État des lieux de la philanthropie en France

La philanthropie en France est atone comparée aux pays anglo-saxons. Les raisons sont en grande partie fiscales.

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État des lieux de la philanthropie en France

Publié le 18 mars 2014
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Par Dominique d’Emploi-2017.

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Il est frappant de constater qu’aux États-Unis, l’emploi dans les fondations1 est de l’ordre de 11% de l’emploi privé alors que les fondations et associations en France représentent seulement 6%2 de la masse salariale de l’emploi privé. Ce fait n’est pas sans lien avec l’existence d’une générosité américaine impressionnante comparée à celle de la France : les dons des particuliers représentent un montant de l’ordre de 280 Md$, contre seulement 4 Md$3, ou bien à population égale 56 Md$ contre 4 Md€. Ceci semble confirmer l’hypothèse qu’une société qui favorise l’initiative individuelle et l’enrichissement et favorise aussi par ricochet la générosité et l’implication des particuliers dans la société. Des milliers de millionnaires et milliardaires américains créent et alimentent des fondations.

Les États-Unis sont un cas à part dans le monde, mais, plus proche de nous, le Royaume-Uni démontre que notre pays connait une « philanthropie privée » très peu performante. Les dons des particuliers britanniques sont en effet à peu près trois fois supérieurs à ceux des Français : 9 Md£ soit environ 13 Md€. Si le nombre d’emplois dans les associations et les fondations en France est supérieur à celui des charities britanniques, force est de constater qu’il s’agit pour une large part d’une fonction publique déguisée. Sur un chiffre d’affaires total de 75 milliards, le financement public représente près de la moitié, à environ 30 milliards. Par comparaison, le financement public des charities au Royaume-Uni ne représente qu’environ 20% de son chiffre d’affaires (12 Md£ sur 60 milliards) et le gouvernement Cameron projette de diminuer encore à l’avenir cette proportion déjà plus raisonnable de financement public.
Les riches étant plus riches dans les pays anglo-saxons, ces constats semblent confirmer l’hypothèse intuitive que plus l’on gagne, plus on donne pour des œuvres charitables. Le lien entre l’enrichissement et le don est d’ailleurs confirmé par plusieurs études qui montrent que l’évolution du montant du don est corrélée à l’évolution du PIB. D’autres études ont en outre montré que la générosité individuelle est liée à la perception que l’on a du rôle de l’État. Ainsi les statistiques montrent que la gauche américaine, accrochée à une vision d’État-Providence, est moins généreuse que la droite conservatrice4.

Afin d’expliquer la faiblesse de la générosité en France, il convient néanmoins de comparer aussi les fiscalités des trois pays. Ainsi, notre système juridique et fiscal a tendance à encadrer trop drastiquement les déductions fiscales sur les gros dons. Jusqu’en 2008, date à laquelle le statut de fonds de dotation a été créé, avec possibilité de recevoir des legs et donations en exonération totale, il était impossible de faire un legs ou une donation à une fondation sans payer des droits de mutation de 60%, sauf à donner parmi un choix extrêmement restreint d’environ 600 fondations5, et ceci avec :

  • exonération totale de droit de mutation à titre gratuit pour les fondations dont les ressources sont exclusivement affectées à des œuvres scientifiques, culturelles ou artistiques, à des œuvres d’assistance, à la défense de l’environnement naturel ou à la protection des animaux ; celles ayant pour objet le soutien à des œuvres d’enseignement scolaires et universitaires régulièrement déclarées.
  • droit de mutation réduit de 35% sur la fraction des biens transmis n’excédant pas 23.299 euros et 45% au-delà6 pour les autres fondations reconnues d’utilité publique (RUP).

