Y a-t-il un droit de propriété sur l’eau ?

L’application des droits de propriété à l’eau pose un certain nombre de problèmes que tente de résoudre Murray N. Rothbard.

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La cascade de Jonathan's Run en Pennsylvanie (Crédits : Hubert Stoffels Creative Commons)

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Y a-t-il un droit de propriété sur l’eau ?

Publié le 29 septembre 2013
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Jour 21 de l’anthologie des 30 textes de Robert Wenzel qui vous amènera à devenir un libertarien bien informé, avec ce texte de Murray Rothbard.

L’Institut Coppet vous propose depuis cet été, en partenariat avec Contrepoints, l’anthologie des trente textes libertariens de Robert Wenzel traduite en français. Robert Wenzel est un économiste américain éditeur du site Economic Policy Journal et connu pour son adhésion aux thèses autrichiennes en économie. Cette anthologie regroupe une trentaine de textes qui s’inscrivent quasi-exclusivement dans le courant autrichien et plus généralement dans la pensée libertarienne. Le but principal de cet ensemble bibliographique de très grande qualité est de former au raisonnement libertarien, notamment économique, toute personne qui souhaiterait en découvrir plus sur cette pensée.

Lire aussi les premiers textes de l’anthologie.


Résumé : L’application des droits de propriété à l’eau pose un certain nombre de problèmes que tente de résoudre Murray N. Rothbard en se posant quelques questions : Comment doit-on établir la propriété ? À qui appartient la terre offerte par la nature, où aucun travail n’a été préalablement fait par l’homme ? Comment attribuer les droits sur la terre, sur les ruisseaux, sur des parties de mer pour la pêche, etc. ?


Par Murray Rothbard.

Traduction Andréas Dieryck/Institut Coppet.

Cher M. Read,

Je vous félicite pour la publication de votre stimulant article sur « La propriété et le contrôle de l’eau » dans le numéro de novembre des Idées sur la liberté.

Il est extrêmement important que nous réfléchissions plus à ces aspects si délicats de complexité de notre système sociétal. Je vous propose ces réflexions supplémentaires sur les droits de propriété de l’eau, non pas comme une solution définitive, mais comme une contribution à la résolution de certaines des questions soulevées par le professeur anonyme dans son article.

Depuis quelque temps, j’ai la conviction qu’un point crucial de notre système sociétal est lié à la propriété de la terre – la terre désignant ici les ressources naturelles de n’importe quel type physique. Ce problème de la propriété est au cœur de notre conflit avec les socialistes.

Ces derniers soutiennent que l’État est ou devrait être le propriétaire légitime des biens de l’ensemble de son territoire. Si l’on accepte cette prémisse socialiste, alors s’en suivra le contrôle des hommes.

La question clé est donc celle de la propriété. Comment la propriété devrait-elle être établie ? Il semble évident que nous soutenions qu’un adulte devrait être son « propre propriétaire », de sorte qu’il doit être propriétaire de sa personne. Il a également un droit sur toute la propriété qu’il crée et il peut soit, s’il le choisit, donner cette propriété à d’autres, soit l’échanger contre une autre propriété. Par conséquent on doit accepter au propriétaire le droit de léguer ou d’hériter sa propriété.

Une fois cela dit, le problème de la propriété donnée par la nature, celle qui n’est créée par personne, reste sans réponse. De qui est-elle la propriété ? À qui devrait appartenir la terre ?

Sans tenter ici de développer trop longuement notre argument, il me semble clair que ni la société ni l’État n’a de droit – que ce soit au travers d’une revendication économique ou morale – sur la propriété des terres. Une production, c’est, selon moi, la combinaison du travail de l’homme avec la matière donnée par la nature : il la transforme en biens de plus en plus opérationnels. Il en est ainsi de toutes les productions. Si un homme a un droit sur les produits qu’il crée, il a tout autant de droits sur les terres et les matériaux donnés par la nature qu’il a le premier trouvés et qu’il a rendu productifs. En d’autres termes, la terre en incluant l’eau, les mines, etc. – se trouvant dans un état primitif et inexploité – est économiquement sans propriétaire et sans valeur ; elle devrait par conséquent légalement n’être la propriété de personne. Cette terre sera légalement la propriété de la personne qui l’aura exploitée en première. C’est un principe que nous devrions résumer par cette formule : « le premier exploitant est le premier propriétaire ».

Il me semble que ce principe est en accord avec la doctrine libertarienne, et c’est seulement le principe de la propriété initiale qui donne du sens aux termes de cette doctrine. Aujourd’hui, ce principe de « premier exploitant-premier propriétaire » désigne une méthode de mise sur le marché – et in fine de création de droits de propriété – des ressources inutilisées et n’étant la propriété de personne. Après cette mise sur le marché, il devient clair que la propriété, à travers les divers efforts et travaux de son premier exploitant, passe complètement et absolument entre ses mains. À partir de là, il peut utiliser sa propriété comme il le souhaite ; son utilisation peut s’avérer peu rentable au bout de quelques années, et le propriétaire pourrait, par exemple, la laisser en jachère. Ce devrait être un droit incontestable du propriétaire que de faire comme bon lui semble avec cette propriété, même s’il s’agit de la laisser reposer en jachère. Une fois la propriété acquise au premier exploitant, elle doit être absolument sienne.

Nous avons maintenant un point de vue libertarien pour nous attaquer au difficile problème de la propriété de l’eau. Là où il n’y a pas de rareté de l’eau, mais une certaine abondance, il ne devrait pas y avoir de propriété sur l’eau ; ainsi, il n’y a pas besoin de droits de propriété en haute mer, ou d’autorisation à demander à un propriétaire pour utiliser une partie des voies de navigation afin de traverser un océan.

En revanche, le cas de la pêche pose un problème différent. Les individus et les entreprises devraient être, selon moi, définitivement en mesure de posséder des parties de la mer à des fins de pêche. Le communisme présent dans la répartition de la pêche en mer a inévitablement conduit à l’extermination progressive des ressources, puisqu’il est de l’intérêt de tout le monde d’attraper le plus de poissons possible avant le prochain pêcheur, mais qu’il n’est de l’intérêt de personne de préserver les réserves de pêche. Le problème serait résolu si, à la lumière du principe de « propriété initiale au premier exploitant », les parties de la mer étaient la propriété d’entreprises privées.

S’accorder sur la propriété de l’eau douce est plus difficile, comme le souligne le professeur.

