Hausse du salaire minimum aux États-Unis : un désastre économique en perspective

L’augmentation du salaire minimum est sûrement la décision économique la plus désastreuse que pourrait prendre l’administration Obama.

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Hausse du salaire minimum aux États-Unis : un désastre économique en perspective

Publié le 30 janvier 2014
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Par Kevan Saab.

imgscan contrepoints 2014630 pauvreté USABarack Obama, a prévenu : après plusieurs revers législatifs humiliants, notamment sur la question des armes ou le changement climatique, le président s’est résolu à mener ses prochaines réformes par décret de manière à contourner la Chambre des représentants aux mains des Républicains.

À cette entorse au débat démocratique, le président oppose l’impérieuse nécessité, selon lui, de relever le salaire minimum fédéral de 7,57 dollars à 10,10 dollars, soit une augmentation d’un tiers d’un seul coup. Décision qui fédère tout le camp démocrate dont la lutte contre les inégalités est devenue la croisade principale.

Seulement voilà, comme on l’avait déjà vu précédemment, l’augmentation du salaire minimum est sûrement la décision économique la plus désastreuse que pourrait prendre l’administration Obama, et en particulier dans le contexte actuel.

 

Un pays toujours empêtré dans le chômage

Contrairement à ce que l’on peut lire dans les communiqués officiels, le taux de chômage américain n’est en aucun cas à 6,70 %.

Tout comme le taux de chômage français, la statistique américaine n’est qu’une déformation grossière de la réalité. En effet, en éliminant systématiquement les chômeurs en fin de droits et ceux ayant renoncé à trouver un emploi, la baisse du taux de chômage américain ne s’est en aucun cas accompagnée d’une reprise de l’emploi. Ce constat est d’ailleurs confirmé par une analyse du taux d’emploi des personnes de plus de 15 ans, dont le niveau est largement en deçà des niveaux historiques :

taux d'emploi 15 ans USA

D’après les données, environ 4,5 % des Américains de plus de 15 ans ont rejoint les rangs des chômeurs suite à la crise, et n’ont pas été capables de retrouver un emploi 5 ans plus tard.

Quand on sait que 80 % de la population américaine, soit environ 252 millions d’individus, a plus de 15 ans, on se rend compte que ce sont environ 11 millions d’Américains qui ont été laissés sur le carreau suite à la crise.

À titre de comparaison, le voisin canadien qui a suivi une politique économique diamétralement opposée sous la houlette de Stephen Harper – il faut le signaler – a traversé la crise sans grande difficulté et a retrouvé son niveau d’emploi historique, preuve de la situation bien singulière des États-Unis en Amérique du Nord.

 

Le poids d’Obamacare

Pour les compagnies désirant recruter, la hausse prochaine du salaire minimum est loin de représenter l’ensemble des hausses salariales auxquelles elles devront faire face.

De fait, avec l’entrée en fonction de l’Affordable Care Act (ACA) plus connu sous le nom d’Obamacare, les entreprises de plus de 50 salariés doivent désormais régler une pénalité annuelle par salarié non-couvert, ou choisir d’inscrire leurs salariés à un régime d’assurance approuvé par le gouvernement. Seulement voilà, les nouveaux standards gouvernementaux, ainsi que le fonctionnement même de l’ACA ont ni plus ni moins fait exploser les prix des premiums d’assurances à travers le pays.

Ainsi, le coût du travail est sur le point de subir une augmentation brutale à travers le pays comme l’analyse très bien la Heritage Fondation. Comme vous pouvez le constater, l’effet combiné de la hausse du salaire minimum et de la mise en place d’Obamacare va résulter en augmentation de plus de 50 % du coût horaire d’un salarié au salaire minimum.

salaire minimum USA
Figure 1 : À gauche: coût actuel d’un employé au salaire minimum. À droite: coût programmé d’un employé au salaire minimum. Source: Heritage Fondation.

 

Désastre annoncé sur le marché de l’emploi et précarisation des plus fragiles

Bien évidemment, cette hausse aussi spectaculaire que dangereuse ne sera pas sans conséquence sur un marché de l’emploi déjà sinistré.

Dans un contexte économique international instable et un cadre fiscal et réglementaire aussi changeant, gageons que les entreprises américaines vont continuer à naviguer en limitant la voilure.

Bien sûr, les premiers exclus du marché du travail seront comme à l’accoutumée les plus pauvres, les minorités, les jeunes, les moins diplômés. Bref, tous ceux dont la productivité horaire deviendra trop peu compétitive par rapport à leur nouveau coût horaire.

