Ce qu’il faut savoir sur l’économie nazie

Les fondements économiques du nazisme mis en place par Hjalmar Schacht ont survécu à la chute du régime et perverti l’Europe.

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Hjalmar Schacht et Adolf Hitler en 1936.

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Ce qu’il faut savoir sur l’économie nazie

Publié le 20 janvier 2014
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Par Chris Rossini, pour le Mises Institute.

Hjalmar Schacht et Adolf Hitler en 1936 (Archives fédérales allemandes licence Creative Commons)
Hjalmar Schacht et Adolf Hitler en 1936.

Hjalmar Schacht était le monsieur économie de Hitler. D’après Wikipédia, Schacht soutint Adolf Hitler et le Parti Nazi, puis servit dans le gouvernement de Hitler en tant que Président de la Reichsbank et Ministre de l’Économie. Ainsi, Schacht joua un rôle clef dans la mise en place des politiques attribuées à Hitler.

Aujourd’hui, nous savons tous ce qu’il est advenu de Hitler. Mais qu’en est-il de Schacht ? Le 9 Juin 1947, Henry Hazlitt écrivait dans Newsweek :

Le Nazisme a perdu la guerre. Hjalmar Schacht, le sorcier Nazi de l’économie, est en prison.

Hitler était donc mort, et son économiste en prison.Mais que sont devenues les idées économiques que les deux avaient mises en place côte à côté ? Que leur est-il arrivé ? Hazlitt continuait :

Mais si Schacht et ses camarades regardent le monde aujourd’hui, ils doivent se sentir consolés. D’un point de vue intellectuel, le « schachtisme » a conquis l’Europe. Le système de contrôle des prix, de contrôle des salaires, de contrôle des profits, de contrôle des taux, de contrôle des changes, de contrôle du commerce international, les traités bilatéraux, les rations, priorités, allocations et quotas, avec une autorisation spéciale demandée pour presque tout, une inflation monétaire grimpante, cachée et empêchée par ces outils, c’est le schachtisme. Et c’est le système que presque tous les pays d’Europe ont adopté.

Ainsi les idées ne sont pas mortes, ni ne furent enfermées dans une cellule. Chacune de ces idées ne fut pas seulement adoptée par l’Europe, mais par les États-Unis aussi ! Les ambitions de Hitler en politique étrangère ont sûrement été défaites par la guerre. Cependant, la même chose ne peut pas être dite à propos de ses politiques économiques. Ces idées seront adoptées et mises en place par les vainqueurs !

Plus qu’aucun autre système de pensée, c’est le fascisme qui devrait être le premier ennemi à défaire, sur la liste des libertariens. Les élites gouvernementales sont bien conscientes du fait que même elles ne peuvent pas survivre sous un système communiste. Cependant, elles croient que le fascisme est leur corne d’abondance.

Qu’est-ce-que le fascisme ? Lew Rockwell a la réponse :

Le fascisme est le système de gouvernement qui cartellise le secteur privé, planifie l’économie pour subventionner la production, défend l’État policier comme source de l’ordre, nie les droits et libertés fondamentaux des individus, et fait de l’exécutif le maître illimité de la société.

Est-ce-que ça ressemble à l’Amérique d’aujourd’hui ? Dois-je même le demander ? Nous sommes tous impliqués dans le combat de la liberté contre le fascisme. Armez votre intelligence, j’ai mon exemplaire… Avez vous le votre ?

Sur le web – Traduction Bezoukhov/Contrepoints

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  • Nazisme et communisme = même combat économique 😉
    Oui, mais, tout le monde veut du fascisme. Le fascisme est la solution de facilité qui permet d’éviter de réfléchir ou de prendre ses responsabilités.
    Vous donnez le tout à un autre et puis vous lui demandez des comptes, ou pas, ou vous râlez, c’est tellement plus facile. Et c’est bien pour ça que le libéralisme est une utopie sans avenir.

    • Vous auriez pu rajouter socialisme et capitalisme, ils ont tous le même combat idéologique, sachant que le capitalisme est la forme la plus subtile de l’esclavage des peuples.

      Le vrai clivage est entre matérialisme (qui englobe les précédents cités) et spiritualité, c’est pour cela que toutes les formes de système politique tapent sur les religions.

      • Voilà. Mon boulanger est mon esclave. Bien envoyé, il faut savoir les remettre à leur place.

      • C’est qu’ils n’aiment pas la concurrence. Quand au matérialisme, parlez pas de se que vous ne connaissez pas.

      •  » c’est pour cela que toutes les formes de système piolitique tapent sur les religions  »

        comme la dictature de franco ?

        • Ou celle d’Hitler, dont l’une des premières décisions a été de faire inscrire « Gott mit uns » sur les uniformes de ses soldats?

        • Comme les communistes qui se sont acoquinés avec l’église orthodoxe pour asseoir leur pouvoir en Europe de l’Est ?

          • c’est complétement faux, les communistes étaient athée. le communisme comme les autres idéologies totalitaires pronait l’athéisme. dans certains pays communistes, les églises orthodoxes étaient permises mais tres surveillé, les religieux devaient obéir aux communistes.

