La Suède de l’État-providence en flammes

En Suède, les jeunes immigrés sont victimes de l’égoïsme syndical et de la politique d’assistanat

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La Suède de l’État-providence en flammes

Publié le 27 mai 2013
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En Suède, les jeunes qui aujourd’hui affrontent la police et sèment la destruction dans leurs propres banlieues ne brûlent pas le paradis suédois, qu’ils n’ont jamais connu. Ils sont les victimes de l’égoïsme syndical et de ce véritable « opium du peuple » qu’est la politique d’assistanat des mal nommés États-providence.

Par Mauricio Rojas, Suède

 

« Les banlieues de Stockholm brûlent », disent les médias.

Et c’est lamentablement vrai, mais en aucun cas une surprise pour ceux qui connaissent le côté obscur du paradis suédois. Ce que nous voyons aujourd’hui exploser sous la forme de la colère de la révolte urbaine est l’aspect le plus destructeur du fameux État-providence de ce pays combiné au protectionnisme du travail de ses puissants syndicats sociaux-démocrates. Voyons cela en détail.

À partir des années 1970, la Suède a connu d’importantes vagues d’immigration de réfugiés et de leurs familles en provenance de pays non européens – en particulier du Moyen-Orient et de la Corne africaine –, mais aussi de l’ancienne Yougoslavie. Cela a coïncidé avec la fermeture hermétique à l’immigration de travail, réclamée par les syndicats sociaux-démocrates afin d’éliminer toute concurrence qui aurait pu affaiblir leur fort contrôle sur le marché du travail.

Cette perspective syndicale protectionniste et d’exclusion fut également ce qui détermina la manière d’accueillir les réfugiés. Grâce à la rhétorique d’une politique salariale solidaire, on a empêché l’immigrant de concourir sur le marché du travail de la seule manière qu’il aurait pu le faire, c’est-à-dire en demandant moins pour apparaître comme attractif malgré les désavantages liés aux difficultés de la langue, l’enseignement non homologuable, l’absence de contacts, la méconnaissance des règles culturelles en vigueur, une certaine discrimination, etc.

Dans une économie à très basse création de postes de travail, cela s’est traduit par la marginalisation d’une partie très significative des nouveaux immigrants. Un rapport récent (mai 2013) montre la dramatique situation du travail de deux des groupes les plus importants d’immigrants non européens : le niveau d’emploi parmi les immigrants provenant d’Irak n’atteint pas les 40 %, tandis que celui des Somaliens est d’à peine 25 %. Le même rapport montre que le chômage parmi les personnes non nées en Suède dépasse de 150 % celui de celles nées en Suède, ce qui doit être comparé avec des marchés du travail moins réglementés et protectionnistes comme celui des États-Unis, où il n’existe simplement pas de différences entre les taux de chômage des deux groupes.

À cet effet d’exclusion des réglementations du travail, il faut ajouter les effets destructeurs de l’action de l’État-providence. Sa fonction a été de créer un enchevêtrement de subsides afin de compenser le manque de travail. Ainsi a été offert à beaucoup d’immigrants une forme d’intégration passive qui les transforme en éternels clients d’un appareil social qui les maintient dans ce qui est, de fait, une exclusion subventionnée qui, inexorablement, est en train de détruire le potentiel et la dignité de l’individu.

Avec ces conditions, et avec ces parents dégradés et réduits à l’indignité, sont nés et ont grandi les jeunes qui aujourd’hui affrontent la police suédoise et sèment la destruction dans leurs propres banlieues. Ils ne brûlent pas le paradis suédois qu’ils n’ont jamais connu. Ils sont les victimes de l’égoïsme syndical et de ce véritable  opium du peuple qu’est la politique d’assistanat des mal nommés États-providence. Ils ont grandi dans des quartiers où ne vivent pratiquement que des immigrés, qui partagent l’exclusion la plus profonde, et où le manque de travail est la règle. Ils ont hérité de la culture de l’exclusion et leurs perspectives de sortie du ghetto ne sont pas prometteuses. Sur ces fils non désirés de la Suède, j’avais écrit, il y a de cela presque vingt ans, un livre, Sveriges oälskade barn, dans lequel je disais que nous étions en train de semer les vents d’exclusion et qu’un jour nous récolterions des tempêtes de frustration. Et c’est justement où nous en sommes dans la Suède d’aujourd’hui. Il faudra chercher le paradis autre part.

