Gaz de schiste : plaidoyer libéral vs. peur conservatrice

Quelle attitude adopter à l’égard du gaz de schiste : le statu quo frileux et improductif ou la gestion sérieuse des risques ? Le point sur ce sujet explosif en 7 questions clefs.

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Gaz de schiste : plaidoyer libéral vs. peur conservatrice

Publié le 2 mai 2013
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Quelle attitude adopter à l’égard du gaz de schiste : le statu quo frileux et improductif ou la gestion sérieuse des risques ? Le point sur ce sujet explosif en 7 questions clefs.

Par Philippe Bouchat, depuis la Belgique.

C’est peu de dire que le gaz de schiste est un sujet explosif, surtout en France où le dogmatisme l’emporte sur le bon sens le plus élémentaire. Quel point de vue le citoyen libéral peut-il adopter en la matière ? C’est à cette question de plus en plus actuelle que nous allons tenter de répondre dans ces quelques lignes en étant le plus didactique possible.

1. Qu’est-ce que le gaz de schiste ?

Le gaz de schiste est du gaz naturel, plus précisément du méthane (CH4). Classiquement, les molécules de gaz migrent vers la surface pour former de grands réservoirs (les gisements conventionnels). Pour le gaz de schiste, il en va autrement : ses molécules sont enfermées dans les pores de leur roche de naissance (la roche-mère). Cette roche-mère, de nature argileuse, est très peu perméable (elle est dite récalcitrante), de sorte qu’elle doit être fracturée pour en extraire le gaz.

2. Comment extrait-on le gaz de schiste ?

Actuellement, la seule technique applicable est l’extraction par fracturation hydraulique. L’opération se déroule en trois étapes. Première étape : le forage. Un derrick de 40 mètres de hauteur est placé en surface. Le forage commence et un tube en acier de 15 cm de diamètres est descendu jusqu’à plus de 3.000 mètres de profondeur, là où se trouvent les roches-mères. Une fois que le tube arrive à une couche de roches-mères, le forage se fait alors à l’horizontal : le filon est percé sur deux kilomètres de long. Deuxième étape : la fracturation. Un liquide composé d’eau, de sable et de plusieurs additifs chimiques est injecté à plus de 600 bars de pression, ce qui fissure la couche d’argile et libère le gaz. Troisième étape : la production. Le liquide remonte à la surface et entraîne à sa suite le gaz (c’est qu’on appelle le flowback). Cette méthode d’extraction du gaz de schiste présente certains risques, raison pour laquelle des méthodes alternatives sont étudiées (voir infra). Mais ces alternatives présentent de grands inconvénients actuellement. D’après les experts, la fracturation hydraulique demeurera donc la seule technique d’extraction du gaz de schiste pendant au moins dix ans encore.

3. Quels sont les enjeux de la production du gaz de schiste ?

Le premier enjeu est évidemment énergétique : rien qu’en France, on estime que les réserves théoriques de gaz de schiste – situées principalement à l’est de Paris et dans le sud-est de la Métropole – correspondent à une consommation nationale de 50 à 100 ans. Si on couple cette énergie à l’énergie nucléaire et aux énergies renouvelables, l’indépendance énergétique devient possible. Le deuxième enjeu est économique : si on diminue, voire supprime, les importations énergétiques, les dépenses publiques vont sensiblement diminuer (l’importation de gaz naturel en France en 2011 s’élevait à 13 milliards d’euros) et, par ricochet (enfin normalement), le coût sur la facture des ménages et des entreprises diminuera (aux États-Unis, les entreprises qui utilisent du gaz de schiste ont divisé leur facture énergétique par quatre !). Le troisième enjeu est d’ordre géostratégique : actuellement, nos pays occidentaux dépendent principalement de l’axe Iran-Russie-Qatar pour leurs fournitures en gaz. Les réserves en gaz de schiste se trouvent dans d’autres pays, tels les États-Unis et la Chine (futurs producteurs leaders dans le monde), mais aussi en France, en Grande-Bretagne, au Canada, en Pologne, etc. Si ces pays s’engagent sur la voie de la production du gaz de schiste (c’est déjà le cas des États-Unis et du Canada), alors ils ne dépendront plus des trois pays précités qui perdront ainsi en influence politique (rappelez-vous du chantage russe aux Ukrainiens concernant le prix du gaz). Voilà pourquoi la Russie est fermement opposée à l’exploration et a fortiori à la production du gaz de schiste. Elle y perdrait un levier très important de sa politique. Voilà peut-être pourquoi le Qatar investit massivement en France… qui a interdit l’exploration ! [1] Le quatrième enjeu est d’ordre social : aux États-Unis, la filière a déjà créé plus de 600.000 emplois ! En pleine crise économique et sociale, cet enjeu de création d’emplois n’est pas à dédaigner. Enfin, le cinquième enjeu que je vois est d’ordre environnemental : la combustion du gaz de schiste est la plus propre parmi les énergies fossiles. Elle rejette ainsi deux fois moins de CO2 que le charbon et, contrairement à lui, le gaz de schiste n’émet pas de dioxyde de soufre.

