La théorie du ruissellement

Mais quelle est donc cette fumiste théorie selon laquelle les riches réinjecteraient leur argent dans l’économie en consommant ou en investissant ?

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La théorie du ruissellement

Publié le 15 mai 2013
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Mais quelle est donc cette fumiste théorie selon laquelle les riches réinjecteraient leur argent dans l’économie en consommant ou en investissant ?

Par Guillaume Nicoulaud.

Cette fois-ci, c’est sûr, ce sera un plan social. Pour Robert et la centaine de salariés du chantier, la prochaine étape ce sera le licenciement économique, Pôle Emploi et bien peu d’espoir de retrouver du travail dans la même branche : des chantiers spécialisés dans les yachts de luxe, il n’y en a pas des masses et dans quelques jours il y en aura un de moins.

Pour Robert, il n’y a aucun doute : cette faillite, c’est à cause de la mondialisation et du néolibéralisme ; un symbole de la désindustrialisation ; encore un savoir-faire qui se perd à cause de ces élites incapables de prendre leurs responsabilités. Une fois de plus, lui et ses collègues ont été trahis par ce gouvernement pseudo-socialiste. Robert s’en doutait. C’est pour ça qu’il avait pris sa carte au Parti de gauche.

Pourtant, Robert en est certain, sauver le chantier, c’était possible, ce n’était qu’une question de volonté politique. Il suffisait de prendre l’argent où il se trouve : dans les poches des riches.

 

Salauds de riches !

S’il y a une idée qui a le don de mettre Robert en rage, c’est cette fumisterie de théorie du ruissellement. C’est un camarade du parti qui lui a expliqué. La théorie du ruissellement, c’est un peu comme la main invisible mais en pire : c’est l’idée selon laquelle les riches réinjectent leur argent dans l’économie réelle en consommant ou en investissant. C’est comme ça qu’ils s’y sont pris pour ne pas être taxés comme ils auraient dû l’être. Ah oui ! On la voit bien la théorie du ruissellement maintenant !

Ça a commencé il y a un peu plus de trois ans quand le patron du chantier a commencé à leur raconter que les affaires se portaient mal. « Les ventes se sont effondrées de 75 % en deux ans » qu’il disait, « on est dans le rouge » qu’il ajoutait, « on va devoir se serrer la ceinture » qu’il concluait. Alors, bien sûr, Robert et ses collègues avaient dû avaler toutes les couleuvres possibles et imaginables : gel des embauches, gel des salaires et même du chômage partiel. Vous parlez d’un ruissellement !

Et quand ça a empiré, qu’est-ce qu’il a fait le patron ? Du ruissellement ? Eh bien non : il a voulu jeter l’éponge et fermer purement et simplement le chantier. Il a voulu laisser une centaine de travailleurs sur le carreau pour éviter que ça ne ruisselle trop.

C’est à ce moment que le commissaire de Montebourg est arrivé avec son soi-disant « repreneur ». Un type qui, parait-il, travaillait pour un fonds vautour et qui avait passé plusieurs jours à se pavaner sur le site en faisant semblant de s’intéresser au chantier. La comédie a durée deux semaines jusqu’à ce que le commissaire vienne leur annoncer piteusement que le vautour, lui aussi, avait laissé tomber. Le marché ceci cela, les taxes sur les plus-values qui font fuir les investisseurs… Bref, pas de profits pour les charognards et là encore pas de ruissellement ! Salauds de riches !

 

Les poches des riches

Demain, le chantier livrera son dernier yacht. Un bijou. Robert et ses collègues y ont passé six mois et tous s’accordent à penser que c’est une de leurs plus belles réalisations. Le client, un riche Américain qui travaille à Wall Street, est passé hier après-midi avec sa femme après avoir déjeuné dans un des meilleurs restaurants du coin. Il est arrivé au volant d’une Jaguar qui suffisait à peine à contenir les emplettes matinales de sa femme – Dior, Cartier, Chanel… – et a demandé à jeter un œil sur les dernières finitions qu’il avait commandées.

Perdu dans ses pensées, Robert n’a pu s’empêcher de noter que cette Jaguar sortait des usines anglaises qui font vivre pas moins de dix-mille employés dans les Midlands. Par association d’idée, il a pensé aux serveurs, aux cuisiniers et au sommelier du restaurant dans lequel l’Américain avait déjeuné. Si ça se trouve, il y a commandé une bonne bouteille et permis à un viticulteur du bordelais d’augmenter ses ventes. Son esprit a aussi évoqué les milliers de ses compatriotes qui travaillent pour Dior, Cartier ou Chanel, le couturier parisien qui a confectionné le costume de l’Américain et – de proche en proche – les millions de personnes que ce genre de clients font vivre ; à commencer, bien sûr, par Robert lui-même et ses collègues.

Et puis, c’est jouer de malchance : si ce type-là avait géré un « fonds vautour », il aurait pu être un repreneur idéal pour le chantier. Pensez donc : non seulement il a l’air d’aimer les bateaux mais en plus, il apprécie manifestement le savoir-faire de ce chantier en particulier. Il aurait su que la boîte avait besoin d’argent frais, il aurait négocié un bon prix pour l’augmentation de capital et aurait déversé une partie des centaines de millions qu’il gère pour le compte de ses riches clients étasuniens dans l’entreprise. Ça aurait sauvé une bonne centaine d’emplois plus sûrement que l’intervention d’un commissaire au redressement productif.

Tout compte fait et maintenant qu’il considère la précarité qui va devenir son lot quotidien, Robert se dit qu’il aurait bien aimé que le ruissellement continue.