___
Traduit de l’espagnol.

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  • Enfin un article nettement plus proche de la réalité, qui nous change des louanges traditionnelles sur un pays aux finances publiques saines.

    • Rien de mal à cà, bien sûr, mais cà ne suffit pas à faire du pays en question un paradis. Tous les articles de Contrepoints que j’ai pu lire sur la Suède n’étaient qu’éloges sur un pays au portefeuille bien géré. Une vision pour le moins limitée. Pour y vivre depuis 16 ans, je sais que ce pays est un pays sclérosé, avec le même degré d’étatisme, de syndicalisme et de loghorrée legislative que la France. Et je me réjouis de lire enfin sur ce site un article qui donne à voir ce que le pays est vraiment.

  • J’ai osé regarder le 20h de France2 hier soir. Je n’ai pas été déçu.

    http://www.france2.fr/jt/20h/26-05-2013

    Même sujet. On parle difficultés d’intégration, des immigrés dans des ghettos (pas un seul désapprouve les violences), et on cherche les raisons dont les principales semblent être le chômage et la pauvreté. On nous dit que le modèle suédois a beaucoup changé. Et là, interview d’un « expert » suédois (Bo Malmberg), je vous le donne dans le mille :

    « Il y a eu un changement de politique dans le modèle suédois au milieu des années 90, elle a pris un virage libéral et les inégalités de revenus n’ont jamais été aussi importantes »

    Ensuite ? Bah on interroge les habitants pour recueillir leurs avis sur des solutions, et là c’est la fin.

    Maintenant tous les français qui ont regardé ont leur petit avis sur la question, mais je ne sais pas si beaucoup feront le parallèle sur notre crise des banlieues, qui a également du être causée par un excès de libéralisme …

  • Bonjour à tous.
    Le problème de l’immigration est le fait qu’elle n’est pas gérée très intelligemment.
    Les bisounours ouvrent les portes à tous sans se poser de questions sur les implications.
    Ceci nuit sur plusieurs points:
    – charge économique quand l’immigré ne recherche que l’assistanat
    – problème sécuritaire quand l’immigré veut imposer ses mœurs par la violence
    – problème social quand l’immigré veut maintenir une culture publique en opposition avec la culture majoritaire du pays d’accueil

    Cette nuisance affecte à la fois les anciens habitants du pays d’accueil, et la majorités des immigrés qui cherchent à s’intégrer et contribuent positivement à l’économie.

    Afin de comprendre qu’il y a des cultures qui seront plus difficiles à intégrer que d’autres, il faut arrêter d’ignorer certaines réalités. Par exemple et entre autres:
    http://www.yabiladi.com/forum/femmes-concubines-islam-4-5471777.html

    L’immigré est généralement un bienfait à conditions de se poser au cas par cas quelques questions qui décideront de l’acceptation de l’immigré. Ceci peut s’intégrer dans un système à points, bien entendu imparfait, mais surement préférable au laxisme et arbitraire actuel.
    Par exemple:
    – quelle est le niveau d’éducation
    – quel est le niveau de connaissance de la langue du pays d’accueil
    – quel est le niveau de connaissance et d’acceptation du socle de droits et devoirs du citoyen du pays d’accueil
    – est ce que son métier lui permettra de trouver du travail
    – est ce que sa profession est recherchée dans le pays d’accueil
    – est ce que ses fondements culturels risquent d’être en pore-a-faux avec le pays d’accueil
    – a-t-il conscience des fondamentaux qui lui font fuir son pays d’origine et le fait que ces fondamentaux importés par lui dans le pays d’accueil risquent de recréer dans le pays d’accueil les conditions qu’il a fuit .

    Libéralisme n’implique pas laxisme.

    Cordialement

    • « comme par hasard »

      Il est vrai qu’il n’y a aucune raison objective de considérer que l’islam ait des implications politiques incompatibles avec le libéralisme.

      Qu’il donne en modèle Mohamed, l’inventeur de la charia et de son corollaire le djihad, c’est-à-dire la combat pour imposer la charia, n’a aucune espèce de conséquence politique.
      Que la majorité des musulmans considère que la charia doit primer, qu’à peu près aucun ne la considère comme inappropriée, tout cela est sans importance.

      S’obstiner dans le déni deviendra de plus en plus fatiguant, devant l’échec toujours plus patent de toutes les approches pour concilier démocratie libérale et islam en Occident, y compris aux États-Unis, pendant que les pays à majorité musulmane, qui tous ont des institutions fondées sur la charia, finiront de purger leurs minorités par la persécution, notamment par la répression du blasphème islamique.