Ce chiffre très faible de fondations RUP vient du fait qu’il faut suivre une procédure et répondre à des critères très stricts pour être reconnue comme telle et obtenir rien moins qu’un décret en Conseil d’État. Ce chiffre français d’environ 600 structures habilitées est à comparer au million de fondations américaines et au 160.000 charities britanniques qui peuvent recevoir des donations et legs depuis très longtemps.

img contrepoints169Ainsi qu’en témoignent les think-tanks que connait Emploi-2017, ce sont donc une multitude de petits dons très lourds à gérer administrativement qui ont constitué jusqu’à présent l’essentiel de la ressource alors que dans un contexte sans distorsion comme aux États-Unis, il y a beaucoup de dons qui dépassent le million d’euros. On pourrait même pousser l’hypothèse jusqu’à supposer que la règle de Pareto se vérifie, c’est-à-dire que les 20% de dons les plus généreux représentent 80% du total. Preuve qu’il y avait une demande pour des structures pouvant accueillir dons et legs, 1.635 fonds de dotation se sont créés depuis la loi de 2008. La souplesse de constitution et de fonctionnement reconnue à la forme associative est cumulée avec la grande capacité juridique et financière caractérisant les fondations RUP, avec exonération totale des droits de mutations pour les donations et legs7. Les montants mis dans ces fonds restent néanmoins encore modestes, car on ne change pas des habitudes de dons en seulement quelques années.

Par ailleurs, quelle que soit la structure qui reçoit le don, il reste de nombreux freins aux gros dons.

En ce qui concerne les legs :

Ils ne peuvent être supérieurs à la quotité disponible, c’est-à-dire la part d’héritage restant après l’application de la réserve à laquelle a droit légalement chaque enfant. L’exhérédation de cette réserve est devenue impossible en France en ce qui concerne les descendants. Ainsi par exemple, un couple avec deux enfants doit léguer au minimum un tiers de l’héritage à chacun, la quotité disponible restante est donc d’un tiers.

En ce qui concerne les donations :

  • Pour la même raison que pour les legs, la somme des donations faites au cours de la vie ne peut excéder la quotité disponible (si l’on reprend l’exemple d’un couple avec deux enfants, elle ne peut excéder un tiers du patrimoine).
  • La déduction fiscale de 66% sur l’impôt sur le revenu au titre de l’article 200 est applicable au maximum à 20% du revenu imposable. Par comparaison, il n’y a pas de limite au Royaume-Uni pour bénéficier de la déduction fiscale, qui va de 0 à 45% selon la tranche marginale d’imposition du revenu et la méthode d’exemption utilisée.
  • La déduction fiscale de 75% sur l’ISF pour les dons à certains organismes8 ne peut dépasser 50 000 €. (Par comparaison il n’y a pas d’ISF ni aux États-Unis ni au Royaume-Uni.)

Le président Hollande a dit qu’il n’aimait pas les riches et mis en œuvre un certain nombre de mesures à leur encontre dans une optique de justice sociale. Ce qu’il oublie, c’est le potentiel formidable de la philanthropie, basée sur la charité choisie et l’efficacité, à l’inverse de l’impôt, charité subie et souvent inefficiente… À quand un système fiscal pro-philanthropie ?


Sur le web.

  1. Plus précisément les 501c, soit les vingt-huit types d’associations ou d’organismes à but non lucratif exemptés de certains impôts fédéraux sur le revenu aux États-Unis. Ils représentent 9,2% des emplois soit approximativement 11% des emplois privés.
  2. Nous avons estimé que le secteur équivalent en France aux fondations 501c est constitué des associations et des fondations. Le 6% est donné par Édith Archambault : voir Quelques repères sur les associations aujourd’hui, Associathèque. Il y a un nombre négligeable de 60.000 emplois dans l’ensemble des fondations.
  3. La générosité des Français, Cécile Bazin, Jacques Malet, Recherches et Solidarité, 18ème édition – Novembre 2013.
  4. Arthur Brooks, Who really cares, Basic Books, 2006.
  5. Ainsi que certaines associations particulières : voir article 795 du CGI. On pourrait rajouter les fondations abritées mais celles-ci n’ont pas de statut juridique propre (tout passe par la fondation abritante). Nous n’avons pas compté ici les établissements publics qui sont nombreux à avoir droit à des exonérations.
  6. Voir article 795.14° du Code général des impôts.
  7. Voir article 200 et 795 du CGI pour plus de détails.
  8. Voir l’article 885-0 V bis A du CGI (les fonds de dotation n’en font pas partie).
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  • Médiocre plaidoyer pour le capitalisme anglo-saxon. La pauvreté dans ces pays fait pitié. C’est la pauvreté qui « développe » les dons, pas la richesse !!