      • « Le vrai clivage est entre matérialisme (qui englobe les précédents cités) et spiritualité »

        Le Dalai-Lama ne vit que d’amour et d’un peu d’eau fraiche. Ca explique pourquoi il n’a jamais travaillé de sa vie et se permet de critiquer ceux qui se lèvent tous les matins pour gagner leur croûte.

  • En réalité quand un pays en agresse un autre très souvent on constate que le pays agressé veut adopté les mœurs du pays agresseurs. C’est évident en France avec l’Allemagne, mais aussi avec les pays colonisés. C’est bien dommage…

    • C’est plus compliqué, il me semble.
      En réalité, dans chaque pays, il y a une classe dirigeante et le bétail, et la classe dirigeante d’un pays battu/colonisé se rend compte que le système du pays vainqueur est bien plus intéressant pour les intérêts de sa classe dirigeante que le sien avant, alors, elle l’adopte.

      En réalité, quand on parle de moeurs politiques d’un pays, on parle seulement de moeurs politiques de la classe dirigeante de ce pays, car le peuple lui même n’a d’autres vocations que la tonte, et surtout pas de réfléchir ni de décider.

      En ce sens, MDR a raison, le libéralisme ou tout autre système idéal d’essence gueuse/roturière est voué à l’échec.

      • dans aucun pays, en aucune période, il n’y a eu seulement  » la classe dirigeante et le peuple pret à se faire tondre  »

        quand les armées révolutionnaires françaises puis napoléoniennes, sont entré dans les différents pays européens, les dirigeants partisans de l’ancien régime étaient  » déboulonnés « , mais ce n’étaient pas le petit peuple qui soutenait les envahisseurs, mais la bourgeoisie éclairée, sorte de classe moyenne sur qui les armées d’invasion pouvaient s’appuyer. les plus pauvres, pour différentes raisons, on au contraire souvent soutenu la rebellion contre les armée française en défendant les anciens dirigeants ( revolte espagnol, soulèvement de hoffer au tyrol… )

        ce qui disqualifie également le commentaire de  » cédrique « 

        • Beaucoup d’affirmations, et peu d’explications, je vous laisse à vos vérités.

          Pour les explications présentes, ce n’étaient pas tous (mais certains encartés) les petits bourgeois qui aidaient Napoleon, d’ailleurs, ce n’était pas Napoleon qu’ils aidaient, mais les copains des loges en France.

          Car Napoleon n’a pas beaucoup profité de ses campagnes en revanche, elles ont beaucoup profité aux copains.

          Et oui, c’est clair que cette « émancipation des nations » n’était pas aidée pas le petit peuple qui a beaucoup perdu au change, surtout quand on voit comment le bétail est traité aujourd’hui.

          Rien n’est disqualifié, je parlais des régimes d’aujourd’hui.

    • Entre vouloir et se résigner, il y a une assez grande différence.

      • Mais c’est aussi plus sournois que ça. Pendant la guerre froide l’ensemble des pays non aligné vaguement capitaliste menait une « guerre » contre le communisme(opposant politique). Aujourd’hui ils mènent une guerre contre l’Islamisme(au Nigeria, en Egypte au Philippine Indonésie…).
        C’est vrai que des règles on été imposé et JJP a raison parce que c’est souvent la classe politique qui manipule des enjeux pour son propre compte. Il y a vraiment une sorte de fascination de la classe dirigeante.

        Si les Suisse seulement les suisses pouvaient marcher sur Paris…………

  • économie et société nazie, nous y sommes

    entre la gauche qui veut l’égalité homme / femme absolue

    et la droite qui veut des tests de dépistages de cannabis obligatoires au lycée

  • Bonjour à tous,

    Concernant la définition du fascisme, je rajouterai ( humblement ):
     » Le fascisme est le système de gouvernement qui cartelise le secteur privé, planifie l’économie pour subventionner la production, défend l’État policier comme source de l’ordre, nie les droits et libertés fondamentaux des individus, et fait de l’exécutif démocratiquement élue:-), le maître illimité de la société. »

    C est cet horizon indepassable de la démocratie, qui fait que le libéralisme restera qu une utopie

    démocratie = populisme= jalousie= assistanat = anti-liberté = socialisme

    • « démocratie = populisme= jalousie= assistanat = anti-liberté = socialisme »
      C’est un peu grossier. La démocratie ne mène au populisme que si les droits naturels sont piétinés. A mon sens, un homme/femme politique ne peut faire du clientélisme que si la constitution le permet.

      • Qu’est-ce que la démocratie?
        C’est un système avec des partis qui manipulent des militants, des médias pour finalement manipuler le peuple en lui proposant des mesures clientélistes.
        Les militants ne militent pas gratuitement, ils attendent des retours si élus, alors il n’y a vraiment rien de noble dans la démocratie, enfin dans les élections, parce qu’une vraie démocratie n’a pas d’élection, on manipule/ment encore ici aussi.
        Le clientélisme est l’essence même de la démocratie, car comment un « leader » politique peut intéresser les gens, en leur proposant ce qu’ils veulent, c’est donc du clientélisme, et donc aussi du populisme, encore que ce mot ne veut rien dire.
        donc Liberal Think a raison :
        Démocratie = clientélisme = populisme = jalousie ……

        Il n’y rien de beau dans ce qu’on appelle démocratie.

