Réforme des classes prépa : vivre et laisser mourir

Préserver la qualité des enseignements dispensés en prépa, c’est bien. Trouver des solutions à la crise de l’école en France, c’est mieux.

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Lycée Henri IV (Crédits : Kajimoto, licence Creative Commons)

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Réforme des classes prépa : vivre et laisser mourir

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 15 décembre 2013
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Par Nils Sinkiewicz.

Lycée Henri IV (Crédits : Kajimoto, licence Creative Commons)Les professeurs de classes préparatoires l’ont échappé belle ! Prenant acte des « tensions existantes », le ministre de l’Éducation Nationale Vincent Peillon a finalement reculé sur les classes préparatoires pour se concentrer sur les zones d’éducation prioritaire. L’objet de la discorde : la volonté de financer la baisse du temps de travail en ZEP en économisant 23 millions d’euros sur la rémunération des enseignants de prépa – jusqu’à moins 20% selon les enseignants, pas plus de 5% selon le gouvernement.

Ceux que M. Peillon regarde comme des privilégiés ne se sont pas privés de montrer du doigt les vrais nantis (footballeurs, animateurs télé…) tout en rappelant que le salaire d’un professeur de prépa était justifié au regard du travail fourni. Ce n’est certes pas une mince affaire que de « préparer l’élite scolaire du pays aux concours les plus réputés et difficiles ». Surtout quand les élèves comptent sur cette préparation pour échapper à la médiocrité d’un parcours plus « ordinaire »…

Car la prépa est au système éducatif français ce que les exonérations fiscales sont au Code des impôts – c’est une niche ! Et ses avocats l’ont défendue comme on défend une niche : en estimant que tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes pourvu que le gouvernement épargnât ladite niche. Ne nous y trompons pas : ce n’est pas pour l’école laïque, républicaine et méritocratique que se sont mobilisés enseignants, syndicats et anciens élèves, mais pour la possibilité donnée aux meilleurs de « vivre et laisser mourir ».

À cette désolidarisation des prépas se superpose la distinction des milieux. Il est difficile d’ignorer que les exigences des classes préparatoires, quoiqu’en disent les enseignants, favorisent la reproduction sociale. Malgré l’objectif de 30% de boursiers adopté en 2006 et l’assouplissement du barème d’attribution des bourses (création de l’échelon zéro) décidé en 2008 par le gouvernement Fillon, les élèves issus de milieux modestes sont toujours moins présents en prépa que dans l’enseignement supérieur dans son ensemble.

Les chantres de la méritocratie ont raison de rappeler que l’admission en prépa n’est pas un privilège à proprement parler, qu’elle est d’abord une question d’effort et d’assiduité. Ils sont malheureusement beaucoup plus fatalistes sur l’avenir du système éducatif français, et c’est ce qui rend leur position moralement si suspecte. Car regarder la prépa comme une arche de Noé à sauver coûte que coûte du gouvernement revient à considérer le naufrage de l’Éducation Nationale et de l’enseignement supérieur comme une catastrophe naturelle.

Ceux qui aujourd’hui se mobilisent pour les professeurs de prépa se défendent sincèrement de promouvoir un système éducatif à deux vitesses. Ils comprendront qu’on ait un peu de mal à les croire.


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  • Très bien que le système éducatif soit à vitesses multiples. Vous n’avez jamais eu de vélo ? Si vous imposez une vitesse unique, c’est un nivellement par le haut ou par le bas, d’après vous ?
    L’important est que chacun puisse accéder à la vitesse qui correspond à ses capacités, indépendamment du reste. Le système des prépas est un des meilleurs qui soient, personne n’en est éliminé pour son entourage ou son origine plutôt que pour ce qu’il est individuellement. C’est ce retour au jugement sur les individus qu’il faut favoriser partout dans l’instruction publique, quitte à ce que tous ne soient pas traités de manière indifférenciée.

    • C’est très bien que le système éducatif s’adapte aux capacités et ambitions de chacun. Le risque c’est de considérer que le système éducatif dans son ensemble tient la route pourvu qu’ici et là, quelques formations plus sélectives permettent aux meilleurs de tirer leur épingle du jeu (de « sauver leur peau », comme j’ai pu le lire sur Twitter…).

      C’est un peu comme si, sous prétexte qu’il existe une 1ère classe dans le train, on faisait voyager les passagers de la 2ème avec le bétail… Il ne s’agit pas de supprimer la 1ère classe ni d’y rien changer d’ailleurs, mais de faire voyager la 2ème classe avec des sièges. Mais peut-être est-ce cela que vous appelez « nivellement par le bas » ?

      • Il vaudrait mieux expliquer à ceux qu’on entasse dans la 2e classe combien de choses intéressantes il y a à faire sur le quai que vouloir y singer la première classe.

        • Est-ce à dire que ceux qui ne passent ni par la case prépa ni par la case grande école ne devraient pas étudier ?