  • La culture catholique est peu encline à faire des dons d argent ( plutôt partager sa misère) tout le contraire de la culture protestante.
    Tout rapporter à l état est une grille de lecture fort biaisée

    • C’est vrai qu’il faudrait traiter aussi cette question de différence entre catholiques et protestants pour voir si elle se voit vraiment dans les chiffres ou si c’est un fantasme.

      Mais ce n’est pas parce que d’autres facteurs que l’intervention de l’État peuvent exister qu’il est inapproprié d’y consacrer un article. De plus, les lois peuvent être changées alors que les mentalités non.

  • Bon article bien argumenté et un bon niveau de référence. Je viens de commander le livre de Brooks cité en référence 5 qui a l’air très intéressant.

  • @ liberal think

    La culture catholique prône effectivement plutôt la pauvreté comme style de vie que la richesse.

    Maintenant, dans un pays qui vient d’adopter le mariage civil homosexuel, il paraît évident que ce n’est plus la culture catholique qui y est majoritaire. La France est de plus en plus matérialiste et athée, ce qui est une évolution idéologique qui va de pair avec le socialisme.

    @ didierdemetz

    Aucun pays n’a réussi à éradiquer complètement la pauvreté. Le capitalisme anglo-saxon a par contre permis de la faire reculer de manière spectaculaire et de mettre fin aux situations de famines.

    Les pays socialistes ont un pouvoir d’achat par habitant bien inférieur, et ceux qui font du socialisme radical arrivent même à retrouver des pénuries (comme le Venezuela)…

    • Cette vue de la culture catholique en faveur de la pauvreté doit beaucoup à Max Weber, que les faits démentent largement. L’austérité luthéro-calviniste à mettre en parallèle de la richesse de Cluny. C’est même inverser les causes de la réforme protestante : les catholiques vivaient trop dans le luxe et donc rébellion des protestants qui voulaient une vie d’ascèse.
      Je pense que les cathos modernes français ont un problème avec l’argent. Mais plus parce qu’ils sont français et donc imbibés de socialisme que parce qu’ils sont cathos. Donc la « disparition » du catholicisme en France n’aura sans doute aucun effet à ce sujet.

      • @ Franz

        Les 95 thèses de Luther ne sont pas du tout une critique du luxe de certains chrétiens, mais seulement de certains dogmes de l’Eglise catholique, en particulier celui des indulgences. Luther ne critiquait pas au Pape le droit de prélever de l’argent aux chrétiens, mais il critiquait le fait que le Pape prétende que cet argent pouvait acheter une place au purgatoire.

        Seul le clergé catholique issu de la haute noblesse était vraiment riche. Les ordres monastiques et petits curés de campagnes étaient bien plus dans l’austérité, voir même le vœu de pauvreté.

        Les princes protestants qui ont embrassé la Réforme et provoqué par là-même le schisme politique n’ont pas pour autant renoncer au luxe qu’ils avaient en tant que catholiques…

    • Vous savez comment c’est calculé ? C’est le pourcentage des gens qui sont en dessous de 60% du niveau de vie médian. Même si tout le monde gagne 10 millions par an, plus ou moins 2 €, vous pouvez avoir 50% de pauvreté !

