Detroit, précurseur du destin des USA : le cauchemar d’Ayn Rand devient réalité

Si vous voulez voir le résultat final que donnera la politique menée par Obama, alors regardez du côté de Detroit.

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Detroit, précurseur du destin des USA : le cauchemar d’Ayn Rand devient réalité

Publié le 25 juillet 2013
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Si vous voulez voir le résultat final que donnera la politique menée par Obama, alors regardez du côté de Detroit.

Par Daniel Hannan, depuis Oxford, Royaume Uni.

Vous pensiez que La Grève (Atlas Shrugged) d’Ayn Rand était une fiction ?

Voici la description que The Observer fait de Detroit :

Tout ce qui n’est pas jeté est volé. Les usines et maisons ont été dépouillées de quasiment tout objet de valeur. Les voleurs s’en prennent désormais aux pots d’échappement de voitures. L’analphabétisme atteint les 47%. La moitié des adultes de certaines zones sont au chômage. Dans de nombreux quartiers, le seul signe d’activité est une personne marchant lentement vers le magasin de spiritueux.

Maintenant, voici la description étrangement prophétique de Starnesville, une ville du centre-ouest des États-Unis dans le roman dystopique d’Ayn Rand, La Grève. Cette ville avait été le foyer de la grande Twentieth Century Motor Company, mais avait décliné à cause du socialisme.

Quelques maisons étaient encore debout dans le squelette de ce qui avait été autrefois une ville industrielle. Tout ceux qui pouvaient se déplacer étaient partis, mais quelques personnes étaient restées. Les bâtiments vides étaient en ruines, ils avaient été mangés, non pas par le temps, mais par les hommes : des planches arrachées au hasard, des tuiles manquantes, des trous laissés dans des caves brûlées. On aurait dit que des mains invisibles s’étaient emparées de tout ce qui pouvait servir sur le moment, sans aucune notion de rester en vie le lendemain matin. Les maisons habitées étaient dispersées au hasard parmi les ruines, la fumée de leurs cheminées restant le seul mouvement visible de la ville. Une coque de béton, qui avait été une école, se tenait à la périphérie. Elle ressemblait à un crâne, avec les orbites vides de ses fenêtres sans vitres et quelques mèches de cheveux s’accrochant, sous la forme de câbles à l’abandon.

Au-delà de la ville, sur une colline éloignée, se tenait l’usine de la Twentieth Century Motor Company. Ses murs, toits et cheminées semblaient solides, impénétrables comme une forteresse. L’usine paraissait intacte, à l’exception d’une citerne argentée, renversée sur le côté.

Ils ne voyaient aucune trace d’une route vers l’usine, parmi les kilomètres d’arbres et de collines. Ils se dirigeaient jusqu’à la première maison en vue qui avait un faible signe de fumée. La porte était ouverte. Une vieille femme s’était approché en entendant le moteur. Elle était courbée et enflée, pieds nus, habillée d’un sac de farine. Elle regardait la voiture sans étonnement, sans curiosité, c’était le regard vide d’une personne ayant perdu la capacité de ressentir quoi que ce soit, en dehors de l’épuisement.

« Pouvez-vous m’indiquer le chemin vers l’usine ? » demanda Rearden.

La femme ne répondit pas tout de suite. Elle le regarda comme si elle était incapable de parler anglais. « Quelle usine ? » demanda-t-elle.

Rearden la pointa du doigt. « Celle-là. »

« C’est fermé. »

Maintenant, voici ce qui est vraiment extraordinaire. Lorsque Ayn Rand publia ces mots en 1957, Detroit était, selon la plupart des indicateurs, la ville avec le plus haut PIB par habitant des États-Unis.

La Starnesville de la réalité, tout comme la fictionnelle, a dépéri lentement, puis s’est effondrée rapidement. J’ai passé quelques semaines à Detroit en 1991. La ville fonctionnait toujours plus ou moins normalement, mais les premiers signes de décomposition étaient visibles. Mon hôte, un cousin de mon compagnon de voyage britannique, tenait un bar et restaurant. Il semblait, à mes yeux adolescents, l’incarnation du rêve américain : il n’avait jamais été à l’université mais avait réussi à créer une entreprise prospère, fermement et sans se plaindre. Pourtant, il était inquiet. Il me disait qu’il faisait partie d’un nombre en chute de contribuables, soutenant de plus en plus de dépendants. Il se disait qu’il valait peut-être mieux vendre, tant que l’activité était encore bonne.