      La conclusion sera la victoire des islamistes à l’ONU, où la prévalence de l’Occident s’effondrera en même temps que sa démographie et sa stabilité politique.

      • L’islam est une menace contre la liberté où qu’il soit, c’est indiscutable là où il domine, et c’est déjà apparent là où il n’est pas encore dominant.
        Il n’est certes pas la seule, mais il n’est pas la moindre.

      • « En Suède, le problème à l’origine des émeutes, ce n’est pas l’islam, c’est l’État providence. »

        Deux calamités conjuguées se démultiplient l’une l’autre. Mais si socialisme et islam combattent la liberté (d’où leur connivence), c’est de loin le second qu’il faut craindre le plus.

        À mon avis vous n’êtes pas « amplement informé » des réalités de l’islam, ce qui dénote un désintérêt pour le sujet. Je ne vous en blâme pas, je n’en connais guère de plus déprimant, même les lubies collectivistes me sont plus sympathiques.

        Les États-Unis en sont relativement protégés non par leur libéralisme mais par leur exposition relativement faible, sauf en certains endroits où l’islam a déjà supprimé les libertés (informez-vous sur Dearborn), et par la mobilité de la population.

        Mohamed n’a eu de cesse de soumettre La Mecque, sa cité d’origine.
        De même, il faut s’attendre à ce que les musulmans totalement intégrés, autochtones convertis ou descendants d’immigrés sans autre attache, soient bien plus zélés dans leur volonté de placer la charia au fondement de nos institutions.
        Si ce n’était que mon avis, OSEF serait de mise.
        Mais c’est aussi celui de l’OCI, de chacun des 57 états membre (dont les institutions sont fondées sur la charia), et des autorités de l’islam sunnite (Al-Azhar) ou chiite (Iran).
        Compter que le phénomène s’arrête à nos frontières est à ce stade aussi réaliste que l’État providence du berceau à la tombe.

      • Le rejet d’un ordre non musulman fait partie des ingrédients de la crise, à la fois dans sa génèse (défaut d’intégration) et dans sa violence (révolte contre les forces de l’ordre impie).

        Ce rejet est abondamment documenté, le nier relève de l’obscurantisme.
        Il provient du fait que l’islam demande explicitement que l’ordre soit musulman, dans le coran mais surtout dans l’exemple de Mohamed, qui ne recula devant aucun moyen pour l’imposer, du pillage au génocide.

        Le fait qu’il fit assassiner plusieurs personnes pour des vers irrévérencieux est à l’origine de l’essentiel des atteintes actuelles à la liberté d’expression.

        Il est patent que les pays musulmans sont confrontés à des problèmes de violence politique du fait de factions politiques incapables de compromis parce que, à l’image de Mohamed, elles croient défendre la volonté d’Allah.
        Or la démocratie suppose que tous admettent débattre de sujets sur lesquels aucun n’a « la science ». Dès qu’une faction croit avoir la science et se croit investie du devoir de l’imposer, charia ou « socialisme scientifique », la démocratie cesse d’être possible.

        L’étatisme en lui-même ne cause que le marasme, ce qui est stupide et regrettable, mais peut se faire dans une certaine tranquillité.
        C’est bien d’être lucide en économie, mais cela ne suffit pas…

    • Connaissez-vous Nicolai Sennels ?

    • Quel est le nombre d’immigrés aux EU? Comment se décompose leur population? Depuis quand y a-t-il une immigration musulmane dans ce pays?
      Je ne connais pas le résultat à ces questions mais je resterai particulièrement prudent pour citer les États-Unis ici en exemple.

  • Etat-Providence suèdois certes, mais enfin, ils ont fait des réformes d’inspirations plus libérales que j’aimerai bien avoir en France.

    L’autonomie des établissements scolaires (budget, recrutement/licenciement des profs, gestion horaires etc), la retraite à points, entre autres..

  • C’est presque comme en France, sauf qu’il fait plus froid et que la Suédoise tond la pelouse pendant que l’homme fait la vaisselle. Il y a du racisme et du protectionisme c’est un fait. Il y a aussi une volonté de ne pas s’intégrer ET c’est plus confortable avec les aides sociales que de travailler…. Maintenant que la France fasse aussi pire/mieux que ça !!!! C’est tout ce que je souhaite.

  • Ouvrir les frontières, en obligeant seulement les migrants à avoir une assurance maladie.