Quelle est la solution ? Nous devons d’abord nous concentrer, non pas à nous extraire de la présente relation de propriété que nous entretenons avec l’eau – serait-ce nécessaire ? – mais plutôt à tenter de visualiser un arrangement idéal. Une fois cet arrangement idéal connu, on pourra commencer à travailler et tendre vers lui, en tenant compte de la situation présente. Il est crucial de ne pas confondre les deux problèmes : la rareté et l’abondance. L’idéal pour les biens rares est celui du principe de « propriété initiale au premier exploitant ».

Il est évident que la voie de la justice se trouve le long de l’appropriation plutôt que sur le chemin riverain. En effet, quels droits un propriétaire a-t-il sur chaque partie d’un ruisseau qui borde ses terres, juste parce que son terrain jouxte le ruisseau ? Il ne peut s’agir d’un droit moral, en tout cas. Son droit, en tant que riverain, ne repose pas non plus sur son exploitation passée de l’eau. En fait, son unique but semble être de bloquer l’utilisation de l’eau par un autre, et le résultat en est un gaspillage criminel de l’eau des rivières et des ruisseaux.

Pourquoi un propriétaire riverain devrait-il pouvoir revendiquer un droit sur cette eau ?

La méthode de l’appropriation est donc la solution la plus juste. Son principal défaut est qu’elle a été trop limitée (et nous sommes tous redevables du professeur pour son explication claire des différentes méthodes de répartition de la propriété). Le moyen de modifier la méthode d’appropriation est le suivant :

1. Éliminer toutes les conditions d’utilisation dites « bénéfiques » – le terme est dénué de sens, et ne peut être concrètement imputé que sur le marché libre.

2. L’eau doit être la propriété absolue de celui qui se l’approprie, et jamais à la merci de l’État.

Par conséquent, le propriétaire doit être libre de vendre ses droits de propriété sur l’eau à n’importe qui d’autre, dans n’importe quel but, ou d’arrêter de l’utiliser complètement. S’il échoue soit à user de son droit de propriété, soit à le vendre, il faudra en conclure que ce n’est pas la peine de l’introduire sur le marché. En tout cas, la décision doit être celle du propriétaire – de celui qui s’approprie l’eau.

Comment mettre en place la méthode de l’appropriation absolue dans les États de l’Est – avec ou sans compensation pour le propriétaire riverain – est une question qui doit nécessairement être réglée. Si les propriétaires en aval veulent éviter les pollutions venant de l’amont, il existe une solution simple, à travers la méthode de l’appropriation : acheter la rivière entière, aux propriétaires initiaux, et ensuite soit l’utiliser sans polluer, soit la laisser entièrement en jachère.

Là où il y a des rivières souterraines, le propriétaire initial peut posséder sa part d’eaux et l’utiliser comme il le veut. Néanmoins, il n’y a aucune raison pour lui de posséder toute la rivière. Ainsi, tant pour une rivière souterraine que pour une rivière de surface, le propriétaire initial et les acheteurs ultérieurs possèdent la première portion utilisée d’un débit de la rivière, et le prochain propriétaire possède une portion d’eau en aval qui, elle, a peut-être déjà été utilisée.

En outre, si les individus en aval veulent construire un barrage et qu’ils inondent ainsi les terres en amont dans le but de se préserver eux-mêmes des inondations, ils doivent faire – dans une société libertarienne – deux choses :

1. Acheter les droits sur l’eau qu’ils proposent de contrôler et

2. Acheter les terrains à inonder. S’ils veulent préserver les forêts afin d’éviter les sécheresses, ils peuvent acheter les forêts à leur propriétaire.

J’espère, par ces remarques, avoir contribué à vous aider.

Murray N. Rothbard,

New-York City.

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  • rien , absolument rien de ce qui existe et de ce qui vit sur cette planête n’appartiend à qui que ce soit ; ni l’eau , ni la flore , ni la faune , rien de tout cela ne devrait être à vendre ; l’homme n’est propriétaire que de sa destiné ; tout un chacun en ce triste monde devrait avoir accés à la nourriture et à l’eau car dame nature nous l’offre ;

    • Absolument tout de ce qui existe et de ce qui vit sur cette planète et dans l’univers appartient nécessairement à quelqu’un. La seule question est de savoir comment répartir correctement les droits de propriétés. Le marché, évidemment.

      • Oui, oui, bien sûr ! Les socialistes savent que les hommes sont définitivement mauvais. Heureusement, quelques génies socialistes, élevés grâce à la lumière idéologique au-dessus de la masse grouillante et putride de l’humanité, vont créer l’Homme Nouveau, libéré de sa cupidité par l’égalitarisme asséné à coups de schlagues sur les récalcitrants.

        Qui a dit « minables » (citation) ?

      • « Absolument tout de ce qui existe et de ce qui vit sur cette planète et dans l’univers appartient nécessairement à quelqu’un. » N’importe quoi.

        Quel sens aurait donc le principe d’appropriation par le premier occupant si tout ce qui existe avait déjà un propriétaire ? Sans parler des choses qui ne peuvent tout simplement pas être approprié puisque ce ne sont pas des ressources rares.

        • Arn0 a raison. J’aurais mieux fait d’écrire : « , à l’exception des biens publics, est destiné à appartenir » au lieu de « appartient ».

      • « Absolument tout de ce qui existe et de ce qui vit sur cette planète et dans l’univers appartient nécessairement à quelqu’un. La seule question est de savoir comment répartir correctement les droits de propriétés. Le marché, évidemment. »
        Vous avez fumé quoi ?

        Prenez une minute pour transcrire dans le monde réel (et pas la second life qui vous tient lieu de réalité) ce que bave cet abruti de Rothbard.

        Essayez de penser par quel mécanisme autre qu’une prise de pouvoir par Galactus et un lavage de cerveau simultané de l’intégralité de la population du système solaire une telle conception de l’économie de l’eau pourrait 1) devenir réalité et 2) tenir en place plus de 45 jours avant un chaos généralisé ?

        Vous n’y arrivez pas ?

        Personne ne peut y arriver. C’est du DELIRE.

        Pour mémoire : Rothbard était

        – un pitre qui considérait que les parents avaient le droit de faire crever leurs enfants de faim s’ils le désiraient (Ethique de la Liberté).
        – Un fou furieux qui considérait que les flics devaient avoir les pouvoirs de Judge Dredd, quitte à se faire tancer s’ils finalement le type qu’ils avaient trucidé n’était pas coupable (« ibérons les flics pour qu’ils nettoient les rues des clochards et des vagabonds »).
        – Un hystérique raciste, promoteur d’un apartheid « volontaire » et d’une hiérarchie « naturelle » des races.