Il n’était pas le seul à penser ainsi. La population de Motown [NdT: surnom de Detroit, du même nom que la compagnie de disques fondée dans cette ville] a chuté de 2 millions à 700.000 et les quartiers autrefois prospères sont devenus délabrés. Soixante six mille maisons ont été abandonnées. Les agents immobiliers sont incapables de louer des maisons avec 3 chambres pour un dollar.

Bien entendu, The Observer cite un natif de Detroit se plaignant que « le capitalisme a échoué ». Mais le capitalisme est justement la seule chose dont cet endroit a désespérément besoin. Detroit est dirigée par une administration de gauche depuis un demi-siècle. La ville a dépensé et emprunté trop, chassant les entreprises et devenant un outil des syndicats.

Sur les 11 milliards de dollars de la dette de Detroit, 9 milliards représentent les salaires et les retraites du secteur public. Sous la montagne de ces dettes accumulées, l’argent ne va plus dans les services, mais dans les retraites. Le résultat ? La police met une heure à répondre à un appel d’urgence et les deux tiers des ambulances ne sont plus en état de rouler. C’est un échec non pas du secteur privé, mais de l’État. Et aujourd’hui encore, l’État se bat pour sa clientèle : un tribunal a annulé la demande de faillite au motif que « cela réduira les retraites des employés du secteur public ».

Ce qui nous amène à ce qui est le plus terrifiant. Detroit pourrait tout aussi bien être un précurseur du reste des États-Unis. Pour citer Mark Steyn du National Review :

Comme Detroit, les États-Unis ont des dettes non capitalisées, à hauteur de 220.000 milliards de dollars selon l’économiste Laurence Kotlikoff. Comme Detroit, les États-Unis chouchoutent la classe gouvernementale et étendent la classe dépendante. Au point que sa « réforme de l’immigration » en accord avec les deux principaux partis va recruter activement entre 50 et 60 millions d’immigrants peu qualifiés. Comme à Detroit, les institutions publiques des États-Unis sont de plus en plus les responsables corrompus d’un système à parti unique, les exemples les plus évidents étant l’IRS et le Département de Justice au nom trompeur. Comme Detroit, les États-Unis se transforment en une classe d' »organisateurs de communautés » et d’habitants malheureux des communautés ainsi organisées.

Pas étonnant que le président préfère alors parler de Trayvon Martin. Si vous voulez voir le résultat final des Obamanomics, regardez Starnesville. Et tremblez.


Sur le web. Traduction : Cthulhu/Contrepoints.

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  • Donc, la seule ville au monde où c’est visiblement le capitalisme qui l’a détruit, ce serait donc la faute des syndicats et des dirigeants démocrates socialistes…

    Pas convaincu.

    • C’est le capitalisme qui l’a détruit ! 😆
      C’est dingue un tel aveuglement idéologique…

      • non c’est logique, indispensable ; on ne peut pas soutenir des idées démenties par la réalité sans nier la réalité.
        Comme partout en Amérique il reste encore du Capitalisme à Detroit, et se sera donc toujours de la faute d’un excès de capitalisme si la ville va mal. Comme en France : plus ça va mal, plus on chasse la liberté, moins le libéralisme a droit de cité, et plus c’est la faute du libéralisme.

      • Au contraire, c’est logique. Ce n’est que l’aboutissement d’un endoctrinement qui commence dès la plus tendre enfance. À la fin du secondaire (à 16 ans), j’étais fortement socialiste sans vraiment savoir pourquoi

      • Il me semble que le système économique des Etats-unis marche sur le capitalisme et que Détroit en a été un fleuron.

        Le capitalisme est surtout un mode d’échange qui m’a semblé tout à fait appliqué à Détroit. Le capitalisme a de nombreuses réussites donc ce n’est pas choquant, si j’ose dire, de voir des échecs parfois. Les entreprises qui faisaient vivre cette ville se sont effondrés en étant de moins en moins compétitives, point barre. General Motors allait mal bien avant qu’on commence à la subventionner.

