Marie : la Suisse, effarée, contemple sa justice

Vive émotion après la mort de Marie en Suisse. Une mort qui pose également de nombreuses questions.

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Victime d'un régime carcéral très très souple.

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Marie : la Suisse, effarée, contemple sa justice

Publié le 16 mai 2013
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Vive émotion après la mort de Marie en Suisse. Une mort qui pose également de nombreuses questions.

Par Stéphane Montabert, depuis Renens, Suisse.

Lundi, Marie, une jeune femme de 19 ans, a été enlevée à proximité du golf de Payerne. Son agresseur l’a forcée à monter dans sa Toyota avant de s’enfuir en direction de Moudon. Ce sera la dernière fois qu’un témoin apercevra la victime vivante.

Après une course-poursuite rocambolesque, le ravisseur, Claude Dubois, fut finalement arrêté par la police le lendemain. Aucune trace de Marie dans la carcasse du véhicule ; le corps sans vie de la jeune fille fut découvert à 3 heures du matin dans un petit village près de Payerne, sur les indications du suspect.

Dire que Claude Dubois était « connu des services de police », comme on dit dans ce genre d’affaire, serait un euphémisme ;  sa vie était gérée par l’administration pénitentiaire depuis une condamnation à vingt ans de prison en 2000, dans un procès où il avait échappé de justesse à la prison à vie. Déjà les médias avaient brossé un beau portrait de sa personnalité et de sa cruauté :

Pervers narcissique, méchant, acharné… À l’époque, la condamnation du ravisseur de Marie, enlevée lundi à 19 heures à Payerne, avait fait les grands titres. Vendeur informatique de 22 ans, l’homme avait enlevé, séquestré, violé, puis abattu son amie, qui venait de le quitter, lors de ce que l’on avait alors appelé « le crime de la Lécherette », en 1998. Le crime faisait suite à des mois de harcèlements et de menaces.

Selon une formule désormais célèbre, le président du tribunal avait estimé qu’il ne fallait pas refermer « la petite lucarne que l’on doit laisser à l’espoir à cet âge. » Pas de petite lucarne pour Marie, hélas.

On peut évidemment s’étonner qu’un individu condamné à vingt ans de prison soit au volant d’une voiture treize ans après sa condamnation, libre d’enlever et de tuer des jeunes filles. Le grand public, régulièrement confronté à la sévérité des autorités pour de terribles affaires de stationnement ou d’excès de vitesse, pensait sans doute benoîtement que la justice helvétique appliquerait avec la même rigueur les sentences les plus graves. Erreur.

L’intégralité du cheminement de Claude Dubois est une ode à l’absurdité. Le 15 mai 2011, il avait purgé les deux tiers de sa peine ; il aurait d’ores et déjà pu bénéficier d’une libération conditionnelle. C’est ainsi : grâce au décompte très particulier du temps en milieu carcéral, personne n’accomplit jamais la totalité de sa condamnation. « Vingt ans » se traduisent en douze ans d’enfermement réel, voire moins grâce à un régime carcéral de semi-liberté. Quant à une peine de perpétuité, la prétendue prison à vie, le vocabulaire est dépassé : elle revient à quinze ans. Un récidiviste particulièrement acharné pourrait donc ainsi subir deux ou trois peines de perpétuité dans son existence, réjouissant les pigistes en mal d’idées pour la rubrique insolite.

Claude Dubois n’avait rien d’un prisonnier modèle. Le collège des juges d’application des peines refusèrent sa libération conditionnelle le 3 juillet. Il faut dire – selon un témoignage de première main – que son passage en prison n’avait pas été de tout repos. Mais le refus d’une libération simple laissait tout de même la porte ouverte à un aménagement pour le reste de sa peine.

Le 16 août, l’Office d’exécution des peines décida que Claude Dubois pourrait désormais être prisonnier à son domicile, en le munissant d’un bracelet électronique sans GPS. Son nouveau régime de « détention » l’obligeait juste à être chez lui la nuit. Un condamné effectuant le troisième tiers d’une peine de prison de vingt ans pour viol et meurtre pouvait vaquer à ses occupations toute la journée, en contact avec le reste de la société. Claude Dubois ne commit même pas de faute vis-à-vis de son régime carcéral lorsqu’il enleva et tua Marie ; il avait le droit d’être là à ce moment, au volant de sa voiture pour rentrer chez lui après son travail…

Suite à des problèmes de comportement décelés, la Fondation vaudoise de probation demanda le retour en incarcération en novembre, mais le « prisonnier » Dubois déposa un recours contre l’interruption en décembre, que le juge décida de prendre en compte avec effet suspensif. Claude Dubois eut donc le loisir de continuer à vivre chez lui. En mai 2013, six mois plus tard, nous n’avons toujours pas de réponse de fond de la justice sur cette querelle entre l’Office d’exécution des peines et Fondation vaudoise de probation, mais on admettra que ce ping-pong administratif est désormais dépassé par l’actualité.