        Cavaignac, etes vous un pitre, un fou furieux, un hystérique, ou les trois à la fois ?

        C’est la réalité qui vous déplait ? Rallumez votre playstation, et laissez les grandes personnes parler entre elles.

      • Allez dire cela a nestlé qui s’est approprié l’eau et qui force les populations d’inde et du Pakistan a crever de maladie a cause de l’eau insalubre, due aux rejets de ses usines….

        L’eau est l’element de la survie la plus indispensable, elle ne devrait appartenir a personne, car sinon cela signifie condamner un être vivant a mourir d’une des façons parmis les plus horribles en lui coupant l’accès a la source de première necessité qu’est l’eau.

    • oui , disait celui qui ne possédait rien et voulait tout sans faire le moindre effort

    • Dame Nature n’offre rien qu’il ne faille aller chercher au prix d’un travail. Je produis de la nourriture en étant maraicher et j’estime normal :
      – de payer l’eau à la companie qui me la distribue
      – de faire payer mes clients à qui je vends un produit encore vivant, fruit de mon travail (au sens propre)

      J’ajouterai, pour prendre le contrepieds parfait, que je ne m’estime pas propriétaire de ma destinée (d’ailleurs c’est quoi, une destinée ? ça peut se revendre ?).

      • « Dame Nature n’offre rien qu’il ne faille aller chercher au prix d’un travail. »

        Par exemple, « je suis un pionnier américain, j’ai tout droit sur le sol que j’ai moi même libéré en chassant les indiens qui étaient dessus, à la sueur de mon front ?  »

        Ah… c’est plus compliqué déjà…

    • Et encore notre destinée selon le Déterminisme…

  • Cet article considère que tout est à envisager sous l’angle économique. Il ne prend pas en compte certains aspects, comme par exemple la beauté de certains sites. Si on trouve du pétrole en Laponie, a-t-on le droit de la couvrir de derricks, au mépris de ceux qui y vont souvent en randonnées? Comme disait Marie dans le commentaire précédent, toutes ces ressources, la Nature nous les offre. Devons -nous tout voir sous l’angle de l’intérêt personnel?

    • « Devons-nous tout voir sous l’angle de l’intérêt personnel? » : c’est ce qui se produit nécessairement puisque l’intérêt collectif n’existe pas. Ce dernier n’est que l’expression d’intérêts privés coalisés pour prendre le pouvoir et imposer leur volonté à autrui. Si les randonneurs veulent jouir sans entrave ni perturbation de leur lieu de production de loisirs personnels, qu’ils en deviennent les propriétaires ! A défaut, leur revendication d’une intervention publique protectrice, gratuite relativement à leur production de loisirs, est un vol.

      • Les autres étant des parasites vivant du travail des premiers, ils ne peuvent espérer connaître le bonheur, dans son aspect matériel, de créer soi-même des richesses. Chacun est propriétaire de soi et de son travail : être propriétaire est d’abord un choix intime, individuel. Quant à la liberté, c’est un désir vain pour les parasites puisqu’ils se mettent en situation de dépendance du travail d’autrui.

        L’esclavagiste ne peut prétendre ni à la liberté ni au bonheur. Il est perpétuellement condamné à l’insatisfaction née de sa faute. L’esclavagiste parasite s’enferme lui-même dans son propre enfer.

        • La désespérance qui étreint les Français ne semble pas du tout manichéenne (suicides, insatisfaction, peurs). C’est la conséquence normale d’un pays soumis à l’idéologie socialiste qui favorise le parasitisme. Les parasites ne peuvent pas être heureux. On ne peut être heureux en passant sa vie à commettre un crime (le vol).

          • USA, pays capitaliste: presque 50 millions de personnes en etat de pauvretés, vivant avec des coupons d’aides alimentaires, n’ayant droit a rien…. en clair: on possède, eux non: qu’ils crèvent… magnifique raisonnement.

            Le Parasitisme est une forme de survie, pas de vie, cessez donc votre bêtise ideologique. Je suis nomade, je suis a pied, avec un chien, j’ai un pc (reliquat de ma vie sedentaire), mon projet? utiliser les villages abandonner pour creer des lieux de vies naturels offrant le confort. Je ne me les approprie pas, puisque je tente de montrer comment creer des lieux de vies pour tous ceux qui sont comme moi. Mais cela demande intelligence, reflection et travails, puisqu’il faut construire ou reconstruire les maisons laissée là a pourrir depuis les exodes ruraux, travailler la terre et planter pour obtenir l’auto suffisance nourricière, surveiller le betail (moutons, chèvres, ânes principalement), et bien entendu l’eau, qu’on purifie via phyto-sanitaire. Quand aux conforts: La biomethanisation et les toilettes seches font affaires pour l’electricité et l’obtention combustible chauffant.
            Le vrai crime, c’est par la propriété, empêcher les gens d’avoir une qualité de vie confortable, via leurs travails (champs, construire, ect), et les jeter a la rue sans rien, comme le font pas mal de maires et policiers actuellement en France. Si ces même gens, qui prennent les lieux abandonnés, avaient de l’Argent et du Fric, personnes ne leurs diraient rien, et on ne leurs dit rien.

      • «  »Devons-nous tout voir sous l’angle de l’intérêt personnel? » : c’est ce qui se produit nécessairement puisque l’intérêt collectif n’existe pas. »

        La tautologie, le raisonnement circulaire, vous connaissez ? : l’eau est sêche, puisqu’elle n’est pas mouillée.

    • « la Nature nous les offre »

      La nature n’offre rien du tout. Si vous voulez manger un bon steak, il faudra faire quelques efforts pour y arriver.

      • La nature offre dans le sens ou si on sais comment s’y prendre, on peu parfaitement en vivre, mais cela demande du travail.
        S’approprier ce travail et son fruit est du vol, je pense que c’est ce qu’il voulait dire.

        Pour exemple: voir des neo-ruraux remettre des villages ou lieux abandonnés en état, travailler la terre et le betail, et s’en faire chasser par des maires et des flics qui y foutent le feu….cela est criminel

    • Allez vous promener nue dans la forêt Amazonienne et vous allez voir ce que la nature vous « offre ».

  • Les ressources naturelles sont à tout le monde.

    Chacun est propriétaire du fruit de son travail.

    Il faut arriver à faire la synthèse des deux.

    • Il n’y a pas besoin de faire la synthèse car vous posez le problème de manière erronée, croyant déceler une contradiction qui en réalité n’existe pas.