Enjeux – et atouts – énergétique, économique, géostratégique, social et environnemental. On comprend que certains versent dans l’euphorie ; en revanche, on comprend beaucoup moins que d’autres y voient un cauchemar. L’homme raisonnable devrait, à la lumière de ces enjeux, ne pas balayer d’un revers de la main le débat sur le sujet… Or…

4. Quel est l’état de la question en France (et en Belgique) ?

Début 2010, le gouvernement UMP délivre trois permis d’exploration pour les sites de Nant, Montélimar et Villeneuve-de-Berg, tous trois situés dans le sud-est. Au même moment, aux États-Unis, sort le film Gasland qui présente le gaz de schiste comme causant des ravages apocalyptiques. Certains activistes s’emparent de l’affaire et organisent l’opposition en France. Devant cette levée de boucliers qui a gagné les riverains des sites et les partis de gauche, le gouvernement Fillon fait marche arrière en 2011 et fait voter une loi interdisant la fracturation hydraulique avec fortes amendes et peines d’emprisonnement à l’appui. Désormais, même l’exploration est devenue impossible, car elle nécessite d’effectuer des fracturations à des fins de recherches. Le nouveau gouvernement socialiste est dans la même lignée, puisqu’il a refusé sept demandes de permis d’exploration. Pire : le 21 septembre 2012, le ministère de l’écologie publie une circulaire interdisant toute tentative d’imagerie par ondes sismiques depuis la surface ! C’est toute la recherche scientifique sur cette nouvelle ressource qui, de facto, est prohibée. Conclusion : en France, c’est l’obscurantisme, la peur et l’idéologie qui règnent en maîtres.

La situation n’est pas meilleure en Belgique, pays où la tradition du débat public est quasi absente. Hormis le prix de la bière et les résultats de l’équipe nationale de football, peu de sujets passionnent l’introuvable peuple belge [2]. D’après certains experts, les réserves en gaz de schiste seraient trop peu importantes que pour être exploitées. Les milieux gauchistes donnent l’impression d’avoir même contaminé la droite, dans le sens où tout le monde a l’air de s’accorder à dire qu’il s’agit d’une menace terrible pour l’environnement. Bref, pas de débat en Belgique, comme d’habitude…

5. Quelles sont les certitudes concernant le gaz de schiste ?

Tout d’abord, il y a le fait que la fracturation hydraulique est la seule technique d’extraction possible actuellement (voir supra, point 2). Actuellement, des recherches sont en cours pour remplacer les additifs chimiques car, parmi ceux-ci, 29 sont répertoriés comme toxiques et cancérigènes. Parmi les alternatives, il y a le remplacement du fluide d’injection par le propane, mais celui-ci présente le risque d’exploser à tout moment. L’utilisation du CO2 est également étudiée, mais elle présente quant à elle le risque de voir des réactions chimiques en cascade se produire avec le gaz de schiste (p.ex. l’acidification). Une autre alternative est le remplacement de la fracturation par la fragmentation électrique, mais ici c’est le technique qui coince : comment descendre aussi profondément un système électrique puissant ? Bref, on en revient donc à la méthode actuelle que les industriels essaient d’assainir le plus possible. Ensuite, il y a le fait que la combustion de gaz de schiste est la plus propre parmi les énergies fossiles (voir supra, point 3). Troisième certitude : contrairement aux idées reçues, l’extraction du gaz de schiste ne menace aucunement les ressources d’eau. Les quantités d’eau prévues pour l’injection hydraulique sont importantes, mais moindres que celles utilisées par les industries classiques. En outre, les énormes réserves chinoises et américaines se situent dans des régions désertiques, ce qui oblige les compagnies à faire œuvre d’imagination pour remplacer l’eau par un autre liquide. Dernière certitude et – hélas – non des moindres : l’extraction du gaz de schiste engendre d’importants déchets : lors de la remontée de l’eau et du gaz (le flowback), les roches sont lessivées et propulsent à la surface toute une série de déchets plus ou moins nocifs (on parle même d’uranium dans certains cas). Les industriels ont conscience de cette problématique et y travaillent d’arrache-pied.

6. Quelles sont les incertitudes ?

La première incertitude est liée à la fuite du méthane lors du « flowback » : quelle est la quantité de méthane ainsi libérée dans l’air ? Les défenseurs et les opposants se disputent sur le taux de fuite. L’enjeu n’est pas anodin, car si le taux de fuite dépasse les 3,2%, cela signifiera que le bilan carbone [3] du gaz de schiste dépasse celui du charbon, faisant perdre au gaz de schiste sa qualification d’énergie propre. Pour mettre un terme à cette querelle biaisée par les intérêts de chaque camp, de nouvelles études associant cette fois-ci des universitaires et des industriels ont été lancées. On attend le résultat. La deuxième incertitude est liée à l’impact sismologique : oui ou non l’extraction du gaz de schiste produit-il des tremblements de terre ? Ici aussi querelle d’experts des deux camps. Mais la recherche en ce domaine avance, puisqu’on sait déjà que la fracturation en tant que telle ne produit que de très légers tremblements de terre (moins de 2 sur l’échelle de Richter) ; c’est l’injection hydraulique qui est plutôt l’objet des controverses actuelles : en élargissant les failles provoquées par la fracturation, elle ferait – au conditionnel donc – bouger les plaques géologiques, mais cela reste à prouver. Dernière incertitude : le risque de contamination sur les nappes phréatiques. Querelle d’experts encore et toujours. Pour y mettre fin, l’agence US de protection de l’environnement (EPA) publiera le résultat de ses recherches en cours en 2014. De nombreux pays ont déjà affirmé que le résultat de ces recherches serait déterminant pour prendre la décision de s’engager dans la production du gaz de schiste.