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  • On vous répondra à juste titre que si cet argent était « réparti » de manière égalitaire dans la société il finirait aussi par être dépensé. Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas : la consommation de produit de luxe (comme toute forme de consommation d’ailleurs) ne crée pas de richesse. Au contraire même, elle en… consomme (oui c’est trivial, mais ça semble échapper à beaucoup de monde). Si il fallait vraiment trouver un avantage économique au luxe (hormis évidemment la satisfaction qu’il apporte à ceux qui en profite) ce serait le coté moteur de l’innovation. Je renvoie à Mises dans « Le Libéralisme ».

    Le problème est ailleurs : dans les incitations néfaste d’une politique redistributive, et dans le fait que les pauvres investissent une moins grande partie de leurs revenus que les riches.

    • « la consommation de produit de luxe (…) ne crée pas de richesse »

      Arn0, Arn0, alors les « produits » de luxe ne donc sont pas « produits » ?
      Il n’y aurait aucun travailleurs dans l’industrie du luxe ?

      Relisez Bastiat, avec le doigt.

      • Arn0 a raison. On pourrait utiliser les ressources autrement, pour plus de satisfaction globale. Justifier le luxe par « le nombre d’emplois qu’il crée » est autant valable que de justifier de casser une vitre parce que ca créerai des emplois… L’erreur est de raisonner en terme d’emploi.

        Donc avantage du luxe n’est pour moi que l’innovation. « Le problème est ailleurs : dans les incitations néfaste d’une politique redistributive, et dans le fait que les pauvres investissent une moins grande partie de leurs revenus que les riches. » => J’approuves totalement.

        • Arn0 : « On pourrait utiliser les ressources autrement, pour plus de satisfaction globale. »
          ——————————-
          C’est très con comme argument contre les produits de luxe vu que c’est ce qui consomme Le MOINS de ressources !

        • « On pourrait utiliser les ressources autrement, pour plus de satisfaction globale. »

          Bien, vous savez donc mieux que le peuple ce qui est bon pour lui.
          Une place vous attend au ministère du viagra productif. 🙂

          Concernant la vitre cassé, ici, il n’y a aucune intervention, la valeur ajoutée des produits de luxe est claire, vu qu’elle est révélée par un échange libre.

        • Le luxe cré de la richesse parce qu’il correspond à un besoin, et qu’il produit des échanges libres, comme pour tout autre produit. La quantité relative de ressource n’a aucune importance la-dedans.

          La valeur des chôses dépends d’un arbitrage, d’une convention entre vendeur et acheteur, pas du nombres de ressources qui sont rassemblées pour les produire (en tout cas pas directement.

          « Relisez Bastiat, avec le doigt. » => J’approuves totalement.

      • Si vous lisez Bastiat comme vous lisez mon commentaires je comprend où est le problème.

        Tenez un peu de Mises pour vous :
        « Il va sans dire que notre démonstration en faveur du luxe ne sera pas celle que l’on entend parfois, à savoir qu’il fait circuler l’argent. Si, prétend-on, les riches n’achetaient pas de produits de luxe, les pauvres n’auraient pas de revenu. C’est tout à fait stupide. Si en effet le luxe n’existait pas, le capital et le travail qui, normalement, trouvent à s’utiliser en produisant des biens de luxe produiraient d’autres biens, des articles de consommation de masse, des articles nécessaires au lieu d’articles « superflus ». »http://herve.dequengo.free.fr/Mises/LL/LL_1.htm

        « Tout à fait stupide », et ce n’est pas moi qui le dit.

        • +1 pour Arn0 :p.

          • Évidemment la vertu du luxe n’est pas de faire circuler l’argent.
            C’est stupide.

            Le luxe a de la valeur, tout simplement.
            Un niveau de qualité qui n’est pas accessible à tous peut le devenir en l’industrialisant. Et sinon, il reste utile à titre de référence pour les productions de qualité moindre mais plus abordables.
            Car il n’y a pas deux niveaux de qualité !

            On ne peut donc jamais soutenir que le luxe soit un gaspillage de ressources.

            Quand bien même, le libéral que je suis défendrait le droit des riches de faire ce que bon leur semble de leurs biens.

            Le chrétien leur rappellerait peut-être, humblement, les parole du Christ, qui, à la différence des socialistes, respectait absolument la propriété, et s’en remettait à la liberté de chacun pour que les nécessiteux fussent secourus. Et pourtant, lui était vraiment omniscient et omnipotent, contrairement à l’État, Dieu des socialistes.
            Humblement parce que je n’ai pas su moi-même me mettre en situation de le faire, et que rien ne me prouve que je saurais le faire plus qu’eux à leur place.

            J’en reviens toujours au même constat de l’antilaïcité du socialisme: On ne peut pas se dire laïc et spolier au nom d’une vision de la morale. Un État laïc ne prétend pas agir au nom du Bien et du Mal, mais de la nécessité objective en regard du Bien commun.
            Que notre débat politique sont essentiellement d’ordre moral, à cause du socialisme, démontre que nous ne sommes pas dans un pays laïc.

            • « Le chrétien leur rappellerait peut-être, humblement, les parole du Christ, qui, à la différence des socialistes, respectait absolument la propriété (…) »

              Allez dire ça aux marchands du Temple !

        • Arn0, vous omettez complétement les concepts de demande et d’utilité.

          En effet, dans un monde où les biens sont parfaitement substituables, couper arbitrairement la production d’un type de biens reportera parfaitement la demande pour ce bien vers les autres biens de l’économie.

          Malheureusement, ce n’est pas le cas dans notre monde. Par conséquent, un riche qui ne peut plus consommer des biens de luxe ne va pas reporter sa consommation sur des pommes de terre… oui, son argent va se retrouver ailleurs (épargne, assurance, etc…) mais vous avez donc détourné les ressources de leur allocation la plus désirable, à savoir les biens de luxe…

          En poursuivant votre raisonnement, on pourrait alors décréter que les smartphones, internet, les livres, etc. sont superflus et qu’interdire leur production permettrait de produire des biens « nécessaires » comme par exemple la nourriture, les clous, le béton armé, les chaussettes roses à pois ? Non ?

