Made in France, E9 : « Association de malfaiteurs »

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Made in France, E9 : « Association de malfaiteurs »

Publié le 28 mars 2014
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Tranches de vie ordinaires en République Démocratique (et Populaire) Française, imaginées mais pas dénuées de réalité – Épisode 9 : « Association de Malfaiteurs »

Par h16 et Baptiste Créteur.

En France, la solidarité, c’est sacré. Pour ainsi dire, c’est dans la devise du pays ! Mais c’est aussi une affaire d’huile de coude, de système D et de bénévolat, d’associations caritatives et de gens convaincus qui ne comptent pas leurs heures.

Comme Yamina, par exemple.

yamina la présidenteYamina, c’est la sémillante présidente d’une association d’aide aux personnes handicapées. Grâce aux dons collectés qu’elle va récolter tous les ans à la sueur de son front, elle organise chaque année des voyages et des évènements pour offrir à ses adhérents des moments inoubliables. Parfois, elle arrive même à les aider à s’insérer dans l’emploi grâce aux entreprises partenaires.

Mais depuis plusieurs années, malgré le redoublement de ses efforts lors de la collecte annuelle (qu’elle a intérieurement rebaptisée Yaminathon), les finances de l’association vont mal : avec l’accumulation de lois nouvelles et de plus en plus complexes, l’association a dû mettre aux normes ses locaux et ses véhicules. Entre une rampe d’accès à élargir pour que deux fauteuils puissent se croiser (l’un en montant, l’autre en descendant – et ce, même si la porte n’en laissera passer qu’un quoi qu’il arrive), des toilettes séparées entre les hommes, les femmes et … les handicapés, troisième sexe étrange de la législation, un encadrement spécifique pour la plupart des activités, l’association ne s’en sort plus. Malgré une générosité sans faille en ces temps difficiles et des économies qualifiées de bouts de chandelles selon certains bénévoles (qui doivent désormais apporter leur propre café), Yamina ne parvient pas à sortir l’association de la panade.

Heureusement, la vigoureuse présidente connait bien Michel.

michel le députéMichel, c’est le célèbre député, maire et président de la communauté de communes de la ville, dont la jovialité, le bagout et la pilosité faciale bien entretenue sont célèbres dans tout le pays. Comme il sait organiser son agenda au millimètre, il a par ailleurs du temps pour être président de nombreux conseils d’administration d’entités publiques ou para-publiques. Et c’est un homme qui connaît le monde de l’entreprise puisqu’il possède des restaurants et des bars sur le front de mer où, par chance pour lui, nombre de ses concurrents n’ont pas pu renouveler leurs autorisations. Et Michel est un humaniste au grand cœur : de façon inespérée, il a accepté d’aider Yamina.

Il y a bien certaines conditions, mais le coup de main est acquis : simplement et pour assurer, selon lui, la bonne gestion des fonds qu’il entend débloquer à l’association, il en choisira pour les prochaines années la composition de bureau. Rien de bien sorcier, on le voit. Ah, et puis, toujours pour assurer la bonne gestion des fonds, certains contrats seront passés avec des entreprises que Michel connait très bien, pour avoir travaillé avec elles depuis de nombreuses années. Et puis il y aura bien sûr l’une ou l’autre manifestation où l’association pourra se produire ce qui lui assurera une bonne exposition médiatique (et permettra d’assurer aussi une bonne gestion des fonds, ne l’oublions pas). Et sous ces conditions, Michel promet donc à Yamina une subvention qu’elle ne peut refuser.

Les bénévoles comprennent bien les enjeux d’autant que Yamina les a convaincu d’accepter. Le nouveau bureau est rapidement composé, et, la subvention versée, de nouveaux contrats sont passés. Bon, certes, ils sont un peu plus chers que les précédents, mais la qualité sera au rendez-vous et puis, on sent qu’on passe à une autre échelle. D’ailleurs, de façon presque magique, l’association bénéficie d’une couverture presse sans précédent ; des photos, où Michel serre la main de la présidente qui tient dans l’autre main un chèque de subvention tout droit sorti des doigts habiles du député-maire, font la une des quotidiens locaux, alors que les interviews des bénévoles (auxquels on a préalablement donné une trame de réponse) présentent la belle implication crédible de Michel, depuis des années, auprès de l’association. Yamina n’est soigneusement pas interviewée. Mais elle accepte sans sourciller de rester dans l’ombre puisque seuls comptent la survie de l’association et le bonheur des handicapés.