7. Conclusion : quelle attitude adopter pour le citoyen (libéral) ?

Affirmons-le d’emblée : l’attitude des socialistes français – qu’ils soient de gauche ou de droite – est la plus stupide qu’il soit ! Empêcher la recherche scientifique défie le bon sens le plus élémentaire. À moins d’être un imbécile patenté – mais dans tel cas, vous ne liriez pas ces lignes – cette attitude obscurantiste ne doit pas être retenue.

Les incertitudes liées à l’extraction du gaz de schiste sont connues (voir supra, point 6). Qu’il s’agisse des fuites de méthane, de l’impact sismologique ou de la contamination des nappes phréatiques, personne ne peut affirmer aujourd’hui que ces risques vont se réaliser ou non. D’emblée, l’attitude revendicatrice des activistes écologistes doit donc également être écartée, car il est faux de dire qu’il s’agit là de certitudes. Dans le même ordre d’idées, l’attitude contraire niant tous risques et privilégiant l’extraction à la hussarde – comme ce fut le cas au début de l’histoire récente de cette nouvelle filière – est aussi stupide !

Reste alors l’attitude la plus sérieuse : comment gérer les risques liés à l’extraction du gaz de schiste ? Cette attitude permet la recherche et n’affirme pas comme certaine la réalisation des risques. Deux attitudes sont finalement possibles : soit se laisser dominer par la peur et décider de gérer le risque en s’abstenant d’agir : c’est l’attitude frileuse des tenants du principe de précaution. Que les recherches continuent et, en cette attente, on préfère le statu quo. Résultat ? Les autres nations avancent et profitent des nombreux atouts économique, énergétique, géostratégique, social et environnemental développés ci-avant, ce qui leur donne un avantage compétitif de très grande ampleur. En outre, la connaissance des effets de l’extraction a pu être affinée par la pratique, ce qui va permettre d’en réduire les risques et donc de mieux les gérer. Cette attitude frileuse est donc doublement improductive ! À laisser de côté donc. Nous venons de l’esquisser : seule l’attitude qui ne nie pas les risques, mais décident de les gérer pour les diminuer, est raisonnable.

Comme pour les OGM, comme pour le nucléaire, il existe un nouveau clivage : le statu quo frileux et improductif contre la gestion sérieuse des risques. Le libéral, homme rationnel par définition, ne peut que choisir cette dernière option. Si nous ne l’adoptons pas, nous creuserons donc encore beaucoup plus notre handicap par rapport aux autres nations. Le gaz de schiste est une question explosive. La peur n’évitera pas l’explosion…


Notes :

  1. Ma thèse personnelle est qu’il y a peut-être là un lien de cause à effet.
  2. Il suffit, pour s’en convaincre, de constater que des sujets aussi importants que le mariage homosexuel, l’euthanasie, l’avortement, n’ont fait l’objet que de discussions confinées dans les salons dorés du parlement fédéral et non d’un véritable débat de société.
  3. Le bilan carbone est la synthèse de la combustion de l’énergie et du carbone nécessaire à sa production. Pour la combustion du gaz de schiste, pas de problème comme évoqué plus haut dans le texte ; c’est donc au niveau de la production du gaz (plus particulièrement lors du flowback) que la question se pose.
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  • « Le quatrième enjeu est d’ordre social : aux États-Unis, la filière a déjà créé plus de 600.000 emplois ! En pleine crise économique et sociale, cet enjeu de création d’emplois n’est pas à dédaigner »

    Attention tout de même à relativiser ce chiffre en considérant le nombre de forages installés aux États-Unis !

    • Mieux que ça, l’industrie chimique renait, par le double effet d’une matière première et d’une énergie bon marché.

      • Aujourd’hui, si quelque part on trouve des hydrocarbures bon marché, c’est qu’on est face à une anomalie qui ne va pas durer. Tout simplement parce qu’aujourd’hui, tout le monde ou presque connait la valeur industrielle et commerciale des hydrocarbures, ainsi que leur irremplaçabilité à moyen-long terme. Ergo, partout ou ils sont produits, des meutes de consommateurs avides (dont je ne m’exclue pas) se jettent dessus et font flamber les prix. Les prix très bas du gaz de roche mère/réservoir compact américains s’expliquent par la faible capacité de distribution face à l’effort de forage dans les zones considérées. De fait, d’importants investissements sont prévus en terminaux gaziers -par ceux qui croient qu’elle est partie pour durer- pour profiter de cette anomalie. Il faudrait vraiment que toute l’occident s’y mette (aux GNC) pour que cet effet de redémarrage de l’industrie perdure et se généralise.

        Sinon, pour ce qui est des émissions de GES, le problème n’est pas tant les émissions de CO2 à la combustion que les fuites de méthane à la production, qui semblent être récurrentes.

        Perso, je m’inquiète plus de la consommation de terrain associée à la production non conventionnelle de gaz qu’a tout autre considération. Sur les vues aériennes disponibles, l’étendue au sol de ce type de production saute aux yeux, et a de quoi faire flipper si on imagine la même chose dans les Cévennes ou le bassin parisien.

