Les jeunes quittent la France pour la bonne cause

Pour les jeunes Français, conquérir leur liberté se fera ailleurs : la seule cause qui vaille d’être défendue, c’est la leur.

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Jeune expatrié

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Les jeunes quittent la France pour la bonne cause

Publié le 7 août 2013
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Le Monde consacre un dossier à l’expatriation des jeunes Français – qui, bien sûr, n’arrive pas. Avec des idées toujours aussi bonnes. Allez, quoi, restez !

Par Baptiste Créteur.

Rappelons la situation : alors que leur pays leur offre une qualité de vie médiocre et des perspectives sombres, les jeunes Français sont de plus en plus nombreux à s’expatrier. De plus en plus remarqué, ce départ ne manque pas de susciter des réactions ; on conseille aux Français de partir pour mieux revenir, on blâme ce gouvernement, l’ancien ou les deux, ou on conseille aux Français de rester parce qu’on a besoin d’eux.

On a besoin d’eux notamment pour mener de grands combats, ici et maintenant :

Il y a encore de grands combats qui valent la peine d’être menés ici et maintenant. Deux causes significatives pourraient aujourd’hui être défendues par la jeunesse française dans toutes ses composantes : l’émancipation individuelle et la souveraineté populaire.

L’émancipation individuelle, c’est la possibilité pour chaque individu de se façonner ce que Foucault appelait un « style de vie », c’est-à-dire une vie intellectuelle, sexuelle et personnelle propre et authentique, loin de ces vies mécaniques fabriquées en série par la routine de la marchandise. La souveraineté populaire, c’est le contrôle par les citoyens du pouvoir en tout genre, qu’il soit politique, financier ou médiatique, par d’efficaces mécanismes de vérification, de révocation et de sanction des responsables, le cas échéant.

Voilà deux grands chantiers qui pourraient réunir une jeunesse française aujourd’hui partagée entre la tentation de l’exode et celle du repli, deux chemins aussi impraticables l’un que l’autre. Mais pour cela, il faut se réveiller, se parler, se rassembler, s’engager dans un parti politique ou un syndicat, s’exposer, s’emparer des problèmes, rejoindre des clubs de pensée, descendre dans la rue si nécessaire, bref, reprendre les armes abandonnées depuis trop longtemps sur le bord du chemin. Car c’est ici que ça se passe !

Les deux combats à mener seraient donc la souveraineté populaire et l’émancipation individuelle.

Par souveraineté populaire, il faudrait comprendre le contrôle par les citoyens du pouvoir politique, financier et médiatique. Et c’est un combat dangereux. Le pouvoir politique doit effectivement être détenu par les citoyens, mais il doit viser à défendre les droits fondamentaux – libertés individuelles, sûreté, propriété privée. Cela doit permettre un contrôle du pouvoir politique, bien trop absent aujourd’hui – malgré l’apparence démocratique de la social-démocratie.

L’ennui, c’est que le pouvoir aujourd’hui détenu par la majorité des citoyens et ses représentants n’est pas trop restreint mais trop étendu. Les droits fondamentaux ne sont pas garantis mais enfreints par la « volonté populaire » ou ce à quoi on en donne le nom. Ce n’est pas aux citoyens de contrôler l’économie, mais aux individus ; j’entends par là que c’est par leurs choix économiques et pas par leurs votes qu’ils expriment leurs préférences, que c’est par leur activité économique qu’ils créent de la richesse et pas par leurs votes qu’ils redistribuent la richesse des autres.

Il faut pour cela que l’État cesse d’interférer avec les choix des individus, aussi bien en matière de mœurs que dans l’économie. Le vrai combat de la « souveraineté populaire », c’est de l’exercer là où elle est pertinente et pas ailleurs. Rejoindre un parti politique ou un syndicat, dans le système actuel, c’est mener le combat inverse, c’est chercher à faire pencher la balance de son côté au lieu de se battre pour que la balance disparaisse. Même descendre dans la rue ne fonctionnera pas ; des centaines de milliers de Français sont récemment descendus contre un projet de loi, avec le succès qu’on sait. La social-démocratie ne peut pas être arrêtée de l’extérieur, elle ne peut que s’écrouler ; et compte tenu de son mode de fonctionnement, elle ne peut que s’écrouler : elle repose sur la création de richesse mais l’entrave. En quittant la France, les jeunes accéléreront la chute du mal qui la ronge.

