Pour une suppression du principe de précaution

Les effets pervers du principe de précaution ne doivent plus être ignorés.

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Pour une suppression du principe de précaution

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 5 mars 2014
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Par Cécile Philippe.

imgscan contrepoints791 principe de précautionEt si on supprimait le principe de précaution de la constitution ? Voilà une proposition qu’on aimerait voir dans le programme des candidats à la présidentielle de 2017. Éric Woerth a déposé en juillet dernier une proposition de loi en ce sens. François Fillon semble y réfléchir. Voilà qui indique un revirement de pensée au sein de l’UMP, qui a pourtant fait inscrire le principe de précaution dans la Constitution en 2005.

Le principe de précaution prétend nous protéger contre les risques liés aux technologies, qu’elles soient nouvelles ou anciennes, qu’ils concernent l’environnement ou notre santé. Derrière une logique en apparence irréfutable, ce principe conduit à rejeter toute innovation faute de certitude absolue sur les éventuels effets indésirables. Le « risque zéro » n’existe pas. Et l’absence absolue de toute nuisance potentielle constitue un piètre critère de choix politique. De surcroît, on chercherait en vain, encore aujourd’hui, une définition universellement admise de ce principe. Il est devenu une notion « passe-partout » qui permet d’interdire n’importe quel produit ou technologie, même quand il existe un quasi consensus quant à son innocuité.

C’est ainsi qu’en son nom la loi du 13 juillet 2011 a interdit en France l’exploitation des gaz de schiste par la technique de la fracturation hydraulique. Or, des pays comme les États-Unis ou le Royaume-Uni ont, au contraire, décidé d’utiliser cette technique connue depuis des décennies. Et les méthodes modernes d’exploitation des hydrocarbures non conventionnels sont une solution à nos besoins futurs d’énergie bon marché, condition sine qua non de notre développement économique. Ce même principe de précaution a conduit à interdire d’ici 2015 le bisphénol A (BPA) de tous les contenants alimentaires alors qu’il est utilisé depuis plus de 50 ans comme moyen de sécuriser les aliments que nous mangeons. Le bisphénol A, qui n’est certes pas la panacée, présente l’énorme avantage de protéger les aliments de leur contenant (le coca de sa cannette, les tomates de leur boîte de conserve). Il est un outil efficace de lutte contre les intoxications alimentaires liées à des bactéries comme l’E. Coli ou le botulisme, qui peuvent causer la mort. Cette année, on a aussi envisagé d’appliquer le principe de précaution à la cigarette électronique. Nombre d’experts reconnaissent pourtant que, sans être parfaite, cette innovation est particulièrement intéressante pour la santé des fumeurs.

Le principe de précaution continue aussi à s’appliquer aux biotechnologies. La culture précautionniste a considérablement ralenti le rythme auquel nous pouvons bénéficier des atouts de la technologie en matière d’Organismes génétiquement modifiés (OGM). Or, les bienfaits sanitaires, nutritionnels et environnementaux des progrès de l’agronomie ont été considérables ces cinquante dernières années. Au cours de cette période, la population mondiale a plus que doublé – et la production agricole quasiment triplé – tandis que les surfaces agricoles n’augmentaient que de 12%. Selon une estimation de 2012 du professeur Jesse Ausubel, les terres « épargnées » depuis les années 1960 – car les meilleurs rendements avaient rendu superflue leur conversion à des usages agricoles – équivaudraient à la superficie des États-Unis, du Canada et de la Chine réunis. Aujourd’hui, les OGM promettent d’améliorer la qualité des aliments de plusieurs manières : apport accru en vitamines, minéraux, protéines et antioxydant (comme l’ananas enrichi en lycopène), diminution des taux de toxines (tel le manioc à moindre teneur en cyanure) et d’allergènes.

Les effets pervers du principe de précaution ne doivent plus être ignorés. Il est opportun – comme osent le suggérer certains – de désacraliser ce principe et de le déconstitutionnaliser pour rendre au principe de responsabilité individuelle toute sa puissance et son efficacité. L’innovation scientifique ne peut prétendre à la perfection. Notre souci devrait être de savoir si l’innovation engendre une situation moins problématique que celle qui l’a précédée. Or, le principe de précaution, qui n’a que l’apparence du bon sens, interdit l’émergence de modes d’action meilleurs ou moins nocifs.


Sur le web.
Une première version de ce texte a été publié le 10 février 2014 dans Le Figaro.