        Pour appuyer les 2 derniers paragraphes : http://ec.europa.eu/environment/integration/energy/pdf/fracking%20study.pdf

        Pour les projets de GNL : http://www.petrole-et-gaz.fr/jean-marie-dauger-directeur-general-adjoint-en-charge-de-la-branche-global-gaz-gnl/

        • Cher FabriceM, merci pour ce commentaire circonstancié. Je ne pense d’ailleurs pas qu’il contredise mon article, dans la mesure où vous mettez le doigt sur les risques et incertitudes que j’ai soulevés. Merci pour les articles communiqués. bonne soirée, phb

      • Merci cher Nick de Cusa pour cette précision qui corrobore mon propos! Belle soirée! phb

    • Bonsoir Philiber Té, même s’il faut relativiser ce chiffre (pourquoi ?), le fait est là : la filière de l’extraction du gaz de schiste crée de l’emploi! Belle soirée, phb

  • « si on diminue, voire supprime, les importations énergétiques, les dépenses publiques vont sensiblement diminuer » : ah bon ? Il y a quelque chose qui m’échappe. Il me semblait que les importations énergétiques étaient inscrites dans des comptes « privés », même si, à l’évidence, les entreprises énergétiques françaises sont essentiellement des excroissances de l’Etat obèse, soit directement par les capitaux ou par les statuts de leurs salariés, soit du fait des réglementations qui les enserrent fermement.

    Effectivement, si on « rapatrie » du PIB en produisant localement l’énergie, les dépenses publiques vont diminuer en part relative mais pas en valeur absolue.

    • Effectivement, c’est le déficit et éventuellement la dette de l’Etat qui pourraient diminuer, grâce aux revenus du GdS (droit de concession, taxes, créations d’emplois donc d’impôts sur le revenu…).

      Les dépenses de l’Etat ont peu de chance de diminuer, surtout avec une telle manne financière, quand on voit sa folie dépensière même quand les sources de revenus s’assèchent.

      • Merci MiniTax d’avoir ainsi répondu à Cavaignac 🙂 phb

        • A propos de dépenses publiques, on peut imaginer réserver les ressources financières du GdS pour financer « en douceur » la transition des retraites de la répartition vers la capitalisation sur deux ou trois décennies. A ressources égales, les dépenses publiques seraient réduites du reliquat des retraites par répartition, les moyens financiers ainsi libérés permettant la capitalisation dès le premier euro pour les nouvelles générations.

          En outre, cela donnerait un argument politique imparable à opposer aux escrologistes, jamais avares de sentimentalisme de combat. S’opposer au GdS reviendrait à s’attaquer aux revenus des petits vieux ! Quelle indignité !

  • Bonjour M. BOUCHAT.

    Tout d’abord, merci pour ce très bon article, écrit comme à l’accoutumée admirablement : simple, clair, argumenté.

    J’ai deux remarques à faire, mais évidemment il se peut que je me trompe.

    1°) « …la combustion du gaz de schiste est la plus propre parmi les énergies fossiles. Elle rejette ainsi deux fois moins de CO2 que le charbon… » C’est vraiment important ?

    2°) « …Si nous ne l’adoptons pas, nous creuserons donc encore beaucoup plus notre handicap par rapport aux autres nations. Le gaz de schiste est une question explosive. La peur n’évitera pas l’explosion… »

    Rien ne me paraît moins sûr : en effet, imaginons que la plupart des grandes nations délaisse peu-à-peu leurs importations de pétrole et de gaz naturel au profit de l’exploitation de ce gaz prometteur : j’ai l’impression qu’alors (loi de l’offre et de la demande), les prix du gaz naturel et du pétrole s’effondreraient, ce qui du coup deviendrait intéressant. Certes, je vous le concède bien volontiers, cela ne créerait alors aucun emploi et l’argument est fort.

    En tout cas, au plaisir de vous lire !

    Bonne journée à vous, amicalement

    • Faire des expérimentations pour avoir des données objectives pour prendre la bonne décision est urgent.
      Lancer l’exploitation immédiatement l’est a mon sens beaucoup moins. Le gaz sera toujours la dans 10 ans, et en plus on saura peut être le retirer plus efficacement d’ici la donc en tirer un meilleur rendement.

    • Bonjour AlainLib! Merci pour le compliment !

      Concernant votre 1ère question, je pense qu’effectivement il est important que la combustion du gaz de schiste soit propre, car : d’une part, on coupe l’herbe sous le pied des opposants de tous bords qui y voient une énergie sale; d’autre part, si le bilan carbone est bon, cela donne un argument supplémentaire pour autoriser non seulement l’exploration, mais également l’extraction (pour cela, il faut certes que les fuites de méthane libéré lors du ‘flowback’ soit drastiquement diminuées).

      Quant à votre 2nde remarque, vous avez développé là un argument solide surtout en faveur du gaz naturel (moins pour le pétrole qui présente une énergie moins propre, mais bon passons) et j’y souscris!

      Beau samedi ensoleillé, phb

  • J’étais très content quand j’ai entendu parlé des GdS, et je le serai encore si notre système politique était sain et si notre code minier était bien fait.
    Mais j’ai réfléchi, depuis.
    Les rentes minières sont des calamités politiques. Hic et nunc, l’exploitation des GdS ne résoudra aucun de nos problèmes, mais les aggravera. On aura plus de dépenses, plus de clientélisme, plus de dettes (parce que plus de possibilité de donner des gages), « maladie hollandaise », corruption, etc.
    la France prenait le chemin de l’Argentine, elle prendra celui du Venezuela. Encore pire, donc.

    • P: « la France prenait le chemin de l’Argentine, elle prendra celui du Venezuela. Encore pire, donc. »

      C’est intéressant, faut il laisser le malade mourir dans l’espoir d’une saine résurrection ou faut-il nourrir le cancer avec l’espoir d’un sursaut plutôt qu’une agonie prolongée ?