          Vous niez le concept d’utilité, et décidez de décréter les ensembles de biens « nécessaires » et « superflus »…

          Qu’entendez-vous par « avantage économique » si vous supposez que la satisfaction apportée par la consommation d’un bien est secondaire ? Que cela crée des emplois ? Dans ce cas, nous pouvons résorber le chômage en un mois en creusant des trous et en les rebouchant puisque la satisfaction apportée par la consommation est secondaire…

          • Je me demande si vous avez pris la peine de me lire parce que je ne vois pas le rapport d’un seul de vos arguments avec mon commentaire.

            « Dans ce cas, nous pouvons résorber le chômage en un mois en creusant des trous et en les rebouchant puisque la satisfaction apportée par la consommation est secondaire… »

            C’est justement l’article qui défend le luxe non pas pour la satisfaction qu’il apporte à ceux qui le consomme, mais parce qu’il encourage la production. Et c’est ce que je critique.

          • « C’est justement l’article qui défend le luxe non pas pour la satisfaction qu’il apporte à ceux qui le consomme, mais parce qu’il encourage la production. Et c’est ce que je critique. »

            L’un découle de l’autre.

            Si un produit apporte de la satisfaction, alors des clients voudront l’acheter, et donc la production sera encouragée.

            Ceci-dit, partant de l’exemple du luxe, l’article met parfaitement en évidence la manière dont la richesse s’écoule dans la société, du haut vers le bas, par la magie du libre-échange. En cela, l’article atteint parfaitement son objectif.

        • Arn0, vous omettez complétement les concepts de demande et d’utilité.

          Dans un monde où tous les biens sont parfaitements substituables, couper arbitrairement la production d’un bien (disons de luxe) aura pour effet de reporter parfaitement la demande sur les autres biens de l’économie.

          Malheureusement, dans notre monde, ce n’est pas le cas. En effet, si un « riche » ne peut plus consommer des biens de luxe, il ne reportera pas pour autant sa consommation sur des pommes de terre…oui, son argent va se retrouver quelque part (assurance, épargne, etc.) mais vous aurez détourné les ressources de leur allocation la plus désirable, à savoir les biens de luxe…

          En poursuivant votre raisonnement, on peut décréter que les smartphones, internet et les livres sont des biens « superflus » et qu’au contraire la nourriture, les clous et les chaussettes roses à pois sont des biens « nécessaires » ce qui justifie le report de production des permiers sur les seconds…en d’autres termes vous planifiez l’économie…

          Vous niez complétement le concept d’utilité. Pour vous, la satisfaction apportée par la consommation d’un bien est secondaire… comment définissez-vous alors la notion de « création de richesse » ? Par l’intensité du travail fourni ? Par le nombre d’emplois créés ?

          Enfin, ayez au moins l’honnêteté de citer correctement Mises et peut être aussi de lire tous les paragraphes.

          Oui il est « Tout à fait stupide » de croire que le capital et le travail destinés au luxe se trouverait perdu dans la nature si celui-ci n’existait pas et que « les pauvres n’auraient pas de revenu » si le luxe n’existait pas. Jusque là vous avez juste.

          Mais Mises précise que : « C’est seulement parce que notre ordre social connaît l’inégalité de la propriété, parce qu’il incite chacun à produire le plus possible et au moindre coût, que l’humanité dispose aujourd’hui de la somme de richesse annuelle qu’elle peut maintenant consommer. Si l’on supprimait cette incitation, le rendement de la production serait tellement diminué que la part de revenus par tête d’habitant tomberait, en cas de répartition égale, bien au-dessous de ce que perçoit aujourd’hui le plus pauvre. »

          Et ajoute que : « Le luxe stimule la consommation et incite l’industrie à mettre en vogue de nouveaux produits. Il est une des institutions dynamiques de notre vie économique, et c’est à lui seul que nous devons le progrès et les innovations, l’élévation progressive du niveau de vie de toutes les couches de la population. »

          Mises défend clairement l’existence de produits de luxe.

          Merci de lire attentivement les références que vous employez…

          • Pardon pour le double post, mon navigateur me joue des tours :).

          • Arn0 défend aussi le luxe @Hpom.
            L’argument d’utilité n’est pas bon comme celui de l’emploi. Oui il est utile à un pharaon d’avoir sa pyramide. Et alors ? On s’en fou ! Combien de ressources utilisés pour cela ? N’aurait elle pas pu servir a autre chose?
            Le bon argument est « la construction de la pyramide a favorisé l’innovation dans l’architecture ». Il me semble que ca soit le seul argument valable…

          • « Merci de lire attentivement les références que vous employez… » Je suis entièrement d’accord avec ce que dit Mises dans ce chapitre. Merci de lire attentivement les commentaires auxquels vous répondez.

            « Mises défend clairement l’existence de produits de luxe. » Et alors? Je n’ai jamais critiqué le luxe. C’est simplement l’argument utilisé par l’auteur que je critique.

            Dans mon premier commentaire je fais expressément référence à l’aspect innovateur du luxe, en me référant… à Mises. Citer le passage en question pour me critiquer c’est un comble !

            Et surtout je dis tout aussi expressément que ce qui s’applique au luxe s’applique à la consommation en général (faut-il en conclure que je suis pour que les gens se laissent mourir de faim et de soif pour ne pas consommer ?).

            Certains libéraux sont tellement en mode automatique que :
            – ils se sentent toujours obliger de défendre le luxe ou les riches, même quand on ne les critique absolument pas.
            -il n’hésitent pas à utiliser un argument « Tout à fait stupide » quand il semble aller dans leur sens.

        • Nous serions ainsi dans une situation de sous-production sur des articles de consommation de masse ?

        • Le luxe crée un besoin qui ne peut pas être assouvis immédiatement.
          Par analogie l’épargne met de l’argent de coté pour un besoin futur.

