Vers un nouveau Medef ?

Les cinq candidats à la présidence du syndicat patronal tiennent des discours souvent encourageants.

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Vers un nouveau Medef ?

Publié le 23 mai 2013
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Les cinq candidats à la présidence du syndicat patronal tiennent des discours souvent encourageants.

Un article de l’aleps.

Avant la grande audition aujourd’hui devant le comité exécutif du Medef, Sophie de Menthon, présidente du mouvement ETHIC (Entreprises à taille humaine, indépendantes et de croissance), a eu la bonne idée de convier les cinq candidats à présenter les lignes de leurs programmes et à dialoguer avec un parterre très fourni (300 personnes au Cercle Interallié à Paris) et très huppé de chefs d’entreprises, mais aussi de journalistes et de quelques intellectuels (comme notre président Jacques Garello, qui a d’ailleurs pu exprimer son espoir de voir le Medef prendre enfin des responsabilités dans le débat politique).

Un consensus sur une mesure précise, mais significative : fin des 35 heures, et même suppression de la durée légale du travail à négocier au niveau de chaque entreprise. La tonalité générale était celle de l’entrée en lice du patronat dans la vie publique. Non pas pour y faire de la politique partisane, mais pour faire pression sur les politiques, alors qu’aujourd’hui ce sont les politiques qui guident le sort des entreprises, à travers la fiscalité, les charges sociales et le droit du travail. Appuyée par Yves de Kerdrel, directeur de Valeurs Actuelles, Sophie de Menthon a su pousser quelques candidats qui paraissaient plus timorés.

Il n’y a pas eu besoin de pousser Pierre Gattaz ni, encore moins, Geoffroy Roux de Bézieux. Tous deux proposent un « Medef de combat », persuadés que la neutralité politique accélère la dérive vers la politique du pire non seulement pour les entreprises mais aussi pour l’emploi et la croissance. Pour sa part, Patrick Bernasconi rejette l’opposition entre Medef de combat et Medef de dialogue, estimant que le dialogue est une arme dans le combat. Reste à savoir si les syndicats sont prêts au dialogue. Pierre Gattaz soutient que le vrai dialogue est au sein de l’entreprise entre le personnel et le patron.

La représentativité des syndicats a été longuement évoquée, et tous les candidats, autre consensus, souhaitent que les syndicats vivent désormais de la seule ressource des cotisations reçues de leurs adhérents. Le rapport Peruchot sur le financement des syndicats a produit ses effets !

Grand consensus également sur le poids des charges, mais à part Geoffroy Roux de Bézieux, qui se présente comme très libéral (« fils de Tocqueville, dit-il) peu de remise en cause du monopole de la Sécurité sociale et de la retraite par répartition. Ce sera sans doute pour les prochains discours…

« Choc de confiance » pour Pierre Gattaz, « gagner le combat des valeurs » pour Geoffroy Roux de Bézieux : des positions claires et prometteuses d’un changement radical dans la ligne de conduite du Medef.

Il faut cependant prudence garder : quand elle a été élue, Laurence Parisot avait annoncé que les entreprises et la France avaient « besoin d’air ». Pour diverses raisons elle s’est essoufflée, et on peut le regretter sincèrement.


Sur le web.

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  • Pensez-vous qu’un nouveau dirigeant du MEDEF (après la très controversée présidence de Laurence Parisot) va pouvoir mettre un terme à la hausse du chomag ?,

    Car les prévisions de l’UNEDIC sont hyper-graves.

    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2013/05/23/97002-20130523FILWWW00600-previsions-noires-pour-l-assurance-chomage.php

  • Il n’y a pas de « patron » vs des « employés » on est plus au XIXème siècle les gars.
    Il y’a des actionnaires, des conseils d’administrations, des comités executifs, des cadres dirigeants, des cadres intermédiaires, des responsables, des chefs de projets, etc. etc.
    La chaine de décision dans les entreprise est totalement éclatée. Mais en parlant de « patrons » vous amalgamez toutes les responsabilités dans une seule et même entité chimérique qui n’existe que dans la tête des politiciens et des syndicalistes, ceux qui n’ont jamais vraiment travaillé.

    Les syndicats sont des néo-corporations qui ne servent que leur propres intérêts, ne représentent personne, et surtout sont totalement en dehors de la réalité, bloqué dans leur matrice idéologique.

    Les syndicats nationaux ne devraient pas exister et encore moins parasiter le débat publique. Dans une démocratie, ces organisations n’ont aucune légitimité politique.

  • A lire cet article on croirait que les seuls conservateurs sont dans le camp des syndicats…
    Or il y a au medef des forces conservatrices tout aussi antiliberales.

  • Les commentaires sont fermés.

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