      Quel sont les chances qu’une chute dramatique dans le contexte idéologique actuelle aboutisse à un nettoyage ?

      Je n’ai pour ma part aucune idée de comment des pays comme le chili tournent dans un sens et pas les autres. Culture ? Histoire ?

      • Les chances qu’une chute dramatique dans le contexte idéologique actuelle aboutisse à un nettoyage sont nulles.
        Par contre, le pire n’est pas sûr. La GB pré-Thatcher était dans un état encore pire que la France d’aujourd’hui, elle ne s’en sort pas si mal de nos jours, et la manne du pétrole de mer du Nord lui a été fort utile.
        Les GdS seront utile à un gouvernement sain, si il advient dans une ou deux décennies. Ils ne seraient qu’une calamité de plus dans la situation actuelle.

    • Bonjour P
      J’ai toujours eu du mal avec le mythe de la malédiction de l’or noir, menfin c’est vrai avec la bande de bras cassés qui sévit en france, aussi bien à droite qu’à gauche, votre hypothèse se tient.

    • P : « Hic et nunc, l’exploitation des GdS ne résoudra aucun de nos problèmes, mais les aggravera. »
      ———————————–
      Ca résoudra plusieurs problèmes : de pauvreté énergétique en baissant fortement la facture de gaz des particuliers, de compétitivité de nos industries notamment chimiques à cause d’un prix du gaz 3x plus cher qu’aux USA, de monopole du nucléaire, de dépendance de kleptocraties corrompues comme la Russie ou l’Algérie. Et pour ne rien gâcher, ça fichera en l’air la propagande malthusienne et catastrophiste stupide dont les escrologistes et les réchauffistes se servent pour nous flageller depuis plus de deux décennies.

      Le prétexte que ce n’est pas un remède miracle donc pas un remède du tout est totalement bidon, c’est rien de plus que de la rhétorique de bas étage typique des pastèques pour tout bloquer et interdire.

      • ou bien ça permettra d’arroser encore plus généreusement les CGTistes de GdF et de ERDF, de subventionner des conneries comme la séquestration de carbone, l’éolien, et autres thèmes de la propagande malthusienne et catastrophiste stupide dont les escrologistes ne manquent pas, d’acheter le consentement des travailleurs pour la fermeture définitive des industries chimiques (« polluantes », « dangereuses »), etc.

        Seul un gouvernement sain peut faire un usage sain de la manne gazière. Notre état actuel… je crains malheureusement qu’il ne fera pas ce que tu espère.

        • Les gens sont de plus en plus au courant et de moins en moins tolérants face à ces privilèges indus acquit par la seule capacité de nuisance des acteurs du service public. Aussi bien chez les élus et autres fonctionnaires, les journalistes et autres cultureux, que dans les transports et la fourniture d’énergie. Les régimes spéciaux glissent doucement du bon côté de la pente. D’ailleurs à propos de la CGT, ça fait déjà un moment qu’ils ont réduit leur légitimité à quasi zéro auprès du public. En témoigne le taux de syndicalisation des français, un des plus bas d’occident.

          Après, c’est sur, la France n’est pas la norvège, et il n’y a aucune chance, à court terme, que les éventuelles revenus de la rente finissent dans des fonds d’investissement publics correctement gérés. Mais on a toute les raisons de penser que le fardeau des régimes spéciaux tendra désormais à s’alléger, plutôt qu’a s’alourdir. Tout le monde sait déjà que les avantages présents sont intenables sur le long terme.

        • Merci P,Gillib, Ilmryn pour votre débat! Je souscris au propos de MiniTax en ce qui me concerne. Beau samedi ! phb

  • Si l’entreprenariat et la R&D étaient sensiblement mieux considérées en France, on ferait appel à ces « forces vives » pour trouver des solutions…

    Les solutions ne sortiront pas du chapeau d’un politicien : les solutions font avancer le monde, et ça fait bien longtemps que ça ne se passe plus en France.
    Ici, soit on interdit, soit on subventionne : on ne change jamais la donne en étant créatif.

    C’est là que réside le fond du problème, non ?
    Il y a des problèmes ? Trouvons les solutions au lieu d’interdire.

    • Il me semble, Chrisdefourire, que vous mettez le doigt sur l’essentile du libéralisme : libérons les initiatives (même, surtout, les plus risquées) pour qu’émergent les solutions au lieu de s’en référer, comme les constructivistes de gauche et de droite, à la loi! beau samedi, phb

  • « Affirmons-le d’emblée : l’attitude des socialistes français – qu’ils soient de gauche ou de droite – est la plus stupide qu’il soit ! Empêcher la recherche scientifique défie le bon sens le plus élémentaire. À moins d’être un imbécile patenté »

    a moins d’être un imbécile patenté, on ne fonce pas tête baissée dans une solution qui est non seulement une potentielle catastrophe écologique, mais dans tous les cas une solution non viable, vouée a retarder de quelques décennies l’inévitable épuisement des énergies fossiles.

    • devine: « a moins d’être un imbécile patenté, on ne fonce pas tête baissée dans une solution qui est non seulement une potentielle catastrophe écologique »

      Comme l’Allemagne qui construit des centrales au charbon (la pire des énergies) résultante d’un fanatisme vert ? Elle émettait déjà trois fois plus de CO2 que la France après 30 ans de chantage écologique au… CO2. « imbécile patenté » l’expression me plait.

