Il faut tout privatiser

Laisser un service entre les mains de l’État a toujours pour conséquence l’appauvrissement. Et parfois la mort.

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Il faut tout privatiser

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 21 novembre 2013
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Par John Stossel, depuis les États-Unis.

391229On entend souvent dire que le marché c’est très bien, sauf pour certaines activités trop importantes. Ou trop compliquées. Ou trop fondamentales pour la démocratie.

Je dis qu’il faut tout privatiser.

Cela vous semble peut-être affreux et sans cœur. Pourtant, laisser un service entre les mains de l’État a toujours pour conséquence l’appauvrissement et bien souvent la mort.

Prenez le don d’organes.

La loi interdit d’acheter et de vendre des organes, ce qui empêche le marché de fonctionner. Des patients désespérés doivent attendre en espérant soit qu’un généreux donateur se présente, soit que quelqu’un décède juste au bon moment et que leur dossier soit en haut de la liste.

Aux États-Unis 100 000 personnes sont en attente d’un rein, ce qui représente 80% de la pénurie d’organes. Nous pourrions sauver ces gens car nous n’avons besoin que d’un seul rein et nous en avons deux. Pourtant très peu font ce choix. Par opposition, en Iran, il y a souvent des listes d’attente de donneurs. En effet, la vente d’organe y est légale (une des rares choses positives dans ce pays).

Les organes continuent à circuler quand c’est illégal, mais c’est le marché noir qui prend le relais et produit des horreurs. On voit alors des gros titres comme « Un réseau clandestin d’émigration en Angleterre servait à récolter des organes » et « Un enfant de 6 ans en Chine se fait arracher les yeux pour une greffe au marché noir ».

Bien entendu, il est préférable que les échanges d’organes, comme tous les autres, se fassent volontairement.

La bioéthicienne Sigrid Fry-Revere, qui a fondé le Center for Ethical Solutions, est allé en Iran pour rencontrer les acheteurs et les vendeurs.

Elle rapporte des histoires comme celle « d’un apprenti qui avait besoin de fonds pour monter son affaire. Il possède maintenant son propre magasin. Il a donné un rein à une fillette de 15 ans qui va à l’école. Il prend régulièrement de ses nouvelles auprès de la mère et cela a été un vrai soulagement pour lui d’apprendre qu’elle se portait bien. »

Fry-Revere affirme que le commerce d’organes en Iran ressemble à l’adoption libre au États-Unis : les deux parties peuvent décider de rester en contact et d’apprendre à se connaitre, ou la donation peut rester anonyme. Les deux options sont meilleures que le kidnapping et le vol.

En Amérique, je peux vendre mon sang. Mon sperme. Mes ovaires. Pourquoi pas un rein ? Pourquoi les politiciens rechignent-ils à l’idée d’un marché légal ? Fry-Revere pense « qu’il est simplement difficile de se débarrasser des vieilles habitudes. »

Beaucoup de services se trouvent ainsi exclus du champ de compétence du marché par une sorte de blocage mental. D’après le Président Obama nous ne pouvons pas éteindre un feu sans l’État. Pourtant, la moitié des personnes que l’État paye pour combattre les incendies de forêt dépendent d’entreprises privées. Dans certains endroits ces entreprises s’occupent aussi des incendies domestiques. Elles sont plus rapides que leur équivalent public.

La ville de Sandy Springs en Géorgie a privatisé la plupart des services. Les habitants ont constaté avec surprise que les rues étaient nettoyées plus rapidement et que les feux rouges étaient synchronisés. Les fonctionnaires précédemment employés n’étaient pas mauvais, mais ils ne risquaient pas de perdre leur travail si le fonctionnement n’était pas optimal.

Certaines choses comme les tribunaux, l’écologie ou la protection des frontières doivent dépendre de l’État. Tout le reste devrait être laissé au secteur privé.

L’État donne beaucoup de garanties et fait beaucoup de promesses, mais bien rares sont les cas où il ne s’agit pas de paroles en l’air. Des entreprises privées ont géré avec brio la campagne du Président Obama sur Internet durant les élections. Quand il a fallu faire un site pour promouvoir le projet d’assurance maladie c’est l’État qui a pris le relais, avec le succès que l’on sait.

Le marché n’est pas parfait mais il a l’avantage de sanctionner la paresse, de favoriser la réflexion, la prise de risque et l’innovation. En cela, c’est un instrument de prospérité.


Un article de Reason. Traduction : Lancelot/Contrepoints.

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  • Je me suis souvent demandé, et des gens plus expérimentés que moi en matière de libéralisme pourront sans doute me répondre, si tout privatiser serait positif en France ?
    Je veux dire, je suis pour une privatisation plus forte de notre société, mais est-ce que le gaz ne serait pas plus cher si l’Etat vendait toute participation à GDF ? Le réseau ferroviaire serait il bien géré (pas d’accident) et à bons prix si le marché ferroviaire était libéralisé ? Merci d’avance.

    • La cession des participations de l’Etat dans les oligopoles énergétiques ou de transport, faussement qualifié de « privatisation », ne règle pas la question des tarifs administrés et du niveau de taxation, qui permettent aux oligopoles nés des anciens monopoles d’interdire toute concurrence réelle. Un oligopole décidé et soutenu par les fonctionnaires reste une excroissance étatique : un tarif n’étant pas un prix, il est hors de question de parler de marché dans ces conditions. De même, dès lors que le niveau de charges forme 30 ou 40% du prix final, voir plus (cf essence ou électricité), la concurrence ne peut plus jouer pleinement son rôle, le vrai prix étant dissimulé, faussé par les taxes. Tarifs ou prix excessivement chargés : mêmes effets, à savoir limiter la capacité du consommateur de faire des choix éclairés.

      Reste à distinguer la question les contenants, les réseaux en eux-mêmes qu’on ne peut pas multiplier à l’infini, des contenus déplacés sur ces réseaux. Pour les contenants, une délégation de service public à une entreprise privée, à condition que cette délégation devienne un droit négociable et non un droit acquis garanti, est toujours préférable à une gestion administrative pure pour les raisons exposées dans l’article. Pour les contenus, il est évident que la concurrence doit être la norme.

