La roue tourne : Ultra-riches et biais de sélection

Le fait que les riches d’aujourd’hui se soient fortement enrichis au cours des dernières années est une conséquence de la disparition des grandes fortunes héréditaires

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La roue tourne : Ultra-riches et biais de sélection

Publié le 16 janvier 2014
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Depuis le début de la crise, la fortune des dix hommes les plus riches du monde a augmenté d’un peu plus de 117 milliards de dollars – soit 35% en moyenne.

Ce que cette affirmation a de remarquable c’est qu’elle a beau être tout à fait exacte, elle n’en induit pas moins ceux qui la lisent à en tirer des conclusions parfaitement erronées. Typiquement, lorsque vous l’avez lue, il est très probable que vous ayez compris que les hommes les plus riches du monde en 2008 ont vu leur fortune croître de 35% pendant la crise et sont donc aujourd’hui encore plus riches qu’il y a cinq ans.

Eh bien ce n’est pas du tout le cas. Explication.

Pour parvenir à ce chiffre, il suffit d’identifier les dix hommes les plus riches du monde (nous allons utiliser les données de Forbes), calculer le montant agrégé de leurs fortunes en mars 2008, faire de même en mars 2013 et mesurer la variation entre ces deux dates. Voici à quoi ça ressemble :

Le Top 10
(mars 2013)

Nom 2008 2013
Carlos Slim Helu (MX) 60 73
Bill Gates (US) 58 67
Amancio Ortega (ES) 20.2 57
Warren Buffet (US) 62 53.5
Larry Ellison (US) 25 43
Charles Koch (US) 17 34
David Koch (US) 17 34
Li Ka-shing (HK) 26.5 31
Liliane Bettencourt (FR) 22.9 30
Bernard Arnault (FR) 25.5 29
Total 334.1 451.5

 

Au final, on obtient bien une fortune totale qui est passée de 334 milliards de dollars en mars 2008 à 451 milliards de dollars en mars 2013 ; soit une variation de l’ordre de 117 milliards (+35%). D’où notre chiffre.

Seulement voilà : rien, dans cette statistique, ne vous dit que le Top 10 de mars 2013 est composé des mêmes individus que ceux qui composaient le Top 10 de mars 2008. C’est-à-dire que la classe des « ultra-riches » n’est pas nécessairement stable dans le temps ou, pour reprendre la formule de cet immense philosophe qu’est Franck Ribéry1, qu’il est tout à fait possible que la routourne™ ait tourné entre temps.

À titre d’illustration, voici le Top 10 de mars 2008 :

Le Top 10
(mars 2008)

Nom 2008 2013
Warren Buffet (US) 62 53.5
Carlos Slim Helu (MX) 60 73
Bill Gates (US) 58 67
Lakshmi Mittal (IN) 45 16.5
Mukesh Ambani (IN) 43 21.5
Anil Ambani (IN) 42 5.2
Ingvar Kamprad (SE) 31 3.3
Kushal Pal Singh (IN) 30 6.3
Oleg Deripaska (RU) 28 8.5
Karl Albrecht (DE) 27 26
Total 426 280.8

 

Comme vous pouvez le constater vous-mêmes, à l’exception de Bill Gates, Warren Buffet et Carlos Slim, tous les membres de ce club très fermé ont changé. En 2008, c’était notamment l’âge d’or des grandes fortunes indiennes – Mittal, Singh et les frères Ambani – qui, depuis, ont été remplacés par des américains – Ellison et les frère Koch – et quelques européens – Ortega, Bettencourt et Arnault. La routourne™ a bel et bien tourné.

Incidemment, la colonne 2013 de mon second tableau vous permet de savoir ce qu’il est advenu des fortunes du Top 10 d’il y a cinq ans. La réponse est sans équivoque : au total, ils ont perdu 145 milliards de dollars – soit une baisse de 34% en moyenne. Seuls Slim et Gates voient leurs fortunes augmenter ; Karl Albrecht parvient à se stabiliser ; tous les autres ont perdu des milliards2.

L’erreur – plus ou moins volontairement – d’un très grand nombre de commentateurs consiste donc à faire comme si le Top 10 (ou le fameux 1%) était constitué des mêmes individus d’une année sur l’autre. En réalité, ce n’est pas le cas et ce, pour une raison très simple : l’essentiel de la fortune de ces gens-là, c’est la valeur de l’entreprise dont ils sont propriétaires – laquelle est susceptible de varier considérablement dans le temps3.

À vrai dire, si vous y pensez un moment, vous conviendrez que le fait que la fortune des hommes les plus riches du monde aujourd’hui ait augmenté au cours des dernières années est on ne peut plus logique puisque, précisément, ils sont les hommes les plus riches du monde. Le biais de sélection est évident : c’est comme si vous vous étonniez de ce que les dix hommes les plus grands du monde soient précisément ceux qui ont le plus grandi ces trente dernières années.

Ainsi donc, si vous souhaitez vous faire une idée de l’évolution des grandes fortunes dans le temps, il faut raisonner par millésimes ; c’est-à-dire suivre une même population sur plusieurs années : en l’occurrence le Top 10 de 2008 sur cinq ans, le Top 10 de 2007 sur quatre ans etc…

Enfin, vous noterez que plus la routourne™ tourne, plus on devrait observer ce phénomène. En effet, si le classement évolue fortement d’une année sur l’autre, cela signifie que les riches d’aujourd’hui se sont relativement enrichis ces dernières années tandis que ceux d’hier se sont relativement appauvris. En d’autre termes, le fait que les riches d’aujourd’hui se soient fortement enrichis au cours dernières années est aussi une conséquence de la disparition des grandes fortunes héréditaires ; de ce monde où l’on pouvait naître dans le Top 10, le rester toute sa vie même en perdant des fortunes et transmettre son classement à ses enfants.

C’est d’ailleurs précisément ce qu’observe Forbes depuis quelques années : jamais le haut du classement n’a à ce point été occupé par des gens qui ont construit leurs fortunes de leur propres mains – Larry Ellison, fondateur d’Oracle et cinquième du classement 2013, étant un exemple des plus remarquables du phénomène.

La conclusion, vous l’avez sans doute vue venir, c’est que notre statistique signifie précisément l’inverse de ce que vous pensiez.


Sur le web.