Les choses continuent de grossir ainsi de façon soutenue. Cependant, quand l’association s’implique pour soutenir Michel, quand elle organise des évènements, des happenings parfois citoyens mais toujours festifs dans des restaurants et des bars qui sont très très souvent ceux du député-maire, quand elle se prend à visiter les monuments justement inaugurés par Michel, Yamina commence à trouver cela … gênant. D’autant plus que les contrats passés lui semblent désormais très mal négociés, avec des prix qui frôlent le double (par le haut) de ceux des précédents fournisseurs. La qualité, tant vantée au début, n’est plus si souvent là.

Et là, Yamina commet une première boulette : accompagnée d’autres bénévoles, elle s’en plaint au nouveau bureau puis, devant leur viscosité à toute prise de décision un peu couillue, auprès de Michel. Qui se montre alors très vexé : son aide n’a pas trouvé la gratitude qu’il attendait, non mais franchement ! Pourtant, l’accord était clair, non ?

Dans la foulée, c’est la deuxième boulette pour Yamina : elle contacte les journaux locaux et nationaux pour leur présenter cette histoire poignante d’une association désormais contrôlée par des amis de Michel, cliente des amis de Michel, soutien visible de Michel.

much closerFlûte et zut, personne ne veut publier son histoire ! Sapristi, soit on ne la croit pas, soit on hésite puis on laisse tomber devant son récit. Pire : elle reçoit même un appel menaçant de l’assistante de Michel. Il ne faudra que quelques jours de plus pour que d’autres appels toujours aussi angoissants arrivent, parfois en pleine nuit. Yamina n’abandonne pas et persiste à contacter les journaux, forte de témoignages d’autres anciens bénévoles et présidents d’associations de la ville.

Ce matin, en lisant son journal, effarée, elle découvre son histoire reprise avec quelques judicieuses altérations qui la font passer pour une mauvaise gestionnaire aigrie et ingrate. S’y ajoute une bonne louchée de soupçons totalement infondés de détournements de fonds, afin de garder le sujet au chaud. Yamina aura beau pleurer, le regard de ses voisins, ses amis et ses collègues a déjà changé. Mais pas autant que son entité caritative, transformée en association de malfaiteurs.

Cette histoire est loin d’être totalement imaginaire. Si elle vous rappelle quelque chose, n’hésitez pas à en faire part dans les commentaires ci-dessous !

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  • Michel finance par ailleurs le PS, on ne sait jamais autant avoir l’oreille du député du coin …

  • Ahaha, sacré Michel!
    Bientôt député européen a ce que je crois.
    Et puis les associations doivent avoir l’habitude maintenant de jouer les pu*es du gouvernement…

  • Comme on dit: Michel, Ça pince…

  • « Entre une rampe d’accès à élargir pour que deux fauteuils puissent se croiser (l’un en montant, l’autre en descendant – et ce, même si la porte n’en laissera passer qu’un quoi qu’il arrive), des toilettes séparées entre les hommes, les femmes et … les handicapés, troisième sexe étrange de la législation, un encadrement spécifique pour la plupart des activités, l’association ne s’en sort plus.  »

    Bon bon bon… évitons les sujets qui fâchent .. et restons donc « politiquement correct »…

    Mais indépendamment de ces sujets oh combien passionants dois-je ne conclure qu’être libérale c’est admettre que si on est handicapé(e) alors on reste à la porte de cette association ?.

    Ok le discours libéral en gros dit c’est ma propriété privée, si je veux pas dépenser pour les handicapé(e)s et ne pas faire des dépenses pour en avoir dans mon association personne ne peut m’imposer cette dépense.

    Assez d’accord mais….

    Je me fais cette réflexion … et si j’étais handicapée ?

    Le handicap me mets mal à l’aise avec les principes libéraux dans leur rigueur, froideur et parfois horreur.

