Santé : libérer 1,2 million d’emplois bloqués par l’État

Que se passerait-il en France si nous libérions la santé du quasi-monopole confié à la Sécurité sociale ? Une comparaison avec les États-Unis.

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Bâtiment de la sécurité sociale à Rennes (Crédits 01.camille, image libre de droits)

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Santé : libérer 1,2 million d’emplois bloqués par l’État

Publié le 30 avril 2014
- A +

Par Valérie d’Emploi 2017.

Il est frappant de constater que l’Amérique a des dépenses de santé environ doubles des dépenses françaises, en pourcentage du PIB, mais que les pourcentages du PIB couverts par l’État sont sensiblement égaux. Ce qui fait l’écart sont les dépenses couvertes par le secteur privé. Grâce au secteur privé, l’emploi dans l’activité santé est, proportionnellement, beaucoup plus élevé aux États-Unis qu’en France. Que se passerait-il en France si nous libérions la santé du quasi-monopole confié à la Sécurité sociale ?

dépenses de santé

Aujourd’hui, le poids du secteur public dans les deux pays est comparable et se situe autour de 8%. Les dépenses publiques de santé ont même crû plus vite aux États-Unis qu’en France au cours des cinquante dernières années avec un point de départ plus faible en 1960. Quant au secteur privé, il a connu une expansion remarquable aux États-Unis grâce à la concurrence entre les assurances privées et représente maintenant plus de la moitié de la santé américaine contre seulement 23% en France. La concurrence dans la santé s’est donc traduite par une émergence du secteur privé deux fois plus important aux États-Unis qu’en France.

Étant donné que la densité de médecins et d’autres personnels de la santé se situe actuellement à 58,37 pour 1000 habitants aux États-Unis contre 38,35 en France, voici une niche où nous pourrions créer des emplois tout simplement en laissant place à la concurrence et en éliminant les multiples blocages imposés par l’État au développement des dépenses de santé.

Si le privé pouvait prendre la même place dans le PIB, cela représenterait 1.270.000 emplois supplémentaires pour la France. Mais le privé est actuellement bloqué dans son développement par une foule de réglementations dont l’objet est essentiellement de conserver à la Sécurité sociale son monopole, en bloquant les dépenses et les investissements. Ce monopole interdit de facto que des activités de santé privées puissent exister, non remboursées par la Sécurité sociale et les mutuelles dans son sillage, au nom d’un égalitarisme qui s’est transformé en hypocrisie et nous garantit un déficit croissant de la Sécu qui écrase le budget public.

Emploi total en santé et action sociale
France       États-Unis
Nombre d’emplois 2 433 000 17 416 000
Nombre d’emplois pour 1000 habitants 38,35 58,37

Source : OCDE, données 2006, les secteurs pris en compte ISIC 851-853 activités pour la santé humaine, activités vétérinaires, activités sociales.

Un exemple des blocages de dépense de santé par l’Avenue de Ségur (ministère de la Santé)

Il n’est pas possible d’ouvrir une imagerie médicale et d’installer des scanners ou des IRM sans une autorisation du ministère de la Santé. Nous avons même connu une imagerie médicale à Marseille qui ne demandait aucun remboursement de la Sécurité sociale et qui a été fermée. Cette paralysie étatique pour conserver le monopole de le Sécurité sociale profite peut-être au personnel de la Sécu, qui n’a pas diminué malgré les progrès de l’informatique, et aux radiologues, mais fait que la France se situe au niveau de la Slovénie pour le nombre d’appareils.

IRM Scanners

Nous ne rentrerons pas dans le débat sur le taux de couverture par le privé, mais remarquerons simplement que sur 41 millions d’Américains non assurés, point de départ de la réforme d’Obama, il y en avait seulement 6 millions qui n’étaient pas assurés depuis plus de 18 mois.

Par ailleurs, les systèmes européens type Beveridge ou Bismarck sont supposés éviter les inégalités imputées aux systèmes d’assurance privée, mais quand on voit les soins privés supplémentaires ajoutés au Royaume-Uni pour les cadres d’entreprises au-delà du NHS, ou les possibilités d’être bien soigné par les hôpitaux en France en payant les grands professeurs en privé, on se demande s’il ne s’agit pas d’une grande hypocrisie. Elle justifie une puissante bureaucratie mais c’est l’ensemble de la population qui en souffre.


