Le programme de l’UE pour les renouvelables : illégal ?

Un recours juridique contre le programme d’énergie « renouvelables » de l’UE a été accepté par la Cour de justice de l’UE.

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Le programme de l’UE pour les renouvelables : illégal ?

Publié le 23 juin 2013
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Un recours juridique contre le programme d’énergie « renouvelables » de l’UE a été accepté par la Cour de justice de l’UE.

Un article de la Plateforme européenne contre l’Éolien industriel (EPAW).

La Cour de justice de l’Union européenne a accepté le recours présenté par la Plateforme européenne contre l’éolien industriel (EPAW) [1]. Les 608 associations qui composent la plateforme se félicitent de ce qui est une première victoire dans leur lutte pour mettre la Commission européenne devant ses responsabilités au vu des résultats catastrophiques de sa politique énergétique. Les droits des citoyens européens ont été bafoués, se plaint EPAW, et maintenant justice va être faite.

La Commission n’a pas fait faire d’études techniques pour calculer combien de tonnes de combustibles fossiles vont être réellement économisées par les centaines de milliers d’éoliennes qu’elle veut imposer aux populations rurales, aux oiseaux et aux chauves-souris. « De fait, plusieurs ingénieurs indépendants ont estimé qu’aucune économie ne sera réalisée [2], de sorte que les victimes ont vraiment tous les droits pour exiger réparation», explique Mark Duchamp, le conservationniste qui dirige EPAW.

La Convention d’Aarhus exige que les programmes qui auront une incidence sur l’environnement soient élaborés avec la participation du public, et ceci de façon transparente. Cela signifie que les Européens auraient dû être pleinement informés des avantages du programme d’énergies renouvelables de l’UE, ainsi que de ses coûts et de ses impacts indésirables. «Au lieu de cela», affirme Duchamp, «la Commission s’est bornée à répéter mot pour mot les messages de marketing de l’industrie éolienne sans jamais en vérifier l’exactitude.»

Par exemple, la politique éolienne de Bruxelles est fondée sur l’idée que toute électricité produite par des éoliennes permettrait d’économiser la quantité de combustibles fossiles qui serait nécessaire pour produire cette électricité par des moyens conventionnels. «Cette affirmation erronée, promue par l’industrie éolienne, a été adoptée par la Commission européenne sans la diligence requise», accuse Duchamp. «Si la Commission avait fait son devoir, elle aurait découvert que les centrales à combustibles fossiles, contraints à de fréquents changements de régime pour équilibrer la production erratique des parcs éoliens, brûlent davantage de carburant, comme le ferait une voiture quittant l’autoroute et rentrant dans une ville. Et si vous ajoutez tous les autres facteurs que la Commission n’a pas investigués, au bout du compte les éoliennes ne réalisent aucune économie de CO2. Certains ingénieurs suggèrent même que le résultat final pourrait être une augmentation de la consommation de combustibles fossiles.» [2]

Cet aspect du recours d’EPAW à la Cour de justice montre combien l’action entreprise par cette organisation pourrait être importante pour l’avenir de l’Europe. «Si les éoliennes ne contribuent pas à réduire notre consommation de combustibles fossiles, alors elles n’ont aucune raison d’être et doivent être supprimées», conclut le conservationniste. «En effet, les dommages collatéraux qu’elles provoquent ne sont pas tolérables : santé des riverains affectée, massacres d’oiseaux et de chauves-souris, subventions milliardaires qui alimentent la croissance de la dette publique, factures d’électricité en hausse rapide, destruction massive d’emplois, etc. [3]. Ces aspects du programme de l’UE n’ont pas été évalués eux non plus, et n’ont certainement pas été communiqués au public d’une manière transparente. Il s’agit d’une violation grave de la législation Aarhus, et nous pensons que la Cour de justice annulera l’extension du programme des énergies renouvelables au delà de l’année 2020.»


Notes :

  1. Numéro de l’affaire : T-168/13, accepté par le Greffe de la Cour.
  2. Sur epaw.org, cliquez sur « le problème du backup » dans la marge de droite.
  3. Sur epaw.org, voir les études, etc. classées par sujet dans la marge de droite.
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  • Et qui va payer pour les décisions pourries de politiciens avides ou stupides ou idéologues ou les 3 à la fois ?

    Aucuns d’entre eux en tout cas.