    Est-ce que l’état ne doit pas garantir la liberté d’aller et venir ? Le droit à la vie privée et donc à l’intimité y compris dans les lieux d’aisance ? Ces libertés et droit son cher aux libéraux pourtant !

    Qui serait à l’aise de voir un(e) handicapé(e) par exemple ramper pour faire ses besoins dans un lieu inappropriée à la vue de tous et dans un lieu mixte ?

    Avez-vous meilleure réponse que « Qu’ILS ou ELLES restent chez eux ? » c’est pas notre problème !!! nous on est normaux et chez nous !

    Et si c’étais vous ? Si c’était un proche ? Tiendriez vous le même discours ?

    Que répond le libéralisme ?

    Lieu privé me direz-vous !

    Mais ce lieu avant d’être approprié appartenait à personne !

    N’y a t’il pas des servitudes sur la propriété privée admissibles pour des libéraux et admettant une intervention de l’état ?

    • Tu n’es pas la seule à être sensible aux handicapés. La plupart des gens qui t’entourent le sont. Ce n’est pas l’État qui t’a inculqué cette valeur. Elle est au fond de toi. Si l’État ne se chargerait pas des handicapés, tu t’en chargerais, ainsi que tous ceux qui sont autour de toi en donnant de ton temps ou de ton argent aux gens qui t’offriraient de les aider. La différence ? La donation représente pour toi et tous les gens généreux un levier de contrôle contre les abus. Si ceux qui t’offrent d’aider les handicapés abusent de ta générosité ou des gens qu’ils sont censés aider, toi et les gens qui t’entourent aller donner votre argent à de meilleurs aidants. À l’inverse, si l’État est cet abuseur, tu n’as plus aucun contrôle d’aucune sorte et les aidés sont prisonniers de lui. Voilà donc la réponse libérale la plus juste relativement à ton sentiment.

    • Adèle, quand comprendras-tu que ce n’est pas parce que quelque chose n’est pas politisée qu’elle n’existe pas.
      Ce ne sont pas la politique et l’Etat qui font la Société, mais les gens.
      Et ce n’est pas parce qu’il existe des problèmes, des imperfections dans ce monde qu’il y a forcément des solutions. Les solutions doivent être viables et créer de la valeur ajoutée, sinon, elles ne tiennent pas.

    • Bonjour Adèle,

      L’article ne dit pas que faire une rampe pour les handicapés c’est mail, il dit juste que des lois absurdes pénalisent tout le monde (à quoi bon faire une rampe où 2 fauteuils peuvent se croiser alors que la porte ne le permet pas. Et puis, vaut-il mieux mettre del’argent dans une double rampe qui ensert à rien ou acheter un fauteuil pour un handicapé, question ?).

      Plus généralement, votre accusation de « froideur » à propos du libéralisme a déjà été contredite il ya fort longtemps par Frédéric Bastiat (surement le plus grand économiste du 19ième siècle).

      Voilà ce que dit Bastiat dans « la loi » :

      “Le Socialisme, comme la vieille politique d’où il émane, confond le Gouvernement et la Société. C’est pourquoi, chaque fois que nous ne voulons pas qu’une chose soit faite par le Gouvernement, il en conclut que nous ne voulons pas que cette chose soit faite du tout. Nous repoussons l’instruction par l’État ; donc nous ne voulons pas d’instruction. (…), etc. C’est comme s’il nous accusait de ne vouloir pas que les hommes mangent, parce que nous repoussons la culture du blé par l’État. »

      • @Stéphane
        @ph11

        En théorie rien à dire sauf que nous savons que sans les normes obligatoires l’accessibilité se réduit à presque rien. L’histoire le prouve il suffit de remonter aux années 60 pour constater qu’il n’y avait pas d’accessibilité alors qu’on savait faire des rampes et des toilettes élargies.

        La question c’est qu’est-ce que vous êtes prêt à sacrifier aujourd’hui pour vous protéger si demain le destin vous mets dans un fauteuil ? Là est la question. Vous faite un pari. Nous faisons tous des paris. Je ne fais pas le paris de la sécu, de l’assurance chomage, de l’assurance retraite parce que je sais que je pourrai me débrouiller par mon tempérament et ma rationnalité si on ne me laissait m’en occuper.