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  • Cher Monsieur ‘Emploi 2017’,
    C’est une excellente idée de comparer 2 systèmes soi-disant antagonistes, mais encore faut-il bien les connaître !
    Et savoir, par exemple, comment le système de santé a été abandonné au privé (grâce à Nixon) aux USA, et ce malgré les récents efforts d’Obama pour tenter de colmater un peu, et les dépenses publiques qui vont avec, ce qui explique certaines répartitions et certains chiffres.
    Vous auriez pu également vous intéresser au prix exhorbitant de la santé (consultations, soins, médicaments, hospitalisation……), ce qui vous aurait peut-être permis de comprendre que s’il y a autant d’emploi dans la santé aux USA, c’est parce que ça rapporte des milliards, mais que ça n’a rien à voir avec une politique décidée, ni même de santé publique…..

  • pour libérer des emplois il faudrait commencer par augmenter la richesse nationale disponible pour la santé , vous ne croyez pas ?

    • Il faudrait commencer par arrêter de ponctionner à mort celle qui est déjà produite.

      Combien de cabinets médicaux n’ont plus de secrétaire accueillir les patients et s’occuper de la paperasse et des RDV ?

  • Et les consommateurs payeraient le double par rapport à aujourd’hui, malgrè les errements de notre système de santé.

    • Une assurance privée européenne rembourse beaucoup mieux et coûte moins cher que notre bonne vieille sécurité sociale. Nous ne paierons pas le double de ce que nous payons à la SS, mais 2 à 3 fois moins cher, même pas besoin de mutuelle dite obligatoire.

      • @ Yann BIHAN,
        Ce qui signifierait qu’au USA, ils payeraient le quadruple

        • Savez vous quel est le prix d’une consultation aux Etats-Unis? C’est de l’ordre de 120 dollars, je ne parle même pas des spécialistes… 😉
          Mais les assurances remboursent parfaitement.
          Dans ce comparatif, il est question de dépenses, mais pas des américains individuellement, mais des dépenses de santé qui sont fait par le service d’assurance public ou d’assurance privé.
          Il n’est pas indiqué combien paie un américain son assurance, d’ailleurs il paie moins cher en prime d’assurance que nous avec notre sécu que tout le monde envie mais que personne copie… A risque égal.

          • Il faut bien que les fonctionnaires de la « SS » se payent avant tout le monde … tout en laissant filer les escrocs aux 37 enfants et aux vieillards de 126 ans et demi, ah! j’oubliais les « épouses » 5, 6? mères célibataires…

            • Il y a une erreur attention, ceux qui travaillent à la SS, que ce soit CPAM, URSSAF, CAF, RSI, MSA… Sont des salariés et non des fonctionnaires. La SS est une assurance privée de mission publique. Ce qui la met tout droit en concurrence avec les assurances européennes depuis 1992, et mise en place dans le droit français en 2001, qui est au courant? Peu le savent, parce que c’est caché, rien que sur la fiche de paie c’est caché à tout le monde ce qu’un salarié paie à la SS.

              Et oui en France il y a une gabegie au niveau de l’assurance santé, APL, CAF, corruption, complaisance, arrangement entre potes et j’en passe.

            • Je n’ai pas détaillé c’est vrai, mais l’esprit marxiste du CNR règne toujours sur ces « caisses » aussi syndiquées que possible

            • Je suis tout à fait d’accord!!!! 🙂

  • Je suis surpris que la taille du secteur public soit égale au secteur français.

    en tout cas, ça prouve qu’on ne laisse pas crever les gens dans la rue si ils n’ont pas d’assurance privée, par contre qu’est ce que le français moyen peut en déduire? Qu’avec un système américain, il aurait à payer ses cotisations salariales (il faut bien financer le public) + une énorme augmentation de sa mutuelle pour couvrir les augmentations des consultations.

    Je ne sais pas si c’est très vendeur comme graphe.

    Y’a t’il le meme avec la Suisse, par curiosité?

    • Prenons le cas d’un frontalier suisse, qui travaille en suisse mais vie en France, il ne paie pas la SS, il paie une assurance privées ou alors la publique suisse, au choix. C’est 3 à 4 fois moins cher pour les mêmes prises en charge, même mieux. En Meurthe et Moselle c’est la même, ils ont accès aux assurances privées, pour rien au monde ils paieraient la SS.
      De plus il n’y a pas de cotisations sociales salariales et patronales, c’est un flou artistique instaurée pour cacher la vérité (traité d’Amsterdam = cotisations sociales, salariales et patronales font partie intégrante du salaire, ce qu’on appelle le salaire différé).
      S’il ne paie plus la SS française, un salarié récupère son salaire dit « complet » c’est à dire 1,8X son salaire net. De quoi largement prendre une assurance privée européenne qui rembourse mieux, plus vite, moins chère. En au lieu de payer le système de retraite par répartition qui est mort d’ici 4-5 ans, capitaliser.

