Le mythe commode de l’internet non régulé

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Le mythe commode de l’internet non régulé

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 9 février 2014
- A +

Internet, tout le monde le sait, à commencer par les politiciens et les journalistes mainstream, est une vaste zone de non-droit où tout est permis, toutes les libertés peuvent être prises et tout le monde fait n’importe quoi, n’importe comment, comme jadis les cow-boys au Far West. Mais en France, cela a assez duré, et il va falloir y mettre un terme. Et pour cela, on peut compter sur deux armes, de plus en plus utilisées en France.

La première sera celle du droit.

Oui, ce droit — qui n’existerait pas sur les intertubes avec des lolcats qui font rien qu’à embêter les gentils enfants — on va tout de même s’en servir. C’est paradoxal, mais oui, alors qu’internet serait une zone de non-droit qu’il faudrait réguler (toujours un peu plus), on va tout de même utiliser fort commodément les lois qui existent déjà pour taper un peu à droite, un peu à gauche, un peu partout et finalement n’importe qui et n’importe comment.

Par exemple, on va décider que si, en utilisant un moteur de recherche public, pour accéder à des documents publics, sur un site public, vous allez jusqu’à télécharger ces documents et qu’il s’avère, plus tard, que ces documents sont un brin confidentiels et que ceux qui les ont rendus publics ont, pour le dire gentiment, merdé grave, le blâme vous retombera dessus, sur le mode « Fallait pas googler, mon brave ! » .

lawyers demotivatorC’est l’aventure arrivé à un blogueur, Bluetouff, qui est tombé, en août 2012, de façon banale sinon fortuite, sur un répertoire de l’extranet de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire des aliments pour les humains et les animaux (l’ANSES) contenant plusieurs milliers de fichiers sur un serveur non sécurisé. Évidemment, le problème ne provient ni de Google, ni de la requête du blogueur, mais du fait que ces documents privés se retrouvent ainsi déposés sur une zone non sécurisée, qui plus est autorisée à l’indexation Google. Jusque là, c’est parfaitement pathétique et ridicule. Le blogueur, tombant sur ces documents qui ont été, de facto, publiés, s’empresse d’en prendre copie et de mentionner l’énorme boulette de sécurité sur son blog.

L’affaire ne s’arrête pas là puisqu’évidemment, l’institution, découvrant sa propre bévue, s’empresse de poursuivre le non-coupable. Je dis non-coupable parce qu’à l’issue du procès, il est effectivement relaxé, et l’ANSES ne se porte pas partie civile. Pas de coupable, plus de victimes ? Vite, il faut absolument agir et c’est donc ce que fait le parquet, en décidant de poursuivre, histoire de claquer les thunes du contribuable et d’ajouter une nouvelle jurisprudence honteuse au tableau de chasse déjà scandaleux de la France en la matière.

Et lors du procès en appel, le blogueur est donc finalement condamné (pour s’être vilainement « maintenu frauduleusement dans le système de traitement automatique de données », ce qui veut dire en langage habituel, qu’il savait qu’il n’était pas en terrain normalement public et qu’il a malgré tout pris du temps pour copier 8 Go de données). Le souci de ce jugement, c’est qu’il veut dire concrètement qu’un internaute qui tombe par hasard sur un document sensible qui aurait fuité par l’incompétence d’une institution ou d’une entreprise quelconque pourrait se trouver accusé de « vol » et « maintien frauduleux dans un système de traitement automatisé de données ». Tout ceci est très bon signe, ne trouvez-vous pas ?

Pour le moment, Bluetouff s’est pourvu en cassation. Une confirmation du jugement rendu serait bien évidemment catastrophique pour l’Internet en France, et quand on y réfléchit bien, assez bien dans la droite ligne de ce qu’on a déjà vu faire jusqu’à présent, mais apparemment, cela n’affole pas beaucoup les politiciens (qui, en réalité, n’attendent que ça).

google communiquéParallèlement à cela, tous les internautes français ont pu découvrir ces jours derniers la présence d’un communiqué de la société Google sur sa page de garde, communiqué qui précise grosso-modo que la CNIL l’a condamné à une amende de 150.000 euros et à l’obligation d’afficher la raison pour laquelle il a été condamné. De façon amusante, le site s’est contenté de faire un lien sur le détail de la décision, hébergé sur le site de la CNIL ; bien évidemment, le trafic de Google étant sans commune mesure avec celui reçu par la petite infrastructure de la CNIL, les premières heures du week-end ont dû être rocailleuse pour son administrateur système (le serveur a renvoyé un magnifique « délai d’attente dépassé » pendant plusieurs heures).

et la cnil tombe

Tout ceci est fort rigolo, et permet aux internautes français de prendre une assez bonne mesure de la compétence de ceux qui disent le droit. En effet, la lecture des délibérations de la CNIL qui l’auront amené à sanctionner Google laissent, une fois l’amusement passé, plus que perplexe.

