Qui paie les « charges » ? Patron ou salarié ?

La dernière chose que l’État voudrait, c’est que les salariés se rendent compte du coût réel de leur protection sociale.

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Feuille de paie (Crédits : George Grinsted, licence CC-BY-SA 2.0), via Flickr.

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Qui paie les « charges » ? Patron ou salarié ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 15 mars 2014
- A +

Par Emmanuel Bourgerie.

Feuille de paie (Crédits : George Grinsted, licence CC-BY-SA 2.0), via Flickr.
Feuille de paie (Crédits : George Grinsted, licence CC-BY-SA 2.0), via Flickr.

Suite à mon précédent billet sur le sujet du coût du travail, je me suis rendu compte que beaucoup pensent toujours que les cotisations sont payées par les entreprises, et non par les salariés eux-mêmes.

Comme je l’ai dit, c’est une erreur tout à fait compréhensible, puisque tout est mis en œuvre pour nous le faire croire. Croyez bien que la dernière chose que les socialistes voudraient, c’est que les salariés se rendent compte du coût réel de leur protection sociale, qu’ils sous-estiment complètement en plus de croire que ce sont les riches patrons qui la paient pour eux.

Mais pourquoi est-ce que j’insiste sur le fait que c’est le salarié qui paie les cotisations, alors que c’est le patron qui fait le chèque ? Pour la simple et bonne raison qu’un patron ne se préoccupe pas de savoir de combien sont les charges X, Y ou Z. La seule chose qui importe à ses yeux, c’est de savoir combien va-t-il devoir payer pour avoir son salarié. C’est ce que l’on appelle le coût du travail, puisqu’il comprend le salaire et tous les paiements que le patron devra faire à côté.

Payer le salaire tous les mois, puis faire un chèque pour les cotisations salariales, puis un autre tous les trimestres pour les cotisations « patronales », tout cela n’est qu’un jeu d’écritures comptables. La réalité est que lorsque qu’un patron veut embaucher un salarié, il considère tous ces coûts et ne regarde que l’ensemble. Si l’on compare avec des pays où la protection sociale est payée directement par les salariés, on se rend compte qu’ils ont des salaires plus élevés en conséquence.

Mais poussons ce raisonnement jusqu’au bout : si les entreprises donnaient aux employés leur salaire complet (c’est-à-dire avec toutes les cotisations qu’elles versent actuellement), qu’est-ce que cela changerait ? Absolument rien : nous paierions toujours pour notre sécurité sociale, mais de manière directe. Et les entreprises ne verraient aucune différence sur le coût final : elles se contenteraient de tout payer en une fois au lieu de faire divers chèques à divers organismes.

Et si c’était le cas, nous n’entendrions plus de revendications pour faire baisser les « charges », puisque les entreprises ne feraient plus le chèque à l’URSSAF, mais une baisse du coût total, c’est à dire des salaires, qui seraient jugés trop hauts et étouffant leurs marges.

C’est bien là où je voulais en venir : les cotisations sont payées par les salariés et lorsque l’on parle d’un coût du travail trop élevé, il faut comprendre des salaires trop élevés. Les étiquettes de cotisations « salariales » et « patronales » ne signifient rien, ce n’est encore une fois qu’un tour de passe-passe comptable.

Le salaire complet paie pour de nombreuses choses : nos cotisations à la Sécurité sociale certes, mais aussi le loyer, l’énergie et ainsi que tout ce que nous payons directement ou indirectement. Pardon d’enfoncer des portes ouvertes, mais quand le prix des loyers augmente, les salariés demandent des hausses de salaire en conséquence. Mais a-t-on pour autant le MEDEF en ordre de combat pour réclamer des baisses des loyers parce que cela impacte leur marge ?

La classe politique et le patronat ont tous deux grand intérêt à entretenir cette confusion : comme les salariés ne se rendent pas compte que ce sont eux qui paient les cotisations (même indirectement), les élus n’ont pas à en justifier le montant et peuvent gaspiller en toute impunité tandis que le MEDEF peut demander des baisses sans que les salariés ne comprennent qu’ils en paieront l’addition.

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  • Je milite pour le versement du salaire complet aux salariés

    1- SIMPLIFICATION : ce n’est plus à l’entreprise de gérer les affiliations et le recouvrement
    2- CLARIFICATION : cela mettrait un terme à la pseudo cogestion entre syndicats patronaux et salariés qui ne représentent qu’eux même et pour les syndicats salariés tous réunis ne représentent pas plus de 25% des inscrits . Cette cogestion brille par son manque constant et répété d’efficience…
    3- RESPONSABILISATION : chacun d’entre nous doit prendre en main et de manière responsable les choix de son assurance santé, retraite, revenu… auprès d’acteurs de santé soucieux d’apporter la réponse la plus pertinente et la plus efficace à ses clients.
    4- EQUITE : l’individualisation met un terme à l’incroyable injustice de notre systeme social. Sous un fumeux et illusoire prétexte de solidarité, des catégories entières sont surprotégées, aux frais des autres..

    etc..