          • Disons que l’enseignement devrait être conçu pour que ceux qui réussiraient mieux sans étudier plus le puissent. Ce qui me gêne dans votre plaidoyer, c’est que vous laissez entendre que le système « petite vitesse » actuel pourrait être amélioré. Je ne le crois pas, je crois qu’il doit être rebâti de zéro, et que le système idéal doit être profondément différencié, à vitesses multiples, et pragmatique, en reconnaissant que l’éducation est impuissante à apporter l’épanouissement à bien des jeunes, et qu’orienter ces jeunes-là hors de l’éducation rendrait service à tous, eux en premier. En prônant de s’occuper d’améliorer la grande masse du système, vous reconnaissez implicitement que le principe en « tient la route », que le problème n’est qu’une affaire d’implémentation à revoir. Pour moi, c’est le principe qu’il faut changer, pour le rendre sélectif et différenciant, et paradoxalement gratifiant pour les élèves, et je ne crois pas que ça puisse se faire sans un renversement fondamental, un demi-tour que les réformes qu’on vous donnera ne feront que retarder.

            • Pour atteindre se genre d’objectifs, il suffit d’ouvrir le système éducatif à la concurrence. La multiplicité des acteurs et des points de vues faisant le reste.

      • Croyez-vous sincèrement qu’en cassant ou compromettant ce qui marche, vous donnerez plus de chances de succès à ce qui marche moins bien ?

        Les passagers de la première classe, comme vous les appelez, sont immunisés contre la peste rose, pas parce qu’ils sont nés avec une cuiller en argent dans la bouche, mais parce que leur environnement familial leur a inculqué un système de valeur qui contient cette immunisation contre un système collectiviste, irresponsable et déresponsabilisant. Que leurs parents soient professions libérales, entrepreneurs, ouvriers qualifiés, agriculteurs ou instituteurs ou autres enseignants de la « vieille école », ils partagent encore le goût de la connaissance et le sens de l’effort.

        Si vous supprimez la première classe en France, et croyez alors obliger leurs passagers traditionnels à voyager en seconde classe et y subir un système corrompu, vous verrez seulement ces passagers émigrer en masse vers des terres plus hospitalières. Il ne faut pas supprimer la première classe, mais réformer la seconde classe, de façon à ce qu’elle puisse se constituer en concurrent crédible de cette première classe que vous décriez.

        Les passagers de la « deuxième classe », pour beaucoup d’entre eux, n’ont pas été immunisés, et croient (pour combien de temps ?) encore aux promesses vides d’un système mensonger, mais qui donne à court terme de petites satisfactions d’ego et tellement moins d’astreintes.

        Le système éducatif (universitaire) qui se vante d’être déconnecté du monde réel (celui de l’entreprise productrice de richesses, lesquelles font l’objet d’une demande solvable), et dans lequel on délivre progressivement des diplômes aussi creux que ne l’est devenu le « bac », est le vrai problème. La solution passe par une réforme courageuse des universités, qui :
        – leur imposerait leur autonomie, et de se faire concurrence sur un marché ouvert
        – dé-fonctionnariserait une proportion croissante des personnels, et en particulier des personnels enseignants, afin de les responsabiliser
        – créerait des obligations de résultats aux étudiants boursiers (comme c’était encore le cas il y a très, très longtemps)

        La concurrence existe déjà, puisque beaucoup des grandes écoles recrutent également depuis l’université; les étudiants ainsi recrutés passent ensuite les mêmes examens que ceux issus des prépas, et peuvent donc se comparer à eux.

        Ne concourrez pas à casser ce qui marche.
        Pensez plutôt à réformer ce qui marche moins bien.

        • Au risque de me répéter : où avez-vous lu que je souhaitais la suppression ou même l’affaiblissement des prépas ? Où ai-je affirmé que d’autres critères que l’effort, la motivation, l’assiduité expliquaient l’admission en prépa ?

  • Les profs de CPGE ont sans doute eu raison de se mobiliser , car il est absurde d’abaisser les salaires des uns pour donner aux autres (ZEP).
    Mais le problème vient de ce système scolaire étatisé qui est en train de rendre l’âme (classement PISA) et c’est plutôt une bonne nouvelle.

  • Disons plutôt qu’après avoir détruit le primaire et le secondaire, les décideurs s’attaquent au supérieur. Avez-vous remarqué la prolifération d’écoles privées, cours particuliers et autres acadomia? La stratégie est claire, diminution des exigences dans les programmes scolaires et des salaires des enseignants (depuis 25 ans les enseignants perdent du pouvoir d’achat), et création d’un système parallèle d’enseignement privé, réservé à ceux qui en ont les moyens. Une question en guise de conclusion : pourquoi les décideurs ne fixent-ils pas des quotas minimaux de VRAIS boursiers en prépa?

    • De quoi parlez-vous Paolo ? Qui sont ces mystérieux décideurs ? La vérité est que L’Education Nationale est et a toujours été pilotée par des syndicats de gauchos. L’état de cette institution est le résultat d’une idéologie égalitariste qui a encouragé le développement de cours de soutien privés, car les parents se sont rendus compte que les exigences des programmes, des concours, n’étaient plus en rapport avec le niveau de leurs enfants. Si ces cours se multiplient c’est bien qu’ils ont leur utilité; des professeurs de l’EN y arrondissent même leur fin de mois.
      Pour les boursiers, il y a un quota prévu dans le secondaire ( 30%) et même chose dans les prépas.
      Mais qu’appelez-vous vrais boursiers ?