        L’article cité dans le lien donné par Nick de Cusa le dit bien d’ailleurs : « Japan’s car companies, and more recently the Germans and Koreans, gained a competitive advantage largely by forging an alliance with American workers »
        Donc si on lit bien cet article, on voit que d’autres entreprises (capitalistes elles aussi) ont été plus compétitives en travaillant en partenariat avec les syndicats américains. Peut-être qu’une certaine forme d’inflexibilité dans la négociation a pu effectivement détruire la compétitivité de GM.

        Un des moteurs essentiels du capitalisme est la compétition commerciale qui fait prospérer ceux qui arrivent à produire plus à meilleur prix. C’est par ce mécanisme que GM s’est effondré, il n’était plus compétitif, point barre, et ça c’est le capitalisme, que ça vous plaise ou non.

        • J’imagine que pour Karmai, l’URSS était capitaliste…

        • GM est une entreprise capitaliste qui a fait faillie. Soit. Personne ne le nie. Mais vous êtes hors-sujet.

          Aux dernières nouvelles, Détroit n’est pas une entreprise capitaliste. C’est une ville qui a tout fait pour détruire le capitalisme sur son territoire et qui aujourd’hui en paye le prix.

          • Haha, en fait la ville est tombée aux mains des communistes….
            Toutes ces remarques ci dessus sont tellement simplistes et bipolaires…..

          • Les communes sont toutes communistes, par définition. Ce n’est pas grave tant qu’elle reste assez modestes. Et Detroit ne l’était pas.

        • Ce que les Japonais ont fait, aux USA, ce sont des usines non syndiquées. C’est aussi simple que ça. La perte de compétitivité des 3 gros et de Détroit, c’est le UAW.

        • Le seul problème de ce point de vue, c’est qu’on est pas censé parler de la faillite de GM, mais de celles de la ville de Detroit.
          Il est normal et logique que la ville profite de la prospérité des industries locales ; il est normal et logique qu’elle rencontre des problèmes quand ces industries ont des difficultés.
          En revanche, le capitalisme n’a aucune responsabilité dans le fait que
          * la ville s’est massivement endetté
          * la ville n’a pas provisionné les retraites de ses ex-employés (sous forme par exemple d’obligation de l’état fédéral) et se retrouve maintenant incapable de les payer
          * la ville a méchamment taxé les gens riches et actifs qui gagnent honnêtement leur croute, qui ont émigrer sous des cieux plus cléments, et finalement la ville se retrouver avec seulement des pauvres inactifs et des délinquants, qui consomment plus de services municipaux (services sociaux, police) sans y contribuer.
          Toute ressemblance avec d’autres ville/pays n’aurait rien de fortuit.

        • Le capitalisme a fait de cette ville, celle qui avait le PIB par habitant le plus élevé des USA.
          Le socialisme a détruit cette ville.
          L’analyse est pourtant simple, claire, limpide.

        • KARMAI, un bien mauvais karma pour la liberté… mais pourrait-il en être autrement avec les socialistes ?

    • dans quel sens voyez vous « visiblement » la destruction de Detroit par le capitalisme ?
      Dans le poids des ex-agents public dans la dette de la ville ?
      Dans le « SMIC » local supérieur au fédéral ?
      Dans le poids politique des « ultra-libéraux » dans la ville (lol) ?

      Detroit s’est auto-détruit en chassant le capitalisme.

      • Le problème c’est que ceux qui incriminent le capitalisme ne savent même pas définir ce sytème! Ils sont ignorants et, comme tous les ignorants, blament à tort et à travers.

        • Ah, pardon, moi je venais de m’adresser à ceux qui incriminent les communistes….. C’est pourtant tout simple, d’un côté c’est les gentils, et de l’autre côté c’est les méchants…..très méchants d’ailleurs

          • Non, il y a les gentils, les méchants et les idiots.
            Vous, vous n’êtes ni gentil, ni méchant.