    Plus d’organisme comme la Halde, liberté totale laissé aux employeurs pour embaucher ou refuser d’embaucher qui ils veulent, aux propriétaires pour accepter ou refuser des locataires selon leurs propres critères et suppression des aides et assistances automatiques aux étrangers. Fin du droit du sol pour revenir au droit du sang.

    Ce n’est jamais en contrôlant et fliquant toujours plus qu’on peut résoudre les problèmes, c’est en augmentant la liberté et la responsabilité.

  • En fait, le constat est incomplet si omet de convenir qu’une immigration sans frein comme les pays européens, France en tête, la connaissent depuis trente ans, facilite les phénomènes de communautarisme à forte connotation religieuse comme toujours avec les musulmans.

    • « Sinon, en quoi des gens qui travaillent seraient un facteur destabilisant  »

      On connait tes idées.
      Tu as toujours espéré de voir le code du travail remis en cause grace à une masse de travailleurs immigrés ne le respectant pas; et donc les autres travailleurs devant s’aligner sur eux pour continuer à avoir un travail

  • La Suède est un pays dirigé par le féminisme: Elles ont préféré faire légiférer pour interdire aux hommes d’aller aux putes et pour que les hommes ( toujours eux ) soient obliger à pisser assis comme elles. Bref en attendant le principale problème qui vient de leur sauter à la gueule; ça pouvait attendre.

    D.J

  • Les émeutes sont paries de Husby, et, selon un schéma que nous connaissons en France, les émeutiers se sont plaints des brutalités policières et du racisme. Husby est peuplé d’immigrés à 82 % (première ou deuxième génération), venant de Turquie, du Liban, de Syrie, d’Iraq, de Somalie.

    D’une manière générale, la Suède, pour une part parce que les élites y ont été gagnées par l’idéologie de l’activisme multiculturaliste, a accueilli un nombre important d’immigrés dont la caractéristique commune est de venir de pays musulmans. Le pays n’a pas la réputation d’être le pire, et de loin, et cela selon l’aveu des immigrés les plus lucides.

    « Scratch beneath the surface and this is a sentiment shared by many in a country that arguably has the world’s most generous asylum policies. Sweden has taken in more than 11,000 refugees from Syria since 2012, more per head than any other European country, and it has absorbed more than 100,000 Iraqis and 40,000 Somalis over the past two decades. About 1.8 million of its 9.5 million people are first- or second-generation immigrants.
    « This is one of the countries that treats immigrants the best, » says Mohammed Hassan, a Bangladeshi studying in Husby’s new library, who previously lived in Brick Lane in east London. « It’s much, much better than any other European country in which I’ve travelled. »
    […]
    However, Esmail Jamshidi, a 23-year-old medical student born and educated in Husby, says young people don’t lack opportunities.
    « It’s a very recent development, this ghetto mentality, » he says. « Immigrants come here, and most leave after a decade or two. A very small percentage of them don’t, and this last group are left. And then the next war erupts and another group of people come, and, again, the vast majority make it. What we see now is the kid brothers of those who got stuck here, and now there are so many of them that it’s starting to be a problem. »
    The older generation of immigrants seems as puzzled by the anger as Swedes. Ali, the owner of Café Unic, a Persian cafe in Husby’s main square, says he tried living in America but came back. « I love this country. I mean it, » he says. « I’m telling my kids every day to remember that you are born here, in Sweden. I love this country because of the way they built it: because of my taxes, and other people’s taxes, everyone has a nice place to live. It’s a very, very nice and good idea. »
    http://www.guardian.co.uk/world/2013/may/25/sweden-europe-news

  • A propos des émeutes de Husby (et autres), déclarations de l’organisation activiste Megafonen, et de l’organisation activiste Pantrarna (anglais traduit du suédois) :
    https://cartographiesoftheabsolute.wordpress.com/2013/05/24/stockholms-suburbs-are-on-fire/

    Les habitants de Husby sont donc désignés, dans les deux déclarations, comme « nos frères et nos sœurs ». Cette terminologie est inaccoutumée dans le vocabulaire habituel pour désigner les résidents d’un quartier périphérique. Une commune de banlieue n’est pas, en principe, peuplée de « frères et de s‹œurs ». J’imagine que cet usage linguistique valent pour la Suède comme pour la France. L’hypothèse est que ceci désigne des musulmans, quelle que soit leur pays d’origine, à eux ou à leurs parents.

