Les républicains libertariens et non libertariens peuvent-ils devenir amis ?

États-Unis : au sein du Parti Républicain, les libertariens ne partagent pas les idées des conservateurs au sujet des questions de société.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
GOTW.102913.Libertarian

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Les républicains libertariens et non libertariens peuvent-ils devenir amis ?

Publié le 8 janvier 2014
- A +

Par Scott Shackford.
Un article de Reason.

Ross Tilchin de l’Institut Brookings a examiné les résultats de sondages sur les penchants des différentes factions du Parti Républicain. Alors que la philosophie libertarienne jouit d’une notoriété croissante au sein de celui-ci, Tilchin se demande comment les républicains libertariens peuvent s’entendre avec les chrétiens conservateurs et les républicains alliés au Tea Party ? Tilchin pense que les libertariens peuvent s’attendre à voir leur influence limitée au sein du parti puisque la religion a tendance à jouer un rôle bien moins important dans leur vie que dans la vie des deux autres factions :

Alors que ces groupes sont aussi conservateurs sur les questions économiques (en effet, les libertariens sont plus à droite que les évangélistes blancs ou les partisans du Tea Party sur certains sujets économiques, telles que l’augmentation du salaire minimum), ils sont très divisés par leurs points de vue sur la religion. Seulement 53% des libertariens décrivent la religion comme la chose la plus importante ou l’une des nombreuses choses importantes de leur vie. À titre de comparaison, pour la même question, 77% des membres du Tea Party répondent positivement et, sans surprise, 94% des évangélistes blancs. Pas moins de 44% des libertariens déclarent que la religion n’a pas la moindre portée dans leur existence ou qu’elle n’est pas aussi essentielle que d’autres choses dans leur vie. Seuls 11% des membres du Tea Party et 1% des évangélistes blancs répondent à cette question de façon affirmative.

De plus, les libertariens sont parmi les plus susceptibles d’affirmer que la religion cause plus de problèmes dans la société qu’elle n’en résout (37% au total : 17% étant complètement d’accord, 20% plutôt d’accord) ; ils sont également ceux qui acceptent le moins le principe selon lequel les enfants doivent avoir une instruction religieuse pour acquérir de bonnes valeurs (35% au total : 13% étant complètement en désaccord, 22% plutôt en désaccord) ; et ils sont les moins susceptibles de penser qu’il est nécessaire de croire en Dieu pour avoir un sens moral et de bonnes valeurs (63% au total, 30% complètement en désaccord et 33% plutôt en désaccord).

Ces différences significatives dans les attitudes vis-à-vis de la religion aident à expliquer le grand écart de point de vue qui existe entre les libertariens et les autres conservateurs sur des questions sociales comme l’avortement, l’euthanasie ou la légalisation de la marijuana. Étant donné leurs positions sur ces sujets de société controversés, il est très difficile d’envisager que les libertariens obtiennent le soutien d’électeurs socialement conservateurs dans le Parti Républicain.

GOTW.102913.Libertarian

Lisez l’intégralité de ce texte. Il expose également le simple problème mathématique démontrant que les libertariens sont en infériorité numérique par rapport aux deux autres factions du Parti Républicain dans toutes les régions du pays.

Je ne suis pas d’accord avec l’analyse, quoiqu’en phase avec la conclusion. Ce qui n’est pas pris en compte est l’idée très libérale selon laquelle ce n’est pas parce que les libertariens ne voient pas la religion comme une part fondamentale de leur propre vie qu’ils s’opposeront à ceux qui en décident autrement. Et penser que « la religion cause plus de problèmes aux sociétés qu’elle n’en résout » ne veut pas dire que les libertariens croient que l’État devrait mettre en œuvre des politiques dans le but de « régler » ces problèmes.

Manifestement il y a des différends, mais ce n’est pas vraiment à propos de la foi. Le désaccord concerne l’étendue et les justifications pour l’usage de la force publique. Dire que les croyances religieuses n’ont pas à être utilisées pour déterminer la légalité de l’avortement ou du mariage ne signifie pas que les gens ne devraient pas faire appel à leur religion pour prendre ces décisions pour eux-mêmes dans leur propre vie.

Étant donné le rejet libertarien de la coercition étatique, qui d’autre serait mieux placé pour au moins aborder ces questions avec les conservateurs ? Qui hormis les libertariens plaide en faveur du mariage de même sexe afin qu’il bénéficie de la même reconnaissance juridique que le mariage hétérosexuel, tout en militant pour qu’aucune église n’ait à les reconnaitre, ou qu’aucune entreprise ne puisse être punie de leur fournir des biens et services ?