    PS : il me semble que c’est le client qui paie …

  • tout ceci est insupportable ….

    il y a trop de cotisations et les salaires sont trop élévés .. .le pays coule …

    il faudrait:

    – laisser la liberté aux salariés de choisir leur couverture sociale et leur manière de se soigner
    – supprimer le smic
    – supprimer le droit du travail : un simple accord entre entreprise et salarié suffit .. de ce fait et immediatement les syndicats n’ont plus de raison d’exister .. et les relations sont pacifiées .. cela s’apelle du gagnant gagnant …

    avec ces 3 mesures le pays redeviendrait compétitif et tout le monde y gagnerait …

  • Le point majeur à mes yeux, c’est que si l’on versait le salaire complet aux salariés, c’est donc eux (moi inclus) qui devraient régler auprès des différents organismes. Se rendant compte immédiatement de ces coûts obligatoires.
    Ce qui voudrait dire que ces mêmes salariés demanderaient des comptes aux syndicats qui gèrent paritairement ces caisses.
    Et là, ces « gestionnaires » seraient mal, très mal….
    Paradoxalement, ce serait la mesure la plus révolutionnaire pour changer les mentalités et le cap actuel :
    -salariés informés, s’impliquant dans la gestion de ces caisses
    -syndicats sous pression devant justifier d’une bonne et saine gestion
    On sortirai immédiatement d’une logique socialiste d’irresponsabilité à celle d’une logique d’économie saine, équilibrée, responsable (j’aurai pu écrire « libérale » mais vu que ce terme a été diabolisé par la classe politique…)

  • Si ce sont les employeurs qui paient les cotisations sociales, pourquoi fichtre figurent-elles sur la fiche de paie des employés ?

    Il n’y a qu’un seul cas où l’empoyeur paie les cotisations de son employé : quand il est à son compte.

    Les cotisations dites patronales sont des cotisations idéologiques.

  • comme les salariés ne se rendent pas compte que ce sont eux qui paient les cotisations (même indirectement)

    vous prenez les salariés pour des cons?
    cordialement.

    • Comme l’auteur de ce site, j’ai déjà entendu des salariés dire haut et fort que ce sont les patrons qui paient.
      Voilà le niveau d’inculture économique de notre pays.

    • daniel sachet : « comme les salariés ne se rendent pas compte que ce sont eux qui paient les cotisations. « vous prenez les salariés pour des cons? »

      Les salariés socialiste sont indéniablement con oui.

      Il n’y a qu’a voir leur rage à faire « payer les entreprises » alors qu’en vrais, une entreprise répercute simplement les couts sur les salaires, les embauches ou sur les produits: les gens, les salariés paient toujours.

      Autre exemple de connerie: les « cadeaux fait aux riche » dès lors qu’on parle d’un allègement des charges comme si 400 milliards d’impôts réduit à 370 constituait « un cadeau ». J’en ai même vu qui disaient qu’on « payait les entreprises »

      A ce niveau c’est collector…

    • +1
      Ne sous-estimez pas l’ignorance des gens, souvent de bonne foi, soyons clairs, mais ignorance tout de même.

    • peut etre pas tous mais pas mal ,sinon syndicats et gouvernement ne continueraient pas cette présentation désuète des feuilles de paye

    • J’abonde aux commentaires des autres.
      Vous ne pouvez pas imaginer le niveau d’ignorance des salariés.
      Et je ne parle même pas du niveau de refus de comprendre des idéologues.
      Et c’est l’intérêt des profiteurs (politiques, syndicats) de noyer le poisson pour conserver ses avantages, vu que le tout nourrit grassement un tas d’intermédiaires particulièrement inutiles, voire carrément nuisibles.

  • Pour prendre l’exemple de la Suisse, les jeunes ne paient pas de d’assurance vieillesse jusqu’à 24 ans.
    Puis cela augmente, de quelque 6% à 20% après 60 ans. Autant pour la part patronale. Plus 2 x 5.5 d’AVS. Près de 50% de charges. Pensez aux conséquences.
    Donc quand vous cherchez du travail à 50 ans dans ce pays, est-ce mieux qu’en France ?
    Imaginez juste les difficultés pour retrouver un emploi.