    [Un prêtre qui dit « mes chers frères et sœurs » dans une église, s’adresse aux fidèles. Sortis de l’église, les paroissiens en question deviennent les habitants de la localité. Une association de défense des habitants de X ne s’adressera pas à « mes chers frères et sœurs ».]

    Ceci ne prouve pas que les doléances initiales soient directement issue de l’appartenance religieuse, mais ça indique que les intéressés se considèrent comme membres d’une même communauté de frères et de sœurs, qui semblerait plus être la fraction locale de la ‘oumma que la Suède ou la ville suédoise de Husby.

    • Désolé pour les fautes, j’ai remanié le texte initial, et les accords ont disparu…

    • Ne caricaturez pas. Relisez le début de mon paragraphe final. Convenez tout de même que Megafonen et Pantrama se pensent comme organisations musulmanes.

  • Vous avez vu que je suis prudent. Il faudra faire des vérifications.

  • Les jeunes immigrés ont un horizon nul parce qu’ils sont musulmans. Quand votre culture ancestrale vous inculque la soumission à une idéologie arriérée, la crédulité, le ressentiment, la violence, la haine de votre pays d’accueil, le mépris des femmes et la séparation entre les actes et leurs conséquences, vous n’avez aucun avenir.

    • Est-ce que vous n’idéalisez pas un peu la situation américaine ? Fait-il si bon habiter Dearborn quand on n’est pas musulman ?

  • La situation de Husby vue par une fleuriste, immigrante iranienne :
    http://www.thelocal.se/48064/20130522/

    Shahnaz Darabi, who runs a flower shop on Husby’s main square, also attributed the recent violence to a group of disgruntled youths with too much time on their hands.

    « It’s just a bunch of young people who have no jobs and nothing to do. They think it’s fun, » she said.

    Darabi, a native of Iran who has lived in Sweden for 19 years, also cited a lack of involvement by parents as a contributing factor to the riots.

    « Parents are ultimately responsible. They need to set boundaries. They need to have more of a check on their children’s lives, » she said.

    However, a disconnect between families and schools, as well as different views of how to raise children, complicates matters, according to Darabi.

    « There is a something of a culture clash, » she said.

    « If parents try to discipline their children, the kids complain in school, and say their parents have done this or that, and then [social services] steps in and tries to take the children away. Parents are scared they’ll have their children taken from them. »

    The transition to life in Sweden is hardest for those who come to Sweden as young children, she added.

    « They don’t know what they are supposed to do, how they are supposed to act. They were raised differently in their home countries, where things are tougher. Here things are more lax. Too lax, » the mother of two explained.

    « Parents need to be extra strong and get support from public authorities. They need to help each other. Parents. Schools. Authorities. They need to be on the same page. Kids need to be taught what’s right and wrong. »

    Darabi believes that too many immigrant parents fail to integrate into Swedish society, thus making it harder for their children.

    « Many sit at home and watch television from their home countries, don’t learn the Swedish language, they are out of work and living on benefits and can’t move forward. They are stuck, » she said.

    « It’s the individual and parents who need to take responsibility. But many don’t; they only think about money and how to get benefits this month and next month. That affects their children. There has to be a limit. The state has given them too much, frankly. »

    • « Montrez-nous donc cela »

      A quoi bon, puisque qu’on vous dit que l’Coran est truffé d’incitations à la casse, la glande, la gratte… et qu’attendre « le moindre d’élément pouvant accréditer un lien direct et causal entre les émeutes et la foi religieuse réelle ou attribué des émeutiers » est accessoire.

  • Un journaliste de la chaîne Al-Jazira indique que les pouvoirs publics n’ont pas abandonné les habitants de Husby, et leur ont fourni toute une série d’aides :

  •  » Husby et autres localités, 2013 : incendie de centre culturel, école, dégradation d’une caserne de pompiers, incendie de voitures. Décidément, c’est une manie. Même question que ci-dessus »

    Un bon libéral va te répondre que tu n’a pas remarqué que les dégradations sont presque toute contre des biens de l’Etat et les actes de malveillance contre des personnels de l’Etat.(peu contre des biens privés)
    Donc que ça prouve par A+ B que c’est contre l’omni-présence de l’Etat qu’ils se révoltent.
    Mais ce type de raisonnement qui peut sembler 100% logique est manifestement faux.

  • C’est bien la première fois que je lis que la Suède, c’est chaud.