Au lieu de voir les libertariens en opposition avec les conservateurs, il est plus utile de considérer les libertariens comme des alliés pour la protection des libertés civiles des croyants même s’ils perdent leur influence culturelle. Les libertariens ne peuvent être en mesure de « s’emparer » du Parti Républicain (non pas qu’ils devraient cesser d’essayer), mais le parti lui-même pourrait être dans le pétrin si ces factions ne parviennent pas à trouver un terrain d’entente.

Dans The American Conservative, W. James Antle III a pris note de la façon dont le sénateur Rand Paul tente de promouvoir le non-interventionnisme et la réforme des mesures sur les drogues  auprès des conservateurs chrétiens.


Article original publié en anglais par reason.com le 30.12.2013. Traduction : Barem/Contrepoints.

Voir les commentaires (8)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (8)
  • Je n’ai jamais compris comment les libertariens us pouvaient s’entendre avec ceux qui veulent imposer un fort dirigisme religieux.
    J’imagine une entente sur l’économie.
    Mais comment pourraient ils accepter d’imposer des contraintes aux citoyens, sur des principes moraux ou philosophiques qui ne concernent que l’individu

    • C’est parce que la composition du parti libertarien américain est elle même singulière. Certain sont des suprémaciste blanc qui pensent que les seuls à pouvoir s’emparer correctement de la liberté sont les hommes blancs. D’autre vont penser que le christianisme est la religion du libertarianisme… Et puis enfin les derniers ont une dent assez dur contre l’état! Il y a aussi parmi eux tous une sorte de sentiment nationaliste qui consiste à croire que lors de la très forte croissance américaine du XIX s l’Amérique était libertarienne et donc qu’il faut retourner à cette époque.

    • Je ne pense pas que l’objectif de la droite chrétienne soit d’imposer des principes moraux.
      Il s’agit plutôt d’empêcher d’en imposer.
      L’État doit être étranger au débat moral, c’est-à-dire que sa

      Lorsqu’une religion s’oppose à l’État, c’est que celui-ci ou celle-là a transgressé la laïcité, est sorti de son domaine.
      S’agissant du mariage, c’est clairement l’État qui est en faute – sauf à considérer que le domaine religieux soit réduit à néant, donc celui de l’État illimité, ce qui nous ramène au totalitarisme.
      Socialisme et islamisme, c’est bonnet blanc et blanc bonnet !

      Prenez le mariage homosexuel: L’État l’impose au titre du bonheur et de l’égalité, deux titres irrecevables pour le libéralisme.
      En effet, à quel titre se mêle-t-il du bonheur des gens ?
      D’où proviennent ces certitudes objectives en matière de bonheur humain ?
      En quoi l’État est-il fondé à prendre aux uns pour attribuer à ceux qui suivent sa prescription du bonheur?
      Quid des gens qui sont heureux à trois ou plus ?
      Seront-ils châtiés ?

      Un libéral ne peut pas admettre que l’État parle de bonheur.
      En revanche il ne peut contester le fait de la fécondité et de ses conséquences pour tous et chacun, puisqu’elle est la condition et la raison de l’existence de ses concitoyens.
      L’État n’a pas établi les conditions ni l’importance de la fécondité, il se borne à les constater.

      Est-il fondé par là à fonder une institution ?
      On peut en discuter, mais pas nier que des bases factuelles légitimes existent.

      Le libéralisme peut aussi admettre les transferts sociaux au bénéfice des femmes ayant fait des enfants, et des parents qui élèvent leur progéniture. En effet les inconvénients et coûts en sont considérables, et les bénéfices pour chacun le sont encore plus.
      Le nombre et la proportion d’enfants élevés avec soin et amour par leurs géniteurs, ont et auront des conséquences considérables pour vous, pour moi, et pour chacun.

      Ce qui serait illibéral serait de considérer que fonder ou non une famille est un libre choix individuel, alors qu’aucune alternative n’a plus d’impact sur la vie des autres, positives si on l’accepte, négatives si on s’y refuse.
      Le choix de la stérilité est tout sauf neutre pour les autres !

      Il se trouve que ce que le libéralisme peut prôner coïncide avec le mariage chrétien, mais ne pas tenir compte des religions ne consiste pas à dire nécessairement le contraire.

      Si vous êtes convaincu des vertus économiques du libéralisme mais partisan du mariage pour tous, considérez la transposition sous cet angle : De la fécondité humaine vers la production de valeur économique.
      Si par égalitarisme et contre l’évidence vous attribuez à l’union stérile les mérites de l’union féconde, comment vous opposerez-vous à ce qu’on attribue artificiellement à l’activité stérile les mérites de l’activité productrice de valeur ?
      Autrement dit, le mariage pour tous est la transposition à la procréation de la logique redistributrice.