Le pire dans cette histoire est de réaliser que tout est normal.

Il n’y a eu aucune erreur imputable à une personne en particulier, aucun « dysfonctionnement », pour reprendre les termes pétris de bienveillance que l’administration emploie lorsqu’elle doit jauger de la qualité de son travail. Il y eut de nombreuses erreurs de jugement, certes, mais aucune malhonnêteté, pas de dossier égaré, pas de terrible méprise. Tout le monde a fait son travail, consciencieusement.

Les juges ont jugé, les avocats ont plaidé, les psychiatres ont analysé, les aménagements de peine ont été discutés, les recours déposés, les rapports dûment examinés, le bracelet électronique installé… Et le meurtrier a tué.

Rien n’empêcherait une nouvelle affaire Marie demain, sauf peut-être un léger sentiment titillant la conscience de certains acteurs du drame. En fait, l’affaire Marie est elle-même une répétition du meurtre de Lucie, en 2009, par un récidiviste. Les Suisses, croyant naïvement à l’époque à un cas isolé, étaient rassurés par l’approbation de la toute nouvelle Initiative sur l’internement à vie des délinquants dangereux ; ils oubliaient qu’en coulisses, tout l’Office d’exécution des peines travaille quotidiennement à remettre des criminels en contact avec la société. Libérer violeurs, tueurs et assassins avant la fin de leur peine, voilà une bonne idée pour prévenir la surpopulation carcérale !

Le jour de l’enlèvement et de l’assassinat sordide de Marie par un « prisonnier », cinq détenus de la prison de Bois-Mermet à Lausanne se faisaient la belle en plein jour. Les évadés eurent l’idée redoutable d’utiliser une échelle pour franchir le mur d’enceinte, il fallait y penser… Triste collision de l’actualité finissant de brosser le tableau de l’univers carcéral suisse.

Sachant que toute la situation actuelle est l’exacte traduction de l’idéologie des élus de gauche et de centre-gauche actuellement au pouvoir, il est assez révoltant d’entendre certains membres de l’exécutif écraser cyniquement une larme d’empathie face caméra alors qu’eux et leurs partis ont toujours débordé de tendresse et de compréhension à l’égard des criminels de droit commun, éternelles victimes de l’aliénation provoquées par la société bourgeoise capitaliste (je vous la fais courte).

Aucune amélioration à attendre de ces individus, évidemment. Le mieux que l’on puisse espérer est que l’indignation légitime suscitée par la mort de Marie ne s’éteigne pas, et que la population suisse s’intéresse d’un peu plus près à la façon dont les responsables politiques gèrent la justice.


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  • Il ne lui reste plus qu’à augmenter ses dépenses publique à plus de 57% du PIB, de faire quelques dettes et chômeurs de plus, et la Suisse pourra être rattachée à la France, sans même qu’on s’en aperçoive.

  • Quelle évolution dans les mentalités. Y a 50 ans on se serait interrogé sur le bienfondé de lui trancher la tête. Aujourd’hui on se demande si il doit rester en prison 10 ans.
    Pourtant, ce type devrait donner sa vie en échange de celle qu’il a prise en 1998. Au-delà du débat sur la peine de mort, cela aurait au moins évité la récidive.

    • Pour éviter la récidive, nul besoin de trancher une tête : La perpétuité réelle suffit amplement.

      • Alors, on doit s’interroger. Une mort rapide ne serait-elle pas une mesure de clémence par rapport à la perspective de l’enfermement à vie ?

        Ces deux options paraissent des impasses. Confrontés aux assassins (on parle bien des agresseurs compulsifs, non des honnêtes citoyens qui se défendent d’une agression), ne sommes-nous pas plutôt en face de malades mentaux qui devraient être soignés, tout en étant fermement isolés de la société dans l’attente de leur guérison ?

