Interview choc : Gary Becker analyse l’économie française

Une interview de Gary Becker, Prix Nobel d’Économie décédé samedi, brulante d’actualité.

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Interview choc : Gary Becker analyse l’économie française

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 7 mai 2014
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Une interview de 1996 de Gary Becker, Prix Nobel d’Économie décédé samedi, brulante d’actualité. Il y parle de l’euro, des 35 heures, et des hausses d’impôts avant que ces malheurs économiques ne frappent l’économie de la France et ses citoyens. La lucidité de Gary Becker avec 20 ans de recul est impressionnante.

Texte et interview de Philippe Lacoude.

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L’économiste américain Gary Becker nous a quittés ce samedi.

Lauréat du Prix Nobel d’économie en 1992 et de la National Medal of Science en 2000, il était probablement un des plus grands économistes du XXe siècle et « probablement le plus grand économiste vivant » selon les termes du professeur Tyler Cowen de George Mason University.

La majeure partie de sa carrière scientifique a consisté à appliquer la théorie économique aux choix humains non-monétaires.

Dès sa thèse de doctorat, le professeur Becker montrait que la discrimination raciale (définie comme le taux d’employés de races minoritaires ou de sexe féminin) avait tendance à être plus faible dans les industries plus compétitives (définies comme plus fortement atomistiques), prouvant que le marché est un fort facteur d’intégration raciale et d’égalisation hommes-femmes.

Plus tard, il créait de multiples branches de l’économie qui occupent aujourd’hui de nombreux chercheurs autour de ses axes de recherches : l’économie de la famille, l’économie du temps et de l’arbitrage travail-loisir, l’analyse économique de la criminalité, celle de l’immigration, celle du marché des organes humains, et plus récemment l’analyse économique du marché de la drogue et de l’accoutumance.

Sur les questions d’organisation politique, il a été l’un des fondateurs de la théorie des choix publics (voir, par exemple, Competition and Democracy, JLE, Vol 1, 1958, pp. 105-109) qui a également connu un développement volumineux et fructueux, tant sur le plan théorique qu’empirique. Cette théorie, qui est « une science politique sans romance » – pour reprendre les termes de James Buchanan, prix Nobel d’Économie 1986 – applique les outils économiques pour comprendre les problèmes classiques de science politique. En ce sens, elle participe au programme beckerien d’analyse des choix des politiciens à travers une vision économique.

Gary Becker restera aussi comme le premier économiste à avoir donné une définition cohérente à la notion de « capital humain » en économie. Son livre Human Capital (1964) est devenu la référence sur ce sujet. Dans la perspective de Becker, le capital humain – somme des compétences pratiques, des connaissances théoriques, des habitudes, de la personnalité, des capacités cognitives d’un individu – est similaire aux « moyens physiques de production », par exemple, les usines et les machines.

Nous investissons tous dans notre capital humain (en allant à l’école, en lisant, en échangeant, en travaillant, en se soignant). Notre succès à accumuler du capital humain conditionne notre salaire qui n’est autre que le rendement de ce capital sur le marché du travail.

Dès lors, aller à l’école, lire, échanger des idées, travailler, ou se soigner peut se résumer à de simples décisions sous l’angle de l’analyse marginaliste. À l’heure où la France envoie de par le monde un esprit insipide pour discourir pompeusement de la montée des inégalités auprès d’instances tout aussi soporifiques, les Français feraient bien de se pencher sur l’analyse beckerienne de cette question : en utilisant les outils corrects, dont la notion de capital humain, lui et ses collègues arrivent à la conclusion inverse de celle de notre marxiste de salon, à savoir que les inégalités de revenus ne croissent pas entre pays au niveau mondial.

Gary Becker devait tous ces succès à sa brillance, à son travail acharné mais aussi à son accessibilité. Un homme charmant, il se rendait toujours disponible pour donner son avis à des débutants en sciences économiques.

Je souhaiterais illustrer mon propos par trois anecdotes :

