Le bulletin de vote complet

Le « bulletin de vote complet » consiste à révéler une réalité cachée : de combien de votes positifs disposent réellement nos élus ?

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Le bulletin de vote complet

Publié le 3 septembre 2013
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Le « bulletin de vote complet » consiste à révéler une réalité cachée : de combien de votes positifs disposent réellement nos élus ?

Par Alain Cohen-Dumouchel.

 

S’inspirant de la méthode du bulletin de salaire complet, le bulletin de vote complet consiste à révéler une réalité cachée. Il s’agit ici d’attirer l’attention, non plus sur le niveau et l’opacité des charges salariales, mais sur la représentativité réelle des femmes et hommes politiques au regard des pouvoirs dont ils disposent.

Nos élus (comme ils se dénomment eux-mêmes sans rire) sont en effet placés sur un piédestal.

Propulsés au statut de représentants du peuple (nous), ils prennent des décisions sur des centaines de sujets pour lesquels nous ne leur avons délivré aucun accord. Leur statut les autorise à utiliser la force publique pour imposer des lois et des règlements au nom d’une « volonté générale » qu’ils sont supposés incarner. Ils légifèrent sur tout, restreignant chaque jour un peu plus notre liberté individuelle. Ils n’ont aucune limite naturelle, puisque leur mandat se déroule sans contrôle et qu’ils ne seront jamais tenus pour responsables de leurs erreurs. Malgré tout cela, et en dépit de la défiance dont ils font de plus en plus l’objet, ces femmes et ces hommes politiques continuent de bénéficier de scores électoraux dont ils se vantent, et qui leur servent à asseoir leur pouvoir.

En effet, le bipartisme et le système électoral leur permettent d’engranger toutes les voix de ceux qui ne veulent pas que le camp opposé l’emporte.

Ainsi, nos élus comptabilisent comme une adhésion à leurs programmes et à leurs actions le vote de tous ceux qui les trouvent seulement un peu moins nuisibles que leurs adversaires et qui de ce fait, vont faire l’effort de se déplacer dans l’isoloir. Dans la logique électorale qui est la nôtre, la classe politique peut donc devenir de plus en plus incompétente et avoir des résultats de plus en plus désastreux sans que cela soit le moins du monde sanctionné par les urnes. À la limite, plus deux hommes politiques sont perçus comme potentiellement catastrophiques par l’opinion, et plus les électeurs se mobiliseront pour faire barrage à l’un ou à l’autre. Bien entendu, les deux hommes politiques en question profiteront de cette mobilisation pour conforter leur autorité et leur emprise sur leurs administrés.

Quelle est l’ampleur de ce phénomène, et de combien de votes positifs disposent réellement nos élus ?

 

Ce que le bulletin de vote complet se propose de révéler

Si l’on veut comptabiliser le vote de rejet, il suffit que ce choix soit exprimable.

Dans le vote complet on peut donc voter pour le candidat de son choix, ou bien contre le candidat que l’on trouve particulièrement nuisible ou dangereux. On ne dispose toujours que d’une seule voix, il faut donc choisir entre adhérer au programme de quelqu’un ou bien faire barrage à un autre. Prenons le cas le plus simple, celui où il n’y a que deux candidats A et B. C’est le cas du deuxième tour des élections présidentielles mais aussi celui, du deuxième tour de nombreuses élections où, par la voie des alliances et des désistements il ne reste bien souvent que deux candidats ou listes en présence.

Le vote complet permet de voter une seule fois avec 4 possibilités, plus le vote blanc.

  1. Pour A
  2. Pour B
  3. Contre A (cela fait perdre une voix à A)
  4. Contre B (cela fait perdre une voix à B)
  5. Vote blanc

 

Voter pour A ou contre B donne exactement le même résultat pour la détermination du résultat final. En revanche, il devient possible de mesurer le véritable taux d’adhésion dont bénéficie un élu.

Par exemple, imaginons que 1000 électeurs soient inscrits sur les listes électorales. Les résultats de l’élection avec la méthode traditionnelle sont :

  • Inscrits : 1000
  • Abstentions : 380
  • Votants : 620
  • Blancs ou nuls : 16
  • Exprimés : 604
  • Candidat A : 255 voix
  • Candidat B : 349 voix

 

Le candidat B peut se targuer d’avoir été élu avec 57,8 % des suffrages exprimés. Mais en réalité il a été élu avec 34,9 % des inscrits – c’est déjà faible – moins le pourcentage de ceux qui ont voté pour lui pour ne pas voir le candidat A arriver au pouvoir, et qui est complètement invisible dans une élection traditionnelle.

