Marché de la Bastille : les grandes surfaces nous arnaquent-elles sur les fruits et légumes ?

Le MODEF vend à prix coûtants 50 tonnes de fruits et légumes au Marché de la Bastille à Paris pour dénoncer le « racket » des grandes surfaces. Les chiffres donnent pourtant tort à cette officine du PCF.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Marché de la Bastille : les grandes surfaces nous arnaquent-elles sur les fruits et légumes ?

Publié le 22 août 2013
- A +

Le MODEF vend à prix coûtant 50 tonnes de fruits et légumes au Marché de la Bastille à Paris pour dénoncer le « racket » des grandes surfaces. Les chiffres donnent pourtant tort au syndicat d’extrême gauche et au PCF.

Par Kevan Saab.

Légumes de Stoneledge Farm (Crédits Charles Smith, licence Creative Commons)Je suis tombé aujourd’hui sur cet article du Figaro couvrant le dernier coup d’éclat du Mouvement de Défense des Exploitants Familiaux (MODEF). Nos petits producteurs ont en effet acheminé 50 tonnes de produits maraîchers en provenance du Lot-et-Garonne en direction de Paris et sa banlieue. Au programme, distribution de fruits et légumes à prix cassés et sensibilisation des acheteurs aux marges indécentes de la grande distribution !

Disons le tout de suite, à la vue du titre de l’article « Le marché solidaire propose 50 tonnes de fruits et légumes aux Franciliens », mon côté libéral cynique ébouillanteur de chaton a démarré au quart de tour. Pour envenimer un peu plus les choses, une petite recherche Google m’a appris que l’événement est co-organisé par le PCF. Comme quoi, dès qu’un événement porte le qualificatif « solidaire », « populaire » ou « citoyen » dans ce pays, vous savez tout de suite de quoi il en retourne.

Donc, le PCF est dans la partie, il n’en fallait pas moins pour que j’aille déterrer chiffres, statistiques et analyses sur la question des marges des grandes surfaces sur les fruits et légumes. Il se trouve que celles-ci sont minutieusement scrutées et analysées chaque année dans le rapport de « L’Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires ». Dans l’édition 2012 du dit-rapport, on tombe nez-à-nez sur le magnifique tableau suivant :

En ce qui concerne, les 7 enseignes interrogées, voilà la liste : Auchan, Carrefour, Casino, Cora, Leclerc, Intermarché et Système U. La fine fleur de la distribution française, au complet !

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, comme vous le voyez, ces vils capitalistes ont le culot de faire 0,6 % de marge nette sur les fruits et légumes ! 0,6 % ! Mais quel scandale !

Bon plus sérieusement, expliquons au Parti Communiste et au Modef pourquoi les supermarchés continuent à vendre des fruits et légumes alors qu’ils font clairement une marge nette trop basse pour retirer quelque profit. Eh bien, les fruits et légumes sont, croyez-le ou non, des produits d’appel. Pour faire simple, un supermarché est prêt à ne faire aucun bénéfice dessus si cela peut lui amener des clients qui vont, une fois entrés dans le magasin, acheter d’autres produits plus rentables pour l’enseigne à coup sûr. En fait, le consommateur de fruits et légumes ne paye que le producteur et les intermédiaires, pas les grandes chaines de distribution quand il fait ses courses. Magie du capitalisme ! Merci les grandes surfaces !

Allez, sans rancune le PCF, meilleure chance la prochaine fois !

Voir les commentaires (63)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (63)
  • 18,9% d’autres charges, n’est ce pas totalement flou pour pouvoir « travailler » autour du chiffre de 0,6% ?
    Si ce 18,9% devient 10% d’autres charges, on a 9,5% de marge… Ce qui devient plus important, et honnetemment, je ne sais pas mieux argumenter mes 10% de charge que les 18,9% présentés ci-dessus…

    • « Si ce 18,9% devient 10% d’autres charges, on a 9,5% de marge »

      Avec des « si » on peut mettre Paris en bouteille. Malheureusement, la grande distribution ca marche pas comme ca. Lisez le rapport (p47), les charges annexes sont bien réelles.