    • Mais, dans les faits, qu’est-ce donc être pauvre aux États-Unis ? En se fondant sur diverses statistiques publiques, Robert Rector nous rappellait en 2007, dans un article publié par The Heritage Foundation, que parmi ceux que l’on désigne officiellement « pauvres » dans ce pays, 43% possèdaient leur propre maison, 80% l’air conditionné, près des trois quarts au moins une voiture, et 31% deux ou plus, 97% un téléviseur couleur et plus de la moitié deux ou plus, 78% un lecteur vidéo ou DVD, 89% un four à micro-ondes, plus de 50% un équipement stéréo, plus d’un tiers un lave-vaisselle et 62% étaient connectés au câble de télédistribution ou avaient une antenne parabolique. Le « pauvre » des États-Unis moyen dispose également de plus d’espace – 134 m² – pour vivre qu’une famille normale de Paris, Londres, Vienne, Athènes ou d’autres villes européennes (120 m² en moyenne en Europe) : seuls 4% des foyers pauvres américains sont surpeuplés et plus des deux tiers offrent plus de deux pièces par personne.
      http://s3.amazonaws.com/thf_media/2007/pdf/bg2064.pdf

  • « Le taux de pauvreté le plus élevé est observé en Roumanie, où 25,5 % d’enfants vivent sous le seuil de pauvreté. Viennent ensuite les Etats-Unis où 23,1 % des enfants sont dans ce cas. »
    http://www.inegalites.fr/spip.php?article1606 :

    • cf ma réponse ci-dessus.
      La pauvreté « relative » comme utilisée ici, c’est du niveau de « l’indice de Gini », un enfumage de grande ampleur basée sur des statistiques biaisées et qui ne sert qu’à prouver qu’on est top. Si tout le monde gagne 2€ par jour, strictement, il n’y a pas de pauvreté ! Et le Gini est superbe.
      A vous de voir si vous préférez être riche mais parfois moins que certains voisins, ou alors uniformément pauvre. Je pensais qu’avec la chute du mur les gens avait définitivement tranché la question. Mais bon…

      • à votre avis, pourquoi suit-on un taux de pauvreté « relatif » ?

        • Pour faire plaisir aux neuneus jaloux, bien sûr.
          Sauf si tout le monde est identique, il y aura toujours des pauvres. Cela dit, je préfère être un pauvre américain, avec un logement de 110m², deux voitures, deux télés, la clim et parfois un jacuzzi, à être un Français « plutôt riche ».

          • « Pour faire plaisir aux neuneus jaloux, bien sûr. »
            belle réponse argumentée !

          • « il y aura toujours des pauvres »… et donc de gentils philanthropes n’est-ce pas ?

            • Et bien, dernière réponse de ma part.

              Après avoir lu vos commentaires et les liens que vous mettez, de ma part, non ! La grève c’est maintenant ! Les « pauvres » peuvent crever la bouche ouverte, ils le méritent (surtout dans nos payas riches). Et ils mériteraient aussi quelques claques, mais pour ça je m’abstiendrai. Je me contenterai de ne plus jamais rien donner.

            • ça y est, le loup est sorti du bois ?
              c’est beau la philanthropie !

  • « Les ménages les 10 % les plus riches d’Europe du Nord gagnent en moyenne six fois plus que les 10 % les plus pauvres. Aux Etats-Unis, les riches touchent 15 fois plus que les plus modestes. »
    http://www.inegalites.fr/spip.php?article1579

    • Et les 10% les plus pauvres aux US gagnent 2 fois plus que les 10% les plus pauvres en « Europe du Nord » (en gros).
      Bref, vous balancez des trucs qui ne prouvent rien sinon que vous êtes un neuneu qui ne comprend pas les stats et qui souligne à quel point Churchill avait raison.
      « Il y a trois types de mensonges, les mensonges, les mensonges éhontés et les statistiques ».
      et
      « Je ne crois qu’aux statistiques que j’ai moi même falsifié ».