On découvre en effet que, selon l’organisme en question, Google a manqué à l’obligation de prévenir les internautes français qu’il stockait certaines données personnelles les concernant, par exemple. La CNIL note en substance qu’à partir du moment où le site web est accessible depuis la France, il se doit de demander aux Français l’autorisation de la moindre collecte. Pour un webmestre, ceci peut rapidement tourner à l’enfer : un site japonais accessible depuis la France devrait en théorie supporter la même loi, et donc demander votre autorisation si jamais certaines de vos données personnelles sont stockées (localement, sur votre poste, ou sur le serveur accédé, peu importe) ; et bien sûr, la multiplication du nombre de cas possible et de lois applicables dans chaque pays duquel on peut accéder l’internet rendra rapidement impossible tout développement de site web respectueux.

La CNIL fait preuve ici d’une incompréhension assez consternante de la façon dont fonctionne internet … Ou, disons moins naïvement que l’incompréhension arrive à point nommé pour remplir le service commandé par certains politiciens franco-protectionnistes, qui n’ont de cesse de harceler l’entreprise américaine.

Et tant pour la CNIL que pour le « cas Bluetouff », la même stupidité, la même incompréhension surnagent : ceux qui pondent les lois (les députés, les sénateurs et plus souvent encore, les ministres et leurs cabinets) et ceux qui les appliquent n’ont aucune fichue idée de la façon dont internet fonctionne. Non pas qu’ils ne s’en servent pas, mais qu’ils n’ont aucune formation technique, aucune curiosité ni même aucune idée, même vague, de la façon dont internet et l’ensemble de la société est en train de se structurer en terme d’informations. Pire encore, ces populations n’ont ni le besoin ni l’envie de se renseigner et de se mettre à niveau : protégés des turpitudes que ces technologies apportent comme changement dans l’existence de tout un chacun, ils n’ont que faire de s’embarrasser l’esprit de quelques faits techniques pourtant simples à comprendre. Et le plus grave, c’est que le système français (que le monde ne nous envie finalement pas du tout) entretient cette tare initiale : nos politiciens, dans leur écrasante majorité, et nos juristes et nos juges, sont tous des littéraires qui auront choisi de se tenir soigneusement à l’écart de tout domaine scientifique, de tout domaine d’ingénierie, de toute technicité.

Pas étonnant que ce problème d’éducation et de connaissance aboutisse à ce genre de jugement parfaitement crétin et contre-productif. Il n’est pourtant pas compliqué de comprendre que lorsque vous utilisez un service et qu’il est gratuit, le produit, c’est vous et si cela ne vous convient pas, il est toujours possible de désactiver la gestion des cookies sur votre ordinateur, qu’il est possible de ne pas utiliser Google et les autres services gratuits (et ceci demande de l’éducation, des efforts, parfois un peu d’argent, bref, de la responsabilité et cette capacité à s’adapter qui semble maintenant totalement évaporée du milieu politico-juridique français).

facebook : The Product Is You

Ce billet est long, mais il n’est (malheureusement) pas terminé puisqu’il y a un autre aspect que l’état français et ses administrations utilisent pour contrer le méchant internet dérégulé sans foi ni loi.

Cette seconde arme est aussi subtile que pernicieuse, puisqu’il s’agit de la censure.

Oui, la France, ce pays des droits de l’Homme, de cette liberté d’expression qui fut un jour vantée dans nos assemblées et réclamée haut et fort dans nos meilleures tribunes, dans nos plus beaux ouvrages, cette France là laisse actuellement le législateur et les politiciens censurer à un rythme jamais vu. Et c’est d’autant plus facile que c’est Internet qui prend. Mais c’est surtout très visible : on découvre ainsi que sur le dernier semestre 2013, c’est la France qui cumule le plus de demandes de retraits de tweets. Non, ce n’est pas l’Iran ou la Chine, ce n’est pas les Etats-Unis, l’Angleterre ou que sais-je, c’est la France.