      L’amérique exploite le GdS depuis longtemps, ou est la catastrophe écologique ?

      devine: « mais dans tous les cas une solution non viable, vouée a retarder de quelques décennies l’inévitable épuisement des énergies fossiles. »

      Le pétrole qui est à la base de notre civilisation était aussi une solution non viable « de quelques décennies » Pensez vous que la recherche ne trouvera rien pendant ce « quelques décennies » (qui sont plutôt quelques dizaines de décennies d’ailleurs)

      Fusion, stockage, solaire autre quand on voit l’évolution de la technologie depuis 100 ans et les « dégâts kaboom écologique » du GdS la solution est évidente.

      • merci Ilmryn 🙂

      • Je ne sais pas ce que vous entendez par « catastrophe écologique », mais rendre un eau totalement impropre à la consommation dans un rayon de plusieurs kilomètres autour du forage ne me réjouit pas trop à l’idée de l’arrivée des GdS en France. Taux de méthane élevé, remontées de plomb et d’uranium … En l’état des technologies actuelles, je serai pas trop pour en avoir à coté de chez moi.

        Je rejoins l’avis de Lafayette : laissons les pionniers faire.

    • C’est pour cela, @devine, que je prône une gestion des risques et non de foncer tête baissée ! Non à l’interdiction (même au nom du principe de précaution) et non à l’exploitation sauvage! phb

  • Analyse parcellaire et incomplète : revoyez votre copie !
    Le seul intérêt de cette technique est l’illusion temporaire d’une manne économique qui ne profite qu’aux dirigeants des compagnies : Les états (les USA en tête) financent cette bulle spéculative diminuant artificiellement la rentabilité du processus dont les dégâts, bien réels ceux là, sont irréversibles. Le méthane est pour une grande part responsable du changement climatique (20 fois plus que le dioxyde de carbone) et le rendement des puits s’avère très décevant dans les 3 ans qui suivent le début d’exploitation (pour ce qui concerne les plus rentables d’entre eux)
    Je ne parle pas non plus des éléments radio-actifs que la fracturation remonte à la surface…
    Arrêtons une fois pour toute de crier au scandale devant la prudence de la France. Ce « trésor » s’il en est un, reste sous nos pieds et son exploitation future reste quand à elle envisageable pour le jour où les techniques d’extraction plus sûres seront au point.
    Regardons plutôt notre comportement dispendieux à l’égard de l’énergie et investissons dans des sources réversibles-elles sont nombreuses- que nous donne la position géographique de notre pays.

    • ernest: « d’une manne économique qui ne profite qu’aux dirigeants des compagnies »

      Et ils ne paient pas de salaires, les économies des consommateurs ne sont pas des gains de pouvoir d’achat et tout ce gens ne dépensent pas l’argent gagné ou économisé.

      Déjà là c’est ridiculement mort…

      ernest: « et investissons dans des sources réversibles-elles sont nombreuses- que nous donne la position géographique de notre pays. »

      Ce serait encore crédible si d’autres n’avaient pas déjà essayé de toutes leurs force avec des résultats qu’on peut qualifier de … mitigé (Pour rester courtois)

      ernest: « Je ne parle pas non plus des éléments radio-actifs que la fracturation remonte à la surface.. »

      Tiens voilà autre chose, la terre va devenir radioactive sur des miyons et des miyons de km2…

      Pouvez vous quantifier ? Plus que les millions de tonnes de poussière radioactive que le volcanisme nous dispense généreusement chaque années ou moins ?

      « Le nuage du volcan Eyjafjöll plus radioactif que Tchernobyl »
      http://energie.lexpansion.com/climat/-le-nuage-du-volcan-eyjafjoll-plus-radioactif-que-tchernobyl_a-35-4448.html

      ————————

      Cela dit « P » a soulevé un point politique plus haut qui effectivement n’est pas en faveur de l’exploitation immédiate du GdS.

      • c’est l’argument de John Galt a Dagny Taggart: une fois qu’on a compris que rien ne fera devie nos gouvernments de la route de la servitude, toute action positive pour l’economie devient anti-liberale, car elle donne du credit a ceux que nous devrions combattre, et leur donne du pouvoir supplementaire (de nouvelles ressources a piller).

    • Sources ?

    • Ernest, je suppose, vu votre début de commentaire, que vous êtes prof 🙂 Plus sérieusement, que ma position ne vous plaise pas ou qu’elle ne vous convainc, je le conçois facilement, mais je pense avoir exposé objectivement les réelles incertitudes liées aux risques sur les nappes phréatiques, l’impact sismologique et les fuites de méthane, donc il n’est pas question ici de copie parcellaire! Incomplète, c’est possible, car il s’agit surtout d’un article de synthèse qui se veut didactique; mais j’attends que vous me donniez les informations importantes que j’aurais omises.
      Pour le reste, je m’en remets aux réponses que vous a données Ilmryn auxquelles je souscris. Beau samedi, phb

  • tiens, le porte voix des « grün » découvre l »incroyable gabegie des renouvelables:100 milliards claqués pour rien.
    C’est combien encore le plan de sauvetage de nos dettes?
    De toute façon, le problème est le code minier.
    Si les propriétaires US acceptent avec enthousiasme de louer leur terrain pour forer, c’est qu’ils ont beaucoup à gagner.
    uand vous louez votre parcelle pour installer une moulinette à oiseaux, vous faites jackpot,sur le dos de vos voisins, mais ça c’est l’équité à la sauce verdache.
    Si demain, on modifie le code minier, et que le sous sol vous appartient, je gage que les derricks vont fleurir partout.