          C’est quand même quelque chose de positif car il incite à vouloir acheter, l’envie fait avancer le monde.

          Le supermarché et le produit de masse ne fait pas rêver les foules.

        • il y a un petit point qui me chiffonne, c’est que si il n’y avait pas de » luxe »…il est aussi possible que les gens ne chercheraient pas à augmenter leur revenus pour l’acquérir…je veux dire il est difficile de raisonner ainsi et de penser l’absence de superficialité …..
          en réalité il y a toujours un luxe…il y a toujours une superficialité..un plus qui dépasse l’aspect utilitaire des choses.
          Il est très difficile de même imaginer un monde utilitaire sauf à se placer dans un vision collectiviste ou chaque chose est planifiée..et justifiée selon une utilité reposant sur le collectif.

          dans le monde libre tout le monde se débrouille pour produire plus de richesse, en augmentant sa productivité et en suscitant ainsi l’émulation etc..
          dans un mode collectiviste l’augmentation de productivité est pensée à des fins d’augmentation du bien être collectif mais d’une façon qu’aucun individu ne souhaite…

          dans un monde sans luxe donc collectiviste à mon opinion…le zig produirait peut être des barques pour les distribuer à des gens qui ne veulent pas ramer, parce qu’un jour les commissaires au plan ont dit que le peuple serait plus heureux avec des barques et que donc la productivité du reste de l’économie devait augmenter pour trouver des ressources pour fabriquer des barques…

          Il faut que les gens veulent s’enrichir et on peut légitimement la question de savoir à quoi servirait dans une société sans gain de productivité.

          Il me semble que la vraie richesse c’est le gain de productivité..
          désolé..mais « si il n’y avait pas le luxe » , je n’arrive pas à le concevoir dans un monde avec le moindre espace de liberté individuelle ou des dans un monde ou tout homme ne peut au maximum fourrnir assez de travail pour survivre à ses besoins les plus élémentaires..

          mais le luxe c’est pour moi la R6 au lieu de la 4L tandis que le nécessaire c’est la voiture nécessaire et suffisante conçue par des gens prétendant connaitre les besoins du peuple…

          désolé…

      • @ Curieux : c’est ArnO qui araison.

        Votre raisonnement a pour base le keynésianisme, cad que ‘est la consommation qui crée laproduction et donc la richesse.

        Or, depuis JB Say et sa loi des débouchés, nous savons que découper l’échange en « offre » et « demande » est idiot.

        Un produit s’échange contre un autre produit, donc la seule création de richesse vient de la production, qui permet d’échanger avec d’autres biens produits.

        • ArnO se trompe parce qu’il formule mal:
          « la consommation de produits de luxe ne crée pas de richesse », mais cette consommation c’est ce qu’on voit. Ce qu’on ne voit pas c’est qu’il y a d’abord échange, et c’est celui-ci qui crée de la richesse et ce phénomene ruisselle, il y a échange de travail contre salaire entre les manufacturiers de luxe et les ouvriers, à nouveau création de richesse.
          La citation de von Mises établit simplement qu’un produit de luxe n’est pas différent d’un autre produit, en ce sens au c’est l’utilité qui fait la valeur.
          Il n’y a pas d’utilité économique a trouver au luxe, pas plus qu’au pain ou aux smartphones, ce sont des produits qui existent parce que l’offre est adaptée à la demande.

          • Disons les choses autrement. Le riche travaille autant qu’il peut, mais décide de brûler tout l’argent qu’il a. La richesse qu’il a produite se diffuserait également dans la société grâce à l’augmentation de la valeur de la monnaie. Pas besoin qu’il consomme.

        • Effectivement lorsque le riche brulera sa monnaie la richesse se diffusera dans la société, mais personnellement il n’en retirera rien. Lorsqu’on on achète Dior l’objectif n’est pas de diffuser de l’argent mais bien d’accroitre notre satisfaction. C’est l’élément manquant dans votre reformulation.
          C’est pour ça que vous passez à coté du concept de consommation.

          • Encore une fois je reconnais à 100% l’intérêt de la consommation pour le consommateur. Et je reconnais tout autant que le riche ne produirait pas autant de richesse si il ne pouvait en tirer un avantage, par le biais entre autre de la consommation de produit de luxe.

            Ce n’est pas ça que je reproche à l’article. Au contraire même.

            « Lorsqu’on on achète Dior l’objectif n’est pas de diffuser de l’argent mais bien d’accroitre notre satisfaction »
            Tout à fait. Et c’est bien en ça que l’article se trompe.

            Il ne défend pas le luxe parce que le riche en tire avantage, ou parce que cela l’encourage à produire plus de richesses. Il le défend parce que ça stimule la production… de bien de luxe. Il défend les moyens (la production) au nom de la fin (la consommation) : mais si on admets pas au préalable la fin les moyens mis en oeuvre n’ont aucun sens. Si consommer des produits de luxe n’est pas un bien en soi alors les produire n’est pas un bien non plus. Si c’est un bien en soi cela n’a aucun sens de le défendre au nom du fait que cela stimule la production.

            C’est exactement ce que dit Bastiat à propos des dépenses publiques : la dépense doit être justifiée par elle-même, pas au nom de son effet sur la production. Si lever une armée ou doter un diplomate est une dépense utile il n’est pas nécessaire de faire référence aux bienfaits qu’en tire les producteurs, si cette dépense est inutile alors les bienfaits qu’en tire les producteurs ne la justifie pas.

            Le fait qu’une dépense soit privée ne change pas ici la nature du raisonnement. Un riche qui consommerait du luxe non pour la satisfaction qu’il en retire mais pour « diffuser » son argent ou le faire « circuler » agirait de manière irrationnel (c’est son argent il en fait ce qu’il veut, mais ce serait quand même absurde). La preuve que le marché ne marche pas si mal c’est que personne ne fait ça.

          • Mais lisez l’article bon sang!

