de l’économie Française, et le second à la tête de l’État… Et à quelques jours des européennes – où la monnaie européenne est en débat précisément – ils tiennent des propos totalement contradictoires et donc dangereux.

Mais, curieusement, tout le monde s’en fout : je crois que ce pays est décidément très malade. Ceux qui le gouvernent en tout cas.


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  • C’est Héraclite tout craché. Le socialisme n’a que faire de la logique. Pourtant il faut reconnaître un certain courage à Hollande qui avec des propos pareils risque même de se mettre Sarko sur le dos!

  • Je ne vois pas où est la contradiction :

    – Montebourg réclame que la BCE fasse tourner la planche à billets pour ruiner les (petits) épargnants et renflouer l’état.

    – Hollande s’inquiète car le PS va se faire laminer par le FN aux européennes. Au lieu de nous expliquer à quoi sert l’Europe, il critique (mais un peu tard) la démagogie du FN – en se gardant bien d’aproffondir car cela mettrait en évidence sa propre démagogie.

    Bref, ils brassent du vent tous les 2. Ils sont donc cohérents sur le principe : alimenter les éoliennes !

    • Je suggère que l’on installe des éoliennes dans les cours de l’Elisee, de Matignon et de tous les ministères : il y a de quoi founir toute l’Ile de France en électricité gratuite (Enfin payée par nos impots quand même).

  • Quand je dis et répète que se ne sont que des cinglés !!!

  • Un ange passe.

    J’imagine d’ici la tête de colopathe en crise de notre président quand il a eu cette violente fulgurance: « on ne peut pas faire de l’emploie t de l’argent facile en trichant sur la monnaie » suivi du « retour de l’inflation pas gentille », ce qui signifie qu’il a failli a ses principes keynésiens a deux ronds (l’inflation est la source de toute vie sur Terre….).

    Malheureusement je crois que c’est uniquement un exces de cafeine ou la prise de desinhibiteurs en surdose qui ont provoqué le phénomène.

  • D’après ces citations, Montebourg ne veut pas faire sortir la France de la zone euro mais dévaluer l’euro. Cela séduit sans doute pas mal de gens au gouvernement mais il serait nocif de dévaluer uniformément la monnaie de l’Allemagne, de la Grèce etc. La gauche française ne veut pas sortir de l’euro c’est pourquoi l’euro est devenu un élément essentiel du clivage gauche/droite – l’UMP n’étant pas à droite.

  • Dois je être consterné par les propos irréfléchis et irresponsables de Arnaud Montebourg ?
    Une dévaluation de la monnaie telle quelle c’est baisser le pouvoir d’achat des français. Et il doit consulter la même astro-économo-logue que Pierre Gattaz pour prédire 150 000 emplois sur 3 ans.

    Dois-je m’étonner d’une certaine clairvoyance de François Hollande ?
    Une dévaluation seule c’est appauvrir immédiatement les épargnants, appauvrir à moyen terme tout les consommateurs si aucune grande réforme n’est engagé en parallèle.

    Nos dirigeants sont bien de grands malades…. Ils mènent une politique tout à la fois anti-social et anti-libéral !

  • La dévaluation (d’abord techniquement c’est plus possible en regime de change flottant) est une obsession bien Française. Il faut dire que nous sommes des spécialistes : 14 avant la création de l ‘euro sans d’amélioration durable de notre balance commerciale. C’est le syndrome de la baguette magique : on dévalue et hop! comme par enclenchement tous nos problèmes disparaissent , pas besoin de s’interroger sur les causes structurelles de notre déclin, pensez vous il faudrait alors faire des reformes. C’est tellement plus confortable. Ce qui est désespérant c’est de voir a quel point cette politique rencontre encore autant d’écho en France. Mentalité des années 70!

    • Il faut comprendre que l’èconomie enseignée à l’ENA n’est plu applicable en France. En dehors d’une grande rèforme de fond et sa mise en place concrète concernant l’Etat qui pompe 54% du PIB , il n’y a pas de solution pour une reprise. On èlimine 500 000 postes sur 8 millions de français payés par les prèlèvements de toutes natures. On crée un regime sociale universel unique couvrant une protection sur la santé et sur une retraite de base pour tous, c’est dire en finir entre le privé et le public et tous privilèges payés par les contribuables contraire à la Constitution sont abolis. Le reste est mise en concurence ètant en pratique le cas pour les organismes de droits privés couverts par la Sècu. Du moment que l’Etat ètablit cette règle,il n’est pas necessaire d’avoir 1,2 millions de gens pseudo fonctionnaires dans la Secu. Il va s’en dire que la capitalisation du risque peut ètre règulée comme dans les assurances. l’Etat à la charge des graves maladies. En ce qui concerne les pensions actuelles , cela ne changent pas grand chose car l’Etat empruntent pour les payer. Cependant il est envisageable de faire fluctuer le cout de de la contribution du regime universel, selon les rèsultats d’une gestion qui serait controlée par une autorité indèpendante,voir extèrieurs à la France. Les allocations sociale au système actuel serait et abandonnées . Les salariés comme les fonctionnaires toucheraient plus ou moins leur salaires bruts dans ce cas! . Ce qui ne travaille pas meme pour quelques heures par semaines ne toucheraient pas d’argent , mais une carte de paiement avec une limitation de sortie de liquidité. Il n’est pas normal que les alloc de survie servent à payer les cigarettes, car cet argent ne vient pas du travail,mais bien des autres qui travaillent…
      En effet le cout de notre social est environ 3 fois le budget de l’Etat. En libèrant plus de salaire, on permet à chacun de choisir, mais aussi aux entreprises de choisir avec leur employés l’optimisation d’une assurance santè retraite librement. Les parlementaires comme tous les fonctionnaires perdent leur privilèges, mais selon les finances publiques peuvent espèrer une augmentation significative de leur salaires, si une fois les èconomies importantes sur le cout sociale permettent aux entreprises de remettre la France au travail. Plus de cotisants , plus de profils , plus de taxes pour l’Etat et donc plus de salaires les fonctionnaires moins nombreux. L’argent capitalisé, avec une part minimale en bourse pour profiter de la croissance mondiale, et le reste peut servir à l’investissement èconomiques des entreprises, des particuliers…Un peu comme le model amèricain

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