  • attention ils ne dénoncent pas les marges trop importantes de la grande distribution mais une cascade de profits entre différents intermédiaires qui fait que le kilo d’abricot vendu 50 centimes au marché de Château-Renard par un cultivateur, se retrouve vendu au consommateur à 5,50 euros à l’étalage de Carrefour.

    • Vous voulez dire que les grossistes s’en mettent plein les poches?

      p102 du rapport:

      « résultat courant avant impôt / marge commerciale pour l’ENSEMBLE des détaillants spécialisés en fruits et légumes: 0.9% »

      A peine mieux que les marges des distributeurs…

    • Pour les grossistes, c’est page 101, là pareil, on parle de 1 à 2.5 % net avant impots.

      • Bref, dans cette chaine au cours de laquelle des fruits sont vendus 0,50 € le kilo par les agriculteurs et revendus in fine 5 € au consommateur final, personne ne gagne rien. Les libéraux nous ferons toujours rire.

        • Vous avez bien résumé la situation : personne ne gagne grand-chose. La France est, grâce aux gens comme vous, aux cocos et autres résidus de socialauds, devenu un pays de pauvres s’entredéchirant pour des petites piécettes. C’est pathétique. Je ne vous félicite pas.

        • Puisque vous êtes plus malin que les intermédiaires actuels, ouvrez donc votre compagnie et entrez sur le marché. Avec vos prix imbattables, vous devriez étaler la concurrence sans problème.

          Ah non, vous préferrez refaire le monde depuis votre salon, sans connaitre quoi que ce soit au transport plus que complexe des produits maraichers (grosse concurrence, date de péremption des produits, temperature / humidité bien spécifique à maintenir, etc.). Et oui, le transport et le stockage des fruits et légumes c’est pas la poule au oeuf d’or. N’en déplaise aux amateurs de complots néolibéraux.

        • Eh oui mon brave Gilbert, personne ne gagne rien sur un produit d’appel.

          La différence entre les 0.50 € et les 5 € s’explique parce qu’il y a des intermédiaires entre les deux, parce que pour aller du champ de l’agriculteur au Félix Potin en bas de chez vous, ils y a des individus qui travaillent et qui ne gagnent pas grand-chose : le transporteur, le logisticien, le magasinier. Mais ça vous ne le comprenez pas mon brave Gilbert.

          Par contre pour nous, consommateurs, si le prix est si cher par rapport à ce que vaut le produit, c’est parce que l’Etat oblige à payer les employés au SMIC, parce que l’Etat oblige à payer des impôts et des taxes et des cotisations, et des licences, et des timbres fiscaux et des droits administratifs…
          Voyez-vous mon brave Gilbert ?

          Ainsi, mon brave Gilbert, vous pouvez continuer de rire, parce que l’Etat nous concocte une nouvelle taxe : la taxe sur les poids lourds (qui sera payée par les sociétés de transport et donc répercutées sur les consommateurs).

          De cette manière mon brave Gilbert, le produit qui vaudra 0.50 € se vendra 6.10 €. Personne n’y gagnera plus, mais l’Etat pourra satisfaire son idéologie escrologique. Comprenez-vous mon brave Gilbert?

        • Si tant est que ces fruits et légumes ne peuvent être produits autour de ces lieux de vente, le consommateur y gagne énormément: il consomme un produit qu’il n’aurait jamais pu goûter par chez lui. Mais s’il peut trouver la même chose près de chez lui en supprimant les intermédiaires, il saura où aller.

          Vous montrez de manière pertinente votre incompréhension de la chaîne de distribution et de la notion de valeur ajoutée, dont vous connaissez pourtant parfaitement la taxe, j’imagine.

        • Il y a quelques années j’avais comparé la même cafetière de luxe De Longhi (made in Italie donc) entre la France et l’Allemagne (et à chaque fois entre plusieurs sites). Résultat 1500 € en France, 1100 € en Allemagne. 400 €, le prix de nos syndicats?