            Ce n’est pas le luxe qui est défendu ici mais l’idée que les riches contribuent à enrichir leurs concitoyens par le biais de leur consommation. Intentionnellement ou pas.

            Il ne défend pas les moyens au nom de la fin, ce n’est pas l’objet de l’article.

            Toute une floppé de commentaires vous enjoignent à lire l’article et à utiliser toutes les méthodes qui peuvent vous assister dans sa compréhension, comme le doigt. In fine vous ne l’avez toujours pas compris après 3 jours et 5 commentaires.

          • Je l’ai lu, et je sais lire, contrairement à mes contradicteurs.
            « Perdu dans ses pensées, Robert n’a pu s’empêcher de noter que cette Jaguar sortait des usines anglaises qui font vivre pas moins de dix-mille employés dans les Midlands. Par association d’idée, il a pensé aux serveurs, aux cuisiniers et au sommelier du restaurant dans lequel l’Américain avait déjeuné ; si ça se trouve, il y a commandé une bonne bouteille et permis à un viticulteur du bordelais d’augmenter ses ventes. Son esprit a aussi évoqué les milliers de nos compatriotes qui travaillent pour Dior, Cartier ou Chanel, le couturier parisien qui a confectionné le costume de l’Américain et – de proche en proche – les millions de gens que ce genre de clients font vivre ; à commencer, bien sûr, par Robert lui-même et ses collègues. »

            « Ce n’est pas le luxe qui est défendu ici mais l’idée que les riches contribuent à enrichir leurs concitoyens par le biais de leur consommation. Intentionnellement ou pas ». Les riches ne CONCOURENT PAS à enrichir leurs concitoyens par leur CONSOMMATION (en mettant de coté certains aspect particulier soumis par Mises), mais uniquement par leur production et leur investissement.

            C’est très exactement le sophisme de la vitre brisée :
            « D’ailleurs, le luxe des grands fonctionnaires encourage les arts, l’industrie, le travail. Le chef de l’État et ses ministres ne peuvent donner des festins et des soirées sans faire circuler la vie dans toutes les veines du corps social. Réduire leurs traitements, c’est affamer l’industrie parisienne et, par contre-coup, l’industrie nationale. » http://bastiat.org/fr/cqovecqonvp.html

            Alors je sais que vous allez me répondre que c’est une dépense privée, que c’est libre etc. Mais ici cela ne change strictement rien à la nature de l’argument (sauf si privée=bien et public=mal sert de remplacement à la réflexion).

          • « Ce n’est pas le luxe qui est défendu ici mais l’idée que les riches contribuent à enrichir leurs concitoyens par le biais de leur consommation. Intentionnellement ou pas ». Les riches ne CONCOURENT PAS à enrichir leurs concitoyens par leur CONSOMMATION (en mettant de coté certains aspect particulier soumis par Mises), mais uniquement par leur production et leur investissement. »

            Cela mérite d’être répété encore et encore.

            Pour revenir à ce que je disais plus haut si la consommation concourrait à l’enrichissement du reste de la population en elle-même (et non en ce qu’elle encourage les riches à produire plus) et bien alors si les riches produisaient autant sans consommer la situation serait moins favorable pour le reste de la population. Comme le montre l’exemple du riche productif qui brûle son argent ce n’est pas le cas.

            Vous faites une erreur « totalement stupide » et vous ne vous en rendez même pas compte après qu’on vous l’ait montré « avec le doigt ».

          • Le plus amusant c’est quand même de ne pas voir le lien entre la critique par Mises de la théorie de la « circulation de l’argent » avec cette idée de ruissellement des richesses par la consommation.

            J’admets que « circulation » et « ruissellement » sont deux mots différents, et vu comment on interprète mes commentaires je conçois qu’utiliser deux termes différents soit un frein considérable à la compréhension pour certaines personnes.

            A moins que ce soit simplement parce-qu’on ose pas dire qu’on est en désaccord avec Mises, ce qui serait encore plus affligeant.

          • L’article ne défend pas le luxe au nom des bienfaits engendrés par sa production, il met en évidence une conséquence du marché du luxe, qui est de faire circuler l’argent depuis les plus riches vers toute cette industrie. Conséquence qui peut être élargie à l’ensemble de l’économie en disant que le riche, en surconsommant, a une action importante sur l’économie.

            Cela n’est pas la raison pour défendre l’industrie du luxe et les revenus extenement importants de ce type de consommateurs, mais c’est une propriété qui existe.

            L’article met en valeur une partie de la magie du marché.

            Vous, vous ne faites qu’enculer les mouches parce qu’il ne défend pas le libéralisme comme vous voudriez qu’il le défende. Et qui plus est, vous vous obstinez à comprendre de travers à la fois l’article et les commentaires.

            Cessez donc de chercher dans l’article ce que vous voulez absolument y lire et contentez-vous de ce qu’il dit éffectivement.

          • Le commentaire de Moi reflète bien la situation.

    • La consommation ne crée par de valeur ?
      Dans une économie libérale c’est elle qui pilote l’allocation des ressources, ce qui n’est pas rien !
      C’est même une information essentielle – saviez-vous que les planificateurs soviétiques se procuraient des catalogues de VPC pour s’informer des prix ?

      Je ne suis pas non plus d’accord sur les méfaits de la redistribution. Selon moi, elle spolie ceux qui créent la valeur, ce qui est à la fois immoral et stupide.
      En effet, mieux vaut laisser des ressources à ceux qui savent les exploiter pour créer de la valeur, que de les leur prendre pour les confier à ceux qui n’en ont pas été capables.
      Il y aura évidemment plus de création de valeurs si vous ne le faites pas, ce qui améliorera le sort des pauvres bien plus sûrement et durablement que la redistribution.
      En fait la redistribution est une insulte à l’intelligence, à la vertu et à l’avenir…

      • « Dans une économie libérale c’est elle qui pilote l’allocation des ressources, ce qui n’est pas rien ! ». Pas seulement : production et consommation volontaires sont les points de départ et d’arrivée d’un même phénomène, sachant que la seconde va de soi dès lors que la première existe. Si on modifie l’un des deux aspects de l’échange volontaire, en collectivisant les moyens de production (URSS) ou en subventionnant la consommation de non-producteurs (France socialiste), on détériore nécessairement l’allocation des ressources en faisant disparaître les informations sur les prix et les quantités.