          • Oh mince, j’étais persuadé que les méchants communistes avaient chassé les gentils capitalistes parce qu’ils sont méchants. Mais que s’est-il passé alors Chango ? Dites-le nous ! Vous semblez si cultivé que ce ne devrait pas être difficile pour vous de nous expliquer la situation de Détroit.

          • L’article parle de socialisme débridé, de corruption et de syndicats qui ont tout fait pour casser les entreprises qui ont fait la gloire de Detroit. Traitre la vache à lait jusqu’au sang.

            Et ça a échoué (enfin non, les politocards et les syndicats s’en sont mis plein des poches). Comme ça a échoué en URSS, à Cuba… comme cela échouera en Argentine (soon) et en Europe.

          • Je trouve tous ces commentaires navrants. Detroit étaient portée par une monoculture de l’automobile, celle ci s’est effondrée ni par le vice du capitalisme ou du communisme mais par de mauvais choix de décideurs (managers et syndicalistes pourquoi pas) et par concurrence d’autre pays et entreprise. A partir de là un mouvement auto entretenu s’est enclenchée. Départ des forces vives faisant baisser les ressources alors que les besoins (dont les retraites) ne baissait pas d’autant. Les retraités ne sont tout de même pas à l’origine du problème et l’effondrement de l’industrie automobile pas le fait des agissements des élites municipales.
            En définitive l’éffondrement de Détrois ressemble plus à celui de cités de l’ère babylonienne où à cause de la remonté des nappe phréatique entrainée par l’irrigation l’agriculture a disparu et la cité avec elle.

          • A ph11
            Mais vous savez que vous faites des remarques très intéressantes ?
            A eggs
            Parmis les 700.000 habitants de Détroit, il y en a peut-être l’un ou l’autre qui y a déjà réfléchi sans vous attendre……
            Pourquoi voulez-vous que je fasse le malin, le vocabulaire utilisé ici est trop limité, on doit faire des phrases en n’utilisant que les mots pro/anti/ultra/capitaliste/communiste/libéral…… rien que des paroles en l’air……basées sur des concepts et des idées pré-concues…..

            Enfin, il nous reste la liberté d’avoir chacun son propre avis….

          • « Parmis les 700.000 habitants de Détroit, il y en a peut-être l’un ou l’autre qui y a déjà réfléchi sans vous attendre…… »
            Oui, il y en a qui ont monté une société de sécurité, pour remplacer la police municipale inutile. Un autre une compagnie de bus pour remplacer le service inexistant de la ville. En bref, ils jouent le jeu du capitalisme à fond.

            Vous trouvez certains commentaires simplistes parce qu’ils utilisent des concepts préconçus ? Ces commentaires ne font que répéter ce qui est dit dans l’article. Si vous avez des arguments à opposer, je vous écoute. Si les propos sont simplistes, ce ne sera que formalité de le démontrer. Sinon, vos interventions ne seront rien de plus que des attaques ad hominem sans intérêt.

          • Simpliste est peut-être le terme adapté, mais il vient de vous !
            Je préfère les faits et les chiffres aux concepts préconcus et paroles en l’air, en effet.
            Vos exemples sont intéressants, mais je ne comprend pas en quoi ça peut être responsable de la faillitte d’une ville. Des service de sécurité privés, il y en a un beau paquet aux USA, il y en a même jusqu’en Irak, Afghanistan etc….. Idem pour le service de transport public privé….. « Le jeu du capitalisme à fond…. » par contre je ne vois pas le rapport….. ça doit faire partie des concepts de base préconcus……mais je n’ai peut-être pas le bon dictionnaire.

            • Ok, on veut comprendre d’où vient la faillite d’une ville.
              Deux options :
              option 1. regarder comment les élus ont géré le budget de la ville et quelles ont été leur politiques.
              option 2. regarder comment les entrepreneurs et managers ont géré leurs entreprises et/ou regarder comment les ménages ont géré leur budget.

              D’après toi, quelle est l’option la plus pertinente pour comprendre la faillite d’une ville ?