Ils mèneront également en partant leur vrai combat, celui de leur propre émancipation, de leur libération. Ils s’émancipent d’un État qui entend leur dicter leur conduite, leur sexualité, leur mode de vie ; qui entend les placer sous sa pesante tutelle du berceau à la tombe, prendre en charge leur éducation, leur santé et leur retraite, et contrôler aussi bien leur richesse que leurs loisirs.

Il n’y a qu’en partant que les jeunes peuvent s’émanciper ; tant qu’ils restent, on considère qu’ils agissent dans le cadre d’un contrat social qu’ils n’ont jamais signé et sont soumis à des règles qu’ils n’ont jamais acceptées.

Pour la souveraineté populaire et l’émancipation individuelle, les jeunes ont donc tout intérêt à partir. Mais il est un autre combat qu’ils peuvent dès à présent mener, le combat des idées.

Depuis des décennies, la France adopte avec toujours plus de sincérité une morale altruiste qui, si elle n’a rien de condamnable en tant qu’éthique, est néfaste si elle devient l’étalon de la valeur et si chacun est tenu de s’y plier. Dans un pays qui s’enfonce toujours plus profondément dans le collectivisme, revendiquer le droit de poursuivre ses propres buts est devenu le paroxysme de l’égoïsme ; revendiquer le droit de chercher son propre bonheur avant celui des autres est devenu une trahison envers la société.

Les jeunes qui veulent partir s’exposent déjà à ce jugement : pour les hommes politiques français qui, pour rien au monde, ne voudraient perdre un peu de leur pouvoir, partir, c’est trahir. La notion de souveraineté est de nouveau à la mode dans les discours politique ; on veut pouvoir décider de fermer les frontières aux hommes et aux marchandises, contrôler la monnaie, s’endetter sans compter ; bref, on veut décider seul et sans contraintes.

La France poursuit son chemin vers la dictature, comme bon nombre de pays développés dont les États repoussent toujours plus loin et toujours plus fort une crise qu’ils ont provoquée et qui arrivera, plus vite qu’on le pense. Ils entretiennent la bulle, offrant à un secteur financier toujours plus contrôlé et protégé des profits considérables et l’obligeant presque à les réaliser pour éviter que ne s’effondre le château de cartes de l’endettement.

Ils sont peu inquiétés par des médias en coupe réglée, plus toujours autorisés à couvrir les événements en dehors des parcours fléchés par les chargés de communication et pas vraiment disposés à risquer leurs avantages pour décrire fidèlement une situation qu’ils ne comprennent qu’à moitié.

Il n’est finalement pas si effrayant que les médias passent sous silence les scandales politiques ; on parle de quelques millions d’euros, d’un site Internet et quelques conseillers par-ci, d’une soirée coquine par-là et de nombreux détournements immoraux dont le contribuable paie l’addition. Ce qui est vraiment effrayant, c’est que tous semblent accepter que l’État contrôle et dépense plus de la moitié de la richesse créée par les citoyens avec des résultats médiocres sans avoir de comptes à rendre à personne ; qu’il s’endette chaque année à coups de milliards supplémentaires au nom des citoyens et que ces derniers devront, un jour ou l’autre, payer.

La culpabilité ou la responsabilité exacte importe peu ; ce sont les préceptes collectivistes qu’il faut combattre pour mettre fin à tout ça. Rien de mieux pour cela que de s’affranchir du collectif, de s’émanciper de la tutelle de l’État, d’aller créer de la richesse ailleurs et de laisser les collectivistes s’amuser entre eux à taxer la redistribution pour la redistribuer.