  • Dans son article sur Gary Becker dans le Washington Post, Ilya Somin, Professeur de Droit à la George Mason University School of Law, raconte qu’il avait « échangé des emails avec lui sur un sujet de recherche mutuel, il y a plusieurs années. [Il] était sceptique qu’un lauréat du prix Nobel réponde à une demande d’un obscur professeur adjoint dans un autre domaine. Mais quelques heures après qu’il ait envoyé un courrier, Gary Becker avait renvoyé une réponse très instructive ».
  • Mon ami Peter Boettke racontait récemment que, professeur adjoint à ses débuts à NYU, il avait envoyé à Gary Becker un papier qui critiquait son article sur la concurrence entre groupes d’intérêt (QJE). Le professeur Becker n’avait pas répondu immédiatement. Mais quelques mois plus tard, lors d’un colloque, il a vu Peter et lui a demandé de marcher avec lui pour parler de son papier. Il a passé près d’une heure avec lui, pour lui expliquer pourquoi il pensait qu’il avait tort et la différence entre Stigler, Buchanan, Friedman et Hayek sur cette question.
  • Grâce à mon directeur de thèse, le professeur Pascal Salin, j’avais rencontré Gary Becker à la réunion de la Mont-Pèlerin de 1994. Apprenant sa venue à Paris à l’occasion du colloque international « Emploi : la science économique donne la réponse », organisé par l’Association pour la Liberté Économique et le Progrès Social (ALEPS) sous la direction du Professeur Jacques Garello, j’ai appelé son secrétariat à l’université de Chicago pour lui demander une interview pour Le Figaro Économie dont les pages opinions étaient à l’époque dirigées par le très talentueux Professeur Jean-Jacques Rosa.
    Quelques jours plus tard, simple thésard, je m’asseyais en compagnie du professeur Becker pour recueillir les propos ci-dessous. Dans la mesure où l’ineptie présidentielle, gouvernementale et législative n’a hélas fait qu’embellir en France, les propos de Gary Becker d’avril 1996 sont d’une actualité mordante, que ce soit à propos des déficits, de l’emploi, de l’euro ou du partage du travail…

 

Philippe LacoudeQuel est votre sentiment sur le chômage ?

Professeur Gary S. Becker – L’une de ses premières causes est la réglementation du travail. Par exemple, les entreprises renoncent à embaucher une personne qu’elles ne pourront pas licencier plus tard. Pour cette raison, le secteur privé européen n’a pas significativement accru le nombre de postes offerts. De fait, vous avez un chômage de longue durée presque cinq fois supérieur à celui des États-Unis.

J’ai bien peur que le gouvernement actuel n’augmente la réglementation plus qu’il ne la supprime.

Quel est le rôle spécifique du salaire minimum ?

En France, le salaire minimum est de 37 francs de l’heure, soit 75 % de plus qu’aux États-Unis. En juillet dernier, le gouvernement l’a augmenté de 4 %, ce qui est exagéré. Le salaire minimum français est l’un des plus hauts du monde et cause des dégâts considérables.

Les travailleurs dont la productivité est inférieure à ce minimum quittent le marché du travail : ils ne peuvent pas trouver d’emploi. Ce sont généralement des jeunes gens, des immigrés, des employés peu qualifiés, ou les femmes revenant sur le marché du travail après une absence.

Mais si le salaire minimum n’avait pas existé, les salariés ne gagneraient-ils pas deux ou trois fois moins ?

Si vous supprimez le salaire minimum, vous fournissez de nouveaux emplois. C’est particulièrement vrai en France où la fraction de la population concernée est plus importante qu’aux États-Unis.

Les personnes qui sont aujourd’hui payées au salaire minimum continueraient à être payées à un niveau sensiblement équivalent car elles auraient toujours la même productivité marginale. En revanche, plus de gens pourraient être employés.

La machine tue-t-elle l’emploi ?

Non, certainement pas. Au contraire, la machine accroît la productivité des travailleurs et permet de payer des salaires toujours plus hauts. C’est une erreur courante. Nous utilisions déjà la machine il y a cent ans : l’accroissement du chômage est un phénomène bien plus récent que celui des gains de productivité.

Dans certaines industries, il peut y avoir une baisse de l’emploi due à son introduction. Mais sûrement pas à l’échelle d’une économie : les emplois perdus sont précisément dus à la demande de travail dans d’autres domaines. Même à l’échelle d’un secteur, la réponse n’est pas évidente : si la mécanisation permet de diminuer les prix, la demande peut s’accroître suffisamment pour permettre la création d’emplois.

Bien sûr, ceci n’est vrai que si le marché du travail fonctionne. Si le gouvernement ou les syndicats empêchent les ajustements de se produire, alors l’introduction de la machine donne l’illusion statistique de détruire l’emploi mais la cause réelle est la réglementation. Ce phénomène est probablement à l’œuvre en Europe et en France depuis le début des années 1980.

Le développement des marchés financiers n’est-il pas cause de chômage ?

Il n’y a aucun lien entre la montée du chômage et la dérèglementation des marchés. Les exemples américains et anglais le prouvent.

Au contraire, la France n’est pas allée assez loin : il est crucial de dérèglementer si vous voulez être compétitifs dans une économie mondialisée et éviter une fuite des capitaux flottants. Dans votre pays, il reste trop de banques et de compagnies d’assurances publiques et déficitaires. Le programme de privatisation devrait reprendre.

Quel est l’impact des aides sociales ?

On constate en Europe, en Suède et en France en particulier, mais aussi aux États-Unis que, s’il n’est pas profitable de travailler, certaines personnes, notamment celles qui font des travaux peu gratifiants, travaillent au noir pour bénéficier des aides. C’est un principe économique de base.

Le niveau du taux marginal d’imposition crée-t-il du chômage ?

La question est mal posée. En fait, les hauts taux n’accroissent pas directement le chômage, mais ils réduisent l’emploi et rendent l’économie moins prospère. Le niveau de vos impôts m’inquiète : il décourage l’offre de travail.