      En effet, une ressource utile est toujours le fruit du travail de l’homme. Dit autrement, une ressource « naturelle » n’est dans la plupart des cas d’aucune utilité à l’homme. Ce n’est donc pas une ressource. Nous avons oublié qu’il est très difficile, presque impossible pour la plupart d’entre nous, de vivre dans la nature non maîtrisée, non valorisée par l’homme.

      L’or, le pétrole enfouis dans le sol ne valent strictement rien : ce ne sont pas des ressources. Le poisson dans la mer nécessite d’être pêché : avant, il ne vaut rien. Contrairement à ce qu’on peut lire trop souvent, l’eau n’est pas une ressource directement utile hormis quelques rares sources vives. Et même dans ce cas, il faut charrier les seaux d’eau jusqu’au foyer familial. L’eau cachée dans sa nappe phréatique ne sert à rien : ce n’est pas une ressource utile. Seule l’eau puisée et canalisée à des fins d’irrigation ou l’eau rendue potable pour la consommation le sont. Ainsi, il apparaît que l’eau d’irrigation et l’eau potable, l’eau rendue utile, ne sont pas des ressources naturelles. Même l’eau de pluie nécessite d’être recueillie et traitée pour la consommation humaine.

      « Les ressources naturelles sont à tout le monde. » C’est un truisme qui ne répond pas à la problématique centrale de l’utilité ! L’eau de la nappe phréatique a beau appartenir à tout le monde, seul celui qui la puise lui donne sa valeur. Lorsqu’on détournera des astéroïdes pour les exploiter, il ne fait pas de doute que le produit de leur exploitation appartiendront à ceux qui la réaliseront. Pourquoi en serait-il autrement sur terre ?

      Les ressources utilisables, faussement qualifiées de « naturelles », appartiennent à ceux qui les créent par leur travail et par leur apport à l’échange volontaire.

      • @Cavaignac,

        C’est une question complexe de toute façon.

        Beaucoup de penseurs s’y sont cassé les dents.

        Les « géolibertariens » tentent de répondre à cette question précise de la propriété des ressources naturelles.

        Faites attention qu’avec les propos que vous tenez, vous semblez défendre ceux qui se sont appropriés des ressources naturelles importantes (sans y avoir apporté une part significative de leur travail) et qui voudraient monnayer ces ressources aux autres hommes (qui ont le même droit d’y prétendre qu’eux).

        Le lbéralisme que l’on soupçonne de défendre les puissants, les riches, les possédants n’a pas besoin de ce boulet.

        Cordialement,

        • « vous semblez défendre ceux qui se sont appropriés des ressources naturelles. » Sincèrement, je ne comprend pas votre propos.

          Soit le bien dont vous parlez ne nécessite aucun travail humain et par définition, ce n’est pas une ressource pour les hommes, sauf dans les cas extrêmement rares des biens publics (air, lumière et chaleur du soleil, eau non puisée ou non potable…)

          Avant d’être mangé, le fruit doit être cueilli. Le fruit n’est pas en lui-même une ressource. Il pourrit sur sa branche, sans valeur pour personne, hormis le fait qu’il produira peut-être un nouvel arbre. La véritable ressource pour l’homme est le fruit cueilli mûr à point, sélectionné, lavé, transformé, conservé, transporté, proposé à l’échange… Pour qu’il y ait ressource, il faut du travail humain. On comprend ici que ce qu’on nomme à tort ressource naturelle n’a en fait rien de naturel.

          Soit le bien dont vous parlez est conséquence du travail des hommes et par définition, il est privé (non au sens d’un droit naturel mais de celui où, l’individu cessant son travail, la ressource n’existe plus). Si quelqu’un ou un Etat obèse se l’approprie sans travailler, hors de l’échange volontaire, c’est un crime (un vol) qui nécessite une sanction idoine.

          • C’est ben joli mais ça ne résout pas le problème. Je ne suis pas propriétaire du fruit de mon arbre parce que je l’ai cueilli : au contraire, j’ai le droit de le cueillir parce que j’en suis propriétaire. Et c’est la même chose pour les ressources minières, l’air, l’eau etc.
            Le principe « le premier exploitant est le premier propriétaire » implique la compétence première d’un mineur (et plus généralement d’un futur propriétaire ) c’est … la course ! quoi de plus stupide ? Je veux bien qu’on dise que la méthode à l’avantage de permettre un jugement simple, mais pas qu’on me dise quelle est plus légitime qu’un tirage au sort ou une attribution par le chef (parce qu’il est le chef, na).
            Ça ne me choque pas qu’on postule la propriété collective au départ. Comme ce n’est pas pratique, je pense que le meilleur système c’est ensuite de privatiser, le bien allant au plus offrant et le produit de la vente étant réparti entre tous les autres. Rien de très original, et tant mieux.

          • « on postule la propriété collective au départ » : la propriété de quoi ? D’un truc qui n’a aucune valeur et dont personne n’a besoin ? Ca n’a pas de sens ! Une ressource ne le devient qu’après avoir été valorisée par le travail puis l’échange volontaire. Et le travail, jusqu’à preuve du contraire, est privé.

            « Je ne suis pas propriétaire du fruit de mon arbre parce que je l’ai cueilli » : mais si vous cessez de le cueillir et que personne d’autre n’est capable de la faire à votre place, la ressource est perdue pour tout le monde. Vous disposez donc d’une sorte de pouvoir sur les autres, qu’un droit de propriété privée reconnu par la collectivité n’est pas la plus mauvaise manière d’exprimer de façon civilisée.

            « j’ai le droit de le cueillir parce que j’en suis propriétaire » : si vous n’êtes pas capable de le cueillir, soit la ressource est perdue pour tous, soit vous devez céder tout ou partie de votre droit de propriété à celui qui en sera capable.

          • m’enfin Cavaignac, que viennent faire la valeur et le besoin dans ce débat ? C’est parfaitement hors sujet. On peut être propriétaire de trucs sans valeur, et même de trucs qui ont une valeur négative (dont on se débarrasserait volontiers même en payant). Quand à savoir si je cueille, ou fait cueillir (moyennant rétribution de l’ouvrier ou, inversement, loyer à moi versé par le cueillir), etc. c’est tout aussi hors sujet.
            Notez que l’idée de remplacer le droit de propriété par le droit de « possession » (où le bien n’est à celui qui l’exploite et l’utilise, mais pour la durée de l’utilisation seulement) n’est pas nouvelle, on la trouve chez les anarchistes anti-capitalistes. Et de fait, accumuler du capital dans un tel cadre est pour le moins problématique, au détriment du bien commun.