        Car si on va plus loin encore, les promesses ne sont jamais respectées, l’état promet sur toutes les ondes qu’il lutte contre le chômage, la dette, la récession …. en réalité, c’est faux, il augmente la dette, il ne réduit pas les dépenses, il augmente les taxes donc détruit de l’emploi, il contraint encore plus la liberté de chacun plus quelques autres désagréments jamais annoncés pendant les élections …..

        Mais, bon, tout le monde le sait, la démocratie n’a jamais existé en France, en réalité, une classe dirigeante répartie dans les partis du centre se partage alternativement le pouvoir en faisant croire à de l’alternance, mais cette alternance n’a jamais existé dans la réalité.

        Nous sommes en oligarchie depuis Napoleon III, on n’a jamais vu la démocratie.

        • la jalousie n’est pas circonscrite à la démocratie, elle fait parti de la nature humaine et a toujours existé:

          avant la révolution française, les bourgeois , non nobles, étaient jaloux des aristocrates, et l’enrichissement avaient souvent pour but ultime d’acceder à la classe privilègiée. de mème, les aristocrates voyaient les nouveaux arrivant comme des parvenus, et cherchaient à ce barricader derrière de lois de plus en plus restrictives, comme l’édit de Ségur, qui fermait la carrière d’officier à qui n’avait pas 4 quartiers de noblesse…

          avant la deuxième guerre mondiale, en france, les bourgeois méprisaient les pauvres et n’acceptaient pas que leurs enfant aillent dans les mèmes écoles que les leurs ( ils auraient alors eu l’impression de se déclasser ) ce qui est une des raison de la défaite de 40: les ouvriers ou paysans, refusant de ce faire tuer pour des officiers empreint d’une telle morguent envers les classes laborieuses, alors que dans la vermacht, les officiers dinaient avec la troupe…

          la plupart des gens se contrefoutent de l’interet général, une société fonctionne bien quand la somme des interets particuliers s’élève.

          • En évoquant la jalousie comme mécanisme humain favorisant les surenchères de promesses démocratiques, loin de moi toute idée moralisatrice

            au contraire jalousie, envie et désirs sont humainenent intriqués, et c est un puissant moteur d action individuel

            À condition qu il n existe pas une structure totalitaire ( la république q)qui confédére l ensemble des jaloux ( la majorité ) et assujetti les autres forcément minoritaire

            Avec un nivellement vers le bas pour tout le monde à la fin

      • La démocratie peut uniquement fonctionner quand sa structure permet la sécession par ségrégation politique. C’est à dire qu’une majorité est légitime uniquement là où la dissidence est suffisamment uniformément répartie sur le territoire, et une majorité devient illégitime par endroits où un nombre suffisamment grand d’individus dissidents sont concentrés dans une zone particulière à l’intérieur du territoire.

        Si le libéralisme priorise toujours le droit de l’individu sur le groupe, il doit également prioriser le sous-groupe sur le groupe.

  • Le livre « three new deals » traite des similitudes entre l’Allemagne Nazi, de l’Italie Fasciste et des US sous le new deal. L’idée n’est pas de diaboliser Roosevelt mais bien de comprendre la route qui mène à la servitude à travers des cas concrets :
    http://www.amazon.fr/Three-New-Deals-Reflections-Roosevelts/dp/0312427433

    • roosvelt et hitler, en économie au moins, avaient les idées de leur siècle. le nazisme ne tient pas tout dans sa politique économique…

    • Désinformation. Il y a eut un complot pour renverser Roosevelt, par les milieux favorables à l’Allemagne nazie.

  • C’est ce que certains politocards proposent encore de nos jours dans leur programme économique…

  • Cela aurait été bien de citer un article d’au moins 1950: on apprendrait que Schacht était alors tranquillement tiré d’affaires, et allait poursuivre une carrière de banquier et de consultant international pendant 25 ans ; et accessoirement que son intime protégé Blessing est devenu président de la Bundesbank de la RFA. Préciser aussi éventuellement que Schacht fut l’un des cofondateurs de la Banque des règlements internationaux (BRI) qui, politiquement « neutre », pouvait s’accommoder d’une issue, comme de l’autre, à la guerre. Magique.
    @Cedric « si les Suisses »… sérieusement ?? On aurait le meilleur des deux mondes ? Les contes de fées…

  • le totalitarisme (nazisme ,fascisme et communisme )est dérivée du socialisme.le parti nazi s’appelait national SOCIALISTE des ouvriers allemands, contrairement à ce que la plupart des gens pensent s’étaient un parti d’extreme GAUCHE (comme le fascisme et le communisme). Ce n’est qu’APRES la seconde guerre mondiale que l’on a dit que c’était d’extreme droite.Mussolini avant de fonder son parti fasciste a été rédacteur en chef d’un journal SOCIALISTE. LAVAL a été communiste avant la 2 guerre mondiale. Miterrand et son pere ont collaborer avec le régime de pétain. La tres grande majorité des collaborateurs en france étaient des gauchistes. En france, 80 % des colllabos venaient de la gauche. je vous conseille de lire Un paradoxe français, Antiracistes dans la Collaboration, antisémites dans la Résistance de simon epstein