  1. Pardon. Mettez ça sur le compte de la fatigue.
  2. Rassurez-vous pour eux, ils vivent encore très bien.
  3. Quoi ? Vous pensiez que Bill Gates avait 67 milliards de dollars sur son compte courant ?
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  • En plein dans le mille, M. Nicoulaud. D’ailleurs, en bas de l’échelle on constate la même chose: ceux qui gagnent le moins une année donnée sont très rarement à la même place quand on regarde 5 ou 10 ans plus tard. Mais vu que les études statistiques sur le revenu ne sont pas nominatives, impossible de suivre efficacement ces évolutions.

  • Brillant article : simple, concis et direct.

  • Hellison -> Ellison.

  • L’auteur a raison mais j’apporterai des nuances. Bill Gates a fait fortunes sur un monopole qui a été condamné notamment par l’UE, Carlos SLim a fait fortune en faisant objectivement reculer le secteur des telco Mexicain qui est aujourd’hui encore l’un des mins performant d’Amérique Latine(toujours pas le biais de monopoles). Bernard Arnaud a racheté ses entreprises à l’Etat dans des conditions pour le moins préférentiels… Et Li-Ka-Shing a possédé une situation de monopole à Hong Kong dans le retail et le real estate.

    • La remarque précédente est hors sujet du billet de l’auteur (toujours excellent !) mais elle nécessite une correction car elle véhicule une vision erronée de l’économie.

      Gates n’a jamais détenu un monopole : il a toujours été confronté à des concurrents et non des moindres. S’il a pu acquérir une position dominante, elle était temporaire et fragile. Si réellement Gates possédait un monopole, les systèmes concurrents n’existeraient pas aujourd’hui.

      Les autres cas cités sont à étudier relativement au degré de connivence des intéressés avec les autorités de leurs pays respectifs. En effet, on rappelle à ceux qui l’ignorent encore qu’un monopole a nécessairement une origine étatique. Un monopole est toujours public, c’est toujours une excroissance de l’Etat, voulue et soutenue par les politiciens et les fonctionnaires. Un monopole strictement privé n’est qu’une posture théorique pour expliquer l’économie aux débutants mais un tel monopole ne peut pas exister dans la réalité.

      • Je vois pas ce qui vous fait croire que le monopole est toujours publique. En tous cas Microsoft a été condamné plusieurs fois en Europe pour abus de position dominante. Je ne sais pas comment vous appelez ça. Et puis sincèrement ouvrez les yeux, après toutes les révélations d’Edward Snowden vous pensez réellement qu’il n’a pas été un peu aidé par le gouvernement américain?
        Sinon je suis d’accord il c’est toujours plus simple de grenouiller dans le marécage politique, comme tous les autres l’ont fait pour établir un monopole. Je ne sais pas si vous avez vu mais Sheldon Adelson fait tous ce qu’il peut pour empêcher le business des casinos en ligne d’exister au US. Il utilise pour cela tout simplement des lobbyistes, il n’y pas de collusion « étrange ou je ne sais quoi.

        • Chercher en empêcher la concurrence de prospérer est la preuve que l’indélicat n’est pas en situation de monopole. Un monopole existe si et seulement si une loi l’impose. Exemple : la SS. Tout monopole est nécessairement public.

        • Microsoft n’a jamais été en position de monopole ! Mac, Unix, Linux, OpenVMS etc …
          De plus vous vous contredisez : D’un coté vous vous interrogez sur le fait qu’un monopole ne peut être que publique mais de l’autre vous êtes persuadé que Crosoft a été aidé par le gouvernement américain.
          Quand aux condamnations qu’à subit Microsoft, elles étaient stupides. De souvenir, on leur a reproché qu’internet explorer ou le media player était intégré à l’OS (donc gratuit) et que ça étouffait la concurrence (on se souviendra de Netscape par exemple). L’histoire aura prouvé que non.
          Certaines pratiques commerciales peuvent paraitre « moralement » condamnables lorsque par exemple, ils rachètent un concurrent pour ne pas avoir à l’affronter de front. Mais ça n’empêche pas la concurrence de se diversifier et s’imposer. Microsoft a par exemple acheté des licences à Veritas pour la gestion de ses volumes ou a sauvé Apple de la faillite.
          En bref, plus l’économie est libérale, plus il y a de place pour la concurrence.

          • Je sais pas trop ce que vous cherchez à contester ils ont été condamné. Je rappel que le fait d’avoir des concurrent n’a jamais voulu dire que l’on était pas en situation de monopole. Le problème c’est la taille par rapport à un marché et la façon dont on y parvient.
            J’imagine que pour vous empêcher des entreprises de se développer sous prétexte que l’on a de l’argent est libéral. Mais le client qui voit ses couts augmenter indument peu argué qu’il se fait avoir. Ne comprenez vous pas qu’avoir des prix en hausses sans raison déresponsabilise? Une hausse des prix c’est le reflet de plus de demande et non pas de MOINS de qualité. Parce que c’est toujours ceux à quoi on aboutis dans un monopole. Et les windows 7,8 et parlent pour eux même.

            http://fr.wikinews.org/wiki/Microsoft_condamn%C3%A9_%C3%A0_une_amende_de_899_millions_d%27euros_par_l%27Union_europ%C3%A9enne
            http://fr.wikipedia.org/wiki/Microsoft#Proc.C3.A8s_europ.C3.A9en_sur_la_concurrence

            • « le fait d’avoir des concurrent n’a jamais voulu dire que l’on était pas en situation de monopole » : si, justement, ça a toujours voulu dire ça ! Un monopole a toujours été un marché caractérisé par un vendeur seul face à un grand nombre d’acheteurs. Gates n’a jamais été en situation de monopole.

            • Je pense que vous ne vous rendez pas compte du caractère ridicule de ce que vous dites.
              On a toujours un concurrent. EDF était concurrencé par ceux qui faisaient du conseils en économie d’énergie. La SNCF est concurrencé par le route, Air France était concurrencé par tous les autre opérateurs nationaux.
              Allez faire un tour dans l’économie réelle s’il vous plait avant de dire des énormités.

            • Ah oui, bien sûr : Gates est un hideux capitaliste monopoleur condamnable mais la SNCF est une pauvre petite entreprise concurrencée de toute part ! Comique, va !