        Mais pour le handicap ? Je pourrai faire toutes les économies du monde je ne pourrai pas construire des millions de rampes si je devenais handicapée et je peux être fauchée ce soir comme vous.

        Je vous souhaite de ne jamais avoir comme autre perspective que les 4 murs de votre chambre parce que votre ascenseur ou la porte de votre immeuble ne permets pas de faire passer votre fauteuil.

        Etre libérale ne veut pas dire ne pas se comporter comme une personne de rationnelle. Vous ne savez pas si vous ne serez pas un jour handicapé et vous seriez rationnel de l’envisager (même si je vous le souhaite pas) ou alors remettez vous en à la chance.

        Ah…. Combien de jours de famine auraient-ils fallut à bastiat pour implorer un morceau de pain ? 3 mois, 6 mois ? Non 20 jours grand maximum si il avait eu de l’eau. Il aurait ramper au sol et en serait venu à manger de la terre une fois qu’il aurait bouffé la feuille de papier sur laquelle il a écrit ces co*****ries.

        • Adèle,votre dernier paragraphe est totalement incompréhensible.

          • @Adèle
            J’aimerais vous faire remarquer que dans beaucoup de pays dont les pays scandinave, il n’existe pas de loi et d’obligation envers les personnes handicapés. Bizarrement, l’accessibilité et l’insertion des personnes handicapés est mieux géré.
            Comme ph11 et Gabriel ont dit , les gens s’occuperont des causes qu’ils leurs tiendront à cœur comme vous, moi et même une majorité de français.
            La seule contrepartie est de redonner des moyens en terme de temps mais surtout financier aux français afin qu’ils puissent gérer eux même leur solidarité. Supprimer les subventions sans donner un bol d’air au français ne serai que pur folie et totalement contre productif.

          • « Adèle,votre dernier paragraphe est totalement incompréhensible »
            Cela vous étonne ? quelqu’un qui non seulement ne comprend pas ce que dit Bastiat (et pourtant il est d’une clarté implacable) et en plus se permet de l’insulter, je ne vois pas le crédit que l’on peut lui accorder… un des préceptes du libéralisme est le respect, or je ne vois dans les propos des commentaires d’Adèle (quel que soit le sujet) aucun respect.

        • @Adèle :

          Votre dernier paragraphe sur Bastiat est absurde.

          Le « marché » a déjà apporté la réponse à votre post et permis de résoudre ce risque que vous redoutez :

          Cela s’appelle une garantie « accidents de la vie », et vous assumez (individuellement) la prime en fonction du risque dont vous souhaitez vous prémunir.

          Ces assurances n’ont pas été créées par l’état, elles ne sont pas obligatoires, c’est en laissant faire le marché que vous pouvez à peu de frais vous prémunir contre ce risque.

          Le gouvernement ce n’est pas la société, ce n’est pas parce que les libéraux trouvent son action illégitime, qu’ils ne recherchent pas eux aussi le bonheur de leurs semblables, Bastiat ne dit rien d’autre.

          Votre schéma de pensée sur les libéraux et sur la vie est similaire à celui de tous les collectivistes :

          1. Tout ce que je n’aime pas dans la société devrait être interdit
          (ou tout ce que j’aime devrait être obligatoire)

          2. Pour ça, il faut et il suffit qu’un gouvernement tout-puissant exécute mes volontés

          3. Les libéraux ne veulent pas de ce gouvernement tout- puissant

          4. Donc, le libéralisme est responsable de tout ce qui ne va pas dans la société

          • L’assurance privée en matière d’accessibilité ne résoud que très peu de chose à savoir le réaménagement du domicile voir de la voiture mais quid du reste ? C’est mon assurance accident de la vie qui va me permettre de construire des ascenseurs et rampes partout ou je veux aller ? Pfff….

            Les libéraux ne sont pas contre tout interventionnisme. Entre le « libéralisme à papa » le minarchisme voir l’anarcho-capitalisme il y a une marge non ?

