La lente tiers-mondisation de la France

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La lente tiers-mondisation de la France

Publié le 23 octobre 2013
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Dans ce monde, il semble inévitable que ce qui un jour est monté finira par redescendre, plus ou moins vite. Et si cela est vrai pour les proverbiaux kilo de plomb et kilo de plumes, il en va de même pour la richesse et la grandeur des nations. Depuis quelques décennies, apparemment, la France a entamé son mouvement descendant.

Regardons froidement la situation.

Jusqu’à encore récemment, les Français fanfaronnaient sur leur système de santé efficace et jalousé du monde entier. Certes. Mais actuellement, on observe laconiquement qu’un Français sur trois renonce à se soigner, non parce que la trivialité de leur bobo réveillerait en eux la fibre sociale et ce besoin de parcimonie qu’une économie lourdement administrée finit toujours par réclamer, mais bien parce que, nom d’une pipe, ils n’ont pas les thunes pour le faire. Ironie du sort qu’on devinera, ici, particulièrement chafouin puisque là où les Français sont donc 33% à renoncer aux bienfaits de la médecine, seulement 28% des Américains se placent dans la même situation (leur système est, effectivement, marginalement moins socialiste que le notre, mais la faible différence suffit semble-t-il à dégager 5% d’écart).

Et ce qui est vrai dans le domaine de la santé l’est aussi dans le reste de l’économie : puisque de plus en plus de domaines et de secteurs sont maintenant directement ou indirectement administrés par l’État, les effets ne tardent pas à se faire sentir. Le chômage, dont la courbe devait être bidouillée inversée en un an il y a 13 mois, n’a pas vu de changement, ni maintenant ni plus tard. Une fois la propagande nettoyée, les chiffres indiquent très clairement qu’au moins 5.7 millions de personnes sont sans emploi en France. Sur une population active estimée à 29 millions de personnes, cela nous fait un gros 19% de personnes sur le carreau, ou un Français actif sur cinq. Jolie performance.

Cette pauvreté est, finalement, assez peu commentée. Pourtant, le plus inquiétant n’est même pas dans les chiffres bruts, mais dans la tendance qu’on observe d’année en année. S’il y a bien des Français pauvres et si les médias en parlent, si les journalistes, les politiciens l’évoquent et s’en emparent pour former des polémiques et des programmes électoraux, peu en revanche admettent une chose pourtant évidente : ces pauvres sont de plus en plus nombreux. La France s’appauvrit.

Make poverty history !

Et le pire est que les deux des principales raisons de cet appauvrissement sont, respectivement, la hausse des prix et la hausse des impôts. La première hausse est directement liée à l’inflation ou, alternativement, à la faiblesse de la monnaie, faiblesse entretenue en partie par les jeux d’écritures invraisemblables et incontrôlés des différentes banques centrales. La seconde hausse, celle des impôts, est directement la résultante de la gonadectomie dont ont été victimes les politiciens du pays qui se sont toujours obstinément refusés à baisser les dépenses publiques au profit d’une augmentation des ponctions tous azimuts.

On notera au passage la synthèse fournie par le chroniqueur dans la vidéo ci-dessus :

« Le discrédit des politiciens atteint des profondeurs abyssales (…) mais au fond, les Français sont plus audacieux que leurs élites. »

Ce serait dommage de s’arrêter en si bon chemin : une France qui s’appauvrit ne veut pas forcément dire que ce pays sombre intellectuellement, n’est-ce pas ? Eh bien si. Les récentes enquêtes, PISA ou autres, sont sans appel. Les petits gémissements gênés des autorités devant les résultats catastrophiques de ces études n’y changent rien et corroborent, par contraste, l’ampleur de la déroute. Un adulte français sur cinq présente des difficultés importantes en lecture et en calcul. Sachant que l’EdNat représente la facture la plus salée après les charges de dette, on se demande si ces piscines olympiques de pognon ont été bien employées. Manifestement, non.