              Si tu es illogique ou malhonnête intellectuellement, aveuglé par l’idéologie comme Karmai, tu vas choisir l’option 2 et déclarer le capitalisme comme cause de la faillite de la ville.
              Si tu êtes logique, pour comprendre la faillite de la ville, tu vas regarder du côté de ceux qui étaient en charge de la gestion de cette ville, les élus et leurs choix politiques.

          • « Les retraités ne sont tout de même pas à l’origine du problème et l’effondrement de l’industrie automobile pas le fait des agissements des élites municipales. »

            Si Detroit n’avait pas cherché à garantir elles-mêmes les pensions de retraites de ses salariés mais leur aurait directement versé les sommes correspondant à leurs cotisations alors ces derniers auraient certainement diversifié leur épargnes retraites de telle sorte que les difficultés d’une seule ville n’aurait pas eu de conséquences pour eux. Et Detroit n’aurait pas eu le fardeau des retraites à supporter aujourd’hui.

      • Tout à l’heure le vocabulaire était trop limité et maintenant vous avez perdu votre dictionnaire. Soyez cohérent à défaut d’être crédible ou pertinent.

      • « Un des moteurs essentiels du capitalisme est la compétition commerciale qui fait prospérer ceux qui arrivent à produire plus à meilleur prix. C’est par ce mécanisme que GM s’est effondré » et a entrainé la ville dans sa chute.

        Au delà de ça, ce qui est incroyable dans vos commentaires c’est de me faire passer pour un communiste (lol). Je ne suis pas du tout anti-capitaliste et admettre que le capitalisme peut laisser des entreprises sur le carreau ne me parait pas une raison suffisante pour être contre le capitalisme. C’est comme si dans votre discours l’économie de marché ne pouvait que être sans effets négatifs. Dans toute compétition il y a des gagnants et des perdants. Quand on voit les bénéfices de la victoire ça n’empêche pas de prendre note qu’il y a des perdants si?

        • Que des entreprises se créent et disparaissent, c’est une évidence.

          Vous ne pensez pas qu’il y a un petit quelque chose d’autres dans l’histoire ici ?
          Ou vous êtes totalement aveuglé au point de refuser de regarder du côté de la gestion des élus (c’est-à-dire ceux qui gèrent les finances d’une ville) pour comprendre la faillite de Détroit (c’est-à-dire la faillite des finances de la ville).

          Non vous, pour expliquer la faillite d’une ville, vous refuser de regarder comment les élus ont géré la ville, et vous trouvez plus pertinent de regarder du côté de la gestion des entreprises.

          Si ça ce n’est pas un biais idéologique ! Le surendettement de la ville serait dû à la gestion des entreprises et donc causé par le capitalisme. C’est celaaaa oui…

          Ce déni de réalité, cet aveuglement dogmatique et cette mauvaise foi crasse sont insupportables car c’est malhonnête intellectuellement, tout ça pour justifier une idéologie sociale-démocrate totalement à l’agonie et dégueulasse dans la mesure où elle refuse d’assumer sa responsabilité dans l’appauvrissement généralisé d’une population.

          • Je n’ai rien nié du tout 🙂 vous m’auriez mal lu, j’en suis désolé pour vous.

            Que les élus, les syndicats y aient une responsabilité, c’est sans problème, en plus c’est écrit dans l’article. Je voulais juste mentionner que les mécanismes de marché y étaient aussi pour quelque chose, ce qui semble poser un problème à beaucoup d’entre vous. Il est où le déni de réalité?

            • Des entreprises – voire des industries entières – qui disparaissent d’une région, ce n’est pas la première fois que ça se voit. Et pour autant ça n’entraine pas toujours la faillite des collectivités publiques qui ont en charge la gestion de ladite région. Et pourquoi donc ? Pourquoi le processus de destruction créatrice, théorisé par Schumpeter, et observé à maintes reprises dans les économies de marché à travers le monde, n’a pas fonctionné à Detroit ? Voilà les vraies bonnes questions que vous devriez vous poser, au lieu de faire dans l’anticapitalisme primaire.

              Et encore une fois, le fait qu’une entreprise ferme ses portes, ça ne signifie pas qu’il y a un dysfonctionnement dans les mécanismes de marché, ni que ce soit une externalité négative !! Si vous pensez ça, c’est que vous n’avez toujours rien compris à ce qu’est l’économie de marché.