      • à propos, vous n’expliquez pas l’utilisation du taux de pauvreté « relative »

        • Mais si !
          Pour justifier la lutte des classe, bon sang, vous avez un crâne en bois ou quoi ? C’est tellement évident.
          Tant qu’il y a plein de pauvres (et avec la pauvreté relative, même si tout le monde s’enrichit beaucoup, il reste le même nombre de pauvres) l’État et les organisations parasites qui vont avec ont une justification « morale » à piquer du pognon aux riches pour soi disant aider les pauvres. Aide qui va un peu aux pauvres et beaucoup aux politiciens et fonctionnaires.

          • « Pour justifier la lutte des classe, bon sang, vous avez un crâne en bois ou quoi ? C’est tellement évident. »
            intéressant !

          • « avec la pauvreté relative, même si tout le monde s’enrichit beaucoup, il reste le même nombre de pauvres »
            sauf que dans les pays anglo-saxons, le taux de pauvreté est tout de même plus élevé !

            • « sauf que dans les pays anglo-saxons, le taux de pauvreté est tout de même plus élevé ! »
              Normal : leurs riches sont plus nombreux en proportion et plus riches que les nôtres.

              Vous ne comprenez toujours pas le concept de « seuil de pauvreté » n’est-ce pas ?

      • « Et les 10% les plus pauvres aux US gagnent 2 fois plus que les 10% les plus pauvres en « Europe du Nord » (en gros). »
        et c’est pour cela que certains se sentent obligés d’être philanthrope, c’est pour aider les riches n’est-ce pas ?

    • j’imagine que vous faites partie des ces heureux bénéficiaires de la pauvreté en France

  • « Les inégalités de revenus repartent à la hausse aux Etats-Unis »
    http://www.inegalites.fr/spip.php?article154

  • Ce que veux dire être pauvre aux US aujourd’hui :
    http://www.heritage.org/research/reports/2011/07/what-is-poverty

    en gros et en moyenne, c’est comme être riche en France aujourd’hui (vous savez, ces gens qui gagnent plus de 4000€ par mois et que le présiflan n’aime pas)

  • Etats Unis et Royaume Uni en tête des inégalités !
    http://www.inegalites.fr/spip.php?article1578
    On comprend mieux pourquoi certains se croient obligés de « donner » !

  • on « capte » la richesse puis on fait le philanthrope !
    11 octobre 2013 – La part des revenus captée par les 1 % les plus riches a nettement baissé pendant les Trente Glorieuses (1945-75). Depuis, le phénomène s’inverse.
    http://www.inegalites.fr/spip.php?article1105

    • Hum.
      Les 1% sont aux US des entrepreneurs à plus de 70%. C’est à dire que leur fortune, ils l’ont crée. Si on passe aux 0.1% le taux d’entrepreneurs augmente encore. Les riches sont riches parce qu’ils se sont fait riches. Et leur richesse à donné du travail (et donc enrichi) beaucoup de gens. Qu’ils s’enrichissent est bon. Leur argent sert à créer des entreprises plutôt qu’à acheter des trucs chinois à bas prix.

      Je comprends que vous soyez jaloux. Mais pas que vous travaillez à essayer de piquer l’argent des autres au lieu d’essayer de gagner votre propre argent.

    • n’importe quoi la plupart des riches sont des entrepreneurs (l’entreprenariat c’est ce qui crée des richesses). si mon voisin a sa maison qui brule je ne serai pas riches, ce n’est pas parce que certains s’enrichissent que d’autres s’apprauvissent.
      http://www.emploi-2017.org/parmi-les-tres-riches-combien-d-entrepreneurs.html

      • lorsque mon riche voisin achète un appart avec les sous dont il n’a pas besoin il fait monter le prix et j’ai plus de mal à me loger.

        • @ didierdemetz

          Sauf que si votre riche voisin achète un appart avec les sous dont il n’a pas besoin, un pauvre avec l’esprit d’entrepreneur va se dire: chouette, ce riche veut claquer son argent dans des apparts, je vais utiliser mon temps pour lui construire plein d’apparts, afin qu’il me donne plein de son argent en échange de ces apparts.