        C’est même pire : le socialisme détruit sciemment les informations sur les prix et les quantités en imposant des faux prix que sont par exemple les tarifs administrés de l’énergie, le smic, les tarifs de la sécu, etc.

    • pour créer des richesses, il faut des acheteurs, sans les riches, le produit de luxe n’a pas de potentiel de richesse.

      • Et ces acheteurs sont fatalment producteurs eux-mêmes, sinon ils ne peuvent acheter (sans intervention de l’état ou de l’extra-terrestre évoqué plus bas).

        Une production très élevée est ce qui permet, sauf distortions, l’apparition d’un marché du luxe, grace à l’apparitions de clients fortunés, c’est à dire ayant beaucoup produit, pour les acheter.

        Mais même dans un monde qui contient très peu de capital, il pourrais toujours y’avoir un marché du luxe. Les produit seraient moins beaux et moins sophistiqué mais toujours d’une qualité sans commune mesure avec ce que la majorité de la population pourrait jamais se permettre d’acheter.

        Les produits de luxe sont avant tout des produits. Le fait qu’ils soient horriblement chers ou à la pointe du progrès n’est que secondaires.

        Chaqun consomme selon ses moyens et participe à l’économie. Le riche participe beaucoup plus parce qu’il a des moyens bien plus importants mais cela n’est qu’une diférence d’échelle, non de nature.

        L’industrie du luxe peut avoir un impact considérable sur l’économie malgrés un faible volume de vente, car la valeur créée pour chaque unté est considérable, mais n’importe qui a une influence de même nature, que ce soit en achetant un steak ou un yacht.

        Si 98% de la population ne peut se permettre de se nourrir d’autre chose que de légumes, alors la viande est un produit de luxe.

        • C’est très drôle de mentionner, les extra terrestres, mais l’état qui se paye un programme spatial c’est loin d’être un produit normal. Or cet état n’a pas planté une seule carotte.

          Bref dans un système libéral ou social, ce n’est pas le producteur qui devient riche, ni le vendeur de graine, c’est plutôt le dresseur de pigeon.

          Votre prof d’éco est plus riche que vous ?

          • En effet, l’état n’est pas un producteur.

            Comment cela remet-il en cause ce que j’écris plus haut?

          • le programme spatial est un produit de luxe, c’est noté plus haut.

          • Je repette, comment cela remet-il en cause ce que j’écris plus haut?

            Ce que fait l’état doit être traiter de manière différente de ce que fait la société civile, car il y’a bien là une différence de nature.

            L’état n’est pas producteur, pourtant il peut s’offrir des produits ou services extrenement onéreux, pourquoi? Parce que l’état est en mesure d’obtenir des moyens considérables par la force.

            Das ce cas-là, le ruisselement peut-il avoir lieux? Bien sûr que non. Car tout effet bénéfique sur un secteur de l’économie est immédiatement contrebalancé par un effet négatif équivalent sur d’autres secteurs de l’économie ou les sommes ont été prise, augmentés des frais de l’état. Ces effets rejaillissent sur toute la société et se traduisent par un appauvrissement général, sauf dans les secteur aidés (dans un premier temps, car au bout d’un moment, ces secteurs s’appauvrissent aussi).

          • Ce que je n’aime pas c’est de dire que le producteur est un acheteur.

            Je dirais qu’avoir une richesse dans le sol ne nous fait pas devenir acheteur de luxe, ou acheteur de moyens d’extraction. Un paysan peut se nourrir de sa richesse. Le pétrole sera créateur de richesse grâce à une forte demande, les ressources minières sont créatrice de richesse plus forte ou équivalente à la monnaie.

            Bref nous ne somme pas tous égaux. Mais le riche peut consommer des biens hors du commun, même s’ils ne sont pas uniques et même s’ils sont reproductible en masse.

            La vrai question est de savoir si on doit faire durer l’étape créatrice pour la valoriser plus. Et faire des produits de qualité, avant d’un faire un produit de masse mal maîtrisé, dont la copie est meilleure que l’original.

          • Plus précisément, pour acheter, il faut déja soit avoir produit, soit avoir acquis de l’argent d’une autre manière.

            L’argent étant, normallement obtenu en échange d’une production, celui qui ne produit pas n’a, normalement, pas d’argent, c’est à dire qu’il n’a pas les moyens d’acheter.

            Le producteur et le consomateur sont deux acteurs économiques différents, mais on est jamais soit totalement l’un, soit totalement l’autre.

            « Je dirais qu’avoir une richesse dans le sol ne nous fait pas devenir acheteur de luxe, ou acheteur de moyens d’extraction. »

            Chaqun gère ses richesses comme il le souhaite, belle découverte…

            « Mais le riche peut consommer des biens hors du commun, même s’ils ne sont pas uniques et même s’ils sont reproductible en masse.  »

            Mais pas sans avoir produit une quantité hors du commun auparavant.

            « Le pétrole sera créateur de richesse grâce à une forte demande »

            Seulement si l’offre est plus faible, Ce qui dépends uniquement des circonstances.

            « La vrai question est de savoir si on doit faire durer l’étape créatrice pour la valoriser plus. Et faire des produits de qualité, avant d’un faire un produit de masse mal maîtrisé, dont la copie est meilleure que l’original. »

            Ce n’est pas la vraie question. Elle découle d’une réponse à une autre question qui est:
            Le propriétaire d’un entreprise a-t’il le droit de gérer son affaire, ses ressources et sa propriété comme il l’entend?