    • Ne plus avoir de discriminations dû à l’âge?
      Facile :
      Choix des organismes de cotisation par le salarié : le patron ne s’inquiète plus des conséquences d’embauche d’un sénior.
      La négociation du salarié tient à son contrat de travail et ses rémunérations : à lui de mettre en avant ses compétences et son expérience justifiant un salaire plus élevé.

      • Exact.
        Je dirai même plus : l’assuré choisit son taux (entre 10 et 30%), paye tout, et non le patron puisque c’est le fruit de son travail.
        Autre problème : les organismes d’assurance santé ne peuvent limiter la consommation de soins de santé.
        Les coûts grimpent en flèche sans limite!
        Donc là, le choix est limité.

        • En laissant les gens s’assurer pour leur santé, ils réfléchiront à 2 fois avant d’aller chez le médecin ou le pharmacien. Donc c’est faux de dire que les coûts grimpent, ce n’est pas vrai, les primes d’assurances sont viagères, n’évoluent qu’avec la consommation des gens qui y sont inscrits, de surplus des gens qui sont responsables.

        • Avec plusieurs acteurs pour éviter les ententes, il y aura concurrence. Les prix évolueront, c’est sûr, mais ce sera -en intégrant la part de profit- plus juste que les gabégies, rentes cachées et dettes explosives actuelles.

          • C’est ce qui se passe en Allemagne, double contrôle et régulation. Avez entendu que l’assurance maladie était en faillite chez nos voisins? Non. Pour les Suisses, constat presque similaire, sauf que la régulation ne fonctionne pas du coté de l’offre. Et du coté caisses, c’est uniquement du court terme.

    • @MichelC

      Vous parlez du cas de la Suisse en indiquant le taux de charges patronales.
      Cela prouve au moins que les imbéciles de Français qui pensent qu’en France TOUT est à la charge du salarié (y compris les charges patronales) sont les seuls européens à se plaindre.
      Une repartition des charges entre employeur et salarié existe partout ailleurs dans l’UE.
      Cette victimisation du salariat français est pitoyable.

      • Bien sûr, ailleurs le même mécanisme existe. Mais dans une mesure bien moindre.
        Ce qui le rend plus acceptable.

    • MichelC : « Donc quand vous cherchez du travail à 50 ans dans ce pays, est-ce mieux qu’en France ? »

      Je ne comprend pas tellement, il y a une confusion dans la phrase ?
      En Suisse le taux de chômage des séniors est de 2.8% (oct 2013) en France il est de 7.3% (même période)

      La suisse à des budgets positifs depuis 10 ans et une dette à 34% en réduction (40 ans et 88% en augmentation pour la France)

      • Je ne comprend pas tellement, il y a une confusion dans la phrase ?
        En Suisse le taux de chômage des séniors est de 2.8% (oct 2013) en France il est de 7.3% (même période)

        Ah non. 2.8, c’est le taux moyen au niveau du pays, toutes classes d’âge indemnisées. Genève connaît un taux > 5%. Vaud un peu plus favorable, app. 5% en légère baisse.
        Il faudrait regarder sur les sites de statistiques pour voir ce qu’il en est.
        A mon, cela existe, même si cela date de 2 ans.
        Toutes classes d’âge indemnisées signifie que les chercheurs d’emploi sortent des statistiques, mais cherchent encore du travail. Même s’ils passent sous assistance sociale.
        Il ne faut donc pas confondre, et utiliser les mêmes critères.

        La suisse à des budgets positifs depuis 10 ans et une dette à 34% en réduction (40 ans et 88% en augmentation pour la France)

        Exact. Sauf que Genève cumule les casseroles, 13 milliards de dettes, en augmentation, grosse cigale, Vaud vient de passer sous contrôle rose-vert, donc la baisse de la dette de 9 à moins de 2 milliards va stopper, car il faut toujours profiter de la cagnotte.
        Et les communes, comme en France, se sont vu imposer de nouvelles charges.

        • MichelC: « Il ne faut donc pas confondre, et utiliser les mêmes critères. »

          Parce qu’en France le taux serait homogène !?
          Je n’ai même pas regardé les détails, si ça ce trouve le taux français ne recouvre que la catégorie A.
          7% ça me parait faible.

          MichelC: « Exact. Sauf que Genève cumule les casseroles »

          Genève comme d’autres partie de la romandie est de culture très franco-française y compris donc le socialisme colbertiste, pas étonnant que les résultats se rapprochent de ceux de la France.

          • Parce qu’en France le taux serait homogène !?

            Je n’ai jamais parlé du taux français, encore moins à 7%, mais si vous en savez plus, volontiers !

            Je n’ai même pas regardé les détails, si ça ce trouve le taux français ne recouvre que la catégorie A.

            On parle bien des chômeurs indemnisés, donc A.

