Plans de relance : 1,7 fois le New Deal, avec quels résultats ?

Les plans de relance aux Etats-Unis ont largement dépassé en volume les dépenses du New Deal. Sans aucun résultats probants.

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Plans de relance : 1,7 fois le New Deal, avec quels résultats ?

Publié le 19 mai 2013
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Les plans de relance aux États-Unis ont largement dépassé en volume les dépenses du New Deal. Sans aucun résultat probant.

Par Guillaume Nicoulaud.

Nos amis keynésiens ont grandi et vivent encore aujourd’hui dans le mythe du New Deal de Franklin Roosevelt – sensément la plus formidable mise en œuvre des idées de Keynes (après la seconde guerre mondiale). Ainsi, nous disent-ils, si ça ne marche pas cette fois-ci, c’est parce que l’administration Obama n’en a pas fait assez. À la limite, pour Paul Krugman et ses amis, ce que Barack Obama a fait depuis son entrée en fonction, c’est presque de l’austérité.

Juste pour le plaisir des yeux, je vous propose une petite infographie :

Mesurée en dollars de 2012, la timide relance de M. Obama, c’est presque 28 fois le New Deal : de 2009 à 2014 (les données de 20013/14 sont des estimations), il a cumulé un déficit budgétaire de 7 020 milliards de dollars tandis que, sur les six années du New Deal, Roosevelt (et Hoover) ont à peine dépassé les 251 milliards.

Bien sûr, me direz-vous à juste titre, l’économie américaine d’aujourd’hui n’a rien à voir avec celle de 1930 ; il convient de mesurer le déficit budgétaire en pourcentage du PIB de l’époque. C’est ce qu’illustrent mes histogrammes : mesurée de cette manière la relance de l’administration Obama c’est 1,7 fois le New Deal – un déficit budgétaire de 7,4% en moyenne contre 4,3% dans les années 1930.

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  • Cet article mesure la relance à l’aune du déficit budgétaire, ce que je trouve un peu limité.
    Qu’est ce qui vous permet de penser que l’effet des stabilisateurs automatiques sur le deficit fut le même entre 1930 et 2012 ?
    Sachant que c’est de maniere generale la principale cause du deficit en periode de crise, cela pourrait completement fausser la comparaison.

    • « Cet article mesure la relance à l’aune du déficit budgétaire, ce que je trouve un peu limité. » Pourquoi cette question ? Quel autre raison qu’une tentative de relance pourrait justifier un déficit public ?

      • Avez-vous pris la peine de lire tout le commentaire avant d’écrire ?

        Je mentionne les stabilisateurs automatiques, qui peuvent parfaitement être la cause d’un déficit public supplémentaire sans que le gouvernement ait décidé d’un quelconque plan de relance.
        Le fait de recevoir moins de rentrées d’impôts du fait du ralentissement de l’activité et de dépenser plus en allocations diverses (parce plus de gens se retrouvent au chômage, par exemple), fait augmenter mécaniquement le déficit.

        Par conséquent, si on utilise seulement le déficit public comme indicateur, on mélange les effets des stabilisateurs automatiques et les plans de relance, et donc on ne mesure rien de précis.

        • Moins d’impôts perçus sans corriger à la baisse les allocs, ça s’appelle injecter artificiellement de l’argent dans le système. Ceci n’est peut-être pas de la « relance » selon la terminologie officielle des énarqueurs, mais ça en a le goût et la couleur.

          Quant à l’excuse de l’augmentation « mécanique » du déficit, il n’y a que vous pour croire à ce discours bien rôdé. Si les recettes baissent, il faut clairement baisser les allocs en proportion, sans alternative. L’observation honnête du monde réel montre que la baisse des recettes est précisément la conséquence de la hausse des charges. C’est le cercle vicieux : plus il y a de « stabilisateurs automatiques », plus il y en aura besoin, jusqu’à l’explosion du système. Plus on relance aujourd’hui, plus il faudra relancer demain, sans fin. Ou plutôt si : la fin, ce sera la faillite.

          Si les Etats obèses voulaient réellement faire jouer des « stabilisateurs », ils inciteraient les individus au travail et à la capitalisation, au lieu des les appauvrir avec des taxes inouïes ou des manipulations monétaires éhontées. Mais alors, ces Etats ne seraient plus les « gros tas de graisse débectants » (citation) qu’ils sont devenus.

