Afrique du Sud : le bilan très mitigé de l’ANC

En Afrique du Sud, le bilan de 20 ans d’ANC au pouvoir est particulièrement négatif.

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Afrique du Sud : le bilan très mitigé de l’ANC

Publié le 16 décembre 2013
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Par Kevan Saab.

Les obsèques de Nelson Mandela, figure emblématique de la lutte pour l’égalité raciale, nous donne l’occasion de nous intéresser de plus près au bilan des années postapartheid en Afrique du Sud. Celui qu’on appelait affectueusement Madiba fut le premier président noir à diriger l’Afrique du Sud en menant son parti, l’African National Congress (ANC) et ses deux alliés, le parti communiste sud-africain et le congrès des syndicats sud-africain (COSATU en anglais), à la victoire en 1994. Se maintenant au pouvoir depuis lors, l’ANC célébrera l’année prochaine ses 20 ans à la tête du pays.

Si l’ANC et ses alliés d’extrême gauche ont su habilement surfer sur la popularité entourant Nelson Mandela, dans sa vie comme dans sa mort, pour s’imposer dans les urnes jusqu’à présent, les huées destinées à l’actuel président Jacob Zuma lors de la cérémonie d’hommages à Mandela sont là pour rappeler à l’ANC que la lune de miel avec le peuple sud-africain touche à sa fin. L’exaspération grandit au sein de la population sud-africaine, chose qui n’a rien de surprenant quand on s’intéresse un temps soit peu au bilan économique et social de l’ANC.

Une croissance timorée

Avec une croissance de 2,5% en 2012, l’Afrique du Sud affiche une croissance décevante pour un pays du BRICS. Évidemment, en France, on ne se plaindrait pas d’un tel chiffre, mais c’est sans compter sur le fait que l’Afrique du Sud, malgré son statut de pays le plus riche d’Afrique, demeure encore une économie émergente comme la Chine ou l’Inde, et ne peut pas se contenter d’un maigre 2,5% de croissance.

Ce retard est d’autant plus flagrant, quand on compare l’évolution de la richesse moyenne par habitant dans les pays du BRICS entre l’arrivée au pouvoir de l’ANC et aujourd’hui :

PIB par habitant BRICs

 

Alors que la richesse moyenne par habitant, mesurée en dollar courant, a été multipliée par 13 en Chine, par 5 en Russie, 4 en Inde et au Brésil ; elle n’a été qu’à peine doublée en Afrique du Sud durant la même période. Triste performance pour un pays aux richesses minérales inestimables qui se classe bon dernier au sein des pays du BRICS en matière de croissance.

Un chômage de masse

En Afrique du Sud, l’influence historique des syndicats sur le marché du travail est colossale. Cette influence est sortie renforcée de la fin de l’apartheid avec l’alliance politique entre COSATU et l’ANC. Comme on pouvait s’y attendre le coût du travail en Afrique du Sud a explosé durant cette période, subissant une multiplication par 7 en moins de 20 ans comme le montre ce graphique :

Coûts du travail Afrique du Sud

 

Augmentation complètement disproportionnée, surtout au regard de la faible croissance économique sud-africaine, qui explique pour beaucoup le chômage de masse qui mine le pays et dont souffre un quart de la population :

Chômage Afrique du Sud

 

En Afrique du Sud, comme en France d’ailleurs, l’économie est enfermée dans un chômage de masse causé par un coût du travail en hausse perpétuelle.

L’Éducation : des progrès trop timides

Comme le rappellent les chiffres du recensement de 2011, le niveau d’Éducation du jeune Sud-Africain moyen reste encore insuffisant et surtout très inégal suivant sa couleur de peau.

Education Afrique du Sud

 

Le nombre de personnes n’ayant pas terminé l’école primaire est à la baisse depuis les années 90, parallèlement on observe une hausse des personnes ayant reçu une instruction secondaire et universitaire (higher education en anglais). Ces deux tendances sont très encourageantes, cependant, elles masquent difficilement le gouffre entre le niveau d’éducation des blancs, des asiatiques et des indiens et celui des autres communautés :

Education par race Afrique du Sud

 

Si toutes les races ont vu leur niveau d’éducation augmenter, les noirs et les métisses restent largement à la traîne avec d’une part un grand nombre de personnes sans ou avec peu d’éducation, mais surtout une très faible proportion d’adultes ayant fait des études supérieures.