Mais ne confondez pas augmentation de l’emploi et baisse du chômage. Une baisse d’impôt peut pousser les gens à entrer sur le marché du travail, augmentant de ce fait l’emploi, mais ne réduisant pas d’autant le chômage : les effectifs employés augmentent, mais le nombre de personnes souhaitant travailler également.

Que pensez-vous de notre politique monétaire actuelle ? [En 1996, la banque centrale sous la houlette de Jean-Claude Trichet faisait la politique du « franc fort » essayant coûte que coûte de s’arrimer au mark pour préparer l’euro.]

Tout dépend de l’évolution du mark. Mais comme ce dernier est fort, le soutien du franc coûte cher à vos entreprises : les produits français sont renchéris et les exportations freinées. Vos surplus commerciaux ne sont pas forcément un bon signe : ils ne peuvent pas s’analyser indépendamment de la balance des capitaux.

Cela me rappelle l’époque où, au début des années 1980, le Chili a arrimé le peso au dollar. Quand le dollar est monté, le peso a suivi et beaucoup d’entreprises ont fait faillite. Cela a stoppé net la libéralisation qui n’a pu reprendre que trois ans plus tard.

De ce point de vue, les changes flexibles sont une bonne politique. Je crois en l’Europe, mais si j’étais vous, je ne poursuivrais pas la construction de l’union monétaire. J’instaurerais une forme de concurrence entre les monnaies en dotant chacune du cours légal dans chaque pays. On pourrait alors les utiliser pour toute transaction, faire sa comptabilité et même payer ses impôts. Ainsi, la demande de monnaie serait plus élastique, empêchant le recours à l’impôt d’inflation.

Vos positions ne seront pas populaires auprès des responsables français.

Peut-être, mais elles le seront auprès des Français eux-mêmes. Les peuples ne veulent pas de l’euro : les sondages montrent qu’en Allemagne un référendum déboucherait sur un rejet de la monnaie unique.

Après cette analyse des vraies et fausses causes du chômage, pourriez-vous évoquer ses solutions traditionnelles, et en particulier la réduction des déficits ?

Nous avons trop tendance à nous concentrer sur la réduction des déficits. Tout dépend de la façon dont on atteint cet objectif : si c’est par une augmentation de l’impôt, je suis contre, c’est une erreur ; si c’est par une réduction du secteur public, c’est une bonne chose.

Que pensez-vous de la taxation de l’épargne ?

C’est dramatique. Taxer le capital réduit son accumulation et, par conséquent, la croissance, la prospérité et les salaires des travailleurs. C’est une politique perverse qui conduit à l’opposé de l’effet escompté.

Mais ne pensez-vous pas que l’on doive augmenter la consommation ?

Non. On devrait plutôt encourager l’investissement en supprimant la double taxation de l’épargne.

Pourrait-on baisser le chômage en réduisant l’immigration ?

L’immigration ne met pas les Français au chômage : dans un marché de l’emploi flexible, elle n’aurait presque pas d’impact. Simplement, elle affecterait les salaires des travailleurs les moins qualifiés et accroîtrait celui des plus qualifiés.

Dans un marché très réglementé, on a l’impression statistique que l’immigration crée du chômage parce que les immigrés ne trouvent pas d’emploi à leur arrivée.

Les États-Unis sont là pour prouver qu’il est possible d’atteindre le plein emploi et d’absorber une forte immigration. Cette question a été très étudiée, mais personne n’a jamais prouvé que l’immigration accroissait le chômage.

Que pensez-vous du partage du travail ? [En 1996, la France était en plein débat sur les « 35 heures »… Un an plus tard, c’était la loi avec les conséquences prédites par Gary Becker.]

Je pense que c’est une manière coûteuse et inefficace d’en organiser le marché. L’économie fonctionnera encore moins bien. Beaucoup de gens souhaiteront faire des heures supplémentaires, cumulant des emplois, parfois au noir.

En particulier, il est impossible de diminuer le temps de travail de, disons, 40 à 30 heures et de maintenir les salaires. Cela conduirait à une hausse du salaire horaire de 33 %, donc à une baisse de la demande de travail. Cela entraînerait une hausse et non une baisse du chômage.

Quels seraient les effets d’une bonne politique de l’emploi ?

Beaucoup de problèmes sont liés au chômage, la criminalité par exemple. L’augmentation des chances d’embauche résoudrait en partie ce problème en donnant un avenir aux jeunes gens en difficulté. De même, la perte d’un emploi est souvent à l’origine de drames familiaux : la baisse du chômage est une bonne politique familiale. Le ressentiment envers les immigrés s’estomperait aussi probablement en partie.

En un sens, parce qu’ils touchent les pauvres, ces problèmes sont plus importants que la seule croissance du revenu monétaire.

Quelle est la politique économique idéale ?

Si votre question se rapporte au marché de l’emploi, je pense qu’il faut le déréglementer rapidement, et diminuer fortement le SMIC.