  • quelques articles sur le sujet:
    Erik von Kuehnelt-Leddihn: The Socialism in National-Socialism
    http://archive.thetablet.co.uk/article/30th-august-1952/5/the-socialism-in-national-socialism
    Götz Aly: On the Basis of Envy http://es.scribd.com/doc/101194949/On-the-Basis-of-Envy-by-Gotz-Aly
    George Reisman: Why Nazism Was Socialism and Why Socialism Is Totalitarian
    http://mises.org/daily/1937
    Michael E. Newton: The Socialist Promises of the Nazis
    http://thepathtotyranny.wordpress.com/2011/01/10/the-socialist-promises-of-the-nazis/
    Ed Kosak: Once and for all: The leftist origins of National Socialism
    http://www.thecommentator.com/article/2827/once_and_for_all_the_leftist_origins_of_national_socialism
    Vladimir Moss: Nazism and Socialism: The Brother Ideologies
    http://www.orthodoxchristianbooks.com/articles/342/nazism-socialism-brother-ideologies/

  • Comme l’a montré Ludwig von Mises, l’apport original du nazisme ne se situe pas sur le plan idéologique, mais sur celui de l’exécution : « Les principes fondamentaux de l’idéologie nazie ne diffèrent pas des idéologies sociales et économiques généralement acceptées. La différence concerne seulement l’application de ces idéologies aux problèmes spéciaux de l’Allemagne. » Et dès 1933, F. A. Hayek écrivait : « la persécution des marxistes et des démocrates en général, tend à occulter le fait fondamental que le National-Socialisme est un véritable mouvement socialiste, dont les idées principales sont le fruit des tendances antilibérales qui ont progressivement gagné du terrain en Allemagne depuis la fin de l’époque bismarckienne. » ce que rejette Hitler dans le communisme, ce n’est pas son socialisme, c’est son origine juive et sa tendance internationaliste. Et c’est pour les mêmes raisons qu’Hitler condamne le capitalisme. Le capitalisme libéral, mondialisé, financiarisé, était pour lui le mal absolu. Or les Juifs en étaient à la fois les créateurs et les maîtres absolus. Le capitalisme, pensait Hitler, était un système essentiellement Juif. De même, le bolchevisme était considéré par les nazis comme une création essentiellement juive. Bien qu’ayant largement versé dans l’antisémitisme, Karl Marx était lui-même d’origine juive, et même le descendant d’une longue lignée de rabbins. Si donc Hitler a dénoncé le marxisme comme un « faux » socialisme d’origine juive, ce fut pour mieux construire une économie socialiste dans laquelle chacun agirait pour le bien-être de la collectivité. C’est ainsi que de la législation sociale à la fiscalité, de la politique environnementale à la réglementation des entreprises, il fut un architecte de peuple et un dessinateur de nation. Il voulut façonner non seulement l’économie allemande mais aussi chaque sphère de la vie individuelle, partant du principe que l’individu n’est qu’un agent de l’État et qu’il doit se mettre au service du bien commun, c’est-à-dire du bien de l’État. Tout comme le système économique allemand, la vie sociale des Allemands fut également collectivisée. L’État prit à sa charge les activités sportives, les manifestations culturelles et tout le temps de loisir. Il y eu plus d’État dans la culture, le gouvernement se chargeant de subventionner grassement les manifestations culturelles « dignes » de l’Allemagne et de proscrire les autres. Le ministère de l’Éducation du Reich se chargea d’édicter les programmes et les manuels furent réécrits. Anciennement assurée par les écoles confessionnelles, l’éducation des jeunes Allemands fut désormais une mission d’État. Les professeurs devinrent des fonctionnaires du gouvernement. Or tout cela, cet État si large, disposant de pouvoirs si grands, si étendus, n’était-ce pas là le grand rêve des socialistes ?

  • l’état providence allemand doit plus aux nazis qu’aux sociaux démocrates . lisez Götz Aly, Comment Hitler a acheté les Allemands. lisez aussi « Le Salaire de la Destruction » d’Adam Tooze qui analyse l’économie sous le Troisième Reich. lisez « Le Troisième Reich, des origines à la chute » de Wiliam Shirer et « L’Etat du peuple de Hitler. Pillage, guerre raciale et socialisme national », lisez Bolshewismus als Weltgefahr (1935) de Waldemar Gurian, Le socialisme en chemise brune de Benoît Malbranque, La Route de la servitude de friedrich Hayek.