          • « Je ne suis pas propriétaire du fruit de mon arbre parce que je l’ai cueilli : au contraire, j’ai le droit de le cueillir parce que j’en suis propriétaire. »
            Dans le cas d’une Terra nullius, si. Vous êtes propriétaire du fruit parce que vous le cueillez, et parce que l’arbre n’appartient encore a personne. C’est à dire qu’il y a une situation d’abondance. Lorsque les arbres se feront rare, la notion de propriété des arbres apparaîtrons, et il y aura un travail à faire pousser des arbres, a les entretenir, etc. Il y aura donc une propriété sur l’arbre.

            « Le principe « le premier exploitant est le premier propriétaire » implique la compétence première d’un mineur (et plus généralement d’un futur propriétaire ) c’est … la course ! »
            Non, je peux être propriétaire de terres qui contiennent des ressources minières en étant berger et en utilisant ces terres pour faire paître mes moutons. Il n’y a pas de courses.

          • greg, les bergers et les chasseurs-cueilleurs sont des nomades, et leur notion de propriété est en conflit direct avec celle des agriculteurs, sédentaires (Abel et Cain, etc.).
            La propriété du fruit (ou de l’herbe, ou du minerai, ou de n’importe quoi en fait) par l’action de le cueillir (ou de le faire paitre par ses animaux, ou ramasser par ses machines) est un ordre juridique possible, et qu’on trouve effectivement : c’est celui adopté par les nomades. Ce qui les conduit logiquement à ne pas s’inscrire dans un droit de propriété tel que celui que je décris, celui du code civil, d’inspiration sédentaire où c’est la propriété de l’arbre qui emporte celle du fruit. D’où problèmes des sédentaires avec les « roms » et autres « gens du voyage » selon la novlangue.
            Pourquoi pas, donc ; mais pourquoi le fait de s’approprier le fruit il emporterait en même temps celle de l’arbre, du terrain, du sous-sol, etc. ? mystère et boule de gomme. Les nomades ne font pas ça, il se contente de prendre le fruit, point. ils connaissent, et défendent, une certaine propriété collective de leur territoire, comme tous les peuples, mais pas une propriété individuelle.
            La Terre est maintenant occupée depuis longtemps, le cas de la Terra Nullius est purement théorique.

          • « que viennent faire la valeur et le besoin dans ce débat » : une chose inutile, sans valeur pour personne, n’est pas une ressource.

      • bravo Cavaignac , vous parlez d’or !!!

    • Une ressource naturel ça n’existe pas (sauf peut être l’oxygène mais ça n’est pas une ressource plutôt un médium) les seule ressource qui existe sont celle issu du travail de l’homme. Donc toutes ressources appartient nécessairement à un quelqu’un ou à un groupe d’individus.

    • Exactement, l’excedentaire, peu en revanche, être mis en commun (ou faire des conserves)

  • C’est ridicule, un retour à l’age des cavernes ne résoudrait aucun problème sociétal.

    Pourquoi vouloir rendre les utilisateurs temporaires de la terre des propriétaires universels, ou s’arrête le partage des richesses et avec quelle légitimité. Toutes ces questions sont sans réponse dans cette réflexion.

    Dans le même genre si on pollue l’eau du village voisin, on ne se sens pas concerné. C’est faux.

    • « Pourquoi vouloir rendre les utilisateurs temporaires de la terre des propriétaires universels, ou s’arrête le partage des richesses et avec quelle légitimité. »
      Parce que c’est le meilleur moyen que nous avons trouvé pour arbitrer la rareté. Mais vous avez raison, ce n’est pas une question simple que l’on peut traiter dans un tout petit article. Je vous conseille de lire le très bon « Pourquoi la propriété » d’Henri Lepage.

      « Dans le même genre si on pollue l’eau du village voisin, on ne se sens pas concerné. »
      Vous n’avez pas du lire jusqu’au bout:
      « Là où il y a des rivières souterraines, le propriétaire initial peut posséder sa part d’eaux et l’utiliser comme il le veut. Néanmoins, il n’y a aucune raison pour lui de posséder toute la rivière. Ainsi, tant pour une rivière souterraine que pour une rivière de surface, le propriétaire initial et les acheteurs ultérieurs possèdent la première portion utilisée d’un débit de la rivière, et le prochain propriétaire possède une portion d’eau en aval qui, elle, a peut-être déjà été utilisée. »
      Ainsi donc, celui qui pollue ira enfreindre le droit de propriété du premier occupant, qui dans votre exemple est votre village voisin.

      • Merci pour la référence.

        Par contre sur le partage de l’eau, je l’avais laissé en arrière plan du principe de pollution, pour une simple question que de plus en plus d’exploitation puisent plus que le voisin, réduisant le flux disponible. Donc si on veut partager de l’eau comme élément de vie avant que cela soit utilisé par les cultures, il est impératif de réguler et planifier des réserves, car les consommations ne sont pas identiques en temps et en quantités. C’est donc difficile de défendre cela d’une manière libérale sans des tonnes les lois.

      • Cela se vois avec le mec qui en fesant des travaux souterrain chez lui, a provoqué un mini tremblement de terre (et provoqué une destruction en chaine du village et des maisons)….tiens d’ailleurs, je me demande ou cela en est cette affaire.

  • Par contre je n’ai toujours pas trouvé de réponse de la part des libéraux pour ce qui est dur sort de ceux qui n’ont pas de propriété (j’entends par là avoir un terrain) ni d’argent comme les SDF. En effet si on est dans un monde où tout est privatisé, j’aimerais savoir où est-ce qu’on va stocker les SDF puisque où qu’ils soient ils seront sur la propriété de quelqu’un et il n’auront pas les moyens de la louer. La seule solution pour eux ça sera de violer la propriété.

    • Il ne faut pas trop chercher, comme sir Cavaignac ne comprend pas que les prix baisses et que finalement tout devient gratuit. Il voudrait réintroduire la taxe sur le sel. On ne perd pas les habitude de l’empire si facilement.

    • Adwaoc,

      Les SDF sont des exclus du système. Ce système, c’est l’Etat qui le fait avec sa règlementation, sa spoliation et ses petits arrangements entre amis (amis de gauche et de droite).

      Le collectivisme catégorise les individus, si vous n’entrez pas dans une des cases prédéfinies, vous serez rejeté de la « société ».