Bien évidemment, il est difficile d’amener une population historiquement discriminée au niveau d’éducation de la minorité autrefois privilégiée en l’espace de 15 ans (de 1996 à 2011), néanmoins, il est indéniable que le faible taux d’éducation postsecondaire dans la population noire de 8,3%, est tout bonnement insuffisant pour espérer refermer le gouffre entre les revenus des noirs et des blancs, dont, rappelons le, 36,5% sont allés à l’université.

Plus grave encore, le taux de personnes ayant été à l’université n’a pas augmenté si on compare la génération des 40-44 ans, qui étaient aux études au début des années 90, et les générations venues après (gardons en tête que les jeunes entre 20 et 24 n’ont peut-être pas encore atteint l’université, ce qui explique le taux plus bas pour cette classe d’âge) :

Plus haut niveau d'éducation Afrique du Sud

 

Ce résultat est d’autant plus problématique quand on connait les écarts raciaux qu’il camoufle comme on l’a vu plus haut. À l’heure où la connaissance devient de plus en plus cruciale à la croissance économique, les performances du système éducatif sud-africain sont largement inférieures aux besoins réels de la société civile et perpétuent les différences de revenus entre les races :

Revenu par ménage Afrique du Sud

 

Le vivre-ensemble et la violence

Si les tensions raciales n’ont pas mené à une guerre civile ouverte comme on le craignait au début des années 90, la route vers une société « arc-en-ciel » comme la concevait Mandela est encore longue. Certes, les discriminations raciales ont largement reculé depuis la fin de l’apartheid, mais les différentes communautés ne se mélangent pas tant que ça. Les asiatiques et les indiens restant entre eux, et les blancs vivent retranchés dans leurs quartiers résidentiels sécurisés.

À l’extérieur, nombres d’endroits sont devenus de véritables coupe-gorges. Avec 31,3 meurtres par 100 000 habitants en 2012/2013, soit 45 meurtres par jour en moyenne, l’Afrique du Sud figure parmi la liste peu enviable des pays les plus violents du monde :

Pays les plus violents au monde

 

En matière de viols, vols à main armée, cambriolages, vols de véhicule, la situation est elle aussi alarmante. Plus grave encore, la tendance est clairement à la hausse pour tous les actes répertoriés, preuve du dérapage totale de la situation.

Cette situation n’est pas étrangère à l’exode massif des blancs depuis les années 90, dont on estime que 20% d’entre eux ont déjà plié bagage. Cette exode est une tragédie sociale, mais aussi économique, pour un pays qui perd là sa main d’œuvre la plus qualifiée et ses habitants les plus riches.

L’épidémie de SIDA : le summum de l’irresponsabilité gouvernementale

Difficile d’aborder la situation sanitaire en Afrique du Sud sans parler de l’épidémie de VIH qui touche 18,8% de la population soit 5,5 millions de personnes causant plus de 900 morts par jour en 2005 selon les Nations Unies.

Ce désastre aurait pu être atténué sous la présidence de Thabo Mbeki (au pouvoir entre 1999 et 2008) alors que les premiers traitements étaient sur le marché et que l’usage du préservatif avait déjà fait ses preuves mondialement comme méthode d’éradication de la pandémie.

Seulement voilà, Thabo Mbeki et son gouvernement rejetèrent en bloc la thèse selon laquelle l’immunodéficience était causée par le VIH pointant du doigt la malnutrition et la pauvreté, tout en insinuant que l’épidémie était d’une certaine manière une façon pour les groupes pharmaceutiques occidentaux de vendre des traitements dispendieux aux Africains. Cette posture idéologique mina la diffusion efficace des traitements antiviraux et la mise en place de programme de prévention en Afrique du Sud jusqu’à la fin du mandat de Mbeki.

Alors que la communauté internationale a mis à la disposition du pays d’importants stocks de Nevirapine et des fonds pour lutter contre l’épidémie, on estime à 320 000 le nombre de vies humaines perdues à cause du veto de Mbeki et à 1,6 million le nombre de nourrissons nés avec le VIH suite au refus de mettre en place les programmes de prévention recommandés.