    • « Avez-vous remarqué la prolifération d’écoles privées, cours particuliers et autres acadomia?  »
      J’ai peur! J’appel de toute mes forces le privé à venir sauvé le radeau de la méduse publique!

      • le privé ne sauvera rien du tout; les dés sont pipés

        il a déjà du mal à se sauver tout seul, obligé de jouer avec les règles d’un système (éducation nationale, ses règles et ses inspecteurs) qui le condamne à concourir avec le secteur public avec la moitié des moyens économiques dont celui-ci dispose, et les mêmes règles tordues de mesure de performance

        pour se sauver il faudrait qu’il change les règles du jeu, même seulement localement et temporairement

        je vous encourage à jeter un coup d’oeil à l’article suivant :
        http://www.economist.com/business/displaystory.cfm?story_id=11535645&CFID=10491068&CFTOKEN=68166295 ou
        http://www.economist.com/node/11535645

        ces gens ont bouleversé les règles du jeu; de façon vertueuse
        et parce qu’ils disposent par choix politique d’exactement les mêmes ressources que leurs concurrents publics, ils sont en train de « casser la baraque »

        quand un système comparable sera-il … toléré en France ?

        on peut rêver
        quel politique est-il prêt à essayer de survivre à une grève de 100 jours des personnels de l' »Education Nationale » (qui n’a plus rien ni d’éducatrice ni de nationale, depuis longtemps), pour simplement pouvoir donner sa chance à un tel système ?

  • Cet article est d’une rare stupidité.

    D’abord personne n’a prétendu que les classes prépa étaient autre chose qu’une niche qui permet d’échapper au naufrage. On pardonnera les gens qui coulent de vouloir se sauver et sauver leurs enfants…

    Ensuite, et c’est plus ennuyeux, cet article semble défendre une vision de l’Education nationale qui répond bien aux défauts moralisateurs de certains libéraux français, insupportables petits schtroumpfs à lunettes plus idéologues encore que bien des socialistes : il faudrait que tout le monde fasse de bonnes études dans une école des bisounours. Hélas. Il y a moins d’élèves « issus de milieux modestes » en prépa qu’à l’université ? mais précisément : c’est la présence massive à l’université de gens qui n’ont rien à y faire qui détruit l’université. Et s’ils sont à l’université c’est parce que dès le collège on maintient artificiellement dans le système éducatif des gens qui auraient tout intérêt à en sortir plus tôt pour avoir un métier qui ne nécessite pas des études longues, qu’ils ne souhaitent d’ailleurs pas faire généralement. Ainsi se retrouve-t-on à exiger un BTS force de vente pour une vendeuse de crêpes…

    Que veut-on ? la massification des classes prépa et à défaut leur disparition dans la massification commune ? Qu’en sortirait-il de bon ? Les élèves médiocres seront-ils autre chose que médiocres et incapables de suivre un tel enseignement arrivés en prépa ? Et si l’on verse les prépas dans l’université, les étudiants arrivés jusqu’en université pour arranger les statistiques de Pôle emploi en seront-ils meilleurs ? On en doute.

    Je comprends qu’on veuille prendre les choses d’un peu haut en contestant l’EN en tant que telle. Jolie position maximaliste vue du Sirius moral de certains libéraux. Mais de grâce un peu de bon sens : confondre tout le monde dans la médiocrité non seulement n’aura aucun bon résultat, mais ne poussera aucunement l’EN à se réformer ou à disparaître au profit d’une meilleure organisation.

    Pire encore d’un point de vue libéral : l’absence totale de pragmatisme que révèle cet article. Si je paye des impôts – et le mieux serait de n’en point payer ou le moins possible pour financer une éducation selon mes vœux et non nationale, nous sommes bien d’accord – pourquoi ne devrais-je pas avoir une chance d’en récupérer un peu en profitant pour mes enfants, s’ils peuvent y avoir accès, de ces filières d’excellence ? serait-il donc plus moral ou plus efficace que je paye en n’ayant pour perspective qu’un système éducatif désespérant qui produit des masters arts du cirque ou théâtre de rue pour former des montreurs d’ours sans ours et des jongleurs à une seule balle ? mais qui n’aura plus ces niches que sont les classes prépa.

    Par quel miracle de sophismes accumulés attend-on du démantèlement des rares filières qui fonctionnent une amélioration quelconque en donnant une partie de l’argent qui les finance aux filières qui elles ne fonctionnent pas et ne fonctionneront de toute évidence jamais de manière satisfaisante dans l’organisation actuelle de l’éducation ?

    • Donc selon vous, il est stupide d’affirmer que l’efficacité des prépas (dont je n’ai jamais dit qu’il fallait les supprimer…) ne nous dispense pas de nous interroger sur les causes du naufrage du système éducatif et les moyens d’y remédier (éventuellement par des admissions plus sélectives dans l’enseignement supérieur) ?

