L’entrepreneuriat dans tous ses éclats

France, tu dois entamer un virage. Tu es à un tournant de ton destin. Ta chance, ce sont tes entrepreneurs !
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L’entrepreneuriat dans tous ses éclats

Publié le 23 juillet 2013
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France,

Tes entreprises souffrent de ton exception économique trop fermée et trop imposée.
Tes réformes restent bien trop timides à l’heure où tes impôts ont pourtant atteint un niveau contre-productif.
Ton économie est menacée de déclin alors que les Français ont en eux toutes les ressources pour participer sereinement à la compétition mondiale. Pourquoi gâches-tu tant de ton potentiel ?

Tu dois, avec détermination, pour retrouver le chemin d’une croissance forte et durable, libérer les énergies et l’initiative des Français. C’est tout le contraire du sens de la politique actuelle.

Pourquoi annoncer soutenir la création d’entreprises mais, dans le même temps, détruire l’auto-entreprise ?
Pourquoi préparer une autre salve de 4 à 6 milliards d’euros de nouveaux impôts pour 2014 après les 22 milliards de hausse de 2012 et les 33 milliards de hausse de 2013 ?
Comment te faire comprendre que de fortes économies de la part de l’État sont plus favorables pour notre économie que les augmentations d’impôts ?
Pourquoi ne réagis-tu pas en constatant que la pression fiscale actuelle a désormais un effet négatif sur ton économie en générale et sur l’emploi en particulier ?

Comment accepter que tu annonces d’un côté vouloir lutter contre le fléau du chômage, que tu annonces de l’autre la hausse des cotisations sociales qui pèsent directement sur le coût du travail ?
Comment accepter que ton taux de prélèvements obligatoires atteigne ainsi un record jamais égalé de 46,6 % l’an prochain, contre 43,9 % en 2011 alors que chacun sait pourtant que la baisse des prélèvements obligatoires est une priorité si l’on veut renouer avec le cercle vertueux de la croissance.

Pourquoi ne tiens-tu pas compte du fait que la survie de beaucoup de tes entreprises n’est pas compatible avec une trop lourde imposition ? Encore moins d’ailleurs avec leur création à l’heure où pourtant tu manques cruellement d’emplois.

Comment comprendre que tu annonces d’un côté des mesures salutaires de simplification de notre vie administrative et de l’autre que tu aies tellement augmenté les impôts que tu sois contrainte de multiplier les exonérations aboutissant à une complexification extrême de ton système fiscal ?

Annoncer une dizaine de mesures pour tenter de stimuler la création d’entreprises, c’est louable ; mais comment comptes-tu par exemple que fonctionne ton «visa» pour les créateurs de start-up étrangers qui voudraient lancer leur entreprise en France si tu mets tout en œuvre fiscalement pour les en dissuader dès l’origine ?

Ne comprends-tu pas que tu ne pourras pas faire l’économie de réformes structurelles importantes dans le domaine de la protection sociale et de la fiscalité ? Comment dès lors accepter que tu ne crées pas une fiscalité favorisant la production et l’emploi alors que la structure de ta fiscalité pèse plus lourdement sur le travail que dans les autres pays de l’OCDE et que ceci est un handicap majeur pour nous, entrepreneurs ?

Ne comprends-tu pas que la crainte de nouvelles taxes sur les revenus génère aujourd’hui des comportements nocifs chez les Français ? Ils limitent leurs dépenses et donc ta consommation. Ne constates-tu pas ainsi le niveau de ton taux d’épargne ? S’il n’a jamais été aussi élevé, c’est tout simplement que les Français ont peur.

Comment accepter que ta pression fiscale trop importante, tes salaires trop bas, tes charges trop hautes et ton marché du travail trop rigide conduisent à des départs de plus en plus nombreux de tes têtes chercheuses ?

Comment, à force de persister à ignorer toutes les réalités économiques les plus simples, comptes-tu ne pas t’enliser dans une grave récession ?

France, tu dois entamer un virage. Tu es à un tournant de ton destin. Tu dois baisser tes impôts de 70 milliards d’euros au moins, réduire tes dépenses publiques notamment de fonctionnement, t’entendre avec l’Allemagne pour tenter de réduire ton déficit commercial. Tu dois améliorer l’emploi pour restaurer la confiance des Français qui n’a jamais été aussi basse.

France, pourquoi continues-tu de tenter de colmater des brèches incolmatables ? Pourquoi ne te penches-tu pas enfin sur les réformes structurelles dont tu as pourtant tant besoin ? Pourquoi n’incites-tu pas à la création, à l’investissement et même disons-le à l’enrichissement ? Pourquoi ne valorises-tu pas l’initiative et même la prise de risques dès le plus jeune âge ?

Enfin, qu’attends-tu pour instaurer une dévaluation fiscale (comme en Allemagne) visant à abaisser le coût du travail pour les entreprises exportatrices ? Car ta chance, ce sont tes entrepreneurs ! Qu’attends-tu pour mettre en place une réforme structurelle de l’impôt sur les sociétés ? Et une vraie modulation du taux en fonction de la taille de l’entreprise ? En tous les cas, n’attends plus pour baisser les cotisations sociales pour alléger le coût du travail pour les entreprises qui recrutent car tu ne peux plus attendre pour libérer tes énergies des contraintes que tu as créées.

Réveille toi !

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  • France, mère des arts, des armes et des lois,
    Tu m’as nourri longtemps du lait de ta mamelle :
    Ores, comme un agneau qui sa nourrice appelle,
    Je remplis de ton nom les antres et les bois.

    Si tu m’as pour enfant avoué quelquefois,
    Que ne me réponds-tu maintenant, ô cruelle ?
    France, France, réponds à ma triste querelle.
    Mais nul, sinon Écho, ne répond à ma voix.