À noter que dans le système électoral actuel, une partie des abstentions sont en fait des votes blancs et que les nuls sont en grande majorité l’expression d’un rejet des deux candidats. Les proportions ci-dessus ont été établies sur la base de résultats réels du deuxième tour de l’élection législative de 2012.

Cherchons maintenant ce qui se serait passé avec le vote complet.

Le nombre d’inscrits est inchangé. Les abstentions baissent. En effet, la possibilité d’enlever une voix à un candidat attire vers les urnes des abstentionnistes. Nous supposons qu’ils sont 60. De plus, nous supposons que 10 votes blancs ou nuls se retrouvent également attirés par la possibilité du vote négatif. Cela fait donc 70 personnes qui vont voter négativement (sinon elles auraient été voter dans le mode de scrutin précédent). Ces voix négatives vont se répartir en proportion des scores du candidat adverse. On peut penser que 57,8 % des 70 convertis, soit 40 personnes, étaient plutôt partisans de B, sans aller jusqu’à voter pour lui dans l’ancien système. Ceux-là vont donc voter contre A dans le nouveau système, et le restant des 70, soit 30 personnes, vont voter contre B. Par ailleurs nous supposons que 20% de ceux qui ont voté pour A ou B l’ont fait pour barrer la route à leurs adversaires. Avec le vote complet, ces 20 % préfèrent enlever une voix au candidat adverse. 20 % de 255 voix, cela fait 51 votes contre B, et 20 % de 349 voix, cela fait 70 votes contre A.

  • Inscrits : 1000
  • Abstentions : 320
  • Votants : 680
  • Blancs : 5
  • Nuls : 1
  • Exprimés : 674
  • Candidat A : 204  (255 -51)
  • Contre le candidat A : 110  (40 + 70)
  • Candidat B : 279  (349 -70)
  • Contre le candidat B : 81  (30 + 51)

 

Le candidat A obtient : 204 -110 = 94 voix
Le candidat B obtient : 279 -81 = 198 voix.
Le candidat B est donc élu avec 198 x 100 / 674 = 29,3 % des suffrages exprimés et 19,8 % des inscrits.

Ces pourcentages expriment, bien mieux que ceux du scrutin actuel, la représentativité de nos élus et seraient (peut-être) de nature à dégonfler leur ego.

Pour les élections à candidats ou listes multiples, le principe est exactement le même : chaque électeur ne dispose toujours que d’un seul droit de vote, et peut donner ou bien retirer une voix à l’un des prétendants. Dans ce cas, les effets seraient plus complexes. Les votes positifs seraient proportionnellement plus nombreux que lors d’un deuxième tour, puisque l’offre est plus diversifiée. Les votes négatifs se porteraient seulement sur les postulants jugés dangereux, au prorata de leur influence. Les petits partis inconnus, même jugés nuisibles par une majorité de l’opinion, ne devraient pas souffrir du vote complet en raison de leurs faibles chances de remporter l’élection. Qui voudra utiliser sa voix pour barrer la route à un parti n’ayant aucune chance d’avoir des élus ? En revanche, un parti comme le Front national qui se plaint continuellement de sa faible représentation nationale pourrait avoir des surprises si le vote complet était établi.

Il va de soi que le vote complet n’a absolument aucune chance d’être instauré. Les dirigistes n’ont aucune raison d’adopter un système qui mesure leur représentativité réelle. En revanche, le dispositif du vote complet est facilement utilisable dans un sondage politique. Les coûts d’un sondage d’opinion sur un panel représentatif de 1000 personnes n’est pas prohibitif. Les instituts de sondage facturent à la question et on peut bénéficier de tarifs attractifs lorsque les questions sont groupées dans ce que les spécialistes appellent un omnibus.

On pourrait ainsi, avec quelques questions et un minimum d’explications, recréer les conditions du vote complet et révéler au public la représentativité réelle du pouvoir politique.

Exemple : si la loi électorale vous donnait la possibilité d’utiliser votre vote pour donner ou retirer une voix à un candidat, comment auriez-vous voté lors du deuxième tour des dernières élections présidentielles de 2012 ?

  • vous vous seriez abstenu
  • vous auriez voté blanc
  • vous auriez voté pour François Hollande (adhésion à son programme)
  • vous auriez retiré une voix à Nicolas Sarkozy (revient à voter pour François Hollande sans adhérer à son programme)
  • vous auriez voté pour Nicolas Sarkozy (adhésion à son programme)
  • vous auriez retiré une voix à François Hollande (revient à voter pour Nicolas Sarkozy sans adhérer à son programme)

 

Et vous, qu’auriez vous voté ?


Sur le web.