        • Personne n’oblige personne à aller acheter des produits dans les supermarchés plutôt que chez l’agriculteur.
          Mais quelque chose me dit que si les cocos obligeaient les gens à acheter chez les agros, les fameux avantages n’en seraient pas tant…

        • Bof c’est vrai pour tout les produits vendus en France. ça fait belle lurette qu’on achète plus le produit mais le service et les taxes. j’ai longtemps travaillé dans la peinture. Vout de fabrication d’un kilo de peinture mat : 1 €, prix de vente : 10€. Recemment je discutait avec un ami qui travail installe des climatiseur. Prix rendu en France d’un climatiseur vendu 400 € dans le commerce : 40 €. 40 €!! et le bousin à fait le voyage depuis Shangai en sus! alors les cul terreux ils arrête de nous les brisés parce qu’ils sont logé à la même enseigne que tout le monde mais eux ils sont subventionné alors camembert comme disait JPP!

        • « Personne ne gagne rien »

          Sauf l’Etat et la Sécu. Mais ça, c’est pas le PC « F » qui va vous le dire…

          En fait, c’est pas con, le socialisme moderne. Ca consiste à attacher les esclaves (les citoyens) par une laisse juste assez longue pour qu’ils aient l’impression d’être libres.

          L’Etat leur prend la plus grande partie de ce qu’ils gagnent, et puis il se met dans son canapé, ouvre une bière, et regarde les gens s’entre-déchirer pour le peu qui reste, en se traitant mutuellement d’exploiteurs.

          Pendant ce temps-là, ils ne s’aperçoivent pas que le plus gros exploiteur, c’est l’Etat.

          Ah, et aussi un truc, pour ceux qui passent leur temps à fustiger les « intermédiaires » et les commerçants : le commerce, c’est un métier. Le commerçant accomplit un travail, difficile et indispensable : trouver les produits, négocier leur prix, assurer leur acheminement, leur disponibilité, la faire connaître…

          Les « pitits producteurs » seraient bien en peine de vendre leur marchandise s’il n’y avait pas de commerçants pour le faire. Ou alors, il leur faudrait des journées trois fois plus longues. Ou alors, il devraient embaucher du monde… investir… et devenir commerçants.

    • Je ne sais pas d’ou sortent vis chiffres. Ce que je sais c’est que nous avons importe d’italie chez un grossiste de l’excellente qualite. On vend au detail entre 30 et 50% moins cher qu’intermarche qualite meilleure. On maintien 40% de marges …. Leclerc vend plus cher basse qualite et deal direct Producteur preferablement espagne ou qualite tres mauvaise et tres bas prix. C du bidon ces chiffres. Il faut pas voir au niveau magasins mais centrale

  • Quiconque a travaillé dans une GMS sait pertinemment que la marge est ridicule voir absente sur les fruits et légumes. Quand j’entends des énormités sur les « marges colossales » que feraient les grandes enseignes sur ce genre de produits, ça m’énerve. J’ai travaillé des années dans ces rayons et c’est toujours ceux qui n’y connaissent rien qui m’expliquent comment ça fonctionne.

    • « c’est toujours ceux qui n’y connaissent rien qui m’expliquent comment ça fonctionne. »

      🙂

      Si seulement cela ne pouvait être vrai que pour les fruits et légumes 🙂

  • Ce que ne voit pas le Modef, c’est que comme toutes les entreprises françaises, les intermédiaires de la grande distribution doivent faire face à de nombreuses charges, qui impliquent un différentiel assez important entre leur prix d’achat et leur prix de vente.
    Comme vous le faites remarquer, la marge nette représente une toute partie de ce différentiel. Qu’ils aillent voir chez les chaines plus petites (cerises et potiron) où les indépendants les marges pratiquées… Elles sont autrement plus importantes !