      Le libéralisme considère l’individu. Le SDF n’existe pas, celui qui n’a rien aura toujours sa force de travail pour avoir de l’argent. Celui qui n’a rien, ne peut pas travailler à défaut d’assurance, pourrait prétendre à la charité. Le SDF est une création des collectivistes.

      • C’est le cas de certains neo-ruraux comme moi ou de neo-nomades: on s’approprie des lieux abandonnés (villages principalement) laissé a l’abandon depuis les années 50-70 et on les remet en etat, on reconstruit, on retravaille la terre, ect.
        Mais les SDF sont majoritairement urbains, et loin d’être libre, totalement dépendant du système. ils font parties du système puisqu’ils servent de repoussoir pour le prolos moyen.

        Le nomade lui fait peur et envie, peur parce qu’il se passe ou tente de se passer de cette société, et envie parce qu’il est libre, qu’il met d’autres valeurs sur le devant (l’humain), et me lacher le coups des soins: nope, il y a different moyen de se soigner naturellement, sans parler que niveau soins, vivre hyper vieux: si c’est pour finir ma fin de vie dans une de ces cages a lapins que sont les homes, traités comme une debile mentale…non merci.
        J’ai vu la fin de vie de ma grand mère: pimpante tant qu’elle etait mobile, mais dès qu’elle a étée assignée a residence, la sa santé s’est degradée….

    • Vous voulez une réponse. La voici sans plus attendre : travailler, travailler dur, travailler encore plus !

      Tout homme est propriétaire de sa personne et de son travail. Parler de « ceux qui n’ont pas de propriété » est vide de sens. Dans quelques cas extrêmes et marginaux, l’homme n’étant pas ce monstre dégénéré que décrivent les socialistes pour justifier leurs délires, la charité privée a toujours apporté des solutions. Ainsi, rien ne justifie de violer la propriété privée, acte qui est définitivement un crime injustifiable.

      C’est au contraire parce que les lois socialistes violent légalement la propriété privée que le cœur des hommes se durcit et devient indifférent au malheur d’autrui, d’autant plus lorsque ces mêmes hommes choisissent d’être des parasites sous l’effet délétère de l’idéologie.

    • Vous pensez qu’un SDF ne trouverais pas un accord pour aller sur un terrain privé ?
      Déjà, il existe pourtant sur la planète un certain nombre de centres d’accueils de SDF dors et déjà privés. Et sans parler d’un centre d’accueil, admettons que VOUS êtes un propriétaire terrien et qu’un SDF viens dans votre champs. Que feriez vous? Pour ma part, j’irais le voir, j’établierais 2/3 règles, et je lui proposerais de rester (la charité encore). Il se trouve que je connais des gens en France qui ont fait ça en province. Ce n’est pas quelque chose d’utopique.
      Ensuite, aujourd’hui il est difficile de donner un travail à un SDF. Il est par exemple illégal de proposer à un SDF de vous aider a monter votre dernier achat ikea, de vous aider a déménager, de vous aider sur des travaux de peinture ou pour monter un mur, etc. Ne serait-ce contre une bonne douche, de la nourriture, ou autre.
      Alors la société libérale n’est probablement pas parfaite, elle ne résoudra pas tout les problèmes de la terre. Car ce n’est pas aux société de résoudre les problèmes, mais aux individus de s’organiser pour le faire.
      Ce sont déjà des initiatives privées qui aident le plus les SDF aujourd’hui dans le monde ou en France (Restos du cœur par exemple).

      • le problème c’est celui ci: si il est illegal pour qu’un SDF travaille pour vous aider (cela le deviendrait aussi pour votre voisin, soyez coherent, cela prouve une volonté de laisser crever les sans-toit). comment voulez vous qu’il s’aide seul, si il n’as aucun moyen et qu’on lui enlève ceux qu’ils arrivent a se mettrent a disposition?

        Quand aux restos du coeur: un emplatre sur une jambe de bois, idem d’Emmaus.
        La société EST responsable du sort des SDF en leurs retirant les moyens de se debrouiller et de retourner a une vie digne, non ils les font passer par des A.S qui n’ont de sociaux que de noms,
        Nous ne sommes pas aux USA, où existent des lieux de vies pour les sans abris (litteralement donné par l’Armée ou des communautés: parking, bois, Terrain), non ici en Europe, le mot d’ordre est de les laisser crever et quand ils ont quelques choses ou qu’ils parviennent a remonter la pente par eux même: de tout detruire ou de les chasser de nouveau….souvent parce qu’ils derangent (c’est sur qu’un terrain avec une baraque en ruine, c’est mieux, alors que le mec avait remis le terrain en ordre, nettoyé la parcelle et commencé un petit elevage et un jardinet…)…

        L’hypocrisie et la schyzophrenie de cette société a vraiment de beau jours avec des cerveaux pourris par les dogmes comme le votre

  • il me semble que c’est effectivement la façon d’aborder la question de la différence entre socialisme et libertarisme, toutefois, je crois que c’est ce qui fait la différence entre les sociétés , ça s’arrange un peu comme ça peut..

  • « le premier exploitant est le premier propriétaire ».

    dès lors tous les puits de pétrole découvert et exploité grâce a nous devraient être à nous et pas aux pays africains par exemple ? C’est un sujet complexe.

    Mais par exemple sur la propriété de la terre i est certain qu’elle devrait revenir au propriétaire, il est ahurissant qu’en France on est encore le code napoléonien qui prive un propriétaire terriens de ses sous-sols quand il y a du pétrole ou schiste par exemple.

    • « le premier exploitant est le premier propriétaire ».

      En étant citoyen pourquoi pas, la richesse créée permettrait éventuellement aux africains de posséder les sociétés, via des actions etc … Mais les politiques des tyrans locaux n’est pas vraiment à l’avantage des individus.
      Sans capital extérieur, technologique, financier les puits en question n’ont aucune valeur de toute façon, à moins que les africains en question ne deviennent libéral et développent eux-même toute la technologie à nouveau …

      • C’est comme dans le far-ouest, les voleurs avaient besoins de conserver leur larcins donc ils ont engagés des avocats. On peut d’ailleurs se demander si le système ne perdure pas de nos jours, car c’est très ressemblant.

  • Vous m’avez devancé. Rien d’autre à dire, le grand Jean de la Fontaine plane au dessus du marigot du blabla cavaignacien.