    • Ben voyons, il est clair pour tout le monde que ce sont des Suédois pur souche qui se révoltent?
      Ah non? Ce sont des immigrés? Zut, ah mais oui évidemment c’est parce qu’on les gave de subventions pour qu’ils puissent se nourrir, se loger, se soigner, éventuellement apprendre la langue du pays d’accueil.
      Bcp sont musulman? Ça doit être une coïncidence. Ils se tiennent bien aux USA? Ah voilà le modèle à suivre…

      Pour ma part, on les laisse pas rentrer chez nous même s’ils peuvent trouver un emplois et on a pas ces problèmes. Ainsi que tous les arguments fallacieux qui consistent à dire qu’on devrait leur donner des emplois en lieu et place de subvention. La France ou la Suede si vous avez remarqué c’est pas Pole Emplois

      • S’il n’y a pas de jobs quelque part, les étrangers ne viennent pas, s’ils viennent malgré tout c’est bien à cause de l’Etat-providence qui est bien plus généreux que ce que ces gens auraient pu attendre dans leur pays d’origine même en travaillant.

        Vous devriez arrêter avec vos explications mono-causales. Oui certains immigrés ont une dent contre la société qui les a accueilli, c’est un phénomène normal dans toute civilisation qui tend à s’estomper à la longue, les nouveaux migrants ont un temps d’adaptation plus ou moins long. Mais au contraire cela s’amplifie en Europe à cause de l’Etat-providence qui déresponsabilise, excuse, ne sanctionne pas, et maintient dans un Etat de pauvreté des populations qui ne peuvent plus s’en sortir et finissent par se révolter.
        Ceci dit, cessons de dresser un tableau tout noir, je vois aussi de plus en plus de descendants d’immigrés être pleinement intégrés, chercher du boulot, être présentables à un entretien d’embauche tout ça….et puis il y en a qui demandent des aides sociales tout le temps comme les français de souche, c’est signe qu’ils sont intégrés non?…

        Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, en Suède comme en France, ce sont les descendants d’immigrés et qui ont la nationalité de leur pays d’accueil qui se révoltent, pas les immigrés tout frais tout neuf débarqués. Faites votre conclusion. La mienne est qu’ils ont appris à revendiquer sur place et à profiter d’un système juridico-policier laxiste ou débordé.

        Quant à l’islam, vous devriez savoir qu’en France comme en Suède il y a autant de musulmans que d’africains chrétiens qui se sont révoltés. Donc la conclusion logique est que ça n’a aucun rapport avec la religion. Certe, certains musulmans, tout comme des gens d’extrême droite, face à l’impossiblité de s’en sortir choisissent la voix de l’enfermement, du radicalisme, et voient dans la société, le blanc, le chrétien la cause de tous ses problèmes. mais ces mêmes gens ne sont pas ceux qui manifestent dehors, bien au contraire, un fondamentaliste n’a pas envie de faire de vagues et d’attirer l’attention, il ne va pas foutre le bordel.

        • Tremendo : « .et puis il y en a qui demandent des aides sociales tout le temps comme les français de souche, c’est signe qu’ils sont intégrés non?… »
          —————
          Ah ha, excellent, il faut que je pense à la ressortir celle-là !

      • C’est bien, on ne vit pas dans la même cité. Et si vous refusez le fait qu’il y ait une relation (et pas que cette relation car je n’ai jamais dit que c’était la seule) la discussion va se terminer là.

        Sur le fait qu’on peut étendre ce problème à d’autres population c’est évident. Montrez moi une émeute de chinois ? Ils ont pourtant les mêmes difficultés que vous citez. Une émeute de roumain?

  • 1) Je ne cite moi même aucune étude donc je n’use pas d’argument d’autorité mais montre bien la pauvreté de certains arguments cités ici qui sont dignes du café du commerce. Je vous cite:

    « Bcp sont musulman? Ça doit être une coïncidence » Donc ce n’en est pas, donc pour vous il y a un lien. Vous n’en citez aucun autre par la suite donc on peut en déduire que c’est le seul. Vous étonnez pas de vous faire enfoncer si vous débitez des affirmations sans arguments ou études.

    2) Où est ce que je dis que l’Islam c’est merveilleux? Quand je fais référence à son âge je fais simplement réf à son age. Pour moi les gens aujourd’hui se déresponsabilisent trop. Mettre sur le dos du livre d’un bédoin de la péninsule arabique c’est trop facile. Surtout quand d’autres musulmans n’ont pas ces problèmes. Sa doit évite de voir d’autres causes plus importantes comme la rigidité de notre modèle social ou l’éducation des parents.