Pour s’en convaincre, on se référera à l’excellent graphique de Charles Gave sur le sujet que je me permets de reproduire ici :

Salaire minimum et taux de chomage USA

Ainsi, par une triste ironie du sort, il est quasiment certain que l’administration Obama va accélérer la disparition des emplois peu qualifiés.

Si on prend pour exemple l’industrie du fast food, cœur de la lutte pour une augmentation du salaire minimum, rappelez-vous, on y constate des investissements massifs de la part des leaders du secteur afin de remplacer leurs salariés par des robots quand ceux-ci deviennent moins chers que leurs concurrents humains. Bref, une fois encore, la morale économique de toute cette histoire sera dure à accepter quand des millions d’employés de fast food découvriront qu’à 12,71 dollars de l’heure, ces drôles de machine deviennent plus compétitives qu’eux :

robot mcdo
Figure 2 : À gauche, borne self-service dans un McDonald’s en France. À droite : robot capable de préparer 360 burgers/heure par Momentum Machines.

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  • La course entre technologie et éducation a effectivement atteint un stade suffisamment avancé pour expulsé hors du marché du travail une part significative de la population.

    On peut décider de réduire le salaire minimum ou le supprimer, le problème c’est qu’on risque d’avoir une population payé en dessous du salaire de survie (pas forcément au sens littéral, mais disons au sens social du terme).

    Quelle solution pour sortir de cette situation? A part un RU qui viendrait compléter le revenu d’un emploi pas assez productif (dans ce cas le RU + l’emploi à un salaire minimum très faible doivent dépasser le seuil de pauvreté), je n’en vois pas. Même un système éducatif très efficace aura du mal à atteindre plus de 90% de bien formés, ce qui laissera une population de chômeur importante, source de problèmes sociaux coûteux.

    • Un RU renchérit le coût du travail. C’est contreproductif de ce point de vue. Il y’a du travail pour tout le monde, si on laisse les activités se faire à leur vrai prix. On n’augmente son salaire qu’en montant en compétence, ce qui est très difficile quand on est au chômage ou inactif, faisons confiance au marché au lieu d’introduire encore des distorsions.

      • L’histoire est pourtant riche de période de chômage malgré l’absence de salaire minimum et une fiscalité très faible. D’autre part nous vivons une époque charnière, sans un certain niveau d’éducation il est difficile de trouver du travail. J’ose imaginer ce qu’il adviendra si la robotique peut remplacer les emplois les moins productifs à vil prix. Un robot qui pourrait travailler 5000 heure par an (il faut bien l’entretenir et recharger son énergie de temps à autre), d’une durée d’amortissement de 5 ans, à partir de quel prix d’achat, d’entretien et d’énergie il devient moins coûteux qu’un quasi esclave payé quelques cents de l’heure (il faut bien que l’ouvrier se nourrisse, sinon il meurt, il y a bien un salaire minimum de survie, qui doit correspond grosso modo à 5-6kg de farine par jour, donc 2 à 3 euro par jour). A ce stade les pauvres n’auront d’autre choix que de mourir de faim !!!

        •  » sans un certain niveau d’éducation, il est impossible de trouver du travail  »

          sort de ta bulle, idéologue… c’est pas le travail qui manque, mais c’est le cout de celui-ci qui dissuade d’employer. pour faire du mènage, il faut avoir un bac + 5 ? bucheron, un bac + 5 ? à oui, mais ça c’est du travail dégradant bien sur, pour des gens qui le valent bien ? autour de moi, a l’heure actuelle, tous ce qui a un chauffage à bois courent aprés les stères de bois. il y a de la tune à faire: le bon sens populaire dit: il n’y a pas de sot metier…

          • Bucherons? Tu sais ce qu’est ce métier aujourd’hui? Conducteur d’abatteuse, ça fait le boulot de 50 bucherons. Mais tout le monde ne peut pas devenir conducteur d’abatteuse, ça demande une dextérité et une formation précise.

            On ne manque pas de travail? à quel prix, 2 euro par jour? Dans ce cas personne ne travaillera à ce prix, il vaut mieux déménager en Chine, on gagne plus et la vie est moins cher.

            • Et pourtant, il y’a des offres d’emplois partout pour des bûcherons.