    • lisez « Le Troisième Reich, des origines à la chute » de Wiliam Shirer et « L’Etat du peuple de Hitler. Pillage, guerre raciale et socialisme national », lisez Bolshewismus als Weltgefahr (1935) de Waldemar Gurian. lisez « Le Salaire de la Destruction » d’Adam Tooze qui analyse l’économie sous le Troisième Reich

  • rappelons tout de même la politique de grands travaux du 3ème reich: autoroutes, logements sociaux (oui, oui les mêmes qu’on voit pululler dans les communes en France), réfection des cantines ouvrières, loisirs de masse tel Paris-Plage etc… Le lancement de la filière automobile avec Volkswagen, telles les subventions que reçoit renault, avec des automobiles censées être accessibles aux plus pauvres…
    Le régime imposa la planification et une stricte autarcie obligeant les industriels à respecter des objectifs et à remplacer les produits d’importation par d’autres de moindre qualité made in Germany…pas loin de ce que prétend faire Mélanchon d’ailleurs.
    L’industrie fut complètement réorganisée par une série de lois, suivant un plan de remilitarisation. Cette politique s’est appuyée dès 1933-1934 sur une série de lois économiques qui favorisèrent la réorganisation complète de l’industrie, puis fut accentuée à partir de 1936 avec le lancement du plan de Quatre Ans confié à Hermann Göring. Celui-ci constitua le tout-puissant cartel des Hermann-Göring Reichswerke, devenu très vite l’une des plus grosses entreprises d’Allemagne puis, après la mise sous tutelle des industries des pays conquises, une des plus grosses du monde. L’Etat nazi promulga une loi supprimant chomage et emprunta 1 milliard de marks pour refaire tous les bâtiments, c’est simple de donner du travail comme ça évidemment, il créa le livret de travail avec les administrations qu’il fallait. De manière générale la bureaucratie et son cortège de fonctionnaires grossit de manière exponentielle, le droit du travail et les compensations envers les travailleurs sont allés largement plus loin que ce que réalisa même le front populaire à la même époque en France.Au total le Front du Travail allemand a versé, de mai 1933 à la fin de l’année 1938, à titre d’assistance, une somme de 424 millions de marks.
    Les politiques sociales pour favoriser les ouvriers et les familles étaient très développées, se développèrent énormément de locaux sanitaires, l’apprentissage, les congés payés obligatoires etc…
    Bref du socialisme sur toute la ligne.
    Huit des dix points (du Manifeste du Parti communiste de Marx et Engels) ont été exécutés par les nazis avec un radicalisme qui aurait enchanté Marx. Seuls deux points n’ont pas été complètement adoptés par les nazis, à savoir l’expropriation de la propriété foncière et l’affectation de la rente foncière aux dépenses de l’Etat (point n°1 du Manifeste) et l’abolition de l’héritage (point n°3). Cependant, leurs méthodes de taxation, leur planisme agricole et leur politique concernant la limitation des fermages vont chaque jour dans le sens du marxisme

  • » La lutte la plus forte ne devait pas se faire contre les peuples ennemis, mais contre le capital international. La lutte contre le capitalisme financier international était le point programmatique le plus important dans la lutte de la nation allemande pour son indépendance économique et sa liberté […]
    Dans la mesure où l’économie s’est rendue maître de l’État, l’argent est devenu le dieu que tous devaient adorer à genoux […] La bourse commença à triompher et s’employa lentement mais sûrement à soumettre à son contrôle la vie de la nation […] Le capital doit rester au service de l’État et ne pas essayer de devenir le maître de la nation.
    Après la guerre non plus, nous ne pourrons renoncer à la direction étatique de l’économie, car autrement tout groupe privé ne penserait exclusivement qu’à la satisfaction de ses propres aspirations. Étant donné que même dans la grande masse du peuple, tout individu obéit à des objectifs égoïstes, une activité ordonnée et systématique de l’économie nationale n’est possible sans la direction de l’État.
    Je ne suis pas seulement le vainqueur du marxisme, mais aussi son réalisateur. À savoir, de sa partie qui est essentielle et justifiée, dépouillée du dogme hébraïco-talmudique. Le national-socialisme est ce que le marxisme aurait pu être s’il avait réussi à rompre ses liens absurdes et superficiels avec l’ordre démocratique. » hitler « Nous sommes complètement de gauche et nos exigences sont plus radicales que celles des bolchéviques. » S. H. Sesselman (chef du parti nazi à Munich) « Nous, jeunes Allemands de la guerre, nous, révolutionnaires nationaux-socialistes, déclenchons la lutte contre le capitalisme. » Gregor Strasser (président du parti nazi entre 1923 et 1925, pendant qu’Hitler était emprisonné). » le nazisme c’est le bolchévisme sans le judéo-bolchévisme »
    Adolphe Hitler « Je suis Socialiste, et un Socialiste plus authentique que votre riche ami le Comte Reventlow », disait Hitler en 1930 à Otto Strasser. je peux continuer comme cela pdt des heures.