            • Je n’ai pas dit que Bill Gates était hideux. J’aimerai bien que vous m’expliquiez pourquoi le route ne concurrence pas le train. Ou pourquoi le soleil ne concurrence pas les vendeurs de chandelles…..
              CE que vous n’avez pas compri c’est que l’on ne reproche pas au monopoleur d’être seul, on lui repproche de ne pas se comporter STATISTIQUEMENT comme le marché.
              Si vous prenez Google qui est en situation de monopole en Europe(pas au US). Personne ne porte plainte sur ça. Parce que l’innovation dans les produits anticipes toujours les besoins de la demande. Des petites failles sont apparut par exemple sur les comparateur de prix ou l’on a vu que Google ne proposait pas les meilleurs prix volontairement. Si jamais il y a une plainte ce sera un aspect de ce genre pas vraiment sur le moteur de recherche en temps que tel.
              Statistiquement le marché hausse les prix en situation de rareté puis les baisses quand la production augmente. Google fait de même avec son moteur de recherche. Quand il est l’unique opérateur à proposé un service, celui ci lui permet de faire des grosse marge(genre google glass), mais dès lors que d’autre service existe concurrent qui ne sont pas forcément associé à un moteur de recherche montre le bout de son il baisse sa marge.

            • Si la route concurrence le train alors le papier et la calculette concurrencent les ordinateurs. Évidement, dans les grandes lignes vous avez raison, la fonction grossière est respecté et peut donc être qualifié de concurrence.
              Par contre si on s’intéresse au marché du transport ferroviaire, la SNCF est un monopole, du moins sur le transport de passagers. Mais l’exemple de la SNCF est plus emblématique car c’est un monopole sur le transport en commun de passage entre les agglomérations. Pour ouvrir une ligne de bus reliant plusieurs villes il vous faudra l’autorisation de la SNCF. La seule exception notable à ce monopole étant le transport aérien.

            • La calculatrice est un ordinateur. Le papier concurrence l’ordinateur puisqu’il existe de nombreux calcul que l’on ne peut pas faire sur l’ordinateur. Et puis tout le management zéro papier n’est possible que grâce à l’ordinateur.
              Le problème est bien le comportement d’un marché vis à vis des conformateurs. Pensez vous sérieusement que windows 7 et 8 sont meilleurs que windows xp? Windows xp commercialisé avec un faille monumentale. Quand je regarde les consoles xbox je vois l’innovation les consommateurs satisfaits pret à payer plus pour de meilleurs services. J’ai pas du tout l’impression que l’on en soit là avec l’OS windows. Et ça c’est à cause du monopole.
              Mais de toutes les façons avec la fin du pc et le fait que essentiels des pc seront en fait des tablettes et des téléphones, c’est déjà de l’histoire ancienne.

            • Honnêtement, windows 7 est le meilleur windows depuis… 3.11 peut-être, mais écrase 3.11 sur bien des points. Il est très bon, point.
              Après il pourrait être plus optimisé, il pourrait coûter moins cher, il pourrait offrir plus de contrôles, plus de simplicité d’usage, plus de « joliesses », être plus rapide… Mais tout ces éléments sont contradictoires entre eux. Il représente un choix, une combinaison… qui semble être bonne puisque beaucoup de gens l’utilisent (et s’il n’était pas payant, je l’aurais aussi à la maison… j’en suis content au boulot).

              Windows 8 est plus problématique, puisqu’il a voulu unifier les interfaces et approches de tablettes, PC et sans doute même smartphones. Sans choisir… Donc il fait tout pas très bien. Cela dit, les systèmes GNU-Linux n’ont pas que des qualités, les UNIX propriétarisés non plus, Mac OS n’est pas la panacée.

              Mais l’important est bien là… on a le choix. Et c’est bien qu’il n’y a pas de monopole, ni réellement de position dominante : rien n’empêche X ou Y, individus ou entreprises, de migrer vers un autre système s’ils n’aiment pas Win8. Ou de rester sous Win7 (toujours maintenu par MS, d’ailleurs… XP c’est fini, mais pas depuis longtemps).

            • « Je rappel que le fait d’avoir des concurrent n’a jamais voulu dire que l’on était pas en situation de monopole »

              Il faudrait l’encadrer celle-là ^^

            • Cédric, vous confondez plein de choses: monopole, oligopole, position dominante etc.

            • « J’imagine que pour vous empêcher des entreprises de se développer sous prétexte que l’on a de l’argent est libéral. »

              Euh, vous savez ce que veut dire le mot « libéral »?

            • « Si vous prenez Google qui est en situation de monopole en Europe(pas au US) »

              Ah et depuis quand? L’accès à Bing ou à Yahoo par ex. est bloqué en Europe? C’est bizarre, j’arrive pourtant à accéder à ces sites…

            • @Frantz
              Les cantines scolaires, les mamans préparant des repas et les restaurant se font concurrences. Il y a des marché ou c’est très important comme le sandwitch. En France beaucoup de gens font leur jambon beurre, mais il y aussi la possibilité de l’acheté à la boulangerie et maintenant en grande surface. Si il n’y avait qu’une seule boulangerie en France ça n’empercherait pas les français de manger un jambon beurre.
              Avoir le choix n’est pas suffisant. Vous devez intégrer des couts. Toutes entreprises françaises ont le choix d’aller dans des pays à fiscalité plus accueillante par exemple. La plus part du temps l’alternative existe, mais les couts les en décourages. C’est pour ça que le vocable position dominante/monopole n’a pas d’intérêt.
              Ce qui est vraiment pertinent comme critère pour parler de monopole c’est bien de se comporter comme un marché.
              Je vois bien pourquoi les gens veulent croire que les entreprises privé n’ont aucun rapport avec le publique, mais comment pouvez vous croire qu’avec 57% en France(40% aux US) de dépense publique par rapport au PIB les commandes des entreprises sont indépendantes de l’état?
              @Mateo
              Google détient 90% du marché de la recherche en Europe. Il est en situation de monopole de fait. Mais si il ne se fait pas condamné pour abus de position dominante, ou je ne sais quoi c’est parce qu’il répond à la demande comme un MARCHE l’aurai fait.