              « On ne manque pas de travail? à quel prix, 2 euro par jour? Dans ce cas personne ne travaillera à ce prix »

              Là, on nage dans le n’importe quoi. A un prix librement négocier entre le demandeur d’emplois et l’employeur, avec lequel ni l’état ni vous n’êtes légitimes pour interférer.

            • tu devrais sortir de ton université, avec tes idées toutes faite sur le monde.
              tu parles d’abateuse, mais en as tu souvent vu ?
              quelqu’un qui manie bien une troçoneuse peut ce faire entre 15 et 20 euro de l’heure en bois buche pour du chauffage individuel.
              dans la vrai vie, on trouve de tout, des abatteuses, des bucherons, des scieries mobiles… par contre, la ou passe le socialisme, il n’ y a bientot plus que des fonctionnaire et des chomeurs, et des donneurs de leçons.

    • « On peut décider de réduire le salaire minimum ou le supprimer, le problème c’est qu’on risque d’avoir une population payée en dessous du salaire de survie » : hypothèse irréaliste ! Personne, pas même un esclave, ne travaille s’il n’assure pas sa survie. En outre, opposer instruction et technologie est absurde puisque l’une nourrit l’autre. Bref, la question subséquente est typiquement un faux problème économique et la réponse donnée est sans intérêt, hors du réel.

      Le RU, tant souhaité par ceux qui veulent profiter des richesses des autres pour ne pas avoir à les produire par eux-mêmes, collectivise les richesses. Le RU est un vol, ni plus ni moins. Le parasite qui profite du RU, comme n’importe quel voleur, assure sa mort sociale. Avec le RU, il est donc impossible de parler de survie « au sens social du terme ».

      • Ceci dit, vous ne répondez pas vraiment.
        Comment faire, si il n’y a pas assez de travail pour tout le monde?

        • Le marché libre garantit que tout le monde travaille, c’est la réglementation qui l’empêche.
          On ne pourra jamais produire sans travail.

          Écoutez Thomas Sowell: Si les Noirs ne progressent plus, c’est à cause de la sollicitude de la gauche, qui leur impose une éducation médiocre puis leur interdit de travailler par le salaire minimal (cf le graphe de Charles Gave).

          Il est démontré depuis 2 siècles que vos appréhensions sont erronées: http://bastiat.org/fr/cqovecqonvp.html#les_machines

          Ne vous laissez pas berner par le socialisme, il n’est que l’expression de l’appétit du pouvoir, de l’obsession bestiale de soumettre autrui, qu’on habille de discours prétendument généreux ou environnemental pour se justifier – ainsi s’explique que tant les faits que la logique sont impuissants à tuer l’hydre socialiste.

          La réalité est que la contrainte est toujours contre-productive (unintended consequences, comme on dit là-bas) et la réalité bien trop complexe pour que les réglementations humaines, tant qu’il subsiste un peu de liberté, produisent ce que leurs promoteurs en attendent, de sorte que le socialisme est une spirale totalitaire et récessive.

          • Des études américaines précisent que la moitié des emplois sont menacés d’ici 2020 par les ordinateurs et l’automatisation.
            On ne peut plus dire que le marché suffit à contenter tout le monde, ça aussi c’est de l’idéologie.

            Attention, je ne fais pas de socialisme, mais il y a un réel pb.
            De surcroît, le soucis étant que les mesures actuelles étranglant l’économie nous empêchent de savoir si il y a vraiment une carence d’emploi ou si c’est seulement à cause de l’étatisme.

            Je constate qu’aux états-unis, il y a une grosse pauvreté, et elle n’est pas dû uniquement au socialisme d’Obama, ce serait trop simple.

            On ne peut douter que l’emploi industriel a été détruit au profit de l’Asie, et ce en Europe et aux US. Ou sont les autres débouchés qui permettraient de combler les emplois perdus?

            Au delà des idéologies, il faut faire face à la réalité telle qu’elle est.

            • Sources? ces chiffres paraissent énorme, surtout à l’horizon 2020. A plus long terme si les progrès techniques ne sont pas entravés (donc sauf énorme catastrophe mondiale) la plupart des emplois vont disparaître. Il faudra réinventer la société et le répartition des gains.

            • @Karg
              Non, on ne doit pas « redistribuer » quoique ce soit.
              L’argent, ça se gagne, point barre.

              Et personne peut dire qui doit avoir quoi (à part les détenteurs des monnaies, mais c’est une autre histoire).