      • Nous connaissons tous les raisons du naufrage du système éducatif.

        L’institution est corrompue jusqu’à la moelle par une idéologie mortifère.
        On ne peut pas confier à ceux qui ont, avec enthousiasme et détermination, créé le problème, la solution à ce même problème. Que ce soit pour la concevoir ou pour la mettre en oeuvre.

        La solution passe par la mise en concurrence de cette institution :
        – lui retirer la capacité d’être juge et partie
        – la mettre en concurrence en ne lui octroyant pas plus de moyens que n’en obtiendraient ses concurrents pour des résultats équivalents; si on dégraisse le mammouth, il apprendra peut-être à courir à nouveau
        – veiller à ce que cette concurrence soit assortie d’une mesure de résultats à la fois équitable, facile (et peu coûteuse) à objectiver, et peu propice à des manipulations

        Les solutions existent. La volonté politique n’existe pas.

  • Les prepas ne sont pas responsables du fait que les très bons élèves de terminale S sont majoritairement issus des familles favorisées.
    C’est pourquoi cette attaque est d’une hypocrisie et d’une bassesse sans nom. Les socialistes ont tout fait pour que le secondaire devienne une garderie et que les inégalités puissent s’y creuser dans allégresse du bac pour tous. Insensés, ou plutôt lâches et hypocrites, sont les hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes.

  • Si l’on arrêtait déjà cette vision de l’élève qui est à l’école comme sur une chaîne de montage, à qui on tente de greffer un niveau de connaissance dans toutes les disciplines chaque année. Je conçois qu’au 19° siècle, c’était trop compliqué de construire un système où chaque élève construirait son éducation de manière individuelle en fonction de niveaux de connaissances qu’il acquerrait avec sa propre vitesse d’apprentissage, en fonction des matières.
    Imaginez : On oblige tous les élèves à valider les 6 (nombre purement arbitraire) premiers niveaux de français, maths, histoire-géo, etc., à la vitesse qui lui convient (certains réussiront valider le français en 2 ans et les maths en 6 ans, d’autres auront besoin de 4 ans pour tout). Après avoir validé ce tronc commun, on spécialise de plus en plus, en fonction des goûts des élèves, avec toujours ce système de validation individuel par niveau. Pour fixer des objectifs de métier à la fin, on pourrait par exemple mettre en place des recommandations du type : pour être vendeur en concession automobile, il est conseillé d’avoir les 6 premiers niveaux en hist-géo, les dix premiers en maths, en français, en communication, etc., en fonction de ce que demandent le plus souvent les recruteurs.
    Un des avantages que je vois à ce système, en plus, est de ne jamais empêcher un élève de changer d’objectif professionnel : il suffit juste qu’il adapte les modules qu’il passe.
    Certains pourront penser que cette idée, c’est la mort de la camaraderie et l’isolement des élèves, mais en fait rien n’empêche les élèves de se retrouver dans des classes, par contre il n’y aura plus un professeur qui fait son cours devant tout le monde.

    • Parce que vous pensez qu’en sortant de l’école secondaire on est prêt à assumer un métier ?
      LOL

      Ce que vous décrivez s’applique pleinement au supérieur, et existe déjà.
      Il existe déjà dans le secondaire, par le choix de filières et d’options.

      Le modèle du « professeur qui fait son cours devant tout le monde » est effectivement dépassé. Mais le seul modèle qui lui soit supérieur est celui des élèves qui prennent en charge un projet (y-compris de présentation d’un contenu à leurs condisciples) et en assument la responsabilité, avec l’assistance du maître. Cet autre modèle existe; il est beaucoup plus exigeant que le premier, tant pour les élèves (qui ont plus de travail, plus de responsabilité et plus de visibilité) que pour leurs maîtres (qui doivent s’adapter à chaque élève ou groupe, plutôt que de recracher mécaniquement un contenu standard).

      Croyez-vous cependant que les intéressés (tant maîtres qu’élèves) y soient majoritairement favorables ?

      • Gaëtan Peroux, je vous retourne le compliment.

        Il n’y a pas de « seul contre tous », et il n’y a pas d’aveuglement. Le seul point sur lequel je m’amuse est l’idée qu’un élève du secondaire ait une vision claire de son avenir dès 16 ans et pourrait alors faire du micro-management de l’ensemble de son cursus scolaire. Pour le reste je suis tout à fait d’accord avec les principes que vous développez, que j’ai lus attentivement.

        Personne n’empêche un élève d’en « faire plus ou mieux ». Le système pousserait plutôt à l’inverse. Un élève qui aurait déjà une vision claire de ce qu’il veut devenir et capable de se prendre en main comme vous le supposez ne sera jamais en échec scolaire; le niveau est trop bas pour cela. Il serait effectivement désirable que l’institution lui offre des moyens d’investir de façon productive son « trop plein » d’énergie; mais l’institution actuelle en est incapable, et pourrait au plus le prétendre, de façon à digérer les ressources budgétaires qui seraient mises à sa disposition à cet effet. C’est ce qu’elle fait déjà.

