Le principe de régression

À quels signes peut-on discerner qu’un peuple dirigé par de fausses élites a pris, peut-être sans retour possible, le chemin mortifère d’une intense régression ?

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Le principe de régression

Publié le 20 août 2013
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À quels signes peut-on discerner qu’un peuple dirigé par de fausses élites a pris, peut-être sans retour possible, le chemin mortifère d’une intense régression ?

Par Philippe Robert.

Simulation d'un trou noir (Crédits : Alain r, licence Creative Commons)À quels signes peut-on discerner qu’un peuple dirigé par de fausses élites a pris, peut-être sans retour possible, le chemin mortifère d’une intense régression ? Sans doute à partir du moment où lesdites fausses élites se défient du risque au point de graver dans le marbre de la Constitution le principe de précaution.

La question se pose donc clairement aujourd’hui de savoir si le peuple français, soumis depuis trop longtemps aux effets d’une drogue dure aux relents idéologiques affectant puissamment l’ensemble de ses facultés mentales, ne se trouve pas désormais dans l’incapacité quasi-absolue d’exercer son esprit critique.

La France, comme une large partie de l’Europe, est un pays où nombre de gens ne se sont pas encore aperçus que le « développement durable » existe depuis des siècles et s’appelle « économie de marché ».

Ces gens ne se sont pas aperçus que l’écologisme qui empuantit l’atmosphère intellectuelle est le frère jumeau du socialisme. Ils ne se sont pas aperçus non plus que l’écologisme, comme le socialisme, est un anti-humanisme.

Le socialisme méprise l’être humain, en voulant construire un État Léviathan qui broie les différences et en asphyxiant peu à peu sa capacité d’initiative et sa liberté créatrice – ce qui conduit à des sociétés stériles (…) La conséquence du socialisme est le glissement vers la stagnation économique et la destruction sociale. La conséquence de l’écologisme est l’ajout d’une vision malthusienne du monde à la stagnation et à la destruction sociale.

– Guy Millière.

Une nation dont le Prince décrète, quelle qu’en soit la raison, bonne ou mauvaise mais toujours paralysante, la sacralisation d’un principe destiné à parer à toute réalisation d’un grave dommage jugé irréversible, bien qu’incertaine en l’état actuel des connaissances scientifiques, n’a peut-être plus qu’à fermer boutique.

Ainsi, sur l’air d’un « adieu veau, vache, cochon, couvée », la France se prive-t-elle de trésors tels que le gaz de schiste, les OGM et autres nanoparticules dont elle prétend alors que le risque encouru à ouvrir une telle boîte de Pandore, pourtant remplie à ras-bord d’une formidable richesse potentielle, ne vaut pas la peine d’être pris !

L’humanité n’est pas arrivée par hasard au degré actuel de réalisation supérieure, d’ailleurs toujours perfectible grâce au génie de l’homme, que nous lui connaissons aujourd’hui dans de nombreux domaines d’application sans une bonne raison : elle est mue en permanence par une soif inextinguible de découvertes universelles.

Connaissez-vous le CERN ? Bien sûr. Situé entre la France et la Suisse, l’accélérateur européen de particules Large Hadron Collider (LHC), creusé à 100 m sous terre et mesurant 26,7 kms de circonférence, a pour mission de scruter la matière jusque dans son intimité la plus cachée dans une quête perpétuelle des secrets de l’Univers.

Nous savons, par exemple, que l’Univers est constitué de 5% de matière visible mais de quoi sont donc faits les 95% restants, dénommés « matière noire » ? Pour l’instant, mystère et boule de gomme. Et cette « énergie noire », c’est quoi, ça encore ? Instinctivement, chacun sent bien qu’il faut à tout prix relever ces défis, sinon à quoi bon ?