    Une question: aurait-on exploité le charbon si on avait été sous la dictature bienpensante de la mouvance?

  • Je ne sais où en sont les recherches dans notre pays, certainement au point mort ? Si c’est la cas, c’est une erreur grossière, une de plus… Quoiqu’il en soit, il semble que le gaz de schiste ne soit pas l’eldorado attendue par les Américains, le cours du gaz s’étant écroulé. Conclusion, extraire du gaz de schiste aux states est devenu synonyme de pertes d’exploitation astronomiques. Ceci dit, ce n’est pas une raison pour ne pas s’intéresser à cette énergie, les cours sont fluctuants.

    • Les pertes des uns sont les gains des autres: prix d’énergie drastiquement réduits pour toute la société. Pour 400 Millions de personnes. Et vous savez, ces compagnies opèrent à un horizon de trente ans, pas si sûr qu’elle paniquent à l’idée de quelques années de pertes.

      • C’est certes un bon business pour le forage, comme la fabrication d’éolienne est un bon filon dans un gouvernement vert.

        Mais au final c’est le consommateur qui paye les erreurs.

    • Colin : « Conclusion, extraire du gaz de schiste aux states est devenu synonyme de pertes d’exploitation astronomiques.  »
      ———————————–
      Ca fait depuis 5 ans que les anti propagent cette rumeur stupide, sans pouvoir donner un seul argument chiffré. En attendant, la production de gaz de schiste et de pétrole grâce au fracking continuent d’augmenter sans le moindre signe de ralentissement.
      Et on attend toujours de trouver un exemple, un seul, de prétendue contamination par le fracking sur les plus d’un million de puits forés depuis des décennies. Rien, toujours rien.

      Eh oui, ça se résume à ça l’argumentaire des escrolos : mentir et encore mentir. La réalité, les faits et la logique, ça ne veut rien dire pour nos pastèques.

      • Le gauchiste gagne à tous les coups : les profits c’est mal, et les pertes, c’est mal.

        Euh.

    • « Quoiqu’il en soit, il semble que le gaz de schiste ne soit pas l’eldorado attendue par les Américains, le cours du gaz s’étant écroulé. »

      Ben si, gros malin. Le gaz peu chez EST un eldorado pour les producteurs :

      Gaz peu cher => équipement en machines consommant du gaz

      Ces gens (particuliers ou industries) continueront à consommer du gaz même si les cours remontent, parce qu’ils auront investi et qu’on ne change pas comme ça de source d’énergie.

  • Bon article.
    Les arguments contre les Gds développés dans certains commentaires sont d’une pauvreté confondante, on voit bien que la propagande écolo éhontée a profondément influé nombre de cerveaux faiblement dotés en logique.
    Pour faire court:
    1/ Le nombre de forages effectués dans les différentes régions US dépasse le million: on ne voit pas de catastrophe écologique
    2/ La quantité importante de gaz mise sur le marché a fait baisser les cours de façon drastique: ils remonteront pour atteindre un équilibre, c’est la loi du marché.

  • pour ceux qui parlent l’anglais, voilà de quoi démonter la plupart des légendes urbaines sur les gaz de schiste:
    http://www.truthlandmovie.com/the-facts/

    pour ce qui est du bilan carbone des GdS:
    1) http://en.wikipedia.org/wiki/Life-cycle_greenhouse-gas_emissions_of_energy_sources
    Y a pas photo, le charbon pollue au moins deux fois plus donc à moins que les puits subissent des pertes énormes pendant l’extraction, c’est complètement impossible que le charbon soit plus propre.
    2) Au U.S, les émissions de GES n’arretent pas de baisser depuis que les gas de schiste remplacent peu à peu le charbon dans la production d’électricité.

    • Les liens sont intéressants, ils confirment l’usage des produits chimiques et la liste n’est pas anodine. Mais quand au coté indolore et au nombre de sites en activité, je reste un peut dubitatif.

      Il n’est pas rare d’avoir un tremblement de terre durant un forage, avant même de commencer à fracturer en sous-sol. Donc ces sites inexploitables ne sont pas des bonnes affaires et l’europe est un joli patchwork de sols tous très différents…

      bonne chance pour y trouver une rentabilité avec le tas de spécialistes que ça nécessitera.

  • Merci pour l’article. J’ai toutefois besoin de plus de faits et de sources pour forger ma propre opinion. Les points qui restent en suspens pour moi sont notamment les suivants :

    – Concernant la diminution de la facture énergétique du client final : sur quels éléments factuels précis repose la division par 4 du montant ? Quel est le montant des subventions, s’il y en a (je parle des États-Unis) dans la barre de coût des exploitants ?
    – Les exploitants font-ils du profit hors subventions ? Si oui, quelle est la rentabilité d’un site (moyenne, fourchette, sources ?) J’ai observé avec étonnement le retrait de Total de plusieurs sites en Amérique du Nord (mais pas tous), et je suis convaincu d’une chose : si la rentabilité passe par des subventions, le sujet mourra tout seul, fort logiquement.

    Merci de vos lumieres.