  • De plus, c’est exactement la même chose dans les supermarchés dits bio. En discutant avec un agriculteur-maraîcher écolo (pro-décroissance), il m’a expliqué qu’en vendant ses produits à n’importe quel prix, les supermarchés iraient vendre systématiquement en dessous de leur prix d’achat: les fruits et légumes ne sont QUE des produits d’appel. De même que les produits vendus sont les « invendables » du maraîcher (par exemple, calibre des tomates entre deux: trop grand et trop petit). Ce maraîcher se retrouvait même parfois dans la situation où un client préférait acheter au supermarché bio plutôt que directement chez lui, au producteur, puisqu’il était plus cher.

    De même, je crois que cette association ne s’est pas rendu compte qu’elle avait indirectement subventionné la distribution dans leur entreprise en amenant ces produits du Lot-et-Garonne vers Paris, d’où la possibilité de les vendre à prix coûtant en faisant croire aux Parisiens que c’est le prix réel qu’il devrait payer pour des produits acheminés.

  • Et le Figaro, caniche fidèle des communistes. Le train train.

  • sont y bêtes ces paysans sont y cons ces marchands qui vendent sans marge pour notre bonheur, c’est dur d’être actionnaire de nos jours; C’EST VRAI QUOI ON VOIT BIEN QUE Y’A PAS DE TRICHE, MONSIEUR tAPIE OU CAHUZAC POURRAIENT VOUS EXPLIQUER LEURS SOUFFRANCES MOI JE VIENS DE VENDRE CES FRUITS ET CES LÉGUMES À DES GENS QUI FONT LA QUEUE POUR BOUFFER ALORS TU SAIS CE QU’IL TE DIT LE PARTI COMMUNISTE !?

    • Ohhh, Girard, t’aurais pas oublié de prendre tes cachetons ce matin?

      Sinon, ca change rien au contenu de l’article: les supermarchés ne pratiquent pas des prix abusifs sur les fruits et légumes. Point barre.

      Puisque tu as l’air de t’intéresser aux problèmes de la pauvreté, commence par arrêter, toi et tes amis du PCF, de détruire l’appareil productif de ce pays, histoire qu’on puisse créer assez d’emploi pour tout le monde et que chacun ait de quoi mettre à manger dans son assiette dans ce pays.

    • « MOI JE VIENS DE VENDRE CES FRUITS ET CES LÉGUMES À DES GENS QUI FONT LA QUEUE POUR BOUFFER »

      Effectivement, c’est bien ça le communisme !

      Bientôt, ils vous donneront des tickets de rationnement !

    • commence par arrêté toi et tes amis de profité des milliards d’euros de subventions pour vos minables champs agricoles qui produisent rien du tout

    • « ALORS TU SAIS CE QU’IL TE DIT LE PARTI COMMUNISTE !? »
      GEORGES MARCHAIS SORS DE CE CORPS !!!

  • Surpris des commentaires. On achete les fruits et legumes aujourd’hui tres bas prix. Iralie et espagne en crise. On teouve des grossistes en italie avec qualite a tomber a des prix incroyables. Soit la grande distrib ne sait pas acheter de la qualite de merde soit on se moque du monde

    • Les deux. C’est une histoire de taxes et de subventions.

    • Il y a tout simplement quelque chose que les beotiens semblent oublier : les fruits et légumes sont plus nombreux en août qu’en février…

      Le fait que vous puissiez tout de même en acheter en février devrait vous donner un début d’explication sur le pourquoi du comment de prix « honteusement plus élevés que s’ils venaient directement du producteur ».

  • Et personne pour leur faire remarquer que c’est des produits de saisons ?

  • Tiens bizarre, il y a des communistes qui vont lire contrepoints !!! En tout cas, s’ils sont un tant soit peu intelligents et pas trop bornés, ils ne vont pas le rester longtemps.
    Mais je crois que j’ai fait une petite erreur : un communiste est forcément borné, sinon il y a longtemps qu’il ne le serait plus.