              On ne peut donner l’argent, car l’argent porte aussi la notion d’effort, la sueur, et donner l’argent revient à retirer tout effort, ce qui aboutit à toutes les catastrophes, car les gens perdent la notion de la réalité, et ne connaissent plus aucune limite ni dans leurs actes, ni dans leurs pensées.

              Le socialisme/étatisme est une conséquence directe de l’argent gagné sans effort, et des délires idéologiques qui s’ensuivent. Effectivement, les gens n’arrivent plus à comprendre pourquoi ce socialisme est très mauvais pour eux.

            • http://www.01net.com/editorial/611702/47pour-cent-des-emplois-pourront-etre-confies-a-des-ordinateurs-intelligents-d-ici-20-ans/#?xtor=RSS-16

              Ici ils parlent de dans 20 ans pas 2020 …

              je trouve ces chiffres quand meme exagérés.
              Apres ce qu’on oublie souvent, c’est que l’hyper règlementation rend aussi la vie très chère (l’immobilier en est un dramatique exemple) ,,,
              Il est fort probables qu’une partie des moins éduqués vont être au bord de la route … mais seulement au bord de la route de la société de consommation actuelle, la survie c’est autre chose.

            • Des emplois disparaissent, remplacés par d’autres. C’est ce qu’on constate dans toute l’histoire de l’humanité, il n’y a pas de raison que ça change. Même le jour ou on aura colonisé tout le système solaire (si une telle chose arrive un jour), il y’aura encore une demande pour des employés peu qualifié, et encore un chômage galopant s’il y’a un salaire minimum.

              Les robots ne changent pas grand chose au problème.Il n’y en a vraiment qui n’ont jamais entendu parler de la destruction créatrice?

              Les problèmes que certains croient inhérents au marché ne proviennent en fait que des distorsions qu’on lui fait subir. Il est urgent de supprimer ces distorsions, certainement pas d’en ajouter d’autres.

        • @jjp :

          « Comment faire, si il n’y a pas assez de travail pour tout le monde? » Je ne réponds pas à cette question parce qu’elle n’a pas à être posée : du travail, il y en a à foison, à l’infini devrait-on dire. Il y a toujours quelque chose à faire et le temps pour le faire manque.

          Ne confondez pas travail et emploi !

      • Je suis d’accord qu »on n’accepterait pas un salaire en dessous d’un seuil de survie et que cette augmentation du salaire minimum est une fausse bonne idée.
        Lu sur !atlantico » hier : des économistes avançait que le « tout emploi » faisait la croissance et non l’inverse.
        Alors depuis hier je cogite à mon niveau : comment créer de l’emploi (pas en trouver) lorsqu’on est chomeur ou comme moi en « reconversion ».
        Je suis d’accord aussi que la RU est aussi une fausse bonne idée. Les impots doivent financer des services d’intérêts publics, pas des allocations individuelles.

        • Le seuil de survie est-il le même à Paris que dans un village du Cantal ?
          Si on est logé et nourri sur le lieu de travail que si on doit se loger et traverser l’agglomération parisienne ?
          2 questions suffisent à comprendre que le SMIC est une monstrueuse stupidité bureaucratique.

          Attention, les « cotisations sociales » sont des impôts puisqu’obligatoires.
          Le RU se veut une simplification des politiques sociales.
          On peut rejeter à bon droit ces politiques, puisqu’elles détruisent toutes les vertus (charité, vérité etc.)
          Mais s’il faut en avoir, qu’elles soient efficaces: Un taux d’imposition unique, et une allocation à période fixe mais montant variable selon la produit de l’impôt prélevé dans la période précédente; et que ce dispositif soit le seul et unique dispositif politique contre la pauvreté et pour la famille.

      • Justement, les progrès de la technique rendent de moins en moins utile les peu diplômés, donc à terme les robot seront moins couteux qu’un pauvre au salaire de survie. Que faire alors? euthanasier les pauvres?

        • Les peu diplômés ne sont pas moins utiles qu’avant. Ce qui coince, c’est d’obliger celui qui les emploie à payer au total plus que ne vaut leur travail.

      • Opposer éducation et technologie n’est pas absurde si on oppose manque d’éducation et progrès technologique. Les progrès techniques mettent hors jeux les non formés.

        • Non ! Avec le temps, chacun a la capacité de se mettre à niveau. On en veut pour preuve qu’il n’y a jamais eu autant d’emplois qu’actuellement, malgré toute la technologie inventée depuis des décennies. L’inquiétude dont vous vous faites l’écho ne résiste pas à l’observation objective de l’économie.