          • Vous êtes complètement hors-sujet.
            Je pointe du doigt les lacunes méthodologiques de cet article qui se permet de confondre les conséquences mécaniques de la crise sur le déficit et les « plans de relance » qui, eux, sont exceptionnels. Les englober dans le déficit n’a pas de sens.

            Le versement d’allocations prévus par la loi, la hausse des remboursements de la Sécurité Sociale, etc. ne sont en rien comparables à des plans de relance type « New Deal », que ce soit dans leur logique ou dans leur perception par les acteurs économiques.
            Le plan de relance est soudain, de grande ampleur, consiste souvent en des investissements ciblés.
            Absolument tout le contraire de la hausse mécanique des dépenses, anticipées par les acteurs économiques de longue date.
            Ce n’est pas parce que l’Etat injecte de l’argent que c’est comparable, et que ça a les mêmes effets.

            Je vous parle de méthode sur un article qui se veut être une étude empirique, pas de ce que ça devrait être selon nos critères libéraux. Pour l’instant, aux Etats-Unis, le déficit augmente mécaniquement avec la baisse de l’activité économique, et ça n’a rien à voir avec la relance. Point.

            Cessez par ailleurs de me donner des leçons de libéralisme, je n’ai nul besoin de vous pour savoir ce qui est « honnête » et ce qui ne l’est pas.
            Que vous jugiez le système actuel complètement moisi, c’est votre problème. Et je partage cet avis. Mais ce n’est pas ce dont j’ai voulu parler.
            Ne faites pas semblant de l’ignorer, cela ne vous honore pas.

          • « confondre les conséquences mécaniques de la crise sur le déficit et les plans de relance ». Il n’y a pas de conséquence mécanique de la crise sur le déficit, il n’y a que de la mauvaise gestion. Les fameux stabilisateurs agissent comme des plans de relances qui ne disent pas leur nom. Les déficits publics n’ayant aucune justification économique, il est pertinent de les considérer dans leur intégralité.

      • La nécessité de fournir des actifs sans risques à l’économie, la finance ne fonctionnant pas sans. D’ailleurs, des déficits ne posent théoriquement pas de problèmes.

        • Exact selon les lois suicidaires type Bâle. Actif « sans risque » ? Ahhh, l’humour légendaire des politiciens et des financiers du « crony socialism » !

          Les déficits ne posent aucun problème théorique, juste un léger problème pratique (et accessoirement moral) le jour où il convient de rembourser le principal.

          • @Cavaignac
            Vous persistez, hein ?
            Imaginons un instant que les dépenses n’augmentent pas en cas de crise, et que cette « relance » (comme le dit le bon zélote que vous êtes) n’arrive pas.
            Dans le système actuel (ou les dépenses ne s’ajustent pas dès que les rentrées fiscales sont moindres), la baisse des rentrées d’impôts dûes au ralentissement de l’activité économique suffiraient à créer du déficit supplémentaire.
            Donc, sans « relance ».
            Ce qui nous fait un mécanisme économique qui n’est nullement de la relance et qui pèse sur le déficit.
            Donc, considérer que le déficit est purement de la relance est erroné.

            Qu’est ce qui vous pose problème ?
            Qu’une baisse du revenu entraîne une baisse des rentrées fiscales de l’impôt sur le revenu ?
            Qu’une baisse de la consommation entraîne une baisse des rentrées de la TVA ?
            C’est pourtant ce qui se passe, et ça peut suffire à mettre le budget d’un Etat dans le rouge sans qu’il ne crée de dépenses supplémentaires.

            Mais si vous persistez à éructer devant une telle évidence, grand bien vous en fasse.
            Je pense avoir suffisamment expliqué ma position et l’avoir suffisamment justifiée, quoi que vos assertions peu argumentées aient pu songer réfuter.
            Vous ne faites qu’aider nos contradicteurs, qui font de nous des zélotes incapable d’admettre des évidences économiques.

          • Faudrait songer à vous calmer, ici il n’y a que vous pour éructer.