      • non, c’est un peu rapide comme raisonnement, il faut comparer ce qui est comparable.
        la cotisation assurance maladie représente 13,5 % du salaire.
        Il ne faut pas tenir compte des autres cotisations : retraite, formation, allocations familiales , transport,…
        Soit on parle du cout des soins de santé, soit on parle du cout total des charges.

        • Cotisation assurance maladie sans oublier CSG/CRDS et la mutuelle qui ne sert plus à rien. Ce qui fait un joli pactole, de quoi largement prendre une assurance privée, plus puissante, plus rapide à rembourser, moins chère. Exemple personnel, 27 ans célibataire, prise en charge hospitalisation supérieure à la SS chez une assurance européenne, 150 euros par mois, j’en payais beaucoup plus à la SS pour moins de prise en charge

          • A cotisation égale les suisses touchent 31,3% de retraite de plus qu’en France, ou est l’anomalie ?

            • L’anomalie c’est le système par répartition qui est en France, nous sommes de moins en moins de cotisants pour les retraités. Dans 4-5 ans il y aura autant de cotisants que de retraités. Ce que nous payons est directement utilisé par les retraites actuelles. Dans les autres systèmes il y a de la fluctuation, de la capitalisation, voilà la saison.
              Un américain a copié exactement le même système que la retraite française, il est en prison pour escroquerie…

            • Raison* Faute de frappe. La méthode c’est la pyramide de ponzi que M. Madoff a mis en place. Beaucoup ont perdu de l’argent et ceux qui ont actuellement moins de 30 ans en France, il ne faut pas espérer avoir quoi que ce soit comme retraite malgré les prix exorbitants que nous payons par mois…

            • L’anomalie c’est :
              – l’âge de départ à la retraite.
              – La durée hebdomadaire de travail
              – le salaire médian (2000 euro en France, 3000 en Suisse)

            • 42 h de travail hebdomadaire, 4 semaines de congés, parfois 5 pour certains selon les accords.
              Des syndicats moins nuisibles, des politiciens un peu moins débiles …
              Des votations pour parfois contrer ces blaireaux de politiciens 🙄 …
              Cela fait la différence. :mrgreen:

  • Comme cela on aura une hausse des dépenses de santé, et une hausse de la mortalité prématurée ! comparons tout !

    • Ah bon, la Suisse est semée de cadavres ❓
      :mrgreen:

      • mis à part qu’en Suisse, les dépenses publiques de santé représentent plus de 60% des dépenses de santé totales contre 45% aux USA. Et on parle bien des USA dans l’article et non pas de la Suisse.

    • N’importe quoi, qu’est ce qu’il ne faut pas lire 😉

      • A cotisations égales en Suisse il y a 41% de personnel en moins (leurs salaires sont en moyenne plus élevés, mais il y a moins de directeurs, sous directeurs, d’adjoints aux directeurs, de directeur général, etc…)

  • Si on dépense plus d’argent pour la santé on créera plus d’emploi dans le secteur médical… cela ne ressemble pas un peu à la « vitre cassé » ?

    Je suis à 100% pour une libération du secteur de la santé, mais franchement là c’est la plus mauvaise argumentation que l’on pourrait trouver.

    • +1

      Et puis, si on depense plus, ca ne veut pas dire necessairement qu’on est mieux soigne. Par exemple si l’etat empeche une reelle concurrence entre les praticiens.