            • @Cédric Tu passes du phoque à l’âne, si tu me permet l’expression 😀
              Tu mélanges tout dans un gloubi-boulga incompréhensible.
              Tu prends l’exemple de Microsoft puis de Google puis du jambon beurre. Ne mélangeons pas tout.
              Microsoft et Google n’ont pas et n’ont jamais eu de monopole, ce qu’on t’explique de façon factuelle.
              Ils sont en position dominante simplement parce que les utilisateurs les préfèrent à leur concurrents.
              Pour faire simple et reprendre l’exemple de la boulangerie dont tu parles. Si dans mon quartier il y a 6 boulangeries et qu’à qualité égale l’une d’entre elle propose la baguette à 1€ alors que les autres la proposent à 1€50. En conséquence, si la boulangerie qui propose la baguette à 1€ a 90% de la clientèle, elle n’est pas en position de monopole. On ne va pas non plus la condamner pour abus de position dominante !
              Si il y a une seule boulangerie dans le quartier qui propose des prix prohibitifs, rien n’empêche des concurrents de s’installer proposer une alternative moins cher et/ou de meilleur qualité (sauf si l’état l’interdit).
              J’ai un pc avec Ubuntu, j’utilise firefox comme navigateur web et duckduckgo comme moteur de recherche. J’ai VLC pour lire les vidéos et Thunderbird comme client de messagerie. La position dominante des acteurs dont tu parles ne m’ont pas empêché de trouver une alternative GRATUITE !

            • J’ai donné plusieurs exemples qui n’ont rien à voir parce que l’on a pas inventé la notion de monopole pour Microsoft ou Google.
              Quand je donne un exemple si tu penses que je dis est faux il suffit de monter ou il y a une CONTRADICTION. Quand je parlais des boulangeries je démontrais qu’il existe TOUJOURS une concurrence pour quelque chose, et que l’on était donc jamais réellement seul. Ton exemple je vois pas en quoi il est en rapport avec ce que je disais.
              Tous les logiciels que tu as cités je les utilises. J’ignore pas leurs existence et la commission européennes non plus. D’ailleurs t’as sans doute une bonne explication à la condamnation de Microsoft puisqu’il n’était pas en situation de monopole.

              « When not legally obliged to do otherwise, monopolies typically maximize their profit by producing fewer goods and selling them at higher prices than would be the case for perfect competition.[citation needed]

              Monopolies can be established by a government, form naturally, or form by integration.

              In many jurisdictions, competition laws restrict monopolies. Holding a dominant position or a monopoly of a market is often not illegal in itself, however certain categories of behavior…  »

              http://en.wikipedia.org/wiki/Monopoly

            • Les condamnations de Microsoft par la commission européenne concernaient principalement l’intégration par défaut de IE et media player. C’est quand même un comble de reprocher à un OS de fournir un navigateur web et un lecteur media .
              C’est toujours le cas et malgré tout Firefox et Chrome sont plus utilisés que IE. Les condamnations, je ne les explique pas mais je maintiens qu’elles ont été prononcées pour de mauvaises raisons. D’ailleurs, on ne reproche pas à MacOS de fournir Safari et QuickTime.

              Le fait est que le client final, à tord ou à raison, préfère acheter Windows plutôt que MacOS, Solaris, Ubuntu, Debian, Redhat, Google Chrome OS ou autre. Crosoft, dont je ne suis pas fan, loin de là, a un meilleur business concept.
              Ça remonte à l’origine du PC grand publique où sur un coup de poker, Bill a proposé à IBM d’équiper leur machine de son OS.
              Les clients avaient plus confiance en IBM qui était mondialement connu, plutôt qu’en Apple qui était inconnu malgré un produit largement supérieur … mais on ne refait pas l’histoire.
              Pour ceux qui ont connu les 1er moteurs de recherche, l’arrivée de Google avec leur algorithme a tout révolutionné … parce qu’ils étaient meilleurs et leurs résultats plus pertinents.

              On peut remplir des livres pour expliquer pourquoi certains acteurs dominent le marché mais force est de constaté que ceux dont tu parles n’ont pas et n’ont jamais eu de monopole car il y a pléthore de concurrents et d’alternatives.

            • « Les condamnations de Microsoft par la commission européenne concernaient principalement l’intégration par défaut de IE et media player. C’est quand même un comble de reprocher à un OS de fournir un navigateur web et un lecteur media . »

              Mais Jules c’est que j’arrête pas de dire on condamne pas le monopole parce qu’il est seul ou presque seul mais parce qu’il ne réagit pas comme le marché.

            • « on condamne […] parce qu’il ne réagit pas comme le marché. »
              Oui j’avoue ne pas comprendre ce concept.

            • C’est ridicule de dire qu’on condamne pour monopole « parce qu’une entreprise ne réagit pas comme le marché ».

              1° le marché est un lieu, il ne « réagit pas », les agents s’y rencontrant oui.
              2° Si vous savez comment ces réactions doivent être vous êtes Dieu. Mais ce n’est qu’une théorie, sinon vous seriez multimilliardaire.
              3° Vous condamnez donc parce que vous le pouvez et que vous trouvez, subjectivement que ce que fait telle ou telle entreprise vous déplaît. Donc même si 2 est faux et que vous le savez, vous décidez quand même pour tout le monde.

              Pas étonnant de la part de juges « anti-monopole » de la commission européenne ou tout autre organisation fonctionnariale étatique qui justement se prend pour Dieu et suppose savoir mieux que les gens ce qui est bon pour eux.

            • 1)Le marché n’est pas un lieu. Le marché de la vente en ligne se situe où?
              2)Ce que l’on ne sait pas c’est comment les acteurs individuelles doivent se positionner. Par contre on a une idée du caractère optimale GLOBALE de l’offre si on interroge la demande GLOBALE. Quand une entreprise se lance dans un marché c’est parce qu’elle pense que l’offre pourrait être améliorer.Là le législateur fait le même raisonnement. La différence c’est que l’on cherche des indices simple d’organisation de pénurie, de réduction de taille du marché forcé, ect… Il y a beaucoup de chose et ce n’est pas dogmatique. Mais les juges peuvent se tromper aussi bien qu’une entreprise peux mal juger.
              3)JE NE JUGE PERSONNE, c’est les CONSOMMATEURS qui se plaignent. Je ne juge surement pas une entreprise à titre individuelle. Ce que l’on regarde c’est un marché. Et le problème c’est que dans le cas d’un monopole une entreprise représente tout le marché.
              Et la bonne chose à faire est juste d’écouter les consommateurs comme dans le business de tout les jours.