Et pas qu’un peu : sur cette période, la France représente plus de demandes de retraits … que tout le reste du monde réuni. Pour rappel, on ne parle pas de la Corée du Nord ou de la Chine, ici, mais de la France. Certes, on parle ici des demandes de retraits, pas des retraits effectivement réalisés, mais comparés aux mêmes demandes dans d’autres pays réputés moins bisous, la vigueur française laisse pantois.

demandes retraits tweets

Je crois qu’il faut se rendre à l’évidence : Internet, en France, fut libre, un jour. Rapidement, les scribouillards de la République, les politiciens et tout ce que la France compte de petits procureurs excités à l’idée de combattre les pédonazis des intertubes se sont ligués pour mettre les bonnes barrières aux bons endroits qui leur convenaient le mieux ; ce qui fut, jadis, un immense espace de liberté d’expression est en train de ne devenir que le terrain de jeu aplati par les lois d’une poignée d’imbéciles et d’incompétents.

Il n’aura pas fallu longtemps pour que l’hyperrégulation qui touche mortellement tous les domaines en France finisse par atteindre aussi Internet. Cet internet français est foutu.

rip internet en france
—-
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  • Le jugement contre google est l’ouverture d’une boite de Pandore qui va faire plaisir à tous les petits pirates. En effet, on lit notamment :
    « La société ne respecte pas les obligations qui lui incombent d’obtenir le consentement des utilisateurs préalablement au dépôt de cookies sur leurs terminaux. »

    Oh, allons donc sur tous les sites gouvernementaux et de presses, de France et de Navare, et voyons donc comment ils gèrent eux même leur cookie. Diantre, personne ne demande jamais mon consentement ? Déposons une plainte alors.

    • Tout à fait.
      Je vous encourage à le faire. En noyant l’état dans son propre caca, ça va le ralentir pas mal.

    • Excellente idée, ma foi.

    • « La société ne respecte pas les obligations qui lui incombent d’obtenir le consentement des utilisateurs préalablement au dépôt de cookies sur leurs terminaux. »

      Il me semblait que cette autorisation découlait directement du fait d’un utiliser un client HTTP (aussi appelé « navigateur Web », aussi appelé « browser »), configuré pour accepter et stocker les cookies HTTP (aussi appelés témoins de connexion).

  • Mais non voyons au pays de casimir: http://youtu.be/olpMnLx2yF0
    Il n’y a que des monstres gentils !? (Et communistes:(. )

  • Sinon: http://www.hidemyass.com
    Les grosses entreprises partent en Irlande, Suede, ou autre.
    L’argent est déjà loin.
    Reste le peuple qui physiquement (et financièrement) est obligé de supporter cela encore un bon moment.
    Ironie du sort: ce sont les classes moyennes et pauvres qui vont prendre.
    Le plus fort, est que ces gens vont continuer à réclamer plus de collectivisme, de socialisme, de communisme, et de pauvreté pour tous (et toutes, hein…).

    C’est beau comme Casimir !

    • Je suis « yahoo » depuis 15 ans au moins et je viens de recevoir un mail m’informant qu’ils partent en Irlande à la mi-mars…

  • Je suis actuellement en litige avec la CNIL et j’envisage, surtout dès que j’ai le temps, de saisir le procureur de la république, la CNIL un machin d’incompétents népotés.

  • Cher h16,
    Encore un article bien révélateur au ton amusant sur un vrai sujet de préoccupation.
    Mais horreur!
    Il semble qu’exceptionnellement vous vous soyez pris le pied dans le tapis.
    Auriez-vous vous viré une cutie libérale?
    « Cet internet français est foutu »
    C’est faux!
    Pour la simple raison qu’il n’y a pas d’Internet français…
    😉

    • d’ailleurs c’est quoi les « références » de Mr h16 ?

      c’est vrai, le net permet a n’importe qui de publier n’importe quoi !!