Plus généralement, je pense qu’il faudrait réduire le secteur public par un programme de privatisation massif, incluant la Sécurité sociale à laquelle il faudrait substituer des fonds de pensions, de façon à accroître l’accumulation de capital.

Une baisse massive des cotisations sociales et de l’impôt serait aussi très bénéfique pour l’économie.

Enfin, il est très important de maintenir une croissance stable de la masse monétaire. Cela rend les anticipations plus précises : il faut que les gens sachent ce que fait la banque centrale.

Et le déficit budgétaire ? [En 1996, le niveau de la dette publique augmentait rapidement vers la barre des 60 % du PIB.]

Le problème du déficit budgétaire se résoudra de lui-même si vous avez une bonne politique de réduction de la dépense et de l’impôt.

Est-il possible de revenir au plein emploi dans les pays industrialisés ?

Bien sûr. La complexité de nos économies n’explique nullement le chômage, comme le prouvent les exemples des États-Unis, de Hongkong, du Chili ou de Singapour.

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  • Faire de la France un paradis économique n’est pas très compliqué en soit. Les recettes sont connues et Gary Becker ne prétendait pas inventer l’eau chaude. Il savait que ces recettes étaient des évidences pour n’importe quel économiste qui adopte une démarche scientifique. Il ne s’agit finalement que de volonté politique, mais on sait bien que déréglementer détaxer et privatiser porte se fruits au bout de quelques longs mois et qu’en général quand on fait ça, on finit aussi populaire que Thatcher et on assainit les finances des gauchistes sont élus après et qui s’empressent de tout dépenser pour mieux acheter des votes en tuant la poule aux oeufs d’or.
    olitiquement les bonnes solutions économiques sont irrationnelles. Ca ne permet pas d’être réélu.

    • Très juste ! C’est bien pourquoi il convient d’extirper l’économie du champ politique, peu importe que ce dernier soit démocratique. La politique ne peut que réglementer, certainement pas réguler.

      L’hyper-réglementation politique est une dérégulation économique.

    • Thatcher a pourtant été réélue.

    • Lorsque vous dites: « on assainit les finances des gauchistes sont élus après et qui s’empressent de tout dépenser »… je tiens a vous rappeler que la droite ne fait pas mieux… Durant les 35 dernieres années, le deficit budgetaire français était au plus bas en 2001… et Lionel Jospin (un « gauchiste ») de 1997 à 2002. Le deficit budgetaire a atteint son plus haut depuis 1960 en 2011 (sous un president de droite) et depuis 2012, ce deficit budgetaire se reduit.
      Arreter votre anti-gauchisme primaire. Ce n’est malheureusement pas un probleme gauche – droite.

  • « Ce phénomène est probablement à l’œuvre en Europe et en France depuis le début des années 1980. » Si l’on observe l’historique, on s’aperçoit que la hausse du chômage a débuté dès 1968, à la suite des accords de Grenelle prévoyant notamment l’augmentation immédiate de 35% du SMIG (ce n’était pas encore le SMIC). Cette inflexion vers le chômage de masse est donc intervenue bien avant les deux crises pétrolières, le premier cataclysme réglementaire de 81-83 (Mitterrand, programme commun…), le second des années 90 (CMU, RMI…) ou le suicide des 35h au tournant des années 2000.

    Loin des boucs émissaires utilisés par les diverses sensibilités socialistes de droite et de gauche (immigrés, euro, finance déréglementée, inégalités…), le chômage de masse et la montagne de dettes publiques qui laminent les Français aujourd’hui sont conséquences directes de ces accords dont l’effet destructeur a été obstinément renforcé par la suite.

    Lorsque le mandat de Flanby le Prophète sera enfin tombé dans la poubelle de l’histoire, ce sont donc pas moins de 5 décennies de réglementations criminelles qu’il sera nécessaire de déflater, dans l’urgence de la faillite de l’Etat obèse français. A n’en pas douter, ce sera extrêmement douloureux.

    • Sauf que vous semblez oublier le rôle délétère des syndicats dans tout cet effondrement. Les politiciens, sous prétexte de paix sociale, ont toujours été soumis aux diktats des syndicats et cet état de chose existe depuis 1946 : tant qu’on ne réformera pas le fonctionnement de la « représentativité » et des « partenaires sociaux » il ne se passera rien. de toute manière ce pays est tellement gangrené qu’il est foutu comme le dit H16 !

  • Certes, il y a l’aspect économique des choses, mais il faut aller plus loin et remettre en cause l’idée « d’état » elle-même. C’est nécessairement un monople (celui de la violence légale) et en tant que monopole non nécessairement désiré par l’ensemble des citoyens, il commet de graves bavures envers certains groupes d’individus n’ayant pas assez d’influence sur les hommes de pouvoir pour en obtenir des faveurs.

    Ces perdants humuliés accumulent de la rancoeur et de la haine faisant que les rapports interindividuels se compliquent et se dérèglent. L’Etat, c’est le conflit et non pas la paix comme le prétendent ses adorateurs.