      « si tout privatiser serait positif » : oui, nécessairement. Un monopole (oligopole) est toujours institué pour limiter les droits des consommateurs au profit de l’unique producteur. Un monopole est par nature étatique, voulu et soutenu par l’Etat. Un monopole, c’est l’Etat. Hors de l’Etat, un monopole ne peut pas exister. Donc, tout monopole traduit systématiquement la volonté de l’Etat de limiter les droits des citoyens.

      • Merci de votre réponse. Cela a du sens en effet.

      • Entièrement d’accord avec Cavaignac.

        J’ajouterai aussi que lors d’une privatisation, il faut parfois du temps au marché pour rattraper le niveau d’un service public qui bénéficie toujours de moyens bien plus importants.

        En réalité le service public commence souvent à un bon niveau pour se dégrader toujours plus, alors que le service privé commence souvent avec de nombreux défauts pour s’améliorer toujours plus. Le privé a donc besoin de plus temps que le public, mais sur le long terme, il sera toujours plus efficace et beaucoup moins cher.

        • Oui, bien évidement, surtout quand on voit le prix des autoroutes françaises. Et en suisse, on demande au touriste qui n’est que de passage le prix d’un abonnement annuel !

      • Autre chose concernant les réseaux :
        il faut que la délégation devienne un droit négociable, mais quid des responsabilités pour entretien douteux du réseau?

        La négligence profite souvent a celui qui la commet, pas toujours facile de désigner des coupables parmi ceux qui jouissent des avantages de la responsabilité.

        Le privé aura tendance a tirer sur les coûts de maintenance; le public n’est pas immunisé contre la négligence, loin de la; mais je trouve difficile de trancher la question.

        • La réponse à tout cela reste bien sûr la propriété privée…

          Imaginons un contrat de cession de réseau (mettons, le réseau ferré). Au départ l’Etat vends le doit d’utiliser et louer aux transporteurs pour une durée fixe (disons cinq ans). Passé ces 5 ans l’entreprise qui l’a acheté revend ce droit, ou le conserve. Si l’entretien a été mauvais, le prix des locations aux transporteurs baissera ou risquera de baisser à terme et donc les repreneurs seront prêts à mettre peu. Donc le retour sur l’investissement sera mauvais.
          Cela dit, même les réseaux ça peut se privatiser totalement… Si vraiment une route est trop chère, quelqu’un construira à coté et ça perdra toute valeur. La simple menace de cette construction à coté suffira normalement pour maintenir des « prix concurrentiels ». Comme disait Aaron Nimzowitsch, « la menace est plus forte que l’exécution ».

      • @Cavaignac : dire que tout privatiser soit positif, c’est pêcher par optimisme, de même qu’ un monopole n’est pas naturellement ni nécessairement étatique, je ne vois pas bien comment vous en arrivez à une telle conclusion qui tend à dire que seul l’état est générateur de monopoles ?

    • Bien sûr si c’est bien fait. Rien qu’avec l’économie en subvention et le changement de statut des « employés », ça vaudrait le coup. Ajoutez à cela l’effet de l’ouverture à la concurrence…

    • Positif ne signifie que « mieux qu’en l’état actuel », pas parfait. Il est possible que le gaz serait parfois plus cher au compteur, mais il coûterait moins, globalement et en moyenne, pour l’ensemble des Français (si l’état pouvait vendre moins cher que le privé, alors un nouveau concurrent privé pourrait aussi le faire de la même manière que l’état). Bien entendu, il faudrait aussi pour cela supprimer les règlementations abusives dont le but est de favoriser certaines thèses politiques plutôt que rendre le marché efficient et efficace.

      La sécurité garantie par l’état est une vaste fumisterie, la SNCF est loin d’être exemplaire. L’état doit obliger les fautifs à payer, ça suffit pour obtenir des fiabilités bien supérieures à tout ce qu’il fait.

    • Le modèle anglais est éloquent, la privatisation des transport ferré à été plus que positif dans tous les domaines.

    • @Sweeping wave: Il y a un autre aspect « positif » que l’on omet souvent. La violence.
      Le monopole peut etre un monopole de situation ou un monopole légal. Dans le cas présent nous parlons de monopole légal. C’est a dire de monopole institué par la menace de sanction policières et pénales. La privatisation lève ces menaces.
      Certes, on peut se dire « et alors, je m’en tape de la menace sur ceux qui veulent construire d’autres voies ferrées ». Mais je préfère poser d’autres questions:
      La premiére est une évidence: La fin justifie t’elle les moyens? Ou plus cruement, préserver le marché de la SNCF est elle une fin suffisamment majeure pour qu’on abandonne la règle qui veut qu’on ne menace pas de prison les gens qui ne causent pas de dommages à autrui?
      La seconde est de la meme veine: Pourquoi la violence de l’Etat devrait elle profiter à certaines entreprises au détriment d’autres?

      Pour conclure je dirai, qu’au delà de l’efficacité économique, il y a une question morale sur l’utilisation de la violence d’Etat qui est à prendre en compte. Et cette réflexion me semble immanquablement pousser vers une réduction de la violence à son minimum qui implique à son tour de réduire les monopoles légaux. .

  • Pour les transplantations d’organes, peu importe que des gens meurent à côté d’autres qui leur en cèderaient volontiers un …

    On veut simplement que ce don soit gratuit, pour que le donneur soit « sublime », et que les pauvres ne soient pas désavantagés.

    Donc, riches et pauvres meurent à l’unisson 🙂

  • Je vais évoquer un problème fondamental de la privatisation totale, et j’attends toujours que quiconque me prouve que j’ai tort. Ce site n’apporte aucune réponse à ce problème qui est pourtant à la base de tout et qui est la cause même de l’existence d’un service public, qui par la suite, nous sommes d’accords, a outrepassé ses responsabilités.

    On part du principe indiscutable qu’une entreprise ne travaille pas par philanthropie. Son objectif est le profit. Par là-même, le patron offre du travail aux employés, il développe un environnement, offre un service au client, invente de nouvelles technologies…on est tous d’accords là dessus, l’image du méchant patron qui vit sur le dos de la classe ouvrière est ridicule ou au moins à nuancer.