          Il le fait, ce qui lui permet de sortir de la pauvreté, et l’offre d’appartements sur le marché ne va pas bouger puisqu’on a une personne qui adapte l’offre en fonction des caprices de votre riche voisin, et vous ne verrez pas une augmentation des prix. Même mieux, vous verrez une diminution des prix, car un autre pauvre entrepreneur se dira qu’il va faire pareil, et votre riche voisin se retrouvera avec bien plus d’apparts qu’il ne peut en acheter, et qui en augmentant l’offre en général, feront baisser les prix.

          Sauf que ça, c’est le fonctionnement du marché sans Etat. Dans la réalité, l’Etat va mettre tellement de contraintes à ces pauvres entrepreneurs, que soit cela leur prendra un temps fou, pour y arriver, et pendant ce temps, les prix pourront augmenter car l’offre n’augmentera pas, soit les contraintes seront tellement grandes, que ces entrepreneurs considéreront que le jeu n’en vaut pas la chandelle, qu’il vaut mieux pour eux rester pauvre et au social, que se démener pour rien…

          • c’est pour cela qu’aux états unis, avec tous ces riches, les pauvres sont devenus riches ? Et bien non, c’est justement la bas qu’il y a beaucoup de pauvres? Essayez encore 😉

            • Vous n’arrivez vraiment pas à comprendre ce que « pauvre » veut dire, avouez ? C’est pas grave d’avoir du mal avec les concepts en économie. Ce qui est grave c’est de prétendre faire la leçon sur des choses que l’on ne comprend pas, à des gens qui les comprennent. Là, on passe pour… un truc pour lequel la majorité des gens ne sont pas trop contents de passer.

            • @ didierdemetz

              Bien sûr que si qu’une partie des pauvres est devenue riche. Si le taux de pauvreté se maintient, c’est parce que de nouveaux pauvres arrivent régulièrement. S’il n’y avait aucune nouvelle arrivée aux USA, le nombre absolu de pauvres baisserait.

              D’ailleurs, on a pu observer que tous les pays qui se sont ouverts à une économie de marché, ont eu une baisse drastique de la pauvreté. A l’inverse, ceux qui se referment et subissent de plein fouet le socialisme voient la pauvreté augmenter et redécouvrent même la notion de pénurie, qui de nos jours, ne peut être que provoquée par une volonté politique délibérée.

              Enfin, il faut aussi bien comprendre que le libéralisme ne prétend pas mettre fin à la pauvreté, la misère, l’égoïsme, les guerres, la maladie ou la mort. Donc, même dans un pays idéalement libéral (ce que sont loin d’être les USA ou la Suisse), vous auriez toujours l’opportunité d’y dénoncer la pauvreté.

    • pour comprende ce qu’est la création de richesse : http://www.iedm.org/node/47434

    • @ didierdemetz

      La plupart des ultra-riches arrivent à capter les richesses à cause de l’interventionnisme des Etats. Ce sont eux qui confèrent à des sociétés des monopoles ou des lois de protection qui empêche la pleine concurrence d’agir comme elle devrait agir.

      Quant aux inégalités de salaires, la France est bien plus inégalitaire que la Suisse, qui pourtant est bien moins socialiste. Et je ne parle même pas des différences dans la plupart des pays socialistes, où en général il y a les riches qui sont les copains des politiciens et les pauvres, pas de classe moyenne.

      Enfin, réduire la morale à l’égalité financière, c’est être bassement matérialiste, voir cupide. Que faites-vous des inégalités au niveau de la beauté, de l’intelligence, du bonheur en couple, du nombre d’enfants, du cadre de vie, des talents musicaux, des aptitudes sportives? Vous croyez vraiment que c’est l’argent qui fait le bonheur?

      • l’article parle de la philanthropie des anglo-saxons, non ?

