Mise en garde du FMI contre la bureaucratie

Selon une récente étude du FMI, le poids des bureaucraties publics a des effets négatif sur l’emploi.

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Mise en garde du FMI contre la bureaucratie

Publié le 23 juin 2013
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Selon une récente étude du FMI, le poids des bureaucraties publiques a des effets négatifs sur l’emploi.

Par Daniel J. Mitchell, depuis Washington D.C., États-Unis.

J’ai de nombreuses fois expliqué que l’économie keynésienne est bancale parce que chaque somme dépensée par l’État doit d’abord être détournée du secteur productif de l’économie, ce qui se traduit par des augmentations d’impôts ou par plus d’impression de monnaie.

Par conséquent, à moins d’être réellement convaincu que les politiciens dépensent de façon rentable et efficace, cela implique que la croissance est plus forte quand le poids de la dépense publique est limité (et si la dépense publique est cantonnée aux « biens publics », qui peuvent avoir un rendement positif pour l’économie).

Je me suis aussi plaint (au point d’être agaçant) qu’il y a trop de bureaucrates au sein de l’État et qu’ils coûtent trop cher.

Mais je n’aurais jamais cru qu’il y aurait quelqu’un au FMI pour exprimer publiquement les mêmes idées. Et pourtant, c’est exactement ce que deux économistes ont conclu dans une récente étude. Voilà quelques passages importants du résumé de l’étude :

Nous étudions dans quelle mesure l’emploi du secteur public étouffe l’emploi du secteur privé en nous appuyant sur des données collectées pour l’occasion dans un large panel de pays développés et en voie de développement… La comparaison du taux d’emploi dans le secteur privé et du taux de chômage avec les taux d’emploi public indiquent un effet d’éviction total. Ce qui veut dire que des taux élevés d’emploi public, qui entraînent un coût fiscal non négligeable, ont un effet fortement négatif sur l’emploi privé et ne réduisent pas les taux de chômages globaux.

Donc même une bureaucratie internationale reconnaît désormais que les bureaucrates « représentent un coût fiscal non négligeable » et « ont des conséquences fortement négatives sur le taux d’emploi privé ».

Me voilà sonné !

Bientôt nous aurons la surprise de voir un de ses bureaucrates nous dire que la dépense publique, dans son ensemble, handicape la prospérité. Attendez voir, la Banque centrale européenne et la Banque mondiale ont déjà donné de telles conclusions. Et l’OCDE a même expliqué comment les dépenses plombent la croissance en désincitant au travail.

Bien entendu, ce sont des résultats de recherches faites par des économistes, que les politiques de ces bureaucraties ignorent régulièrement. Néanmoins, il est bon de savoir qu’il y a de solides arguments en faveur d’une diminution de l’État, au cas où nous trouverions un jour des politiciens qui cherchent réellement à aller dans la bonne direction.


Sur le web. Traduction : Constance Mas pour Contrepoints.

Lire aussi : Selon une étude de la BCE, les dépenses publiques nuisent à la croissance par Daniel J. Mitchell

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Créer un compte Tous les commentaires (4)
  • J’ai appris samedi matin sur France inter que les entreprises fournissent a l’administration un état précis des salaries exposés à des environnements  » pénibles » …
    Et que ce n’est utilisé réellement par personne… En tout cas pas pour la notion de pénibilité vis a vis des retraites…
    Un exemple sans doute…

  • Qui se soucie de l’emploi ? Ce qui compte, c’est d’avoir de jolies statistiques et le sourire des syndicats.

    Le système est si efficace que bientôt tous les emplois du privés seront également subventionnés d’un moyen ou d’un autre …

    C’est la soviétisation sournoise, et on sait ce que cela donne …

  • le FMI met en garde contre la bureaucratie?
    Celui qui répand les germes mortels mete en garde contre les même germes?
    Rappelez moi le statut des membres du FMI

  • Le FMI n’est-il pas lui-même une bureaucratie?

  • Les commentaires sont fermés.

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