    « Les Grands Hommes déclarent la guerre. Les hommes la font »

  • Visionnaire en effet.
    On voit aussi comme il a raison pour l’Euro…

  • merci pour cette interview instructive !

  • C’est déprimant de voir que des réflexions datant de près de 20 ans restent d’actualité

  • Ce que raconte Gary Becker dans votre interview de 1996 Philippe Lacoude est tout simplement passionnant et une fois de plus issu du plus simple bon sens économique qu’ont perdu les prophètes du déni économique qui gouvernent la France actuellement, tous énarques et donc à ce titre fossoyeurs en chef de notre pays. Pourquoi tous les gens intelligents quittent la France aujourd’hui ? Toutes les réponses sont dans cette interview car le pays interdit la liberté économique, donc la croissance et la résolution de tous les problèmes conséquents par cette politique non pas idiote mais totalement imbécile. Il est logique que des imbéciles ne puisse pondre autre chose que leur culture. Nés apparatchiks sous des systèmes collectivistes, ils ne connaissent malheureusement aucune autre référence de réussite à part l’administrative, qui fait qu’aujourd’hui 63% des nouveaux élus de l’Assemblée Nationale sont issus en 2012 de la fonction publique alors que seuls 5% sont chefs d’entreprise. Récemment, un article relatait que contrairement à tous les pays industrialisée de l’OCDE, la France seule avait une opinion libérale à hauteur de 35% alors que tous les autres avaient une opinion libérale à 60% (bourrage de crâne de l’école et des syndicats, de la télévision publique…). La France va mal. ces deux derniers deux symptômes ajoutés aux commentaires limpides et prédictifs de Gary Becker ne font qu’enfoncer les politiques menées ici depuis 33 ans, la France et les Français avec. Les gens libres et adeptes de la liberté partent ou envisagent tous de partir. On ne peut plus vivre, respirer et créer ici. Comme le dirait h16 très justement, ce pays est fini. C’est vrai, pour l’instant.

    Néanmoins, on peut rêver à un espoir, mais ce sera pour les générations futures. Les actuelles générations en situation professionnelle débutante ou active doivent à tout prix quitter ce pays dès et quand elle le pourront. Reste cet espoir, à l’image des pays anglo-saxons et de l’Allemagne, qui ont interdit physiquement et constitutionnellement non seulement les adeptes du marxisme-léninisme, du maoïsme, du trotskisme d’exister, de croître au sein de leur société, comme un chirurgien pratiquerait l’ablation d’une tumeur cancéreuse car c’est ce dont il s’agit mais aussi ces partis. C’est ce qui fait l’adaptabilité permanente de ces sociétés aujourd’hui alors que notre pays sombre comme un morceau de plomb enrobé de béton armé dans l’océan.

    Oui un seule solution ! L’éradication physique et constitutionnelle du marxisme léninisme et de ses représentants. Il n’y a malheureusement pas d’autre choix. Après, la liberté pourra revenir et la France à nouveau prospérer dans le concert du monde. Pas avant ! Aujourd’hui, d’affreux idéologues sectaires, conservateurs et réactionnaires sont au pouvoir ici, dans les Assemblées, les Régions, dans les Ministères, à l’Elysée, les associations… Une minorité collectiviste gouverne un peuple qui n’a que soif de liberté. Comment avancer quand de tels « représentants » bloquent toute évolution au bénéfice seul de leur caste administrative ? Ils ne représentent d’ailleurs plus personne mais ils ont obtenu le pouvoir par la manipulation médiatique et le mensonge (Médiapart et le supposé financement Libyen de la campagne de Sarkozy en 2007) alors que leur réelle force électorale se situe autour de 20% et leur poids dans le pays, se chiffrant pour l’ENA à 6000 personnes à peu près et 5 millions pour les fonctionnaires, pour une population de 65 millions d’habitants, un peuple qui n’est plus souverain chez lui mais qui est prisonnier d’une oligarchie.

    Et puis, quel homme politique français aura le courage d’interdire constitutionnellement les PS, PC, CGT, FO, FdG, LCR, le Syndicat du Livre etc ? Tous partis et syndicats fascistes et totalitaires interdits dans les pays anglo-saxons, qui vont tous bien mieux que nous en leur absence. La France est un pays rétrograde à cause de leurs idéologies mensongères et de leurs méthodes de manipulation notoirement illégales qui bourrent les médias et l’esprit du peuple de conneries sans bases scientifiques, de propos religieux dignes de sectes, de renoncement face à des minorités violentes et réellement armées (ex la CGT et le Syndicat du Livre). Je disais récemment que les sectes étaient interdites de séjour en France grâce à la Miviludes. Pourquoi pas ces partis et syndicats totalitaires ci-dessus cités ? Car c’est du même ordre.

    Il y a un jour où il faut avoir le courage de mettre de vrais mots sur les vrais problèmes.