Voilà qui explique pour beaucoup les statistiques tragiques concernant le nombre d’orphelins :

Pourcentages d'orphelins en Afrique du Sud

 

En 2011, d’après les chiffres du recensement, 18,8% des enfants de 0 à 17 ans, soit près d’un enfant sur 5, avaient déjà perdu un parent. Plus triste encore, près de 4% des enfants avaient perdu les deux.

Conclusion

Alors que l’actuel président sud-africain, Jacob Zuma est en pleine tourmente suite à une enquête concernant le détournement de 20 millions d’euros d’argent public pour la rénovation de sa résidence secondaire, revenons un instant sur le personnage en lui-même. Zuma, ancien militant communiste, personnage pittoresque au possible, accusé de pas moins de 750 actes de corruption, n’est en aucun cas capable de gérer un pays comme l’Afrique du Sud. D’ailleurs, une majorité des militants de l’ANC souhaitent désormais ouvertement sa démission.

Le décès de Mandela tombe donc à point nommé pour un parti qui cherche désespérément à se dédouaner d’un bilan peu glorieux et d’une présidence entachée de scandales en instrumentalisant perpétuellement la mémoire d’un homme. Espérons que les Sud-Africains ne tomberont pas une fois de plus dans le panneau en confiant les rênes du pouvoir à un parti qui s’est raté magistralement sur presque tous les sujets importants en 20 ans.

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  • Les chiffres de PIB par habitants sont manifestement faux. L’inde n’a jamis eu un PIB par habitant superieur à l’AS.
    EN plus je pense que l’auteur manque sa cible en parlant d’inigalité. la vérité c’est que ce pays assumé un choc de compétitivité négatif quand il a du intégré le VRAI prix de la main d’oeuvre noirs. Et qu’il n’y étaient pas structurellement préparé.
    Il ne se sont jamais réellement lancés dans une politique de libéralisation qui aurait pu les aider grandement. Mais une chose est sur. Après avoir trafiqué les prix dans le marché de l’emploi pendant si longtemps le retour à la réalité ne pouvait être que difficile ANC ou pas ANC. Parce qu’il y a d’un coté le besoin d’une main d’oeuvre formé qui n’arrive pas parce que l’on a empêche les noirs de se former de l’autre un coût de la main d’oeuvre non qualifié noirs qui augmente suite à l’obtention de droit nouveau. Je vois pas comment Keynes Hayek Ricardo ou même Jesus pourraient en douceur extraire le pays de ses choix passés.
    La gouvernance c’est encore autre chose puisque l’ANC est notoirement corrompu. Mais le pays l’est beaucoup moins que l’Inde ou même la Chine qui ont eu de bien meilleurs performances économiques sur la même période.

    • Ce sont des chiffres indexés, Cédric, histoire de pouvoir comparer l’évolution à partir d’une date donnée.

      • Ok, mais c’est pas forcément ce qu’il y avait de plus réaliste. La Chine vient de passer au dessus de l’Afrique du Sud en dollar constant. Pour avoir été en Inde en Chine et en Afrique du Sud le plus pauvre des trois est évident.

        • Tu dis que je suis passionné mais tu réponds trois page à trois ligne Chateaubrillant!
          Je ne pense pas du tout que l’apartheid était un paradis libertarien ou même quelque chose qui s’en rapproche.Va lire l’article: »Genèse, évolution et fin de l’apartheid en Afrique du Sud « . Il y a plein de bibliographie. En résumé il dit que l’apartheid était une dictature de syndicat blanc(mais je te conseil d’aller le lire).
          Pour ce qui est des prix à partir du moment ou on empêche les gens de produire par la séparation, j’ai tendance à croire que l’étape qui suit est la hausse des prix(celui du travail des blancs). Et ensuite la concurrence entre noirs va faire baisser la valeur de leurs travail. Ca c’est des faux prix et quand le marché revient à la normal les entreprises qui payaient des blanc à pas faire grand chose doivent licencier. Et celle qui payaient des noirs qui ne savent pas faire grand chose vont voire le prix monter(et donc fermer). C’est la même chose avec le smic français.
          Donc tu vois tout ça c’est très déflationniste et comme tu l’as vu Bernanke, Yellen Draghi et les autres ont juré que la déflation c’est mal. Qui va donc nous sauver de ces vilaines réformes? Le gouvernement…. Cherchez erreur!
          Si tu regarde tout les chocs déflationniste, malheureusement on observe une baisse de l’espérance de vie(Afrique ou Argentine par exemple). Tu me diras les japonais se portent bien! C’est vrai mais ils sont la 3 économie mondiale et on 200% de dette…
          C’est quand leurs prix seront adapté aux marché que tout reviendra dans l’ordre pas avant.
          Pour la corruption, prends la coupe du monde où au Brésil il manque plus que les cordes pour pendre les politiques en RAS le budget à comme toujours été explosé mais moins que d’habitude(et moins que les JO en Grèce!).
          Croire que le racisme n’a pas pénétré la communauté noir c’est un peu comme croire que le nazisme n’est jamais rentré en France. Les mouvement nazis se porte très bien un peu partout en Europe malgré le passé, c’est comme ça. On pourrai changer les choses, mais c’est pas comme si je pensais que les gouvernement ici ou la-bas sans souciaient réellement.
          Pour finir je ne pense pas que RAS soit un exemple de développement. Mais la question n’est pas celle des inégalité mais de revenir sur toute cette construction raciste/syndicaliste hérité de l’apartheid. Tu noteras que les blancs ne sont pas spécialement libéraux. Et donc tout le monde doit changer