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  • Ou… encore plus simple :
    Le candidat n’obtient pas la majorité des voix des inscrits, même s’il arrive en tête.
    Au lieu de juste (peut être) dégonfler son ego, ces résultats ne lui permettent pas de gouverner, et il nous fiche la paix.

  • La première conséquence d’un tel mode de scrutin serait l’apparition de partis épouvantails destinés à essuyer les votes négatifs. Il y aurait donc aussitôt un parti fasciste, un parti communiste et un parti ultra-libéral.

    Au deuxième tour des elections, le total des votes « pour » confirmerait à peu près les sufrages du premier tour.

  • Système détestable ! En Belgique, où le vote se fait « à la proportionnelle », et où les gouvernements sont donc obligatoirement de coalition, les dérives idéologiques sont aussi exceptionnelles que le mécontentement populaire (ce qui laisse le temps de travailler).

    Bel exemple, à quelques mois de la prochaine législature, le taux de satisfaction des belges pour le travail de leur gouvernement frise les 80 % !

  • Proposition rigolote.
    Je soupçonne que la force des contre est nettement plus grande que votre estimation. Personnellement je n’ai jamais vraiment voté pour quelqu’un, toujours contre un autre. Suis-je un cas, ou représentatif ? Dans la dernière campagne, la primaire socialiste donne une idée du volume qui soutenait vraiment Hollande…
    En fait, sans compliqué le scrutin avec des pour et des contre, une présentation plus juste serait simplement de considérer qu’en première approximation un vote pour A est en réalité un vote « pas contre A » mais contre tous les autres. Ce qui donnerait.
    Inscrits : 1000
    Abstentions : 380
    Blancs ou nuls : 16
    Exprimé pas contre A : 255 ; contre A : 1000 – 255 = 745
    Exprimé pas contre B : 349 ; contre B : 1000 – 349 = 651
    Le candidat B perd l’emporte avec un solde, négatif, de « seulement » 349 – 651 = -302, alors que A est à -495
    Notez que cela est conforme aux discours politique contre l’abstention : les politiciens disent aux électeurs qu’il faut absolument qu’il exprime qu’il ne sont pas contre eux.
    De même, ils commentent les résultats en disant les politiciens sont sur un mur d’escalade et soumis au jeu de massacre, et que c’est le dernier encore accroché qui gagne.
    En somme la politique ça consiste moins à se créer des pour, qu’à éviter au maximum de faire des contre.

    • C’est vrai que j’ai pris une option prudente avec 20% des votants qui opteraient pour le vote négatif.
      Je n’ai pas osé envisager un double résultat négatif, mais vous avez raison c’est tout à fait possible.
      Gros buzz en perspective si on arrive à financer un sondage politique avec le bulletin de vote complet lors d’une prochaine élection bien sanglante (deuxième tour de la mairie de Paris ?) et qu’on arrive à une représentativité nulle ou négative !

  • Pour ma part je serais assez partisane de ce genre d’organisation :

    http://www.libinst.ch/?i=une-limite-raisonnable-au-droit-de-vote–fr

    • J’aime beaucoup cette reflexion, mais combien de votants resterait-il en France si l’on interdisait de voter à ceux qui recoivent de l’argent de l’Etat, à fortiori s’il faut ne pas en avoir recu pendant 5 ans?

      On doit avoisiner les 0% de Francais hahaha (bah oui qui n’a pas touché des APL ou un truc du genre? :P)

      Mais bon ca me plait

    • Utopie.
      la politique n’est qu’une forme bénigne de la guerre, et le droit de vote l’équivalent du comptage des troupes avant la bataille. On se comptent et on évite ainsi de s’affronter gravement ; en contrepartie les « vainqueurs » de l’élection évitent de pousser trop loin leur avantage pour éviter que les vaincus se disent que finalement une franche bataille leur couterait moins.
      On peut le déplorer, mais il n’en demeure pas moins qu’un obligé de la puissance publique, fonctionnaire ou contractant, vaut militairement autant qu’un autre (peu ou prou), et à ce titre il serait fort dangereux pour le régime de ne pas lui reconnaitre un « droit » de vote.

    • cela rappelle le suffrage censitaire : le poids électoral en fonction de ce que l’on apporte à la nation.

      Plus simplement, compter déjà à part les votes blancs (et ne plus les assimiler aux votes nuls) est déjà un progrès.

  • Bonne idée mais inapplicable hélas.
    Il faut compter comme suffrages exprimés les blancs ou nuls. Lors de la dernière présidentielle ils frisaient 20% des votants si mes souvenirs sont bons. Avec un tel mode de calcul, le score de notre président, par exemple, s’en serait trouvé fort réduit.