  • Becker anti-euro, encore un liberal sensé

    • La position de Becker vis-à-vis de l’euro ne peut être confondue avec celle des opposants politiques à l’euro. Il ne propose pas le maintien des monnaies monopoles nationales, comme l’ancien franc-PQ, mais bien la concurrence monétaire (cours légal de chaque monnaie sur l’ensemble du territoire européen). Ceci n’a donc rien à voir avec la vision passéiste et périmée des tenants de l’abandon de l’euro, voulant redonner le pouvoir monétaire aux politiciens nationaux (comme s’ils n’avaient pas déjà assez de pouvoir pour entretenir le chômage de masse et enfoncer leurs pays dans la pauvreté), tant il est clair que chacun aurait intérêt à épargner en DM forts et à s’endetter en francs faibles. Et surtout, on se souvient qu’il est démontré que la monnaie ne relève pas du champ du régalien.

      Un pas logique de plus et la fin des errements monétaires de nos pays est à portée de main : une banque = une monnaie. Une fois les banques devenues émettrices de leur propre monnaie, la banque centrale ne se justifie plus, les banques étant alors leur propre prêteur en dernier ressort. Tout au plus a-t-on besoin d’une organisation régalienne du marché interne des changes, avec quelques règles simples imposant la transparence, interdisant notamment les échanges bancaires de gré à gré, les opérations hors bilan et l’endettement public.

      Dans ce modèle, reste à savoir comment financer l’Etat, puisqu’il ne dispose plus de monnaie monopole pour rançonner ad nauseam les populations. Franchement, est-ce un problème ? On peut spéculer qu’une taxe marginale sur les opérations de change du marché transparent susvisé satisferait amplement les besoins limités d’un Etat régalien minimal, ce dernier disposant ainsi d’un panier diversifié constamment équilibré des monnaies en concurrence, soit la plus stable et pertinente des sources de financement public imaginables.

      • Au bout du compte la seule question est de limiter la dépense publique et la réglementation.
        À mon avis un État se contentant de 10% du PIB (tous niveaux confondus) pourrait émettre sa monnaie et se financer par création monétaire uniquement.

        • Un Etat ne pouvant pas faire faillite, le prix de l’argent sera nécessairement faussé si on le laisse émettre sa monnaie, empêchant la concurrence monétaire de produire ses effets vertueux. Au bout du compte, on en reviendra plus ou moins rapidement à la situation actuelle de monopole monétaire, génératrice de crises à répétition. Il convient d’empêcher les Etats d’émettre leur propre monnaie et, au-delà, d’imposer à chaque banque d’émettre sa monnaie.

          Notre échange permet également de réaliser qu’en dernière analyse, l’idée de Becker de concurrence entre monnaies étatiques conduit plus ou moins rapidement à une impasse similaire aux monopoles monétaires, pour cette même raison qu’un Etat ne peut pas faire faillite.

          • Mon propos est d’émettre l’idée que le système monétaire n’a pas vraiment d’importance dès lors qu’on parvient à contenir l’État.

            Il me semble que vous cherchez dans la monnaie des solutions à un problème politique. Votre hypothèse implicite est que l’inflation étatique est naturelle et inévitable, et qu’il faut donc concevoir une solution monétaire qui lui résiste.

            Instaurez une monnaie dont la stabilité soit certaine (étalon-or etc.), ou une saine concurrence entre monnaies, et vous verrez bientôt les politiciens pervertir ce système par toutes sortes de moyens, voire tout simplement l’abolir au profit d’une monnaie à leur main.

            A contrario, trouvez un moyen politique d’empêcher les politiciens de dépenser à tout-va, et la monnaie sera stable quel que soit son fonctionnement, même si elle est sous contrôle de l’État et si ce dernier se finance exclusivement par création monétaire (imaginez: ni taxe ni impôt…)

            Ce moyen de contenir l’État ne peut être que de nature politique, car, encore une fois, s’il ne l’est pas, alors les politiciens le vaincront. La démocratie directe est de cet ordre.

            • Ce débat est très intéressant dans le sens où il démontre que la création de monnaie n’est en aucun cas l’apanage des Etats. En effet, si Monsieur X décide dans son coin avec un nouveau système bancaire adossé à sa fortune de créer et de battre monnaie depuis sa banque et son système privé, rien ne l’interdit dans les lois, sauf de se retrouver face à des Princes qui voudront sa peau par des moyens légaux ou pas afin que cette monnaie ne vienne pas concurrencer la souveraineté « royale » qui, doit-on toujours le rappeler, a été acquise par la force des armes encore aujourd’hui. Exemples nombreux aujourd’hui du SEL, du Bitcoin, des moyens d’échange de la mafia italienne ou des systèmes de prêt islamique sans intérêt par des réseaux non bancaires qui échappent aux réseaux mondiaux dominants et qui sont donc combattus avec la force des armes des puissances dominantes qui ne veulent aucun concurrent à leurs monnaies dominantes… Les Etats tels qu’ils existent à l’heure actuelle ne sont que les conséquences des luttes ancestrales sanglantes entre comtés, duchés, principautés, Etats, fédérations qui, d’économies d’échelles en économies d’échelles, ont trouvé plus judicieux ou moins dangereux de s’associer, par la force des armes où l’intelligence des faibles, à la puissance dominante et de s’intégrer dans un processus de défense plus vaste ou d’allégeance plus profitable ce qu’offrait que la pauvreté due à l’isolement. La monnaie n’a donc pas échappé à ce processus de globalisation en partant du particulier. En d’autres temps, toute expression de puissance locale ou régionale s’accompagnait immédiatement de création de monnaie à l’effigie du maître des lieux.