        • «Au delà de ça, ce qui est incroyable dans vos commentaires c’est de me faire passer pour un communiste (lol). Je ne suis pas du tout anti-capitaliste et admettre que le capitalisme peut laisser des entreprises sur le carreau ne me parait pas une raison suffisante pour être contre le capitalisme. C’est comme si dans votre discours l’économie de marché ne pouvait que être sans effets négatifs. Dans toute compétition il y a des gagnants et des perdants. Quand on voit les bénéfices de la victoire ça n’empêche pas de prendre note qu’il y a des perdants si?»

          Votre maladresse est de dire que c’est la faute au capitalisme. Cependant, ce n’est pas le capitalisme qui est responsable, mais les hommes, la mauvaise gestion de la ville. C’est ce qu’on essaie de vous faire remarquer.

          Qu’il y ait des faillites dans un système capitaliste est une évidence et est même ce qui permet de renouveler l’économie.

          Le capitalisme, ce n’est qu’une invention marxiste pour qualifier toute économie qui n’est pas socialo-marxiste.

          J’ai l’impression que soit on ne parle pas le même langage, soit vous cherchez la dyptérosodomie.

  • Karmai, un petit problème… GM a été subventionné par le gouvernement américain depuis belle lurette et les subventions ont donné l’illusion d’une productivité àa la compagnie qui dépendait des mamelles de l’état. Ce climat a contribué avec plein de clauses protectionnistes à faire l’effet inverse sur GM soit de baisser sa productivité et sa compétitivité. Il faut savoir qu’un travailleur de GM sans diplôme gagnait 6500$ USD Brut par mois grâce aux syndicats qui contrôlait leur salaire grâce aux pressions sur les gouvernements fédéraux et des états. Ce copinage n’est pas de la compétition capitaliste mais bien du socialisme destiné à promouvoir le « local » tout en ignorant l’avancement de la compétition. C’est pourquoi le socialisme est souvent associé à l’âge de pierre des technologie comme le célèbre Minitel à la française issu d’un gouvernement déconnecté de la réalité

    • Allez demander à Xavier Niel, entrepreneur assez choyé sur ce site, si l’âge de pierre des technologies symbolisé à vos yeux par le minitel ne lui aurait pas laissé un excellent souvenir…financier.

      • Xavier niels, vous voulez dire le propriétaire de l’immonde?

        • Pour l’immonde il n’est qu’un des actionnaires principaux (mais pas majoritaire, loin de là). Par contre il est le fondateur (et l’actionnaire majoritaire) du groupe iliad, maison mère de ‘free’. Ah, free, liberté..ça sonne bien ici. On passera sous silence les mensongères accusations de proxénétisme datant des années folles du minitel. Sinon c’est Niel, pas Niels.

      • C’est hors-sujet, mais je ne résiste pas 🙂 : le minitel a effectivement été l’un des précurseurs de l’Internet mondial (des amis Américains m’en ont parlé avec une réelle admiration, pour la démarche, si si !) et une sacrée manne financière en tant que tel mais aussi pour nombre de sites web payants (notamment ceux pour adultes, mais aussi les jeux) sur ordinateur, utilisant un « kit de connexion », celui-ci ne faisant que passer par un service Minitel pour afficher du contenu sur l’ordinateur perso acheté à prix d’or…

        N’oublions pas non plus que le CNRS, service public, a été également parmi les précurseurs de l’Internet : l’erreur 404, (page non trouvée) s’appelle ainsi car à l’époque, les requêtes arrivaient aux personnes du bureau 404 du CNRS qui devaient manuellement chercher l’info demandée et répondaient par ce message en cas d’impossibilité !

        • Vous avez raison, c’est hors sujet..mais c’est tellement bon de claquer le museau des ignares prétentieux qui pullulent ici qu’on va en rajouter une couche.
          Non seulement les américains parlaient du minitel avec admiration, mais ils se mordaient les doigts de s’être fourvoyés avec leur système NAPLPS. L’affichage graphique de celui-ci était incompatible avec le débit de leur réseau, bref la charrue avant les boeufs.
          Mais comme il est de bon ton ici de considérer qu’un pays soviétique (la France) n’a jamais pu inventer ou innover de quelque manière que ce soit, on dit n’importe quoi histoire de voir si les maîtres des lieux vous donnent des bons points.