  • De la societe dont je suis associe. Un peu surpris de ce qui est annonce. A mon avis les chiffres fournis par la distrib au ministere sont faux ou alors notre petite structure n’a pas les memes charges … Ce que je sais c’est pour un magasin de discount de fruits dans lequel j’ai investi pour rendre service a un ami. La on va etudier la reprise d’un grossiste chez qui on a place nos fournisseurs. On a essaye de dzmarcher leclerc mais vu qu’on se fournit chez un grossiste en italie ils veulent sue des producteurs. Donc je ne sais pas d’ou viennent ces chiffres. Je ne dis pas qu’ils sont faux mais je suis assez surpris. .

    • Jetez un coup d’oeil au rapport, p101 / 102 (tableau 15 par exemple), vous verrez que certains grossistes / détaillants s’en tirent mieux que d’autres, néanmoins la marge moyenne reste quand même basse. Bonne chance à vous dans votre aventure.

    • Pourriez-vous nous donner le nom de votre société?

  • mais surtout la france est un des pays où des gugus peuvent vous expliquer qu’il existe une façon de faire moins chère , préférée par les consommateurs….mais alors ..mais alors…pourquoi vous ne faites pas votre propre filière ??????? C’est incompréhensible…

    • Ils l’a font : AMAP etc. Mais ya pas de miracle, « pas de repas gratuit » : le consommateur lambda ne s’y retrouve pas. Ces structures sont fréquentées par des militants contents de payer plus cher la même chose, mais en version « équitable » « écoconsciente » « citoyenne »…

  • J’ai travaillé récemment dans la grande distribution et je confirme les dires de cette article, le rayon qui rapporte le plus au supermarché c’est celui de l’épicerie avec en gros une marche de 10 à 15% rien de partuclièrement scandaleux…Ce que l’on à tendance à oublié concernant les fruits et légumes c’est les pertes importante qui peuvent allez jusqu’a 50% des produits exposé jeté.

  • Ca me paraît limpide. Chaque intermédiaire fait sa marge ridicule, et dans l’affaire l’état fait financer les ateliers nationaux, qui emploient ceux qui sinon seraient au chômage, pour faire faire aux légumes Cavaillon-Marseille via Rungis, le tri et la mise en cagettes puis leur renversement en vrac dans le présentoir, la vérification que forme, taille, couleur sont conformes à la norme CE 989777-2013-101, j’en passe et des meilleures. Ah oui, il perçoit aussi la Taxe à la « Valeur Ajoutée » sur toutes ces opérations. L’opération du PCF et du MODEF est une diversion pour rediriger les critiques qui devraient viser l’état sur quelques bons boucs émissaires.

    • +1. Désigner un bouc émissaire pour cacher la réalité des prélèvements de l’Etat obèse est l’objet de cette manifestation alors que, dans le prix d’un fruit au supermarché, il y a plus de 70% de taxes diverses et seulement 30% de fruit et de service de distribution.

      Au fait, le PCF et le MODEF ont-t-ils payé la TVA, les charges sociales et les multiples autres taxes après leur opération de comm ? Ont-ils fait apparaître le prix HT comme cela est obligatoire sur les tickets de caisse ? Ont-ils respecté toutes les obligations qu’eux-mêmes ont contribué à imposer aux distributeurs ou s’en sont-ils affranchis ?

  • Quelques commentaires font état des subventions en agriculture. dans le cas des fruits et légumes, il n’y a pas de subventions. Au contraire, du fait des taxes et autres contraintes réglementaires, nous sommes parfaitement efficace pour délocaliser la production fruitière. Pour remédier à cet inconvénient, notre gouvernement, dans la lignée du précédent, va instaurer une taxe carbone pour mettre un peu d’équité et relocaliser la production.