  • les socialistes, les communistes et les nationaux-socialistes s’haïssent, il faut le dire… et même si l’on parle souvent des affrontements entre le NSDAP et les communistes allemands, il ne faut pas oublier qu’il y a aussi souvent des escarmouches entre socialistes et communistes. donc il n’y a rien d’étonnant à que les nazis les liquident, n’oublions pas qu’ en urss , les bochéviques ont liquidés d’autres communistes (menchéviques, socialistes révolutionnaires,…). les nazis ont interdit les syndicats rien d’étonnant pour un régime totalitaire, les communistes en urss (et dans d’autres pays communistes) massacrèrent aussi les syndicalistes pour n’autoriser que des syndicats inféodés au parti communiste, en urss la grève était interdite.

  • Avant de devenir le Parti National-Socialiste des Travailleurs Allemands et de prendre le pouvoir en Allemagne, le mouvement d’Hitler commença par être un groupuscule ouvrier des plus insignifiants. Surveillé par les services de l’armée allemande pour ses penchants communistes, le Parti Ouvrier Allemand se distinguait surtout par la vigueur de sa rhétorique anticapitaliste. Il proposait de réaliser une « révolution socialiste » en Allemagne, pour prendre la place des socio-démocrates, qui, disaient les Nazis, n’avaient fait qu’empirer l’exploitation capitaliste et le règne sans frein de la finance mondiale. Le programme que ce parti se donna au début des années 1920 fut repris au mot près par le NSDAP, et c’est en proposant un programme politique radicalement socialiste qu’Hitler arriva au pouvoir.
    La politique qu’Hitler mena fut parfaitement en phase avec le positionnement politique de son parti. Pour lutter contre le chômage, le régime recourut à des plans massifs de relance budgétaire, une sorte de New Deal d’inspiration keynésienne. Rompant avec le capitalisme, l’Allemagne Nazie adopta la Zwangswirtschaft, une « économie dirigée » réglée sur les objectifs de plans quadriennaux émis par l’Etat. Si le socialisme signifie l’intervention massive du gouvernement dans l’économie, alors l’Allemagne Nazie représente l’un des exemples les plus exacts et les plus significatifs de l’application du socialisme.
    Les politiques sociales du nazisme firent la fierté du régime et contribuèrent à forger la fascination du Führer. L’élargissement très net de l’Etat-Providence, les grands programmes d’aides aux plus démunis, la redistribution approfondie des richesses par une fiscalité progressive, les emplois financés par l’Etat, et jusqu’aux congés payés : les différentes réalisations du Troisième Reich auraient de quoi faire bien des envieux au sein de la gauche contemporaine.

  • Entre 1908 et 1910, le jeune Adolf Hitler, fraîchement arrivé à Vienne, reste subjugé par les discours de Karl Lueger, du Parti Chrétien-Social et maire de Vienne. Karl Lueger est un antisémite, mais également un farouche adversaire du libéralisme économique. Hitler en fera, à plusieurs reprises, des éloges dans son livre « Mein Kampf ».
    Un autre homme politique autrichien, Georg Ritter von Schönerer, influença également Adolf Hitler. Georg Ritter von Schönerer, autre antisémite notoire, faisait partie de cette mouvance pangermaniste, très influente en Autriche au début du XXe siècle. La minorité autrichienne-allemande prenait d’ailleurs, de plus en plus de place dans la société du pays, ce qui sera, un peu plus tard, l’un des prétexte qu’utilisera Hitler pour annexer l’Autriche. Georg Ritter von Schönerer, démocrate-radical, était également à l’origine de plusieurs importante réformes sociales dont : le droit de vote pour tous, la réforme des salaires, la diminution du temps de travail et même le droit de grève ! (source : « Hitler et la dictature allemande » par Karl Dietrich Bracher, 1969). Le genre de réformes défendues, dans toute l’Europe, par les partis de gauche.
    Durant l’été 1919, Adolf Hitler suivi un cours de l’économiste allemand Gottfried Feder. Son influence fût telle, qu’il devint très vite son mentor et le théoricien économique du NSDAP. Gottfried Feder, antisémite, est également un farouche opposant au capitalisme, vu que le but de celui-ci ne repose que sur l’intérêt. En 1933, Feder publie « Kampf gegen die Hochfinanz » (« Combat contre la haute finance »), que l’on peut difficilement classer dans un courant de droite ou d’économie libérale. En octobre 1919, Adolf Hitler adhère au Parti des Travailleurs Allemands, Deutsche Arbeiterpartei (DAP), séduit par Anton Drexler, l’un de ces fondateurs, qui lui avait remis une brochure dont il était l’auteur, intitulé « Mon éveil politique ». Le DAP, créé la même année, était un parti d’influence révolutionaire antisémite, anti-occidental, anti-slave et… anti-capitaliste.
    Du Parti des Travailleurs Allemands, le nom sera modifié en Parti National-Socialiste des Travailleurs Allemands (NSDAP) suivant les recommandations de Hitler lui-même en 1920. C’est un peu plus tard, en avril 1921, qu’il prit la tête du NSDAP.
    Il est à noter que le DAP/NSDAP fût fondé avec des socialistes révolutionnaires, principalement Anton Drexler. Quelques mois avant le changement de nom du Parti des Travailleurs Allemands (DAP), Adolf Hitler pésente lui-même un programme en 25 points, votés et approuvés devant une assemblée de 2,000 membres, le 24 février 1920 à Munich, dans la brasserie Hofbräuhaus.
    Parmi ces 25 points, quelques intitulés que ne renieraient certainement pas, bien des partis de gauche, encore aujourd’hui :