  • Je rejoins Pascale (au fait, merci pour le lien). Mais je mettrais une nuance à cette idée, non pas en réduisant le « droit de vote » existant mais en proposant un nouveau droit, le « droit de sanction ».

    Tout d’abord, on ne peut imaginer empêcher une partie des citoyens de voter pour élire les représentants et gestionnaires publics. On doit en effet tenir compte de la remarque de P. Il convient de sanctuariser le suffrage universel pour désigner les élus, méthode efficace pour désamorcer les conflits.

    En revanche, les politiques des représentants et gestionnaires publics, essentiellement leur budgets, devraient être sanctionnées par référendums réguliers, au moins annuels, qu’ils soient nationaux ou locaux, uniquement par les électeurs présentant un solde fiscal positif vis-à-vis de l’institution publique non régalienne à sanctionner. Si un budget ou la politique soumise à sanction ne recueillait pas une majorité favorable, les élus devraient se soumettre à nouveau au suffrage universel, le budget de l’institution sanctionnée étant suspendu en attendant.

    C’est l’instauration d’un nouveau « droit de sanction » : qui paye sanctionne !

    Cette proposition permettrait d’éliminer les principales tares du « marché politique » et de le rapprocher du fonctionnement d’un marché libre normal, avec une offre et une demande politique dont les intérêts respectifs convergeraient, contrairement aux intérêts contradictoires de caste qu’on observe actuellement. Elle ne réduirait nullement la capacité d’expression des électeurs puisqu’il s’agit seulement d’ajouter un nouveau niveau d’expression, un plus par rapport à l’existant, intermédiaire entre l’universalité du vote initial et la démocratie représentative, pour mieux assurer le contrôle de cette dernière par la population taxée.

    Dans le cadre de cette proposition, rien n’empêcherait ceux qui veulent accéder au nouveau « droit de sanction » de renoncer aux subsides publics ou de payer volontairement plus d’impôts qu’ils ne perçoivent de subventions. Les fonctionnaires non régaliens peuvent décider de devenir productifs dans le privé et les divers aidés sociaux peuvent se mettre au travail. Aussi, la limitation du « droit de sanction » aux payeurs serait-elle bien moins contraignante que les limitations actuelles au droit de vote (mineurs, étrangers, décisions judiciaires…), puisqu’elle serait totalement volontaire.

    • J’ajoute que le principe du « droit de sanction » (ou peut-être serait-il plus juste de parler de « devoir » de sanction) inciterait les politiciens à généraliser la flat tax à faible taux et à supprimer les subventions ou les niches fiscales, afin d’augmenter la base d’électeurs ne sanctionnant pas leur politique.

      Alors, fini les délires de la progressivité ou la taxation des « riches » et des autres boucs émissaires habituels des socialistes, puisque les taxer spécifiquement reviendrait à leur donner le pouvoir.

  • Votez contre n’est pas la démocratie. On vote pour des idées et pas contre.
    Il suffirait juste de reconnaitre le vote blanc comme un vote exprimé. Cela serait suffisant, puisqu’une grande partie des abstentionnistes iraient alors voter.
    L’abstention représente la premier parti de France !

    • Absolument.
      L’arnaque du système est qu’un candidat peut être élu en n’ayant pas recueilli la majorité des votes des inscrits (ce qui est hélas un classique) mais même pas non plus la majorité des voix des gens qui se sont déplacés au bureau de vote : car les 50,1% requis sont calculés uniquement sur la somme des voix exprimées en faveur d’un candidat (moins blancs et nuls donc).

      Il faut réintégrer les votes blancs au dénominateur. Cela permettrait aux citoyens qui veulent rester dans un système d’élection démocratique d’empêcher l’élection des candidats en lice. C’est le retour d’un fort pouvoir de négociation au peuple au détriment des professionnels de la politique.

  • Cette réforme purement esthétique proposée par l’auteur de l’article est totalement insignifiante comparée à une introduction réelle du vote blanc.
    Aujourd’hui, il n’y a aucune différence entre le vote blanc et l’abstention, ce qui montre l’arnaque. En principe, le vote blanc est un vote CONTRE tous les candidats présents sur la liste. En ce sens, si le vote blanc arrivait premier sur le décompte, tous les candidats sont renvoyés et d’autres devront se présenter. Avec le vote blanc, on ne serait plus obligé de voter pour le moins pire comme on est presque toujours obligé de faire.
    Je parie que si le vote blanc était réellement respecté, il n’y aurait plus autant d’abstentions.
    Mais bon, dans l’absolu, notre but, si on est cohérent dans ses principes, c’est l’Anarchie !

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