    Mais l’innovation…c’est ça le problème. Quelle est la dernière innovation issue d’une entreprise privée que vous pouvez me citer ? je parle d’innovation et plus précisément de recherche, du R de R&D et surtout pas du D.

    Disons l’Iphone: Ecran tactile: issue de la recherche publique, GPS: issue de la recherche publique, Internet: Issue de la recherche publique…quand je dis publique, c’est civile ou militaire.
    Bref, l’Iphone est un chef-d’oeuvre d’intégration et de développement sur un socle de connaissances scientifiques qui s’est construit au fil du temps, irrigués par les deniers publics.
    Vous pouvez essayer de me contredire, mais trouvez moi une recherche fondamentale récente complètement privée. Je n’en vois pas ou pas beaucoup. Si vous trouvez, demandez vous si vous faîtes bien la différence entre science et technologie. Vous pourrez me dire, la faute aux états qui freinent les investissements par une taxation-castration. Y croyez-vous vraiment ?

    Alors pourquoi ? parce qu’aucune entreprise rationnelle ne va se lancer dans une recherche nécessitant des fonds titanesques sans garantie de résultat. Aucune banque, aucune entreprise ne pourra et ne voudra financer un CERN alors qu’on ne sait même pas si le boson de Higgs existe et que s’il existe on ne sait pas encore quoi en faire. Qui investira dans un ITER alors qu’on ne sait pas si la fusion contrôlée est physiquement possible? Ces entreprises et banques préfèreront investir dans des marchés déjà bien établis ou à conquérir, où ils sont sûrs de faire du bénéfice ou de prendre un risque calculé. Elles sur-emploieront des financiers et experts marketings pour étudier le marché et chercher comment se démarquer en « innovant » et sous-emploieront des grands esprits scientifiques pour intégrer des grandes découvertes déjà existantes et appeler le résultat « grande avancée ».
    Mais pour une grande découverte, combien d’échecs ? tout dirigeant rationnel n’investira pas des milliards pour un résultat incertain.

    Avec les impôts, on lève des sommes énormes car on ne laisse pas le choix à ceux qui n’y croient pas. Ils n’y croient pas, ils critiquent, mais au final ils profitent de la victoire et utilisent sans même s’en rendre compte des innovations sorties du postérieur de ce terrible Leviathan. Avec le privé ça n’est pas possible, le consentement dont on parle tant en ce moment est absolument indispensable au financement. On ne prend de l’argent qu’à ceux qui veulent en donner car ils y croient…combien de personnes ici peuvent me dire comment le boson de Higgs va améliorer la vie de nos descendants ? pas moi en tout cas, et en fait je doute même qu’un seul scientifique n’aie la réponse.

    Dans 150 ans dans votre société idéale, nous aurons de supers écrans pour pas cher, des téléphones ultra connectés, des transports super rapides, peut être même que l’on pourra aller facilement dans l’espace…mais tout ce que personne ne peut imaginer et formuler en termes de besoins, on ne le cherchera pas.
    Ce problème se transpose à tous les gros investissements dont le bénéfice n’est ni immédiat ni prouvé.
    Alors privatisation oui, allègement du service public oui, mais disparition résolument non.

    J’attends vos réponses qui habituellement sont très théoriques et riches en références bibliographiques, mais l’exercice que je propose ici, c’est d’imaginer un système concret qui pourrait fonctionner.

    • Une très grosse partie des technos liées à internet sont privées. IBM investit depuis plusieurs années dans des recherches sur le graphène, entre autre. Le risque dans la recherche est grand, mais les résultats dépassent souvent les plus grandes espérances.

      Pour la recherche fondamental, il y’a la possibilité du mécénat. Si ça se fait pour les musées…

      • Entre un musée et le CERN il y a une différence de budget. Puis vous le dites bien: « Une très grosse partie des technos liées à internet sont privée »: c’est des technos, pas des principes.
        Le graphène fait l’objet de recherches car on sait que l’on peut en faire un processeur, le processeur a été recherché car il se basait sur des principes prouvés au détour d’expériences désintéressées financièrement.
        Quel mécène va vous financer si vous ne savez même pas ce que vous recherchez ?

        • Entre un pays sans impôts et un autre avec, y’a de la différence de budget aussi.

          « Quel mécène va vous financer si vous ne savez même pas ce que vous recherchez ? »

          Un mécène qui aime la science, vous avez vu combien Bill Gates donne à la science?
          S’il y’a une demande ou une opportunité de gain, il y’a quelqu’un pour financer. Vous ne semblez pas comprendre à quel point le libéralisme est souple. Même s’il n’existe pas de d’organisations privées de recherche fondamentale (je ne suis pas sûr, mais bon), cela ne signifie pas qu’il ne peut pas en exister. Ni qu’elles ne peuvent pas être rentables.

          • Le graphène a été isolé par un chercheur de l’université de Manchester ( il a d’ailleurs eu le prix Nobel ). Université publique donc financée en grande partie par l’état.

          • Alors votre philosophie c’est d’espérer qu’il y ait autant de Bill Gates que de grandes découvertes à venir (dont le nombre est par nature méconnu) ? Pari risqué.

            Votre réponse est dans la tradition de ce site: théorique. On peut d’ailleurs reconnaître à ce site qu’il fait de la recherche plus que du développement, ce qui est aussi indispensable. Mais il faut des ingénieurs après les chercheurs pour structurer le système en appliquant les préceptes, même si le système est « pas de système ».

            Bon laissons la recherche. On vante les bienfaits du libéralisme pour la concurrence. OK. Quelle concurrence peut-il y avoir quand on construit la seule route possible d’un point A à un point B ? Est-ce que les clients vont se dire « la route de A à B est vraiment dégueulasse, je vais plutôt aller de A à C aujourd’hui vu que cette route est de bien meilleure qualité ». La réponse est évidemment non car j’habite en A et je dois aller travailler en B et pas en C. Conclusion: l’entreprise qui construit AB sait qu’elle a un monopole sur ce tronçon, alors elle va investir son argent là où il y a du marché à prendre: entre E et F ou il y a assez de place pour une route parallèle et donc pour de la concurrence. En attendant AB pourra être pourrie, il y aura toujours des clients.
            Si maintenant le client est tellement gros qu’il ne s’en fout d’aucune route, que si l’entreprise foire AB elle n’aura jamais le marché sur EF, la qualité des routes augmente. Ce client c’est l’état qui est le maître d’ouvrage de notre réseau routier, ferré, énergétique. Il n’y a qu’à comparer l’état de nos routes en France avec d’autres pays pour comprendre son rôle indispensable.