            Si vous répondez non à cette question, alors en effet la votre se pose. Mais je réponds autrement.

          • Certes chacun a le droit de faire sa petite entreprise comme il veut, mais quand il s’agit de mondialisation, c’est la réduction du temps qui tue la valeur du produit. C’est un avantage, oui, mais qui sera effacé par une taxe. Alors qui est le méchant ?

  • L’augmentation de la valeur de la monnaie papier n’a strictement aucune incidence sur la production de richesses T dans MV=PT : ou bien V accélèrera, ou P baissera et la BC augmentera M pour stabiliser P. Gainsbourg peut bien bruler autant de Pascals qu’il veut, on s’en fout !

    Du point de vue de la politique économique, la consommation n’est pas la cause de l’augmentation des richesses mais un simple intermédiaire, une conséquence accessoire. Ce n’est pas la consommation mais la production de biens (de luxe ou pas) qui est la cause de l’augmentation des richesses pour tous. Quand on évoque le ruissellement, il s’agit du ruissellement de la production. Si le riche consomme son yacht, c’est parce qu’il a d’abord produit sa richesse : la consommation suit toujours la production. Si elle est essentielle en terme de motivation individuelle, la consommation est sans importance en ce qui concerne la politique économique globale, logique dans laquelle s’inscrit la remarque de Mises à propos des inégalités.

    L’échange sans production, pilier du socialisme et des divers collectivismes, relève des impôts, du pillage ou de l’esclavagisme : c’est de l’échange contraint qui ne crée aucune richesse mais la répartit différemment, toujours au détriment du plus grand nombre, au détriment des plus pauvres.

    Seul l’échange volontaire, incluant à la fois satisfaction personnelle et production individuelle préalable (effort, travail, sueur, sang et larmes précédant obligatoirement la jouissance), engendre l’augmentation de la richesse au bénéfice de tous. A ce titre, participer à l’ensemble des échanges volontaires individuels par son travail est la seule attitude possible pour qui prétend être effectivement « solidaire ».

    Le rôle de la politique économique doit donc se borner à empêcher que certains interdisent à autrui la possibilité de consommer leur production (interdiction de l’esclavagisme, sanction du vol) mais ne doit surtout pas chercher à favoriser la consommation, sous peine de devenir elle-même un pillage. Favoriser la consommation est au mieux inutile et stérile, au pire destructeur (démotivation des producteurs).

  • Ce qui me semble plus important que de voir une produit comme un produit de Luxe ou pas, c’est le fait que celui qui a un besoin d’un produit démesuré que l’on classerai dans le luxe. Va peut être acheter 10 ou 15 versions intermédiaire avant de toucher le produit de luxe ultime.

    A quelque part le produit imparfait est profitable au commerce, même s’il représente une grande quantité de produits gaspillés.

    Donc le riche est amené à acheter toujours plus, pour pouvoir se l’offrir. Par contre il peut aussi alimenter des circuits de productions non habituels, ayant pour ainsi dire les moyen de payer une nouveauté ou une innovation. Mais son orientation vers un supermarché est négative.

    La vrai question de ruissellement, c’est un peu comme quand la terre est desséchée, ça provoque plus d’inondations que ça apporte de l’eau pour faire tourner les moulins.

    • Lafayette replied:
      « pour créer des richesses, il faut des acheteurs, sans les riches, le produit de luxe n’a pas de potentiel de richesse »

      Non ! Pour créer des richesses, il faut des producteurs de richesse. Un producteur de richesse ne pourra accéder aux produits de luxe que lorsqu’il aura produit suffisamment de richesse (avoir les moyens).

      Lafayette replied:
      « Donc le riche est amené à acheter toujours plus, pour pouvoir se l’offrir. »

      Si on suit votre raisonnement, il faut que le riche achète des produits intermédiaires avant d’arriver aux produits de luxe ?

      Deux points me viennent en tête :
      1. d’après vous, comment le riche devient riche ?
      2. en supposant qu’un extra-terrestre ait enrichi le riche, s’il consomme des produits intermédiaires et qu’il y claque tout son fric, comment va-t-il consommer les produits de luxe ? Par l’opération du Saint-Esprit ? En tapinant pour arrondir ses fins de mois ? Ou est-ce l’extra-terrestre qui va le renflouer (avec le fric des autres) ?

      C’était Jean-Claude Van Damme votre prof d’éco ?

      • Certes, comme c’est bien connu, les producteurs de richesse, c’est des petites graines que l’on plante et que l’on arrose à grand coup de subside public.

        A moins que ce soit la vapeur d’argent qui se condense.

        Pour ce qui est du produit de luxe, il y a toujours une progression dans le luxe, sinon ça serait pas de vrai pigeons. 😉

        • La faillite, il doit y avoir un problème de communication… Ça devrait plus vous parler que l’économie ça :

          « A l’an 3000 les gens vont se parler avec,…, les yeux, des ondes. Ne me prend pas pour un fou les baleines le font, les dauphins aussi. Ce sont des animaux très intelligents dans la mer. Nous on vit dans la terre. Et eux se communiquent, vu qu’ils ne savent pas parler dans l’eau, ils sont forcés d’utiliser des ondes, des ondes de love ou de hate et la communication se fait comme ça. »

          • C’est sur que c’est plus drôle que notre François qui nous fait une messe à Elysée. Ils ont tellement de points communs.

            C’est clair que la planche à billet ça ne me parle pas, j’en ai pas.

    • « c’est le fait que celui… » : dommage pour ceux qui espéraient le verbe et l’éventuel complément de cet Everest de la pensée. JCVD ne se contentait pas de l’éco, il enseignait également le Français.

      • Un clavier chinois ne fait pas que des faute de français, j’ai beau taper dessus il ne comprend toujours pas. Pour JCVD ça sens le vécu du pion.