Puisqu’on est bien parti, continuons à établir l’état des lieux, par exemple en se penchant sur la « propreté » générale de la société française. Ce n’est pas brillant : je passerai très vite sur la collusion régulière entre l’état et le capitalisme à la française, connivences renouvelées au profit d’une petite élite qui a bien compris qu’il était bien plus aisé de faire des affaires avec la force de l’État derrière soi que sans. Le lobbying, on le comprendra, a de beaux jours devant lui. Mais au-delà de ce capitalisme de connivence somme toute banal dans ce pays, on ne peut pas s’empêcher de constater une corruption rampante à tous les étages.

Cette corruption, tant financière que morale, transforme la France en une véritable république bananière et touche ainsi autant les syndicats (qui sont devenus de parfaites mafias destinées à directement enrichir leur hiérarchie) — et ce ne sont pas les scandales réguliers qui pourront me démentir — que les politiciens (est-ce utile de détailler, M. Cahuzac, Mme Ghali, M. Guérini, M. Kucheida, etc…).

tintin au congo et l'artillerie détruiteEt comme toute république bananière, la France dispose maintenant d’une armée devenue risible par des coupes de plus en plus claires, de plus en plus profondes, et de plus en plus délétères tant sur le moral des troupes que sur la bonne tenue générale du matériel. On peut encore, pour le moment, prendre avec une certaine distance les écrits de plus en plus apoplectiques d’une part grandissante des officiers de ce qui fut un jour une grande armée. Après tout, l’armée française en a vu d’autres. On pourra cependant s’interroger sur la lucidité d’un pouvoir qui rogne assez sévèrement sur les institutions chargées d’assurer sa solidité, d’autant que ce qui est vrai avec l’armée est constaté aussi avec la police qui commence à grogner de façon ouverte.

Devant ce tableau fort sombre, certains secteurs économiques pourraient redonner un peu de lumière et de couleur à un pays bien maltraité. La recherche, l’innovation sont, dit-on, en pointe dans notre pays puisque le nombre de brevets déposés est élevé. La réalité est malheureusement là encore sans pitié : la grosse majorité des innovations françaises sont le fait de sociétés multinationales et les résultats des découvertes sont majoritairement utiles … à l’étranger. Dans le détail, c’est essentiellement quelques grandes entreprises françaises qui entrent dans le top 50 des corporations les plus innovantes. Les PME restent, elles, à la traîne.

hollande XVISi l’on ajoute un taux de natalité que bien des pays occidentaux les plus avancés nous jalousent (sans avoir même besoin d’aller chercher le Japon), une industrie qui s’oriente tous les jours un peu plus vers le tourisme, et des chefs d’état parfois élus avec 70% de voix favorables (hat tip Jacques) tout en étant finalement cordialement détestés par une majorité de la population, chefs d’états qui se comportent comme des monarques, il devient difficile de distinguer la France d’un pays du Tiers-Monde.

Oh, on n’y est pas encore officiellement : nous avons encore de belles infrastructures, de grosses entreprises, de l’électricité, de l’eau courante et du gaz à tous les étages. Mais le résultat de 40 ans de socialisme est évident : la France, jadis dans les pays les plus opulents tant par ses richesses que par les promesses de réussite future, a glissé dans ce ventre mou de la mondialisation. Et alors que cette mondialisation semble profiter à tant de pays qui émergent de la misère, la France, elle, s’appauvrit de plus en plus vite.

Elle s’appauvrit tellement qu’elle se replie sur elle-même, qu’un nombre croissant de ses habitants retourne aux campagnes, se débrouille et bricole, en se construisant des explications ad hoc pour se justifier d’avoir à travailler plus pour obtenir moins, plus difficilement. Dans cette nouvelle France qui recule, l’État, dont on réclame pourtant toujours plus et qu’on dote de prérogatives toujours plus grandes, se comporte alors comme un ennemi personnel.