  • selon cet article, le poids des retraites payées par la ville pèse lourd dans la dette. Soit. Mauvaise gestion ? peut-être. Mais du coup, on peut aussi supposer qu’un système de retraite d’envergure nationale incluant un minimum de répartition, n’aurait pas fait peser une telle responsabilité sur la ville seule. Idem pour celles de GM d’ailleurs, les retraites que les entreprises proposent pour attirer les recrues représentent un poids énorme pour une entreprise, alors qu’un système national pèse à peu près autant sur toutes les entreprises.

    Le problème principal de Detroit c’est avant tout le principe de la « monoculture » : comme en agriculture, si on ne diversifie pas le tissu économique, on s’expose à la catastrophe. Comme dans les ex-bassins miniers d’Europe. La transition n’a jamais été préparée, le culte de la bagnole n’est d’ailleurs toujours pas réellement remis en cause…

    Si Detroit est en faillite, c’est avant tout parce que les grosses industries ne fournissent plus assez d’emplois, il serait aberrant de prétendre le contraire.

    C’est aussi parce que les stratégies politiques et économiques employées ont été trop court-termistes et bêtement optimistes, au lieu de préparer l’avenir par la diversification. Ce qui n’est pas nécessairement la faute de la collectivité seule, au pays du « laissez faire » une ville n’est pas censée orienter l’économie n’est-ce pas, ce ne serait pas… libéral ?

    • « Le problème principal de Detroit c’est avant tout le principe de la monoculture »

      dur de diversifier quand on est l’une des villes les plus hostiles à la création de richesse. Et non, l’automobile aurait pu continer à faire tourner Détroit encore longtemps. D’ailleurs les emplois dans l’automobile n’ont pas disparu des U.S. Ils se sont simplement installés là ou les politiciens et les syndicalistes leurs foutent la paix.

      • effectivement les créations d’emplois dans l’automobile aux USA sont désormais plus du fait des marques asiatiques qui construisent leurs véhicules dans d’autres états Américains (c’est mieux que de l’importation pure et simple et sans doute au moins aussi rentable pour ces constructeurs).

        Mais tout de même :

        « Entre 1990 et 2007, la production nationale aux États-Unis a baissé de 26 %, pour tomber à 3,9 millions de voitures particulières » , donc l’avenir de la production US s’assombrit rapidement.

        « Depuis l’arrivée, en 2000, de Rick Wagoner à la tête de GM, le premier constructeur d’automobiles des États-Unis a perdu, en 2009, 86 milliards de dollars, tandis que le titre a perdu plus de 90 % de sa valeur12. Wagoner a démissionné fin mars 2009 à la demande de l’administration Obama, dans le cadre des négociations avec le groupe concernant les modalités de sa sortie de crise13.

        (source : wikipedia, les sources d’origine sont référencées) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Construction_automobile_aux_%C3%89tats-Unis

        L’administration Obama reprochant, selon la BBC, à Wagoner de ne pas avoir mené de réformes assez radicales (ce qui n’est pas vraiment l’orientation de l’article de Contrepoints…). L’article de la BBC explique également que Wagoner a fait baisser les profits de GM en baissant les prix de vente pour stimuler les ventes domestiques, d’où le mécontentement des actionnaires :
        http://archive.wikiwix.com/cache/?url=http://news.bbc.co.uk/2/hi/business/7972010.stm&title=%5B1%5D

        On peut considérer cela comme de la mauvaise gestion et du manque de vision de la part de GM, qui n’a pas su voir le vent tourner et s’adapter en conséquence. Le fait que l’entreprise se soit engagée à couvrir les frais de santé et la retraite de employés (et ex-employés) en l’absence de système national satisfaisant n’est qu’un poids supplémentaire.

        • « les frais de santé et la retraite de employés (et ex-employés) en l’absence de système national satisfaisant »

          C’est purement francais cette facon de penser qu’un systeme se doit d’etre « national ». En tant qu’americaine j’ai toujours eu une assurance santé satisfaisante – made to order – et qui n’est pas ‘nationale’.