Et les jeunes qui partiraient avec, en plus de perspectives meilleurs, l’espoir de pouvoir vivre leur vie pour eux-mêmes mènent le plus beau et le plus juste des combats. Ils mènent le combat de la liberté en prenant la leur. C’est un combat qui ne leur demande pas de se rassembler derrière ou autour d’une cause mais de vivre cette cause, d’incarner les valeurs de liberté et de faire preuve d’intégrité vis-à-vis d’elles et de ce qu’ils sont.

Jeunes de France, partez. Si vous restez, vous n’aurez pas le choix ; vous subirez l’injustice et la commettrez à la fois, votre sort sera lié à celui de tous les autres que vous le vouliez ou non, ils seront ou vos esclaves ou vos maîtres mais jamais vos égaux.

Aucune cause n’est plus grande que ceux qui se battent pour elle.

Ne donnez pas votre vie pour prolonger celle de la social-démocratie. Ne faites pas passer vos propres choix après un État-providence qu’on vous a toujours présenté comme un progrès et qu’on défend toujours comme un acquis. Ne sacrifiez pas votre vie sur l’autel collectiviste des grands projets rouges et verts. Allez créer de la richesse, entreprendre, innover, inventer ailleurs ; allez vivre la vie qui est la vôtre et n’est qu’à vous ; partez.

« Ne laissez pas le feu qui brûle en vous s’éteindre, irremplaçable étincelle par étincelle, dans les sables mouvants sans espoir de l’approximatif, du pas assez, du pas tout de suite, du pas du tout. Ne laissez pas mourir le héros qui est en vous, dans la frustration solitaire d’une vie que vous méritiez mais n’avez jamais pu atteindre. Contemplez le chemin à parcourir et la nature de votre bataille. Le monde que vous désirez peut être atteint, il existe, il est réel, il est possible, il est à vous. Mais l’atteindre requiert une implication totale et une rupture totale avec le monde de votre passé, avec la doctrine selon laquelle l’homme est un animal sacrificiel qui existe pour le plaisir des autres. Battez-vous pour la valeur de votre personne. Battez-vous pour la vertu de votre fierté. Battez-vous pour l’essence, qui est l’homme, pour son esprit rationnel souverain. Battez-vous avec la certitude rayonnante et la rectitude absolue de savoir que votre moralité est celle de la vie et que votre bataille est celle de tout accomplissement, toute valeur, toute bonté, toute joie qui ait jamais existé sur cette terre. » – Ayn Rand

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  • pas sûr que ce soit beaucoup mieux ailleurs. et sans moyen de combattre le système de l’intérieur, puisque nous ne serions que des expat et pas des citoyens entiers du pays d’accueil. C’est le monde entier qu’il faut changer..

    • Avatar
      Baptiste Creteur
      7 août 2013 at 12 h 32 min

      Diffuser et défendre les idées libérales ne passe pas nécessairement par le vote. Mais cesser de financer un État y contribue.

    • Il n’est vraiment pas difficile de trouver un pays en meilleur état et mieux gouverné que la France! Si la majorité du pays ou vous vous expatriez dispose d’un esprit qui vous attire (à priori libérale classique), nul besoin de votre vote dans ce nouveau pays pour entretenir ce paradis!
      Par contre, en France, malgré votre vote et votre désir de changer ce pays, vous êtes en minorité et l’enfer ne fera que s’y accroitre.

  • Et toi Baptiste Créteur, fais-tu la Grève ? Es-tu parti ? Ou continues-tu de nourrir le monstre ?

    Où fuir alors que, partout, des monstres affamés vous attendent, avec plus ou moins de poids sur les individus ?

    Le seul choix reste celui du moins pire ! Svp… venez en Suisse, on a encore besoin de soldats de la liberté. Si on peut sauvegarder un pays européen des pillards…

  • L’article du monde montre assez bien le schéma de pensée qui prévaut dans la tête de son auteur: l’Etat prévaut sur tout, à commencer par l’individu qui ne doit exister que par et pour servir l’Etat.

  • Très bel article, plein d’espoir. J’ai pensé à la Suisse, a l’Australie, à la Nouvelle-zélande, au Canada, voir au pays nordiques (Norvège, Danemark et Finlande).