        Votre vision est merveilleuse, et peut très simplement être mise en place de façon expérimentale, dans le cadre de « classes à projets ». Je suis persuadé par ailleurs que cela existe déjà, en particulier dans les filières techniques.

        Mais étendre cette liberté à l’intégralité du cursus est une vue de l’esprit :
        – quel que soit l’objectif, il y a toujours une masse d’apprentissages de base, ou de « tronc commun », dont le poids décroîtrait avec l’âge, partant d’un niveau très élevé au secondaire
        – il est souvent très difficile à celui qui a seulement des objectifs à long terme de définir avec précision ce qui lui sera nécessaire pour l’atteindre; c’est l’expérience qui permet cela, et c’est ce qui fait défaut à nos chers petits; même si liberté (relative) et responsabilité sont utiles, voire nécessaires, cela ne signifie pas liberté de choix des détails qu’ils ne connaissent par définition pas – il faut bien dans une certaine mesure faire confiance à l’institution pour créer et délivrer le package pertinent : c’est leur métier, après tout
        – enfin, l’institution a des impératifs économiques et de prix de revient dans la délivrance de ses contenus éducatifs – les classes réduites, les contenus totalement customisés, et les projets à horaires variables sont beaucoup plus coûteux à produire, et ne peuvent donc pas constituer la masse des enseignements

        Je vous encourage à lire l’article suivant. Vous y trouverez une ode (réaliste et dure) à la responsabilisation des élèves, des parents, et des maîtres. Un système qui marche, tout en étant égalitaire et économique, et qui ne bride pas les plus responsables.
        J’apprécierai de lire vos commentaires après lecture.
        http://www.economist.com/business/displaystory.cfm?story_id=11535645&CFID=10491068&CFTOKEN=68166295 ou
        http://www.economist.com/node/11535645

        • C’est plus ou moins le système que j’imaginais. Dommage que l’article ne donne pas de statistiques pour juger de la réussite de ce système. En tout cas, l’entreprise tend à se développer parce qu’ils en sont maintenant à cinq écoles en Angleterre donc je dirais que le concept plait. En tout cas je pense que cela m’aurait plu en secondaire.

          • Ces écoles travaillent à pleine capacité. Les statistiques existent sûrement. Ce sont elles (et le bouche à oreille) qui convainquent les parents de se risquer à une expérience aussi traumatisante (pauvres petits que l’on responsabilise depuis un âge si précoce – quelle horreur !).

            Et la règle du jeu suédoise rend le succès explosif dans les zones en croissance : comme elles font mieux à moins cher, chaque fois qu’il y a besoin d’augmenter la capacité, ce sont elles qui prennent cette part de marché, et qui la gardent. En revanche dans les zones où la demande globale décroît, un nouveau venu a forcément du mal à rentabiliser ses investissements.

            Si en France un des grands acteurs éducatifs passait un contrat de licence avec cette entreprise suédoise, prenait sur soi les investissements en contenu et formation et le test du concept, puis faisait le lobbying qu’il fallait, un tel système ferait un malheur. Hachette ? On peut rêver ?

  • Pour avoir été élève en khâgne et enseignante en ZEP, je suis totalement d’accord avec Nicolas: rien ne sert de déshabiller Paul pour rhabiller Jacques, sachant l´emulation pour la médiocrité qui règne en ZEP malgré tous les cataplasmes (fort coûteux) sur jambe de bois qu’on y applique à grands renforts de dotations horaires et d’effectifs supplémentaires…

  • “ Car regarder la prépa comme une arche de Noé à sauver coûte que coûte du gouvernement revient à considérer le naufrage de l’Éducation Nationale et de l’enseignement supérieur comme une catastrophe naturelle.”

    Je trouve que cette phrase resume tres bien ce combat! Les grandes se considerent, a tord ou a raison, comme le dernier rempart d’une grandeur de la France en voie de disparition … c’est assez triste de voir la France qui devient un pays du tiers-monde, par sa population, sa culture, et la mediocrite de ses ecoles…

    • La prépa EST une arche de Noé à sauver coûte que coûte.
      Et le naufrage d’une grande partie du reste du système éducatif EST une catastrophe, même si elle est tout sauf naturelle. Cette catastrophe est le résultat d’efforts patients et durables d’un lobby déterminé et toujours actif (et maintenant au pouvoir), et était largement prévisible.

      J’ai quitté la France il y a vingt ans en partie pour ne pas infliger ce système éducatif (auquel je ne peux rien changer à titre individuel) à mes propres enfants (bi-nationaux). Et quand la question de leurs études supérieures s’est posée, je me suis opposé à ce qu’ils étudient en France. Pour les mêmes raisons.

      Il y a vingt ans, mon choix était atypique. Croyez-vous que c’est encore le cas ?
      Si l’enseignement supérieur n’était pas gratuit, croyez-vous que la demande serait aussi forte ? En général et pour des filières improductives et pour des établissements hexagonaux ?