    3) On parle d’emeutes urbaines dues au chomage et à la pauvreté et vous nous parlez de persécutions religieuses et de violences politique sous des régimes autoritaires. Quel rapport? Des manifestations contre le chomage ont lieu depuis des années au Maroc sans problème. Seul la Tunisie reflète bien le problème. Un Etat socialiste et corrompu qui a été renversé par une jeunesse qui voulait du travail et la fin de la corruption. Rien à voir avec l’Islam avant les élections.

    4) La faible proportion de musulmans aux US n’invalide rien. Ils sont regroupés dans certains Etats et pourtant là encore pas de violences urbaines et gratuite. Pas d’arguments à opposer. Citez nous un pays avec une minorité musulmane et un Etat libéral où on assiste à ces violences urbaines du fait uniquement de la minorité musulmane.

    5) Ben oui, si des populations non musulmanes se révoltent aussi sa veut dire que l’islam n’est pas un facteur. A moins que tous les immigrés sauf les chinois soient des simili-musulmans. Trouvez nous des facteurs autre que l’Etat pour défendre votre argument.

    6) Je parle d’une communauté chinoise mal intégrée en France, j’ai pas dit violente. Si vous défendez le communautarisme, la mafia, le blanchiment d’argent, la fraude fiscale, l’exploitation de sans papiers ben c’est votre problème. A moins que vous ne connaissiez pas grand chose à ces migrants. Loin des yeux près du coeur. Ils ne sont certes pas tous ainsi mais une partie non négligeable. La encore l’éducation et a classe sociale joue davantage que l’ethnie. Les profils ne sont pas les mêmes donc on ne peut pas comparer.

    8) Qu’est ce que vous me parlez de la Reunion? Aucun rapport avec l’Islam ou l’immigration. Je dis bien qu’un migrant venant de loin est plus motivé pour travailler car son coût d’immigration est plus élevé. Si vous n’avez qu’a franchir une mer avec à la clé des allocs en pagaille vous allez évidemment attirer tous les parasites possibles et les pires profils individuels. Les maghrebins qui s’installent au Canada sont souvent plus motivés et réussissent mieux qu’ici en France.

    9) Les indiens au RU. Là encore l’Inde c’est loin, le RU est encore admiré par les familles indiennes. Beaucoup sont loin d’être riches et sans problèmes et surtout beaucoup d’indiens sont musulmans donc il y a une contradiction dans votre argumentaire. A moins que vous ne connaissiez tous les indiens par leur religión.

    10) Digne du FN dans son sens socialiste pour les nationaux (pas pour la critique sur l’immigration). Et c’est là qu’on diverge. Oui, je suis libéral (on est sur un site pour). Pour moi la société et la nation, sa n’existent pas. On est tous des individus et on doit tous respecter des lois pour proteger nos droits. Aujourd’hui on reporte les problèmes de la France sur une population alors que c’est le fait même d’être responsables les uns des autres le problème.

    Sinon à part me taxer débiteur de sophismes vous avez des arguments? Parce que entre parler des chinois, des églises en Arabie Saoudite et me dire que je raconte des conneries je n’ai pas vu l’ombre d’un argument.

    • Votre paragraphe 8 est très suggestif. Connaissez-vous des études sur ce facteur ?

    • Une question qui n’est pas dans l’axe de la discussion, mais qui porte sur la méthode. Vous dites : « Pour moi la société et la nation ça n’existe pas. On est tous des individus […] ». Mais d’autre part vous mentionnez : « islam », « Etat », « religion », « communauté chinoise », « ethnie », « classe sociale ». Vous semblez donc croire à l’existence de ces entités-là. Pourquoi ?

      • 8) Le coût d’émigration tout comme les motivations et les facteurs d’envois de fonds sont souvent traités en micro-économie. Je n’ai pas d’étude type en tête mais la littérature en écononomie du développement doit en avoir (OCDE, FMI, Banque de Dev). Je suivais des cours d’eco du développement à la fac et ce sujet était souvent traité. Je ne dis pas que c’est le seul facteur mais qu’il joue. (éducation de la mère et du père, autorité de la mère au sein de la famille, niveau sociale, motivation exogène joue aussi)

        Qu’on soit clair, l’Etat c’est une construction sociale, une organisation humaine. Son existence est évidente. L’Islam c’est une religión. Pour moi, c’est courant spirituel mais c’est bien des hommes qui sont les premiers responsables.Pas d’existence non plus réelle pour l’Islam en tant que tel mis à part quand ce sont des organisations islamiques structurées ou non (l’Université théologique en Egypte, ou Alqaida ou les ligues musulmanes en Asie, le clergé iranien). Vous comprenez que pour moi le panislamisme n’a donc aucun sens tout comme tout Etat theocratique.

