Jean-Marie Harribey, pipoconomiste de combat

Jean-Marie Harribey, économiste et justicier masqué, se bat contre la vilaine « propagande anti-impôt ».

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Jean-Marie Harribey, pipoconomiste de combat

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 6 novembre 2013
- A +

Par Baptiste Créteur.

Jean Marie Harribey
Jean Marie Harribey, membre des « Économistes atterrés » n’est pas content du tout que  certains Français osent contester la hausse des impôts.

 

Le système éducatif français est décidément surprenant. Fabrique festive d’illettrés éco-conscients, mortier à stéréotypes de genre, chantier de déconstruction et fabrique de chômeurs, l’école française, de la maternelle à l’université, regorge de pépites.

On y trouve par exemple Jean-Marie Harribey, économiste et justicier masqué. Et plutôt qu’aux multitudes d’insidieux messages savamment distillés aux enfants, c’est à Jean-Marie que nous allons nous intéresser : un magnifique spécimen de pipoconomiste à l’état sauvage.

Jean-Marie est agrégé de sciences économiques et sociales. Il n’a pas renoncé à enseigner en constatant l’échec des 35 heures qu’il a pourtant défendues, soutenues, appelées de ses vœux ; il n’a pas renoncé à son combat contre un néolibéralisme qui n’a jamais existé ailleurs que dans les discours collectivistes. Il continue d’être dégoûté et déçu d’un libéralisme pourtant absent, il exprime avec toujours plus de véhémence sa haine du peu de liberté qu’il reste aux Français.

Et ces derniers temps, Jean-Marie ne se sent pas très bien. Il est mal à l’aise : le consentement à l’impôt se fait de plus en plus mince, les Français se plaignent de plus en plus ouvertement du nombre et du coût des fonctionnaires, menacent de faire grève de l’impôt, démontent des portiques écotaxes. Certains osent même manifester contre l’État. La nuit, Jean-Marie dort mal ; ses années de bons et loyaux services au service du collectivisme, du réchauffisme et de la décroissance ne sont pas reconnues à leur juste valeur par ceux qui paient au quotidien le prix de la mise en place de ses idées.

Ou plutôt, qui en supportent le coût, puisque c’est de cela que nous parle Jean-Marie : de tous ces coûts que tout le monde estime mal sauf lui, de toutes ces dépenses qui sont en fait des atouts, de toutes ces retombées formidables qui devraient pousser chacun d’entre nous à remercier l’État de nous prendre toujours plus.

Jean-Marie a passé des années à étudier l’économie, il sait donc s’engager dans de savant calculs, dans des équations alambiquées qui peuvent justifier à peu près tout pourvu que la paie soit bonne ; il sait non seulement comment faire parler les chiffres, mais aussi comment leur faire dire ce qu’on veut, les faire hurler leur indignation face à l’inégalité fondamentalement injuste, leur peur d’une croissance et d’un progrès qui risquent d’améliorer un peu trop le sort des êtres humains, des animaux, des plantes, de l’environnement.

Et il s’adonne, dans Libération, à un exercice sans précédent de domptage de concepts, de tours de passe-passe idéologiques, de prestidigitation économique. Le numéro s’appelle « Les fonctionnaires, créateurs de richesse. »

Fondamentalement, je n’ai rien contre les fonctionnaires en tant qu’individus, ni contre leurs fonctions ; je ne nie pas qu’ils puissent être utiles, performants, et peut-être nécessaires. Et parce qu’ils sont utiles, performants et nécessaires, je pense que forcer les gens à payer, c’est nier leur utilité ; c’est les priver d’une analyse fondamentale de la valeur que les gens accordent à leur travail qu’est le prix ; c’est empêcher que les ressources s’allouent là où elles sont les plus productives. Et, ne le nions pas, le statut des fonctionnaires et les privilèges dont une partie significative d’entre eux jouit ont un coût aujourd’hui supporté par le reste de la population, générant d’inacceptables inégalités de droit. Ces précisions apportées, lisons plutôt ce qu’un agrégé d’économie a à dire, et tachons de nous instruire.

La propagande anti-impôt bat son plein […] Face à cette offensive qui vise à détricoter par tous les bouts le manteau collectif qui protège la société, tous les intellectuels dignes de ce nom devraient joindre leurs forces pour expliquer que les travailleurs dans les services non marchands sont productifs.