      Le mariage pour tous est aussi la négation du devoir et de la responsabilité (mariage traditionnel) au profit des faux droits (ou droits à) et de l’égalitarisme.

      Sur l’avortement aussi, la droite chrétienne est cohérente et pas les « libertariens ».
      La liberté individuelle ne peut pas être sacrée si la vie humaine ne l’est pas.
      La sacralité de la liberté humaine est une conséquence de celle de la vie humaine.
      Votre manière de vous plier à cette nécessité vous regarde, mais les conséquence de ne pas le faire ne sont pas de votre ressort: L’engrenage du constructivisme ne peut pas être arrêté.
      Si vous acceptez de discuter de la pertinence de telle vie humaine, l’analyse rationnelle de la pertinence de la vie humaine en général sera inexorable, et je peux déjà vous en livrer la conclusion rationnelle …

      • Voter commentaire est très touchant mais Cap2006 n’a pas évoqué le mariage pour tous.

        Pour ce qui est de l’état je vois pas trop pourquoi il ne légaliserait pas le mariage au personnes de mêmes sexes. C’est la contrainte qui est à l’opposé du libéralisme et la contrainte contre les INDIVIDUS, et même les INDIVIDUS non chrétiens.
        Pour ce qui est des allocations familles, le libéralisme c’est la responsabilité INDIVIDUELLE et pas l’ALLOCATION GÉNÉRALISE. Et donc si on veut de l’argent on se lève et on va travailler.
        Pour l’avortement techniquement le bébé est dans le corps de la femme et je ne vois donc pas comment on pourrait l’empêcher de prendre de l’alcool, drogue et autre qui finirait par tuer le bébé. C’est pour ça qu’une fois de plus vous êtes en tors.

        • « Cap2006 n’a pas évoqué le mariage pour tous »
          L’auteur observe que la fracture entre libéraux conservateurs et libertariens touche aux questions de société. Le mariage homosexuel est on ne peut plus dans le sujet.

          Je précise que le désaccord porte plutôt sur les lois sociales, c’est-à-dire le fait d’imposer une vision de la société à ceux qui ne la partagent pas.
          C’est ce que fait le mariage pour tous.

          C’est ce que ne fait pas le mariage traditionnel, qui se borne à encadrer la procréation sans aucun constructivisme.

          « Pour ce qui est de l’état je vois pas trop pourquoi il ne légaliserait pas le mariage au personnes de mêmes sexes »
          Pourquoi pas polygame ?
          Tout simplement parce qu’il n’y a aucune raison.

          « C’est la contrainte qui est à l’opposé du libéralisme »
          En effet.
          C’est pourquoi le libéralisme exige que la loi soit restreinte au strict minimum.
          Or le mariage civil est une loi: C’est l’officier d’État-civil qui vous explique aux mariés ce que l’État attend d’eux, et non eux qui lui font part de leur projet librement défini.

          Perso, je préfère largement l’abolition du mariage civil à son extension aux unions homosexuelles, polygames ou consanguines – qui peut m’expliquer pourquoi ces deux derniers cas restent exclus ?

      • Fucius, vous êtes incorrigible.

        Vous nous dites qu’un libéral ne peut contester que la fécondité est la « condition et la raison de l’existence » des gens. Qu’elle en soit la condition, c’est un truisme : les humains ont tous des parents, qu’ils les aient connus ou non. Mais elle n’en est pas la raison : de nombreux êtres humains vivent une vie heureuse et accomplie sans perspective de descendance, qu’il s’agisse d’homosexuels ou du clergé de votre Église.

        Vous comparez le mariage à une entreprise ? Il serait plus juste de comparer le mariage devant porter des enfants à une entreprise commerciale, et l’union stérile à un une association sans but lucratif. Et l’on voit qu’il n’y a pas de raison de privilégier l’un à l’autre.

        Quant à l’avortement, la sacralite de la vie humaine n’est en rien un concept juridique : ce dont un juge s’occupe avec le droit, c’est des dommages commis à des personnes humaines. Et ce n’est rien de dire que la conception qu’en propose l’Eglise n’est pas du tout la mienne.

        • Je n’ai pas été clair, alors je réessaie encore fois:

          Ce que je fais observer, c’est que la fécondité (ou son absence) des autres vous concerne, alors que leur sexualité ou leur bonheur ne vous concerne pas.

          C’est aussi un truisme, mais pas le même:
          Que vos compatriotes aient ou non des enfants, et qu’ils soient bien éduqués, vous concerne très directement car ces enfants formeront la société dans laquelle vous vivrez bientôt.