            7% ça me parait faible.
            C’est grosso modo 10%. Et vous avez raison, cela dépend encore de l’émetteur. INSEE favorable à la « clique » au pouvoir, Pole-emploi plus critique, et BIT encore plus critique.

             clique  claque … 😉

  • Bien sûr que nous payons toutes les charges , et que c’est l’intérêt de beaucoup de gens de nous laisser croire le contraire D’où l’intérêt de compléter l’information économique !

  • Les charges de cotisations sociales ne sont en fin de compte ni payées par l’employeur ni par l’employé mais par le client de l’entreprise.

    • Michel : « Les charges de cotisations sociales ne sont en fin de compte ni payées par l’employeur ni par l’employé »

      Pas tout à fait, les variables d’ajustement pour rester compétitifs sont les dépenses, donc aussi les salaires ou de nouveau poste de travail, de l’emploi.

      • Ilmryn: essayez de payer des salaires et des charges sociales si aucun revenu n’est réalisé. Si vous avez des réserves de capital celles-ci seront vite épuisées (« burn rate »).
        Donc c’est bien le client qui paye …
        …à moins que par le biais de subventions l’entreprise n’émarge au budget de l’état, dans ce cas c’est le contribuable et le créancier de l’état (les fameux « marchés financiers ») qui payent.

  • C’est une façon absurde de présenter les choses, les cotisations sociales bénéficient aux salariés./

    • Très bien, très bien, quelles objections alors à ce qu’ils touchent leurs salaires complets et ensuitent déboursent les charges ?

    • Hippolyte Canasson: « C’est une façon absurde de présenter les choses »

      C’est quand même une jolie escroquerie de faire payer par un tiers ses prestations.

      Pour un salaire de 1500 euro l’employeur débourse à peu prêt 3000 euro.
      -L’employé à l’impression de se faire enfler par le patron alors que c’est l’état qui lui prend la moitié de son salaire.
      -L’employé à l’impression que les prestations de l’état sont gratuite.

      • Oui, et c’est même un peu « bête » (les bêtes sont moins connes que l’humain…), car en général, le client ne s’intéresse qu’au produit qu’il achète, pas quel sont les coûts de ses 99999 fournisseurs… Par contre, il aura intérêt à connaitre ses coûts très précisément, et surtout rapidement.

    • Certes, mais avant d’en bénéficier un petit peu, une majeure partie de ce qui a été versé est repartie ailleurs, au gré des souhaits et désirs des politiques et syndicats, qui ont des poches extensibles et l’argent facile pour acquérir de la clientèle électorale, etc.

  • Je suis tout à fait d’accord sur le fait que la distinction « charges patronales / charges salariales » n’est autre qu’un pur artifice comptable et que la seule chose qui compte vraiment est la différence entre le salaire « superbrut » (ce que coûte le salarié au patron) et le salaire net perçu par l’employé, le reste étant capté de façon coercitive par l’Etat.

    Mais, là où je pense que la réalité est quelque peu plus complexe que dans ce qui est décrit dans l’article, c’est quand il est dit que les charges sont payées par le salarié et non par le patron. A mon avis, en regardant le problème d’un point de vue totalement neutre et non idéologique, la fait de savoir si les charges sont payées par l’un ou par l’autre est un problème indécidable, en ce sens qu’on ne peut pas répondre de façon purement scientifique s’il est payé par l’un, par l’autre, ou en partie par les deux.

    Utilisons un raisonnement schématique : le paiement des charges est la fait, pour un patron, de verser une somme A, pour l’employé, de toucher une somme B, la différence A-B étant captée par l’Etat. Modélisons cela par une quantité d’eau qui doit aller d’un récipient 1 à un récipient 2, en passant par un tuyau qui fait fuir au passage un pourcentage du liquide qui le traverse. (L’employeur c’est 1, l’employé, c’est 2, l’eau c’est l’argent et les fuites, c’est ce que prend l’Etat). Peut-on considérer que l’eau qui a fuit entre les deux est de l’eau qui aurait dû, en l’absence de fuites, rester dans la récipient 1 ou, au contraire, aller dans le récipient 2 ? Il n’y a, à mon avis, pas de réponse possible à cette question et une réponse que l’on pourrait donner va dépendre uniquement de l’interprétation que l’on va faire du problème en fonction des données de départ et non du mécanisme intrinsèque du phénomène. Par exemple, si le but est de transférer 100 L d’eau et que les fuites font perdre 10%, si vous mettez 100 L dans le récipient 1 pour en avoir 90 L dans le récipient 2, vous allez avoir l’impression que les fuites ont fait qu’il manque 10 L dans de récipient 2. Mais si vous mettez 111,1 L dans le récipient 1 pour obtenir 100 L dans le récipient 2, vous vous dites que sans les fuites, il aurait eu besoin de mettre 11,1 L de moins dans le récipient 1. Bref, dans les deux cas, on a tendance à voir le problème de façon différente en fonction des données de départ alors que le phénomène (les fuites d’eau) reste intrinsèquement le même. (Un peu comme le verre à moitié vide ou à moitié plein.)