  • Le Charbon, l’énergie de demain, car la moins chère qui permet aux électriciens de faire encore de la marge pour pouvoir prendre en charge en partie le développement des énergies renouvelalbles, voilà le paradoxe du système…
    C’est semble-t-il pour cette raison qu’aujourd’huii nos électriciens vont produire de l’électricité hors des frontières, comme par exemple EDF à Rybnik.
    Toutefois cela n’empêchera pas le prix du Kwh d’augmenter car avec un marché de gros qui dégringole les marges s’amenuisent, et le client en sus de la CSPE doit maintenant prendre à son compte tout ou partie de ces coûts qu EDF supporte.
    Compte-tenu des objectifs en hausse qu’on lui assigne et compte tenu aussi de cette baisse du marché de gros, la CSPE devrait présenter des comptes en déséquilibre, qu’il faudra bien là aussi que le client contribue à remettre à l’équilibre.
    Bref il n’y a pas que les centrales thermiques qui sont appelées à broyer du noir !

  • @ProEole
    Et si nous parlions des coûts cachés des financements des énergies vertes, et si nous parlions de la parité réseau « vue » par le client, et si nous parlions des hypothèses de hausses de 5 % par an du Kwh de l’électricité et si nous parlions de …
    Alors qui manipulent les autres ?

    • Ah ça alors, pas eu le temps d’écrire ma réponse à proEole que son commentaire avait disparu !!!
      Tout de même c’est pas sérieux !
      Mais pourquoi a-t-il été retiré ce commentaire ?

      • Bon, pour en revenir à des choses plus graves, le problême que l’on a longtemps mis en avant pour les éoliennes et autres renouvelables, c’est que ces énergies sont intermittentes et doivent être compensées, or à priori la parade serait toute trouvée qui consiste à faire comme en Allemagne, de l’électricité carbonée ( c’est à priori l’un de nos objectifs pour les années à venir, gaz ou charbon ) et alors il nous faudra produire 20 % en énergies renouvelables de ce que nous consommons, et là peu importe à quel moment nous produisons, l’important étant de justifier que nous avons bien produit ces 20 % et c’est la raison pour laquelle cette électricité verte est prioritaire, mais elle déstabilise totalement les réseaux de transports et conséquemment les cours des prix de gros ainsi que la profitabilité des électriciens conventionnels, mais à priori peu importe c’est surtout le client particulier qui paye, puisque comme chacun le sait, la CSPE est faite pour compenser la différence entre le tarif d’achat obligatoire et le fixing, alors pourquoi se gêner…
        Et puis si les cours baissent sur le marché, ce n’est pas perdu pour tout le monde, il suffit de voir comment est utilisée cette électricité livrée avec un chèque à l’appui comme dimanche dernier, cours négatif sur le fixing donc il a fallu que les consommateurs payent en grande partie pour que cette électricité produite au mauvais moment soit « enlevée »…

        • @AP, c’est très juste l’intermittence du vent.

          Je propose la chose suivante :
          Des centrales électriques à flamme qu’on arrête dès que le vent souffle.

          AH ! C’est comme ça que ça marche à l’heure actuelle ?

          Ben ! Oui ! Comment savoir dans un réseau maillé qui répond aux lois de Kirchhoff, (cherchez pas elles sont pas parues au J.O.), demandez pas non plus à des zécolos ils pensent que c’est une marque de vodka, comment savoir dans quel sens joue la compensation.

          Bref, je suis pour les éoliennes décoratives, à la condition qu’elles ne soient pas raccordées au réseau. Les concevoir, les construire, les installer, les laisser tourner, mais ne pas les raccorder.

          • Aujourd’hui à moins de 8 euros le Mwh au fixing, l’électricité éolienne a produit une charge pour le client puisque ce dernier va passer à la caisse CSPE pour règler en gros 90 – 8 = 82 euros du Mwh éolien….
            Après avoir pompé ( le porte-monnaie des clients ) , les Stations de Transfert de l’Electricité ont pompé de l’eau, une grande partie de la journée pour revendre du Mwh à 130 euros aux clients, qui ont pourtant déjà décaissé 82 euros + 20 ( les pertes de pompage ), alors en résumé avec 1,25 Mwh à 8 euros le Mwh soit au total avec 10 euros, les STEP produisent du jus à 130 euros du Mwh au compteur « intelligent » des clients « tarifés « bleus ».
            Une fois les cuves remplies, les Mwh vont remplir d’autres cuves en Suisse pour que l’eau transformée, un peu plus tard, à nouveau en électricité parte vers d’autres contrées où les clients « payeurs » attendent après.