          • Dictature syndicaliste je sais pas. Mais un régime d’extrême droite corporatiste, pour sur! Le corporatiste est persuadé qu’il peut déterminer l’organisation sociale sous-jacent à son économie en vertus de lubies plus ou moins raciste/religieuse/écologiste???, évidement c’est faux… Le corporatisme comme le marxisme ça peut fonctionner pendant un temps, mais ensuite les prix trafiqués reviennent en pleine figure.
            Quand tu prends des sociétés ou l’état n’a pas arbitrairement créer des situations d’apartheid on observe clairement un métissage des populations. C’est partout le cas en Amérique du Sud. Donc de mon point de vu l’apartheid ne saurait être libéral et je ne parle même pas de la violence du régime…

            En Argentine le gouvernement agissait toujours contre la déflation(bouh pas beau!). Toute ses actions ont été mené pour ne pas baisser les salaires et les prix en de manipuler la monnaie et la dette. C’est vrai que les gens te parlerons d’inflation, mais le vrai problème c’est que leurs produit était vendu trop cher quand le dollar s’est apprécié leurs monnaie lié à celui ci les a étranglé(vous avez dit Grèce?).

            En Afrique du Sud, le problème c’est qu’ils ont toujours une organisation fortement corporatiste. Et ils ne sont plus sous développés. Tu connais ce fameux mur invisible qui empêche mystérieusement les nations de faire fortune, le MIDDLE INCOME TRAP(bouuuh). La majorité des pays ayant décollé n’ont jamais cherché à libéraliser leurs institutions, donc ils se prennent le mur. Prends le sida, penses tu qu’une start up sud africaine va émerger pour facilité l’accès au traitement des malades les plus pauvres, grossir et envahir l’Afrique? Non, et moi non plus. Tu vois, qu’avoir des institutions flexibles est très important pour faire face à des chocs. Reste à les inventer! T’as raisons les stats doivent être pris avec précautions. Kevan affiche une stat avec le taux de meurtre en Centre Afrique, laisse moi te dire que ça ne vaut rien.
            (Instant lol) La Chine est menacé par la déflation elle aussi. Le gouvernement à prix des mesures assez forte contre la corruption ces dernier temps. Et on a observé quoi? Une chute du marché.. du ..luxe!

        • « La teinte raciale (ou raciste) des meurtres commis portant à plus de 1% le kill ratio des blancs etc… »
          C’est quoi ce charabia? Que voulez vous dire exactement ?
          Si c’est de dire que sous Mendéla il y a eu des meurtres de blancs, dites-le, car c’est effectivement vrai. C’est sans doute une des raisons qui a poussé une partie de cette population à partir. Au Zimbabwe aussi de nombreux fermiers blancs ont été tués dans l’indifférence « du camp du Bien » et de l’ONU.
          Il est vrai que les médias( ainsi que vous) veulent occulter cette réalité et nous faire croire que Mandéla était le nouveau Jésus. On nous a vendu la nation arc-en-ciel , la réconciliation en mode bisounours ,que les noirs allait sortir de leur misère etc…
          Je ne sais pas ce que deviendra l’Afrique du Sud, mais ce que nous avons pu voir c’est l’absence des blancs aux obsèques de Madiba. C’est un signe non!
          Je recommande le site de l’historien Bernard Lugan (l’Afrique réelle) , pour connaître l’histoire de ce pays. Sans cette dimension on a beaucoup de mal à comprendre les rapports économiques, politiques, culturels entre les différentes composantes raciales de ce pays.