              Pour finir arrêtez de supposer inutilement qu’une entreprise comme Microsoft n’a pas bénéficié de l’action de l’état. Il y a la question des brevet, de la commande publique, la volonté de dominer le marché par les US pour mieux espionner partout, les subventions comme pour TESLA(170 USD l’action NASDAQ) qui ne vie que de ça, le financement de législation comme en ce moment, les entreprises de la Silicon Valley font du lobbying favorable à la loi sur l’immigration.
              Et ça c’est sans parler des problèmes de régulations de marchés propre à eux même et à leurs condition d’existence, qui peuvent engendrer des incohérences et aboutir sur des monopoles.

            • Un lieu ce n’est pas forcément physique/géographique. Le marché c’est « l’endroit » « où » se « rencontrent » la demande et l’offre. Pas les acteurs, même si par métonymie et facilité certains l’on fait et que les média et les incultes ont repris ça, en personnifiant ce « marché » pour lui faire porter tous les maux du monde et en faire « LE » coupable du grand complot.

              La « demande globale » et « l’offre globale » sont des mythes simplificateurs inventés par Keynes pour faire passer ses idées. Ça ne correspond à rien, et toutes les modélisations basées dessus ont échoué lamentablement. Y trouver un « optimal » me fait bien rigoler. Déjà d’un point de vue mathématique bien des gens très forts s’y sont cassé les dents mais d’un point de vue d’économie réelle, c’est encore plus insane.

              Finalement « les consommateurs se plaignent »… Ils peuvent acheter autre chose que les produits MS et pourtant ils achètent Windows et Office. N’écoutez pas les discours de quelques aigris/jaloux, regardez s’ils mettent l’argent où est leurs bouche (pour traduire, mal, la locution US). Quand les consommateurs sont réellement mécontents d’une boite, pas besoin de juges… Ou alors si, pour régler la faillite peu de temps après.

              Et pour conclure, bien sûr que Microsoft à bénéficié de contrats de l’Etat. Quelle entreprise ne l’a pas fait ? Même les start-up en touchent… On vit dans un monde où le montant de l’impôt sur les sociétés est grosso modo du même ordre de grandeur que le montant des aides aux entreprises. Cela ne change rien au fait que si vous utilisez un produit Microsoft personne ne vous y a contraint : il y a le choix ailleurs. Sinon comment comprendre que Windows domine (un peu) le marché des OS, Office écrase le marché des suites de productivité et Windows Phone est un nain sur le marché des smartphones ? Les brevets ça marche pour eux mais aussi pour leurs concurrents. Et ne venez pas nous faire pleurer avec leur « force financière » qui rendrait injuste la compétition : leur concurrent numéro 1, Apple, est plus riche qu’eux.

            • Je ne saurais que trop vous conseiller de relire vos manuels d’économie, si vous pensez que la théorie des marché efficient est une invention Keynésienne.
              Ce genre de chose ne fait plus débat chez les libéraux. J’aimerai bien savoir, puisque les marchés ne sont pas optimaux, qu’elle est donc le moyen de faire se rencontrer l’offre et la demande de manière plus efficace.
              Si l’on est d’accord pour dire que l’état fausse à la base considérablement la compétition pourquoi continuer à argumenter sur Microsoft?
              J’ajoute qu’il est tout à fait possible que des contrats signés en toutes liberté puissent aboutir à des monopoles, pour la simple et bonne raison que l’opérateur ayant signé le contrat A, ne connait pas les conséquences que cela peut avoir sur un marché B dont il ignore tout. Des tas d’entreprises signent des contrats de non concurrence sur tel marché qui sont parfaitement légaux.

        • Position dominante ≠ monopole

    • Monopole de Gates ? Lequel ? Les OS sont un marché en concurrence libre. Si en concurrence libre, l’un remporte 90% de PDM, c’est qu’il y a des raisons, notamment qu’il est le meilleur à satisfaire la clientèle.

      D’ailleurs, MS n’a jamais été condamné pour monopole, mais pour abus de position dominante concernant ses logiciels préinstallés, dont la plainte provenait de concurrents jaloux, plainte qui permettait à l’UE d’extorquer de l’argent à une entreprise honnête.

  • J’aime bien votre article toutefois la définition du riche ou super-riche et donc son classement me semble biaisée et entraîne les remarques de Cédric.

    Il faut différencier l’hyperclasse possédant à dizaines de milliards des biens diversifiés et l’étoile filante à la fortune bâtie sur la dette ou au bout d’un pistolet.

    Je crains que la baisse de fortune de personnes listées, comme un Mittal, ne correspondent en fait à des joueurs qui n’avait pas encore acquis le statut d’hyperriche, une façade tout au plus.

    • Vous n’avez pas compris le sens de l’article: il s’agissait ici de montrer comme une statistique peut être mal interprétée, avec un exemple concret (le classement Forbes). L’auteur aurait tout aussi bien pu parler des milliardaires « A », « B » et « C » ayant comme fortune « x », « y » et « z » dollars, cela n’aurait rien changé au message qu’il a voulu faire passer. C’est juste plus facile à faire passer avec des exemples concrets.

  • Monsieur Cavaignac,
    OUI un monopole peut être privé. Le monopole privé est le cancer du capitalisme.
    Bill Gates possède un monopole et il n’a point de concurrents autre que la nature de son marché. Son business est l’OS des PC. Il détient ce marché à 100% (hormis la survivance d’apple qu’il a d’ailleurs aidé)
    Bill achète tout concurrent potentiel et le tue dans la foulée.
    Les quelques grands éditeurs logiciels, grâce à leur cash-flow, et alliés objectif des SSII et des DSI, tuent toute innovation IT dans le domaine B2B. Seule le marché B2C leur échappe par sa nature.

    • Les monopoles publics sont le cancer du capitalisme. Au delà de l’économie, le socialisme, idéologie de la soumission, est le cancer de la civilisation humaine.

      Les monopoles privés n’existent pas, sauf dans l’imagination fertile abracadabrantesque des faux économistes, vrais socialistes.

      • c’est pour cela qu’on les appelle « constructivistes »
        y en a qui s’inventent des histoires, eux , ils les construisent !