Tous les intellectuels dignes de ce nom doivent s’unir pour protéger le manteau collectif qui protège la société. De quel ennemi doit-on donc se méfier, quel féroce prédateur justifie qu’on se réfugie tous sous un seul manteau au lieu d’avoir chacun le sien et d’aller à sa guise ? Nous le verrons plus tard ; en attendant, apprécions la logique du professeur Tournesol Harribey.

Eux, qui fournissent éducation publique, santé publique, services municipaux, services dans les associations à but non lucratif, etc. produisent des choses utiles que l’on peut qualifier de valeurs d’usage. Mais ils produisent aussi de la valeur économique, qui est monétaire bien que non marchande, et qui n’est pas un prélèvement sur la production marchande. On peut le démontrer logiquement. La part du non marchand par rapport au marchand dans la production totale augmente tendanciellement grosso modo depuis la Seconde Guerre mondiale. L’idée même qu’une part déclinante puisse financer une part croissante est un non-sens.

Selon le raisonnement de notre ami, une part décroissante de la production ne peut pas en financer une part croissante. Son raisonnement omet le taux de la production marchande ponctionné annuellement qui, sans surprise, augmente depuis la Seconde Guerre mondiale ; nulle surprise qu’il ne peine alors à comprendre le « ras-le-bol fiscal ». Pour l’aider, mettons des chiffres derrière un raisonnement simplifié pour ne pas demander trop d’efforts au fatigué professeur.

  • Imaginons que le secteur marchand représente en 1945 80% de la production, et le non marchand 20%. En prélevant 1/4 de ce que produit le secteur marchand, on finance le non marchand.
  • Imaginons maintenant qu’en 2013, le secteur marchand ne représente plus que 75% de la production. Il faudra désormais prélever 1/3 de ce qu’il produit pour financer le secteur non marchant, qui en représente 25%. À 60%, il faudra prélever les 2/3 ; et à 50%, la totalité.

Une part déclinante peut donc financer une part croissante, à condition qu’on lui demande toujours une proportion plus grande de la richesse qu’elle crée. Et c’est exactement ce qu’il se passe en France depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. De rien, Jean-Marie. Mais que peut donc bien justifier cet oubli ?

L’erreur qui circule parmi les économistes depuis l’aube de l’économie politique confond la définition du travail productif destiné à grossir le capital privé et la définition du travail productif en soi, qui peut prendre des formes de validation collective différentes, selon que la validation est confiée au marché ou à la collectivité.

Voilà, c’est dit : l’erreur, c’est de considérer que le prix est subjectif et que chacun doit jouir des fruits de son travail, de sa propriété. L’erreur, c’est de ne pas accepter que la collectivité – guidée par les Jean-Marie de ce monde – soit une validation aussi valide que les choix des individus. L’erreur, c’est de préférer la liberté au pouvoir.

C’est d’ailleurs là l’ennemi de Jean-Marie : la liberté, le choix, l’individu. Et, pire encore, l’enrichissement, la création d’un patrimoine.

Ce qu’ont très bien compris les idéologues au service de la marchandisation de toute l’économie, c’est que les ressources humaines et matérielles que la société décide de consacrer à la sphère non marchande ne sont plus disponibles pour aller augmenter la sphère où s’accumule le capital. […] En termes simples, on n’a pas besoin de producteurs d’automobiles pour produire de l’éducation publique. Il suffit d’une décision consentie par la population et d’avoir la force de travail et les ressources matérielles disponibles. En termes académiques, dans une économie monétaire, l’épargne s’ajuste à l’investissement, via le revenu supplémentaire que l’investissement engendre.

Pour produire de l’éducation publique, prenez : une décision consentie par la population, de la force de travail, et des ressources matérielles. Qui viennent de… Enfin, vous voyez quoi… Mais si, là-bas, au loin… Elles arrivent, les ressources matérielles ! Je vous l’avais bien dit, pas besoin de producteurs, ni d’automobiles ni de quoi que ce soit : il suffit qu’on y consente très fort !

Mais quand la population ne consent plus aux décisions, quand il n’y a plus assez de producteurs d’automobiles et trop d’éducation publique, quand « l’investissement » public a généré trop de dettes et qu’on voit bien que l’ajustement magique et les équations enchantées ne fonctionnent plus, Jean-Marie, que fait-on ? On fait ce que font les Français : on exprime son ras-le-bol, on manifeste contre l’impôt, on refuse son consentement. Était-ce si incompréhensible ?