Aussi tombe-t-on de haut à constater que parmi les nations les plus favorisées du monde, un pays comme la France pourtant béni des dieux – Wie Gott in Frankreich leben ! – a peur de tout et de tous au point de se recroqueviller sur lui-même jusqu’à disparaître, dans l’indifférence générale, dans le trou noir des civilisations perdues…

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  • Non, l’écologisme qui empuantit l’atmosphère intellectuelle n’est pas le frère jumeau du socialisme. Il est bien pire car l’écologisme explique que désormais le sort du peuple peut aller se dégradant car l’enjeu, la planète et la vie sur Terre, prévaut largement que les conditions de vie des hommes. Les Hommes malfaisants et porteurs du pêché originel de défigurer Gaia (la terre sacrée) méritent que leur sort s’aggrave.

  • sur les conditions….

  • A force de se mettre en boule , le pays comme le citoyen a perdu toute musculation, toute possibilité de réagir, toute liberté, tout esprit d’aventure.

    Pour 99 % des familles, le critère absolu de réussite de leurs gosses est qu’ils arrivent à être fonctionnaires 🙂

    Que penserait-on de parent qui gardent leur bébé 20 ans dans son petit lit douillet, pour lui éviter quelques bosses ? Et quel serait l’avenir de ce vieux lardon sur-protégé ?

    C’est pourtant le genre de torture bienveillante qui est infligée à tout un peuple …

  • C’est au nom du principe de précaution que l’âne de BURIDAN est mort de faim et de soif entre un seau d’eau et un sac d’avoine.

  • Comment sont les Français. J’ai quelques amis riches UMP,des amis pauvres, et des riches qui votent quand même socialiste. Ils ont en commun le fait de ne rien comprendre. Non en fait, ils en ont rien à foutre.
    Je commence avec l’exemple parfait: hec (ou autre), travail ronflant sur le papier, salaire et avantages en nature (invirable grâce au système…), pourtant, c’est loin d’être un champion. Un autre qui préfère être socialiste, même si il a un bon travail. Sans raison. Juste pour faire chier et avoir bonne conscience. Bon, je lui pardonne, il ne sait pas lire. Reste le pauvre. Lui, il n’arrive plus à se déplacer. Il ne vote plus non plus. Mais il coute un bras aux autres. Voyez vous le lien, c’est le vide entre ces gens. Ils ne vont pas ensemble. Et pourtant…miracle Français, ou des trous noirs, cet État qui absorbe tout et désintègre le reste continue de nous faire chier. Si ça, c’est pas un des plus grand mystère de l’univers…

  • La régression intellectuelle de la France, c’est le titre du dernier livre de Philippe Nemo dont je recommande la lecture.

    Finalement c’est la question de fond.
    Nemo s’attarde sur les lois mémorielles pour montrer que nous avons perdu rigueur intellectuelle permettant de limiter notre État, nos lois, à la prise en compte rationnelle des faits objectifs.

    Cette régression est incompatible avec l’État de droit, la liberté, la démocratie, avec le degré de développement que nous avions atteint, avec la raison même, quand par exemple nous légiférons absurdement sur la « diffamation en privé ».

    Pour comprendre cette régression, il faut comprendre l’origine de ce que nous perdons: Nemo la fait remonter à tel philosophe ou ecclésiaste, qui s’appuyait sur la distinction entre Dieu et César.
    Logiquement, cette distinction conduisait à limiter l’État aux seuls faits avérés, le péché étant quant à lui de l’ordre de Dieu.

    Bref, c’est la laïcité qui s’étiole. Alors même que les socialistes n’ont que ce slogan à la bouche, ils sont en train d’en détruire la substance.

    Il nous faut une autorité morale distincte de l’autorité régalienne afin que celle-ci se cantonne à nouveau aux seuls faits, à l’exclusion de la morale; or le socialisme consiste précisément à gouverner au nom d’un magistère moral – d’où l’intolérance et le mépris où il tient qui le contredit, même avec des faits.

    Cette régression intellectuelle, c’est le socialisme lui-même.

  • La solution a tout nos problemes serait la solution pronee par :

    – les regimes socialistes asiatiques : un million de citoyens suffira pour construire notre societe socialiste (Afghanistan, Cambodge,….)

    – les ecolos : equilibre entre l’homme et la nature, donc extermination des gens en trop.

    En conclusion : extermination de 95% de la population mondiale, et vivre de cueillettes…. un vrai bonheur, non ?

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