    Entre les loups cruels j’erre parmi la plaine,
    Je sens venir l’hiver, de qui la froide haleine
    D’une tremblante horreur fait hérisser ma peau.

    Las, tes autres agneaux n’ont faute de pâture,
    Ils ne craignent le loup, le vent ni la froidure :
    Si ne suis-je pourtant le pire du troupeau.

    Joachim du Bellay

  • L’impôt sur les sociétés représente environ 53 milliards de spoliation fiscale (LFI 2013). Au CICE correspond une promesse de dépense publique de 20 milliards.

    Voici le choc de simplification, sans bouger d’un poil l’équilibre des comptes publics : supprimons le CICE et réduisons de moitié les taux de l’IS !

    • + 1 🙂

      En fait, il faut supprimer l’IS et de manière générale, toute forme d’imposition des revenus ! 😉

      La brochette d’incompétents au gouvernement n’avait pas prévu que les entreprises négocieraient le CICE entre elles, dans leurs politiques de prix.

      Parce qu’ils étaient tellement obsédés de mettre les entreprises privées sous la tutelle de l’Etat, tellement obsédés de niveler les salaires vers le bas (2.5 x le smic maximum, sinon plus de CICE), qu’ils n’ont pas réussi à voir plus loin avec ce dispositif pourri !

  • Pourquoi, pourquoi ????
    Mais pour une raison simple, la France est socialiste depuis mai 2012 !!

  • 3 lettres : E, N et A…?
    Tous ceux qui prétendent apporter une solution sortent du même moule, comment croire qu’ils apportent des idées originales?

  • «À défaut de se réveiller, il tente d’endormir son monde et à présent il propose une enquête anonyme auprès des entreprises. Et comme il est plus prompt aux blagues qu’à l’action, cette enquête s’appelle Colbert, comme le fameux ministre de Louis XIV qui a plombé le pays d’impôts pour remplir les caisses de l’Etat et pour qui l’économie et les acteurs économiques devaient être sous tutelle de l’Etat. Bienvenue au colbertisme socialiste. Le but est de savoir ce qui favoriserait le retour en France de productions délocalisées. Incroyable! Il y a une expression en espagnol «A donde vas? Manzanas traigo» (Où vas-tu? J’amène des pommes) pour dire qu’une personne donne une réponse qui n’a rien à voir avec la question. À chaque problème, il botte en touche. Quand un homme est capable de nier la crise pendant tant de temps et ne l’admettre que quand ça l’arrange, de dire que «la crise de la zone euro est loin derrière nous» et que «la reprise est là», ce n’est plus de l’optimisme. C’est de la schizophrénie économique. Rien ne sert de montrer et de prouver les erreurs, les énormités, commises à quelqu’un qui se réfugie dans sa bulle et ne fait plus de distinction entre le réel et ses chimères.
    Des réformes trop timides? Mais quelles réformes? Le Cice, complexe et buggant avec la niche Fillon, et dont seuls 5 à 8% des entreprises françaises vont en bénéficier avec les Hlm et syndicats, les autres peinant à atteindre le seuil de 10 salariés? La loi Florange, une contrainte supplémentaire qui va dissuader bien des créateurs d’entreprise et des investisseurs?
    Mais le pire reste à venir avec la décentralisation fiscale pour compenser la réduction des subventions d’Etat: retour de la taxe professionnelle et la hausse des impôts locaux.

    • Vous parliez de luciole l’autre jour …. je vous préviens, c’est tellement « puissant » que je préfère vous prévenir, asseyez-vous d’abord !!

      http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/07/23/20002-20130723ARTFIG00500-la-france-est-sur-le-chemin-du-redressement.php

      • Merci Ac. Egal à lui-même le Monde.Oups! Le nom a changé. Quant à Moscow vici, dans le déni des réalités, il a de qui tenir. La voix de son maître. En 2012, selon lui et son équipe, la hausse des impôts ne devait affecter que 1 français sur 10. Près d’un million de personnes sont devenus imposables en 2012. Nous n’en sommes plus à une énormité près. Ceci étant il est tellement convaincu de son scénario qu’il me rappelle cette perle du bac «Quand je veux convaincre et que j’y mets les moyens, mon langage s’apparente à une bonne vieille perceuse Black & Decker.» Pas étonnant qu’il y ait autant de trous dans les finances publiques! Non comptant de vouloir nous lobotomiser avec leurs rêves sur tout les réseaux d’information, ils se prennent en plus pour des écrivains. Franchement, il est grand temps qu’il n’y ait plus de subventions, ni à la presse, ni aux maisons d’éditions. Que nos impôts servent à financer tant de propagande, cela dépasse l’entendement.
        À choisir entre les perles du gouvernement et celles des jeunes, j’opte pour ces derniers. Elles sont parfois plus empreintes de bon sens, comme au bac philo: «Enfin, il est à noter que nous devons également à l’Etat certains de nos états psychologiques : tristesse, déprime, rage, dégoût, envie de partir…» Une réalité.
        La France est sur le chemin du redressement…fiscal. Charras avait ouvert la voie, Moscow vici va en faire son boulevard. Les recettes fiscales escomptées ne sont pas au rendez-vous, les contrôles fiscaux vont pleuvoir.

  • J’attends, dit la France, que mes parents adoptifs me laissent vivre ma vie au lieu de me contrôler, de me museler, de me contraindre, soi-disant pour mon bien. Mais, ce n’est pas demain la veille, hélas !

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Les auteurs : Miruna Radu-Lefebvre est Professeur en Entrepreneuriat à Audencia. Raina Homai est Research Analyst à Audencia.

 

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