    J’ai passé mon mois de juillet en Australie pour un job d’été, hors l’aspect économique bien évidemment très bon, ce qui m’a choqué c’est vraiment l’ambiance et l’esprit du pays. Je pensais pas que ça changeait autant d’un pays (en l’occurrence, le France) à l’autre, là bas tout était tellement plus joyeux, plus positif, plus optimiste, plus libre. Les employeurs n’ont pas un coût du travail élevé, ils ne doivent pas en faire des tonnes pour licencier, de ce fait ils ont beaucoup moins la pression et laisse leur chance a pleins de mondes, là où en France tout est rigide et certains vont au boulot la peur au ventre. Le pays, infiniment prospère, aide beaucoup aussi à développer cette mentalité de « rien n’est impossible ». Les gens et les jeunes se sentent plus maitre de leur destin.

    Quand on a des salaires élevés, de fortes possibilités d’entrepreneuriat, une bonne chance d’évolution, plus de responsabilité si l’on le souhaite et moins de pressions, plus de chance de faire nos preuve, et par dessus le marché en état qui nous laisse quasiment en paix, forcément ça aide.

    • Minute revendication :
      🙁 Et pour nous autres, plus tout à fait jeunes, alors ? On est entrés dans l’système, on y est coincés à vie ? Nous aussi, on veut de l’espoir !

    • Ce qui est frappant c’est le ressentiment des gens qui s’apprètent à quitter la France.
      Complètement différent, par exemple, du Portugais expat, qui a du partir mais qui l’a fait à contre-coeur sachant qu’il n’avait que peu d’ espoir pour un avenir meilleur dans son pays.
      Là, au contraire, les mecs partent avec de la haine.

    • De tous les pays que tu cites, je te conseille d’éliminer la Suisse.
      Pas du tout accueillant pour les gens non friqués.

  • dans moins de deux ans je me casse de cette France rempli de gens jaloux

  • Je vous ecris depuis l’etranger. Quelle bouffee d’air frais !

    Des gens sympas et positifs, une liberte d’entreprendre loin de l’etatisme socialiste psycho-rigide, pas de syndicats greviste par principe, etc….. bref un pays ou il fait bon vivre.

    Le depart est toujours difficile, on est traditionnellement frileux et pris dans nos habitudes, c’est comme arreter de fumer il faut la volonte ! Mais une fois que le pas est franchi plus question de revenir en arriere.

    Adieu la France, bonne chance pour les jours sombres qui vous attendent.