Pour y échapper, chacun doit alors se contenter du minimum pour passer sous son radar fiscal, taxatoire, festif, éco-citoyen et appauvrissant. Que voilà un projet de société réjouissant !

Heureusement, on sait rire : il y a Leonarda et François Hollande.

Socialism : making everybody equally poor since 1917

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  • Masterpiece !
    Pour ma part, cela n’engage que moi, bien sur:
    être pauvre n’est pas mon problème en soit, on peut vivre heureux quand même en étant riche autrement qu’avec de l’argent (de l’or par exemple….non je déconne)
    Par contre le devenir sous la contrainte, la menace et un flingue planté sur ma tempe…cela me rend violent !

  • « Regardons froidement la situation.

    Jusqu’à encore récemment, les Français fanfaronnaient sur leur système de santé efficace et jalousé du monde entier. Certes. Mais actuellement, on observe laconiquement qu’un Français sur trois renonce à se soigner, non parce que la trivialité de leur bobo réveillerait en eux la fibre sociale et ce besoin de parcimonie qu’une économie lourdement administrée finit toujours par réclamer, mais bien parce que, nom d’une pipe, ils n’ont pas les thunes pour le faire. Ironie du sort qu’on devinera, ici, particulièrement chafouin puisque là où les Français sont donc 33% à renoncer aux bienfaits de la médecine, seulement 28% des Américains se placent dans la même situation (leur système est, effectivement, marginalement moins socialiste que le notre, mais la faible différence suffit semble-t-il à dégager 5% d’écart). »

    C’est tout sauf froid comme interprétation.
    Déjà l’échantillon de ce sondage est ridicule (500 personnes pour la France) et de quoi parle-t-on quand on parle d’inaccessibilité aux soins pour des raisons financières ? Par exemple une bonne part des français renonce il est vrai à la prothèse dentaire par manque de moyens, mais pas à une opération cardiaque ou à un traitement du cancer, comme ce peut-être le cas aux Etats-Unis.
    Savez-vous quel est le coût moyen d’une journée d’hospitalisation aux Etats-Unis comparée à la France ?
    Question subsidiaire : en tant que libéral, trouvez-vous souhaitable que le système de soins soit à ce point pollué par le système judiciaire aux Etats-Unis (qui aboutit à devoir signer des papiers qui dégagent de toute responsabilité les médecins avant qu’ils ne vous prennent en charge) ?
    On peut trouver beaucoup de choses qui marchent mieux aux Etats-Unis qu’en France, mais certainement pas l’accessibilité aux soins.

    • Le système américain est massivement socialisé, massivement collectivisé. Le comparer avec le système français, massivement socialisé, massivement collectivisé, en lui trouvant de gros défaut, est toujours aussi comique. Reste que pourtant, le nombre de personnes renonçant à se soigner pour des raisons financières y est plus faible. Zut alors.

      Après, on peut tenter des observations dilatoires sur les coûts comparés des deux systèmes, aussi pourris l’un que l’autre, ou sur la judiciarisation de l’un (en oubliant celle de l’autre, parce qu’on l’aime bien, son petit boulet). Et on évite de regarder la vérité en face : les systèmes de santé collectivistes, ça ne marche pas.

      • « Reste que pourtant, le nombre de personnes renonçant à se soigner pour des raisons financières y est plus faible. »
        Vous basez cette assertion uniquement sur le baromètre santé d’Europ Assistance, en dehors de toute analyse de la méthodologie de ce « baromètre » ou vous avez d’autres sources (sérieuses cette fois-ci) qui prouvent ce que vous dites ?
        D’un point de vue logique, tout est-il égal en matière de « renoncement de soins ? Seul le nombre est le facteur à prendre en compte (sans s’intéresser à la nature) ?
        Considérez-vous que la France a atteint le même niveau de judiciarisation de la santé qu’aux Etats-Unis ?
        Si vous considérez que les coûts sont « pourris » en France, ne sont-ils pas dix fois plus « pourris » aux Etats-Unis ?
        On a le droit de critiquer le système de santé collectiviste de la France et je ne suis pas le dernier à le faire, ce n’est pas une raison pour affirmer de manière péremptoire tout et n’importe quoi.