              Néanmoins et c’est le seul détail de cet article et de la thèse de Becker avec lequel je ne suis pas d’accord. Bien que je sois pour la liberté de création de monnaie privée ou locale, aux droits des peuples et des Nations à l’autodétermination monétaire car le droit mondial et national du commerce ne l’interdit évidemment pas, c’est de l’ordre de la souveraineté, la création de monnaie autonome créée une distorsion toujours bénéfique dans le système global afin que celui-ci réagisse. Par excès de position dominante et donc par excès de mollesse, le système s’avachit comme un gros poussa trop nourri et a besoin de banderilles pour le réveiller, car il croit que sa puissance de frappe le met à l’abri de toutes les déconvenues, de toutes les attaques extérieures. Son excès de gras lui donne l’impression d’être invincible, mais même les baleines se font attaquer et détruire. C’est le cas de l’Euro. Au contraire donc de cette thèse, il faut que nous soyons, les européens, des partisans inoxydables de l’Euro car celui-ci nous donne la première brique de l’identité européenne, seule dimension qui nous permettra de lutter contre les autres dinosaures de la planète que sont la Russie, la Chine, l’Inde, le continent Sud-Américain et l’Amérique du Nord, qui a terme seront des entités régionales intégrées par la monnaie et le marché. Se battre contre l’Euro est donc une ineptie vu le progrès qu’il a apporté au marché européen par la libéralisation des échanges. Retourner à nos monnaies nationales nous ferait retourner à ce que les pays européens étaient au début du XXè siècle, des empires coloniaux nationalistes avec frontières, mais sans colonies, et qui se battraient à nouveau entre eux jusqu’à la démolition globale continentale. Il en résulterait pour ces anciens Etats tout puissants au début de l’Ere industrielle une régression automatique à la dimension départementale face aux mastodontes qui se forment actuellement ailleurs. L’Euro subit une crise de croissance et de confiance, évidemment, car elle fut fondée avec des disparités de valeurs de monnaie originales trop importantes entre les extrêmes qu’étaient le drachme et le mark, d’où les crises des pays affaiblis et des peuples alors que leur souveraineté monétaire protégeait encore leur marché intérieur. Mais abandonner l’Euro et l’Europe aux nationalistes ou aux thèses suicidaires venues d’outre Atlantique et d’Asie ne résoudra pas son problème. Bien au contraire, il l’aggraverait. Quel est l’intérêt de toutes les potentielles supra puissances extérieures face à l’Europe ? Profiter de son marché de toute évidence – 500 millions de consommateurs au pouvoir d’achat le plus élevé de la planète pour l’instant – mais aussi en l’affaiblissant par le dumping monétaire ou social. Le dumping social a presque réussi en imposant des normes de travail si faibles que nos législations n’ont pas réussi à aligner rapidement – à cause d’idéologies périmées – des politiques de contres en abandonnant des tranches entières d’acquis sociaux pour survivre. Ne reproduisons pas la même erreur avec l’Euro. Il nous protège d’un cataclysme qui ferait autrement plus de dégâts que la déréglementation du travail à venir, nécessaire et obligatoire pour notre survie économique. L’Euro est notre dernier rempart.

      • Tournez le dans tous les sens, l’euro est une catastrophe sans un Etat fédéral et comme ça n’arrivera pas vu qu’il n’y a pas un peuple européen et une langue, nous ferions mieux de le déconstruire calmement pour revenir à des monnaies nationales et un écu ou euro pour les échanges, comme avant, l’Europe de Thatcher quoi.

  • Cette interview est terrible à relire mais pas dans le sens que lui accorde tous les zélateurs de l’ultra libéralisme que je lis.
    Tout cela existait au 19eme siècle : peu ou pas d’impôt, peu ou pas de protection sociale, pas de SMIC, peu de services publics..Vive l’avenir ! Bien entendu, combattre le SMIC est beaucoup plus facile quand on gagne beaucoup plus que cela….
    « Il n’y a aucun lien entre la montée du chômage et la dérèglementation des marchés. Les exemples américains et anglais le prouvent. »
    Allez plutôt voir Roubini et Stiglitz, eux ils avaient prévus les problèmes….