      Essayez d’appliquer une recette libérale à la chose : donnez (sous conditions à définir) un « crédit d’études » (éventuellement remboursable) à chaque titulaire du bac, qu’il pourra ensuite affecter à des frais de scolarité dans des établissements de son choix, qui lui seraient facturés à prix coûtant. Le « school voucher » à l’université. Au lieu d’enfermer les universités et autres écoles dans un carcan monochrome et de les y subventionner directement, subventionnez les étudiants et laissez-les libres de leurs choix ! Et laissez alors les universités libres de s’organiser pour répondre à la demande, et veillez à ce que succès ou échec dans cette entreprise aient des conséquence tangibles.

    • les prépas sont un des derniers ilots à n’avoir pas été contaminés par la « peste rose »
      ce n’est d’ailleurs pas un rempart : les uns iront rejoindre le système et sombreront avec; et les autres, en proportion croissante, s’expatrieront pour éviter ce spectacle affligeant, et éviter d’en faire partie

  • Complètement contre cet article d’un auteur qui n’a pas l’air de savoir de quoi il parle
    le système prépa françe et le dernier refuge pour avoir une carrière et formation de qualité pour quelqu’un issu d’une classe aisée comme d’une classe modeste la qualité des cours est très élevé et permet d’avoir matière à travailler pour n’importe quel éleve bosseur qui a envie de réussir une vraie méritocratie qui le serait encore plus avec un système secondaire en amont moins médiocre qui avantage trop les élèves avec soutien

    • Lili, le fait que vous croyiez me contredire avec un tel commentaire montre que vous m’avez très mal lu.

      Où ai-je nié la dimension méritocratique des prépas ? Je la rappelle au contraire.

      Où ai-je nié que la prépa était un refuge ? J’explique justement en quoi c’est un refuge.

      Où ai-je nié la médiocrité de l’enseignement secondaire ? Nulle part, bien au contraire : j’évoque le « naufrage » du secondaire et du supérieur en France, déplorant que beaucoup s’y résignent et soient prêts à se contenter du système éducatif tel que nous le connaissons aujourd’hui pourvu que quelques issues de secours permettent au meilleurs de se tirer d’affaire.

      • Ce ne devraient pas être des issues de secours, à supprimer en cas de diminution du besoin. Ce sont des modèles.

        • Mais où diable avez-vous lu que je souhaitais voir les prépas disparaître ?

          • Relisez-vous, Nils :
            « ce n’est pas pour l’école laïque, républicaine et méritocratique que se sont mobilisés enseignants, syndicats et anciens élèves, mais pour la possibilité donnée aux meilleurs de « vivre et laisser mourir ».

            À cette désolidarisation des prépas se superpose la distinction des milieux. Il est difficile d’ignorer que les exigences des classes préparatoires, quoiqu’en disent les enseignants, favorisent la reproduction sociale. »

            _________

            Votre amalgame « vivre et laisser mourir » est riche de sous-entendus injustifiés.
            Le choix de certains pour une filière qui a le mérite de marcher (les prépas) n’empêche personne d’autre de valoriser et enrichir une autre filière, que ce soit par sa présence en tant qu’étudiant, ou en tant qu’enseignant. Cet amalgame, comme beaucoup d’autres, est parfaitement odieux, car il suppose une obligation de solidarité des « bons élèves » pour les moins bons. Le nivellement par le bas. Promouvoir les moins bons peut être un souci de l’institution, mais pas celui des individus qui y sont soumis. Et pas au prix de pénaliser les plus talentueux ou les plus actifs.

            De la même façon, la « reproduction sociale » n’est en rien le fait des prépas. Les parents actifs et prévoyants auront toujours pour souci de favoriser la promotion sociale de leur progéniture, quel que soit le système et les filières. Essayer de les empêcher en promouvant un nivellement par le bas est d’une part un exercice futile (les victimes présumées ne se laissent pas faire …) mais aussi a un effet global totalement délétère sur la société qui s’y engage … le nivellement par le bas réduit le potentiel de l’ensemble de la société.

            • Sur l’expression « vivre et laisser mourir » : elle résume simplement le point de vue de ceux qui pensent que la prépa est entre autres un moyen d’échapper à la médiocrité, et qu’on ne peut reprocher à ceux qui vont en prépa de se donner les moyens de réussir (sur quoi je suis entièrement d’accord). Ce qui pose problème, ce n’est ni la volonté d’optimiser ses chances, ni l’existence de filières plus efficaces que d’autres, mais, comme je l’explique dans l’article, la disproportion entre l’inquiétude pour l’avenir des prépas et le souci de la qualité de l’enseignement hors prépas et grandes écoles.

              Je ne prétends nulle part que le choix de la prépa fait objectivement obstacle à l’amélioration des autres filières, bien au contraire : je dis que l’existence de filières dites d’excellence ne doit pas nous faire oublier qu’il y a encore beaucoup de boulot pour remettre sur pieds l’université française (ainsi que le secondaire, en amont, comme expliquait quelqu’un plus haut).