    • NON NON NON et NON !!! Bill Gates n’a pas de monopole !
      Debian, Ubuntu, mac OS, Solaris, RedHat, Suse etc etc … Il y a des tas d’OS pour PC, si Windows domine c’est qu’il a un meilleur business concept et qu’il satisfait mieux (à tord ou à raison) l’utilisateur final.
      Bill achète tous ses concurrents ??? Et bien, vous ne connaissez pas grand chose des acteurs IT.
      L’innovation IT n’a jamais été aussi florissante ! Par exemple, coté virtualisation, il faudrait que Bill rachète Vmware, Citrix, IBM, SUN/Oracle, Redhat, Datacore etc etc …
      La déduplication des données est pratiquée par tous les grands acteurs du marché.
      Coté sauvegarde, Netbackup, TimeNavigator, Networker, CommVault

      • Ne vous polarisez pas sur le vocabulaire. Monopole ou position dominante, ce qui compte est quel choix a l’acheteur. Si vous désinstallez le Windows vendu de série, opération pour laquelle le vendeur vous demande un supplément au lieu d’offrir une réduction , pourrez-vous livrer à votre éditeur votre manuscrit en .odt au lieu de .doc ? Pourrez-vous connecter l’appareil-photo ou le mobile qu’on vous offrira à Noël ? Pourrez-vous vous connecter à l’internet par satellite que l’on vous installe dans votre trou reculé ? Sans doute si comme moi vous avez un fort esprit de contradiction, 30 ans d’expérience informatique, et fait les grandes écoles, mais sinon ?
        Les monopoles dont on parle sont des monopoles de connivence, ils enrichissent certains au détriment relatif des véritables innovateurs, mais sur la question de la roue qui tourne, cela ne change rien.

        • Je livre un .tex à mon éditeur, je connecte ce que je veux à mes appareils mobiles.
          La plus part des ordinateurs tournent sous windows, la plus part des serveurs sous linux et la plus part des smart phone sur android.
          C’est clairement un choix du marché, et par marché j’entends l’ensemble des acteurs. Quand on parle de Microsoft qui rachète des entreprises concurrentes il faut bien comprendre que c’est parce qu’elle sont d’accord pour être racheté. C’est à dire que pour eux le rapport risque bénéfice est plus intéressant lors d’un rachat que d’une mise en concurrence, c’est dire s’ils sont confiant de trouver une demande.

          Ensuite on aime ou on aime pas, mais ce n’est pas un monopole.

          • Par curiosité, quel est votre éditeur ?

            • Springer Verlag prend les manuscripts en tex sans problème.
              La plupart des éditeurs de journaux scientifiques idem.

            • Le marché des éditeurs scientifiques est notoirement non concurrentiels. Il y a des dizaines d’article de the economist deçu.

            • Au risque de dire une connerie, je crois que c’était quelque chose du genre « éditions universitaires européennes » ou quelque chose d’approchant.

            • Quand je publie chez Springer ou Elsevier, je suis dans une niche. Je parle d’un éditeur grand public, et ceux-là me fournissent une feuille de style impérative Word. Et je ne vous dis pas leur tête si je sors mon manuscript avec LaTeX…

            • Bah, LaTeX ou Word peu importe si vous leur envoyez un pdf ?

              Après, même les éditeurs « grand publique » utilisent des presses/imprimantes pro… Qui tournent avec TeX/LaTeX pour la majorité. C’est à dire que si vous envoyez du Word, il vont le transformer en LaTeX le plus souvent… Ou un autre langage compris par leurs machines (et Word n’en fait certainement pas partie).

              Par contre c’est sûr que les « réviseurs », marketeux et autre « littéraires » des maisons d’édition grand public risquent de regarder votre fichier .tex comme une poule regarde un airbus. C’est eux qui voudront du .doc (même pas .docx, d’ailleurs).

        • « Si vous désinstallez le Windows vendu de série, opération pour laquelle le vendeur vous demande un supplément au lieu d’offrir une réduction , pourrez-vous livrer à votre éditeur votre manuscrit en .odt au lieu de .doc ? »

          La plupart des suites libres (OpenOffice, LibreOffice, etc.) permettent depuis longtemps d’exporter en format .doc

          « Pourrez-vous connecter l’appareil-photo ou le mobile qu’on vous offrira à Noël ? »

          Désormais tous les appareils sont compatibles avec iOs et les distros Linux les plus populaires (Ubuntu garanti une compatibilité très élevée avec toute sorte de périphérique)

          « Pourrez-vous vous connecter à l’internet par satellite que l’on vous installe dans votre trou reculé ? »

          Pourquoi est-ce qu’on pourrait pas? Croyez-vous que tous les systèmes embarqués (que ce soit des STB satellite, des GPS, etc.) ont Windows comme système d’exploitation? Détrompez-vous, c’est pas du tout le cas.

        • « si vous désinstallez le Windows vendu de série, pourrez-vous livrer à votre éditeur votre manuscrit en .odt au lieu de .doc »

          Il n’y a pas que MS Word qui soit capable d’enregistrer au format .doc

          « Pourrez-vous connecter l’appareil-photo ou le mobile qu’on vous offrira à Noël  »

          Oui (get a Mac!)

          « Pourrez-vous vous connecter à l’internet par satellite que l’on vous installe dans votre trou reculé ? »

          Bien sûr, pourquoi on pourrait pas? Un truc qui se branche en ethernet ou en WiFi n’a que faire de l’OS tant que l’OS gère le WiFi et l’ethernet.

          « Sans doute si comme moi vous avez un fort esprit de contradiction, 30 ans d’expérience informatique, et fait les grandes écoles, mais sinon ? »

          Sinon tu prends un Mac par ex. (ou un distrib Linux orienté grand public). Et le béotien galèrera beaucoup moins qu’avec Windows.

          « Les monopoles dont on parle sont des monopoles de connivence, ils enrichissent certains au détriment relatif des véritables innovateurs, mais sur la question de la roue qui tourne, cela ne change rien. »

          MS et Windows ne sont pas en position de monopole!!! Pour la x ième fois. Les mots ont un sens! Ne faites pas comme les socialistes et autres constructivistes qui déforment le sens des mots. « Mal nommer les choses, c’est ajouter du malheur au monde » (Albert Camus)
          On va le répéter une dernière (?) fois: monopole ≠ position dominante

          • Je vous ai dit « ce qui compte n’est pas la définition scientifique du mot monopole et de l’expression position dominante, mais de savoir si on vous laisse le choix ». Quel choix avez-vous pour vous conformer à la feuille style Word imposée par votre éditeur ? Quel choix avez-vous si votre Ubuntu ne reconnaît pas l’appareil photo qu’on vous a offert à Noël ? Quel choix avez-vous si l’installateur de l’internet par satellite chez vos parents de 90 ans ne vous garantit le fonctionnement qu’avec Windows ?

