100 jours pour entreprendre : quand je serai grand je serai entrepreneur

Hier étaient récompensés les jeunes lauréats de la campagne 100 jours pour entreprendre à Paris. Qui sont-ils ?

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100 jours pour entreprendre : quand je serai grand je serai entrepreneur

Publié le 30 mai 2013
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Hier étaient récompensés les jeunes lauréats de la campagne 100 jours pour entreprendre à Paris. Qui sont-ils ?

Par Alexis Vintray.

On croyait tous les jeunes Français aspirants fonctionnaires. Et si c’était faux ? L’objectif du collectif « 100 jours pour entreprendre » est au moins de rendre cela aussi faux que possible, en encourageant l’entrepreneuriat des jeunes en France, avec un grand concours annuel pour récompenser les meilleurs projets de création d’entreprise, déjà lancés ou non.

Un concours de grande ampleur grâce à de nombreux sponsors et dont le prix est simple : « gagne ta boite ». Les dix lauréats gagnent en effet une « boite à outils » pour les aider à lancer leur entreprise : capital de départ, coaching, accompagnement juridique, etc. Le tout grâce au soutien des partenaires et des associations d’entrepreneurs qui parrainent le mouvement (Esprit d’entreprises, 100 000 entrepreneurs, Croissance Plus, MoovJee, etc.).

Parmi les heureux gagnants de cette boite à outils de 100 jours pour entreprendre, beaucoup d’entreprises ou d’idées d’entreprises sur des concepts simples voire basique, loin de l’idée des start-up ultra-pointues : Neosquat, un site de location de mobilier pour étudiant de passage à Paris, Les grandes dames, un restaurant où les cuisiniers sont des grand-mères qui ressuscitent les recettes d’antan, Super Fringale, un concept de livraison de repas au bureau, Artips, des anecdotes sur l’art tous les jours quotidiennement sur votre smartphone pour vous cultiver différemment ou Mobeye, une application de crowdsourcing très intéressante.

Au final, peu d’idées complexes, soulignant bien à quel point l’entrepreneuriat peut être partout, et n’est pas synonyme de technologies de pointe. Toute idée qui permet de mettre en relation efficacement une offre et une demande, comme Neosquat ou Mobeye, peut être le grand succès de demain.

Dans tous ces candidats et lauréats, on ne peut s’empêcher de noter la très grande diversité des origines sociales ou ethniques. Alors que les rigidités françaises privent de toute chance d’amélioration de leur vie les moins favorisés, l’entreprise, tout particulièrement aujourd’hui, est le meilleur vecteur de promotion sociale, le seul vrai ascenseur social.

Ce qui frappe également, c’est de voir à quel point la création d’entreprises est peu une affaire d’argent, et surtout une recherche de liberté, de création, de révolution du monde, pour apporter à tout un chacun de nouveaux services et lui améliorer la vie. Un « rêve d’évasion » comme le formula lors de la soirée le célèbre patron de Vente Privée, Jacques-Antoine Granjon. L’énergie et la volonté qui transpirent de tous ces aspirants entrepreneurs est communicative, et l’on se met à rêver : où serait la France si l’on cessait de les décourager par le discours négatif ou une fiscalité confiscatoire, et qu’on encourageait plutôt l’entrepreneuriat par une fiscalité légère et un discours d’ouverture à la création, au monde, aux talents ?

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  • En Belgique, les mini-entreprises préparent déjà à la vie entrepreneuriale par des expériences de groupe, vers 15 ou 16 ans, avec un excellent accompagnement, mais sans aucune facilité financière.
    Ils sont près de 10.000 adolescents à tenter une année d’expérience en se partageant tous les rôles.

    http://www.lesjeunesentreprises.be/index.php/quisommesnous/66-historique

    Ceux-là, arrivé au stade des « 100 jours pour entreprendre » sont déjà de vieux briscards 🙂

    Dans la formule décrite ci dessus, j e n’aime pas l’idée qu’on offre un capital de départ : ce « clé sur porte », c’est encore du protectionnisme, et cela occulte la réalité.

  • Tout ce qui peut permettre la découverte de la création d’entreprise, tout ce qui peut permettre de soutenir (pas d’assister) un créateur d’entreprise afin que sa première expérience entrepreneuriale soit enrichissante est bien.
    Est ce suffisant? Il est évident que pour contrer le discours chaque jour plus nivelant de nos socialistes sovietophiles, pour survivre au contexte chaque jour plus pénalisant pour les entrepreneurs, pour conserver l’énergie après le premier plantage, il en faudra plus à nos jeunes candidats.
    Mais oui, c’est bien de distiller un message positif sur la création d’entreprise, oui, c’est bien de tenir un discours positif auprès de jeunes qui ont la « niaque », oui, c’est vrai, la création d’entreprise est le dernier espace de promotion sociale existant en France, l’école ayant définitivement abandonné ce terrain pour celui du cantonnement et du parcage social.

  • Sur le plan marketing c’est nul ! quand j’entends cent jours, l’image d’un échec sanglant se forme, échec dont on ne s’est jamais relevé.

    • « 100 jours c’est nul… »
      Eh oui tout entrepreneur doit apprendre à encaisser la critique dure envers son projet personnel sans s’énerver, et ensuite départir la dedans le constructif du reste! Pas d’entreprise, pas de critique… mais comme les espagnols disent aussi: « filio de nada… »

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Les auteurs : Miruna Radu-Lefebvre est Professeur en Entrepreneuriat à Audencia. Raina Homai est Research Analyst à Audencia.

 

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