              Concernant la reproduction sociale, je n’ai nulle part écrit qu’elle était « le fait des prépas », ni d’ailleurs qu’elle était condamnable. En revanche, c’est un fait que les « plus modestes » s’orientent plutôt (pour toutes sortes de raisons) vers des cursus plus classiques, dont le fonctionnement est généralement moins méritocratique qu’en prépa (par exemple), donc moins efficace et plus pénalisant pour l’ensemble des étudiants, et notamment pour les plus modestes qui ne peuvent plus compter sur leurs seules qualités de bons élèves pour tirer leur épingle du jeu. A motivation et intelligence égale, dans ce cadre, certains pourront plus aisément compenser la mauvaise qualité de l’enseignement reçu.

              C’est ça, le « naufrage » de l’école en France. Et il me semble que parler de l’avenir des prépas sans parler de l’avenir du reste, c’est se faire à l’idée qu’il sera de plus en plus difficile pour un « bon élève » de faire des « bonnes études » hors prépas et grandes écoles.

              Je ne parle pas de nivellement par le bas. Je ne parle pas de brader les diplômes plus qu’on ne le fait déjà. Je parle encore moins de quotas (surtout pas). Je ne parle même pas d’augmenter le montant des bourses. Je ne parle évidemment pas de supprimer les prépas, ni d’en modifier les règles d’admission. Je suggère plutôt de réinstaurer la méritocratie dans l’ensemble de l’enseignement supérieur, afin que chaque étudiant, s’il en est capable, puisse obtenir un diplôme valant quelque chose. Les uns abandonneront, les autres persévéreront, mais au moins, tous auront eu leur chance, une vraie chance, et non pas cette fausse chance qu’est le nivellement par le bas et dont on ne découvre la supercherie qu’une fois inscrit à Pole Emploi, quand on comprend que le diplôme obtenu ne nous mènera nulle part.

              Alors non, je ne dis pas qu’il faut supprimer ce qui marche, mais au contraire, que ce qui ne marche pas doit s’inspirer de ce qui marche. Nivellement par le haut, donc, afin que la méritocratie ne soit plus cantonnée aux classes préparatoires. Et peut-être qu’un jour, choisir la prépa ne sera plus un moyen de sauver sa peau (comme j’ai pu le lire), mais simplement de monter encore plus haut (ce qui est très bien, puisque nous avons pas tous les mêmes ambitions).

  • Supprimez les diplômes « nationaux », donnez une large autonomie aux universités, laissez les choisir leurs étudiants…et le système prépas/grandes écoles se fondera dans les universités.

    Mais affaiblir ce système avant d’avoir réformé l’université, c’est casser la seule chose qui marche à peu près. Et ce n’est pas l’existences des grandes écoles qui freine la réforme des universités.

    • Mais si par exemple dans un éclaire de libéralisme l’université se réformait. Le coup d’un élève en prépas etant le double d’un étudiant. Seriez vous pour la hausse d’impôt massive qui s’en suivrait?
      Vous me direz faisons des économies…! Oui comme par exemple sur…… les classe prépas??? On tourne en rond. C’est trop chère pas assez efficace et donc à privatiser.

      • un étudiant en prépa qui dévisse sort assez rapidement; même pour être autorisé à redoubler, il faut avoir « joué le jeu »
        très, très peu des étudiants en université sont prêts à fournir ne serait-ce qu’une fraction de l’effort
        et même avec des exigences réduites, une fraction importante dévisse aussi dans le système universitaire

        si la même masse budgétaire était appliquée en université sur les étudiants « réels », on constaterait qu’ils coûteraient plus chers que ceux des prépas; le numérateur est plus faible; le dénominateur encore plus faible

        • Votre arithmétique me laisse perplexe. Il y a quelque chose que je ne comprend pas dans vos dénominateur.
          Mais une chose est sur, si nous dépensons autant d’argent pour les un que pour les autres le nous serions déjà en faillite.

          • le dénominateur est essentiel : un investissement public sur un individu donné n’a de sens que si l’individu réagit à cet investissement que fait la société sur lui, et mène son projet à terme; ce n’est pas le cas des trop nombreux étudiants de l’enseignement supérieur

            le système des prépas coûte peut-être plus que celui de l’université par étudiant inscrit; mais sur 100 qui commencent la course, la très grande majorité arrivent à bon port – les investissements ont été effectués de façon pérenne; sur 100 formés, 90 ou 95 pourront valoriser (pour eux-mêmes et pour la société) la formation qu’ils ont reçue

            alors que dans le système universitaire nombreux sont ceux qui n’arriveront pas au diplôme, ou bien ne trouveront pas d’emploi en rapport avec la formation qu’ils ont reçus; sur 100 formés, combien arriveront à quel résultat ?

            le numérateur, c’est la dépense effective pour une population donnée; le dénominateur, ce n’est pas le nombre de personne qui commencent la course; c’est le nombre de ceux qui la terminent de façon utile

  • Je suis d’accord avec la plupart des commentaires publiés : la prépa est le dernier carré, ne le détruisons pas. Ce serait une faute fatale. Ce n’est pas en cassant les classes prépa que l’on sauvera l’enseignement français, bien au contraire. On ferait mieux de s’en inspirer pour le primaire et le secondaire dans le sens où si on généralisait l’exigence de l’effort et le goût du savoir, notre école ne s’en porterait que mieux. On voit bien que l’on va en sens inverse et que mettre des activités ludiques à l’école primaire et casser les classes prépa vont dans le même sens, celui de formatage de petits moutons avides de distractions.