  • En France on ne parle jamais de la « concession ». Lorsque les premiers immigrants arrivèrent en Amérique sur des terres désertiques, ils demandaient une concession de terre qui était attribuée naturellement et enregistrée. Des milliers d’hectares sont vacants en France, inoccupés et en friche. Les citoyens qui le désire, devraient pouvoir obtenir des concessions gratuitement, afin d’y construire, aménager et valoriser en toute responsabilité. Ce serait permettre (donner une chance digne) aux millions de français dans la précarité, ruiné par des loyers prohibitifs d’enfin avoir la fierté de construire une vraie vie et fonder de la plus-value à long terme au bénéfice de la société. Mais la solidarité de voisinage est indispensable également pour les aménagements des sols et assainissements. La terre de France appartient aux banques et à l’état confiscatoire. C’est mon avis. Mais le principe de la concession n’est jamais abordée, pourquoi ?

  • La raison du plus fort est toujours la meilleure, jusqu’au jour où l’agneau dégaine son six-coups, « pacifie » la rivière et se fait une couverture de la peau de la bête cruelle. N’est-il pas préférable d’échanger volontairement des droits de propriété fondés sur le travail et l’effort individuel ?

    • Dans la vraie vie, le jour ou l’agneau dégaine son six-coups, la bête cruelle envoie quelques sbires équipés de fusils d’assaut et l’ovin impudent est transformé en méchoui.

      • Sans rire l’effort individuel c’est donc de sortir le pistolet pacificateur pour manger et ensuite boire tranquillement.

        Quand on échange librement sous la contrainte du-dit pistolet on sauve sa vie au détriment de la propriété. C’est une façon de rendre la propriété accessible à tous.

  • Heu…. un tantinet masturbatoire.

    En premier lieu, en France et à la différence avec les US, nous ne sommes pas propriétaire de notre sous-sol, arrêtez moi si je me trompe.

    Le droit sur l’eau ne peut qu’être qu’à l’appropriation car sauf à posséder toute la terre, y compris les océans dans lesquels se déversent les cours d’eau, nul ne peut en revendiquer sa propriété.
    Une fois cette notion admise, il reste une gentille discussion d’entregents.

    Le débat sur l’eau rejoint celui sur les énergies, il met au défi tous les systèmes humains car il dépasse les clivages, la propriété est commune mais doit respecter les imperiums de la liberté individuelle.

    Je ne vois pas en quoi le débat de Murray N. Rothbard éclaire celui libéral ?

    • Vous avez raison, nous ne sommes pas propriétaire des sous-sols.
      Pour l’appropriation, alors comment résolvez vous ce litige :
      J’ai un moulin, qui me permet de produire de l’électricité. (Donc pas d’appropriation d’eau selon votre définition).
      Vous construisez un barrage et mon moulin ne peut plus fonctionner.

      • votre problème n’est pas un problème d’eau, c’est un problème de rivière. La rivière est un bien commun à l’ensemble des riverains, et la détruire (en la détournant, l’asséchant etc.) n’est simplement pas permis, sauf accord de l’ensemble des co-propriétaires.

        • Ce n’est donc pas un bien commun mais un bien privé selon votre définition.
          Mais oui 😉
          Et chaque propriétaire a donc des droits sur l’eau, consenties de mani

          • zut mauvaise manip.

            Donc je disais :
            Et chaque propriétaire a donc des droits sur l’eau, consenties de manière historique par les premiers occupants. En sommes, ce que dit l’article.

          • nope. J’ai été maladroit en utilisant le terme de co-propriétaire, je n’aurait pas du, ça vous a amené (par ma faute) à une mauvaise interprétation.
            Tout le droit ne se résume pas à celui de propriété.
            Il y a parfois d’autre façon, légitime et efficace, pour traiter un problème portant sur un bien, que de privatiser le bien. On peut par exemple traiter « la rivière » comme une personne morale, à l’instar d’un compagnie, avec un objet social, et des associés (les riverains) qui en tirent des droits en contrepartie de devoirs. Ce qui n’est au fond qu’une variante moderne, formalisée, de l’ancien système coutumier, lui même directement issu de la version animiste où il faut respecter la divinité fluviale locale, à peine de calamité sociale (plus qu’environnementale) : des conflit entre utilisateurs (celui qui pêche, celui qui puise pour ses champs, celui qui fait boire son troupeau, etc.).
            Et tout cela peut marcher, et donner satisfaction à tout le monde, avec une exploitation économique efficace.

          • Dans certains pays l’exploitation de l’énergie issue des ressources naturelles est soumis à autorisation. Cela évite que tout et n’importe quoi soit fait sur les cours d’eau.

            En plus c’est très juste que le droit du sol se limites à quelques mètres au dessous de la surface. L’exploitation d’une mine est de nouveau limité par de loi et la propriété d’une découverte non garantie.

            Mais comment expliquer que votre rivière qui est d’abords dans une zone inaliénable devienne par extraction propriété de quelqu’un sans qu’il faille payer des droits à l’état, qui possède le sous-sol ou elle était en premier lieu.

          • Lafayette, l’Etat n’est pas le peuple, et si l’Etat possède des choses, ce n’est certainement pas le cas du sous-sol. Ne confondez pas « le Roi » et « la Couronne »…
            On voit mal d’ailleurs pourquoi il serait « juste » que la propriété se limite à la surface, qu’il soit interdit de creuser une cave ou un trou, et qu’en extraire des matériaux nécessite une autorisation et le paiement d’une redevance. Mais je suppose que ça rentre dans une conception de la justice où produire de la richesse est une calamité qui doit être interdite ou soumise à l’amende, puisque ça rend relativement plus pauvres les autres …

    • « nous ne sommes pas propriétaire de notre sous-sol » Voilà une législation qu’il convient de modifier sans délai. A propos des gaz de schiste : s’ils sont considérés comme il se devrait propriétaires des produits extraits, les propriétaires des terrains où les puits seront implantés deviendront les premiers bénéficiaires de l’extraction, ce qui modifiera l’opinion d’un grand nombre de Français sur la question.

      • Je ne suis pas d’accord pour que le sous-sol appartienne au propriétaire de la surface.
        Tant que le propriétaire en surface n’a pas d’usage du sous sol, et que le travail en sous sol n’ai aucune incidence sur sa propriété, je ne vois pas pourquoi il devrait en être propriétaire.
        Pour moi c’est encore une terra nullius. Ça ne doit pas appartenir à l’état, ni au propriétaire en surface, mais au premier qui saura l’exploiter.

        Par contre d’un point de vue pratique, il est souvent plus simple d’accéder au sous-sol depuis la surface 😉

        • Oui c’est assez vrai.
          Tout en gardant à l’esprit que la propriété permet de gérer la rareté, pas l’abondance.