    Je pense que c’est la même chose ici. L’auteur dit : »un patron ne se préoccupe pas de savoir de combien sont les charges X, Y ou Z. La seule chose qui importe à ses yeux, c’est de savoir combien va-t-il devoir payer pour avoir son salarié.  » C’est tout à fait vrai, mais on peut appliquer exactement le même raisonnement pour la salarié : « un salarié ne se préoccupe pas de savoir de combien sont les charges X, Y ou Z. La seule chose qui importe à ses yeux, c’est de savoir combien il va toucher à la fin du mois sur son compte en banque. » L’auteur part du principe que si on supprime d’un coup de baguette magique les charges, le patron va consentir à payer exactement la même chose qu’avant et que l’employé va toucher un salaire plus élevé. Or on pourrait aussi partir du principe opposé, à savoir que c’est l’employé qui va consentir à toucher exactement la même chose qu’avant, et le patron qui va débourser beaucoup moins ! Rien ne permet de dire a priori comment les choses vont se passer puisque l’on est dans un système où les salaires sont libres et où, en fonction de la loi de l’offre et de la demande, du coût de la vie et d’autres paramètres, des ajustements se feront d’eux-mêmes pour que cela soit bénéfique aux deux parties ; ce serait certainement une voie médiane qui serait adoptée : à savoir que la suppression des charges se répartirait sur les deux, le salarié toucherait plus mais le patron paierait aussi moins (un peu comme pour le travail « au noir » : les employés sont payés davantage et ceux qui payent déboursent moins, donc chacun y trouve son compte).

    C’est comme pour la TVA : en raisonnant de la même façon, on pourrait se demander qui la paye vraiment (l’acheteur ou le commerçant), et là encore, il n’y a pas forcément de réponse unique. Par exemple, dans le cas d’une baisse de la TVA, un commerçant peut choisir de la répercuter sur ses tarifs, auquel cas ça ne changera rien pour lui mais le client économisera. Mais on peut aussi avoir un cas ou, avec la même baisse, le commerçant ne modifie pas ses prix : ainsi, il y gagne mais le client paye toujours la même chose et n’y voit que du feu. Dans un cas ou dans l’autre, on a l’impression que ce n’est pas la même personne qui paye la TVA alors que le phénomène est le même puisque l’Etat capte la même chose dans un cas comme dans l’autre.

    On pourrait généraliser ce phénomène à beaucoup d’autres choses, par exemple à savoir qui gagne vraiment à une innovation technologique. Les marxistes feront croire que l’argent économiser par la robotisation, par exemple, ira uniquement dans la poche du patron. Les autres feront remarquer que l’argent économisé permettra ainsi de baisser les coûts de production, qui finiront par bénéficier au consommateur. Mais on ne peut pas dire dans un cas général si c’est l’un ou l’autre qui paye, c’est souvent un peu des deux et dépend d’un contexte qui fait intervenir plein d’autres paramètres.

    Je précise que je n’ai aucune formation en économie et que j’aborde ce genre de problème d’un point de vue purement logique en essayant d’avoir l’esprit ouvert (un peu à la manière des sophismes de Bastiat comme la vitre cassée), un bon moyen pour se rendre compte que le « bon sens » habituel est souvent entaché d’erreurs de logique provoquées par une interprétation idéologique qui vise à analyser les choses à travers l’image que l’on s’en fait et non à chercher à comprendre leur vraie nature.

    • Il n’y a pas de « charges patronales » ou de « charges du salarie » il y a un cout du salarie, qui est paye par le client.
      Si l’accumulation de charges, couts etc rend le produit trop cher, il n’y a plus de client, puis plus d’entreprise et plus de salarie.
      Zut alors.

      • Le salarié paye au final toute les charges.

        C’est une question de bon sens : s’il n’est pas là, le patron ne paye pas, si il est là, le salarié reçoit salaire brut – charges salariales – charges patronales, c’est donc lui qui subit les deux types de charges, point.

        Le terme charges patronale est un abus de langage politicien à destination des foules, ça masque une partie de leur enfer fiscal.

        Et je suis clairement pour le salaire brut versé au salarié, charge à lui de reverser à l’état. Les français se rendrons alors vite compte de l’état critique du pays.