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  • Pas bien du tout, par votre faute, je viens de jeter un oeil sur le torchon.
    Par contre j’en rigole encore. Je croyais que les lecteurs du torchon étaient à gauche ? J’ai regardé les commentaires, vu le nombre de grenades et bombes de gros calibre qu’il vient de se prendre sur la tête, il va lui falloir une tenue de combat idéologique de première bourre pour tenir le choc, même s’il a l’air très très bien équipé.
    J’ai lu récemment des propos tenus par des agrégés et autres enseignants de Science Po et j’en frémis encore à l’idée qu’on peut atteindre des postes et des qualifications de ce niveau en débitant autant d’âneries à la ligne.
    Ces diplômes, ça s’achète ? on les trouve dans des paquets surprises ?

  • Je pense que par pudeur ou bien par dégout, vous occultez ce qui s’avère être le meilleur chapitre de l’épigone (il faut lui retourner celle la tout de même, relevé dans son article que vous avez mis en lien) :

    « Il en résulte : les travailleurs des services non marchands produisent par leur activité le revenu qui les rémunère. Les salaires de la fonction publique (Etat, collectivités territoriales, Sécu) ne sont pas prélevés sur les travailleurs de la sphère capitaliste. Et ce de la même façon que ces derniers produisent aussi les salaires qu’ils reçoivent, qu’il ne faut pas voir comme un prélèvement sur les consommateurs, bien que les dépenses d’achats de consommation retournent dans les entreprises. »

    Ce que contient ce chapitre, sortant du cerveau d’un « économiste » de gauche, Keynésien en s’en user le slip :

    1) les fonctionnaires produisent selon lui les salaires qu’ils reçoivent, émoluments qu’il ne faut pas voir comme étant un prélèvement sur les consommateurs
    2) cette même « richesse » créée par les fonctionnaires (la il fait fort quand même) retourne dans les entreprises
    3) les salaires de la FP ne sont pas prélevés sur les travailleurs de la sphère capitaliste
    4) il parle de travailleurs d’une sphère capitaliste…

    Et voilà comment en quelques mots on arrive à concentrer 35 ans de débilité, du pur jus, avec la touche de haine qui va bien, eu égard à sa remarque dont chacun sait qu’elle est suffisamment significative « travailleurs de la sphère capitaliste », il a du vomir en l’écrivant.

    Même pas besoin de perdre du temps à démonter son argumentaire fallacieux, il en résulte que le type est en mode panique, un de plus, ils perdent leurs repères, nous leur avons filé un coup de pied dans l’échelle de leurs certitudes, ils sont en mode agressif, est ce bon signe ? je ne saurais dire, mais préparons nous à morfler, ce ne sont pas des tendres.

    • Et on dit merci qui ?
      Bayrou qui a appelé à voter pour le boulet, MLP qui a fait presque la même chose.
      parce que sans eux nous n’aurions pas Bouboulet, alors que ce dernier est en train de nous injecter à haute dose un p… de vaccin anti-socialiste qui va faire de l’effet pour un bout de temps.
      Encore 3 ans et quelques à tenir.
      PS:Je plaisantais pour FB et MLP
      PSS:Mais si, il faut démonter, mettre le doigt sur leur âneries et appuyer très fort, sinon personne ne dit rien et ils finissent par monopoliser la parole.
      PSSS: merci à l’auteur

      • Merci à vous d’avoir fait remarqué les commentaires sur le site Libé, effectivement, il s’en ramasse à seaux pleins le savant économiste.

    • Bien sur que oui, le secteur non marchand produit par son activité ce qui les rémunère : la police faisant partie de ce secteur produit les coups de matraque qui serviront de salaire incitant les travailleurs du non marchand à travailler. Vous voyez, pas besoin de production marchande. 🙂

  • Les économistes atterrés ? Des pipoconomistes atterrants !

  • ce qui est marrant, c’est qu’il justifie l’inutilité de l’impôt puisque : les travailleurs des services non marchands produisent par leur activité le revenu qui les rémunère. Les salaires de la fonction publique (Etat, collectivités territoriales, Sécu) ne sont pas prélevés sur les travailleurs de la sphère capitaliste.

    n’est-ce pas Proud’hon qui a dit « fonctionnaire, n’oublie pas que ton argent n’est que fiscal ! » ?

  • magnifique « prise de bec » comme on n’en voit plus dans le Canard.