          La loi économique, comme toutes les lois économiques, est simple : plus la technologie progresse, plus il y a de travail.

          Encore faut-il qu’on veuille bien travailler ! Le chômage dû au socialisme est un immense gâchis de travail non réalisé parce que les socialistes empêchent les emplois d’apparaître. Le problème ne vient pas du manque de travail mais du manque d’emplois. Si le smic a sa part de responsabilité dans la situation, il ne faut toutefois pas oublier les 35h, la réglementation délirante, les taxes, les impôts, les seuils sociaux, le refus des marchés libres, la régulation publique de type mafieuse, la haine artificiellement entretenue contre les employeurs privés…

          Si on taxe à raison les cigarettes pour en limiter l’usage, comprenez que taxer le travail a exactement le même effet !

          • « Si on taxe à raison les cigarettes pour en limiter l’usage, comprenez que taxer le travail a exactement le même effet ! »
            lol + 1

          • Très juste la comparaison avec les taxes sur le tabac !
            Vous connaissez la chanson de Gainsbourg  » Le poinçonneur des Lilas » : la technique l’a fait disparaître , comme elle a fait disparaître toutes les tâches répétitives que les machines peuvent désormais faire. N’oubliez pas que le procès du machinisme , instruit par les marxistes, porte sur le travail dans l’industrie qui devient mécanique, et qui ne permet plus d’élaborer une oeuvre comme le faisait l’artisan. Les mêmes qui dénonçaient ces travaux abrutissants et ingrats , devraient se réjouir de leur disparition. Or, paradoxalement ils se lamentent, dénoncent le progrès technique et avec l’arrivée massive des robots on n’a pas fini de les entendre. Moi j’apprécie beaucoup la ligne 14, rapide , silencieuse et sans conducteur…

          • « La loi économique, comme toutes les lois économiques, est simple : plus la technologie progresse, plus il y a de travail. »
            C’est bien entendu totalement faux, on observe au contraire une accumulation de chômeurs sous qualifiés. Supprimer le smic et tout légalisation ne fera que jeter dans les bras de la charité ces pauvres. Il faut être complètement idiot ou n’avoir jamais travaillé pour se rendre compte qu’un emploi doit dégager une plus valus et que tout le monde n’est en pas capable.

            • « Il faut être complètement idiot ou n’avoir jamais travaillé pour se rendre compte qu’un emploi doit dégager une plus valus et que tout le monde n’est en pas capable. »

              La plus valus dont vous parlez dépends du prix que coûte l’employé à son employeur. Plus ce prix est élevé, et plus il est difficile pour l’employé de dégager une plus valus. Pour cette raison, le salaire minimum, en augmentant ce coût, crée du chômage en excluant de fait du marché du travail tous ceux dont les compétences ne leurs permettent pas de produire suffisamment.

              Il est toujours possible de s’en sortir, même avec un travail très ingrat. Au chômage, c’est déjà plus dur. Du reste, il serait préférable pour les salariés que le taux de chômage soit quasi-nul, même si certains emplois sont très mal payés, parce que cela leur donne plus de latitude pour négocier, Du fait de la demande faible d’emplois.

            • Donc si on suit votre logique, on baisse le salaire jusqu’à salaire d’équilibre, très bien, mais atteint on seulement le salaire de survie social? Si le pauvre ne peut acheter que quelques kg de farine pour sa survie, sans logement, sans loisir, tout ça pour que les riches captent bien 100% de leur revenu, à ce stade n’y a t il pas un risque que le pauvre décapite le riche ?

    • Et si on essayait la liberté ?
      Un marché libre de l’éducation, en prise avec le reste de l’économie, permettrait que les individus soient adaptés aux besoins de celle-ci.
      Le salaire minimal est un monument de stupidité bureaucratique, s’imposant à tous de New York au fond de la campagne, interdisant de s’adapter aux conditions: distance, avantages … ou tout simplement choix personnel.

      Attention au RU: Il doit exclure toute autre mesure sociale et tout endettement (montant dépendant des collectes, et financement par impôt proportionnel).

      • Ca a déja été utilisé, ce sont les années 1910-1930 aux USA, peu d’impôts, pas de réglementation, marché libre, beaucoup de débouchés, pas de protection sociale.

        Le problème? La finance.
        Comment l’empêcher de faire des crises de 29 et de saboter l’économie par ses prises de risque et sa spéculation désastreuse.