        • Depuis que l’URSS a appliqué bien consciencieusement la logique selon laquelle le crime est une maladie et le criminel un malade à soigner, on pourrait croire que l’idée serait discréditée. Mais non, il y en a encore qui y pensent …

          Quand à savoir si pour le prisonnier la mort rapide est préférable à un enfermement définitif, d’une part c’est à chaque condamné d’en juger et non à la justice (rien de plus ridicule que toutes les mesures prises pour empêcher un criminel de se suicider, ou le sauver quand il a tenter sans succès !), d’autre part il y a d’autres options. Par exemple (sans en exclure d’autres), le bannissement, la relégation dans des territoires très inhospitaliers, et l’utilisation des criminels dans des tâches très risqués (militaires notamment) ont été des solutions historiquement constatés

          • L’URSS a commencé par prétendre que le crime ne pouvait plus exister à la suite de la disparition de la société bourgeoise, puisqu’elle en était la cause selon eux (c’est d’ailleurs une idée toujours vivace chez les magistrats français politisés), puis a instrumentalisé la psychiatrie pour justifier l’élimination des opposants. Ce n’est pas parce qu’un assassin utile un couteau (qu’un collectiviste dévoie une idée au profit de son idéologie) qu’il faut systématiquement rejeter les couteaux.

            Les autres « options » tels que le bannissement ou l’utilisation des criminels à des tâches risquées sont communément interdits. A oublier !

      • pour ça il faudrait au moins une durée incompressible de 100ans

  • La perpétuité réelle est un non-sens, non seulement c’est cher, mais un détenu sachant qu’il n’a plus aucune alternative sera d’autant plus déterminé à prendre tous les risques pour s’évader.

    Soit on considère qu’une personne peut faire amende honorable et être un jour relâchée, soit on rétablit la peine de mort.

    Personnellement, je penche pour la première option, mais qui devrait être appliquée de manière impitoyable. Une personne ne devrait être relâchée, que si elle a clairement demandé pardon, et eut un comportement exemplaire tant en prison qu’à l’extérieur où la surveillance devrait être beaucoup plus rapprochée, du moins au début.

    De plus, une personne coupable devrait rembourser intégralement les frais et dédommagements de ses actes, cela devrait permettre qu’elle n’ait pas les moyens de se payer un véhicule par exemple à sa sortie.

    • La France possède au bout de terre près de l’Antarctique: les Kerguelen.
      Pas besoin de hauts murs: première terre à 3500km.

    • il a commencé à 21 ans et en faisant une victime à chaque libération, il va faire un record…

  • Notre tolérance est une forme de lacheté voire de suicide. Que faire??? La peine de mort ou l´emprisonement à vie. Laissons le chox à l´assassin.

    • @ bernard

      L’assassin aura toujours intérêt à choisir l’emprisonnement à vie, en espérant réussir à s’évader un jour…

      @ jacqueshenry

      Je ne suis pas sûr que cela soit si dissuasif, vu l’état général de l’Espagne.

      D’autre part, je pense que seules les personnes qui représentent un danger pour l’intégrité physique d’autrui devraient être emprisonnées.

      Dans tout ce qui touche des biens matériels, le coupable devrait seulement être remboursé avec un intérêt et une amende proportionnelle au délit. Avec ce genre de mesures, pas de risque qu’il recommence un jour… 

  • En Espagne où la peine de mort a été abolie, les peines de prison sont cumulatives. Un individu peut être condamné à 150 ans de prison et il n’y a aucune remise de peine possible (cf le cas de Madoff aux USA). Dans le cas du récidiviste, déjà condamné pour viol est assassinat, il aurait écopé d’au moins 50 ans de prison en Espagne. Il y a des politiciens espagnols corrompus en ce moment en prison qui n’en sortiront jamais puisque leur condamnation dépasse parfois les 100 ans. C’est tout aussi dissuasif que la peine de mort !

    • Il y a bien un système de cumul de peine en Espagne mais tout détenu est obligatoirement libéré au bout de quarante ans maximum, et il existe bien un système de remise de peine qui peut encore réduire considérablement cette durée. L’exemple typique c’est un terroriste de l’ETA qui avait été condamné à 3000 ans de prison et qui a été libéré au bout de 18ans.

      La jurisprudence de la cour européenne des droits de l’homme exclurait une peine de cette nature : le prisonnier doit obligatoirement avoir un espoir de libération. C’est le Royaume-Uni qui se rapproche le plus de la perpétuité incompressible, mais elle prévoit une possibilité de libération pour des raisons de santé justement pour respecter cette jurisprudence.

