La tyrannie qui vient

Sur les plans pénal, policier, fiscal, social et économique, la pieuvre étatique étreint la France.

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La tyrannie qui vient

Publié le 9 juillet 2013
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Sur les plans pénal et policier, fiscal et social, économique, sans compter la pensée, les bras torves et puissants de la pieuvre étatique viennent étreindre la France de leurs ventouses répugnantes.

Un billet d’humeur de Thierry Guinhut.

Qui eût cru qu’après l’effondrement du bloc soviétique, les contrées paisibles de la démocratie européenne, et surtout française, puissent être saisies par les pieuvres de la tyrannie ? Pourtant, force est de constater que, sur les plans pénal et policier, fiscal et social, économique, sans compter la pensée, les bras torves et puissants de la bête viennent étreindre la France de leurs ventouses répugnantes.

 

De paisibles manifestants sont aspergés de gaz lacrymogènes, parfois violentés, emmenés en garde à vue, certes dans le cadre de manifestations non déclarées, non autorisées, mais aussi de « veilles » sans attroupements. Quoique l’on puisse penser de la légitimité intellectuelle de la conviction des « anti mariage pour tous », de l’opportunité d’encore manifester contre une loi démocratiquement votée, les moyens policiers employés sont pour le moins disproportionnés.

Au point que le Conseil de l’Europe ait cru bon de tancer la France pour son « recours excessif à la force ».

Le cas du jeune Nicolas, condamné à deux mois de prison ferme, est à cet égard alarmant. Pour s’être verbalement élevé (et on le comprend) contre une arrestation abusive, et avoir refusé un prélèvement ADN, en la demeure on ne peut plus indu… Police et justice se font ici craindre en toute brutalité, rompant le lien de confiance qui aurait dû s’établir entre ces institutions républicaines et le simple citoyen. D’autant que les manifestants d’extrême gauche, les agriculteurs saccageurs, les racailles pilleuses bénéficient de forces de police moins lourdes et surtout plus conciliantes. Pourquoi ? Parce qu’ils assurent la base de l’électorat de gauche, parce qu’ils sont plus violents. Pensons aux casseurs syndicalistes et cégétistes, qui ont failli bénéficier, sur proposition du Sénat, d’une loi d’indulgence et de relaxe pour leurs méfaits. Une police aux ordres, une police politique… Quand la justice relaxe ou du moins offre le sursis à de réels délinquants, de plus n’osant pas revoir sa position sur les mineurs, d’autant plus actifs et délétères qu’ils sont à peu près inattaquables. Pire, la police et la justice, dites républicaines, abandonnent de nombreux quartiers qui à des mafias, qui à la charia…

Pourtant, la justice parait d’une sagacité, d’une vélocité admirables lorsqu’elle va fouiller les poubelles de la corruption affairiste et politique : haro sur l’affaire Bettencourt, haro sur l’affaire Tapie ! Enfumage médiatique et acharnement de magistrats roses et rouges sur de vieilles lunes, pour faire oublier au présent les nombreux édiles socialistes menacés ou réellement condamnés. Au point que la transparence de la manœuvre – viser et abattre Sarkozy – en devienne obscène, que l’on finisse par se prendre d’amitié pour ce dernier et pour Tapie. Ne serait-ce que parce que la faute est aux textes sur le financement des partis, qui devraient être, au lieu de pseudo-moralement contingentés, absolument libres et publics.

Par ailleurs, quand on sait combien Tapie fut spolié à l’occasion de la nationalisation du Crédit Lyonnais (l’une des plus grandes banques mondiales, ainsi dévastée, et dont les archives ont opportunément brûlé) on parviendrait à prendre fait et cause pour lui. Peut-être, « en bande organisée », a-t-il pu infléchir son dossier et bénéficier d’un arbitrage et d’un remboursement indus, il n’en reste pas moins que ce qui n’est peut-être pas un vol d’un particulier aux dépens de l’État, est passible du pénal quand le vol institutionnalisé et permanent de l’État et de son oligarchie à l’encontre des entreprises et des individus est sanctifié au nom du mythe coûteux et contreproductif de la solidarité sociale.

 

Car la pieuvre, outre des bras policiers et pénaux, à de longs bras fiscaux et sociaux :

  • une fiscalité à plus de 50 % qui est un flagrant désaveu au droit de propriété tel qu’inscrit dans la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen ;
  • une dépense publique (57 % du PIB) qui croît sans cesse ;
  • un déficit public qui, malgré les véreuses promesses, gonfle à 3,7 % ;
  • une dette abyssale creusant le dos de chaque citoyen vivant et à naître ;
  • une courbe du chômage qui ne se s’inverse pas (sinon au moyen d’emplois de fonctionnaires, d’emplois aidés, d’artifices statistiques, grâce à des changements de catégorie) ;
  • un exil entrepreneurial exponentiel ;
  • un travail au noir incommensurable…

 

Sans compter le contrôle fiscal, dont on se demande parfois s’il est, moins que comptable, politique. Un projet de loi fiscale (n°1011) est à cet égard éclairant : il prévoit d’autoriser à recourir « à tout mode de preuve, y compris illicite », pour pratiquer l’inquisition. Notre État aurait donc tous les droits, y compris illicites ? Jusqu’à ce que la tyrannie devienne licite au vu de tous.