          • Pourtant les routes privées Américaines du 19ème étaient en meilleur état que les routes gérées par l’état.
            Et il n’y a presque jamais une seule route possible entre A et B. Si l’entreprise laisse sa route se détériorer, elle créé la possibilité d’un profit pour un concurrent qui entretiendra mieux ses routes.

            « Est-ce que les clients vont se dire « la route de A à B est vraiment dégueulasse, je vais plutôt aller de A à C aujourd’hui vu que cette route est de bien meilleure qualité » »

            Non, mais il peuventt se dire: « je vais plutôt aller de A à C puis de C à B aujourd’hui vu que cette route est de bien meilleure qualité » puis: « et si je construisais mon propre tronçon en le gardant en bien meilleur qualité, j’aurais une bonne opportunité de profits ».

            Et puis les routes de l’état sont loin d’être toutes en parfait état. Et le tracé est loin d’être bien pensé.

            « Alors votre philosophie c’est d’espérer qu’il y ait autant de Bill Gates que de grandes découvertes à venir (dont le nombre est par nature méconnu) ? Pari risqué. »

            La votre est d’espérer que l’état va se cantonner à faire de la recherche, pari encore plus risqué. Mais surtout, il n’est pas normal que l’état gère leur argent à la place des gens, point.

            « Mais il faut des ingénieurs après les chercheurs pour structurer le système en appliquant les préceptes, même si le système est « pas de système ». »

            Oui, la loi, et le marché, qui fais naturellement le tri entre ce qui marche et ce qui ne marche pas. Et qui le fait bien mieux que l’état.

          • Oui, Fredvd. Ce qui n’empêche pas qu’IBM, entre autres, crache des sommes considérables dans de la recherche la-dedans. Et paye bien mieux ses chercheurs, par ailleurs, que l’état Français.

            Pour en revenir à la recherche privée, il n’est pas exclu que des universités privées puisse offrir des crédit de recherches, par exemple, ainsi que de l’équipement, pour attirer les meilleurs chercheurs, qui eux-même attireront les meilleurs étudiants.

          • @Libéral mais à raisonner

            Vous parlez comme si il y avait une nécessité absolue à faire de la recherche, ou faire plus de recherche que ne le ferait le privé.

            Êtes-vous scientifique ? Cela expliquerait que vous estimiez que l’investissement scientifique soit prioritaire pour l’intérêt général, tout comme l’enseignant estime que les dépenses en éducation sont prioritaires, tout comme l’agriculteur estime que les subventions agricoles sont prioritaires etc, etc…

            Sinon, la recherche fondamentale est universitaire avant tout. Les universités peuvent être autant privées que publiques.

          • « On vante les bienfaits du libéralisme pour la concurrence. OK. Quelle concurrence peut-il y avoir quand on construit la seule route possible d’un point A à un point B ? »

            Le libéralisme, ce n’est pas la concurrence pure et parfaite, mais la libre concurrence. Le premier est à la liberté réelle ce que le second est à la liberté formelle.

            Ensuite, en libéralie, qui construit la route ? Une entreprise pour faire du profit dessus ? Une association de citoyens ? Un comité de quartier ?

            La réalité est un peu plus complexe que les stéréotypes habituels que l’on peut entendre sur le meuchant capitalisme ultraturbolibéral.

        • Comment serais dépenser les sommes considérables que détourne l’état? Qui peut savoir comment serait allouer les centaines de milliards d’euros voler annuellement par la pieuvre étatique? Je ne serais pas surpris qu’une fraction non négligeable aille s’investir sur des projets de science fondamental. On peut très bien imaginer de grandes entreprises s’associer pour faire de la recherche fondamental car les technologies du futru demande des recherches approfondis sur le long termes. Aux US de nombreuse entreprises ont des contrats ou finances la recherches fondamentale dans les université privés.
          Sur un autre plan, bien que technophiles je ne suis contre le scinetisme et cette espèces de religion qui transformerait la recherche fondamental en une sort de sain grall de la société. je pense qu’on peut très bien se passer de recherche fondamental ou plutôt qu’on peut laisser ceux qui le souhaite s’y investir le faire avec leur fonds et tant pis ces la « science » avance moins vite, le respect de la liberté et de la propriété est plus plus important que le progrès scientifique.

      • De plus, les libéraux sont contre la propriété intéléctuelle ce qui tue toute chance d’investissement privé dans la recherche fondamentale.

    • @ Libéral mais raisonnable

      La recherche a existé bien avant que l’Etat ne s’en mêle. Sans les inventions de Thomas Edison (pour n’en citer qu’un), le secteur publique n’aurait pas pu contribuer à ce qui a créé le GPS, Internet, les écrans tactiles ou autres. C’est donc bien historiquement le secteur privé qui a fourni les fondamentaux à l’iPhone, bien plus que le secteur publique qui n’a fait qu’apporter une pierre à l’édifice.

      Ensuite, à partir du moment où l’Etat injecte des sommes pharaoniques dans la recherche, l’Etat ne fait qu’être un nouvel acteur sur le marché de la recherche, mais un acteur qui utilise des moyens que seul lui dispose, ce qui le met en concurrence déloyale avec le secteur privé. Il va donc attirer scientifiques et inventeurs, qui sans son intervention seraient dans le privé. L’Etat va également décourager les investisseurs, car qui voudra encore injecter des millions de sa poche, alors qu’il suffit de faire passer une loi pour les prendre de force dans celles du contribuable? Le lobbying et la corruption des politiques deviennent plus rentables que des injections directes de capital.