  • Est ce une habitude ici que de chercher à décrédibiliser celui qui n’a pas la même opinion que vous en employant d’entrée de jeu des termes dénigrants (pipo…) plutôt que de se contenter de répondre point par point à ses arguments ce que par ailleurs vous faîtes ?. Si ne pas respecter le contradicteur est une forme de faiblesse… être fair play, calme et digne envers l’adversaire en toute circonstance est souvent un signe d’intelligence par contre…

    • Faut plus venir si cela ne vous convient pas…

    • Répondre point par point? quand un cuistre vous pète au visage vous vous lancer dans un dissertation sur l’origine du monde pour expliqué sa cuistrerie? Non vous le souffleter prestement pour lui apprendre à vivre!

    • @UCCLA (un citoyen comme les autres)

      Concernant M. Jean-Marie Harribey, dites vous que, eu égard à sa prose, d’autres termes plus sévères et nettement moins polis auraient pu être employés.
      Ce type est un fumiste, un fou apeuré qui s’accroche à ses avantages, bien conscient que le vent tourne pour lui car, ce qu’il profère est tellement imbécile, que l’auteur s’est obligé à un texte tout en retenu, comme les commentaires du reste.

      Non, vraiment, il s’en tire bien, et puis allez donc lire les commentaires en réaction sur le site de Libé (son propre camp…), pour le coup vous trouverez ceux de Contrepoints particulièrement « intelligents » comme vous dites.
      http://www.liberation.fr/economie/2013/10/28/les-fonctionnaires-createurs-de-richesse_942937

    • C’est vrai ce que vous dites concernant le respect de ses contradicteurs. Mais niveau respect je pense que la réponse de l’économiste critiqué dans ce texte vaut son pesant de cacahuètes .
      http://alternatives-economiques.fr/blogs/harribey/2013/11/24/la-haine-de-la-republique-et-lincapacite-de-penser/
      Où l’on apprend, entre autres choses, que contrepoint est « un site de droite extrême délirant d’idéologie ultra-libérale »
      et qui affirme aussi sans scrupules que les vilains libéraux qui osent le critiquer sont « ceux qui enverraient bien dans un camp de rééducation, ou pire, s’ils en avaient le pouvoir, tous les citoyens qui ne pensent pas en rond comme eux, a trait à l’économie vue comme un circuit »
      La messe est dite !

  • Les économistes atterrés ? Les économistes atterrants oui !

  • Bonjour,

    Dans l’équation on peut aussi ajouter la dette.
    A défaut de reporter le financement entièrement sur le secteur marchan, une partie peut être financée par la dette.
    Mais cela voudrait dire que la dette ait pu augmenter ce qui n’est pas le cas…

  • Selon ce « machin truc » dans Libé les pays communistes avec 100% public devraient péter le feu.
    Or.. on connait maitenant le résultat.
    Plus sérieusement, toute personne lorsqu’elle parle, présente sa position implicitement.
    Or ce « machin truc » est fonctionnaire.
    Pour moi, le seul avis qui compte est celui des gens qui ont un boulot honette.
    C’est a dire , ils proposent leur services ou biens produits. ILS PROPOSENT !!
    Toute personne dont les revenus sont acquis de manière malhonnéte (par l’impot) , est supposée de mauvaise fois jusqu’a la preuve du contraire.

  • C’est une réflexion qui ne s’adressait qu’aux lecteurs
    de l’aberration d’où le malentendu pour les liberaux.

  • Quand je pense que l’état doit emprunter sur le marché capitaliste pour faire les fins de mois de ses fonctionnaires! C’est un fou furieux ce mec.

  • Cet olibrius est un fonctionnaire. Comment pourrait-il donc prêcher pour une autre paroisse que la sienne ?

    Et il est payé avec NOTRE pognon de vilainsméchants capitalistes pour propager ses insanités dans l’esprit des étudiants.

    Il faut aussi noter le fameux costard qu’il se fait tailler par les commentateurs du site de Libé qui a publié son article …

  • Le fond est idiot, mais le pire c’est la forme : comment peut-on écrire aussi lourdement et être publié dans un quotidien de grand diffusion ? Ils n’ont vraiment pas trouvé un seul « économiste » plus clair pour dire la même chose ?

    Par exemple : « une décision politique collective démocratique » ! Vous en connaissez beaucoup vous des décisions démocratiques qui ne sont pas politiques et collectives ?