        • J’imagine que Franck, comme la majorité des Français, pense que la sécu en France est « gratuite ».

        • @Franck
          le système US est pourri mais, celui Français ne l’est pas moins.

          L’accès aux soins en France dissimule une vérité que personne n’ose regarder en face, à savoir que si vous avez les moyens, et je parle d’un confort de vie considérable, vous avez accès aux meilleurs praticiens et aux technologies de pointe, y compris dans les derniers instants de la vie, en soins palliatifs.

          Si vous êtes un ponctionné lambda et que vous avez toujours les moyens de vous payer une mutuelle, vous pouvez encore prétendre à un niveau de soins acceptable.
          Aux US, contrairement aux idées reçues et surtout à celles véhiculées, il en est de même.

          En France, si vous n’avez pas ou plus les moyens d’une mutuelle, la situation se complique sérieusement, c’est un fait, mais vous payez quand même pour cela.

          Le désastre Français étant que nous payons très cher un système de santé via des prélèvements obligatoires, que lesdits prélèvements, eu égard à la déplorable gestion des caisses, ne suffisent plus à rembourser les dépenses de santé, dès lors il faut additionner à ces prélèvements une assurance privée (mutuelle) ce qui rend le tout particulièrement onéreux et peu performant.

          Pour finir, l’entier des prélèvements est effectué via les entreprises, ce qui est totalement irréaliste, chacun devrait pouvoir (devoir) s’assurer avec ses propres revenus, l’entreprise n’a rien à voir la dedans.
          Mais bon, dans un monde socialiste, qui pense que l’impôt doit être redistribué au nom d’une égalité qui n’a plus que le nom… tout est toujours idéalisé, jamais regardé en face.

          L’hôpital en France c’est comme la culture, tous payent, mais peu en profitent.

          • @ patronus
            « l’entreprise n’a rien à voir la dedans. »
            je ne vois pas selon votre raisonnement pourquoi aux USA pour être bien assuré en maladie il faut travailler dans un « bonne  » boite tandis qu’en France les entreprises devraient être exonérées de payer leur quote-part pour la santé de leurs employés.

          • Entièrement d’accord, sauf pour « peu en profitent ». Il suffit de penser à l’AME et à la CMU, qui sont éminemment critiquables.
            Mais je le répète : je suis d’accord avec votre analyse. Cela dit si elle ne répond pas aux questions posées dans mon post précédent.

          • @Trabuc
            aux US comme en France, il est un fait qu’il est possible de (mieux) négocier sa couverture santé avec son employeur, pour cela faut-il avoir des arguments autre que ceux syndicaux.

            D’autre part, je ne vois pas pourquoi les entreprises ont la charge de s’occuper de la santé de leurs employés, du moins en terme d’assurance.
            L’entreprise rémunère ses employés, basta, chacun doit être libre de s’assurer ou il veut et comme bon lui semble en respectant toutefois un minima, si l’entreprise décide de proposer et d’offrir ce genre d’avantages, libre à elle (ce qui est déjà le cas pour les mutuelles…).

          • @Patronus
            « D’autre part, je ne vois pas pourquoi les entreprises ont la charge de s’occuper de la santé de leurs employés, du moins en terme d’assurance. »

            100% d’accord.
            Comme toutes les aberrations économiques celle-ci est causée par la loi.
            Et les socialistes constatant ses effets pervers proposent non de supprimer cette loi stupide, mais d’en créer d’autres.