      • @pierre
        c’est sur,on peut vous meme vous lire,et bientot,votre pravda quotidienne(l’aberation)ne sera plu disponible qu’en ligne(peut etre en profitant d’une jurisprudence mediapart??,avec nos impots,donc)

      • Et c’est même un truc qu’on appelle la liberté, vous savez, le mot qui est inscrit sur les frontons des établissements publics, écrit sur tout les document officiels et bafoué partout. C’est même le premier de la liste.
        Je ne me fais pas de souci, de même que Voltaire éditait ses ouvrages en Hollande (rien à voir avec Boulet 1er), on peut publier ce qu’on veut de l’étranger sans possibilité de remonter jusqu’à l’auteur. Même nos élus ne peuvent pas venir à bout de la liberté d’Internet.
        La liberté est un combat permanent. Le pire est quand ce sont les esclaves eux-mêmes qui réclament plus de fers.

        • C’est du sado-masochisme, rien d’autre ! (ou peut être de la débilité profonde…au choix)

          En tout cas entre le choix :
          A- Je suis conscients et j’aime ça
          B- Je suis débile, je souffre, mais j’en re-demande (cf aspirine d’H16)

          Je trouve que le socialisme (et les socialistes) souffre quand même d’une grosse cécité.

  • Faisons la nôtre la devise du Canard Enchaîné : « La liberté de presse ne s’use que si l’on ne s’en sert pas », pas en tant qu’éditeur, mais en tant que lecteur. Avec un peu de discernement, c’est la meilleure source d’information. N’oublions pas que certains journaux (à sensation ou de propagande) véhiculent plus de désinformation que la toile.

  • Cher H16, merci pour cet excellent article (comme d’habitude) qui éclaire d’une lumière crue les agissements totalitaires du pouvoir en place. S’il n’y avait qu’internet … Malheureusement tous les niveaux de la société sont pris dans cet étau idéologique qui va broyer la population comme les petits collégiens étaient passés à la moulinette dans le fameux film des Pink Floyd « The Wall » (à voir et à revoir) qu’on peut télécharger sur internet ! Je n’ai pas la radio ni la télévision chez moi et je m’en porte que bien et les informations que je glane sur internet (essentiellement des sites anglo-saxons) pour me faire une petite idée de ce qui se passe en France sont alarmantes à tous points de vue, surtout économiquement parlant. On n’en parle pas dans les média hexagonaux, il est vrai que le Figaro (subventionné), le Point en ligne (subventionné ?) ou les Echos ne suffisent pas et de loin à se faire une idée précise de ce qui se passe en France. Mais puisque la justice est inféodée au pouvoir, le pire est à craindre …

  • Sans argent… plus de CNIL.

    Problème réglé.

    On ne change pas l’homme. Les gauchistes, les âmes noires socialistes… éprouveront TOUJOURS le besoin impérieux de censurer, de couper, de rogner, et plus largement d’emmerder la terre entière et ses habitants (pour leur bien).

    C’est leur nature.

    Or, on ne change pas la nature humaine.

    En revanche, ce que nous pouvons faire -facilement- c’est de les empêcher de nuire, en fermant le robinet à pognon.

    Un état régalien aux moyens modestes… n’aurait pas de CNIL.

    Et donc plus de jugements absurdes, d’actions en justice folle, de débats plus délirants les que les autres.

    Mettons-le Leviathan en faillite.

    Il y a urgence.

    • L’occultisme est au fondement même de la religion socialiste, comme l’avait si bien observé le regretté Philippe Murray (Le XIXe siècle à travers les âges, Denoël, 1984 ).
      D’où la frénésie de cacher, d’interdire et de décider à la place de tout un chacun. N’oubliez jamais que le socialiste est celui qui sait, mieux que vous, ce qui est bon pour vous, c’est à dire pour lui.

    • Facile…..
      Il suffit de de commander jusqu’au moindre bouton de culotte, TOUS vos biens durables, dans un autre pays de l’Union Européenne. Ainsi l’état totalitaire ne touche pas un kopeck puisque la TVA est perçue par et au profit de l’état de l’UE où vous achetez le bien. Presque tout peut ainsi s’acheter sur le net. Pour une voiture il suffit d’aller en train dans le pays de votre choix et de revenir au volant.

      Oui c’est facile de couper les vivres à l’État totalitaire et à ses politicards; une des nombreuses recettes parfaitement légales pour précipiter la chute.

      • Oui, j’ai essayé…..

        Mais l’ETAT a les moyens de vous faire revenir !

        Le mieux étant de tous vendre et de se casser. Au moins ça a le mérite d’être clair pour l’ETAT.

  • Au fait… vous vous souvenez que hier Mollande organisait sa seconde garden party, le fameux « conseil stratégique de la dépense publique ».

