Open science, open access : compte-rendu d’un voyage à San Francisco

Du 22 au 30 juillet 2013 se tenait la Semaine Open Science à San Francisco : un cocktail impressionnant de rencontres et de lieux autour de l’open science.

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Open science, open access : compte-rendu d’un voyage à San Francisco

Publié le 27 août 2013
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Du 22 au 30 juillet 2013 se tenait la Semaine Open Science à San Francisco : un cocktail impressionnant de rencontres et de lieux autour de l’open science.

Par Célya Gruson-Daniel.


Mon planning initial prévoyait de passer une semaine à San Francisco. Mais Il m’a fallu quelques jours supplémentaires pour m’imprégner du dynamisme de la baie en terme d’OpenScience et d’espaces innovants.  

Le planning de la semaine était chargé : 2 ou 3 rendez-vous par jour, une présentation de HackYourPhD à Sudoroom (hackerspace à Oakland), une journée à Berkeley et deux à Palo Alto et ses environs. J’ai rencontré de nombreuses personnes aux profils variés : des chercheurs, des étudiants, des entrepreneurs, des artistes, des hackers. San Francisco est une ville où on expérimente, on essaye sans avoir peur de l’échec. Cette ville m’avait conquise trois ans auparavant, et aujourd’hui elle tient toujours ses promesses. J’ai découvert les coulisses d’un San Francisco aux espaces hybrides inspirants. Les rencontres se sont faites un peu partout dans la ville: bars, cafés, parcs, hackerspaces et lieux indéfinissables… Le fond sonore des différentes interviews vous donnera l’ambiance. Voici quelques éléments forts de ces 10 jours, les articles de fond viendront dans un second temps.

Réflexion sur le futur de la recherche académique et hors académique

J’ai rencontré trois acteurs majeurs en Open Science, parmi de nombreux rendez-vous. J’ai été ravie de pouvoir les questionner souvent plus de deux heures sur de nombreux thèmes concernant l’avenir de la recherche.

Cameron Neylon : Quelques pistes de réflexion sur l’Open Access

Malgré un long voyage outre-Atlantique, Cameron Neylon a bien voulu consacrer deux heures à HackYourPhD. Cameron est le responsable de la communication Open Access à PLOS, éditeur Open Access non-profit créé en 2001. Nous avons discuté du futur du modèle de l’Open Access. Pour vous familiariser avec l’Open Access : voici un court article que j’ai écrit sur EducPros à ce sujet.

Selon lui, les modèles actuels « green » et « gold » fonctionneront sur le court terme. Pour le long terme, ce sont de nouvelles infrastructures innovantes qui verront le jour. Un point qui m’intéressait particulièrement était celui de l’arrivée des éditeurs traditionnels sur « le marché » de l’Open Access. S’agit il d’« Open washing », c’est à dire la promotion de l’Open Access dans un but commercial ? Selon Cameron Neylon, c’est certainement le cas. Ils s’adaptent aux nouveaux usages pour garder leur marché. Mais cela signifie également que l’Open Access est en train de devenir la norme en termes de publication scientifique.

Retrouvez l’interview de Cameron Neylon réalisée à Union Square avec les bruits de cornemuse en fond sonore.

Ethan Perlstein : A quoi ressemblera le chercheur de demain ?

Quelques semaines auparavant, j’avais rencontré Ethan Perlstein lors de l’ouverture du nouveau centre BioTechAndBeyond. Nous avions convenu de nous recroiser à San Francisco. Ethan est un chercheur indépendant qui travaille également comme consultant sur une plateforme de crowdfunding scientifique «  microryza ». La discussion a porté entre autre sur l’apparition d’un nouveau type de chercheurs en dehors du monde académique.

A quoi ressemblera ce chercheur de demain ? Selon Ethan, il construira une communauté autour de ses recherches, en écrivant sur un blog, en échangeant aussi sur twitter. Le système de « consulting » mais aussi de micropaiement sera certainement son modèle économique. Pour lui, ce chercheur n’est pas seulement un scientifique indépendant, il doit avant tout être porté par une mission (un but social) « mission driven scientist ».

William Gunn : Mendeley une jonction entre deux mondes ?

Rencontre avec William Gunn dans un parc pas très loin de Embarcadero. William travaille depuis plus de 4 ans avec Mendeley. Cette startup a développé un outil de gestion bibliographique pour les chercheurs avec un espace de collaboration. Une partie de leur mission consiste notamment à apporter des mesures supplémentaires d’évaluation de la recherche et à les analyser.L’OpenScience souhaite en effet rendre plus transparent l’ensemble des processus de la recherche avec l’ouverture des données mais aussi avec la mise en place de nouvelles métriques appelés altmetrics pour évaluer la qualité du travail des chercheurs. Aujourd’hui, les scientifiques sont surtout jugés sur le nombre de citation de leurs articles. Pourquoi ne pas prendre en compte d’autres critères ? Mendeley travaille avec des universités pour leur apporter de nouveaux critères tels que le nombre d’article lus par les utilisateurs de Mendeley (ce qui représente 1,9 millions de personnes).

L’article complet sur Hack your Phd

(Ce post est également disponible en : Anglais)

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