        • En tout cas les usa ont de meilleurs résultats que nous sur le taux de survie à de nombreux cancers dont le cancer du sein (de toute la population)
          http://sante.lefigaro.fr/actualite/2008/07/17/9219-france-meilleurs-taux-survie-apres-cancer

          Et pour la judiciarisation du système, c’est une question de prix . A un tarif normal des médecins, les gens seraient surement plus exigeant, voir procéduriers. Sur qu’à 23€ la consulte, on peut pas en demander trop (pour ce qui est du privé en tout cas) et si le malade devait faire le chèque à la sortie de l’hôpital je pense que de gros problèmes apparaitraient.

    • Quelle est la qualité du service hospitalier aux USA par rapport à la France ?

      Aux USA, vous allez faire un examen des yeux, le médecin prendra tout son temps avec du matériel de pointe, là où le Français daignera à peine regarder 1/4 d’h et ne remarquera pas des choses que verra le médecin américain. Et cela a bien sur un cout…

      Je vous faire remarquer qu’il y a aussi plein de choses qui sont soignées aux USA qui ne le sont pas en France, qu’il y a des techniques plus avancées, du matériel de pointe…

      Certes, ce n’est pas parfait, il y a d’autres points négatifs, que je n’ai pas besoin de souligner, vu que d’autres le font. Oui, si vous n’avez pas d’assurance et que vous avez un gros problème, ce sera bien plus difficile, quoi qu’il y a des hôpitaux publics qui vont quand même vous soigner.

      Enfin, comparer le cout des serviettes avec celui des torchons, c’est un peu ridicule…

  • « Gonadectomie »? Le petit Robert me dit rien de ça!

  • beaucoup de bla-bla, mais si on regarde les chiffres:
    1900 milliards de dette nationale
    1400 milliards placés en assurance vie
    qu’en penser?

    • Qu’on est dans le trou de 500 milliards, après avoir réalisé le plus gros hold-up de tous les temps qui propulserait la France dans une misère noire ?

      Ah oui. Belle perspective.

      Et au fait, faire correspondre les biens privés avec les dettes publiques, c’est du communisme. Et ça se termine *toujours* en bain de sang. Belle mentalité.

      • Il faudrait quand même que les libéraux soient clairs sur la sanctuarisation des biens privés (donc de l’epargne)
        D’un coté ils disent que la propriété privée est inviolable
        Mais d’un autre coté (certains , mais pas tous) aimeraient bien que les Français subissent une sorte de punition par confiscation d’une partie de leur épargne.

        Il faut savoir clarifier une position politique et éviter de jouer avec le feu.

        • Tttt, c’est pourtant clair : ce n’est pas à tous les Français indistinctement de rembourser la dette publique mais aux parasites ayant profité de l’Etat pour vivre grassement aux dépens d’autrui. Comme on ne va pas remonter le temps, il n’y a pas d’alternative à la réduction des dépenses publiques, impliquant baisse des salaires et plans de licenciement dans les trois FP, fermeture des administrations inutiles (collectivités territoriales, ODAC…), réduction de 90% du nombre d’élus, suppression des subventions sociales (RSA, CMU, diverses CAF, retraites) ou économiques (associations, journaux…) et privatisations des fonctions non régaliennes, hors police, armée et justice, notamment la santé et l’éducation, mais également la culture, les transports, l’énergie ou le logement.

          • Donc en gros si je comprends bien je devrais travailler pour un boulot que je déteste pour une misère jusqu’à la fin de mes jours car j’aurais plus de retraite.
            Si je suis malade je fais comment pour me payer mes soins ? Je vais à Lourdes boire de l’eau en espérant que ça marche ? De plus si je suis malade forcément dans une société 100% libérale je perdrais mon boulot et donc je ne pourrai plus me soigner.
            Je comprends que notre pays souffre de socialisme mais quand même on ne peux pas laisser des gens mourir de maladie parce qu’ils sont pauvres.

          • @ Adwaoc
            Si vous êtes malade aujourd’hui, qui paye ? l’assurance maladie. C’est un monopole d’Etat mal géré, donc il rembourse mal.
            Dans un système plus libéral qui paye si vous êtes malade ? Votre assurance maladie. Celle que vous avez choisi et dont le prix est adapté à vos besoins/risques et qui vous rembourse en fonction. En plus elle est en concurrence avec plein d’autres, ce qui l’oblige à vous rembourser plus pour moins de cotisations.