            Donc appelez ça comme vous voulez, mais pour moi sur les 3, Gates et Slim sont acoquinés avec les autorités qu’il faut pour garder leur place non pas par l’innovation continue, mais par des pratiques commerciales liberticides. Et je ne suis même pas sûr que Warren Buffett ne doive pas sa longévité aussi à des amitiés bien placées, mais je lui laisse le bénéfice du doute.

            • Mais ce n’est même pas en contradiction avec la définition scientifique. Position dominante c’est plus juridique qu’économique, parce que le monopole c’est un comportement. Il parfaitement possible d’être seul et de se comporter comme le marché. Votre exemple est très bien pour leur expliquer.
              Ce qui est à l’origine de la condamnation c’est le consommateur.
              MichelO a son contrat qui lui impose d’utiliser l’ordinateur avec windows, le problème c’est que Microsoft à fait le vide autour de lui sur le marché des éditeur de logiciel et que vous êtes maintenant coincé quand vous utilisé windows. Ce que l’on condamne dans ce monopole là, c’est la vente forcé. Mais il y a bien d’autre chose que l’on peut condamner dans un monopole.
              Ce que beaucoup de gens semble oublier c’est que le juge considère que le marché parfait est la norme, et que donc si le consommateur est mécontent il y a un problème. C’est pour ça que toutes alternatives à Windows sont parfaitement prisent en compte. Le problème du juge c’est juste pourquoi le marché ne fonctionne-t-il pas normalement? Pourquoi MichelO n’est il pas content? représente il des consommateurs insatisfait?

              « L’abus de position dominante est une infraction prévue par le droit de la concurrence pour sanctionner une entreprise, en situation de domination à cause de son pouvoir de marché, qui profite de sa position pour s’émanciper des conditions que devrait lui imposer le marché »
              http://fr.wikipedia.org/wiki/Abus_de_position_dominante

    • Les monopoles privés ne devraient pas exister, mais ils existent, en France notamment :
      La distribution de l’eau par Véolia que je ne peux choisir, L’autoroute payante que je ne peux choisir, Les assurances obligatoires qui ont de par l’obligation les caractères d’un service public.
      La SNCF, La poste et télécom, et toutes les sociétés qui ont fait l’entente de prix et qui, par conséquent, ont créé une sorte de monopole (Les Bouygues, Orange, SFR avec leur procès).
      Voilà une bonne gestion qu’elle serait faite.

      « Tout bien, toute entreprise, dont l’exploitation a ou acquiert les caractères d’un service public national ou d’un monopole de fait, doit devenir la propriété de la collectivité.
      La Nation assure à l’individu et à la famille les conditions nécessaires à leur développement. » (préambule de la constitution du 27 oct 1946 lequel fait partie de notre actuelle constitution)
      Or les autoroutes ont bien les caractères d’un service public et même ils ont les caractères d’un monopole de fait car elles ne sont plus comparables au service que rend une route normale.

      • Parmi tous vos exemple, le nez de l’état n’est jamais loin. Vous citez Véolia, SNCF, La poste. Ce sont des société publiques si je ne m’abuse.
        Concernant les grands acteurs des télécoms coupables d’entente illicite, ce marché est encadré par l’ARCEP.
        La construction et l’exploitation des autoroutes sont également encadrées par l’état avec le succès et l’opacité qu’on connait.
        Effectivement un monopole privé peut exister mais pas sans intervention publique.

        • Tous ces monopoles ou oligopoles ont été planifiés, construits, renforcés et soutenus par l’Etat. Qu’ils bénéficient à quelques intérêts particuliers illégitimes est normal : c’est leur objet. Dominer de façon illégitime, alors qu’ils en seraient incapables en situation de concurrence, est d’ailleurs l’objectif général des socialistes étatistes.

          Le socialisme est l’idéologie de la soumission, un anachronisme barbare survivant au sein de la civilisation.

          • Selon vous une entreprise qui obtient un monopole lié au brevet qu’elle dépose est dans quel situation?

            • La réponse est dans la question, qui maitrise le brevet? qui décide qu’une fois un papier déposé il est interdit de trouver la même chose? L’état…. sans état pas de brevet, même pas de propriété intellectuelle ou de droit d’auteur.
              Cette entreprise n’est donc pas différente de la sécurité sociale ou de la SNCF, c’est l’état qui la « protège » de la concurrence.

            • Mais Microsoft est rempli de brevet qui empêche la concurrence. Aujourd’hui il y a même ce que l’on appel le patent trolling.
              Ce que je vous dit c’est :
              1) Si le monopoleur se comporte comme un marché ou pas qu’il se fera qui sera condamné. Aller lire les comptes rendues des JUGES qui existent plutôt que d’argumenter en vain.
              2)Nous vivons dans des pays ou l’état c’est plus ou moins la MOITIE de l’économie. Alors comment pouvez me dire que il y a des mystérieux entrepreneurs qui on atteint le milliard à la SEULE force de leurs poignet. Ça n’a aucun sens TOUTES les grandes entreprises bénéficient des niches fiscales qu’elles ont généralement contribué à créer.

            • J’sais pas si les brevets de MS empêchent la concurrence, mais j’ai l’impression que Apple et son Mac existent bien, sont au moins autant gavés de brevet et vendent la même chose.

              Quand à GNU-Linux, pas de brevet, mais des licences GPL…

              Après, parler de juges pour ce genre de problèmes (monopoles) c’est bien étonnant, particulièrement chez nous, où un des tous premiers monopoles c’est celui de la « justice » qui va jusqu’à pirater les initiatives de règlement à l’amiable et à obliger tous les contentieux et pas mal d’autres trucs à passer entre ses mains étatiques. S’il y a bien deux catégories de gens qui ne devraient jamais parler de monopoles parce qu’ils sont « juges et partie » sur le sujet, ce sont les fonctionnaires en général (et juges en particulier) et les politiciens.

            • Les brevet ça fait partie d’un tout qui réduise la concurrence. MS a été condamné pour vente forcé d’internet explorer et de la suite Office qui était obligatoire pendant un temps(100 euros quand même). On ne condamne pas vraiment le fait qu’une entreprise se batte pour être seule sur un marché. Ce que l’on veut c’est juste que le marché existe. Si l’on constate de la vente forcer alors on sanctionne.