    • N’oublions pas que l’état prend 57 % de la richesse nationale (47 % en impôts et 10 % en emprunts à rembourser plus tard). Les plus chanceux paient plus et en monnaie sonnante et trébuchante, les moins chanceux en chômage.

    • Ce que vous decrivez est ce qu’on appelle l’incidence fiscale. Il est tres difficile de dire qui paie reellement une charge ou taxe, et bien souvent ce n’est pas celui qui fait le cheque au tresor public.

      En fait, pour se faire une idee sur lequel de l’employeur ou de l’employe paie la plus grande part de taxe, il faut estimer quels sont leurs reels pouvoirs de negociation. Si vous etes une star du foot, et le club est bien oblige de rester en France, c’est le club qui paiera la plus grande partie des charges. Si vous est un ouvrier facilement remplacable, vous avez tres peu de pouvoir de negociation, c’est donc vous qui paierez.

      A nous de faire ce que l’on peut pour etre du bon cote de la barriere… En attendant que le rapace meure de faim.

      • BABA: « En fait, pour se faire une idee sur lequel de l’employeur ou de l’employe paie la plus grande part de taxe »

        ça n’a rien à voir avec qui supporte le cout et là ce sont clairement les employés et les clients sauf à croire que l’entreprise vend ses murs ou ses machines pour les payer.

        Les couts caché se retrouvent aussi en non-investissement, non-développement et non-création d’emplois.

        • Les couts ne sont pas si clairement definis que vous le supposez, meme si dans la majorite des cas, ce que vous dites est correct. Si une entreprise a peu de concurrence, elle peut plus facilement faire supporter les couts « caches » par ses clients. Si au contraire, elle est concurrencee par d’autres, principalement etrangeres (et donc avec une structure de cout differente), ca sera plus dur: elle doit donc faire supporter ces couts sur les salaries (baisse de salaire brut brut et/ou gains de productivites (heures sup non payees…)). Mais si ceux-ci sont tres mobiles et ont une position de force dans la negociation, il ne reste plus qu’une solution: fermer boutique.

      • BABA, je crois que vous êtes le seul à avoir compris ce que je voulais dire. Je n’étais pas familier avec ce concept d’incidence fiscale mais je viens de vérifier sur Wikipédia, et cela rejoint effectivement ce que j’avais compris de façon intuitive et que j’essayais d’expliquer dans mon commentaire, à savoir que quand une transaction est taxée, il est difficile de savoir qui la paie effectivement puisque la charge peut se répercuter sur l’un ou l’autre des agents économiques.

      • « pour se faire une idee sur lequel de l’employeur ou de l’employe paie la plus grande part de taxe, »

        J’ai été salarié : je n’ai jamais fait de chèques aux caisses d’assurance maladie, chômage, retraites, etc…
        J’ai été co-dirigeant d’une TPE – 10 salariés : je faisais tous les trimestres plusieurs chèques pour payer les charges des salariés.
        Ce sont les politiques et les syndicats qui enfument tout le monde.
        Le salarié est intéressé par le net qui touche en fin de mois, exemple : net de 1500€
        Le patron est intéressé par l’ensemble des coûts, exemple avec le salarié à 1500€ net : presque 3000€.

        Est-ce si difficile à comprendre? (Pour l’ensemble des intervenants qui ergotent sur qui paie quoi)

        Si le salarié percevait l’intégralité de SON salaire (ce que l’on appelle son « net »+ »part salariale »+ »part patronale »), il serait d’abord très content.
        Puis quand on lui expliquera qu’il devra en donner presque la moitié pour le système « que le monde entier nous envie » met surtout ne copie pas, mon petit doigt me dit que ce salarié voudra savoir comment est utilisé cette moitié qu’on lui réclame…
        Ce jour là, cauchemar des syndicalistes, je rigolerai bien….

        • Et si je gérais moi-même mes assurances avec ce qui est ponctionné actuellement je me payerais une assurance sociale de très très grand luxe.

        • Je me suis peut-etre mal exprime, je ne fais aucune difference entre charge « patronales » et « personnelles », et j’y incluerais meme les impots, c’est-a-dire toutes les charges dont on ne peut echapper.

          Dans mon commentaire, je voulais preciser que suivant les rapports de force dans la negociation salariale, l’une ou l’autre des parties va supporter plus de charge que l’autre. Et ceci est valable aussi pour les clients de l’entreprise en question: suivant le rapport de force vendeur/acheteur, les taxes seront plus ou moins supportees par l’une ou l’autre partie.

          Je suis tout a fait d’accord avec vous sur le fait que le salarie devrait payer lui-meme sa secu puisque c’est lui qui est sense en etre le beneficiaire par la suite.

    • Vous êtes informaticien?