  • Je suis arboriculteur prés de Montauban,pommes kiwis prunes,il n’y a plus d’intermédiaires,grossistes demi grossistes etc..allez sur les MIN ils ont tous disparus,les centrales traitent en direct avec les stations fruitieres,coop…un produit pomme part de chez moi a 0,30 cents,puis a 0,90cents de la station(frais de stockage frigo,triage,emballage…)et se retrouve à 2,50€ chez Leclerc à deux pas de chez moi….J’ai donc tendance à douter de votre tableau

  • Personne ne met un flingue sur la tempe des consommateurs pour acheter leurs fruits et légumes dans un supermarché.

    Personne ne met un flingue sur la tempe des producteurs pour vendre leurs produits à des supermarchés.

    En fait le seul qui agit avec violence dans l’affaire, c’est l’état qui ne permet pas à n’importe qui de vendre n’importe comment…

    • Oui, les gens se plaignent du prix des fruits et légumes puis se ruent sur les meilleurs morceaux de boeuf, sur des apéritifs ou sur des plats préparés dont le prix au kilo est facilement 10 ou 20 fois plus important. Deux poids, deux mesures …

  • Le coût d’achat du produit dans le tableau est probablement le coût d’achat à la centrale de distribution, pas au producteur.

    Un des problèmes avec les fruits et légume pour les supermarché est également qu’ils ont besoin de produits spécifiques. En particulier, ils veulent des fruits bien calibrés et dans des quantités importantes. Hors de question de vendre des fruits avec des défauts ou des lots de 3 ou 4 cagettes. de plus, le circuit logistique pour les approvisionner en gros fait que les fruits et légumes arrivent plus tard dans les rayons.

    De toute façon, ce n’est pas moins cher au marché …

  • « Les marges nettes des 7 enseignes sont fortement dispersées autour de leur moyenne. Elles se trouvent en moyenne à plus ou moins 2,72 € (*) de la marge nette moyenne de 0,6 € »

    Parmi les 26.9 % de charges, on compte 14.8% de « frais généraux », seulement 8% pour le personnel du rayon, et moins de 2% en impots et charges diverses directes.

    Si la grande distribution voulait apaiser les producteurs de fruits&légumes, il faudrait qu’elle explique ce qui justifie ces frais généraux dantesques, sachant qu’on leur rétorquera illico (à tord ou à raison) que c’est la faute à des magasins inutilement luxueux et à du personnel de direction surpayé.

    Après, effectivement, on peut dire que le cout du capital financier n’intervient que de manière ultra marginale dans le prix des fruits&légumes, et des prix en grande surface en général.

  • J’aimerai bien savoir ce que représente le « autre charge ». On peut faire passer des déplacements de profits pour des charges par exemple…
    Je suis tout a fait d’accord que les producteurs ne sont pas obligés de vendre aux grandes surfaces, et que s’ils sont capables de faire mieux, qu’ils le fassent eux meme. Mais je ne suis pas certain que ces chiffres soient fiables pour autant. quand on a 18,6% de « autres charges » on détaille ces charges ou alors ca ne veut juste plus rien dire.

      • Si l’on en croit ce tableau, il y aurait 14.8 dédiés aux « frais généraux »
        Parmi ces frais généraux, on voit les loyers des magasins, publicité, frais de fonctionnement des sièges…
        Sans plus de détails, la version de FabriceM sur les coûts exorbitants de certaines directions et de magasins n’est pas forcément improbable. (sans compter les frais de lobbying pour obtenir de certaines instances l’autorisation d’ouvrir un nouvel hypermarché ^^)

        • Les frais de lobbying préalablement à l’ouverture d’un commerce sont conséquence de la réglementation absurde qui les provoque. Supprimons cette réglementation inutile !

          • Je n’ai jamais dit le contraire… Juste que la section « frais généraux » étaient trop floues et donc cible potentielle de toutes les hypothèses. Autant le découpage en frais engendrés au niveau du rayon est parlante, autant il en aurait fallu au niveau du magasin également, afin de séparer la partie « frais de structure » du groupe et des frais normaux du magasin (voire comparé les éventuelles économies d’échelle réalisées)

  • Les Communistes sont devenus idiots: On sait bien que le problème n’est pas la marge, mais la trop forte pression pour diminuer les prix. Et l’Etat qui réagit à coup de subvention donc d’impôts….