            Ensuite, on peut aussi se demander pourquoi il est choquant qu’un « pauvre » ait du mal à se soigner avec des soins de pointe, et qu’on ne trouve pas choquant qu’un « moche » ait du mal à se caser avec un top model ou qu’un pauvre ait du mal à rouler en Ferrrari… Parce qu’on nous à bourré le mou ? On peu envisager une « solidarité nationale » ou autre pour soutenir les pauvres pour les soins enjeux de vie ou de mort. Mais c’est bien le principe de l’assurance (mutualisation des risques), et ça marche très bien…

    • Qu’en penser ? Que si la France fait défaut sur sa dette, les Français perdent aussi l’argent qu’ils ont mis pour leurs vieux jours en assurance-vie massivement investie en obligations d’état. Mais bien sûr, on peut confisquer les assurances-vie pour diminuer la dette, et laisser crever tous ces gens trop prévoyants dans la misère.

      • Quand l’article dit 1 français sur 3 renonce à se soigner, j’aimerai bien connaitre les chiffres d’un autre sondage
        – Quel pourcentage de Français travaillant dans le secteur public renonce à se soigner ?

        Bien sûr, un tel type de sondage serait censuré en France car stigmatisant pour une partie de la population, mais combien il serait révèlateur.
        L’article dit que la France est en voie de tiers-modisation.
        Peut-être, mais on ne le voit pas assez, car la partie visible de l’iceberg reste le train de vie des gens qui travaillent pour l’etat ou toutes les entités publiques ou para-publiques; et qui eux continuent de bien profiter du système sans soucis.
        Comme c’était le cas en URSS, où une minorité de la population apportant un soutien inconditionnel au régime soviétique, permettait de donner une illusion de richesse et de bien-être, la France est bien sur la même voie.

    • On peut en déduire que vous n’avez pas d’assurance vie.

    • L’assurance-vie sera effectivement spoliée, ainsi que le livret A.
      Et après ? Les déficits continueront, l’investissement s’écroulera, l’économie réelle suivra.
      Économie réelle qui représente, rappelons-le, 43% de notre PIB…

      Il est encore temps d’émigrer avant la grosse vague.

  • L’armée française devient risible mais il en est de même pour toutes les fonctions régaliennes, police et justice. Malheureusement la raison est simple.
    – Un soldat n’a pas le droit de faire grève (ni même de l’ouvrir), un policier n’a pas le droit de faire grève et un magistrat n’a pas le droit de faire grève.

    Chacun comprendra donc aisément que ces corps de métier ne peuvent pas mettre le foutoir (pour rester poli) en France comme peuvent le faire les profs, les agents SNCF et autres fonctionnaires qui ont la capacité de bloquer le pays.

    Une fois la chose posée, un gouvernement augmentera donc les impôts, taillera dans les dépenses liées à la justice et au maintien de l’ordre mais surtout pas ailleurs par peur de voir un mouvement de grève du style 1995.

    Ajoutez à cela que la majorité des Français acceptent les efforts…Chez les autres et vous comprendrez que « l’Etat providence » a encore de beaux jours devant lui, quant bien même il mène le pays droit dans le mur.

    • Quand comprendrez-vous que l’État est une oeuvre charitable et festive ?
      Les fonctions régaliennes, c’est d’un rétrograde…

    • un magistrat ne peut pas mettre le foutoir ?

      On serait dans un état de droit alors ?

      Y aurait pas de syndicats qui veulent la démocrassie populaire ?

  • http://olivierdemeulenaere.wordpress.com/
    La fraude à l’assurance maladie est massive en France. Ah bon, vous croyez?