            • @ Adèle: Ce que vous nous dites ici c’est que vous comprenez les idées libérales, elles vous interrogent, c’est ainsi que vous concevez votre vie mais vous avez peur. Peur parce que croire et penser que le libéralisme peut fonctionner est un »pari » pour vous, dans cette société oui ( on est foutu avant même de faire quoique soit, échec assuré), mais si les hommes se réveillent alors pas tant que ça. Il y a quelque chose qu’il manque à votre raisonnement.
              Pour le handicap, je vis dans un immeuble où un individu est en fauteuil roulant, nous avons un ascenseur tout neuf adapté à ses besoins et à chaque fois que je le croise (comme avec les poussettes) d’ailleurs, je donne un coup de main pourtant personne ne me l’impose, ohhh!

    • des toilettes séparées entre les hommes, les femmes et … les handicapés

      Je connais quelqu’un qui a un restaurant routier en rase campagne. Il n’a jamais vu un handicapé. Et on veut l’obliger à mettre des toilettes pour handicapés. A moins de raser le bâtiment, il n’est pas possible de tout faire. Sans compter le prix qui ne sera jamais amorti, vu le nombre de visites. Et la marge qu’il fait par repas est faible. Si le prix du menu passe de 10 à 12 euros, ils n’aura presque plus de clients. La réglementation, pourquoi pas, mais, il y a des limites ❗ ❗ ❗ 😯 😯 😯

      • Et mon trottoir ? Il y avait de magnifiques cerisiers à fleurs, chaque printemps c’était une merveille. Ils ont été abattus parce qu’un fauteuil ne pouvait pas passer entre les cerisiers et la route. Bien entendu, depuis les 15 ans que ce trottoir a été refait à prix d’or, je n’ai pas vu un seul fauteuil roulant — ça m’aurait d’ailleurs inquiété, car le trottoir se continue sur une rampe qui descend à 17%…
        En plus, tout ça est insultant, car j’ai toujours donné la main à résoudre les problèmes d’accès des handicapés quand ils se présentaient vraiment.

      • Me deplacant en chaise roulante, je peux vous assurer que sur 2m², il est possible de faire une toilette adaptee (mais a condition de bien penser l’agencement). S’il pouvait remplacer la toilette dames, la toilette messieurs + urinoir par une seule toilette adaptee, je pense qu’il gagnerait de la place, non?

        • sur 2m², il est possible de faire une toilette adaptee

          C’est ce qu’il va faire. Sinon, il faudrait raser le bâtiment…
          Encore une fois, il n’a jamais vu un handicapé en fauteuil roulant .
          C’est dire la stupidité de la mesure ❗
          Sans compter l’aspect économique : une toilette handicapé en rase campagne qui verra peut-être un seul handicapé et encore, c’est absurde.
          Et j’insiste : cela peut plonger ce genre d’artisan dans des difficultés : imaginiez que vous n’ayez pas les fonds ?
          La banque vous prête sans conditions ❓

          • Et les toilettes dans les avions ?
            Pourtant, ça ne doit pas manquer, les fauteuils roulants, vu que pour le parking à l’aéroport, il y a seulement deux caisses automatiques : une en panne, et l’autre devant laquelle il faut s’accroupir quand on n’est pas en fauteuil.

            • Et les toilettes dans les avions ?

              Ils ont l’aide de l’hôtesse pour les asseoir ❓
              Et dans ce restaurant, personne n’a jamais dit qu’il ne donnerait pas un coup de main.
              Faut pas croire que tous les gens sont des égoïstes ❗
              Au nom du principe d’ »égalitude », il faudrait démolir tous les avions d’AirFrance… C’est con, hein ❓ 😯 😯 😯

          • S’il n’a jamais vu de fauteuil roulant c’est peut-etre justement parce son etablissement n’est pas adapte. Rien de plus desagreable que de manger en reduisant la boisson pour eviter d’aller au petit coin.

            Et vous n’avez pas saisi l’entierete de mon commentaire: REMPLACER les toilettes existantes par une toilette adaptee (tout le monde peut l’utiliser!) ferait gagner de la place. Mais je ne sais pas si c’est permi (meme si j’ai deja vu ca une fois)

            • Relisez le premier paragraphe, il s’agit d’un restaurant routier en rase campagne.
              Combien d’handicapés peuvent se présenter en rase campagne sais aucune aide, en étant tout à fait indépendant ?