  • Excellent édito! Comme d’hab.
    Cependant, entre ce qui serait souhaitable et la réalité des faits, force est de constater que la France aurait tendance à vivre en vase clos. La mobilité géographique devenue si naturelle dans certains de nos pays voisins semble se heurter à l’immobilisme chronique entretenue par tant de décennies d’étatisme, même face à un cas de force majeure comme l’est la situation actuelle en France.
    Un simple parallèle avec l’Espagne nous montre à quel point les mentalités divergent sur l’intérêt de voir d’autres horizons et le comportement après une expérience à l’étranger.
    Le programme Erasmus est déjà un indicateur de la volonté des étudiants de découvrir d’autres horizons. Or, les données chiffrées permettent déjà de constater la différence de dynamique dans ce domaine :
    – Espagne
    46,7 millions d’habitants – taux de natalité environ 9;8% – Indice de fécondité autour de 1,4 enfants/femme
    En 2011-2012, il y avait 1 419 000 étudiants dont plus de 36 000 étudiants ont bénéficié du programme Erasmus pour poursuivre leurs études à l’étranger soit plus de 2,54%. En 2010- 2011, ils étaient déjà 31158 étudiants, et toujours et encore premier pays européen à voir ses étudiants bénéficier du programme Erasmus. Tout comme, l’Espagne est le deuxième pays derrière la Pologne et devant l’Allemagne, à voir le personnel enseignant bénéficier aussi de ce programme pour enseigner ou faire une formation continue hors du pays. Il est aussi le premier pays d’accueil d’étudiants européens bénéficiant du programme Erasmus.
    – France
    63,7 millions d’habitants – taux de natalité environ 12,60% – indice de fécondité autour de 2 enfants/femme
    En 2011-2012, il y avait 1 400 387 dont un peu moins de 32 000 étudiants ont bénéficié du programme Erasmus pour poursuivre leurs études à l’étranger soit moins de 2,29%.
    Malgré, une population qui représente 73% de la France et un taux de natalité et un indice de fécondité moindre ( donc moins de jeunes), l’Espagne a néanmoins plus d’étudiants et plus d’étudiants qui partent parfaire leurs études hors de leurs frontières. Cette dynamique suivie par le personnel enseignant crée à son tour une dynamique au niveau de l’enseignement dispensé, ce qui justifie le choix premier de l’Espagne comme destination du programme Erasmus, la France n’étant qu’en 4ème position.
    Bien entendu, il s’agit d’universités publiques car la France maintient une grande qualité d’enseignement mais surtout dans le privé avec de grandes écoles, dont HEC avec la Chambre de Commerce.
    Un deuxième point qui caractérise une différence notable entre les deux pays est le fait que les espagnols, dans leur ensemble bien entendu, ont un attachement viscéral à leur terre et nombreux sont ceux qui reviennent au pays après une expérience faite à l’étranger. Il n’en est pas de même avec les français qui s’expatrient temporairement car même si il y a un attachement, voire même une certaine fierté, les français tardent à partir mais quand ils partent, la plupart coupent carrément le cordon ombilical et refont leur vie ailleurs, là où l’Etat ne régente pas leur vie et ne met pas les libertés en quarantaine ou sous tutelle. Nous parlons de français à l’étranger tandis que les espagnols parlent d’un séjour à l’étranger. Par ailleurs, certains des français qui reviennent ont tendance à faire du copier/coller de leurs expériences tandis qu’en Espagne, et d’autres pays d’ailleurs, ils s’inspirent de leurs acquis pour enrichir ce qui est déjà existant car le poids de l’Etat y est moindre.
    Bien entendu, il ne s’agit là que d’un parallèle global sans autre prétention que celui de vouloir montrer l’importance des mentalités et de l’impact du formatage sur celles-ci. Espagne, pays où le service public et les droits sociaux sont au minimum et en France où ceux ci sont dans l’overdose, la dynamique des jeunes n’est pas la même. D’ailleurs, l’année dernière des jeunes, étudiants et chômeurs, voire même des familles entières, se sont déplacés en France en grand nombre pour faire les vendanges alors que le taux de chômage en France était déjà catastrophique. La mobilité géographique ne leur fait pas peur.

    • Tmatique, vous faîtes souvent des parallèles entre la France et l’Espagne, ce n’est pas pour me déplaire car ce pays fait partie de mes origines. Les Espagnols n’hésitent pas à se déplacer pour étudier où travailler (gros travailleurs) mais retournent chez eux pour en faire bénéficier avant tout leurs familles où leur pays. Les Portugais font la même chose. Ce sont des latins. Le drame c’est qu’en France, nos jeunes diplômés sont de plus en plus nombreux à s’expatrier et vont développer leurs compétences et leur savoir faire dans ailleurs qu’en France alors que notre pays en a bien besoin. Ex: de Jacqueshenry. Bien à vous.