    Je pourrais répondre à Franck, je suis dentiste, mais je me demande si cela serait utile! pourtant, j’ai été successivement libéral pendant des années, puis dentiste conseil et à l’heure actuelle, praticien dans un centre mutualiste! je pourrais en raconter des choses mais j’y renonce.

    • « La fraude à l’assurance maladie est massive en France. Ah bon, vous croyez? »

      Je n’ai pas compris si cette question s’adressait à moi ou non. Si c’est le cas et que c’est en rapport avec ma phrase :
      « Entièrement d’accord, sauf pour « peu en profitent ». Il suffit de penser à l’AME et à la CMU, qui sont éminemment critiquables. »
      il fallait comprendre « profiter » dans le sens « bénéficier », je ne parlais pas du tout de fraude.
      La seule chose que je dis est que je ne crois pas qu’il y ait plus de renoncements de soins pour raisons financières en France qu’aux Etats-Unis, au contraire. Et j’ajoute que ces renoncements aux soins pour raisons financières touchent des maladies bien plus graves aux Etats-Unis qu’en France. J’ajoute encore que l’étude d’où sont tirés les chiffres qui illustrent ce sujet (Europ Assistance) n’a aucune valeur statistique et encore moins scientifique, et est juste bonne pour la poubelle. Malgré tout si quelqu’un me sort des chiffres sérieux qui vont dans le sens de cette étude, j’avouerai que je me suis trompé et il n’y aurait pas de honte à cela, dans un sens comme dans l’autre.

      Bien confraternellement 🙂

    • Le problème de la sécu, c’est que les praticiens, pour la majorité, s’adaptent au système. Le système étant pourri ….

  • Qui osera dire que la France meurt sous le poids de l’état qui veut absolument augmenter ses pouvoirs (alors même qu’il ne sait pas s’en servir) et ses ponctions sur l’économie.
    L’état n’est plus le principal régulateur de l’économie, il en est le fossoyeur parce qu’il n’a aucun contre pouvoir, donc il s’étend, et étouffe sous sa propre obésité.
    Aujourd’hui plus personne n’est capable de s’opposer à l’état, il n’y a plus aucun garde-fou aux délires d’un pouvoir décadent, ou les scandales n’explosent pas uniquement parce que tous les intervenants des pouvoirs sont coalisés dans un syndicat d’intérêt regroupant tous les pouvoirs exécutif, législatif, médiatique, judiciaire, syndical jusqu’à la police elle-même.
    Et cette coalition s’est montée sur le dos du peuple, grand perdant de cette tragédie, qui n’a plus que le droit de subventionner ses maîtres, car il faut bien les appeler ainsi, puisqu’ils ont droit de vie ou de mort sur chacun de nous ou de nos possessions. La propriété privée n’est plus respectée en France depuis longtemps.
    Même le vote est verrouillé, aujourd’hui le battage médiatique (le terrorisme intellectuel est si pressant) est tel qu’il faudrait une révolution pour que les gens comprennent qu’il n’y a qu’une seule formation politique qui n’appartienne pas au « syndicat d’interêt » et qui donc pourrait, peut être, remettre le pays sur de meilleurs rails.

    • Il y a déjà vous, moi, et beaucoup d’autre. Le ras de bol fiscal est connu de nos ravisseurs. Ils s’organisent déjà pour nous enfumer….mais je crois que le mal est fait. Le point de non retour est atteint, ils nous ont pris beaucoup plus que de l’argent, les gens le sentent, certains le disent, beaucoup souffrent….ça va bientôt être un vrai bordel !

    •  » aujourd’hui plus personne n’est capable de s’opposer à l’etat  »

      vote avec ta carte bleu: achete des produits etrangers !

  • 40 ans de socialisme? Je ne pense pas qu’il faille y inclure Giscard et Barre, qui libéra le prix du pain entre autres…

    • Oui, il n’y a pas eu que du socialisme en France au courss des 40 dernières années.
      Dans les années 70, la période Giscard (président) avec Barre (premier ministre) peut être considérée comme une période libérale
      De même que dans les années 80, la période avec Balladur premier ministre et des gens comme François Léotard comme ministre fut une période libérale.