      Pour le cas Madoff (qui n’a rien à voir avec l’Espagne) il y a bien des remises de peine possible aux USA, mais elles sont limitées et au vu son âge et de la longueur de la peine de base il est probable qu’il finira sa vie derrière les barreaux.

  • On se croirait en France. La Suisse doit se ressaisir.

    • Entièrement d’accord. Mais j’ai des doutes sur les capacités de nos élus. Côté Bisounoursland, nous sommes bien servis. L’affaire Marie n’est pas le premier cas (cf. Werner Ferrari, par exemple) et ils sont toujours aussi infoutus de boucler à vie (à vie, i-e jusqu’à leur dernier souffle!) des individus incurables. Il y a toujours une association pour défendre les droits des détenus, qui ont droit à une deuxième chance, qui sont des êtres humains, et tout le blabla écoeurant de guimauve. Et les victimes? Ont-elles droit à une seconde chance?

  • La parole du père de Marie est probablement plus intéressante. http://www.laliberte.ch/node/408083

  • Il faut rétablir la peine de mort pour deux raisons:
    – Parfois, c’est la seule mesure de justice (tueurs en série, meurtres horribles)
    – Cela peut dissuader
    – Un détenu vit aux crochets de centaines d’honnêtes gens dont il consommes tous les impôts
    – C’est le seul véritable moyen de neutraliser les maffieux (terreur voire meurtres en prison ou commandités depuis une cellule)
    – Enfin, et en résumé, il en va de la souveraineté de l’État: Il ne peut pas se priver des moyens dont ses ennemis disposent.

    « L’enfer est pavé de bonnes intentions » (Bible)
    « L’homme n’est ni un ange ni une bête, et le malheur veut que qui veut faire l’ange fait la bête » (Pascal)
    Même l’Église catholique admet la peine de mort, évidemment avec un maximum de réserves.

    Nous sommes avertis depuis longtemps que sans discernement, la recherche irréfléchie du Bien produit le Mal.
    Voilà.

    Espérons que les suisses sauront nous sortir de la cécité grâce à la vraie démocratie, dont ils sont les seuls à s’être dotés.

    L’abolition de la peine de mort résulte de la fin de la laïcité, et de l’irruption de la morale dans la loi.
    Dans un pays laïc, les grands principes moraux ne sont pas fixés par l’État; son rôle est de les préserver, et de préserver le Bien commun en parfaite objectivité.
    Les socialistes ont réintroduit la morale dans le champ politique et dévoyé la laïcité pour évincer du débat public le christianisme, leur concurrent en matière de magistère moral. Ils l’ont pervertie en un instrument de pouvoir.
    Les guerres de religion vont resurgir, déjà on voit les partisans du mariage gay vociférer leur haine du camp laïc et appeler au meurtre.

  • Intéressante???? Mais en quoi??? Mais c´est la rage qu´il devrait avoir!!!! Il devrait réclamer vengeance et point barre. J´en ai marre de cette société de lache!!!!

    • A ces criminels:
      On leur paye les Juges,les Psy, les educateurs,l’entretien, la formation, le suivi, les assurances,
      on leur met des bracelets que l’on peut enlever, sans GPS bien sur, ont acces a la téle, internet,librerie, jour de répos le Dimanche.ont le choix des menu: végetarien, normal etc.
      A leur sortie on leur cherche du travail, tout cela financé par nos impôts et la liberté de s’en prendre à nos enfants.
      vous avez dit JUSTICE?

  • Contre la peine de mort les antis ont l´arguemnt massu. Aux USA la peine de mort n´est pas dissuasive……Mais le Japon est un pays qui l´applique et croyez moi, la criminalité au Japon est dérisoire. Qui peut me prouver que la peine de mort n´est pas dissuasive???

    • Il y a un autre critère à prendre en compte je pense pour le Japon : l’homogénéité culturelle.

      Je sens qu’il y’en a qui se sentent mal là…

    • Elle est en tout cas dissuasive contre la récidive quand elle est appliquée. A part cela; la peine de mort aux USA n’est pas appliquée systématiquement. Difficile de dire si elle est réellement dissuasive ou non

  • Bernard, le père de Marie est un pasteur remarquable. je l’ai déjà entendu prêcher plusieurs fois en France. Je partage à la foi ses convictions et votre colère. Ceux qui se sont lourdement trompés, juges et psychiatres échapperont à la justice et le récidiviste à la chaise électrique. Au nom de l’humanisme, du droit à l’erreur. Société pourrie en effet, en Suisse comme en France.Vous au moins vous avez le droit de demander un référendum sur la peine de mort, pas nous Français.