        • Eviter de vendre des actions sur les marchés à coté des salades? Ne pas fermer la vanne monétaire quand les banques s’effondrent?

        • @Karg
          En réalité, ce qui a ruiné l’économie en 29, c’est que les banques qui détenaient des créances dans l’économie réelle suite à des prêts classiques, ont demandé, faute de trésorerie, à être remboursées tout de suite, ce qui a permit à la crise de se propager dans la vie des gens.
          Effectivement, l’assèchement des devises par la décision unilatérale de la Fed a fait exploser le système.

          Mais ça ne résout rien, le pb reste entier.

          • Le système bancaire US dans années 20 étaient très bizarres, les banques étaient petites, locales, et très réglementé. Ca n’a pas empêché la chute.

            • « les banques étaient petites, locales, et très réglementé. Ca n’a pas empêché la chute. »

              Comment la réglementation pourrait-elle empêcher la chute, alors qu’elle en est la principale cause?

  • Oui évidemment, le gaz de schiste va sauver l’économie américaine, alors que le salaire minimum va la faire sombrer.

    Ils se retrouveront à l’équilibre, pas de quoi s’inquiéter outre mesure.

  • Cette hausse du salaire minimum qui est en discutions aux US en Angleterre, a pour une unique objectif de créer de l’inflation sur le marché américain national et de diminuer le coup de la dette. Les taux de marges des entreprises du S&P 500 sont au plus haut donc ça coûtera pas très cher.
    Cela créera essentiellement du marché noir, pour ceux qui ne peuvent pas suivre. Le CEO de Mac Donald a déjà dit(Bloomberg) qu’il suivrait les augmentations du salaire minimum, donc c’est probablement pas dans les grandes entreprises de la restauration qu’il faut chercher les problèmes mais chez les petites. Mais pour ceux qui ne le savent pas le marché noir est déjà très présent dans la restauration.
    Les chiffres américains du chômages sont pas plus trafiqués que les autres, la méthode de calcul n’a pas notoirement évolué depuis Obama. Il est d’ailleurs assez simple de retrouver les exclus du marché du travail.

    • « Les taux de marges des entreprises du S&P 500 sont au plus haut donc ça coûtera pas très cher. » Mais oui, bien sûr ! Là où il y a du flouze, on peut le prendre sans remords. Au diable la liberté ou la propriété privée ! Mais les socialistes oublient que la légalisation du vol ne le rend pas moral pour autant. Même institutionnalisé, le vol reste un crime qui appelle un châtiment idoine.

      • C’était un commentaire économique. Comme le fait de dire qu’en baissant les charges de façon généralisé(en France) le coût total du travail ne baisse pas fondamentalement et donc qu’il ne faut pas croire que ce sera le moteur d’embauche future.
        Il suffisait juste de lire mon commentaire avec un peu honnêteté pour le comprendre.

        • L’économie, ce n’est pas compliqué : tout prélèvement illégitime, c’est-à-dire explicitement accepté par contrat individuel, est trop cher pour celui qui le subit, puisque c’est du vol. Voilà ce que vous diriez si vous souhaitiez réellement être honnête.

          On s’en fiche pas mal que la baisse des charges soit le moteur d’embauches futures ou pas. Cet argent n’appartient pas à ceux qui le prélèvent par abus de la force. Les hommes de l’Etat sont illégitimes pour dire à quoi les baisses de charges doivent servir. Seuls les propriétaires des entreprises sont légitimes pour décider si leur argent doit servir à embaucher ou à faire la fête si ça leur chante.

          Les baisses de charges sur le travail, comme les baisses d’impôts, doivent être unilatérales et massives, sans espérer aucune contrepartie.

          • L’économie ça fonctionne pas avec de la « légitimité » ou bien de la « moral » c’est une science. Kevin explique que l’action d’Obama va faire augmenter le chômage des moins qualifiés alors qu’il plus probable que cela va augmenter le marché noir. Il y a une différence entre les deux et c’est pas la légitimité qui vous aidera à comprendre pourquoi c’est plutôt l’un et pas l’autre.

            • Amusant ! Vos messages ont toutefois quelque intérêt car ils permettent de comprendre, pour ceux qui l’ignorent encore, pourquoi les socialistes provoquent toujours les mêmes catastrophes économiques, avec une obstination dans l’erreur et le vice qui laisse pantois l’honnête citoyen.