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  • Tant que les OGM ne seront pas labellés comme tels aux USA (et même après) je les considérerai comme une menace.

    On voit ce que font les firmes OGM aux agriculteurs dont les cultures sont contaminées par leur semences à cause de la pollinisation et du vent.

    • Excellente illustration ! Les OGM, combien de morts ? Le refus des OGM, notamment du riz doré, combien de morts ?
      Et pourquoi êtes-vous incapable de répondre à ces questions : simplement parce qu’au lieu de permettre de faire les comptes, le principe de précaution considère de fait que tout ce qui est nouveau est mauvais, et interdit toute étude qui pourrait éventuellement montrer le contraire.
      Tant que l’on ne m’aura pas prouvé le contraire, c’est vous, personnellement, que je considérerai comme une menace intolérable…

    • Elles font quoi, ces sataniques firmes?

      • Elles* essaient de m’interdire PAR LA LOI de cultiver ce que je veux dans mon jardin, ainsi qu’a n’importe quel paysan de le faire, en brevetant le vivant et interdisant à qui mieux-mieux. Que les nouvelles sélections, OGM ou autres, soient brevetés et protégés, ne me gène pas, par contre, qu’on m’interdise de cultiver les autres espèces/cultivars, qui existent par milliers, mais ne sont pas ou plus sous brevet, ça me dérange quelque peu ! C’est anti libéral au possible, car c’est par l’interdiction que ces affreux mastodontes lobbyistes se paient grassement, ce qui n’est rien d’autre qu’un vol légalisé. Rendre illégal la concurrence ? Quelque peu déloyal !

        Sur la question des OGM, par contre, je suis pour qu’on puisse les cultiver.

        * Monsanto et autres (Y compris Limagrain)

        •  » elles essaient de m’interdire PAR LA LOI  »

           » la loi est une salope qu’on peut prendre par derrière…  »

          jean-baptiste Botul

  • Le principe de précaution est la fausse bonne idée post-moderne.
    Le politique qui parlerait de risque acceptable et de seuil de tolérance supérieur à zéro n’a pas beaucoup de chance de réélection. Il se protège avec le PdP, laissant se dépatouiller les experts.

    Pour qu’un malheur arrive il faut bien que des causes se manifestent. C’est aussi le cas pour un bienheureux progrès, car tout ce que fait l’homme (et la femme) n’est pas exclusivement de l’ordre du malheur.

    Le principe de précaution suggère que l’on devra anticiper tout effet négatif avant d’avoir mis en œuvre les causes, et que si ce n’est pas élucidé d’avance alors il faut interdire l’action proposée.

    C’est une forme d’anti-science fondée sur la science : on met en doute la sûreté d’une technologie alors qu’elle n’existe pratiquement pas encore, et on se promet de tout pouvoir élucider sans qu’elle ne puisse être déployée. Et tant qu’on ne sait pas on interdit.

    Prouver l’innocuité de quoi que ce soit étant une tâche logiquement impossible le principe de précaution, appliqué dans sa forme extrême, a un bel avenir devant lui.

    • « le principe de précaution, appliqué dans sa forme extrême »
      devrait s’appliquer aux politiques et aux idées philosophiques, y compris aux grands principes, y compris au principe de …

  • Loi numéro un du principe de précaution : – « Tu n’iras pas te baigner tant que tu ne sauras pas nager ».

  • C’est au nom du principe de précaution qu’on généralise des vaccinations dès leur création (cf. Gardasil et Cervarix)…
    Or il s’agit souvent d’une protection illusoire face à un risque surévalué, mais avec des risques propres à ce type de traitement médical.
    « Primum non nocere » (d’abord ne pas nuire) me semble un minimum d’économie et de bon sens.

    • Le principe de précaution est en effet mis en avant dans ces campagnes de « prévention ».

      Il fallait bien que l’Etat s’en mêle, parce que sinon, rien que le prix du vaccin ferait tiquer. En ne payant pas directement le prix, mais via les cotisations, ça passe mieux.

      • Votre réponse ne me semble pas très libérale et la porte ouverte à un abus: vous préférez accroître les charges collectives et donc faciliter l’application d’un prix élevé, alors que l’avantage présumé étant d’abord individuel, ceux qui trouvent un avantage à ce type de traitement serait près à en payer le prix convenable au regard de cet avantage…

    • Non, la vaccination n’a rien à voir avec l’application du principe de précaution.
      C’est une mesure de protection sanitaire dont les effets et les risques sont assez bien connus.
      Le principe de précaution appliqué avec rigueur lorsque Pasteur mit au point son premier vaccin en aurait empêcher le développement.
      Que certains ne soit pas convaincus de l’efficacité des vaccins est une question encore différente .