  • Article très intéressant qui montre ce vers quoi nous nous dirigeons.
    En effet, il n’a échappé à personne que l’assurance maladie, depuis 2 ans se désengage au profit du secteur mutualiste (Avenant 8 de la Convention Médicale, Mutuelle d’entreprise Obligatoire du « pacte » de compétitivité, autorisation des centres mutualiste, niveau de remboursement modulé selon contractualisation entre mutuelle et soignant…).
    Que signifie tout cela ?
    L’état souffre d’une dette publique dont une grande partie incombe à la santé, d’où la CSG et la CRDS. En confiant le remboursement des soins aux organismes complémentaires, de publiques, ces dépenses passent de facto dans le domaine du privé. Mutualiste, peut-être, mais privé.
    Or, les « frais de fonctionnement » de ces organismes complémentaires de santé sont en moyenne de 23%, contre 3% pour l’assurance maladie. Ces « frais de fonctionnement » ne concernent en rien le remboursement des soins ni les frais afférents (transports, IJ…). Ainsi, près du quart du budget de la santé privatisée va vers
    – la publicité (Chevalier et Laspales, Cerise, les grands trimarans de course océanique, le Tour de France cycliste…)
    – l’administration
    – les contentieux entre assureurs qui se renvoient la balle pour faire payer son concurrent, toujours au détriment de l’assuré.
    – les frais financiers et les fonds de réserve (les mutuelles sont les plus gros propriétaires de grands crus classés du Médoc)
    – le patrimoine de leurs dirigeants (le directeur de MMA possède une collection de 17 Porsche, le directeur adjoint de MMA n’est autre que le président « vertueux » de la Mutualité…)
    Tout cela n’est donc que du business, avec certes des emplois à la clé.
    Néanmoins, nous avons déjà, pour des raisons démagogiques et bureaucratiques, une Santé très coûteuse, malgré les tarifs médicaux les plus bas d’Europe. C’est pourquoi, avec des mutuelles qui prétendent tirer les tarifs vers le bas, on risque d’observer une désaffection de élites pour les professions médicales, et de fait une dégradation de la qualité des soins.
    C’est d’ailleurs ce qui se passe au Etats Unis où, hormis pour certains happy few, la qualité et le niveau des soins se révèle souvent déplorable.
    Ainsi, Mme Valérie d’Emploi 2017, votre plaidoyer a été parfaitement entendu par Mr Hollande qui espère de cette façon revendre au secteur mutualiste une partie de sa dette publique.
    A l’aune de cette démonstration, chacun appréciera l’éthique tant de nos gouvernant que de ceux qui prétendent garantir notre accès aux soins.
    « Il y a un médecin dans la salle ? »

  • la csg et le crds ne devait durer que le temps de rééquilibrer les comptes de la secu! Actuellement les taux de prélèvement ont augmentés et le déficit ne cesse de grandir.
    aucune richesse ne peux tenir devant le gaspillage, voila un bon sujet pour les politiques qui je suis sur ne profitent pas de l’aubaine

  • L’accès aux soins ne semble pas être la préoccupation de ce pamphlet anti sécu.
    Le système français permet de solvabiliser la demande de soins, d’en contenir le coût, et de hisser la France dans les 5 premiers pays sur les principaux critères sanitaires de l’OMS. Les USA eux se traînent dans les 50emes, alors que la dépense globale de santé est deux fois plus élevée par habitant. Dans le même temps 30 millions d’américains étaient sans couverture maladie.
    Quand a la « bureaucratie  » de la sécu, les frais de gestion du système sont toujours de 3% quand toutes les assurances consacrent 18% à leurs frais de gestion.
    Ces vérités là ne sont pas assez répétées.

    • La sécu est une vieille dame dépensière.
      Les critères sanitaires de l’OMS ne reflètent pas la réalité. On n’est pas sûr du tout d’être pris en charge aussi bien à l’hôpital de Jonzac qu’à Hôpital Européen Georges Pompidou., là où on peut s’offrir un Carmat (financé sur fond privés, d’ailleurs).
      La sécu est mal gérée et rembourse n’importe quoi. Ses homologues RSI et MSA sont des catastrophes Kafkaïennes.
      Elle est en déficit chronique alors que pour la remettre à l’équilibre, des recettes de bon sens mais dépourvues de démagogie suffiraient : mise en concurrence, tarification réévaluées pour limiter la multiplication des actes, convergence tarifaire public-privé, fermetures ciblées d’hôpitaux inutiles et dangereux, fermeture des multiples agences (HAS, ANAES, DGOS, IGAS…) redondantes et inutiles, ces nids à technocrates véreux, etc. Mais ces recettes nécessitent de changer de logiciel, de s’ouvrir au privé lequel est plus efficient plus efficace à coût égal, concurrentiel. D’ailleurs regarder les courbes : quand la proportion de privé était plus importante, la sécu était encore à l’équilibre financier…

    • Sachant que les caisses de sécurité sociale sont des entreprises privées donc soumises à concurrence européenne. Demandez à quelqu’un qui travaille dans ces caisses collectivistes, ce sont des salariés 😉 Sauf que le gouvernement bloque cette concurrence qui ferait un bien fou à notre bonne vieille sécu qui se meurt.

      • Ce sont surtout les 60 plus hauts hiérarques qu’il faudrait remercier en grande pompes, l’économie serait encore plus substantielle qu’on imagine. L’équipe suivante embauchée avec deux tiers de moins en effectif, salaires et frais… quant au menu fretin*, une décimation bien préparée …
        *employés politiquement incorrects

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