  • Pauvres étatsuniens, une calamité sans nom vous accable: Les socialistes ont décidé de vous aider.
    Fuyez pendant qu’il est temps.

    Est-il possible qu’Oblabla vise en fait à déclencher l’inflation, puisque les États-Unis sont insolvables ?

    Tel est le mécanisme des dépressions économiques: Une spirale de socialisme, dans laquelle celui-ci réussit à s’appuyer sur les dégâts qu’il cause pour en causer davantage.

  • enfin meme si les arguments eco sont peut etre valables, j’aimerais bien voir tous les « liberaux » horrifies d’ici aller vivre aux US en travaillant pour 7 dollars de l’heure !…

    • Je n’ai pas d’avis tranché sur le sujet mais certains arguments en faveur du salaire minimum (ou de son augmentation) me semble profondément erronés.
      Il y a de nombreux pays sans salaire minimum où la pauvreté est moindre qu’en France ou aux Etats-Unis. Par exemple, j’avais un travail en restauration en Angleterre à une époque où il n’y avait pas de salaire minimum et j’étais mieux rémunéré qu’en France, le problème ne me semble pas être là.
      Je comprend l’argument désignant un salaire de 1500$ mensuel comme insuffisant pour vivre aux États-Unis, mais cette rémunération est somme toute très relative selon qu’on vit à Manhattan New-York ou à Lafayette Arizona.

      Un autre point qu’il me semblerait intéressant de creuser est dans quelle mesure le salaire minimum impact l’ensemble des prix à la hausse ? Dans le sens où, à quoi bon avoir 15% de rémunération en plus si l’ensemble des prix de votre consommation augmente autant ?
      Le raisonnement par l’absurde serait d’affirmer qu’on résout le problème de pauvreté en doublant le salaire minimum.
      A l’opposé, si le salaire minimum était de 1$ de l’heure, peut-on raisonnablement penser qu’un salarié accepterait cette rémunération faute de mieux ?

      Un autre chiffre qui me semble essentiel dans ce débat est la proportion de personne au salaire minimum.

      Enfin, dans quelle proportion le travail dissimulé augmente à mesure que le salaire minimum augmente ?

      Pour finir, un travail mal-rémunéré peut être un excellent tremplin pour évoluer ou passer à son compte.

    • bibi: « enfin meme si les arguments eco sont peut etre valables, j’aimerais bien voir tous les « liberaux » horrifies d’ici aller vivre aux US en travaillant pour 7 dollars de l’heure !… »
      ———————————
      Ce qui revient à dire que comme tu es pour le mariage gay, il faut que tu te maries avec un gay, mais tu te rends compte de la stupidité de ton argument ?
      Travailler pour 7$ de l’heure, comme surveillant dans un camping où tu es logé quand tu es retraité, ou comme retourneur de steak dans un fast-food où tu es nourri quand tu es étudiant, ça n’a rien d’un scandale ni humain, ni économique, vu qu’il y en a plein qui le font. Qu’est ce qu’il y a là dedans que tu ne comprends pas ?

      • On est pas nourri quand on travail dans un fast food… On a un salaire comme tout le monde. La réalité c’est qu’il y a beaucoup de reste que si on jette on payse si on fait des dons trop visible au clochard on fini par payer on peut pas donner aux resto du coeurs donc finalement les employés prennent une partie, mais ça fait surement pas partie des avantages.

        • Cédric : « On est pas nourri quand on travail dans un fast food…  »
          ————————-
          Bah si, comme toute entreprise de restauration. Certains managers sont même assez cool pour laisser les employés amener la nourriture chez eux. Pour la simple raison que les avantages en nature sont très motivants et infiniment moins taxés qu’une hausse de salaire. Un exemple de plus de l’absurdité du salaire minimum imposé indifféremment à des entreprises qui peuvent offrir des avantages en nature ou pas.

          Au passage, dire que les employés mangent des restes montre que vous n’avez pas la moindre idée de ce que vous racontez. Les fastfoods fabriquent les repas en flux tendu tout au long de la journée, les « restes », c’est quand un hamburger a plus de 30 minutes, donc si on suivait votre fantasme, les gars peuvent produire autant de « restes » qu’ils veulent pour pouvoir se les prendre. Vous croyez sérieusement qu’un manager qui calcule au steak près n’aurait pas pensé à ça ?