      Après, il est encore heureux que ces chercheurs ne perdent pas toutes leurs compétences en travaillant pour l’Etat et qu’ils parviennent quand même à faire progresser la recherche de manière générale, mais cela n’a quand même pas empêché que les inventions qui ont le plus révolutionnées nos habitudes continuent de venir bien plus du secteur privé, que du publique. Ce n’est pas une université ou une collectivité qui ont mis sur le marché des iphones, des gps, ou des écrans tactiles… 

      Enfin, si une majorité des votants trouvent normal qu’une part de leurs impôts financent la recherche, ceux-ci n’auraient pas eu d’objection à payer cet argent sous forme de dons, si l’Etat n’avait pas pris en charge la recherche. D’ailleurs, les chiffres montrent que les fondations reçoivent bien plus de soutien dans les pays où les citoyens ont un fort pouvoir d’achat (ce qui n’est possible qu’avec une faible fiscalité), que dans ceux où ils ont juste le nécessaire.

    • Beaucoup de découvertes ont été mises en forme avec des petits moyens ,la carte a puces? ou les logitiels libres ou chacun peut participer et beaucoup d’autres.Ils faut les soutenir ,les encourager,et les laisser tranquilles

    • Le laser a été inventé aux Bell Labs, la clé USB par tout un tas de boites commerciales qui se disputent le brevet, tandis que la plus importante invention du Cern est un truc que deux informaticiens, dont un qui n’était que contractuel, ont fait quasiment « en perruque » : le Web.
      Il faut relire Mandelbrot expliquant pourquoi il est parti chez IBM, où il avait bien plus de liberté de recherche que dans une université ou un labo public. La recherche publique, en France en particulier mais pas seulement, consiste à chercher à plaire aux orientations politiques à la mode, afin d’obtenir des labellisations indispensables aux financements par les grandes agences publiques et supra-nationales. Il faut remplir des pages et des pages expliquant l’utilité sociale et sociétale, environnementale et durable, décarbonisante et vulgarisante, j’en passe et des meilleures. Dans les 20% de temps qui restent entre la recherche de financements, la gestion administrative des projets acceptés, et le remplissage avec les outils informatiques ad-hoc des centaines de pages de rapports finaux que nul ne lira jamais, le chercheur devra éviter de se disperser sur des sujets impromptus qui pourraient être abordés par d’autres, et donc générer leur jalousie dont ils ne manqueraient pas de faire part en haut lieu, et défendre ses plates-bandes de la même manière envers le reste du monde. Dans certaines boites privées (pas toutes, mais il suffit de quelques unes), on entretient des chercheurs à avoir des idées sur n’importe quoi, parce qu’il suffit d’une bonne parmi 30 chercheurs pour faire exploser les profits. Et dans les labos privés, on ne plisse pas le nez quand un développement possible apparaît, en disant « si ça sert à quelque chose, on va devoir accepter l’argent sale des industriels, leurs avis, et en plus comme on aura des recettes on nous diminuera la subvention d’état ».

    • « Bref, l’Iphone est un chef-d’oeuvre d’intégration et de développement sur un socle de connaissances scientifiques qui s’est construit au fil du temps, irrigués par les deniers publics. »

      MDR

      C’est sur, le MIT ou Bell labs sont des entreprises publiques…

  • Ca me donne envie de vomir
    Allons jusqu’au bout du raisonnement. Pourquoi les parents ne feraient ils pas un enfant juste pour avoir des pièces détachée a vendre?
    Si c’est ca le libéralisme…

    • Si c’est ca votre libéralisme, je préfère encore le système actuel.

      • Le système actuel, c’est celui où les parents sont incités par l’état à faire des enfants uniquement pour toucher les allocs, et ils le font à grande échelle. Le système libéral, c’est celui où on compte sur la responsabilité des parents pour que les enfants ne soient pas engendrés pour des causes immorales, et ça reste de la science-fiction. Je préfère le système libéral.

      • Qu’un parent donne son oeil pour nourrir ses enfants, je peux concevoir que c’est liberal, mais le corps des enfants n’appartient pas a leurs parents, mutiler ses enfants contre de l’argent n’est pas liberal, c’est juste un crime horrible. Faut arreter les delires les mecs

      • +1 bastiat, on est completement host sujet

        la on est vraiment dans les délires socialiste a propos des vilains-libéraux-mangeurs-de-chatons.

      • A noter que le cas a beaucoup plus de chance de se produire dans un systeme ou on manque de tout, que dans un système d’abondance.

        Car qui souhaite ca pour son enfant?

        Par contre si l’équation est : vendre son rein pour pouvoir le nourrir; alors, peut être… Pas dit que ce soit dans un pays libéral que ca se produise…

    • Tout simplement parce que les parents n’ont aucun droit particulier sur leurs enfants sinon celui de les éduquer.

    • Des parents qui font cela, au niveau moral c’est purement et simplement des raclures.
      Le systeme n’y change rien, et le libéraliste n’en est / n’en serais pas responsable.

      Le fait de l’interdire ou non, et pour le coup c’est interdit, car le libéralisme garantit la sécurité et l’intégrité des personnes, ne change pas grand chose. Il nous reste notre libre arbitre pour juger d’un tel acte.

      Incriminer le libéralisme sur cette question est un faux débat.

    • @Fredvd: Tiens encore un homme qui prétend que les libéraux se considèrent propriétaires de leurs enfants… Faut pas tout inverser. L’esclavage, la possession d’etres humains c’est le socialisme. En société libérale vous pouvez toujours démissionner… C’est le socialisme qui s’approprie les enfants (des autres) en obligeant les parents, sous peine de se voir retirer la garde de leurs propres enfants, à suivre le programme d’endoctrinement politique pondu l’Education nationale.
      Les parents qui se servent de leurs gosses comme d’une réserve de pièces détachées, j’attend de les rencontrer… J’attend aussi de voir la défense du parent dont l’enfant mineur le trainera en justice pour mutilation sur personne vulnérable.
      Mais suis-je bête… Fredvd pense que nous somme POUR la mutilation infantile. Il est convainci que les libéraux sont des gens qui mangent les enfants socialistes, en les croquant vivants par petits bouts pour qu’ils souffrent plus. fredvd est tellement à coté de la plaque qu’il pense que le libéralisme est un synonyme de saddisme barbare. C’est tellement évident! Nous autres libéraux devrions enfin regarder la vérité en face. Ce que nous voulons c’est jouir de la douleur et du malheur d’autrui, nous délecter de leur soufrance.