 

La « police de la pensée [1] » voit ses bras fourmillants lui pousser de partout.

Il y a une pensée correcte, progressiste et sociale, de gauche, keynésienne et multiculturelle (y compris si ce multiculturalisme est offert à une monoculture rétrograde, intolérante et criminelle). Il y a des pensées dites « populistes », « néo » ou « ultralibérales », qui ne méritent que le mépris et la stigmatisation. Les lois Pleven, Gayssot, Lellouche et Perben, ces lois mémorielles, permettent à des associations comme SOS Racisme, voire d’obédience islamiste, de jeter devant les tribunaux ceux que la liberté d’expression chatouillerait… Que certaines pensées soient nauséabondes, antisémitisme de Céline ou phrases d’un livre prétendument saint que nous ne nommerons pas, soit. Mais faut-il sonder les pages, les reins et les consciences devant des tribunaux qui, par ailleurs, feraient mieux de s’occuper de la réelle criminalité ?

Qu’il soit nécessaire de pouvoir, sur un site gouvernemental, « signaler des comportements illicites sur internet », quand il s’agit d’escroqueries ou d’usurpations d’identité, bien. Mais ne risque-t-on pas là de signaler un discours de haine qui n’en est pas un et qui, de plus, n’est qu’un discours ? La haine musulmane – des Juifs, de l’Occident, des libertés – est tolérée, quand la critique de celle-ci est soupçonnée des pires bassesses. Sans oublier que pensée et information ne vont pas l’une sans l’autre. Il ne faut pas dire l’origine ethnique et culturelle de la délinquance, le coût de l’immigration (ses dépenses sociales, sans compter sa délinquance) supérieur de 0,2 % aux gains. Quant aux journalistes qui publieraient des informations sur le consultable patrimoine des élus, ils pourraient encourir jusqu’à deux ans de prison, ce dans la cadre d’un projet de loi sur la Transparence. Risible transparence. Si ce n’était si grave…

Ce n’est plus en ironisant qu’il faudra qualifier la France de dernier état communiste d’Europe. Sa pieuvre étatique s’accommode et s’emmêle des pieuvres délinquantes et théocratiques, ce aux dépens du citoyen et de la démocratie libérale enfuie. Comment briser leurs bras ? Quelle explosion ? Quelle paisible vague de conscience et de libertés ?


Sur le web.

Note :

  1. Pour reprendre la formule de George Orwell dans 1984.
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  • l’ingénierie sociale est sans limite.

  • « ……..la France de dernier état communiste d’Europe »

    Non, un particulièrement gratiné parmi d’autres…

    Ci-dessous, l’analyse d’un marxiste; à méditer néanmoins:
    « Notre hypothèse fondamentale est que le déclin de la souveraineté des Etats nationaux n’implique nullement le déclin de la souveraineté en tant que telle. Au contraire, elle a pris une forme nouvelle, structurée à travers toute une série d’organismes, nationaux et supranationaux, unis par une logique unique de gouvernement. Cette nouvelle forme mondiale de souveraineté est ce que nous appelons l’Empire. L’Empire englobe la totalité de l’espace. Aucune frontière ne le limite. Il se présente non pas comme un régime historique qui tire son origine d’une conquête, mais comme un ordre qui suspend le cours de l’Histoire et le temps, fixe l’état présent pour l’éternité et la manière dont les choses sont et seront pensées. »

  • Rare et Excellent !

  • merci pour votre article qui décrit tout à fait ce qui se passe aujourd’hui en france rouge …

  • Petite devinette; qui a écrit le texte ci-dessous?

    « Le progressiste est partisan d’un collectivisme à grande échelle. Il insiste sur le devoir de l’individu de servir la société, et sur le devoir de la société de prendre soin de l’individu. Il rejette l’individualisme et prend souvent un ton moralisateur. Il est souvent favorable au contrôle des armes à feu, à l’éducation sexuelle et à toutes les méthodes d’éducation pédagogiquement «avancées», à la planification, à «l’action positive», au multiculturalisme. Il s’identifie habituellement aux victimes et s’oppose à la compétition, à la violence, mais trouve souvent des excuses aux progressistes qui la pratiquent. Il aime à aligner les poncifs de gauche, «racisme», «sexisme», «homophobie», «capitalisme», «impérialisme», «néocolonialisme», «génocide», «progrès social», «justice sociale», «citoyenneté». Le signe le plus certain d’une mentalité progressiste est peut-être la tendance à sympathiser avec les mouvements suivants : le féminisme, les droits des homosexuels, ceux des minorités, des handicapés, des animaux, le «politiquement correct». Quiconque se solidarise avec tous ces mouvements est presque à coup sûr un progressiste « 

  • Un beau mélange très approximatif, qui fleure bon le populisme…

    Dommage … des bribes de phrases très pertinentes sont noyées dans un ensemble hasardeux..