  • L’assèchement de l’économie réelle une évidente réalité

    L’assèchement de l’économie réelle est devenu une réalité chiffrable et mesurable, sans compter l’angoisse qu’ont à subir une majorité d’entrepreneurs et de salariés honnêtes. Dans l’optique des esprits supérieurs, c’est surtout et avant tout l’appauvrissement des comptes budgétaires des États-nation qui est visé. Lesquels sont inévitablement dépendants de la bonne santé de l’économie générale. À travers eux, l’objectif est évidemment de miner, puis d’ébranler efficacement la souveraineté des nations…

  •  » les riches c’est fait pour etre tres riche, et les pauvres, tres pauvres !  »

    louis de funès.

  • Bel article explicite sur une base de l’économie mondiale, dommage que certains aient du mal à comprende des choses aussi simple.
    Question, pourquoi les socialistes et communistes ne créent-ils pas les entreprises qu’ils reprochent aux patrons de ne pas créer, cela serait une solution, qu’ils deviennent eux même créateurs d’emplois.
    100% des régimes socialistes ou communistes ont plongé le peuple dans la misère. Cela est passé inapercu?

  • La richesse peut ruisseler. Certes. Elle peut aussi servir de levier pour aspirer la richesse d’autrui via les failles du système économique et politique, et se concentrer. Ce n’est pas parce que le raisonnement marxiste d’explication de la concentration des richesses est faux qu’il n’existe absolument aucun effet de système induisant une concentration de la possession du capital financier et industriel. De fait, nombres de systèmes aussi bien légaux qu’illégaux (mais prospères) ont cet effet.

    Parmi les système légaux, on peut citer l’IR, la CSG, les dettes publiques, le système de retraites par répartition, l’exception culturelle, la PAC, le système bancaire à réserves fractionnées et banque centrale, l’accumulation de normes et de législations, le copinage entre (ex-)élites administratives … j’en passe et des meilleures.

    Parmi les système illégaux, citons simplement la corruption et le trafic d’influence, qui ont trouvé de nouveau terrain de jeu dans les structures internationales qui ont germé un peu partout après la 2nde guerre mondiale.

    Dans ces conditions, on ne peut pas vraiment espérer plus que l’indifférence vis à vis de la richesse. Tout ce qu’on peut dire d’une personne riche, eh bien, c’est qu’elle a réussi à accumuler du patrimoine. Rien ne dit si c’est via des talents entrepreneuriaux ou via de l’opportunisme cynique; rien ne dit si cette personne prendra le risque de financer des start up; rien ne dit si cette personne continuera de faire profiter le monde de ses compétences, quelles qu’elles soient; rien ne dit que cette accumulation paraîtra justifiée aux yeux des observateurs, et que dépenser ou investir grâce à ce patrimoine y changera quoi que ce soit.

    Aujourd’hui, défendre la théorie du ruissellement sans dénoncer les rentes de situation, c’est presque équivalent à promouvoir les secondes. Et les gens ont bien raison de penser ainsi http://www.enquete-debat.fr/archives/a-propos-de-la-fortune-de-bernard-arnault-85359

    • « Aujourd’hui, défendre la théorie du ruissellement sans dénoncer les rentes de situation »
      ———————–
      Une rente de situation n’est pas un mal en soi car elle peut résulter d’un savoir-faire, d’un secret de fabrication, d’un réseau, d’une confiance des consommateurs, d’un prestige de la marque.
      Elle n’est critiquable que si elle est créée par corruption avec la complicité de l’Etat dans le cadre du capitalisme de connivence (typiquement en faisant des lois pour tuer la concurrence et interdisant l’arrivée de nouveaux-entrants) chose que les libéraux ont toujours dénoncée.

    • « Rien ne dit si c’est via des talents entrepreneuriaux ou via de l’opportunisme cynique » : eh bien, on s’en fiche pas mal. Le temps fait généralement son affaire des richesses imméritées, du moins tant que l’Etat ne les protège pas artificiellement. Les voleurs enrichis font rarement de bons gestionnaires ou entrepreneurs, s’ils ne se sont pas fait prendre entre temps.

      « rien ne dit que cette accumulation paraîtra justifiée aux yeux des observateurs » : les observateurs quels qu’ils soient n’ont pas leur mot à dire sur l’accumulation. Ca ne les regarde pas, même pas en rêve. Qu’ils accumulent s’ils en sont capables, au lieu d’exiger d’autrui des vertus dont ils ne disposent bien souvent pas eux-mêmes ! Souvenez-vous : la paille, la poutre…

      Au total, ce discours qui consiste à douter systématiquement de l’honnêteté de l’origine des richesses accumulées, uniquement motivé par la pire des jalousies (on jalouse le résultat mais jamais les efforts pour y parvenir), est insupportable, « indigne et minable » comme diraient nos gouvernants socialistes, surtout lorsqu’il sert de pilier à la prétendue « justice sociale » et à la redistribution. Il y a sûrement un certain nombre de cons prétentieux chez les riches et leurs enfants, et probablement aussi quelques voleurs. Mais voilà des « qualités » qui sont uniformément répandues dans toute la population, riche ou pauvre. Cela ne justifie jamais la spoliation étatique, ni des riches ni des pauvres.

  • Vous oubliez le discours des syndicalistes marxistes de nos constructeurs automobiles qui reprochent à leur patrons de ne pas réussir à vendre des voitures hauts de gammes.

  • ce petit article est très bien vu…un ouvrier peut effectivement travailler dans l’industrie du luxe et vouloir la fin des riches, comme un cgtiste etre contre la fabrication des armes et travailler dans une usine d’armement.
    c’est effectivement un travers curieux chez beaucoup de gens de penser que le travail se suffit à lui m^me et qu’effectivement faire travailler des gens à faire une chose inutile c’est mieux que de les laisser à rien faire.

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