      La prévention se pratique lorsque l’on connait les risques (p.ex. d’une épidémie) et les moyens pour les diminuer.
      La précaution consiste à éviter des risques que l’on ne connait pas. Elle ne permet même pas d’évaluer ces risques hypothétique.

      • Pardonnez ma difficulté à comprendre votre distinction entre « précaution » et « protection » surtout avec des effets et risques « assez » bien connus.
        La prévention organisée par précaution contre la grippe H1N1 vous aura sans doute échappé.

        La « rigueur » avec laquelle Pasteur aurait appliqué le « principe de précaution » relève de l’hagiographie en vogue depuis: il faisait sécher les moelles épinières de lapins à l’air libre (asepsie? dosage?); le diagnostic de rage était un peu vite posé; J. Meister ayant été « sauvé » (aurait-il vraiment connu la rage sans ce vaccin, thérapeutique au mieux?), Pasteur dit lui avoir alors inoculé la rage (dose?) et il embaucha le jeune garçon infiniment reconnaissant comme concierge de l’Institut Pasteur.

        • Il est difficile de synthétiser de tels concepts en un commentaire de blog. Essayons tout de même.

          Prévention: faire en sorte de réduire des risques connus et identifiés, probabilité d’occurrence d’un accident ou étendue des dégâts que provoquerait un accident.

          Précaution: faire en sorte que l’on ne s’expose pas à un risque. Je ne vais pas au fond du volcan.

          Principe de précaution: ne pas s’exposer à des risques pas encore [bien] connus avant que ceux-ci ne soient connus et maitrisables.

          Protection: une mesure connue qui empêche quelque chose de désagréable d’arriver. Un parapluie, un vaccin sont des mesures de protection. Une personne vaccinée contre le H1N1 était protégée contre cette souche si elle y avait été exposée. Mais l’épidémie ne s’est pas répandue, c’est une autre affaire.

          Ce n’est pas Pasteur qui se serait appliqué le PdP à lui-même, mais les contrôleurs bureaucrates (qui en son temps n’existaient pas) qui le lui aurait imposé.

          Bien sûr on peu pinailler sur les mots mais il faut bien essayer de se comprendre avec ceux que l’on a…

          • Ah bon, vous avez trouvé les preuves de l’utilité du vaccin anti-grippe?

            Le principe de précaution s’il était appliqué interdirait d’inoculer des vaccins non testés à la population. Un vaccin anti-grippe n’est jamais testé pour des raisons évidentes (pas le temps).

            • 6 mois auparavant en Australie ou en Nouvelle-Zélande en général. Même pour le virus H1N1, il correspond à une forme proche des dernières épidémies à H1 N1 ayant eu lieu en 1956-1957. Ce qui expliquerait que les générations d’avant ont été peu touchées (avait des anticorps) alors que les jeunes l’étaient plus avec parfois des réactions inflammatoires exacerbées et mortelles.

        • On peut toujours ergoter sur la contamination de Joseph Meister mais la technique ayant été reproduite depuis avec les mêmes résultats et depuis un certain temps avec des vérifications nécropsiques sur les animaux confirmant l’infection, il n’y a pas lieu de l’éviter.

          • Sur votre observation concernant H1N1 2009: l’expérience de l’hémisphère sud a rapidement permis de constater une létalité modérée (les chiffres les plus fantaisistes continuent néanmoins à circuler à propos de la « grippette » ainsi que l’a qualifiée le Pr Bernard Debré) ne justifiant pas d’utiliser aveuglément l’artillerie lourde pour la population entière. L’exagération que nous avons connue n’est pas contestable. Il est universellement admis que cette prévention/précaution malencontreuse a porté préjudice à d’autres actions plus justifiées, voire à celle qui serait justifiée ultérieurement (baisse des taux de couverture antigrippale… d’ailleurs sans ravages sanitaires).

            J’avoue ne pas avoir bien compris votre dernière réaction concernant la rage.