  • 7. Nous exigeons que l’État s’engage à procurer à tous les citoyens des moyens d’existence.
    11. La suppression du revenu des oisifs et de ceux qui ont la vie facile, la suppression de l’esclavage de l’intérêt.
    13. Nous exigeons la nationalisation de toutes les entreprises appartenant aujourd’hui à des trusts.
    14. Nous exigeons une participation aux bénéfices des grandes entreprises.
    15. Nous exigeons une augmentation substantielle des pensions des retraités.
    16. Nous exigeons la création et la protection d’une classe moyenne saine, la remise immédiate des grands magasins à l’administration communale et leur location, à bas prix, aux petits commerçants. La priorité doit être accordée aux petits commerçants et industriels pour toutes les livraisons à l’État, aux Länder ou aux communes.
    17. Nous exigeons une réforme agraire adaptée à nos besoins nationaux, la promulgation d’une loi permettant l’expropriation, sans indemnité, de terrains à des fins d’utilité publique – la suppression de l’imposition sur les terrains et l’arrêt de toute spéculation foncière.
    20.L’extension de notre infrastructure scolaire doit permettre à tous les Allemands bien doués et travailleurs l’accès à une éducation supérieure, et par là à des postes de direction. Les programmes de tous les établissements d’enseignement doivent être adaptés aux exigences de la vie pratique. L’esprit national doit être inculqué à l’école dès l’âge de raison (cours d’instruction civique). Nous demandons que l’Etat couvre les frais de l’instruction supérieure des enfants particulièrement doués de parents pauvres, quelle que soit la classe sociale ou la profession de ceux-ci.
    21. L’État doit se préoccuper d’améliorer la santé publique par la protection de la mère et de l’enfant, l’interdiction du travail de l’enfant, l’introduction de moyens propres à développer les aptitudes physiques par l’obligation légale de pratiquer le sport et la gymnastique, et par un puissant soutien à toutes les associations s’occupant de l’éducation physique de la jeunesse.
    25. Pour mener tout cela à bien, nous demandons la création d’un pouvoir central puissant, l’autorité absolue du parlement politique central sur l’ensemble du Reich et de ses organisations, ainsi que la création de Chambres professionnelles et de bureaux municipaux chargés de la réalisation, dans les différents Länder, des lois-cadre promulguées par le Reich.

  • En 1928, afin de fédérer les travailleurs allemands autour du National-Socialisme, le syndicat NSBO fût créé (Nationalsozialistische Betriebszellenorganisation – NSBO ; Organisation des Cellules d’Entreprises Nationales-Socialistes).
    Évidemment, la NSBO était destinée à concurrencer les syndicats déjà présents dans les usines allemandes et, en particulier, les syndicats chrétiens démocrates et marxistes. Cependant, bien des sections du NSBO allaient au-delà du National-Socialisme en s’affichant National-Bolchéviques (source : « La National-Bolchévisme en Allemagne 1919-1933″ par Louis Dupeux).
    Parmi les « faits d’armes » du NSBO : l’utilisation de la violence armée pour protester contre les réductions de salaire, le genre de « protestation » utilisée d’habitude par la gauche la plus radicale. Sitôt arrivés au pouvoir, les nazis déportèrent à Dachau des commerçants qui avaient osé augmenter leurs prix. Rien qu’à Munich, 200 personnes furent arrêtées en 1933, tandis que leurs commerces furent cellés et barrés d’un écriteau indiquant : « Magasin fermé sur ordre de la police pour cause d’augmentation des prix, propriétaire en détention provisoire à Dachau ».
    Les lois et les « recommandations » du pouvoir nazi, disuada les entreprises allemandes à rechercher le profit dans leurs activités. Aucune surprise jusque là, puisqu’il s’agit, tout simplement, de la base de la doctrine nazie inspirée par l’économiste Gottfried Feder. Même la « libre entreprise » est un concept devenu désuet sous le IIIe Reich. Les entrepreneurs allemands sont convertis en Betriebsführer, c’est-à-dire en vulgaires « directeurs d’établissements », une façon très bureaucratique d’enlever tout esprit d’initiative et d’entrepreneuriat. Ils ne pouvaient diriger leurs entreprises comme ils l’entendaient ; ils étaient tenus d’obéir sans réserve aux ordres venus du Bureau Central d’Organisation de la Production, le Reichswirtschaffsministerium, et des organismes qui lui étaient rattachés pour chaque branche et pour chaque région. Même leurs salaires étaient fixés par l’état ! Ça ne vous fait pas penser au mode de fonctionnement de la Russie soviétique, par hasard ?
    Mais ce n’est pas tout ! L’état était chargé de fixer les prix, mais également les taux d’intérêt à verser, ou à réclamer. Là aussi on reconnaît la « patte » de Feder.
    Le gouvernement et la bureaucratie hitlérienne étaient également chargés de planifier la production industrielle, mais aussi agricole et géraient jusqu’aux moyens et méthodes de production. En d’autres termes, on est en pleine « planification » économique, tels que pratiqués dans les pays collectivistes.
    On est très loin du capitalisme et, encore plus, de l’économie de marché !