        • Ben… et le nucléaire ? C’est efficace et pas cher ! Et de la radioactivité, il y en a pléthore sur notre bonne vielle Terre.

  • L’affirmation que l’éolien économise des combustibles fossiles correspond à la vente de cierges aux sorties des églises. C’est possible que parce que les religieux zecolos l’ont dit.

  • Le principe de précaution, dans sa rédaction amendée par Michel Barnier, dit que les choses soient à couts économiques comparables.

    Heureusement à propos des éoliennes, le vent tourne.

  • L’éolien ça tourne en rond en formant un cercle vicieux.

    Pour les installer il faut produire du CO2, vilain gaz qui fait augmenter l’effet de serre, qui fait augmenter la chaleur, qui fait augmenter la température, qui fait monter le thermomètre, qui fait monter la fièvre dans les cerveaux fragiles, au bord de l’AVC des zécolos.

    Un peu d’air !

  • L’idée d’écologie remonte aux années 60, Californie, fumette, music.

    Comme tous je suis tombé dans le panneau (pas encore solaire).

    L’état californien d’alors, sous la pression de ses citoyens survitaminés avaient proposé une loi pour filtrer les gaz d’échappement des voitures.

    La Californie se voulait précurseur, les constructeurs suivraient, les autres états unis suivraient, le monde suivrait.

    Jusqu’à ce que les constructeurs, et la réalité, démontrent que les filtres amèneraient à plus de consommation de regular gas et que la pollution ne serait amoindrie.

    Depuis cette fausse bonne idée, suivie par tant d’autres, j’ai cessé de fumer des produits bio roulés dans la moquette proposés par nos zécolos patentés spécialistes de la moustache dont représentants sont mamère noël et cosé mové de le larzac.

  • En Allemagne seulement 5% des énergies renouvelables appartiennent aux grands monopoles de l’électricité… La majorité appartiennent aux consommateurs…

    http://www.unendlich-viel-energie.de/uploads/media/AEE_Erneuerbare_Energien_in_Bu___ergerhand_april13_en-01_01.jpg

    Évidemment ça ne plait jamais aux monopoles de partager…

  • « au bout du compte les éoliennes ne réalisent aucune économie de CO2 »

    Ce qui, soit dit en passant, ne présente aucun intérêt, au contraire : le CO2 est bénéfique à la « biomasse », la Terre verdi de plus en plus.

    Et que veut dire « énergie(s) renouvelable(s) » ? Ça n’a aucun sens en physique. Par contre, en politique, ça permet de pomper plus de fric en créant des niches fictives.

  • Comme toutes les associations contre ou pour quelque chose, les arguments ne vont que dans un seul sens et on continue à nous rabattre les oreiles sur les éoliennes qui tuent les oiseaux alors que les chats domestiques en tuent beaucoup plus, les immeubles en verre beaucoup plus, l’agriculture intensive avec ses insecticides infiniment plus.
    Et tout le reste est à l’avenant. C’est comme les antinucléaires, les arguments sont aussi à sens unique.
    Tout ceci est donc dérisoire.

  • Je considère que l’état français n’a pas le droit de nous faire payer plus cher une électricité fournie par des usines éoliennes dont on a pas besoin.
    Il faudrait inscrire en toute lettre dans le cahier des charges des appels d’offre que le prix du MWh facturé sera au plus équivalent à celui du charbon.
    Il n’est pas concevable dans la période actuelle d’accepter de baisser la compétitivité de nos entreprises et diminuer le pouvoir d’achat des ménages pour faire plaisir à Bruxelles parce que l’état s’est engagé en 2000. En douze ans les industriels de l’éolien n’ont pas été capables de proposer des machines compétitives; il faut arrêter immédiatement les subventions.
    Le peuple français s’est exprimé au cours du débat national sur la transition énergétique: » personne n’est opposé aux énergies renouvelables à condition de ne pas avoir à payer plus cher »

  • La Bulle EnR de la Commission Européenne, devenue en fait le « Boulet-EnR » sera telle qu’en éclatant elle entraînera la chute de la Commission et de Strasbourg, et la reprise en main nationale par la population d’une Europe exangue.
    Ce sont les britishs qui avaient raison…

  • Les commentaires sont fermés.

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