  • @ l’auteur,

    Si vous avez globalement raison, vous oubliez, néanmoins, un risque réel :

    Faire perdurer, comme au Venezuela ou en Algérie, un régime socialiste. Les gigantesques gaspillages et la corruption n’auront pas de limite tant que durera cette ressource.

    Il devient donc urgent de tout faire pour que ce gouvernement socialiste persiste dans son opposition dogmatique à l’exploitation de cette richesse, jusqu’à son effondrement.

    • Faites confiance à madame irma, faites tout péter qu’elle vous dit, il ne peut en sortir que du bien. Faites confiance à l’expérience de madame irma en révolutions/putschs divers, elle s’y connait, tout ira pour le mieux.

  • Rappelons que l’essor du gaz de schiste aux Etats Unis est lié à une bulle financière lié aux défiscalisations et aux subventions dont bénéficie le secteur…

    http://lecercle.lesechos.fr/economie-societe/energies-environnement/energies-classiques/221162494/quon-dit-miracle-gazier-americ

    • Quel niveau mental faut-il avoir pour ne pas comprendre la différence entre un crédit d’impôt et une subvention ?

      • Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah !

        Donc aux états unis quand c’est un crédit d’impôt pour une éolienne c’est une intervention socialiste digne d’une dictature soviétique mais quand c’est un crédit d’impot pour forer des puits c’est la juste part de l’entrepreneur méritant ? Tiens c’est exactement le double standard que je vous reprochais il y a à peine une semaine…

        • Quel niveau mental faut-il avoir pour ne pas saisir la différence entre un tarif de rachat préférentiel et un crédit d’impôt ?

  • Une belle explication qui laisse juste un petit doute.

    Quand on dit on injecte de l’eau et des produits chimiques capable de casser de la roche, je pense qu’il n’y a pas besoin d’un brevet de chimiste pour comprendre que ce n’est pas des produits chimiques neutres.

    Quand on sait ensuite que ces couches étanches servent aussi à des nappes phréatique pour l’eau de consommation. Je pense que l’idée du gaz de schiste reste une solution utile mais de loin pas une solution que l’on peut appliquer partout sans précaution.

    Quand on connait le style d’exploitation de mines dangereuse, c’est peut être mieux d’importer le gaz…

    • Pour éviter de raconter des conneries, pas besoin d’un brevet de chimiste, juste d’un peu de persévérance et de rigueur intellectuelle.

      Ce qui permet de fracturer la roche, c’est la pression, et rien d’autre. Les agents utilisés dans les fluides de fracturation ne sont pas plus nocifs que ceux qu’on peut trouver dans une peinture ou un détergent industriel. Pour plus de détail, voir par exemple la page 13 de ce pdf http://ec.europa.eu/environment/integration/energy/pdf/fracking%20study.pdf Certes, ça ne ferait pas une bonne limonade, mais il n’y a aucun problème technologique au retraitement d’eau si faiblement polluées, avec des produits aussi peu nocifs. Les éventuelles difficultés sont plutôt en rapport avec les volumes à traiter.

      Les hydrocarbures de réservoir compact ne posent en réalité pas plus de problèmes environnementaux que les hydrocarbures de réservoirs conventionnels. Les problèmes viennent de la dispersion de ces ressources qui implique une consommation de capital et d’espace au sol plus importante qu’en conventionnel, à niveau de production équivalent, et une multiplication du risque de fuites de gaz.

      Aujourd’hui, importer du gaz, ça veut dire filer du pognon au oligarches de russie et du moyen orient. C’est jouer contre nous sur un plan géopolitique, tout en se saignant du point de vue économique. C’est une vraie calamité. Si une exploitation raisonnée des GNC en Europe pouvait lever une partie de ce fardeau, ce serait franchement idiot de s’en priver.

      • FabriceM: Très bon.

        • Non je ne dis pas que ces méthodes sont mauvaises dans tous les cas, mais il faut aussi savoir que ce n’est pas de la peinture mais des solvants et des acides qui sont injectés sous pression en fonction du produit à extraire.

          Quand à la rigueur intellectuelle dont vous nous faites part, elle montre que dans un relief très varié, les gros gisements nécessitent peu d’effort. Mais les sources moins faciles d’accès ou située sous les lacs d’eau douce, ça ne laisse pas totalement indifférent.

          Donc laissons les risques et les erreurs aux pionniers.

  • AVIS AUX LECTEURS ! L’Agence US de Protection de l’Environnement (EPA) a rendu hier son rapport sur les gaz de schiste => en conclusion, l’EPA affirme que le bilan climatique de cette filière est bien meilleur qu’estimé auparavant par des études isolées.

    Pour un article sur le sujet : http://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/environnement-securite-energie-thematique_191/l-exploitation-du-gaz-de-schiste-serait-moins-polluante-qu-estime-jusqu-a-present-article_82821/

    Pour le rapport en question => http://epa.gov/climatechange/ghgemissions/usinventoryreport.html

    Bonne lecture!!!!
    phb

  • Salut à tous!

    Etudiant en pétrole er ressources gazières j’étudies les relations et conséquences entre les citoyens et les entreprises qui exploitent le gaz de schiste.

    Pourriez vous prendre 5 minutes pour répondre à ce questionnaire qui pourrait faire avancer mes recherches et mieux comprendre la réalité des impacts résulatant de cette activité?

    http://freeonlinesurveys.com/app/rendersurvey.asp?sid=mwk0it1tdk6oamy297424&refer=

    Merci

  • Les commentaires sont fermés.

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