        • « Il est souvent plus simple d’accéder au sous-sol depuis la surface » : c’est pourquoi la reconnaissance de la propriété du sous-sol au propriétaires des terrains simplifie (civilise) les échanges à la satisfaction de tous. Celui qui est capable d’exploiter fait 50/50 avec le propriétaire du terrain et on n’en parle plus.

          Je comprends les propriétaires qui s’opposent à l’exploitation du gaz de schiste car on leur promet toutes les nuisances sans aucune contrepartie, ou seulement des miettes. En revanche, si les propriétaires avaient bon espoir de devenir millionnaires dans l’opération, leur attitude serait probablement différente.

          • Donc le gaz de schiste qui est un gaz, s’il s’échappe il passe dans le volume d’air au dessus qui ne vous appartient pas. Raison pour laquelle on pose des tuyaux pour lesquels on vous loue le passage. Et donc peu importe le volume de gaz extrait vous n’avez loué qu’un droit de passage.
            Fin de vos profits, début des risques que l’exploitant peu scrupuleux vous laisse les risques issus de l’exploitation, car il n’offre aucune garantie contre l’effondrement du sous sol ou la fracturation des couches perméables d’une nappe phréatique, que l’on verrait malheureusement que des dizaines d’année plus tard. Donc le devoir de précaution n’est pas rempli par les personnes qui palpent dans ce genre de bénéfices. Il faut un état indépendant.

          • « aucune garantie contre l’effondrement du sous sol ou la fracturation des couches perméables d’une nappe phréatique » : bon gros n’importe quoi, comme d’habitude ! La nappe phréatique, c’est entre 50 et 100m. Les gaz extraits sont à logés généralement 20 fois plus profond que les nappes d’eau, laissant 2 kilomètres de roches en protection.

            Décidément, pour les socialo-escrologistes, tout est bon pour trafiquer les peurs imaginaires des faibles d’esprit. C’est un peu comme si on interdisait de creuser les fondations des immeubles, en application du principe de précaution, de crainte de voir jaillir la lave du centre de la Terre ou de provoquer la dérive des continents.

            Scrat, sors du corps de Lafayette !

        • Vaine problématique pour une question déjà résolue. Comment peut-on construire un immeuble sans être reconnu propriétaire de la colonne d’air située au dessus du terrain ? Comment peut-on s’approprier les fruits de l’agriculture si on n’est pas propriétaire du sous-sol où les plantes prennent racine ?

          En revanche, le code minier français n’apporte pas une solution satisfaisante permettant une répartition civilisée des droits de propriété, parce qu’il organise la spoliation des propriétaires des terrains et contribue à la collectivisation de l’exploitation du sous-sol.

        • « Il faut un état indépendant. »…de qui, de quoi ?
          des fonctionnaires ?
          des politiciens ?
          des électeurs ?
          des compagnies minières, telles que les « charbonnages de France » (pour lesquels on paye encore, bien longtemps après la fin de l’exploitation) ?
          des ouvriers de ces compagnies ?
          Charabia incoherent.
          Pour être un arbitre il faut que l’état n’ait pas d’intérêt dans l’affaire, et qu’il ne soit pas vendu aux lobbies (le lobby industriel ou lobby vert, peu importe). Vœu pieu.
          Le mieux c’est que l’état ne se mette pas en avant.

        • Les nappes phréatique entre 50 à 100 m c’est n’importe quoi.

          ça fait 20 ans que l’on descend de 150 m à 500 m pour pomper de l’eau ,d’ailleurs les forages sont sensé être protégés sur les premier 1000 m pour éviter des fuites.

          Mais dire qu’un sous -sol qui ne bouge pas c’est un mensonge, donc le point de vue nihiliste est inadéquat. De là à mettre tout le monde dans le sac de l’escrologie je trouve cela abusif.

          Même ces forages créent des petits tremblements de terre qui sont rien d’autre des mouvements de terrain, difficile de ne pas voir qu’un jour on aura besoin d’un autre trou pour une autre source de matière première.

      • Propriétaire de mon sous sol ? Je préfèrerais être propriétaire de mon espace interstellaire au dessus de ma tête, et facturer des péages toutes les compagnies aériennes qui osent s’aventurer au dessus de ma tête.

        A vérifier, mais il me semble que les USA ont revu le régime de la propriété juste pour que l’aéronautique puisse se développer.

    • @Greg42 : comme le dit P, moi même, ou le suggère l’auteur, un droit sur l’eau ne peut être subordonné qu’à l’appropriation permettant son utilisation à un quelconque usage ou commerce.

      Au seul exemple, les sources d’eaux minérales, elles sont souvent propriétaires des terrains mais seulement concessionnaires des eaux qu’elles commercialisent, fussent-elles propriétaires du sous-sol, cela n’aurait aucune incidence, elle n’ont qu’un droit d’exploitation.

      Je ne suis pas opposé à la vue de l’auteur mais sa réflexion tourne en rond car parfaitement insoluble, même dans un régime ultra totalitaire nul ne peut revendiquer un droit sur l’eau elle même.

      Sur un autre sujet, analysant d’anciens documents déclassifiés, Hannah Arendt résumait en une seule explication l’impasse d’un régime totalitaire en expliquant de façon simple que, si un homme avait la volonté qu’une chose ne soit jamais divulgué, il lui fallait alors anéantir toute l’humanité.
      C’est la seule et unique façon de garder un secret autre qu’une pensée.

      Pour l’eau ou l’énergie c’est pareil, la discussion est fatalement limitée à l’exploitation, tout le reste n’est qu’utopie et débat d’entregents.

      • Pour revenir au sujet :
        La privatisation de l’eau n’est pas une bonne chose.
        De plus, « privatisation de l’eau est un mauvais terme » : c’est privatisation de l’accès à l’eau qui semble plus correct.

        On le voit dans beaucoup de pays où le système est entièrement privé : la plupart des « clients » ne sont tout simplement pas assez riches pour se la payer en quantité suffisantes.
        La faute dans ces pays incombe surtout au système de distribution, défaillant, non à la privatisation elle même.
        Mais l’entreprise n’a aucun intérêt à investir dans ce genre de système, et de toute manière, elle ne peut pas dans la plupart des cas.

        • suffit de voir l’afrique et le moyen orient et l’accès a l’eau là ou Nestlé s’est implanté….la population est malade car obligée de boire une eau croupie ou impropre a la consommation, Nestlé ou Coca cola ayant souvent pollué en amont des sources d’eau des populations, et fait payer l’accès a une eau potable, des prix exorbitants….

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