  • Les prix de l’alimentaire, voilà un sujet qui déchaîne toujours les passions.

    C’est vrai, les fruits et légumes sont souvent vus comme un produit d’appel, c’est en fait partiellement vrai.

    Pour un Supermarché, le véritable enjeu en Fruits et légumes, c’est la qualité et pas le prix. La qualité de produit d’appel de ce rayon est la simple conséquence de l’acharnement médiatique dont il fait l’objet.
    On ne parle tout le temps, on dégaine des chiffres fantaisistes à tout bout de champ et les agriculteurs sont très prompts é dégainer les cmaions de tomates sur les autoroutes, c’ets l’unique raison.
    Les fruits et légumes sont en fait à la fois victimes de la vétusté de l’appareil logistique des producteurs et de la sclérose qui frappe les coopératives depuis des décennies.

    Ils sont aussi victimes d’un déficit d’éducationq ui fait qu’une pomme qui n’ets pas ronde et de couleur uniforme finit à la poubelle, oblige par voie de conséquence le distributeur à ne pas l’accepter du grossiste, qui va exiger de l’agriculteur un calibrage précis, l’agriculteur ne toruvera donc à vendre sa pomme ovale que dans le circuits restauration, puisque la forme se voit peu une fois le produit tranché et cuit.

    Quant aux « autres charges » :
    – Frais du personneld ‘encadrement et administratif, fraid du personnel de caisses (environ 25% de l’effectif d’un magasin à eux deux).
    – Démarque (préimés, casse, vol).
    – Taxes diverses (taxes sur : certains produits agricoles, poisson, boucherie, mobilier, etc, etc…)
    – Financement du matériel et du bâtiment, reboursement des emprunts (coût d’un Supermarché moyen = 10 à 12 ans de résultat avant impôts).
    – Electricité, chauffage, climatisation, froid alimentaire, certifications, outils de manutention, de découpe, tenues du personnel, entretien,matériel de rayonnage, réparations, gardiennage, ordures ménagères, etc…

    Oui, les autres charges existent.

    Ah et, pour finir, si les gens étaient prêts à aller chez trente commerçants et agriculteurs et autres pour faire leur panier de courses, ils le feraient. On oublie trop vite que le métier du supermarché est de rassembler en un lieu unique tout le besoin journalier du client potentiel afin de lui permettre de gagner du temps, des coûts, etc.
    Il y a bien longtemps que plus personne n’étrangle plus personne en matière de produits alimentaires, le seul étrangleur reste l’Etat. Le principal besoin d’un supermarché, c’est que le fournisseur continue de le livrer, ce qui arrive rarement quand on le tue.

  • « les grandes surfaces nous arnaquent-elles sur les fruits et légumes ? »

    imaginez que ce soit oui , en quoi , le machin organisé change quoi que ce soit????

    En quoi un acte d’achat consenti, sans fraude peut il être une « arnaque »…

    Si les marges sont grosses alors la concurrence doit s’installer…

    La seule chose qui peut être éventuellement dénoncée c’est une entente entre les grandes surfaces ,autrement dit, une non concurrence.
    La qualification d’arnaque est donc une arnaque …

  • Article peu fiable.

    Quand on sait que sur les 70€ de coût de produits, il faut le double de marchandise et que les pertes et les promotions sont à la charge du producteur, on voit très vite que ce calcul ne parle que de la marge de l’enseigne, peu importe si le producteur succombe aux charges indirectes imposés par la grande distribution.

    En plus le consommateur achète 10 à 20% d’emballage et de frais publicitaire inclus dans le produit.

    Donc ce n’est pas étonnant de payer le produits deux fois plus cher en grande distribution, et donc la provenance reste discutable. Car le cout du transport n’est pas négligeable.