    Et ce type est prof ! Pauvres élèves.

    • ils etaient a l’evidence aux abois pour trouver un piponomiste pour defendre l’impot, chose fondamentalement infaisable.Ils ont ramasse un volontaire, qui etait probablement un copain d’un pote et voila le journalisme.

  • pas besoin d’être agrégé pour s’apercevoir que vos calculs sont entièrement faux mais, il faut le dire, on un véritable impact idéologique et propagandiste.

    En effet, vous oubliez simplement que le prélèvement pour financer le secteur non-marchand se fait sur le secteur marchand mais également sur le secteur non-marchand ! je vous rappelle simplement ce fait tout simple : même les fonctionnaires paient des impôts ! Donc dans le cas d’un secteur non-marchand représentant 50% de la production, 50% peut être prélevé sur le secteur marchand, et 50% sur le secteur non-marchand ! En réalité, vous auriez dû vous apercevoir très tôt de l’absurdité de votre raisonnement, en prenant un exemple très simple : prenons un système où il n’y a que deux types de biens produits A et B, la population se répartie équitablement dans le production de ses biens, chaque individu a besoin à la fois d’un bien A et d’un bien B, et ses besoins sont satisfaits. Le secteur A produira 50% de la production, idem pour le secteur B. Cela veut-il dire que le secteur A prélève ce qui est produit par B ? Bien évidemment non ! Le secteur A produit des biens achetés à la fois par les individus travaillant dans A et dans B et idem pour B ! Je m’étonne ne pas comprendre cela, c’est la base même de l’économie !

    • ….
      « ne pas comprendre cela, »
      Si si, c’est compris, c’est juste dommage que vous n’ayez pas compris que la démonstration n’est pas la démonstration complète du mécanisme mais juste un démontage de la démonstration de Harribey.
      Peut être qu’en ajoutant déficit dans quelques phrases style ‘on finance le non marchand’ = ‘on finance le déficit non marchand’ cela vous serait venu à l’idée plus facilement.

      J’espère que vous avez aussi remarqué que les chiffres étaient fantaisistes, en 2013 le secteur marchand représente encore plus que 25%, il faut attendre encore quelques années pour que vos économistes nous amènent à ce niveau.

      • Mon bon ami, je ne fais que reprendre les propos de l’auteur. Adressez-vous donc à lui pour donner vos conseils.

        Cordialement !

  • Peut être qu’on la déjà faite et que je l’ai manquée mais je la tente quand même…

    Ce type n’est pas agrégé…

    C’est un désagrégé d’économie !

    • Bonjour à tous,
      Oui, la démocratie commence par se définir lorsqu’on dit bonjour et qu’on exclut d’injurier celui à qui on dit bonjour.
      Je ne peux donc répondre à la tonne d’insultes entourant zéro argument logique. J’invite simplement à relire le commentaire de Lionel37 qui a compris : l’économie est un circuit et dire qu’une activité productive est financée par une autre activité productive n’a strictement aucun sens. Soit elles sont productives toutes les deux et elles « créent le revenu qui les rémunère » (c’est l’idée que j’explique), soit elles (ou l’une des deux) ne sont (n’est) pas productive(s). Mais, dans ce dernier cas, il faut prouver qu’elles ne produisent ni rien d’utile ni rien que l’on retrouve dans le PIB. Or le produit non marchand est inclus dans le PIB et s’ajoute au PIB marchand. CQFD.

      Jean-Marie Harribey

  • Mieux vaudrait que vous vous informiez , notamment en lisant les ouvrages de JM Harribey , cela vous éviterait de dire n’importe quoi . Le système économique nous conduit dans le mur et vous ne voyez rien . Mais sans doute suis je un affreux pipo qq ?? !!

  • Comme à son habitude ce site est à la hauteur de sa réputation, un repaire de lieux communs bien appris et ressassés sans profondeur d’analyse, se permettant en plus des attaques personnelles très basses. Cette « cour de récré » de l’économie m’amuse de tant en tant (j’illustre certains de mes cours par des commentaires de ce site pour montrer les dogmes extrêmes économiques encore en vigueur aujourd’hui) mais quand il s’agit de tomber dans de tels clichés contre un auteur dont, même si on ne partage pas les idées, il serait bien de se renseigner sur le contenu et la portée de ses articles, on passe de la « cour de récré » au bizutage adolescent de mauvais goût.

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