            Est-ce si difficile à comprendre que si les recettes baissent, une saine gestion consiste à baisser les dépenses en proportion ? L’injection forcée comme soutien à la conjoncture (relance) commence avec la stabilisation des dépenses publiques à leur niveau d’avant crise. Mais c’est une illusion car ce sont justement les dépenses publiques qui affaiblissent la conjoncture et non l’inverse.

            C’est plutôt naïf pour croire que les politiciens et les hauts fonctionnaires « subissent » la conjoncture et ne sont pour rien dans le déficit. Ils sont entièrement responsables des déficits, par choix conscient et volontaire ; il n’y a rien à enlever ni à distinguer dans leur immense faute.

          • @Cavaignac

            Le problème, c’est que je ne parle pas de ce qui devrait être (comme vous le faites), mais de ce qui est.
            Arrêtez 30 secondes avec les « yaka… », fokon… » et voyez que je parle seulement d’un problème méthodologique sur cet article, que vous persistez à occulter.

            Et non, dire « les hommes politiques sont responsables de toute façon » n’est pas un argument économique, ni un argument tout court.
            Et ne me sortez pas non plus le coup du « l’Etat est responsable de toute la conjoncture », parce que ce n’est pas vrai.

            Pensez ce que vous voulez, mais si vous êtes incapables de sortir de vos idéaux de « bonne gestion », et de vos envolées sur « l’immense faute » des politicards, alors je n’ai nulle raison d’entretenir le débat.
            Le lecteur se fera un avis.

            Bonne journée Monseigneur, puissent les écritures vous inspirer un peu d’honnêteté, à l’avenir.

          • Ce qui est : les mensonges des politiques qui tentent de nous faire croire qu’ils ne peuvent rien au déficit, ou encore cette nouvelle théorie qui prétend distinguer le déficit « conjoncturel » du déficit « structurel ». Bullshit ! Ils ne veulent tout simplement pas stopper l’hémorragie des dettes publiques et les manipulations monétaires contribuant à la collectivisation des économies, à leur pouvoir et leur richesse personnelle, aux dépens des populations.

            Tôt ou tard, on en viendra à interdire les déficits et les dettes publiques.

  •  » le new deal, la plus formidable mise-en-oeuvre des idées de keynes ( apres la deuxième guerre mondiale )  »
    moi, pas comprendre ?
    le new deal, c’est bien avant la 2ième world war ? isent’it ?

  • le fait que c’est le new deal qui a reglé les problèmes des US avant guerre, est plus que douteux.
    roosvelt, en devaluant le dollar, a lancer la guerre des monnaies dans les année 30.
    hitler, de l’autre coté de l’atlantique, relanceait aussi par le deficit ( en produisant des armes ! )
    quand on sait, qu’il finit par s’en servir ( sinon sa relance n’aurai servit a rien ! ) et que c’est plutot la guerre ( avec l’economie de guerre ) qui a mit fin a la grande depression aux  » states « , et quand on voit le japon se lancer aujourd’hui dans ce jeux dangereux ( de l’impression monetaire ), ca fait froid dans la dos !

    • et que c’est plutot la guerre ( avec l’economie de guerre ) qui a mit fin a la grande depression aux  » states  »

      –> mmmh c’est plutôt les dé-tricotages et les baisses de prélèvements opérés par Truman qui ont mis fin à la dépression américaine.

      • ou aussi, la transformation de l’economie de guerre en economie de paix, plan marshall et compagnie … toujours est-il que la croissance a finit par revenir ! ( sauf en union soviétique )

  • « théorie dite autrichienne du cycle » : LOL. Et, les gars, réveillez vous, plus personne n’y croit depuis 70ans. Ya eu d’autres découvertes depuis, et notamment par Milton Friedman !

    • Friedman a montré à deux reprises que l’ABCT était incohérente avec les résultats empiriques. Mais même sans parler de lui, cette théorie est considérée comme essentiellement erronée par la majorité des économistes depuis belle lurette, ce ne sont pas les papiers qui manquent sur ce sujet. Rien que Brian Caplan, pourtant introduit à l’économie par Rothbard, en a assez parlé. Il n’est pas anti-libéral que de constater que cette théorie est fausse, bien au contraire.

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