          Quant aux plus ages, les americains contribuent dans le systeme national de santé (Medicare) des l’age de 65 ans – si l’on refuse d’y participer a cet age et changons d’avis a une date ulterieure, l’amende mensuelle a payer sera relativement salee. C’est en effet un systeme national, dont la plupart sont satisfaits. Neanmoins, le fait que Medicare est un programme ‘national’ engendra des son inception une augmentation notoire du prix des soins.

          Il n’y a pas que Detroit qui ne s’est pas adaptee, Chicago ne s’adapte pas non plus.

    • Le « système de retraite d’envergure nationale incluant un minimum de répartition » existe : « Social Security Retirement Benefits ». Il dispose en théorie d’un énorme capital, investit en T-bonds de l’état fédéral, qui était a priori un débiteur fiable jusqu’à la présidence Clinton inclus

      « Si Detroit est en faillite, c’est avant tout parce que les grosses industries ne fournissent plus assez d’emplois, il serait aberrant de prétendre le contraire.  »
      mort de rire. Il n’existe pas d’entreprises assez grosse et assez conne pour fournir de quoi payer les 9 milliard de dette les salaires et les retraites des ex employés de Detroit
      Par comparaison, Marseille a à peu près la même taille que Detroit. C’est loin d’être un modèle en terme d’endettement (dette de 2000 €/hab contre 500 €/hab en moyenne) et de gestion. Sa dette n’est « que » de 1,8 milliard d’euros (2,4 milliards de dollars).

    • igordosgor : « Mais du coup, on peut aussi supposer qu’un système de retraite d’envergure nationale incluant un minimum de répartition, n’aurait pas fait peser une telle responsabilité sur la ville seule. »
      ————————
      Un tel système de retraite par répartition existe déjà des lustres, ça s’appelle Medicare (cf le post d’Annika).
      Et à supposer son absence, il faudrait nous expliquer pourquoi ce serait une cause de faillite pour Detroit ou GM et non pour les autres grosses villes ou entreprises US, pas pour New York ou Miami, pas pour Ford ou GE ? Vos arguments ne tiennent même pas un test élémentaire de logique.

      • Précisément, peut-être n’est-ce qu’une question de temps avant que les villes et entreprises comparables soient touchées ?

        A moins que leurs engagements soient différents, je ne connais pas la politique de Ford ou de la ville de New York en termes de plan retraite et d’assurance santé. Mais ça peut être intéressant de comparer.

        De plus si les systèmes préexistants étaient jugées largement suffisants, quel intérêt les syndicats auraient-il eu à insister sur ces points ? Pour quoi les sociétés auraient-elles eu à proposer plus que le minimum ?

        Dans la plupart des entreprises Américaines (et en Europe aussi), il est indéniable que le fait de proposer un « package », incluant, entre autres, plan retraite, et assurance santé (dont les frais dentaires, exorbitants) est une forme d’avantage qui permet d’attirer les candidats en offrant plus que le concurrent. Donc beaucoup d’entreprises le font spontanément, sans que les syndicats aient besoin de mettre la pression. C’est peut être moins vrai depuis la crise ! comme ça ne concerne que les employés actifs, si les emplois sont supprimés ces frais diminuent d’autant.

        En revanche l’engagement à payer les retraites des anciens salariés paraît un engagement beaucoup trop lourd à porter pour GM quand son activité baisse. ça montre bien que la question des retraites doit être gérée par une structure externe suffisamment étendue et stable pour tenir ses engagements.

  • 220,000 milliards de $ de dette, ça correspond à 22 ans de 100% PIB. C’est incroyable. Y a-t-il encore un espoir pour ce pays qui sombre doucement vers les moiteur du socialisme démocrate ? Et dire que ce pays constituait un rêve pour des millions de personnes. Les pères fondateurs doivent être en train d’essayer de se pendre dans leurs propres tombes.

    • Les pères fondateurs se sont pendus un paquet de fois dès qu’ils ont vu que la FED a mis sous sa coupe ce pays devenu esclave de sa banque nationale.

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