      Merci pour votre commentaire fredvd. Il est très révellateur du niveau de réfléxion de nos détracteurs. Sombrer dans la calomnie et la parano la plus maladive est en général effectivement le plus percutant de vos arguments. On dirait du proudhon dans ses lettres à Bastiat: une montagne de mauvaise foi tellement évidente qu’on se demande si l’auteur est sérieux.

  • Mollo sur la caricature, connard.

    Là ça se voit un peu trop.

    • Non, c’est un hommage à Bigard!

      Bon pardonnez mon mouvement d’humeur, mais votre caricature n’est pas moins discourtoise.

      Donc, la liberté de chacun n’a de bornes que celles des droits des autres, qui sont par ailleurs inaliénables.
      Rien, dans un monde libéral, n’empêche vos enfants de vendre leur propre cornée. En revanche, ne possédant pas un droit de propriété sur vos enfants, vous ne pouvez ni les y forcer ni les vendre vous-même. Le droit de propriété étant inaliénable, vos enfants ne peuvent pas vous le transmettre, pas plus que qui que se soit d’autre.

      En clair, si vous voulez vendre une cornée, ce doit être la votre, et rien ne vous autorise à tuer ou mutiler quelqu’un d’autre, fut-il votre fils.

      • Ah, j’avais mal compris.

        Néanmoins, le droit de propriété n’en est pas moins inaliénable, le motif n’a rien à voir la-dedans.

        « – priver TOUTE une famille pauvre d’une source de revenu qui garantira la promotion des enfants sans handicaper outre mesure (une seule cornée d’un seul enfant) : le receveur peut par exemple s’engager à financer les études de tous, ce qui compte-tenu de la localisation géographique et du différentiel de coût devrait être profitable à tous (les receveurs sont en Europe et aux Etats-Unis, les donneurs en Inde ou en Afrique). »

        Pour un temps, probablement très court. Le temps que le différentiel de niveau de vie se réduise. Sans l’état pour bloquer? Quelques années tout au plus.

        « – ou bien lui permettre de choisir son avenir sans, je le répète, porter atteinte à la vie de qui que ce soit (en tous cas pas plus que quelqu’un qui vend un rein !) »

        Il reste que vous ne pouvez pas prendre vous-même la décision de prendre le rein, l’œil ou tout autre partie de qui que se soit. Si cette personne souhaite les vendre, libre à elle.

        « Si des parants, POUR LE BIEN DE LEURS ENFANTS, veulent vendre la cornée de l’un d’entre eux, qui êtes vous avec vos certitude de personne financièrement à l’aise (je l’espère pour vous et le suppose) pour leur dicter vos valeurs ? »

        S’il veulent tuer leur voisin pour le bien de leurs enfants, je ne serais pas d’accord non plus.
        Je ne parle pas ici de valeurs, mais de droit.

        Le droit de propriété est un fait. Reconnu intuitivement même par de très jeunes enfants. Il est aussi la pierre angulaire du libéralisme. Si on parle d’un système libéral, il vaut mieux essayer de respecter le libéralisme.

        Maintenant, si le cas se présente, je suppose que ce sera aux tribunaux d’en décider.

  • Si donner un rein peut sembler anodin (encore que…), il n’en va guère de même pour les autres organes.
    Donner un œil volontairement ??? ben voyons !

    Bref, parler du don d’organes pour vanter la privatisation me semble « décalé ». Ce ne sont pas un exemple qui peut faire un raisonnement.

    C’est dommage de pourrir un article intéressant sur le fait de restreindre la sphère publique avec des exemples aussi foireux et partiels.

    • Peu importe. Vous n’avez pas le droit de vendre un bien qui ne vous appartient pas, et ce quels qu’en soient les raisons ou les risques.

  • En contrepoint de cet article; http://www.fee.org/the_freeman/detail/the-problem-with-privatization

    tldr; Il faut du privé, mais surtout de la concurrence.

    • Est-ce qu’on peut vraiment dire qu’il est « privé » d’un monopole qui n’existe que grâce à l’état ? Je dirais que c’est un monopole public de facto.

  • L’écologie aux mains de l’état?
    Soyons sérieux! On voit bien ce qui se passe avec l’état quand il s’occupe de ce problème: Plein de technologies non viables émergent, parce que des fonctionnaires en ont décidé ainsi.
    Seul le marché libre amènera une évolution vers des produits moins polluants.
    Karl Marx lui même avait déclaré que le capitalisme était le système le plus écoologique!

  • Même les tribunaux peuvent être privatisé et qui mieux que les individus que les citoyens sont à même de défendre leur territoire. les armées professionnel ne sont que des instruments d’agression au service des mégalomanes qui nous gouvernes. le système Suisse est très bien.

  • c’est une blague je présume, depuis quand les parents dispose du corps de leur enfants? On donne naissance à ses enfants, ce sont des personnes à par entière qui on l’entière propriétés d leur corps.

  • Je suis fervent lecteur de Contrepoint et me considère comme libéral, mais aller imaginer que la vente d’organes, y compris celle d’enfants puisse constituer un marché comme un autre, cela me révulse !
    Vous réfléchissez avant d’écrire ? Donner un rein, un acte anodin qui serait équivalent à vendre une vielle bague en or ? Et la cornée d’un enfant, ben voyons… Depuis quand le marché devrait-il conduire à mettre en péril la santé ou leur vie d’une personne ?
    Le libéralisme n’a pas bonne presse en France, et l’objectif de Contrepoint devrait être d’en faire la promotion et de faire changer les mentalités. Là, on est complètement à 180°.

    • Je suis d’accord que ça n’est sans doute pas de bonne stratégie libérale de soulever ce sujet qui prête à la fois à émotions et à mauvaises interprétations. Mais pour le reste, vous déformez la définition du marché, et du coup nous ne parlons plus de la même chose. Instaurer un marché signifie laisser les parties prenantes s’accorder entre adultes libres et responsables. Cela ne signifie pas transformer un don de rein en acte anodin. Cela ne signifie pas disposer de la cornée d’un enfant, puisqu’il n’est ni adulte ni responsable. Cela ne signifie pas mettre en péril la santé ou la vie d’autrui, un libéral a une sainte horreur de ce genre de choses.