    Rappel : il s’agit de trouver 50 milliards d’euros à couper d’ici 2017…

    Avez-vous vu le moindre début d’info à ce sujet ?

    Aucune. Rien.

    C’est le coeur du problème. Hollande ne peut pas couper (d’autant qu’ils ont pris soin de fermer la porte sur les régimes spéciaux, le nombre des fonctionnaires et leurs rémunérations).

    Voilà le point faible.

    Chaque euro enlevé à Hollande et ses complices constitue un coin, un levier contre eux, sous la forme d’un euro en plus à emprunter… ou à supprimer (dans les dépenses).

    Poussons-les à la faute : réduisons les recettes des mafias pseudo publiques (expatriation, baisse de la consommation et des investissements), et augmentons les dépenses (vive la CMU, les arrêts maladies, etc.).

    Effet ciseau.

    Nous allons les asphyxier.

  • Tiens, curieux de voir les réactions sur Contrepoints concernant la victoire du Oui en Suisse sur l’immigration.

    • Personnellement, je pense que le peuple suisse a pris une décision qui relève de sa propre souveraineté. Je ne jugerai donc pas le résultat de cette votation.

      • Non mais sans juger tu peux donner un avis faut il faire pareil ? C est trop facile de fuir les questions gênantes …

        • Quel est ton avis Pierre sur cette votation ?

          • Pour ce que ça vaut, le mien:

            Libéralement l’ouverture totale des frontières serait la bonne doctrine pour autant comme le disait Friedman que les arrivants ne soient pas à la charge du peuple sinon c’est la faillite assurée. La meilleures solution humaine et réaliste est probablement un mixe des deux: une certaines ouvertures et certaines aides ce qui est le cas en Suisse.

            D’une manière pragmatique on ne peut forcer des peuples à vivre ensemble et les un à payer pour les autres, la Suisse compte 25% d’étranger (France 11%) sans que rien ne brule. Que le peuple dise stop à ce stade ne me dérange absolument pas, le travail d’accueil est fait et bien fait et la loi ne va pas verrouiller le pays ni dégrader la situation des immigrants présents. L’initiative ne précise aucun chiffre ce sera le législateur qui devra définir avec souplesse les conditions d’application. (Qui posent des problèmes d’accord internationaux) Le conseil fédéral est d’ailleurs beaucoup plus pragmatique que l’exécutif français.

            Tous les médias de gauche (surtout dans les cantons les plus endettés, ie: francophone) ont pesé de tous leur poids « moral » contre cette initiative et une fois de plus le peuple a dit merde à l’intelligentsia, un rêve pour beaucoup de français 🙂

            Les médias du coté français vont certainement critiquer cette décision du peuple souverain à coup « d’heure sombre », sauf que la Suisse offre un travail et de bien meilleurs conditions aux immigrés qui sont plus nombreux. Quand on ouvre la porte mais qu’on parque les gens dans une cave insalubre (payée à crédit) il est bon de rester humble face aux décisions des autres, il faudra le leur rappeler.

    • La Suisse n’aimes pas les libéraux //LOL surtout les libres échangistes //

  • « Le souci de ce jugement, c’est qu’il veut dire concrètement qu’un internaute qui tombe par hasard sur un document sensible qui aurait fuité par l’incompétence d’une institution ou d’une entreprise quelconque pourrait se trouver accusé de « vol » et « maintien frauduleux dans un système de traitement automatisé de données ». »

    Non : il faut se maintenir dans un système de traitement de données en SACHANT qu’on est pas censé s’y trouver. Dès qu’on prend conscience qu’on à rien à faire dans un système et bien on doit le quitter, et non faire des copies de données confidentielles pour les diffuser au tout venant.

    Ce n’est pas une nouvelle jurisprudence, c’est ce que prévoit expressément le code pénal et c’est tout à fait légitime : ce n’est pas parce que j’ai oublié de verrouiller ma porte qu’on à le droit de rentrer chez moi sans y être invité.

    Rien de nouveau sur le soleil.

    • Ce qu’il n’a pas vu (la bêtise rend aveugle) c’est toutes les richesses créées grâce à Google dans l’économie numérique pour la modique somme de zéro.

      Mais bon, un socialaud, dès qu’il voit une poche, faut absolument qu’il mette la main dedans. C’est à lui !!!

      • J’aime bien les histoires, les fables…..
        Il y en a une: la poule aux œufs d’or.