      • Ah! Mia. Alors vous avez raté mes interventions où j’évoquais, entre autres, la Suède, l’Allemagne, l’Afrique? Mais vous avez raison, je fais souvent un parallèle avec l’Espagne car je connais très bien ce pays. De plus, c’est aussi une façon de montrer qu’aux frontières de la France il y a d’autres cultures, d’autres Histoires, d’autres façons de gouverner, d’autres ressources et potentiels, etc. De plus, nous avons eu trop tendance en France à considérer l’Espagne comme étant le pays du farniente, un pays en voie de développement, alors qu’en quelques années ce pays à rattraper le retard considérable qu’il avait dans bien des domaines. J’ai tellement lu d’analyses erronées que même l’amalgame que font certains entre l’Espagne et la France sur le déficit public finit par m’incommoder, et encore c’est un euphémisme. L’Espagne n’a pas un Etat obèse, le service public est au minimum et le statut de fonctionnaire n’a rien à voir avec celui de la France. Il y a certes un problème de gestion dispendieuse des autonomies mais qui a son équivalent en France avec les régions auxquelles se rajoutent les communautés d’agglomérations et les départements. L’amour de la terre transcende les espagnols, comme tout latin du reste. Ils n’ont pas besoin de faire du patrie-autisme. Ils ont ont leur terre dans les gènes et pourtant ils savent le quitter quand il le faut pour mieux revenir. Mais ils ont aussi un pays qui gardent leur place au chaud tandis que la France ne sait pas reconnaître ses talents et au mieux les met au rabais. L’amour doit être dans les deux sens, sinon c’est un amour sans lendemain.
        J’ai lu vos échanges avec Ac sans lesquels le blog de YT n’est plus que misère neuronale.

        • Ah non Tmatique, je ne rate jamais vos interventions en aucun cas….ne dites pas cela. Le fait que vous connaissez bien l’Espagne et que vous en parlez si bien me touche particulièrement pour les raisons que j’ai indiquées. Et oui le blog d’YT s’est vidé de sa substance, dommage. Je suis également intervenue très longuement pour moi, sur le dernier billet de IR.le 06 à 15h07 à l’att..de MichelleD.L qui a du mal à résister aux tapissiers de ce blog. Si vous avez le temps. Pour ma part j’ai adoré vos échanges avec AC l’édito du brillant Bastiste Créteur « L’économie par F.Pellerin ect » J’ai été tentée d’intervenir mais subjuguée je n’ai pas voulu interrompre le rythme. Au plaisir de vous lire. Bien à vous.

  • Mon fils a quitté la France pour le Japon il y a maintenant 8 ans. Il était informaticien esclavagisé par une SSII à Paris et dans la région parisienne, considéré comme une merde, payé avec des poignées de cacahuètes et un jour il en a eu assez d’être exploité ! Aujourd’hui, il vit à Tokyo, il est toujours informaticien, deputy COO d’une grande banque de gestion de fonds financiers. Il a épousé une charmante japonaise avec laquelle il a eu deux enfants absolument délicieux, le bonheur de mes vieux jours, et il s’est intégré à la culture et aux traditions japonaises, ce qui n’est pas a priori évident pour qui connait le Japon (dont je fais partie) et son expérience est exemplaire d’un brillant ingénieur en informatique qui aurait pu contribuer à la richesse de la France mais qui a choisi d’autres cieux pour s’épanouir.

    • C’est positif comme histoire, la France ne mérite pas d’avoir des gens compétents. La preuve vivante en votre fils. Si il était resté il aurait continué à trimer pour payer les pillards et serait resté une merde. C’est ce que les Français ne sont plus capables de comprendre car la France est une destructice d’amour propre. Seul un Français vivant à l’étranger un certain moment, après une période de sevrage, commence à comprendre.

  • L’Etat use de son pouvoir pour ajouter des taxes et impôts sur le dos des gens qui partent. CSG pour les non résidents entre autre. Il y a des Français qui divorcent et passent en Suisse pour ne pas perdre un mois de salaire. Quand l’ETAT va enfin comprendre qu’il aura détruit les dernières richesses, il sera déjà trop tard. Et les pillards resteront ensemble à s’entretuer….. belle fin gore en prévision.

  • C’est ça.
    Et le jour où l’herbe aura jauni partout, où donc iront les fuyards, sur la Lune peut être?

    C’est bien ce que j’avais dit, l’occidental aujourd’hui est un consommateur de cadres de vie, il n’en est plus le bâtisseur.

    • Le fait de se soustraire à un système malade et de s’insérer dans un système sain c’est bâtir. Un système meurt, l’autre prospère.

      L’occidental vote, quand le bulletin n’a plus de valeur il vote avec ces pieds. C’est ça aussi bâtir un cadre de vie.

  • Mon fils a été contacté et recruté en moins de 15 jours depuis et vers Londres , au regard de sa création plus que sur la nature de son pedigree . Pragmatisme .

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