    •  » une foi le plan Barre atteind ? « 

    • Bien sur qu’on vient de prendre 40 ans de socialisme, d’accumulations de nouvelles lois, de nouvelles normes, de toujours plus d’imposition, de toujours plus de fonctionnaires, de toujours plus de droits du travail, de droits syndicaux …..
      Tous les politiques depuis de Gaulle ont fait une politique de gauche.

  • Il est bien connu que l’excès de rigidité conduit à la décadence

    •  » il est bien connu que l’excés de rigidité conduit à la décadence  »

      le peuplier peut plier, et le peuple y est dans la merde ( grace à chirac )

  • personnellement, je fait partie de la masse ( pas de tune, pas d’ascendant qui a vendu du terrain à construire … je suis du millieu rural ). ma santé ne vas pas trop mal, je m’entretient, heureusement, car un jour ou l’autre, il faudra bien y passer, à moins de finir contre une voiture ou dans un  » accident  » de chasse. mon premier reflexe: les dents, la hongrie, ou le vietnam. lunettes, encore le vietnam, avec deux ou trois retouche, ça me payera le voyage. il y en a encore qui croit que le système français est le meilleurs au monde ? pour ma part, je n’ai plus de mutuelle depuis 5 ans, ( supporte pas les augmentations ) je preferes capitaliser pour mes vieux jours. ma mutuelle, c’est mon hygiène de vie: velo tout les wek end, pas ou peu de malbouf, le grand air… je veux venir vieux et si possible ne pas finir dans ce pays. c’est dommage car je ne pourrai pas aller cracher sur la tombe de certains !

  • http://www.linternaute.com/citation/43428/n-enleve-pas-les-semences-du-laboureur–tout-ravisseur-est-l-objet—phocylide-de-milet/
    Le Baba n’est même plus respecté. Enfin….si l’on exclue les milliards détournés pour laisser les champs en jachère.

  • Je suis en train de me déchirer avec un Saint Emillion….et je pense que finalement, la France à encore des mines d’OR. Bon, ok, c’est un plaisir de bourge….et après ?!

    • Et bien moi avec un Vacqueyras! Le vin, c’ est un plaisir d’ homme, riche ou pauvre peu importe. Ceci dit, j’ ai une nette préférence pour la bière allemande.

    • Attention il y plein de pesticide dedans (à moins que ce soit une rumeur lancée par les américains)

  • @Golum et Stephane
    mettez en une tournée pour moi, je suis à la diète jusqu’à demain…
    Merci.

  • Pour répondre à certains Barre était plus ANTI socialiste que Giscard En 74 si ma mémoire est bonne il s’était présenté pour la présidence c »est VGE qui gagna ; Je me demande si Barre n’ a pas été victime d’une campagne de médisances vraies ou non de nature sexuelle .
    Enfin VGE a aussi lancé cette lumineuse idée du changement d’ heure 2 x / an grace au tout petit transistor à PILES . Les dictateurs du passé aurait aimé….
    Pour la Sécu sachez que en France vous pouvez raquer de la CSG et payer 100% vos frais d’hosto , une belle arnaq c’est du vécu.

    • en tout cas vge avait déclaré qu’au delà de 40% de prélèvement obligatoire, on était socialiste. Ce taux était à 44% quand il est parti.

  • Une Nuance cependant:
    les tests PISA sont des jeux intellectuels pour revue grand plublic, pas plus, et ne sauraient traduire qu’un nivellement par le bas, et non constituer un instrument de mesure.
    Malheureusement, le reste est exact, y compris sur le niveau de plus en plus bas en lecture, orthographe, calcul.
    Voilà ce qu’il en coûte de vouloir « éduquer » au détriment d’instruire.
    Signé
    Ancien prof d’université devenu chef d’entreprise

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