  • Première remarque qui vient à l’esprit, c’est au nom de quoi un accusé, condamné après longues délibérations par cet organe suprême de la Justice qu’est une Cour d’Assises, et la détermination motivée de la peine à laquelle il est condamné, peut soudain être partiellement absout par un vague tribunal secondaire, sur rapports de gardiens, joyeux socio-culs et autres personnages de second plan. ?

    C’est comme si un collège communal pouvait modifier la Constitution !

    Deuxième rermarque : l’élément déterminant dans les peines abrégées est le comportement en prison. Comme il s’y trouvent peu d’enfants pour distraire les pédophiles, peu de jeunes-filles à violer ou à cramer, et peu de vieilles dames à torturer, le comportement éventuellement exemplaire ne prouve rien qu’une absence de victimes potentielles.

    Enfin, on voit aussi relâcher des psychopathes, dont tous les spécialistes conviennent qu’ils ne soufrent pas d’une pathologie curable, mais que ‘est « leur nature », comme la couleur de leurs yeux.o
    Or, on voit la gauche glousser au « droit à la rédemption », à la beauté de la réinsertion, et quand un drame se produit, j’entends (authentique) « qu’on ne fait pas d’omelette sans casser des oeufs ».

    Il serait bon de rappeler que le premier rôle de la prison est de protéger la société, en isolant les gens dangereux. Si la Loi du Talion était appliquée aux responsables des libérations anticipées, il y aurait moins de victimes !

  • C’est sur que le système flanby c’est mou et ça déborde moins.

  • Si on n’en croit la description de l’affaire présentée ici je ne suis pas d’accord sur le fait que tout le monde ait fait son travail.

    1) On peut se demander pourquoi il n’y a pas eu une condamnation à la peine maximale prévue par la loi, étant donné les circonstances de l’affaire. La question de « l’espoir » avancé par le juge est hors-sujet : la prison à vie en Suisse n’exclut pas une libération.

    2) Il y a un problème de délai entre le recours relatif à la demande de remise en détention et son jugement.

  • petit extrait de la tribune de geneve :
    « Mais beaucoup de gens se souviennent de sa mine fermée, de sa discrétion et – plus étonnant – du gros ours en peluche qu’il promenait en voiture. «Il le mettait sur le siège avant, attaché avec une ceinture de sécurité»  »

    Attention aux peluches !

  • Quelle horreur!
    Aucune excuse pour notre société qui ne sait plus écarter ses pervers.
    La peine de mort? au-delà de la grande objection humanitaire de ne pas tuer un autre homme, il y a la définition fondamentale de ce qu’on appelle un homme: et c’est sans ambiguïté: un homme se définit d’abord par sa composante sociale et non seulement par le fait qu’il est un être humain; et les pays qui appliquent la peine de mort vont dans ce sens; mais c’est un grand débat …
    La réclusion à perpétuité pour les pervers ? il faut être clair: elle coûte trop cher à la collectivité; donc cela et le fait que le prisonnier change au bout de x décennies peut amener à des peines de fait non incompressibles: autrement dit possibilité de sortir; mais qui se souviendrait encore de la petite Marie?

    • la grande objection humanitaire de ne pas tuer un homme..l’homme qui se définit par sa composante sociale..le grand débat..le coût pour la collectivité…oui, on connait la musique, et pendant ce temps les pervers sont libérés et des Marie sont sauvagement assassinées. En sa mémoire réagissons, crions Justice pour les coupables et le incompétents qui les laissent sortir

      • @Pierre: C’est bien ce que je disais:
        l’assassin de Marie ne répond pas à la définition d’être un homme dans sa composante sociale; le mettre en prison à perpétuité n’est pas possible économiquement.
        Mais j’ai vécu longtemps en Chine, et suis peut-être devenu plus expéditif qu’avant quand aux peines à infliger aux assassins…

  • @ Eole

    « C’est une attitude de bisounours. Ce brave pasteur a été gravement endoctriné. »

    Que peut-il faire d’autre?
    Il demande qu’une prise de conscience se fasse et des changements, j’espère que le peuple réagira et durcira les lois qui touchent la grande criminalité. On pourrait aussi envisager des sanctions au niveau des juges qui font des erreurs de jugement, comme le licenciement en cas d’erreur grave par exemple.