          Vous êtes antilibéral quand vous demandez à l’État de légiférer quant à ce que doit être « une vie heureuse et accomplie ».
          Vous n’êtes même pas laïc, car ce sujet est de l’ordre du religieux et non du régalien.

          Mais je ne suis pas antilibéral quand je lui demande d’encadrer (avec le moins de contrainte possible) les conditions de l’existence et de l’éducation de mes futurs compatriotes, car j’y ai un intérêt objectif réel, sérieux, et inévitable.

          Mon analogie avec l’économie ne passe pas mieux, mais j’essaie encore:
          L’égalitarisme en économie produit la redistribution, que les libéraux s’accordent à rejeter sur le fond.
          Les individus ne sont pas économiquement égaux, ce n’est pas ma faute, l’État n’a pas à me spolier pour y remédier.
          De même, les couples hétérosexuels peuvent concevoir des enfants, et pas les couples homosexuels, ce n’est pas ma faute et l’État n’a pas à me spolier pour y remédier (avantages indus, cérémonie civile à mes frais, délit d’opinion, droit à la PMA/GPA à mes frais…)

  • Avec ce même genre d’analyse (je parle de l’étude qui a servi de base à l’article), et en se basant sur les mêmes chiffres, un théoricien aurait pu tout aussi doctement « démontrer » qu’aucun représentant libertarien ne sera jamais élu aux USA, vu que la sensibilité libertarienne reste fort minoritaire, malgré sa progression, dans 100% des Etats américains. Mais voilà : concrètement, tout minoritaire qu’il est comme libertarien, Rand Paul a magistralement raflé le Kentucky en 2010 face à son concurrent démocrate Jack Conway, avec un score de 55%. Cette réalité-là démontre qu’au-delà des chiffres et des études de théoriciens, il y a aussi l’intelligence humaine. Que des tendances qui s’opposent sur certains sujets de société sont capables de faire un pacte et de s’y tenir. La droite chrétienne a accepté de se rassembler autour d’un libertarien au Kentucky parce que dans d’autres Etats, les libertariens ont eux aussi accepté de mordre sur leur chique et de soutenir les candidats de la droite chrétienne. Le résultat fut un joli win-win pour tout le monde. Au Kentucky, ce fut au grand dam du démocrate Jack Conway, qui n’avait pourtant pas lésiné sur la grosse artillerie pour tenter d’attirer la lie des religieux. Il a juste eu la lie…

    A visionner absolument pour ne pas mourir le cerveau lavé par la bouillabaisse médiatique franchouillarde : le clip de campagne du parti d’Obama pour tenter d’empêcher les républicains de gagner au Kentucky. Un vrai morceau d’anthologie ! Il est toujours sur Youtube :

    https://www.youtube.com/watch?v=_nxNUcBA_g8

    Quant à opposer Tea Party et libertariens, c’est assez surprenant, vu que le graphique lui-même montre que plus d’un quart des militants du Tea Party sont libertariens ! Rand Paul lui-même – tout « aqua-bouddha » qu’il est – est lui-même un leader du Tea Party. Dans les faits, la volonté de dissoudre l’Etat fédéral forme un tel ciment dans le Tea Party – on peut dire que c’est son objet social – que même des différences importantes d’approche sur les questions de société n’entament pas vraiment sa cohésion. Toute entreprise a un objet social. Si l’objet social d’une entreprise est de produire des pantalons, je ne vois pas pour quelle mystérieuse raison cette entreprise exploserait parce qu’elle aurait des administrateurs de religions différentes.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Ce vendredi 2 février, les États membres ont unanimement approuvé le AI Act ou Loi sur l’IA, après une procédure longue et mouvementée. En tant que tout premier cadre législatif international et contraignant sur l’IA, le texte fait beaucoup parler de lui.

La commercialisation de l’IA générative a apporté son lot d’inquiétudes, notamment en matière d’atteintes aux droits fondamentaux.

Ainsi, une course à la règlementation de l’IA, dont l’issue pourrait réajuster certains rapports de force, fait rage. Parfois critiquée pour son ap... Poursuivre la lecture

Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

La campagne de Joe Biden ne se déroule pas bien. Bien qu’il semble se diriger vers la nomination de son parti, sa cote de popularité ne cesse de chuter, laissant croire que Donald Trump le vaincra s'il obtient la nomination. Son bilan économique mitigé ne sera pas la seule raison pour laquelle plusieurs de ses électeurs en 2020 s’abstiendront ou changeront de camp.

En effet, le récent rapport d’un procureur spécial affirme que Biden a bel et bien été négligent avec des documents confidentiels qu’il a conservés secrètement. Et à l’insta... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles