Le fait du Prince

Si d’aventure nous devions frapper la Syrie, nous le ferions pour les plus mauvaises raisons du monde : l’orgueil démesuré d’un homme de plus en plus seul qui tente, désespérément, de prouver au monde entier que la place qu’il occupe par hasard est bien la sienne.

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Le fait du Prince

Publié le 4 septembre 2013
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Si d’aventure nous devions frapper la Syrie, nous le ferions pour les plus mauvaises raisons du monde : l’orgueil démesuré d’un homme de plus en plus seul qui tente, désespérément, de prouver au monde entier que la place qu’il occupe par hasard est bien la sienne.

Un billet d’humeur de Marc Suivre.

S’il est un élément aussi sûr que l’existence de Dieu à Djeddah, c’est que la France est une Monarchie républicaine… absolue. Je m’explique. Là où d’autres dirigeants vivent sous la férule d’électeurs uniquement préoccupés par leurs intérêts égoïstes, nos élites aussi éclairées qu’altruistes vivent entre elles et décident, pour nous, de ce qui est bon et de ce qui ne l’est pas. Cette « démocratie » populaire apaisée permet ainsi à notre beau pays d’être à la pointe du combat contre le mal. Là où tant d’autres sont à la traine, le petit coq peut ainsi, les deux pieds bien calés dans le fumier, donner des leçons de chant à la planète entière.

À Parlement inexistant : déséquilibre des pouvoirs assuré

Le système institutionnel français est hémiplégique. Selon la pensée himalayenne d’Alain Duhamel il n’est plus qu’une seule élection qui vaille : la Présidentielle. C’est lors de cet exercice, désormais quinquennal, que notre bon Peuple croit, à tort, se doter librement d’un souverain pour les cinq années suivantes. Or, rien n’est plus faux ! En vérité, les électeurs n’ont qu’un choix apparent entre les deux faces d’une même politique. Leur vote ne sert qu’à désigner ceux qui auront le plaisir de jouir des privilèges du pouvoir (et de vivre grassement de la bête, mais ça, c’est une autre histoire). L’affrontement idéologique n’existe plus que chez les éditorialistes et n’est qu’une façade destinée à faire croire qu’il y a débat. Toutes les questions qui se posent ayant été préalablement évacuées au titre de la « morale républicaine », le « combat des chefs » se déroule en toute quiétude, entre des gens « bien élevés ». On ne discute plus que de l’accessoire et la presse se focalise sur le superflu, tant est si bien que l’on vote contre plutôt que pour. Si, dans ces conditions, les Français pensent de plus en plus que la présidentielle leur a été volée, c’est que hélas, il s’agit de la triste vérité. Nous nous retrouvons avec un Président que nous n’avons pas souhaité, tout simplement parce qu’une majorité relative d’entre nous s’est laissée convaincre qu’elle ne voulait plus du sortant.

Cette affaire ne serait pas grave si nous vivions dans un système de pouvoir équilibré. Or en matière institutionnelle la France souffre d’un déséquilibre certain. Tout converge vers le sommet de la pyramide. En dehors du Président, il n’y a plus d’autres pouvoirs qui vaillent. Les juges sont noyautés par le bolchévisme au point d’ériger « en toute indépendance » un « mur des cons » sans qu’il ne se passe rien. La presse d’opinion (pléonasme) est à 90% de gauche et les parlementaires ne sont plus qu’une bande de godillots, inféodés à une écurie dans le but de recevoir quelques prébendes. En cela ils ne remplissent absolument pas le rôle qu’ils sont supposés tenir. Pour que l’équilibre des pouvoirs fonctionne, l’exécutif doit répondre de ses actes a minima devant le législatif. De par le vaste monde, en dehors de la Corée du Nord, aucun gouvernement n’est moins contrôlé que le nôtre. L’opposition n’a pas de moyens et passe quatre des cinq années de la législature à se bouffer la gueule, pour trouver son champion pour le coup d’après. La majorité, quant à elle, est composée de béni-oui-oui. Les plus actifs d’entre eux n’ont qu’une obsession : celle de satisfaire les différents lobbys pour se voir décerner la palme du plus politiquement correct. Ce sésame leur permettra de quitter le Marais parlementaire pour s’élever dans la lumière gouvernementale. Les autres se contentent de grenouiller afin d’assurer leur investiture pour le prochain coup.

Les électeurs sont les premiers responsables de cet état de fait. Eux qui ont été élevés dans le culte de l’État omnipotent, se comportent face à l’offre politique, comme des consommateurs avachis. Ils savent que les produits sont de plus en plus frelatés, mais il ne leur viendrait pas pour autant à l’idée de tenter l’aventure avec un producteur indépendant. Non ! Ils veulent des marques et votent pour des labels qui ne sont plus que l’ombre de ce qu’ils étaient lors de leurs lancements respectifs. Puisque seule l’apparence compte pour eux, ils ont des élus qui ne les représentent pas. Nos parlementaires ont une haute opinion d’eux-mêmes,  au point d’imposer au Peuple des idées qui ne lui seraient jamais venues. Ils appellent ça : « le progressisme ». Vous trouvez ça aberrant ? N’oubliez jamais que les électeurs ont les élus qu’ils méritent !

Le roi c’est bien, mais tout dépend du souverain

Voici donc comment on finit par concentrer tous les pouvoirs  entre les mains d’un seul individu. Je ne suis pas de ceux qui sont, par principe, hostiles à l’Homme providentiel. Cela a magnifiquement réussi au moins trois fois dans notre histoire : avec les deux Bonaparte et avec De Gaulle. L’alternative, mise en place par les « Républicains » après Sedan était absolument désastreuse. Elle revenait à sélectionner à coup sûr le plus idiot (et dieu sait qu’à l’Assemblée la compétition pour ce titre est féroce). De combien de Clémenceau nous sommes nous donc passés, durant cette maudite troisième république, au profit d’un nombre incommensurable de Deschanel ? Le problème ne vient pas tant du Roi que de la méthode pour le sélectionner. Du temps où l’on se passait de l’avis des gueux, la naissance pourvoyait à la question. Certes, quelques puissants, les aléas du sexe et la mortalité infantile pouvaient venir, de temps à autre, remettre un peu en cause ce bel arrangement, mais la plupart du temps, il fonctionnait… jusqu’à produire Louis XVI.

C’est justement par le sobriquet de François XVI que le désastre qui nous tient lieu de Président est souvent désigné par les plus réalistes de ses camarades. En vérité si le problème de la personnalité de notre prince se pose avec autant d’acuité, c’est que l’actuel titulaire (comme Louis XVI en son temps)  n’aurait jamais dû accéder au trône. Non que celui qui y était destiné fût exemplaire, mais il avait un lustre de compétence dont le Président du Conseil général de la Corrèze ne s’était jamais donné la peine de se parer. Que ce lustre ait été fabriqué de toutes pièces par une armée de troubadours surpayés, roulant en Porsche Panamera est une autre histoire. Toujours est-il qu’avant son coup de queue fatal, DSK était nimbé d’une présomption de compétence, là où Normalito n’était que flou et loup aux dires de la grand-mère de l’autre. Les fesses de Nafissatou eurent-elles été moins girondes que le sort du monde en eut été changé… on a les tragédies et les Marc Antoine que l’on peut rue de Solférino.

Si la France pouvait s’accommoder du dernier Bourbon absolu (eut-il eu le cran de faire donner les Suisses en juillet 89), car elle était les États-Unis du moment, notre pays peut, aujourd’hui plus difficilement faire avec François II, dans la mesure où sa puissance actuelle est au mieux comparable à celle de la Saxe du XVIIIe siècle. Les Français ne sont pas contre le principe de la concentration des pouvoirs, à condition qu’ils reposent entre des mains qu’ils estiment expertes. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’en la matière, François Hollande est un parfait manchot.

L’aventure syrienne du cocu magnifique

L’Orient est compliqué, c’est un fait. Dans le même ordre d’idée, il n’y a pas plus atlantiste qu’un socialiste, toujours prompt à se fourvoyer dans la dernière connerie à la mode, pourvu qu’elle ait été planifiée à la Maison Blanche. Si vous ajoutez dans l’équation le fait que cette même bicoque est occupée depuis 2008 par un Saint et que ce Prix Nobel de la Paix s’entendait comme larron en foire avec Sarkozy… Vous comprenez pourquoi notre Président a cru bon de foncer tête baissée.

La géopolitique a beau faire l’objet d’un manuel d’enseignement à destination des nuls, force est de constater que toutes ses évidences n’ont pas été encore assimilées par les « stratèges » de la rue du Faubourg Saint-Honoré. En premier lieu, dans un système politique cohérent, la politique étrangère n’est pas gouvernée par l’émotion, ni par les élucubrations d’un histrion en chemise blanche. Les indignations de Monsieur Bernard Henri Levy (qui partage avec DSK le gout des triples initiales) sont probablement estimables, quoique répétitives et toujours à sens unique, mais elles ne peuvent tenir lieu de stratégie. Dans un second temps il convient de s’interroger sur l’équilibre des forces et sur ce qu’il advient des pays « libérés ». Force est de constater, à ce propos, que le « printemps » arabe est en réalité un sale hiver islamiste et qu’à la notable exception de l’Égypte, les perspectives sont on ne peut plus sombres, dans ces pays, pour nos intérêts et notre sécurité.

Bien sûr il y a eu le précédent Libyen. Bien sûr nous savons tous que François est un mec normal qui veut faire de la politique autrement. Il n’empêche qu’après avoir manqué son coup avec le Mali, le père des enfants de la mère de la « bravitude » s’en est senti pousser une nouvelle paire avec l’affaire syrienne. Il a pris la posture facile, du meilleur allié de l’Amérique (ce qui est savoureux concernant le personnage, mais pas inhabituel à la SFIO). Il a décrété tel Jupiter sur l’Olympe qu’il fallait punir le méchant, que la France y était prête (quia nominor leo) et a fait, sur ce, appareiller une frégate (rhoooo le grand Homme très puissant !). Ce faisant il n’a pas fait de politique, il a prêché. La morale lui tient lieu de réflexion stratégique et le contrat d’armement de plusieurs milliards, en cours de négociation avec l’Arabie Saoudite – principal demandeur de frappes anti Assad – est certainement d’une moralité à toute épreuve.

La Syrie aux Syriens

Si l’utilisation de gaz ne semble faire aucun doute, bien malin celui qui, en l’état actuel des choses, peut nous dire avec certitude qui est coupable de les avoir utilisés. Ce que vit ce malheureux pays à l’heure actuelle, n’est pas une guerre civile, mais une guerre de religion. Les Sunnites tentent de reprendre la main sur les Alaouites qui s’étaient saisis des commandes à l’occasion de l’effondrement de l’Empire ottoman (et du mandat français, mais bon, l’Histoire n’est plus enseignée, elle est dangereusement subversive). De là les soutiens de l’Arabie Saoudite et de la Turquie aux rebelles et de l’Iran et du Hezbolla à Assad. En dehors d’être l’allié historique du pays (et de la famille), les Russes partagent avec Assad la même aversion pour le wahhabisme et toute autre forme de « revival » islamique. Quant aux Chinois, ils sont payés pour savoir ce que produit l’interventionnisme occidental et ne sont pas non plus contre le fait de pouvoir continuer de traiter le Ouïghour comme le premier Tibétain venu.

On peut toujours le déplorer, mais au siècle de BHL, plus de 200 ans après Voltaire et Diderot, dans les terres baignées depuis des siècles par la prodigieuse tolérance de l’islam, le plus sûr moyen de tuer son prochain consiste toujours à vouloir sauver son âme en lui révélant la vraie foi. Dans ces conditions chacun des deux camps est bien capable d’avoir eu recours à l’arme chimique. Le camp Assad pour montrer qu’il fait ce qu’il veut chez lui et qu’il détient la toute-puissance (une posture jupitérienne en quelque sorte). Les rebelles eux, toujours prompts au martyr – qui est des plus télégénique en période estivale – y avait également tout intérêt dans la mesure où l’on ne manquerait pas de mettre ça sur le dos de leur adversaire (et par un hasard comique ça n’a précisément pas manqué).

Alors l’Amérique du Prix Nobel de la Paix nous dit avoir des preuves « irréfutables » de l’implication du clan Assad. Ces preuves ne viendraient pas après celles, toutes aussi massives que les armes de destruction de Saddam Hussein, il y a de cela à peine dix ans, que nous pourrions y croire. Après un tel précédent, il peut être légitime de douter. Notre Président lui n’a aucun doute. Les preuves, son nouvel ami Barack les lui a sans doute montrées, comme W avait dû tenter de le faire avec Jacques Chirac pour l’affaire irakienne. Notre « leader charismatique » a même rendue publique une note de nos services que l’on s’échine à qualifier de « renseignement » là où les Anglo-saxons parlent « d’intelligence » (allez donc savoir pourquoi). Ce document n’est pas une preuve, mais une série d’affirmations que l’on est prié de croire étayées. Un peu court jeune homme ! Nous voyons bien, dans le cas présent que, sauf à finir anosognosique, François Hollande n’est pas Jacques Chirac, tout comme Laurent Fabius n’est pas Dominique de Villepin (ça doit venir des cheveux). Certes, ce coup ci, les « frenchs fries » ne seront pas débaptisées et nous voilà parés du titre de « plus vieil allié de l’Amérique » (ce qui est historiquement exact). Pour autant François semble le seul à ne pas vouloir consulter son Parlement sur une chose aussi insignifiante que la guerre ou la paix. Et dans le cas, pas improbable, où le Congrès Américain décide, à l’instar  de la Chambre de Communes, de doucher les velléités guerrières de son « leader maximo », le bon François se retrouvera seul comme un con, à poil avec sa frégate au large des côtes syriennes…

La France socialiste n’a pas plus la mesure des choses en politique étrangère qu’elle ne l’a en matière de politique pénale, de lutte contre l’insécurité, de relance économique ou de liberté publique. Les socialistes ne font plus de politique, ils font de la morale, ils ne gouvernent plus, ils éduquent, ils ne prévoient plus, ils prêchent. Dans ces conditions il ne faut pas s’étonner du ridicule qui secoue une fois de plus notre vieux pays. Si d’aventure nous devions frapper la Syrie à la remorque des Américains, ou pire, à leur place, nous le ferions pour les plus mauvaises raisons du monde : l’orgueil démesuré d’un homme de plus en plus seul qui tente, désespérément, de prouver au monde entier que la place qu’il occupe par le hasard d’une étreinte furtive est bien la sienne. Pauvre France !

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  • Total désaccord avec votre papier. Pour deux raisons : 1) La communauté internationale, après les horreurs de la Première guerre mondiale a décidé, dès 1925, d’interdire les armes chimiques. Ne pas réagir aujourd’hui, ce serait donner le signal que les démocraties sont impuissantes face aux dictatures. C’est tout simplement impossible 2 ) La Constitution de la Vème République donne le droit au Président de décider l’emploi de la force, en tant que chef des armées, sans avoir besoin du vote du Parlement. L’objectif de la Constitution c’est d’avoir un Exécutif fort. Aucun Français n’a intérêt à ce que la fonction présidentielle sorte affaiblie de ce qui se passe actuellement. Je suis de droite mais, en la matière, j’approuve François Hollande.

    • « les démocraties sont impuissantes face aux dictatures » : tellement impuissantes qu’elles passent leur temps à leur vendre des armes… Etonnant, non ?

      « Je suis de droite mais, en la matière, j’approuve François Hollande. » Normal que les faibles d’esprit mal éduqués s’y laissent prendre, c’est le but de la propagande qui commence à l’EdNat et se poursuit dans les médias. Deux bonnes petites guerres par an, quelques réformes sociétales bien provocantes, ça permet de détourner les yeux de la catastrophe intérieure. Notez qu’à ce rythme, les autres pays du monde doivent trembler face aux socialistes en roue libre : à qui le tour ensuite ? Le Mexique ou l’Algérie ? Non, trop gros ! Les Maldives peut-être ? Ah zut, plus de dictateur ! Non, décidément, une bonne campagne d’attentats planifiée directement en France par les nouveaux alliés de Flanby sera beaucoup plus efficace pour souder le pays derrière son guide suprême !

      Pas de doute, les socialistes de droite sont aussi impayables que ceux de gauche.

      • Autant, la majorité des propos tenus dans cet article puent la rancoeur et l’aigreur de quelqu’un qui manifestement ne se remet pas d’avoir perdu des élections, autant je désapprouve votre réaction.
        « les démocraties sont impuissantes face aux dictatures » : si on vous suit, il faut alors intervenir partout. En Corée du Nord par exemple où un tyran nous rejoue Holodomor, dans l’Afrique des Grands Lacs, Au Tibet où les Chinois continuent à stériliser les hommes tibétains….. La liste est longue et il faudrait décupler les crédits militaires.
        La politique étrangère ne doit pas être dictée par des bons sentiments mais par la défense de nos intérêts. C’est comme ça depuis des siècles et il n’y a aucune raison que ça change.

        • Guillaume_rc: « Autant, la majorité des propos tenus dans cet article puent la rancoeur et l’aigreur de quelqu’un qui manifestement ne se remet pas d’avoir perdu des élections »

          Vous débarquez mon pauvre, les libéraux ne voulaient pas de sarko non plus, la différence c’est que votre champion est un abruti comme rarement la France en a connu.

          • @ llmryn
            Merci pour le « mon pauvre » !
            Hollande n’est pas (mais alors pas du tout) mon « champion » comme vous dites.
            Et, en tant que libéral, Sarkozy m’a profondément déçu. J’ai néanmoins voté pour lui en 2012 car il représentait à mes yeux un moindre mal.
            En revanche les libéraux qui n’ont pas voté Sarko (comme vous si je comprends bien) sont directement responsables de l’élection d’un  »abruti comme rarement la France en a connu » et feraient mieux de ne pas la ramener.

          • Guillaume_rc: « En revanche les libéraux qui n’ont pas voté Sarko (comme vous si je comprends bien) »

            Caramba, raté.

      •  » Socialiste de droite  » ? Vous feriez bien rire ceux qui auraient plutôt tendance à me traiter de  » réactionnaire  » ! Bonne journée.

        • Peut-être, simple hypothèse, manquent-ils de vocabulaire pour exprimer avec précision leur pensée, expliquant le rire frustré ?

        • Monsieur Le Corroller, monsieur Zemmour est l’exemple parfait d’un réactionnaire de droite et pourtant il est bien socialiste. Le socialisme à sa racine dans l’étatisme, vous pouvez bien être de droite ou de gauche.

    • 1/
      -Mais alors pourquoi leur avoir vendu ces armes ? Que fait la France pour détruire les siennes ? Se baser sur des règles qu’on ne respecte pas soi-même n’est pas ce qu’on peut appeler cohérent… Comment peut-on alors parler de Droit international ?

      -Donc, les démocraties ont une mission divine de guerre sainte permanente afin d’imposer sa lumière de force aux autres nations ?

      -Si, il suffit de ne rien faire.

      2/ C’est curieux de vouloir se battre au nom de la démocratie en niant la sienne, en se référant à un bout de papier écrit il y a 50 ans…

      « L’objectif de la Constitution c’est d’avoir un Exécutif fort. »

      Alors, vous n’avez pas compris le rôle d’une constitution, dont le but est de limiter le pouvoir de cet exécutif, pas de lui donner les pleins pouvoirs. Autant ne pas avoir de constitution.

    • Bravo, je suis en total accord avec vous !

      « Je sais bien que le Conseil de Sécurité est bloqué par le veto des complices du régime syrien, Russie en tête. Je sais que le respect de la légalité internationale, c’est-à-dire l’autorisation dudit Conseil préalablement à tout emploi de la force, est un principe de base de notre diplomatie. Mais il n’est pas besoin d’invoquer Antigone pour se souvenir qu’il existe des lois non écrites qui l’emportent sur le droit positif. Il faut donc aujourd’hui s’affranchir des blocages onusiens et aider militairement la résistance syrienne. C’est risqué. Je connais les objections, sérieuses, qu’on peut soulever à l’encontre de toute intervention. Mais la seule alternative, c’est la poursuite du martyre du peuple syrien. Il ne faudra plus, alors, continuer à verser des larmes de crocodile. Il nous restera le silence de la complicité. » signé : Alain Juppé (opposant à François Hollande). cf son blog : al1jup.com

      • Il est intéressant de voir qu’un peu de propagande de l’humanisme-guerrier permet de revigorer aussi facilement les néo-cons qui s’étaient petit à petit endormis ces dernières années…

        Vous voulez libérer les Syriens ? Mais allez-y, bon sang !

      • « Alain Juppé (opposant à François Hollande) »

        Ah bon ? Etes-vous sérieux ? Pourtant, ils sont d’accord sur tout et il n’y a que l’insignifiant (et la morphologie) pour les distinguer, comme le montre cette affaire une nouvelle fois.

        Juppé et Hollande : les Laurel et Hardy du socialisme guerrier décontracté.

    • Philippe Le Corroller: « La communauté internationale, après les horreurs de la Première guerre mondiale a décidé, dès 1925, d’interdire les armes chimiques. »

      Arrêtez vos âneries cinq minutes. En Corée et ailleurs on se tue par par dizaines de million depuis 40 ans ; déchiqueté, brulé, empoisonné, torturé découpé à la machette et des centaines d’autres moyens dégueulasse.

      Les morts des attaques chimiques se comptent en centaines à comparer aux 100’000 morts par d’autres moyens en Syrie et c’est la seul chose qui vous fait réagir ?

      Vous êtes soit le champion du cynisme toute catégorie soit vous lisez la propagande du moment sans y ajouter une once de réflexion propre.

    • Le fait que les « images » des gazés aient été mises en ligne sur le ouèbe le 20 Août alors que le gazage a eu lieu le 21 n’ébranlera pas votre certitude angélique de donneur de leçon. Il suffit de taper sur celui qui est désigné à la vindicte publique par nos dirigeants, parangons de justice et vous serez content. Voilà, voilà, voilà, comme disait Fernand Raynaud.

    • Cher monsieur,

      Vous devriez regarder PRECISEMENT, par qui, quand et ou, l’arme chimique a été utilisée sur les 40 dernières années avec des massacres bien plus graves, SANS intervention de l’ONU, sans réaction morale outrancière, de la France, des USA, de l’occident en général etc.

      Ne vous laissez pas manipuler.

      Cordialement

  • si à chaque élection présidentielle , l’heureux élu veut sa petite guéguerre , à nos frais bien sur , hé ben on n’est pas sorti de l’auberge ; c’est vrai qu’en france , tout va bien , il n’y a rien à redire , rien à gérer , qsuand bien même ce beau pays est en faillite ; alors nos bons présidents , du coup , s’accoquinent en général avec les amerloques, et c’est reparti pour un tour…..tout ça pour quoi ?

  • Je note que les « morts » dont les images sont diffusées( relire Guy Debord) ont l’air bien proprets au regard des effets muscariniques et nicotiniques du gaz sarin ( où alors, il a fallu une véritable armée de thanathopracteurs), la « communauté internationale », c’est à dire l’oligarchie onusienne, ou le « machin » selon le défunt Charles n ‘a heureusement aucune légitimité ( le droit international public, ça n’existe pas): imaginons que Bank i Moon( ça doit vouloir dire « con comme la lune » en coréen) lance ses troupes; une armée de bureaucrates onusiens armés de stylos à bille?LOL de LOL.
    Je suis personnellement, pour connaître un peu la région, et sans aucun parti pris pro Bachar, gloabalement en accord avec l’article.
    Sur le vote ou pas vote du parlement français, ça m’intéresserait quand même; s’il n’ y a pas vote (la constitution , de fait, ne l’impose pas) ce sera surtout pour éviter que les électeurs- contribuables français ne déterminent leurs décisions futures ( municipales, législatives etc..) en fonction de quel député et/ ou parti aura voté pour ou contre.
    J’estime que ce qui s’est passé au royaume uni est exemplaire en ce qui concerne le fonctionnement du parlementarisme.
    La France reste un pays Monarcho-Robespierro-Napoléono-Pétaino- Gaulliste…………mais sans aucune « grandeur »: je me demande d’ailleurs comment les « serviteurs de l’Etat » ( il en existe, des vrais, des fidèles, des loyaux) peuvent supporter de servir les cuistres qui gouvernent.

  • Quoiqu’il en soit, il est clair que nombre de dirigeants occidentaux ( j’ai entendu l’autre soir ce vieux toqué de Roccard) ont choisi, dans la lignée de la « voix de son maître » , une allégeance idéologique au sunnisme , dans la dynamique d’une hégémonie US: MEEEERDRE comme dirait UBU, la « chaîne » occidentalo- sunnite est en train de se casser ( Egypte : exemple flagrant); alors il faut bien donner quelques gages à l' »allié » turc, cheval de Troie des frères musulmans en Europe.
    Calculs débilissimes, mais les chancelleries ne sont pas à un délire prêt………après tout, « les dieux rendent fous ceux qu’ils veulent perdre »

  • A l’époque de l’Irak Mr.Fabius, qui soutient aujourd’hui les USA dans leur volonté interventionniste, avait dit de Mr.Sarkozy qu’il était le « caniche des USA ». Mr Emmanuelli qu’il s’était « couché » devant les américains.
    Les justiciers socialistes, choqué aujourd’hui par l’utilisation de l’arme chimique, n’ignoraient pas que Saddam l’avait utilisé à plus grande échelles, en temps de paix comme en tant de guerre.

  • Pour tous les spécialistes, il est clair depuis longtemps que c’est l’armée régulière syrienne qui est responsable de l’attaque chimique du 21 août. Seule une armée régulière professionnelle dispose du savoir faire et de l’équipement (lanceurs etc…) pour organiser des attaques chimiques. L’attaque du 21 août constitue une violation du droit international et a entraîné un crime contre l’humanité. Il ne s’agit pas de renverser Assad mais d’éviter la répétition du crime. Il s’agit de dissuader tout dictateur, tout pouvoir abusif d’utiliser des armes illicites. Ne rien faire, c’est encourager le crime.

    Utiliser des armes chimiques, c’est violer le droit international. Ce viol ne peut pas rester sans conséquences. Il est du devoir des nations de tradition libérale, héritère de la tradition du droit naturel, d’agir au nom du droit pour éviter la répétition d’un tel crime. L’ONU n’est pas un salon mondain mais le lieu où se règlent selon le droit les litiges internationaux. Quand l’application du droit se trouve bloqué à l’ONU, Il est du devoir des nations défendant le droit dans les relations internationales d’assumer le rôle de gendarme. Il y a des textes qui fondent une intervention en Syrie. J-F Copé l’a dit lui-même : il suffit de lire les différentes conventions de Genève.

    • « Il est du devoir des nations de tradition libérale, héritère de la tradition du droit naturel, d’agir au nom du droit pour éviter la répétition d’un tel crime »

      Donc, au nom de la tradition libérale, l’État doit intervenir…

      « J-F Copé l’a dit lui-même »

      Si Copé le dit…

      « il suffit de lire les différentes conventions de Genève. »

      Et donc, des morceaux de papiers écrits il y a longtemps doivent donc décider à notre place quoi faire ?

    • aclav Olmac: « L’attaque du 21 août constitue une violation du droit international et a entraîné un crime contre l’humanité. »

      281 décès du à l’attaque du 21 aout ça fait 109’719 morts de cette guerre dont vous vous foutez complètement.

      Ils peuvent les découper, les bruler les torturer, les exploser ils ont la bénédiction de Vaclav mais surtout pas de chimique, c’est contraire aux conventions.

    • Oui, oui, oui, c’est certain… sauf que les rebelles ont déjà utilisé les gaz:
      http://www.youtube.com/watch?v=fXmzBFyXvVI
      Vous prenez les gens pour des débiles.

    • Mais je pensais que les conventions de Genève ne s’appliquait que dans le canton de Genève :-S

  • Les preuves sont en train de sortir, le rapport de l’ONU confirmera. La justice sera bafouée par les Russes et les Chinois qui opposeront leur veto. Les Russes notamment sont juge et partie en ayant délibérément encouragé Assad à employer des moyens de plus en plus violents au lieu de faire pression sur lui pour l’engager vers une solution politique. Les Russes empêcheront la justice de s’exprimer c’est-à-dire de reconnaître la violation évidente des conventions de Genève sur l’emploi des armes chimiques.

    L’Irak n’est pas la Syrie. En Syrie a été perpétré un crime contre l’humanité : 1 500 morts d’un coup. Les armes de destruction massive ont parlé. C’est sûr elles existent car elles ont déjà produit des ravages.

    L’embrasement de la région, il est plus à craindre si nous ne faisons rien. Assad et les Russes redoubleront d’audace et pousseront leur pions encouragés par la faiblesse occidentale. Il faut jouer la logique de la dissuasion. Celui qui frappe doit être dissuadé de recommencer. Les pacifistes sont les premiers fauteurs de guerre : ils attirent les prédateurs.

  • @Vaclav omac
    Sur le plan de la chimie, la préparation de gaz sarin est extrèmement simple ( plus facile encore que de fabriquer du cristal Met , de la cocaïne ou de l’Héroïne): une camion bien équipé y suffit ,de même que pour bien d’autres armes chimiques (ex ricine) ou bactériologiques
    En clair, a peu près « n’importe qui » peut fabriquer ce type d’armes.
    Par ailleurs, je ne vois toujours pas de preuves, au sens médico légal, de ce qui est mis en avant ( et pourtant, ce serait facile: la détection du sarin dans l’organisme , ce n’est pas la mer à boire)
    De plus, les images mises en avant ne collent pas avec une intoxication de masse au gaz sarin.

    Conclusion des courses:
    – je ne vois rien de probant au sens requis par l’honnêté scientifique
    – la notion de « gaz de combat »= crime spécifique, est une pure création a posteriori ( il ya « bien mieux » pour décimer une population)
    – que le « machin » reste chez lui
    – je ne tiens pas, personnellement, à me ramasser à domicile des attentats vengeurs ( et tout à fait compréhensibles)
    – j’estime que si l’on veut faire un guerre, il faut clairement le dire, et sans se planquer derrière des chiffons de papier
    – n’étant pas un naïf, je peux comprendre une guerre « motivée », j’oserais dire « raisonnable »; celle-ci, je la perçois comme -« délirante »
    – s’il s’agit de remplacer un « boucher » par des « fous furieux », aussi hostiles l’un que l’autre à leur population ( et ce n’est pas, quoiqu’on en dise, le cas d’Assad), je préfère rester « munichois »

  • @Vaclav Olmac

    D’après vous, 1500 morts par les gaz, c’est mal, 100 000 morts par des balles et autres armes « légales », ce n’était pas grave. Drôle de raisonnement.

    Supposons que les russes apportent des preuves que ce sont les rebelles qui ont lancé cette attaque, allez vous demander à ce qu’on entre en guerre au coté d’Assad ?

    De même qu’aujourd’hui tous ceux qui ont voté pour Hollande ne s’en réclament déjà plus, demain, si cette guerre que vous souhaitez tourne mal, serez vous toujours la pour en assumer les conséquences (et partirez combattre en Syrie si nécessaire), ou vous direz que ce n’est pas ce que vous vouliez ?

    • « Supposons que les russes apportent des preuves que ce sont les rebelles qui ont lancé cette attaque, allez vous demander à ce qu’on entre en guerre au coté d’Assad ? »

      Ben non, puisqu’on peut pas faire confiance aux méchants russes qui sont complices d’Assad, qu’il vous répondra…

      Les pro-interventions sont dans leur transe guerrière, sont convaincus de leur vérité et rien ne pourra les raisonner… Et au diable les civils que leurs bombes massacreront, c’est pour la cause.

      Il n’y a plus qu’à espérer qu’elle ne se fasse pas ou qu’elle ne tourne pas mal…

  • @Vaclav omac
    La Syrie n’est pas l’Irak… Saddam a gazé des villes Kurdes en tant de paix et des villes Iraniennes en tant de guerre et ceux qui sont intervenus se sont fait insulter pendant des années. Quand aux gaz sarine que  » Seule une armée régulière professionnelle dispose du savoir faire » aller en parler à une obscure secte japonaise qu’il l’a utilisé dans le métro …

  • A tous les pseudos-libéraux qui osent poster ici sur Contrepoints :

    1) Oui, un état libéral intervient pour remplir ses missions régaliennes : justice, police, défense, diplomatie (soit la préservation ou le rétablissement de la paix et le respect du droit international éventuellement grâce à l’emploi de la force).

    2) Le droit s’écrit effectivement sur des morceaux de papier. Le problème c’est que la signature de ces morceaux de papier engage les signataires, et que les tribunaux (nationaux, internationaux, onusiens) font très attention à ce qui est écrit dessus. C’est la base de l’Etat de droit.

    3) Le gaz sarin se fabrique et s’utilise comme de la vapeur d’eau, c’est bien connu ! Tous les groupes terroristes en transportent dans leurs sacs à dos et en aspergent les passants…

    4) L’attaque terroriste au gaz sarin au Japon a fait (seulement…) 12 morts (en Syrie 1 500) car en fait ce n’était qu’un ersatz de gaz sarin (très difficile à synthétiser). Entre 12 et 1500 morts, c’est la différence entre des terroristes bricoleurs et une armée régulière professionnalisée.

    • Révisez un peu votre chimie , si tant est que cette matière vous soit connue.
      Arrêtez de vous planquer derrière des slogans pseudojuridiques: les fous furieux qui prendront la place d’Assad ( car évidemment il ne pourra, à terme, rester) massacrerons non seulement les tièdes ou les proassads, mais également les quelques éléments « éclairés », « libéraux » , de la rébellion.

    • « Le problème c’est que la signature de ces morceaux de papier engage les signataires »
      -> oui, d’ailleurs Hollande, en tant que président, se doit de respecter les actes signés par ses prédécesseurs, dont le fait de placer l’Onu comme décideur dans ce type d’action. Sans accord de l’Onu, c’est donc bien une déclaration de guerre à la Syrie qu’il devra assumer, pas juste une « punition ».

    • Oui, nous osons, et si vous courez aussi vite que les pseudo libéraux vous emm… vous êtes bon pour la médaille d’or aux JO. C’est vrai quoi à la fin !
      Nick, si c’est trop, je ne vous en voudrai pas de « modérer », mais là je pète les plombs.

    • « A tous les pseudos-libéraux qui osent poster ici sur Contrepoints »

      Vous parlez de vous ? Vous, qui semblez prendre Juppé et Copé comme des libéraux… Mouahahahahaha !

      C’est fou le nombre de gens qui arrêtent de penser dès qu’on agite un peu la propagande guerrière et ne tolèrent plus la critique… Peut-être n’ont-ils dû jamais penser de leur vie, fonctionnant uniquement sur leur moelle épinière…

      « Oui, un état libéral intervient pour remplir ses missions régaliennes : justice, police, défense, diplomatie »

      Donc, la prérogative d’un État libéral concerne la défense, pas d’agir dans un autre pays, même avec de bonnes intentions.

      2/ Non, il est naturel. L’État le reconnaît ou non. En Allemagne nazie, ces bouts de papier disaient de dénoncer les Juifs. Quant à l’État de droit, je ne connais pas… Je connais l’état de Droit. Et quant à la signature de traités internationaux, je ne m’en souviens… Un traité, c’est fait pour être rompu dès qu’il n’arrange plus un État.

      Si vous voulez vous battre, libérer les Syriens, allez-y, je ne vous retiens pas. Mais pas avec mon argent.

  • Merci M. Suivre de ce lumineux billet!
    Une seule remarque: je ne partage pas votre point de vue sur De Gaulle, l' »Homme providentiel », car c’est bien lui qui nous a concocté cette ignoble Constitution où celui qui est au sommet de la pyramide est le seul à décider et où les trois pouvoirs sont concentrés dans ses mains.
    Il se trouve qu’en lisant, il y a une semaine, le visionnaire « Le Style du Général » de J.F. Revel, publié en 1959, moins d’un an après la proclamation de la Vème, j’ai découvert que tous les travers que nous avons connu depuis sont parfaitement anticipés et notamment la folie vélétitaire d’un petit sous-normal frustré comme celui qui prétend nous gouverner. Et n’oubliez pas qu’un « Homme providentiel » sur le plan militaite ne préjuge pas de sa providentialité sur le plan politique. Or, De Gaulle, tout comme Pétain, se servit de son aura militaire pour assoir son hégémonie, qui conduisit la France là où elle se trouve désormais.
    Mais, encore une fois, merci pour cette belle « humeur » que j’ai plaisir à goûter régulièrement sur votre site.

  • A ne pas perdre de vue: 70% de la population syrienne est pro Assad et 10% pour la rébellion. La rébellion est en majorité étrangère.

  • Question à 1 baril de sarin

    Il paraît qu’un sondage montre une assez nette hostilité des sondés à une intervention française en Syrie.
    J’aimerais bien savoir comment se répartissent les pour et les contre en fonction, par exemple, de la « confession ».
    Plus clairement: la proportion pour/ contre de l’échantillon est t’elle la même selon que les sondés sont musulmans ou non?
    Il serait intéressant de savoir pour qui, en interne, roule Hollande ( pour le vieux Rocard, lors d’une interview radiophonique, c’était clair: « aider les musulmans modérés de Syrie »

  • Le gaz ca sert pour cuire les aliments en premier lieu. Pas étonnant que tous les pays aient adoptés la gazinière pour cuisiner.

    Quand aux suppositions de massacre, c’est du vent. On sait bien que ca peut venir de la NSA comme d’un groupuscule obscurantiste. Faut être stupide pour que le pouvoir syrien se lance dans ce genre d’attaque, surtout après un an de conflit.

    • Lafayette « Faut être stupide pour que le pouvoir syrien se lance dans ce genre d’attaque, surtout après un an de conflit. »

      Après 100’000 morts ils utiliseraient tout à coup le seul truc qui pourraient amener les occidentaux à les bombarder pour faire… 281 morts.

      Effectivement ça en devient hilarant à ce niveau de propagande.

  • Tout d’abord je vous remercie d’avoir publié cet article, fort explicite et qui démontre forcément la désinformation dont est victime le citoyen français, au vu de l’extérieur de ses frontières. La France n’est plus qu’un pays qui n’a de nom que France, ce n’est plus une puissance majeure ni économiquement, ni stratégiquement, ni militairement et elle se jette en avant dans un conflit en Syrie qui ne la concerne pas et nous allons allons faire le boulot d’autres pays qui se frottent déjà les mains ! Si par malheur nous avons des pertes de nos enfants lors du conflit, ou lors d’attentats en France ou ailleurs, je peux vous assurer que cette expédition tournera au cauchemard pour ce pays, si par malheur la région s’embrase. Aucune preuve n’a été tangente n’a été fournie par les gouvernements béliqueux de savoir qui a utilisé du gaz sarin ! La position Russe me semble incontournable, pragmatique et peline de bon sens quand à la résolution pacifique de ce conflit pat l’intermédiaire du secrétaire des nations-unies. Je vous rappelle que la France va réduire son budget militaire, dégringole dans le classement des pays compétitifs et a une image très dégradée à l’étranger, par les prises de position béliqueuses. Voilà, il faut que la France redevienne une démocratie, réforme ses institutions, réduise les impôts et donnent les outils nécessaires pour que les petites et moyennes entreprises soient compétitives dans un marché international ardu, et pour le mieux, ce que les Français demandent c’est un travail dans un cadre sein et de retrouver un pouvoir d’achat ! Voilà le vrais défit de la France

  • Qu’attendre d’un système qui n’a pas la clé de voûte a-politique d’un souverain constitutionnel, qui balance de gauche à droite entre des requins qui n’ont que 5 ans pour se repaître, qui joue bloc contre bloc (comme au Guignol) au lieu d’avoir des gouverrnements de coalition contraints de trouver des équilibres.

    Pourquoi les belges sont -ils satisfaits de leur gouvernement, en fin de législature et en pleine crise, à près de 80 % ?
    Pourquoi les syriens sont-ils si fidèles à leur gouvernement ?

    Parce que les monarchies constitutionnelles, ou à défaut les gouvernements de coalition, ou mieux encore les deux, sont des gages d’équilibre.

    En France, c’est le bordel permanent, la volaille qui se rentre dans les plumes, et les « petits mots » qui remplacent les grandes idées.

    Oui, aujourd’hui, la France a atteint le fond du ridicule, avec son Flamby s’en va-t-en-guerre …

  • Un peu de moderation !!!!!

    Flamby essaie desesperement d’exister, sans etre ridicule (dur, dur) !

    Je passe sur l’aspect « democratie » de notre pays, qui n’existe plus depuis des annees.

    Question 1 : Quels que soient les faits en Syrie, y a-t-il menace sur nos interets vitaux nationaux ?

    Question 2 : Quelle est la legitimite d’une intervention (mandat ONU, mandat OTAN, invitation officielle de l’etat souverain Syrien) ?

    Question 3 : Qui va payer la facture de l’intervention francaise (personnels, materiels, armement, munitions) ?

    Question 4 : Qui met-on en place pour remplacer le regime actuel syrien ? (si ce dernier est maintenu en place, quelle est l’utilite de l’intervention?)

  • il faut qu’on retrouve un parlement digne de ce nom séparé de l’exécutif présidentialo-gouvernemental + vraie décentralisation de pleins de pans de pouvoirs + démocratie directe.

  • une fois de plus, Hollande nous dupe.
    C’est de la manipulation
    Il va revenir du G20 et il dira que Poutine a fait un pas bla bla, grâce à son action et qu’en conséquence la France ne frappe pas. FH n’avait qu’un objectif se faire mousser avec cette affaire.
    Parlons d’économie : nous venons de passer de la 23E à la 25e place pour la productivité.
    Voilà la vraie bataille à gagner. Retrousser vos manches FH;

  • « plus de 200 ans après Voltaire et Diderot, dans les terres baignées depuis des siècles par la prodigieuse tolérance de l’islam, le plus sûr moyen de tuer son prochain consiste toujours à vouloir sauver son âme en lui révélant la vraie foi »

    Exercice auquel les athées ont battu les records islamiques, ce qui n’est pas un mince exploit.

    En réalité l’islam est foncièrement totalitaire, comme le socialisme, et tout espoir de modération est donc vain.
    D’où le rejet de cette expédition.

    Par ailleurs les amalgames avec GW Bush et 2003 sont stupides.
    Voici en quoi la référence est pertinente: Une dictature arabo musulman se maintient par la terreur. Elle ne peut pas paraître faible.
    Même si leur chef n’est pas une ordure aussi immonde, un telle insulte au genre humain, que l’était Saddam Hussein.
    C’est pourquoi GW Bush n’avait d’autre choix que d’achever Saddam Hussein – les responsables de la guerre d’Iraq de 2003 sont ceux qui ont attaqué en 1991, mais laissé SH en place. Pas GW Bush.à

    Conclusion: Si on attaque la Syrie, il faudra renverser le régime en place, et le suivant sera encore plus répugnant.

    Conclusion 2: Bienvenue dans le monde musulman. Prochainement chez nous…

  • merci beau texte !
    notre Pays, la France, est foutu.
    Cet événement ne fait qu’accélérer notre chute.
    Nous sommes le beau caniche des USA, génial !

  • Merci pour ce billet.
    J’ai toujours été surpris de voir à quel point nombre de monarchies constitutionnelles pouvaient être des exemples de démocratie enviable vu depuis notre république.

  • Ahahaha l’ONU cette blague. On s’en fout des vetos, on a qu’à fabriquer de fausses preuves et occuper le pays pendant 10 piges, ce n’est pas comme si ça avait des conséquences non plus. Ils commençaient à manquer d’idées pour augmenter le débit de pognon justement.

    On se rendra compte plus tard que les chintoks et PoutineLand vendaient en sous main l’armement pour réprimer la révolution et plus tard pour dézinguer nos rafales tout neufs. De notre côté on va surement acheter le matos qui nous manque aux amerlocs, ce sera l’occasion discrète de nous équiper un minimum sans ébruiter que l’armée est à poil.

    Tout le monde va s’en mettre plein les fouilles au passage, enfin tout le monde sauf nous, on devra se contenter de quelques réfugiés super content d’être là après qu’on soit venu foutre notre bordel chez eux.

    Rien de nouveau quoi; du trafique d’influence et de la corruption sur fond de ventes d’armes le tout maquillé en bons sentiments. On appel ça la géopolitique.

  • Article brillant et clairvoyant ! La France, ces derniers temps est dépourvue de couilles, de coeur et d’esprit. Les politicards à la petites semaine n’ont aucunement conscience qu’ils vivent sur le dos de la bête selon le bon vouloir des vrais puissants (fed, armes, pètrole, finance) qui, eux, n’ont aucune raison d’aller arbitrer sur le terrain de la barbarie entre 2 camps qui, l’un comme l’autre, méritent d’être rayés de la carte.

  • Le crime est indéniable. Le mobile est impossible. Personne n’est capable d’expliquer le motif qui aurait décidé l’armée syrienne a bombarder au gaz, alors qu’elle progresse partout selon Chauprade et quelques autres bien informés.
    Par contre, le faire croire aurait dû déclencher une réaction automatique américaine par franchissement de la « ligne rouge ». Mais c’est cousu de fil blanc donc invendable à la fin.
    Saura-t-on un jour le pourquoi ?
    Dans ce schmilblick oriental Hollande est ridicule avec ses certitudes proclamées, mais en France c’est indolore !

  • Merci infiniment pour cet article. Rarement lu un exposé aussi intéressant.

  • 2VACLAC OLMAC
    Votre naïveté est pathétique, vous qui voulez voir appliquer le droit international mais à géométrie variable. Si vous croyez que c’est le respect du droit international qui motive les va-t-en guerre aujourd’hui:
    1- Pourquoi n’appliquent-ils pas ce fameux chapitre 7 de la charte de l’ONU à Israël qui bénéficie d’une complaisance sans précédent en bafouant le droit international depuis 1948?
    2- Pourquoi l’Amérique qui se dit grande démocratie en donnant des leçons à tout le monde ne veut-il pas ratifié le Traite de Rome sur la CPI pour le respect de droit international?
    3-Pourquoi les médias traditionnels ne font jamais écho des crimes de guerre commis par des rebelles en Syrie soutenus par nos grandes démocratie de pacotille ou des propos de Carla Del Ponte qui a soutenu après enquête que les rebelles ont usé de l’arme chimique?
    Mais rassurez-vous je vous comprends car vous êtes victimes de la propagande mensongère véhicule à longueur de journée par nos médias soit-disant indépendants. Sachez que la justice internationale ne marche que pour ceux qui peuvent avoir un contrôle sur elle.

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Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

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