  • Entièrement d’accord le principe de précaution ne doit pas empêcher la recherche de rechercher

  • Faux combat. Le principe de précaution n’est pas la cause des blocages au progrès, il en est la conséquence et le prétexte. La formulation juridiquement en vigueur est neutre, pour ne pas dire tautologique et évidente :
    « Lorsque la réalisation d’un dommage, bien qu’incertaine en l’état des connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible l’environnement, les autorités publiques veillent, par application du principe de précaution et dans leurs domaines d’attributions, à la mise en œuvre de procédures d’évaluation des risques et à l’adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage.  »
    Que peut-on trouver à redire à cela ? Rien. Personne n’imagine que  » Lorsque la réalisation d’un dommage pourrait affecter de manière grave et irréversible l’environnement » les autorités publiques ne fassent rien, n’évalue rien, ne prennent aucune mesure … A la limite, on se demande plutôt pourquoi seul l’environnement est matière à ce principe…

    Le « principe de précaution » est en réalité parfaitement vide et creux. C’est un ennemi vaporeux pas plus dangereux qu’un moulin à vent pour le Quichotte.

    L’ennemi, c’est simplement l’autorité qui prétend appliquer ce principe alors qu’elle ne fait que s’en servir comme prétexte pour prendre des mesures disproportionnées et inutiles (comme : exterminer des animaux dont on sait qu’ils sont sains, sous prétexte qu’ils auraient pu être malades et alors même que l’épidémie est déjà finie) et sans faire la moindre « évaluation des risques » pourtant obligatoire en vertu du principe.

    • Définissez « pourrait »…

      N’importe quoi « pourrait » arriver. On peut quantifier la probabilité d’un évènement improbable mais possible et qui arrive de temps en temps (chute d’une météorite d’une taille significative et qui représente un danger), mais pas d’un évènement invraisemblable ou purement théorique.

      • L’important dans le principe de précaution ce n’est pas « pourrait », c’est
        1) « mise en œuvre de procédures d’évaluation des risques » (ce qui évidemment ne s’applique qu’à des risques qui ont suffisamment de plausibilité théorique pour qu’on puisse faire des expériences pour les faire se produire dans un cadre contrôlé pour voir ce qui se passe)
        2) « l’adoption de mesures […] proportionnées ». Et qui dit « proportionné », dit : pas au point de rendre la chose strictement impossible. Interdire la culture d’OGM n’est pas proportionné ; ce qui serait proportionné, ce serait par exemple d’exiger des zélateurs de l’interdiction comme des candidats à la culture le versement d’une caution, de sorte qu’au terme de l’évaluation (voir le point 1) les premiers indemnise les seconds pour leur manque à gagner, ou les seconds financent la réparation des dommages à l’environnement causés par la culture si elle a eu lieu.

        Notre problème avec le PP c’est qu’il n’est simplement pas appliqué tel qu’il est prévu, et qu’on l’invoque à tort et à travers pour justifier des abus de pouvoir.

        • Mais imaginons que les plantes OGM mutent, deviennent carnivores et bouffent les agriculteurs?

          On ne sait jamais avec Monsatan.
          😀

    • mais comme il est creux, on peut y mettre ou plutot lui faire dire ce qu’on veut…

  • le principe de précaution, est tout simplement de l’ultraconservationnisme, voir du regressionnisme. il est le résultat de l’intense lobiyng que développe la mouvance escrologiste depuis 40 ans, avec sa plus grande réussite, avoir gangrainé la gauche en générale et les medias en particulier.
    rien de ce que ces idéologues mensongés ont annoncé depuis 40 ans n’a eu lieu:
    les prédictions apocalyptique de Dumont sur la faim dans le monde: faux, l’humanité n’a jamais été aussi bien nourrie.
    les nitrates: pure mensonge
    la crise de la vache folle: on attend touours les 300.000 morts…
    les loups qui n’attaquent pas l’homme: une escroquerie !
    les energie renouvellable: peut-etre si on peut payer 4 fois plus cher.
    les écosystèmes naturels sont les plus résilient… et mon cul, c’est du poulet ? toutes les plantes les plus productives que l’on cultive en france viennent d’un autre continent…
    le réchauffement climatique et la remontée de la végétation médithéranéenne dans le centre de la france ? depuis 25 ans qu’on nous bassine avec ça, on a pas vu l’ombre de la moitié du commencement…

    et puis surtout, si on supprimait le principe de précaution, ce serait un pied de nez au plus mauvais dirigeant que la france a connu depuis louis 14: chirac

  • Pourquoi faire compliqué alors que l’on peut faire simple.Les articles 1382 et suivants du code civil sont largement suffisants.C’est à dire la prudence et la responsabilité des choses que l’on a sous sa garde…

  • On se moque de qui ?
    Rappelez-moi le nom
    Du grand con qui a fait inscrire dans la constitution ce principe affligeant ….