  • « Parce qu’il y a d’un coté le besoin d’une main d’oeuvre formé qui n’arrive pas parce que l’on a empêche les noirs de se former »

    Qui ? L’éducation des Noirs sud-africains étaient parmi les meilleures en Afrique… UNISA avait plein d’étudiants noirs.

    Notons que beaucoup de jeunes boycotterons l’école bantoue après les troubles de Soweto car vue comme un instrument de l’apartheid.

    Les Indiens (pakistanais) étaient aussi soumis à l’apartheid (exactement de la même manière : école séparée, université séparée) et pourtant ils ont beaucoup étudié, beaucoup progressé et sont aujourd’hui plus riches en fait que beaucoup de blancs… Et tout cela à cause de l’apartheid, etc.

    Ah, l’apartheid est terminé depuis plus 20 ans (oui, oui, dès la fin des années 80).

    Ah, il manque le Botswana sur le graphique, il a bien dépassé l’Afrique du Sud en termes de PIB/hab.

    • Non les asiatique n’étaient pas soumis au même apartheid. De toute façons les noirs n’étaient eux même pas soumis au même apartheid.
      Les asiatique arrivé sur le continent africain étaient souvent des ouvriers/artisant qualifiés. Les anglais avait besoin d’eux pour effectuer certaines taches. Ils étaient déjà plus riche et mieux formés que les noirs en arrivant.

      • « Non les asiatique n’étaient pas soumis au même apartheid.  »

        Ah ? Pas des quartiers à eux ? Pas des écoles à eux ? Pas une université à eux ? Pas de mariage interdits avec des blancs ? Pas des toilettes différentes que les blancs ?

        « Les asiatique arrivé sur le continent africain étaient souvent des ouvriers/artisant qualifiés. »

        Pas tous des artisans (manoeuvres à Durban et cueilleurs dans les plantations du Natal!) , mais souvent des commerçants, c’est vrai. Mais l’important c’est que malgré l’apartheid leur niveau s’est élevé de façon très impressionante (ils n’avaient pas de diplôme universitaire en arrivant en Afrique ! sauf Gandhi). Malgré l’apartheid, ils étaient très bien formés en 1990 de telle sorte qu’avec la fin de l’apartheid ils sont montrés très vite socialement (d’autant plus que le BEE s’applique aussi à eux).

        Donc c’est pas l’apartheid qui expliquerait un retard dans la formation des masses noires, ce sont les valeurs familiales : l’étude comme étant importante.

        « Les anglais avait besoin d’eux pour effectuer certaines taches. I »

        Cela s’applique aussi à des Noirs comme les Xhosas qui étaient les alliés des Britanniques et étaient bien formés (première université noire en Afrique du Sud, Fort Hare), d’où le fait que Mandela ait pu être clerc d’avoué, puis avocat (après son passage par Wits) malgré l’horrible apartheid qui aurait maintenu les masses noires dans l’ignorance (en quintuplant entre 1957 et 1988 les dépenses relatives pour les élèves noirs par rapport aux blancs), etc, etc.

        • J’ai dis que l’apartheid n’était pas le même et de fait il était différent.
          Etant libéral, j’ai tendance à croire que la volonté de s’enrichir existe chez tous, et que c’est l’état qui fait barrage plus que des à priori sur des familles dont vous ne connaissez rien.
          Ensuite vous décidez que l’étude est une valeur importante, mais j’ai pas le souvenir que Zuckerberg ou Steve Job et passé beaucoup de temps à la fac. C’est pas les « études » qui font la richesse mais une offre compétitive sur le marché. Lisez l’article très bien fournis: »Genèse, évolution et fin de l’apartheid en Afrique du Sud ». Il explique comment on a freiné l’ascension social des noirs qui étaient plus compétitifs.

          • «J’ai dis que l’apartheid n’était pas le même et de fait il était différent.»

            De quoi ?

            «Etant libéral, j’ai tendance à croire que la volonté de s’enrichir existe chez tous, et que c’est l’état qui fait barrage plus que des à priori sur des familles dont vous ne connaissez rien.»