        L’Etat étant complètement à sec, voudrait tuer toutes les poules aux œufs d’or, disons, pour tenir au moins jusqu’en 2017 peinard….

        Les poules (les coquines) ne veulent pas se faire trancher la tête (internet et flux d’info rapide).
        Alors les poules, hé bien, elle vont pondre leurs oeufs en Irlande, Angleterre, ou autre.

  • On reste curieux d’observer les conséquences économiques si jamais un « incident technique » provoquait l’indisponibilité totale de Google en France, indisponibilité fortuite et malencontreuse évidemment, disons une journée, voire une semaine, ou même un mois.

    • Pourquoi technique ?

      « En raison de la législation Française nous ne somme plus en mesure d’assurer les services de Google dans votre pays. »

      Mais bon, à voir ce qu’il a fallu pour que google.cn se barre de chine… c’est pas trois socialo perdus dans leur rêves qui vont les effrayer… « doing business »

  • Je voudrais couper l’herbe sous le pied de Hollande:
    Il est allé aux USA pour faire le plein d’images puissantes.

    Il a fait un stage avant de partir (non, mais il est expert…..):
    http://www.toastmasters.org/FR201-gestures.aspx

    Je voudrais que les médias focalisent sur ses tentatives pathétiques de prouver au monde qu’il est :
    – plus beau
    – plus fort
    -plus influent….

    Qu’Obama !!!!

    En tout cas, avec Poutine, il ne fait pas le malin !!!!!

  • Article intéressant mais c’est dommage de tout mélanger !

    Autant le cas Blutouff est édifiant d’ignorance, voire de malveillance mais c’est quand même assez triste, les commentaires sur la méchante CNIL et le gentil Google ou ceux sur la censure…

    Certains reprochent à la CNIL (ou à l’état, la société, big brother, les communistes,etc.) de nous protéger, à notre corps défendant (ça veut dire qu’on a rien demandé 😉 , contre les abus de grandes multinationales qui se foutent de nos droits.

    Vous vous dites que c’est votre droit de leur abandonner vos droits, justement ? En échange des services rendus, toussa, toussa ? Mais savez-vous ce que vous abandonnez ?
    C’est bien le rôle de la CNIL d’exiger la transparence de l’information, c’est une liberté aussi fondamentale que les autres ! Google veut nous pister pour nous refourguer ses pubs, c’est son droit… à condition qu’il nous prévienne !

    Pour info, saviez-vous que toutes les photos que vous publiez dans vos albums Google (via Picasa) appartiennent à … Google ? Ils ont le droit de les utiliser comme ils le veulent (dans leurs pubs, dans des catalogues, etc.) Peut-être même qu’un jour, ils vous les feront payer pour les utiliser !

    Pour rappel, comme toutes ces gentilles sociétés qu’on force à partir pour des broutilles et des tracasseries administratives, Google France, c’est 1.5 milliards de chiffres d’affaires alors qu’il n’en déclare que 200 millions ! C’est comme si un Smicard déclarait 2000€ par an…

    Quant à le demande de retrait de tweet, étant moi-même un twittos de longue date, il y a des tweets insultants, racistes, homophobes, nazis, machistes, prônant le meurtre ou le viol que je serai bien content de faire retire pour éviter de vomir.

    La liberté d’expression n’est pas au-dessus de toutes les autres…

    Ceux qui demandent la suppression de toutes les lois oublient souvent que c’est une loi qui condamne le meurtre, voulez-vous aussi la supprimer ?

    • « Pour info, saviez-vous que toutes les photos que vous publiez dans vos albums Google (via Picasa) appartiennent à … Google ? »

      N’importe quoi.

      • Vous ne me croyez pas ? Je vous conseille la lecture des conditions d’utilisations de google + : https://www.google.com/intl/fr_ALL/policies/terms/
        En soumettant des contenus à nos Services, par importation ou par tout autre moyen, vous accordez à Google (et à toute personne travaillant avec Google) une licence, dans le monde entier, d’utilisation, d’hébergement, de stockage, de reproduction, de modification, de création d’œuvres dérivées (des traductions, des adaptations ou d’autres modifications destinées à améliorer le fonctionnement de vos contenus par le biais de nos Services), de communication, de publication, de représentation publique, d’affichage ou de distribution public desdits contenus.  »

        Moi, je dis ça, je dis rien 😉
        Avec ça, par exemple « 

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