  • Réponse à HUGH,
    Ce qui se passe actuellement au Pakistan est édifiant et risque de réduire à néant votre approche très confortable d’opposant à la vaccination.
    En effet, les grands humanistes que sont les talibans, interdisent (voire éliminent physiquement) les équipes médicales impliquées dans la vaccination contre la poliomyélite. Conséquence= explosion de cette maladie et de ses conséquences sanitaires et neurologiques catastrophiques avec diffusion de la maladie aux pays voisins qui commencent à s’inquiéter fortement.
    Il faudra donc expliquer à nos populations protégées contre une foulletitudes d’agents pathogènes viraux et bactériens (Haemophilus, Pneumocoque, Méningocoque…) qu’en supprimant la vaccination, elles seront priées d’accepter une recrudescence de méningites, pneumonies virales gravissimes, purpura fulminans, séquelles neurologiques irréversibles… etc.
    Je vous laisse donc le plaisir d’expliquer à nos concitoyens que la prévention ne sert à rien devant un risque avéré épidémiologiquement. Ce qui n’a rien à voir avec le principe de précaution.
    Vérifiez que votre assurance prenne en charge les frais d’avocat.

    • Pour ce qui est de la polio, le vaccin oral utilisé est susceptible de retrouver de la virulence et donc de recontaminer des populations pour lesquelles l’assainissement et l’eau potable sont de vrais problèmes plus généraux et plus importants que l’éventuel intérêt de la vaccination: l’OMS a quelques jolis rapports sur ce risque de reprise de virulence et de recontamination. Sanofi prépare d’ailleurs un vaccin low cost qui se voudrait mieux adapté (efficace?). L’amélioration des réseaux d’eau et d’assainissement serait a priori une précaution/prévention d’une portée bien plus large.
      L’un des problèmes liés est l’utilisation par les « chasseurs » américains contre Ben Laden du prétexte d’une campagne de vaccination pour l’identifier et l’éliminer. Enfin il y a un conflit de « civilisations » (blancs chrétiens vs. musulmans), etc. La question de la polio en devient accessoire.
      Quant à vos prédictions apocalyptiques de recrudescence fulminante et mondiale de terribles maladies, permettez-moi d’y voir une certaine exagération, d’autant qu’il n’est pas démontré (j’insiste) que des vaccins auraient là-contre une efficacité totale et sans risque.

      • HUGH : « Quant à vos prédictions apocalyptiques de recrudescence fulminante et mondiale de terribles maladies, permettez-moi d’y voir une certaine exagération, d’autant qu’il n’est pas démontré (j’insiste) que des vaccins auraient là-contre une efficacité totale et sans risque. »
        —————————————
        C’est une évidence, personne ne peut « démontrer » qu’ vaccin puisse être d’une efficacité totale et sans risque et jamais personne n’en a la prétention, sauf les charlatans. Votre rhétorique est ce qu’on appelle un homme de paille.
        L’effet d’un vaccin se mesure une large population, sur des indicateurs statistiques (nombre de jours d’arrêts maladie, mortalité, taux d’immunisation…).

    • euh, un taliban atteint de purpura fulminens, c’est p’t être mieux que le même en attentat au C4 explosens ? En tout cas pour les séquelles neurologiques du quidam, je n’ai pas d’inquiétude.

  • Excellent dessin d’illustration ! 😉

  •  » les terres  » épargnées  » depuis les années 60 grace à l’amélioration des rendements représentent la superficie des usa, du canada et de la chine réunis  »

    j’ai du mal à y croire !!

    épargnées pour en faire quoi ? des golfes ? des ronds points ? des parcs naturels ? finalement on ne sait pas si c’est du conservationnisme ou du progressisme ?
    si l’on trouvait des OGM qui quadruple le rendement ( on se demande vraiment pourquoi personne n’y a pensé ? ), ce grand bond en avant permettrait d’ajouter à la liste de ces pays, l’australie, la russie, le congo, et probablement aussi les indes oreintales, et peut-etre mème la guinée et bornéo ! on pourrait en faire des réserves pour les animaux du monde…

    finalement, monsanto et les escrolos, mème combat…

    • guigui: « épargnées pour en faire quoi ? des golfes ? des ronds points ? des parcs naturels ? finalement on ne sait pas si c’est du conservationnisme ou du progressisme ? »
      ———————————
      Les terres épargnées sont avant tout rendus à la nature.
      Il suffit de regarder les chiffres de progression de la surface des forêts aux USA, et de manière général dans TOUS les pays riches, depuis des décennies. C’est une réalité impossible à nier.