    – Oui, nous sommes depuis bien longtemps dans un état policier, avec une justice aux ordres des puissants
    – Oui, le pays est dirigé par et pour une caste (plusieurs en fait ) … manipulant la démocratie et maitrisant l’information
    – Oui, le peuple adore l’esclavage, pour peu que les maitre distribuent du pain et des jeux… plutot que de prendre ses responsabilités…
    – Oui, les citoyens préfèrent les idées toutes faites, prémâchées à base de dogmes incertains et de simplifications douteuses…

    Mais le découvrir aujourd’hui est risible… se plaindre du sort de quelques personnes citées, après avoir ignoré tant d’autres, ou faire preuve d’une cécité impressionnante….

    • « Oui, le peuple adore l’esclavage, pour peu que les maitre distribuent du pain et des jeux… plutot que de prendre ses responsabilités… »

      C’est pour cela que la liberté ne vient pas du peuple, mais du marché, des limites économiques à la folie liberticide autodestructrice.
      Et c’est pour ça que les États cherchent à le contrôler et le fausser.

  • Qui douterait encore que la France n’est plus qu’un régime facho de gauche, impudent, cynique, manipulateur et sans vergogne.

    Seuls, grâce à une éducation déboussolée, et un goût immodéré pour les petits motS et les spectacles, les français sont assez distraits pour ne pas voir ce qui se passe;

    La suite est prévisible : les équilibres sont pendulaires, les gens n’ont aucun recul et n’ont que des émotions ou des caprices, le pendule s’est élancé à gauche vertigjneusement, il reviendra à droite avec une vigueur égale.

    Comme me disait un grand européen : « si nous ne sommes pas assez vigilants, nous entendrons des bruits de bottes de ce côté ».

    Bref, votre dictature sape votre entendement, vos finances, vos compétences, votre liberté et votre avenir.

    Et pendant ce temps, on se demande si Sarkozy préfère les cravates …

  • Partir, partir juste assez loin, pour que la pieuvre n’ait plus qu’elle même et ses suppôts à étouffer…

  • « Pourtant, la justice parait d’une sagacité, d’une vélocité admirables lorsqu’elle va fouiller les poubelles de la corruption affairiste et politique »

    Genre les puissants sont des saints quand ils sont de droite, et des ordures quand ils sont de gauche.

    La corruption affairiste et politique est une hydre qu’il faut exterminer avec dureté, avec de la prison, des vies brisées, des familles déshonorées. il n’y a que ce langage que comprennent les pourris de tous bord.

    Pour moi, c’est cela la « vraie criminalité ». Ce poisson qui pourrit par la tête n’a pas à se plaindre du fait que tout pourrit aussi sur sa queue.

  • D’ailleurs, le rouge et le vert sont des couleurs complémentaires (en peinture). Qu’en conclure…

  • Cet article accumule pêle-mêle les doléances sur des sujets dont rien ne prouve qu’ils sont liés, à moins de le montrer. Ce qui serait intéressant, mais n’est pas fait.

    L’auteur se réveille de mauvais poil : dans son cauchemar, il y aurait des « pieuvres », étatique, délinquante, théocratique, d’autres encore ? L’auteur est franchement en pétard, il veut partager son humeur, il se rend au zinc du coin, il râle contre « la tyrannie qui vient ». Tout fout le camp, mon bon monsieur, et même le café, c’est plus ça. Pourtant, en haut à droite, assis à une terrasse, l’auteur a l’air de bonne humeur. On casserait volontiers la croûte en sa compagnie.

    Quand l’auteur sera rasséréné, qu’il ressemblera de nouveau à sa photo, laquelle est l’image de son être authentique, il pourra nous expliquer comment l’étatisme est responsable des dangers dont nous menace « la pieuvre théocratique », l’islam, à ce que j’ai cru comprendre.

  • Il y a trop à boire et à manger dans cet article, je dois dire que je peux simplement ne pas être d’accord avec une décision sans penser qu’elle résulte d’un projet de société élaboré, mais simplement de la stupidité idéologique…
    à titre personnel lister les atteintes à la liberté individuelles, les scandales et les injustices me parait suffisant.

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