      De quel droit voulez-vous interdire un accord entre les deux parties, parce qu’il ne répond pas à vos critères, et donc les rendre toutes les deux insatisfaites ? Si vous savez comment les satisfaire autrement, que ne le faites vous ? Mais si vous ne savez pas, laissez les faire à leur guise.

      • +1

        mais:
        « Cela ne signifie pas disposer de la cornée d’un enfant, puisqu’il n’est ni adulte ni responsable »

        Le fait qu’il s’agisse d’un enfant n’a pas vraiment d’importance ici dans la mesure ou on parle de vendre la cornée de quelqu’un d’autre, ce qui revient à le priver de son droit de propriété. Le droit de propriété étant inaliénable, les seules cornées, les seul reins qu’on est en droit de vendre sont les nôtres. Dans le cas contraire, cela revient à dire que l’on est en droit de vendre des biens et des services qui ne nous appartiennent pas. Ce serait un drôle de libéralisme.

    • Mais ça revient malgrés tout à charcuter qulqu’un sans son accord. Ou bien il faut considerer que la circoncision et l’excision sont légitimes. Dans tous les cas, si vous souhaitez subir une opération quel qu’elle soit, so be it. Mais il n’y a rien qui vous autaurise à la faire pratiquer sur quelqu’un d’autre sans son accord, fut-il votre fils.

      Et si votre fils décide de vendre sa cornée, c’est à lui de toucher l’argent, pas à vous. Libre à lui de vous le ceder. Maintenant il vous restera à prouver que votre fils de 10 ans, par exemple, était consantant et lucide, ce qui n’est pas gagné.

      La liberté, ce n’est pas faire n’importe quoi. Vous n’avez aucun droit de propriété sur les gens autres que vous-même, et la pureté des motifs n’a pas la moindre espèce d’importance ici.

      Exemple: Mon voisin est très riche, je suis très pauvre. Ai-je le droit de le voler pour le bien de ma famille? Bien sûr que non, y compris si le vol était bénin.

      Le droit doit s’intéresser aux actes et non aux motifs.

      Et votre exemple de l’américain qui s’engagerait en échange à subvenir aux besoin de toute la petite famille en échange ne marche pas non plus. Cela revient, en effet, à aliéner son droit de propriété.

    • Rassurez-vous donc : un enfant est forcément irresponsable et ne peut donc pas décider légitimement de céder un organe. A fortiori, ses parents ne peuvent pas prendre cette décision non plus.

      • Le problème étant de savoir quand un enfant cesse d’être un enfant. En France on dit 18 ans, mais c’est complètement arbitraire. La réalité est complètement variable. J’ai connu des gens de 30 ans qui ne pouvaient être considérés comme des adultes, et d’autre à 16 qui auraient été en capacité d’être complètement autonome si l’état l’avait permis.

        La vérité est que l’âge n’est pas le meilleur critère pour en juger, même s’il faut tout de même en tenir compte.

  • « Il faut tout privatiser » C’est de l’idéologie et de l’utopie, nul part une nation a approché ce « concept ».

  • « Certaines choses comme les tribunaux, l’écologie ou la protection des frontières doivent dépendre de l’État. »

    L’écologie? L’état ne s’en occupe que parce que ça rapporte de nombreuses taxes bien juteuses et acceptées sinon désirées par le peuple, après un minimum de propagande gouvernementale et médiatique.
    L’auteur désire sans doute des taxes supplémentaires, sans impact écologique bien entendu.

  • Ce qui est intéressant, c’est de voir la définition ultra-simplistre qu’à un libertarien de la liberté. Il faut le dire clairement, même un élève médiocre de terminal qui ferait un devoir de philo, n’aurait pas cette définition que je qualifierai de puérile (on peut dire que c’est une définition qui conviendrait à un gamin de 10 ans). En effet, comment peut-on parler de liberté quand on vend ses organes contraints par des causes économiques. En effet, il serait peut-être preuve d’intelligence de se demander pourquoi ceux qui vendent leurs organes sont ceux qui font partie des plus pauvres de la population? A-t-on déjà vu un milliardaire vendre ces organes ? Le jour où ce sera le cas, on pourra parler de liberté, en attendant, c’est une vaste fumisterie.

    • Donc dans ce cas vous admettrez qu’on ne paie jamais ces impôts contraints et que donc toutes ce que peuvent écrire les libertariens sur ce sujet sont des fadaises, vous avez toujours le choix de ne pas les payer !

      J’ajoute que même une loi n’empêche personne de vendre ses organes, mon cher ! Oserez-vous dire le contraire ?

      Concernant les fonctionnaires, je pense qu’en un an, ils produisent plus de richesses que vous dans toute votre vie. Je pourrai développer ce point si vous le souhaitez, encore faut-il que vous soyez équiper pour comprendre !

      • pour commencer, une étude britannique intitulée A Bit rich, qui montre entre autres qu’une infirmière ou même un agent d’entretien d’hôpital rapporte plus à la société qu’ils ne coûtent contrairement à un trader, un conseiller fiscal ou un publicitaire.

    • On peut parler de liberté quand la loi n’empêche pas les transactions volontaires, quand il n’y a ni monopoles ni prohibition, quand les individus peuvent développer leur potentiel du mieux qu’ils peuvent sans entraves et quand la société civile est autorisée à prospérer sans que ses mécanismes soient parasités.
      La liberté, ce n’est pas un monde parfait où toute la misère du monde aurait disparu comme par enchantement, où toute personne jouirait d’une richesse et d’un pouvoir illimité. Personne ne peut promettre un tel monde alors épargnez nous votre morale hypocrite et dégoulinante.
      Les libéraux ne sont pas utopistes. Ils promettent un monde meilleur, pas un monde parfait, et leur argument est que l’interventionnisme ne peut que nuire.