        • et surtout pas sans participation publique (dans le capital)

      • À propos de Bouygues, Orange et SFR (du même auteur d’ailleurs) : http://ordrespontane.blogspot.fr/2012/01/heros-et-villains.html

      • « Les monopoles privés ne devraient pas exister, mais ils existent, en France notamment »

        Véolia ne vous empêche pas d’acheter de l’eau en bouteille.

        La SNCF ne vous empêche pas de voyager en avion ou en bateau ou même à cheval.

        L’autoroute ne vous empêche pas d’utiliser d’autres parcours que le sien.

        La Poste ne vous empêche pas d’envoyer votre courrier par mail.

        Ce ne sont donc pas des monopoles.
        (Re)lisez Simonnot : même les libéraux font l’erreur au sujet des monopoles.

        • C’est vous qui vous trompez je pense.
          Vous confondez concurrence directe et indirecte.

          « La SNCF ne vous empêche pas de voyager en avion ou en bateau ou même à cheval. »
          => certes, mais la SNCF m’empêche de voyager avec une autre compagnie de chemin de fer

          L’autoroute ne vous empêche pas d’utiliser d’autres parcours que le sien.
          => certes, je peux prendre des nationales ou des départementales, mais il n’y a pas d’autres offres d’autoroute

          etc. etc.

    • C’est totalement faux ce que vous dites ici.

      Je vous écris ce message depuis un PC sous Ubuntu… Pas très Microsoft et pourtant très PC. Donc pas de monopole.

      Après, si les gens préfèrent payer pour avoir un truc « simple » c’est leur problème, pas un monopole. Ou alors vous allez dénoncer le monopole d’Apple sur les Mac, de PSA sur les 5008 et de JS Bach sur ses suites pour Violoncelle seul…

      Donc oui, le « monopole ponctuel sur un produit » existe de façon privée. C’est d’ailleurs le moteur de l’innovation et de la croissance si on suite Schumpeter. Mais non, il n’y a pas de monopoles privés autrement que dans les rêves et les manuels d’économie… Une sorte de fable. Il n’y a d’ailleurs jamais eu un seul monopole privé durant plus d’un an ou deux dans l’histoire de l’humanité.

      • Moi aussi je vous écris depuis un PC sous Ubuntu. Mais si je n’avais pas aussi à un autre sous Vista, mon livre ne sortirait jamais.

    • il y a des monopoles privés à cause du capitalisme de connivence (qui est le plus grand maux). le vrai probleme est le capitalisme de connivence, c’est quand l’État soutient certaines entreprises, soit qu’il cède à leur pression par corruption, soit que ce soit de sa part une volonté délibérée à des fins politiques. le probleme de l’état est que contrairement à ce que croit tous les socialistes (de gauche et droite), ce n’est pas quelque chose de bien mais c’est un instrument aux mains de l’élite au pouvoir (ump et ps) qui s’en sert souvent pour ces propres intérets, pour aider ces copains. l’état francais aide les grandes entreprises à créer le monopole. les politiciens viennent presque tous de la fonction publique donc ils ne comprennent rien à l’économie. ce qui crée des richessses c’est l’entreprenariat, et ce qui crée les emplois c’est les pme pas les grands groupes. aujourd’hui, en france, la surtaxation et la surréglementation détruisent les pme et l’entreprenariat. il faut supprimer toutes les niches fiscales ( qui permettent aux grands groupes de payer moins d’impots), il faut arreter la surréglementation ( qui ne sert l’intéret que des grands groupes (qui font du lobbying pour avoir de la réglementation à leur avantage) et qui peuvent se payer des avocats pour détourner les règles à leurs avantages. plus la justice est complexe plus cela avantage les riches. il faut aussi arreter de sauver les banques et les multinationales avec l’argent du contribuable. en vérité ce qu’il faut c’est séparer l’état de l’économie, l’état doit s’occuper des fonctions régaliennes (éducation, sécurité, justice,…) pas de l’économie. les pays scandinaves séparent l’état de l’économie et ce sont les pays les plus égalitaires au monde. les pays qui font cela, sont les pays qui s’en sortent le mieux (autriche, pays bas,…). il faut réformer la fonction publique qui coute bcp trop chère et qui est très incompétente. la france est paralysé par la surrréglementation.

  • Faire des stats avec 10 éléments c’est du foutage de gueule, que ce soit ce que décrit (de décrier) l’article ou sa conclusion!
    Prenez la somme des 10 milles premiers à la limites et on aura un semblant de vérité. Et aussi un chiffre sur le % du PIB mondial accaparé par seulement un poignée de parasites! Ca se serait utile pour oser user votre encre (éléctronique certes, mais c’est pire pour la planete…)
    Mais merci tout de même de rappeler que le diable est dans les détails!

  • Je ne crois pas que l’ auteur qui me semble une personne fort intelligente prend au pied de la lettre les infos des supers détectives de Forbes qui ne peuvent etres QUE des estimations .

  • Le dévoiement du mot monopole contre la liberté économique est un faitd’arme de plus du socialisme. Tout comme le concept de concurrence déloyale. On ne les compte plus.

    Je pose une question : comment en situation de liberté où les droits individuels et les contrats librement consentis font autorité peut- on envisager le concept de monopole en toute logique?

    Réponse pour les trolls qui traînent par ici : le monopole ne peut exister en dehors de l’état

    • Le libéralisme est une question d’honneteté intellectuelle (rigueur logique).
      Le socialisme et consort est un mensonge, une pensée magique, une mauvaise foi. Bref un cancer comme certains disent et que je reprends à mon compte.

  • On peut aussi tout simplement comparer la fortune cumulé des 10 plus riches de 2008 avec celle des dix plus riches de 2013, indépendamment de l’identité de ces 10.

    Dans ce cas là on passe de 426 milliards en 2008 à 451,5 milliards en 2013 d’après les chiffres du tableau : ce qui donne une augmentation de 6% en cinq ans. Vu la crise c’est appréciable mais ce n’est pas vraiment extraordinaire : c’est moins que l’inflation !

    Ceci dit :
    -on ne peut rien conclure d’un échantillon aussi faible sur une période aussi courte
    -la fiabilité du classement Forbes est largement discutable

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