    @ Fucius

    « Parfois, c’est la seule mesure de justice »

    Mettre à mort un assassin ne suffit pas pour réparer le tord commis, ce n’est donc pas juste, ce n’est qu’un moyen de le neutraliser définitivement.

    « L’enfer est pavé de bonnes intentions » (Bible)

    Non, cette citation n’est pas biblique…

    @ bernard

    Réclamer vengeance servira à quoi? Cela ne fera pas revenir sa fille.

  • « Il est à peu près évident que ceux qui soutiennent la peine de mort ont plus d’affinités avec les assassins que ceux qui la combattent. »
    Rémy de Gourmont

    • MdR les arguments éculés..

      Pour moi ceux qui ont le plus d’affinités avec les assassins sont ceux qui ferment les yeux sur leurs actes…comme quoi.

      • Si ce n’est qu’entre tuer légalement un assassin et fermer les yeux sur ses actes, il y a de nombreuses autres possibilités.
        La peine de mort n’est qu’une application directe de la loi du talion qui me semble être l’opposé d’un comportement raisonnable.

        • La Bible est dans les pays civilisés l’une des sources principales du Droit.

        • parce qu’autoriser un prédateur assassin à sortir de prison, c’est raisonable peut être. vous voyez maintenant le résultat des décisions ´raisonables ´.La raison élémentaire aurait été de l’empècher de nuire, d’une façon ou d’une autre. cessez de défendre cet assassin, c’est indécent

          • « La raison élémentaire aurait été de l’empècher de nuire, d’une façon ou d’une autre »
            D’accord avec vous mais certainement pas en le tuant. La raison veut que l’on recherche les causes d’un tel comportement pour appliquer un traitement approprié afin de l’empêcher de nuire.

            Pour moi, c’est d’affirmer que « jésus est la vérité, la vie » qui est indécent. Cela empêche toute remise en question, toute reflexion et annihile toutes les autres croyances.

    • oui, comme Saint Paul par exemple ´Si je suis coupable et si j’ai commis un acte passible de la peine de mort, je ne refuse pas de mourrir ´Actes 25.10. ou Moïse , ´celui que frappera un homme et causera sa mort, sera puni de mort´ Exode 21.12, Levitique 24.17 . Nombres 35.21 Deuteronome 19.11,13, ,mais ils n’avaient pas encore rencontré …Remy de Gourmont

    • oui comme saint paul . si j’ai commis un crime passible de la peine de mort, je ne refuse pas de mourrir , actes 25.11 oui Moïse encore exode 21. 12 etc. mais ils n’avaient pas encore rencontré… Remy de Gourmont

  • Amis suisses ne vous plaignez pas ! En Belgique ce genre d’individus est libérable au tiers de sa peine. Je crains qu’en n’envisageant la libération qu’au deux tiers de la peine, la Suisse ne s’expose tôt ou tard à une condamnation pour violation des droits de l’homme ! 🙂

  • je vous salue bien, je suis mohamed que je suis sourd en guinée et vous? mon bemohdeaf@yahoo.fr ou 224 666 68 31 27 sms

  • « Il n’y a eu aucune erreur imputable à une personne en particulier »

    Comme à chaque fois… Aucun juge ne se remettra en question : fallait-il le libérer ? Non, le simple bon sens le dit.
    Fallait-il accepter le recours contre la FVP ? Non encore, ici aussi le bon sens dicte la bonne conduite.

    Les juges ne font qu’appliquer la loi de manière la plus laxiste possible pour les « pauvres gens martyrisés par le système dans leur tendre enfance ».

    La vrai question est : pourquoi de telles lois existent ? Qu’attendent les citoyens pour dire STOP à ces lois laxistes !!!

  • La prison n’est certainement pas une solution satisfaisante.

    Elle a un coût qui payé par les innocents.
    Elle ne garanti pas que la personne ne commettra pas d’autres crimes, parfois elle garanti meme le contraire.

    Il faudrait laisser la mise en place de solution alternatives.
    La castration/neutralisation des violeurs.
    L’amputation d’un tueur.
    La prise d’un médoc avec controle sanguin quotidien.
    Le suivi permanent par GPS (un simple téléphone portable le fait depuis longtemps…).
    Etc.

    Des solutions bien meilleures que la prison il y en aurait, mais faudrait il pour cela les autoriser …
    Accepter la réalité, et mettre une sanction à la hauteur du crime.

    En attendant en France on a des gens qui font 9 mois de prison pour un montage photo, et des violeurs/tueurs libérés après 10 ans de prison, encore plus dangereux.

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