              Ensuite je veux pas être grossier, mais on ne peut pas demander à tout le monde de faire tout le nécessaire pour accueillir les handicapés.
              Pour grossir le trait, supposons qu’un type en moto se brise la colonne parce qu’il roulait bourré comme un con et ceci de nuit sous les fenêtre du bistrotier l’empêchant de se reposer. Pourquoi cette attitude irresponsable devrait condamner notre bistrotier à investir dans des équipements destiner à l’accueillir. Evidemment cette description est absurde pourtant elle soulève le problème de la responsabilité du bistrotier. Est-ce vrai que la responsabilité du bistrotier de fournir un accès aux handicapés est aussi étendue que cela au point de devoir le forcer à s’équiper ?

              A mon avis tout le monde peut y mettre du sien, mais ça comprend aussi les handicapés, je m’explique.
              De nos jours avec les moyens de communications on peut même imaginer que les handicapés eux-même groupés en associations financent une partie des travaux d’aménagement dans leurs coins favoris.

              Pourquoi ça devrait nécessairement toujours tomber sur la tête du proprio du bistro du coin ?
              On peut quand même imaginer des situations un peu moins radicales que toujours la loi de façon bête et aveugle, non ? Et si le gars est une tête de con et refuse tout net, ben ce sera lui le perdant et peut-être qu’un autre bistrotier pourrait les accueillir. Et sachant que les handicapés viendront chez lui et pas chez le con, il sera peut-être plus enclin à financer lui-même les travaux. A condition d’être le seul à le faire afin de rendre son opération plus rentable.
              Oblige-t-on les petits commerces qui ferment faute de clients de rester ouverts à perte, pour que les petits vieux puissent y faire leur courses ? Non alors pourquoi forcer les gens à systématiquement installer des équipement qui dans certains cas serviront une fois l’an.

            • @Noob
              Je ne dis pas que tout le monde doit s’equiper pour les handicapes, mais que c’est possible de le faire a moindre frais si l’on veut. Il y a bien d’autres reglementations qui coutent aussi, comme l’obligation (en Belgique en tout cas) d’avoir des toilettes separees hommes/femmes. Quand la porte est fermee, on s’en fout un peu qui est dedans, non?

              Quant a votre commentaire sur les handicapes qui ne seraient pas capables de bouger de chez eux… vous vivez ou? Souvent, le handicap n’empeche pas de conduire une voiture.

              Ce qui me rend dingue c’est quand l’argent de mes impots sert a refaire des trottoirs inaccessibles pour moi! (c’est un autre debat)

  • Cette histoire est réelle, j’en ai été témoin. Un Centre d’hébergement pour hommes en difficultés. Il fonctionne largement sans subvention, autre que le chèque d’assistance sociale du gouvernement qui permet aux résidants de payer la chambre. Il y a un petit programme qui vient en aide aux toxicomanes. Lui, il commence à être subventionné beaucoup. Réaction administrative ? Le nombre de cadres commence à augmenter miraculeusement pour embaucher des connaissances de la direction. Cependant, ce n’est pas tout. 40 chambres réservés à des personnes à risques d’itinérance doivent être libérés pour faire de la place à une clientèle toxicomane, qui, souvent, est moins male prise. 40 personnes se retrouvent expulsé de leur logement. Bien sûr, si j’étais à risque d’itinérance, je ne voudrais sûrement pas être dans une société libérale…

  • Oui, avec ce texte Mr Créteur semble montrer des vraies qualités de devin ! Mais bon en réalité ces choses là se reproduisent régulièrement en municipalité, à juger de mon expérience toute personnelle, parfois pire. Les responsables le font avec un sentiment latent du « Allez! c’est nous tous contre les autres, alors on peut bien se’l permettre : ici on est chez nous, on a été élu !». Le communisme n’arrange rien. Bien sûr on peut aussi fonder une petite collectivité sur l’idée contraire : ici c’est chez nous et on ne veut pas de cette saleté…

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