          • Le cout du menu ne dépasse pas les 1 euros. Vous pensez vraiment que c’est ça qui fait toute la différence?
            On produit en flux tendu dans la restauration rapide mais il y a des restes que ce soit les frites ou la viande. Ces restes sont d’autant plus important que les protocoles sanitaires/qualité empêche la vente des produits après avoir passez un certain temps sans être vendu.

    • Ben, même avec un salaire minimum de $7 actuel, si je traverse l’Atlantique je multiplie mon salaire par trois…
      Après, y a des questions autres qui pour l’instant me bloquent (famille, rapport age/publis qui me permettrait de gagner mieux mais dans une fac d’un niveau moins intéressant, etc.)
      $7 de l’heure c’est pas énorme mais ça ne concerne pas énormément de gens. Et surtout ça ne les concerne pas longtemps : aux US il y a beaucoup de turnover et l’immense majorité des gens au salaire minimum (et même des 10% de revenus les plus bas) ne sont sur le marché du travail que depuis peu de temps : jeunes ayant tout juste fini leur scolarité, immigrés de fraîche date, mères de famille reprenant après avoir éduqué ses enfants. Tous ces gens voient très majoritairement leurs salaires décoller après quelque temps.

  • o’banana et les multiculturalistes ne savent plus quoi faire de la montagne de dettes qu’il ont crée depuis 5 ans, alors une bonne inflation en guise de supositoire…

  • Comme l’explique Cavaignac plus haut, la robotisation est un faux probelem, la preuve, c’est que toute le technologie qui a permis a l’homme de sortir des champs, puis des usines, ne la pas mis au chomage pour autant, bien au contraire.

    Si demain un robot humanoide peut remplacer un humain dans toutes ses taches non creatives, pour un cout inferieur au salaire de subsistance, que se passerait-il? Presque tout le monde serait au chomage, donc il n’y aurait plus de debouche pour la production des fameux robots, qui devra donc se vendre a un prix toujours plus bas, jusqu’a ce que les humains puisse l’acheter a nouveau.

    L’economie, c’est l’echange, pour pouvoir echanger il faut une contrepartie. Si les robots produisent tout et que personne n’a de revenus pour acheter leur production, alors leur production ne sera pas consommee, et les individus ne se generont pas pour produire et echanger entre eux.

    • Mais il y a un biais , c’est la collectivité à la quelle nous appartenons. Nous ne somme s pas ‘ encore?) que des individus. Et sans parler d’adhesion à un collectif, on partage au moins la monnaie.

      • La remarque à propos de la monnaie est importante. Les monnaies monopoles collectivistes constituent effectivement une déformation du marché et provoquent de nombreuses conséquences néfastes.

  • Je trouve qu’il y a toujours une ambiguité dans le discours sur le chomage, en premier lieu , il vaut mieux etre chomeur dans un pays prospere que bosser à plein temps dans un pays de crève la faim…

    Certes un slaire minimum pousse à la disparition des emplois non qualifiés mais est ce un mal si ces travaux sont effectués par des machines par exemple, ça n’a rien d’évident…

    Je veux dire que souvent je préfere que l’orsuqon compare deux économies on compare la richesse produite dans ces économies et la productivité…

    Je préfere etre koweitien ou qatari que d’habiter dans un pays où m^me les gosses doivent travailler du matin au soir pour gagner 1 dollar par jour.

    • « Je trouve qu’il y a toujours une ambiguité dans le discours sur le chomage, en premier lieu , il vaut mieux etre chomeur dans un pays prospere que bosser à plein temps dans un pays de crève la faim… »

      Perso, je préfère bosser dans un pays prospère, mais bon…

      « Certes un slaire minimum pousse à la disparition des emplois non qualifiés mais est ce un mal si ces travaux sont effectués par des machines par exemple, ça n’a rien d’évident… »

      Cela ne correspond pas à la réalité. Ce qu’on constate, c’est que ces emplois sont remplacés par rien du tout. Les tâches se rajoutent au travail des autres employés (mais les salaires ne suivent pas, il y’a plus de gens au chomage, donc une demande d’emplois plus forte, donc celui qui cherche du travail à moins de marge de manoeuvre pour négocier).

      « Je préfere etre koweitien ou qatari que d’habiter dans un pays où m^me les gosses doivent travailler du matin au soir pour gagner 1 dollar par jour. »

      Ca dépends du coût de la vie.

  • La hausse du salaire minimum ne sera en aucune manière catastrophique pour les États-Unis…ne jamais oublier que les réformes sociales sont des investissements. La paix sociale qui permet de prospérer….ça à un prix comme le reste.

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