        Enfin, oui il est clair qu’on peut lier des petits groupes d’individus ensemble selon des caractéristiques (famille, ethnie, coutumes). Ce n’est pas pour autant qu’il faille créer des obligations légales (au delà de morale) via l’Etat pour organiser un support financier à chacun des membres. La communauté juive US n’a rien à voir avec la francaise.

        La classe sociale est juste une manière de diviser la population selon sa profession, niveau de vie ou niveau d’étude. Ce n’est pas pour autant que sa va les déterminer (un prolo peut aimer l’opéra).

        Enfin oui « la société » sa n’existe pas. Parce que c’est trop vaste, son concept est trop flou. Voyez comment le gouvernement a eu du mal avec son débat sur l’identité nationale. Ils y mêlaient des idées politques (république, laicité). A croire que la France est née en 1848. La plupart des gens disaient qu’ils étaient francais parce que nés en France et parlaient francais ou se sentent liés via leur famille pour les expats. Un concept bien trop flou et large pour nous faire rentrer dans un profil type. Un clodo, un riche entrepreneur ou un pédophile multi récidiviste, une racaille de banlieu. Ils sont tous fransais. Je ne me sens liés et redevables à aucun d’entre eux pour autant.

        Bref, c’est ma dernière intervention parce que j’ai l’impression que tout le monde est trop campé sur ses positions. L’article est bien je trouve et ouvre une piste intéressante sur la perte de la dignité et la frustation engnedrées par l’Etat trop généreux.

    • Je vais la faire très courte MIA parce que cela ne sert à rien de discuter avec vous tellement il y a de la mauvaise fois.
      Donc je reprends vos premières lignes :
      Vous dites : « 1) Je ne cite moi même aucune étude donc je n’use pas d’argument d’autorité »
      Dans votre post d’avant vous dites exactement :
      « Vous m’accusez de caricaturer vos propos mais ce sont déjà une caricature en soi. La plupart d’entre vous parlent mais n’ont sans doute jamais lu d’études sérieuses sur l’immigration. »

      Et donc oui vous utilisez la référence à l’autorité supérieure. Vous me reprochez (à moi ainsi qu’à d’autres) de n’avoir jamais lu d’études sérieuses. Vous n’en savez rien, mais rien du tout.
      Et votre enfumage vient bien du fait que vous sous entendez que vous en avez lues. Je passe sur l’adjonction du mot « sérieuses » qui laisse à pensez que quand bien même nous en aurions lues, elle ne serait pas de qualité.

      Pire que tout et vous l’avez avoué, vous ne citez même pas ces études.
      C’est de l’escroquerie et de l’enfumage et de la diarrhée sur papier
      Ainsi vous en conviendrez, il est préférable de s’arrêter là.

  • Témoignage qui m’a été fait en 84(?) par une travailleuse sociale en Suède. Elle était chargée de l’intégration des populations roms. Un des aspects de son travail consistait à déterminer qui était ou n’était pas éligible au statut « rom ». Parmi les critères figurait celui-ci: les roms se distinguent par le fait qu’ils ne travaillent pas et ne s’assimilent pas, notamment linguistiquement. Le « statut » confirmait en quelque sorte leur état et une pension leur était octroyée en conséquence, leur était seulement demandé de participer volontairement à des cours de suédois. Ce qu’ils pouvaient refuser.
    Par ailleurs, on a volontiers confondu en France pendant des décennies plusieurs choses: le comportement de européens du Nord quand ils étaient en vacances de leur pays et leur comportement à domicile en tant que corps social. Ensuite, on a confondu la mise en place de mesures progressistes ou originales avec la liberté. Or la société suédoise était marquée par une forte coercition, émanant tant du consensus que de l’état et ses bras séculiers. Cette confusion a permis de faire passer pour libérales des politiques qui au fond ne modifiaient pas le caractère profondément autoritaire de l’état et de la société.
    D’où l’étonnement récurrent devant l’existence de contestations violentes et profondes (les assassinats politiques comme celui d’Olof Palme par exemple).

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