    • Il faut de toute urgence que vous lisiez Piketty, une vraie chance pour l’Europe car il est en train d’intoxiquer Obama et l’Amérique avec ses théories merdiques et ses mensonges de gauche. Un vrai tissu de conneries (grossière manipulation de chiffres comme ceux des experts du GIEC) comme on en a pas écrit depuis Marx, Engels et Lénine. En plus, il bat sa femme, la Ministre de la Culture, a été mis en garde-à-vue pour coups et blessures sur sa conjointe. Un phénomène celui-là encore, un de plus à gauche ! Mais elle a retiré sa plainte à cause du scandale politique potentiel à gauche. Un vrai socialiste quoi, comme le chanteur de Vilnius !

      La gauche est formidable avec ses idées totalement démodées, périmées, néandertaliennes, inutiles et notoirement inefficaces. Ah, un détail pour l’édification de votre conscience politique et économique : l’ultra libéralisme n’existe pas, c’est une invention de la gauche. Il n’y a aucune trace théorique dans les bibliothèques économiques de ce terme créé de toutes pièces par les marxistes-léninistes. Dit-on l’ultra communisme ou l’ultra socialisme, non ! Pas besoin d’ultrafier ces deux monstruosités mondiales notoires du XXè siècle, on connaît les résultats. Au fait on est au XXIè siècle, réglez votre montre et achetez vous un ordinateur et un téléphone portable, etc… (purs produits du libéralisme), vivez avec votre temps, détruisez votre Mur de Berlin intérieur. Vous vivrez mieux et vous n’aurez pas besoin de psychanalyse dans la deuxième partie de votre vie quand il faut faire face à ses mensonges intérieurs et les déni de réalité qui vont avec. J’oubliais : combien de morts déjà pour le communisme, le socialisme, le trotskisme, le marxisme léninisme ? Le libéralisme n’a pas de morts sur la conscience, lui. Il a sauvé et permit le développement au XXème siècle de tout le tiers monde et mis fin aux empires coloniaux au cas où vous ne seriez pas au courant, même ceux de la branche soviétiforme. Oui, c’est le libéralisme qui a mis fin à l’esclavage, au contraire du communisme et du socialisme qui prétendent avoir sauvé les peuples avec leurs beaux discours alors qu’ils remettent ceux-ci à l’état de pauvreté ancestrale pire que sous l’Ancien Régime, à l’état d’esclaves comme rarement les peuples l’avaient été auparavant.

      Je vous laisse enfin méditer sur les phrases historiques de Boris Souvarine que vous ne devez pas connaître. Lui a vraiment vécu dans sa chair ce qu’étaient le socialisme et le communisme. Vous ne savez pas de quoi vos parlez, donc un seul conseil : taisez-vous et lisez les vrais auteurs ! Ceux qui écrivent sur la réalité du monde, pas sur les illusions des idéologues de gauche. Il y a des pays de rêve aujourd’hui où le communisme et le socialisme sont interdits constitutionnellement. Ces pays sont en pleine santé économique. IL n’y a aucun hasar. Là où la liberté économique est effective, les peuples vont bien. Socialement bien sûr, n’en parlons pas, tout va bien. Quand l’économie marche, les problèmes sociaux se résolvent naturellement ou n’existent pas ou peu. Les idées de gauche sont des monstruosités. Tout le monde le sait dorénavant.

      « A l’encontre de bien des prévisions, de toutes les espérances, le progrès des arts et des métiers, des Sciences et des techniques n’a pas apporté à l’humanité un progrès intellectuel et moral parallèle, mais lui vaut une régression sensible. Les Lumières, comme on disait au XVIIIe siècle, sont aujourd’hui, en raison inverse des conquêtes de l’électricité. Tout ce qui devait éclairer la conscience de l’homme est employé à mieux tromper, à répandre les préjugés… Et le nombre décroît chaque jour des individus capables de penser par eux-mêmes… »
      Boris Souvarine (1895-1984) – 1937

      « L’URSS est le pays du mensonge intégral. Staline et ses sujets mentent toujours, à tout instant, en toutes circonstances, et à force de mentir ne savent même plus s’ils mentent. Ils baignent dans une atmosphère saturée de mensonge. Et quand chacun ment, personne ne ment plus en mentant. Là où tout ment, rien ne ment (…) Unique réalité : ma terreur qui décompose les esprits et empoisonne les consciences ».
      Boris Souvarine (1895-1984) – 1938 La vie Intellectuelle

      • Ces phrases n’évoquent rien pour vous. A moi si ! La France à la sauce hollandaise depuis 2012 et depuis 1981, 33 ans de mensonges éhontés : Mitterrand et Chirac et leurs 40 voleurs ! A l’époque de l’ordinateur et d’Internet, il faut le faire ! Un comble quand on sait que Chirac a osé dire que le libéralisme et le communisme ont été les plus grands crimes de l’humanité au XXè siècle… Dire qu’on croyait cet homme intelligent et compétent alors qu’il est revenu au pouvoir à ses premières amours estudiantines : un vrai apparatchik communiste. Oui, il distribuait l’Huma quand il était étudiant à Sciences Po. On n’échappe pas à son destin ! Même celui d’un crétin.

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