    Ce que je ne comprends pas dans l’article, c’est en quoi les profs de prépa ne seraient pas crédibles. Ce n’est pas parce qu’ils ne peuvent rien faire au sabordage de l’EN entrepris depuis des années, qu’ils en sont complices. A mon avis, ils ne sont pour rien dans ce sabordage.

    • Encourager les gens à considérer, d’une part, les prépas comme un refuge (ce qu’elles sont bel et bien aujourd’hui), et d’autre part, le naufrage de l’enseignement comme une catastrophe inévitable (ce qui est faux) revient à préserver le statu quo. Il ne s’agit pas pour les défenseurs de la prépa de trouver eux-mêmes des solutions toutes faites : regarder le désastre du système éducatif français comme un problème à régler et non plus comme un phénomène naturel auquel s’adapter serait un bon début, vous ne croyez pas ?

      • Je ne crois pas. Ce que je crois, c’est que je n’ai aucune confiance en ceux qui nous gouvernent pour faire un système d’instruction digne de ce nom. Casser les prépas pour remettre tout à plat ne marchera pas dans ces conditions. On aura cassé l’excellence et puis voilà tout. On aura encore perdu quelque chose de bien sans la moindre contrepartie. Une perte sèche.
        Si le gouvernement voulait vraiment régler le problème du désastre éducatif français, ça se saurait. Ce qu’on voit depuis des décennies, c’est le contraire.

        On peut très bien remédier au problème mais encore faut-il en avoir la volonté et s’y prendre avec méthode.
        On commence par le primaire. Et que fait Peillon dans le primaire ? de la M. !

  • Assez d’accord avec cet article. Il est important de veiller à ce que le succès des prépas ne soit pas l’arbre qui cache la forêt de désolation que représente le reste de l’EN. Bien évidemment il n’est pas question de couper l’arbre mais de ne pas oublier de changer de point de vue.

    En revanche que les profs de prepa s’impliquent prétendument pour leurs intérêts propres plus que pour le bien commun ne me choque pas vraiment. Chacun voit midi à sa porte et ils ne sont pas payés pour larmoyer sur la faillite du primaire et du secondaire (même s’ils en sont des témoins privilégiés) mais pour préparer leurs élèves à des concours.

    • Si chacun faisait aussi bien ce qu’il a à faire, nous n’en serions pas là.
      C’est un principe d’organisation universel.

      Qui est John Galt ?

  • C’est quand même étrange que sur un site libéral il n’y est même pas une personne pour soutenir les fac privé à l’américaine voir le système d’ école PRIVE des SOCIALES démocratie nordique.
    J’aimerai vraiment que l’on me prouve que l’école publique fonctionne mieux que l’école privé.
    Je suis étonné que ça ne choque personne que tout cela soient gratuit… C’est sur, gratuit = bonne qualité!
    Tout le monde trouve normale qu’il y est un nombre fixe de place(sa fonctionne bien en médecine!) vive la pénurie!!!!

      • Merci, je ne vois toujours pas le problème avec la privatisation de l’enseignement. Faut il préciser que dans les pays asiatiques qui ont de bon score à PISA l’encadrement en dehors de l’école publique est très important. Je vous invite à regarder Singapour ou même la Corée du Sud.

        • Je ne peux pas dire si je suis pour ou contre la privatisation de l’enseignement, mais il ne faut pas croire qu’en copiant les systèmes d’encadrement à l’asiatique, on va obtenir les mêmes résultats. La représentation sociale de l’école à Singapour ou en Corée du Sud est complètement différente de celle de la France et a une énorme influence sur les résultats obtenus.

          • l’encadrement n’a rien à voir en lui-même
            dans le cas asiatique il permet de répondre à une demande de niveau ou d’excellence de la part du système éducatif principal
            dans notre cas c’est le système éducatif qui a perdu ses points de repère – l’excellence n’est plus un critère, et les diplômes sont distribués généreusement, ce qui leur fait perdre leur valeur, à la fois marchande et de repère

            dans ce système qui est devenu le nôtre, les parents font ce qu’ils peuvent avec un « encadrement » qui leur vend plus de la bonne conscience que de la performance

            rien ne peut remplacer le réforme des valeurs du système éducatif principal

          • Je propose pas de copier, mais d’innover! Le premier système scolaire totalement privé! Mais de toutes les façon le privé avance déjà à grand pas, avant c’était acadomia maintenant c’est les MOOC. Benoit Hammon a eu raison des opticiens puisse il avoir raison des pharmaciens et autres….
            Le privé s’infiltre de plus en plus.

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