            Oui, c’est un de vos préjugés. Qui est ce « vous » dans « vous ne connaissez rien » ?

            Est-ce que vous niez qu’il y a des cultures qui privilège plus l’étude que d’autre et donc la réussite scolaire?

            Si oui, vous allez contre toutes les études qui expliquent que certaines cultures d’immigrants réussissent mieux que d’autres dans les études (à moins que ce soit le QI des races ?) dans des pays sans apartheid comme le Canada, les États-Unis ou même la France. Pourquoi les petits Viêtnamiens sans le sou réussissent mieux à l’école que les petits Africains ? À cause de l’État ?

            Soyez un peu sérieux.

            • 1984 les indiens et métisse obtiennent des droits civile supérieure.
              Le QI n’a jamais été relié à quoi que ce soit de sérieux. Il se trouve que je suis matheux un secteur rempli d’autiste Asperger. Il y a 20 ont aurait mesuré leurs QI à 0 et maintenant que l’on a compris comment les formés ont nous explique qu’ils ont QI supérieur. Connaissez-vous des entreprises un peu sérieuse qui recrute sur la base du QI?

              Les études sont surement pas corrélées à quoi que ce soit qui rapporte de l’argent. Nos fonctionnaires sont très bien formés et ne nous rapporte pas un sous.

              Pour ce qui est des races un cours de biologie sur l’évolution DARWINISTE de 1ère année vous aurait expliquer que ce n’est qu’un fantasme. Et d’ailleurs vous seriez bien en peine de me donné une définition claire de qu’est une race. Pour information le débat porte en se moment plus sur l’existence d’espèce d’instincts et l’intelligence animale que sur des prétendues « race ».

              Le Viet Nam est un pays pas un continent. J’ai pas souvenir que le Viet Nam est un classement PISA significatif et plutôt que de juger trois exilés vietnamiens jugez plutôt le pays…

              Je persiste à croire que les individus sont mus par la volonté de s’enrichir. Intelligent ou pas, mais sans doute avez vous une brillante théorie à nous proposer? La culture c’est du vent. Si vous aviez l’habitude de jouer du banjo et que ça devient à la mode vous toucherez le gros lot. Ce qui faut c’est juste vendre des produits qui satisferont le marché.
              Prenez le Japon et ses 0 de croissances depuis vingt ans et la Chine et ses 10%. Le QI de la race japonaise a t il stagné? Et celui de la race chinoise augmenté? C’est ridicule…

  • Franchement, l’attitude de Thabo M’befi sur le sida est pas stupide que ca. Vous avez vu comment on teste les gens séropositifs en AFS? Les tests sont d’une fiabilité hautement discutable, et clairement la population réellement séropositive est surestimée avec les tragedies que ca engendre. Les tests Elisa et Western Bolt sont tous « a confirmer » parce que ces tests sont peu surs, et ont une tres serieuse tendance à faire des faux positifs. Je sais que c’est pas trop la version officielle des fait et que « dans l’intérêt des pauvres africains peu éducqués » il ne faut pas sous estimer l’épidémie, mais franchement la campagne anti VIH est discutable an AFS et dans d’autres pays d’Afrique. En effet, ces pays ont tout intérêt a gonfler les chiffres de gens contaminés pour surtout continuer à toucher les subventions de l’OMS. Quand Montagner, une sommité, déclare des choses comme celle ci: http://www.youtube.com/watch?v=m_wQjl_5LH8 on peut se demander si Mbeki est à ce point la un imposteur.

    Ca me met le doute dirons nous.

    Le reste de l’article est en revanche conforme à ce que j’ai vu pendant mon séjour d’un an Joburg…

    • Une meilleure santé , un meilleur équilibre nutritionnel favorisent sans doute un rempart contre cette maladie. Mais comment expliquer alors, quand celle-ci est apparue,le nombre d’homosexuels blancs qui ont été infectés par ce virus ? Dans les années 80, autour de moi mourraient de jeunes hommes bien nourris, en pleine santé. Ce n’est donc pas par hasard que les homosexuels se sont mobilisés pour favoriser la recherche. Et cette mobilisation a porté ses fruits.
      Si donc on meurt moins de cette maladie, on le doit à la prévention , aux nouveaux médicaments anti-viraux, et non à la nourriture.

  • Déjà, la discrimination positive est scandaleuse, il faut le dire haut et fort.

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