      • Donc vous nous parler d’une liberté chimérique, notamment lorsque vous dites : « quand les individus peuvent développer leur potentiel du mieux qu’ils peuvent sans entraves ». En effet, de quelles entraves parlez-vous ? Prenez-vous en compte les entraves, contraintes économiques, sociales, voire biologiques (par exemple, le fait d’avoir une famille à nourrir, des enfants à soigner, un cursus scolaire réduisant vos possibilité) ? Si non pourquoi ?

        J’ajoute qu’en réalité, la loi n’empêche nullement les transactions volontaires entre individus. En effet, ce n’est pas parce qu’il y a une loi que celle-ci va vous empêcher de vendre vos organes ou d’en acheter, vous pouvez toujours le faire, mais dans ce cas, vous devez en assumer les conséquences. Certains diraient on ne peut pas avoir la liberté et la sécurité !

        • Je parle du seul type de liberté qu’on peut espérer dans ce monde. À vous de voir si c’est chimérique.

          Concernant la vieille rengaine des libertés réelles contre les libertés formelles, mettons que je vous prenne au mot et que je considère comme une entrave tout ce qui nous détermine (biologie, société, identité…). Je dis que cette somme d’entraves, l’état ne peut en aucun cas la diminuer. Il en déplace parfois mais il en rajoute toujours. Dès lors il est évident que de mon point de vue son action ne peut être que néfaste.

          Les étatistes sont des apprentis sorciers qui pensent qu’il est légitime de rajouter des entraves pour remodeler la société selon leur idéologie.
          Mais ils se trompent doublement. D’abord d’un point de vue moral parce que la fin ne justifie pas les moyens, ensuite d’un point de vue utilitariste parce qu’ils se surestiment dramatiquement. La société est un ordre complexe et spontané dont on ne bidouille pas les rouages impunément. Le résultat est toujours le même : les objectifs ne sont pas remplis et les effets pervers pullulent… qu’on essaiera de corriger en rajoutant une couche d’interventionnisme.
          Il faut avoir une foi béate en la toute-puissance de l’état pour continuer à s’acharner sans remarquer ce cercle vicieux.

          • Il y a en réalité un véritable problème épistémologique dans votre propos. En effet, vous dites que la société est un ordre complexe et spontané, d’accord sur le premier point (sur le second, je ne perçois pas bien ce que vous voulez dire par là), mais qu’est-ce que l’Etat sinon une construction de cette société d’individus. L’Etat n’est pas hors la société, il en fait partie, il en est une création. Placer l’Etat comme une entité dans un au-delà de la société, qui bidouillerait celle-ci n’a donc pas de sens.

          • La raison même de l’existence de l’état est le contrôle de la société par la force, c’est une évidence dans le propos de tout étatiste. En cela il n’est pas une institution comme les autres, non.
            En ce qui concerne vos difficultés avec le concept d’ordre spontané, je vous renvoie à la distinction de Hayek entre Kosmos et Taxis.

          • contrôle de la société par la force ? Là encore cela ne veut pas dire grand chose et pose toujours le même problème épistémologique à partir du moment où on pense l’Etat comme émergent de la société. En réalité, si on parle de cet ordre spontané, c’est bien cet ordre spontané qui donne naissance à un moment donné à l’Etat. Certains individus se regroupent et décident de former une communauté avec des règles auxquels devront obéir les individus de cette communauté. Qu’est-ce qu’autre chose qu’un Etat ? Autrement dit, cet « ordre spontané », me semble très peu consistant sur le plan intellectuel, sauf à dire que « ce qui est est ». Ce qui est une véritable tautologie.

            Ce qui peut poser problème, c’est la force que peut employer l’Etat envers ceux qui ne respectent pas les règles. Mais en imaginant un Etat sans Etat, il est nécessaire d’avoir une entité qui puisse légitimer certaines actions et condamner d’autres (exemple le fait de voler ou de tuer pour se défendre). On en revient donc toujours au même point. C’est ce que les libertariens sont incapables de comprendre.

  • @Lionel 37:
    La liberté individuelle ne consiste pas a pouvoir faire tout ce que l’on veut sans aucune contrainte. Ca, ca ne s’appelle pas la liberté mais l’omnipotence.
    Quand on parle de liberté sans entrave on parle de la possibilité d’effectuer des choix libres de toute menace extérieure.

    Un clodo qui fait la manche et demande sa bourse au passant est acceptable dans une société libérale, meme si ca fait plaisir à personne de voir ce pauvre bougre souffrir de la faim et du froid.
    Un gangster qui dit « la bourse ou la vie » C’est pas acceptable.

    Une bande de citoyens qui décident de faire une association d’entraide pour le financement des soins de santé fondée sur une cotisation progressive en fonction des revenus, est acceptable en société libérale.

    La meme bande qui exige que tout le monde rentre dans son système (meme si celui ci marche super bien) sous menace d’amendes et d’incarceration en cas de non paiement des amendes, n’est pas acceptable d’un point de vue libéral.

    Si la meme bande décidait de financer gratuitement sur leurs propres fonds, des orphelins sans ressource, ce serait parfaitement acceptable. Ca ne donnerait pas le droit à la bande en question d’imposer son altruisme aux autres et de forcer tout le monde à donner pour les orphelins sous une menace quelconque.

    La différence entre un acte libre et un acte forcé c’est la force (comme son nom l’indique). Vouloir compliquer le débat en rentrant dans des élucubrations de violence économique est tout bonnement signe de mauvaise foi. La pauvreté n’est pas une violence en sois. Soutenir le contraire est un manque de respect pour les pauvres. Les pauvres ne sont pas des victimes, ce sont aussi des battants. Et ils ne sont pas tous esclaves de leur envie de meilleur. Certes la pauvreté est une situation difficile et peu valorisants sociologiquement. Et pourtant, il n’y a aucune commune mesure entre ca et le fait de se faire agresser physiquement pour se faire dépouiller, humilier ou que sais-je encore.

    Certes, nécéssité fait loi, et la faim au ventre est une « force » elle aussi. Mais si le vol se résumait à des gens qui ont faim ou des peres de famille désespérés qui ne peuvent pas subvenir aux besoins de santé de leur rejetons malades, je pense que l’on vivrait dans une société suffisemment appaisée pour que les dons pleuvent pour ces nécéssiteux.

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