    • S’ils acceptent de payer ces charges indirectes alors c’est qu’ils trouvent leur compte. Depuis des années j’entends dire que les producteurs sont assaillis par les demandes exorbitantes de la grande distribution et pourtant ils sont toujours là et continuent leur commerce. En plus n’oubliez pas qu’avec le progrès technique ils peuvent produire plus et sur plus de surface exploitable. Ca aussi ça réduit le coût.

    • Oui, oui, oui, oui, extraordinaire révélation ! C’est bien connu que sur les prix des fruits et légumes en vrac, il y a tout plein de frais d’emballage et publicitaire ! Hips ! Un autre, patron !

      • Il y a quand même tous les frais publicitaires pour les prospectus inutiles qui inondent nos boîtes aux lettres (alors que certains proposent des newsletters sympa ^^)

        • Ces prospectus concernent-ils principalement les fruits et légumes ? Ne sortons pas du sujet !

        • « les frais publicitaires pour les prospectus inutiles »

          Inutiles ??!
          Vous pensez vraiment que la grande distrib s’amuse à dépenser des sommes importantes en pub pour le fun ??

          Visiblement vous ne connaissez pas la différence entre les pratiques commerciales en B to C (grande distribution) et B to B (celle des producteurs).

          • Il est clair qu’il est plus rentable de faire la pub et de mieux conditionner un produit pour le faire « monter en gamme artificiellement ». C’est rentable, sinon on ne dépenserait pas autant dans de telles pratiques, mais de là à considérer qu’il y ait une « utilité réelle ».
            Je suis dans une catégorie absolument négligée par toutes les « grandes études marketing » ultra-tendances en ce moment… ce qui les rend inutiles de mon point de vue (en gros je préfère payer 3 un produit qui dura dix ans plutôt que 2 un produit qui en durera cinq… marché sur lequel il n’y a pas tellement besoin de pub. Ok ça ne marche pas sur les produits périssables dont il est question dans l’article… ^^)

            Ensuite, on peut toujours mépriser ouvertement son interlocuteur en le traitant d’ignorant, technique pourtant si souvent décriée quand elle est utilisée par la partie adverse ^^

  • J’ai acheté des mirabelles en Lorraine au producteur à 1,50€/kg
    A Paris 4,95€ !!!
    Pourquoi?
    Et le contrôle des prix?

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

"Il a mis une cible dans mon dos » dixit Yaël-Braun Pivet au sujet d’un tweet récent de Mélenchon dans lequel il écrivait qu’elle était partie « camper à Tel-Aviv ». La poésie made in Jean-Luc.

C’est un classique, la gauche se déchire. Au siècle dernier, le rapport de force se jouait entre gauche socialiste et communiste. La première voulait asphyxier la seconde, qui voulait garder une place chèrement acquise après la Seconde Guerre mondiale. Après le congrès d’Épinay, coup de maître de François Mitterrand, la gauche s’est unie jusqu’à... Poursuivre la lecture

Première partie de cette série ici. Seconde partie de cette série ici.

 

Quel devrait être le prix d’une bouteille de lait dans les grandes surfaces ?

Dans les deux premières parties de ce billet, nous avons vu que la question est mal formulée, et que l’analyse économique de la répartition du prix final d’un litre de lait est presque toujours biaisée.

De plus, nous avons montré que les deux principales propositions du monde syndical agricole sont, non seulement anti-économiques, mais vont profondément à l’enc... Poursuivre la lecture

Quel devrait être le prix d’une bouteille de lait dans les grandes surfaces ?

Cette question émerge alors que l’inflation augmente les coûts des agriculteurs et ampute les budgets des ménages.

 

Problématiques

Dès que nous abordons ce sujet sensible, il apparaît quatre problématiques :

Dans la longue chaîne de transactions industrielles et économiques qui sépare la vache et le consommateur, y-a-t-il quelqu’un qui dégage des marges ou des profits indus aux dépens des agriculteurs ? Les syndicats d’agriculteurs of... Poursuivre la lecture
Voir plus d'articles