  • Les conceptions économiques du nazisme étaient dans la droite ligne de celles du socialisme et du planisme :
    « Pour le dire clairement, nous avons bel et bien un programme économique. Le point n°13 de ce programme exige la nationalisation de toutes les entreprises d’utilité publique, ou en d’autres termes, la socialisation, ou ce que nous appelons ici le socialisme. Le principe fondamental du programme économique de mon parti doit être précisé clairement, et celui-ci est le principe d’autorité. Le bien-être de la communauté doit passer avant le bien-être de l’individu. L’État doit garder le contrôle. Chaque propriétaire doit se sentir comme un agent de l’État ; il est de son devoir de ne pas utiliser sa propriété au détriment de l’État ou de l’intérêt de ses compatriotes. » (Hitler, interview de 1931)
    « Je ne suis pas seulement le vainqueur du marxisme. Si l’on dépouille cette doctrine de son dogmatisme judéo-talmudique, pour n’en garder que le but final, ce qu’elle contient de vues correctes et justes, on peut dire aussi que j’en suis le réalisateur. » (Hitler)
    Hitler déclarait à Hermann Rauschning en 1934 soulignant la parenté entre nazisme et communisme :
    «Ce n’est pas l’Allemagne qui va devenir bolchevique mais le bolchevisme qui se transformera en une sorte de national-socialisme. En plus il y a plus de liens qui nous unissent au bolchevisme que d’éléments qui nous en séparent. Il y a par-dessus tout, un vrai sentiment révolutionnaire, qui est vivant partout en Russie sauf là où il y a des Juifs marxistes. J’ai toujours fait la part des choses, et toujours enjoint que les anciens communistes soient admis dans le parti sans délai. Le petit-bourgeois socialiste et le chef syndical ne feront jamais un national-socialiste, mais le militant communiste, oui. »
    — Adolf Hitler

  • l y a un mécanisme de pensée commun aux « progressistes » d’aujourd’hui et aux nationaux-socialistes. C’est la croyance en la pureté intrinsèque du peuple et dans l’impureté de l’argent qui circule, l’argent que produit le capitalisme. Non pas la richesse en elle-même, car la richesse foncière, celle qui s’enracine dans le terroir, a toujours été considérée comme légitime, de même que celle des pensionnés de l’état. Maurras et Mitterand seraient tombés d’accord là-dessus.
    Mais l’argent qui circule, celui qui passe par-dessus les frontières, pourrit tout, pensent les socialistes, nationaux ou pas. Il existe un complot apatride d’autant plus insidieux qu’il pénètre partout, s’infiltre partout, tente de se faire invisible. Pour les uns, les auteurs du complot sont les juifs, pour d’autres la grande finance. Hitler, dans ses discours, associaient toujours la ploutocratie enjuivée et les grandes banques anglo-saxonnes.
    De nos jours, on met en veilleuse l’histoire du complot des sages de Sion, ça fait pas bien dans le paysage. Mais le reste n’a pas tellement changé.
    C’est un automatisme mental de la part de ceux qui pensent que le monde ne devrait pas changer parce qu’ils ont peur d’y perdre leurs acquis et leur mode de vie: il y a quelque chose de pas normal qui tombe sur nous, de diabolique, et qui s’instille partout; il faut supprimer ceux qui sont les porteurs de cette peste et qui la répandent partout. Alors le monde redeviendra sain (et saint ?). Les classes moyennes déclinantes sont facilement attirées par cette vision des choses.
    Selon l’époque, ceci aboutit à bruler des sorcières, à donner une dimension industrielle à la technique du pogrom ou à promouvoir la version rouge ou rose vif (ou rose-vert) du totalitarisme de gauche.
    Malbranque a raison de citer Jaurès parmi les antisémites. En 1894, lorsque Dreyfus a été arrêté, il a interpellé à la chambre le président du conseil Dupuy en lui reprochant d’avoir été trop indulgent avec Dreyfus parce qu’il était juif. Il a ensuite changé d’avis, ce qui est tout à son honneur. Mais son premier réflexe était bien l’antisémitisme.

  • keynes et le fascisme: https://www.youtube.com/v/WnUUMs9WIC0%26hl=en_US%26fs=1%26
    Dans la préface de l’édition allemande de sa théorie générale, Keynes, par contre, se montre plutôt sympathique au totalitarisme. La citation exacte est dans la vidéo su Keynes que j’ai posté.

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Né en 1905, disparu en 1983, Raymond Aron a méthodiquement analysé les mutations des sociétés modernes en leur consacrant plus de trente livres. Pendant plus de trente ans il est descendu presque quotidiennement dans l’arène pour participer aux grands combats qui dans le bruit et la fureur de l’histoire ont divisé le monde au temps de la guerre froide.

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