    • Modélisons cela par une quantité d’eau qui doit aller d’un récipient 1 à un récipient 2, en passant par un tuyau qui fait fuir au passage un pourcentage du liquide qui le traverse. (L’employeur c’est 1, l’employé, c’est 2, l’eau c’est l’argent et les fuites, c’est ce que prend l’Etat). Peut-on considérer que l’eau qui a fuit entre les deux est de l’eau qui aurait dû, en l’absence de fuites, rester dans la récipient 1 ou, au contraire, aller dans le récipient 2 ? Il n’y a, à mon avis, pas de réponse possible à cette question et une réponse que l’on pourrait donner va dépendre uniquement de l’interprétation que l’on va faire du problème en fonction des données de départ et non du mécanisme intrinsèque du phénomène. Par exemple, si le but est de transférer 100 L d’eau et que les fuites font perdre 10%, si vous mettez 100 L dans le récipient 1 pour en avoir 90 L dans le récipient 2, vous allez avoir l’impression que les fuites ont fait qu’il manque 10 L dans de récipient 2. Mais si vous mettez 111,1 L dans le récipient 1 pour obtenir 100 L dans le récipient 2, vous vous dites que sans les fuites, il aurait eu besoin de mettre 11,1 L de moins dans le récipient 1. Bref, dans les deux cas, on a tendance à voir le problème de façon différente en fonction des données de départ alors que le phénomène (les fuites d’eau) reste intrinsèquement le même. (Un peu comme le verre à moitié vide ou à moitié plein.)

      Désolé, votre modèle est incorrect : il ne tient pas compte du fait qu’une petite partie des charges revient au salarié…
      😉

    • Félix: « Utilisons un raisonnement schématique : »

      Vous êtes surtout tellement occupé à compter les feuilles des arbres que vous n’êtes plus capable de dire si vous êtes dans une foret ou pas.

  • S’ils ne veulent pas que les choses soient simplifiées, c’est qu’ils ont quelque chose à cacher. Pour ce qui est de la distinction salaire brut et salaire net qui paye?, c’est un faux débat. Il y a du salaire net, du salaire différé (retraite, formation) et de l’assurance (santé, veuvage, chômage), des taxes (taxe sur les salaires,….). 170 types de feuilles de salaire en France, une multitude de lignes.
    Les patrons sont donc obligés quasiment de faire appel à des services comptables de paye, d’où pertes de productivité et les salariés cotisent à des services peu efficaces (sauf pour les syndicats-les plus petits au Monde mais peut-être les plus riches?) pour lesquels ils pourraient trouver des solutions moins couteuses (différence d’un mois de salaire net dans certains cas) en épargne-retraite ou assurance-santé, assurance-chômage, etc… c’est surtout là que le coupe patron-employé se fait avoir et main dans la main.

    • Suisse : 6 lignes
      Luxembourg : 4 lignes
      France : 64 lignes …

      Bon je sort, je vais vous rendre malades … Rires!

  • beaucoup sont en train de tomber dans le piège de l’assurance privé. nous avons les meilleurs soin au monde.pour le comprendre, il faut avoir été MALADE.et pouvoir comparer avec D’autres pays !!!!!!!! pour regler les choses, il suffit juste de confier la gestion a des gens sérieux, et non pas à des guignols profiteurs et dispendieux. ca s’ appelle la démocratie, vous n’y etes plus habitué, donc cela peut vous apparaître has been.etre dans le vent c’est etre un mougeon….arreter de voter pour des cons.votez marine.

  • Rappel à l’attention des salariés ou des employeurs sur le véritable salaire des employés soit « le salaire complet »

    Point 2 de l’article 141 (ex article 119) du traité d’Amsterdam.

    « 2. Aux fins du présent article, on entend par rémunération, le salaire ou traitement ordinaire de base ou minimum, et tous autres avantages payés directement ou indirectement, en espèces ou en nature, par l’employeur au travailleur en raison de l’emploi de ce dernier. »

    Explication: Les cotisations sociales sont séparées fictivement en cotisations salariales et cotisations patronales. En réalité, les cotisations patronales n’appartiennent pas au patron, elles font partie des avantages et appartiennent donc au salarié. C’est d’ailleurs un point confirmé par la législation européenne, qui définit une rémunération comme étant « le salaire ou traitement ordinaire de base ou minimum, et tous autres avantages payés directement ou indirectement, en espèces ou en nature, par l’employeur au travailleur en raison de l’emploi de ce dernier. » (point 2 de l’article 141, ex article 119, du traité d’Amsterdam)[1].
    Le salarié serait largement gagnant à toucher son salaire complet et à s’assurer librement par lui-même. Le fait que ce soit le patron (en fait la Sécurité sociale) qui décide à sa place ressortit d’un paternalisme digne du XIXe siècle (« si on les laisse libres, ils ne s’assureront pas », « si on leur donne leur salaire complet, ils vont aller tout dépenser au bistrot »). Étonnamment, on estime que le salarié est assez responsable pour aller voter et décider ainsi de l’avenir de son pays, mais pas pour adhérer de lui-même à une assurance !