        • @ didierdemetz

          Oui, mais je trouve encore plus intéressante la comparaison avec la Suisse, dont les cantons romands partagent la même langue et la même culture que la France.

          Les USA ont une histoire différente, les gens sont plus indépendants culturellement, et ont l’habitude d’essayer de se débrouiller par eux-mêmes. De plus, l’immigration est forte, si des gens pauvres affluent en masse, il est un peu normal que le nombre de pauvres soit plus élevé qu’en France. Et à la différence de la France, les pauvres n’essayent pas de profiter tout de suite des aides sociales pour se la couler douce, mais de travailler dur pour se sortir (souvent avec succès) eux-même de leur pauvreté.

          • je croyais que c’était la France qui attirait le plus de pauvres à cause de l’assistanat, non ?

            • Hé oui, la France attire des pauvres (en absolu), et leur donne des subsides « sociaux », qu’elle pique aux « riches » (en relatif) ce qui diminue l’écart interquantile et donc mécaniquement la pauvreté. Tout le monde est plus pauvre en absolu parce que ce système est couteux, mais il y a moins de pauvres (relatifs). C’est assez évident, pourtant.

            • @ didierdemetz

              Tout l’occident, qui est riche par rapport au reste du monde, attire les pauvres des quatre coins du monde.

              Par contre, les taux migratoires vers la France sont inférieurs à ceux vers les USA ou la Suisse. Mais cela n’est dépendant que des politiques de migrations de ces pays, qui s’expliquent par le fait que les pays qui offrent du travail sont évidemment plus intéressés à l’immigration que les pays qui offrent des prestations sociales…

              C’est aussi la raison pour laquelle il y a un parti d’extrême-droite qui continue de monter en puissance en France, et qui n’a pas d’équivalent ni en Suisse, ni aux USA, où l’étranger est vu en règle générale de manière positive.

    • si cela peut vous rassurer les ultrariches (qui ont presque toute leur fortune dans leur entreprise ne le reste pas longtemps). http://www.contrepoints.org/2014/01/16/153456-la-roue-tourne-ultra-riches-et-biais-de-selection

    • « en examinant la liste des 400 Américains les plus riches des États-Unis publiée par la revue Forbes, nous avions eu en effet la surprise de constater que 67% des milliardaires américains étaient devenus riches de leur vivant, et, si l’on ajoutait ceux devenus milliardaires grâce à leurs parents, si l’on prenait tous les milliardaires américains dont les grands parents étaient pauvres ou ne figuraient pas déjà parmi les très riches, on arrivait au chiffre extraordinaire de 90%.
      A ces milliardaires, on peut ajouter les millionnaires. les millionnaires sont aussi millionnaires parce que ce sont des entrepreneurs. http://www.emploi-2017.org/les-riches-sont-d-abord-des-entrepreneurs.html
      À la grande surprise d’un membre du « gang des égalitaristes », Edward Wolff, le 1% des américains les plus fortunés s’avéraient pour 75% être à la tête de petites entreprises qui faisaient leur fortune.
      Ce 1% était très loin d’avoir la fortune des milliardaires, puisqu’en moyenne, son patrimoine était de l’ordre de 15 millions de dollars. Mais il joue dans l’économie américaine un rôle déterminant car, par le nombre, il représente plus de la moitié de l’investissement industriel américain, bien plus que Wall Street » http://www.emploi-2017.org/meme-les-milliardaires-francais-creent-la-richesse,a0380

  • World Giving Index : plus un pays est socialiste, moins les gens sont généreux. La France est bien entendu dans les derniers.

  • u sujet de la baisse significative de générosité lorsqu’on s’appuie sur l’état pour faire la charité à la place des individus, cette étude très rigoureuse de Stephen Ferris et Edwin West montre exactement les mécanismes à l’œuvre, et comment chaque sou de dépense publique diminue de plus d’un sou la charité privée, mais aussi le résultat net des transferts de richesse. http://link.springer.com/article/10.1023%2FA%3A1024803611758

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