  • Réponse à HUGH,
    Je ne sais pas quelle est votre profession, mais manifestement vous ne semblez pas mesurer l’étendue du problème.
    Affirmer froidement qu’un gamin atteint de polio c’est accessoire car ça n’est qu’un « problème de civilisation  » confine au cynisme, que je trouve intolérable. Si la mise à niveau des latrines suffisait, on le saurait. Vous êtes donc pour une forme de Darwinisme sanitaire. Que les plus costauds résistent, Dieux reconnaîtra les siens.
    La balance bénéfice-risque penche clairement du côté du bénéfice. Que vous le vouliez ou non, la vaccination contribue à l’amélioration sanitaire des populations. Depuis l’introduction par exemple des vaccins anti-haemophilus et des valences étendues pour le pneumocoque, les cas de méningites ont drastiquement chutés. Et ça, ce n’est pas vraiment accessoire, en particulier lorsque l’on connait les risques de séquelles neurologiques.
    Evidemment, les méchants labos appâtés par le gain sont à l’origine de tous les maux, et participent à l’empoisonnement de nos contemporains. Rengaine qui commence à être lassante.
    Un bon jus d’ortie, des cataplasmes et quelques décoctions de liane seront donc suffisants. Virons les antibiotiques, les vaccins, les anesthésiants, les antalgiques, les bronchodilatateurs, les antiarythmiques… Tout ce qui pourrait éventuellement être à risque de nous faire mourir. Bref, retour à la case des chirurgiens-barbiers.

    • Hugh n’a pas entièrement tort en provoquant le débat sur le rapport bénéfice/risque et le cynisme supposé ou avéré des labos.
      Beaucoup de médications modernes sont proposées, voire imposées en se basant sur des études épidémiologiques bidon et aux marges statistiques microscopiques, je pense notamment aux prétendus bénéfices des statines (une vache à lait de Merck), aux vaccins contre le papilloma virus (sensés protéger les femmes dans 40 ans, ça devrait déclencher n’importe quel détecteur de foutage de gueule !), aux poses abusives de stent cardiaques, aux millions de vertébroplasties pratiquées après qu’on découvre que ce n’est PAS plus efficace qu’une injection de placebo, etc… Et je ne parle même pas de tout le fond de commerce créé autour de l’ulcère avant l’acceptation (en marche arrière par l’establishment) de l’helicobacter pylori.
      Ce n’est pas du tout dans la même ligue que le vaccin contre la polio ou la variole ! Et c’est en train de se multiplier comme du chiendent avec la bureaucratisation de la médecine.

  • Je trouve quand même assez antinomique d’utiliser comme exemple le gaz de schiste quand on parle d’un « quasi-consensus face à son innocuité ». D’une part, il suffit de se renseigner quelques minutes pour savoir qu’il y a eu des problèmes avérés dus à la fracturation hydraulique.
    Alors, si vous voulez avoir un débat entre l’intérêt économique de la réduction (ou non) du prix du gaz que va générer la fracturation et entre les risques et problèmes liés à celle-ci, d’accord. Chacun ses idées. Mais dire béatement « fracturation hydraulique = Aucune conséquence ou risque », c’est de la stupidité.
    Les OGM, le débat est plus houleux, car il est plus facile de comprendre que les composés organiques volatils proviennent bien de quelque part quand on en retrouve dans son eau potable alors que pour les OGM, on ne maîtrise justement pas le devenir et la potentialité du risque qu’ils peuvent avoir sur l’être humain. Les seuls études réalisées pour le prouver n’ont pas d’énormes financements, et sont du coup sur des périodes courtes. N’ayant pas l’intention de ne vivre que 20 ans, ou de ne pas assurer de descendance, je m’attends à un peu plus de sérieux.

    • @BabaDouaEnvironnement
      « … il est plus facile de comprendre que les composés organiques volatils proviennent bien de quelque part quand on en retrouve dans son eau potable … »

      Effectivement, c’est très facile : Quand il y a des hydrocarbures dans le sol, les « composés organiques » – volatils ou non d’ailleurs – migrent de façon naturelle vers la surface, que l’on fore ou pas, que l’on fracture ou pas.

      Mais bien sûr, pour l’écologiste de combat, si c’est « naturel », pas de problème … comme les incendies de forêt …

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