  • Qui paie, le salarié ou le patron? c’est une totale vue de l’esprit. On peut considérer que c’est le patron qui paie le tout ou vice versa.

    Cela s’appelle le coût du travail et on ne peux pas dire objectivement qui paie en réalité, sauf si on décrete que c’est celui qui au final fait le chèque

    • Vous avez lu le traité d’Amsterdam indiqué juste au dessus? Ce n’est pas une question de point de vue de qui fait le chèque mais de réalité, tout est payé par le salarié. Certes il ne fait pas le chèque, sinon la sécurité sociale serait morte depuis longtemps, ils se rendraient compte du coût de cette dernier.

      • L’ensemble salaire net+part salariale+part patronale représente la rémunération du salarié.
        Mais dans les faits, et malgré les textes des technocrates et politiques complices, le salarié est dépossédé de cette somme : non seulement il ne décide pas vers quels organismes il peut cotiser, mais en plus ce n’est pas lui qui fait l’acte de régler ces montants.
        D’ailleurs, la négociation salarié/employeur sur la rémunération, se fait en salaire brut, hors charges patronales.
        Nous sommes victimes d’une fumisterie destinée à financer indirectement tous les syndicats.

      • Je pense que je me suis mal exprimé.

        Prenons un exemple concret:

        Un salarié qui gagne net 1150.50€, dans ce salaire il y a 299.80€ de part salariales et 566.17 de part patronales

        Cout total du Salarié 2016.17€

        Après vous pouvez pondre tout les traités que vous voulez qui spécifierons que c’est du salaire et que ça appartient aux salariés toutes charges confondus, ou le contraire, reste que pour employer ce salarié, cette société doit débourser 2016.17€ qui seront pris sur le chiffre d’affaire réalisé par celle-ci avec le concours de ce salarié.

        Ce que je souhaitais dire, c’est que peu importe a qui ont attribut le paiement, le cout global ne change pas.

        Mais bien évidement que de cette façon, les salariés ne se rende pas véritablement compte du cout de leur salaire

        • En effet et là je suis d’accord, le coût du salarié ne change pas du tout, c’est le marché du travail qui le met en place.

          Mais nous sommes un pays très bien payé, sauf que la partie qui va à la SS est beaucoup trop importante.
          Ce qui est dramatique, c’est que quand les charges augmentent (déremboursement de la SS, caisse de retraite qui se casse la gueule), le salaire dit « complet » augmente, or le net du salarié ne bouge pas.

          Quand celui-ci veut être reconnu par son travail en demandant une augmentation, il se retrouve face à un mur et généralement ne comprend pas pourquoi… Si on lui expliquait exactement le pourquoi, il verrait la gabegie qui existe depuis 1945, les réformes à coup de pansements inutiles.

          De ce fait il chercherait une solution pour payer moins cher et se tournerait vers une assurance concurrentielle (les caisses de la sécu sont des sociétés privées donc soumises à concurrence), verra son pouvoir d’achat augmenter très fortement, pourra se garantir une vraie retraite par d’autres moyens que dans un trou sans fond.

  • Qui paie les charges : le client !!!

  • NON ILS NE COMPRENNENT RIEN !!!
    En 1986, alors chef d’entreprise j’ai passé plus d’UNE HEURE à expliquer cela à une comptable employée du cabinet qui m’assistait dans l’établissement de ma comptabilité, surtout au niveau des bulletins de paye !!!!!! et elle est partie PERSUADEE que j’avais tort !!! J’en ai parlé à son patron qui m’en a envoyé une autre. Comme quoi cette escroquerie est bien encrée dans la mentalité.
    Quant au coût de « la paye » pour l’entreprise…
    « Nombre d’heures travaillées,(par quinzaine), taux horaire, somme à payer… édition du chèque. « et c’est tout »
    Le salarié devant faire un chèque de « 80% » de son salaire à la foultitude de gripesous « obligatoires », il verrait combien le « MEILLEUR SYSTEME DE SANTE DU MONDE » et de SOLIDARITE lui coûte réellement et serait enclin à inciter « les autres » à ne plus en profiter… alors qu’actuellement c’est presque un honneur d’entuber la sécu, donc le patron !!! Une révolution dans la mentalité de la société. Malheureusement c’est une rêve.

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