Manif pour tous antilibérale ? Réponse à Jeff Belmont

Un de nos auteurs jugeait la Manif pour tous antilibérale. Une position qui ne fait pas l’unanimité.

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Manif pour tous à Strasbourg le 2 février 2013

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Manif pour tous antilibérale ? Réponse à Jeff Belmont

Publié le 21 avril 2013
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Un de nos auteurs jugeait la Manif pour tous antilibérale. Une position qui ne fait pas l’unanimité.

Par Philippe Bouchat.

Manif pour tous à Strasbourg le 2 février 2013

J’ai lu avec un vif intérêt l’article de Jeff Belmont publié dans ces colonnes ce 20 avril et intitulé « La très antilibérale Manif pour tous ».  Cet article suscite un vif intérêt si j’en crois le nombre de personnes qui l’ont apprécié et commenté.  Il faut dire qu’il est très bien écrit et que le sujet est délicat.

Cela étant, je ne suis pas d’accord avec le contenu de cet article.

Dans un premier temps, Mr Belmont développe ce qu’il appelle sa vision libérale du mariage.  Pour faire simple, Mr Belmont affirme que le mariage est une institution de droit naturel qui préexiste à l’État et de la supériorité de laquelle on peut avoir confiance en termes de stabilité, étant entendu que l’État n’a pas à nationaliser ce type d’institution.  En tant que libéral, on ne peut qu’être d’accord avec cette assertion.  Je le suis également.

Toutefois, le lien que fait Mr Belmont de sa vision libérale du mariage avec la Manif pour tous n’est pour moi pas acceptable, car il prétend que les manifestants ont peur que disparaisse le modèle traditionnel de la famille, cette peur étant le signe d’une vision antilibérale du mariage puisque, par hypothèse, la confiance dans sa supériorité ferait défaut. Or la peur de voir disparaître le modèle traditionnel n’est pas le seul motif de la Manif pour tous. Bien plus grave est la colère de voir apparaître un modèle fondé sur la théorie du genre qui – faut-il le rappeler ? – supprime la distinction biologique des sexes et entend construire une société où l’identique remplace le différent ou, pour le dire autrement, un modèle constructiviste qui entend engendrer des androgynes… Cette colère légitime pour moi amplement le fait de manifester contre le projet de loi socialiste.

Mais ce n’est pas tout : c’est surtout… ma vision libérale du mariage qui fonde pour moi la légitimité et la nécessité même de manifester. Pour moi – comme j’ai pu déjà l’écrire précédemment dans un article intitulé « Mariage pour tous, euthanasie et libéralisme : la quadrature du cercle ? » – être libéral c’est promouvoir encore et toujours l’émancipation des Hommes en s’appuyant pour ce faire sur un socle moral lui-même ayant vocation à l’émanciper. Or, le mariage pour tous en ce qu’il prive les enfants des repères ancestraux que sont le père et la mère, en ce qu’il sacralise l’identité et supprime l’altérité, en ce qu’il ouvre l’adoption, la procréation médicalement assistée et, plus tard, la gestation pour autrui, ne va pas dans le sens de l’émancipation humaine !

Colère par rapport au substrat constructiviste du genre et autre vision libérale du mariage : deux raisons suffisantes pour manifester en tant que libéral !

Qu’il y ait, parmi les organisateurs de la Manif pour tous, des discours positivistes et constructivistes, nul ne le conteste et c’est bien regrettable, car cela déforce la légitimité de la démarche. Mais faut-il pour autant qualifier la Manif pour tous de très antilibérale comme le fait Mr Belmont dans un deuxième temps ?

Cela est bien évidemment le cas, si on s’arrête sur les slogans des conservateurs et des groupuscules d’extrême droite qui grossissent les rangs de la Manif.  Mais c’est faire là œuvre de légèreté me semble-t-il.

Je gage pour ma part que la Manif pour tous compte également dans ses rangs d’authentiques libéraux, comme en témoignent d’ailleurs certains commentaires de l’article de Mr Belmont.

Qu’il me soit permis, pour conclure, de toutefois saluer l’article de Mr Belmont dont le plus grand intérêt est d’attirer l’attention des différents courants libéraux sur ce sujet de société !

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  • https://docs.google.com/document/d/1bM-J0MDiO7lLbWZOvmZnkwTGyE3n6CYxik5RIgQdunI/edit?usp=sharing
    Le lobby guet s’oppose à la justice naturelle

    Pourquoi il paraît évident que les soi-disant « libertariens » qui défendent la dénaturation orwellienne du mariage par la police d’état n’ont pas lu Hans-Hermann Hoppe.
    ( http://docs.google.com/View?id=dc2m8p62_783g4fdb9dq )

  • Pour savoir si le « mariage pour tous » (on devrait plutôt dire dissolution du mariage dans une union généraliste) est libéral il faut relire Frédéric Bastiat.

    L’Etat ne dispose pas d’autres droits que ceux dont l’exercice lui est délégué par les citoyens.

    Les citoyens ne peuvent déléguer autre chose que leur droit à l’autodéfense.

    L’Etat se voit donc déléguer par les enfants leur droit à l’autodéfense.

    Question: L’Etat peut-il promulguer une loi qui organise la privation, pour l’enfant, de son père et de sa mère biologique.
    Réponse non.

    Question : L’Etat peut-il maintenir un ordre légal qui empèche plusieurs personnes de fussionner leur patrimoine, de faire des donation sans spoliation fiscale, de faire naitre entre eux les obligations dont ils conviennent, … ?
    Réponse non.

    Conclusion, il faut que l’Etat permmette à chacun de contracter les obligations qu’il souhaite. Un couple homosexuel pouvant ainsi trés bien choisir d’être soumis au statut du mariage.
    Mais en aucun cas l’Etat doit promulguer une loi qui prive l’enfant de son droit naturel à avoir un père ou une mère.

    Le solution :
    L’Etat ne doit pas se méler du mariage. La Loi doit se contenter d’organiser la filiation.

    Remarque : L’Etat ne s’occupe du mariage (union homme femme) que depuis deux siècles et voilà qu’il disparait déjà, dissout dans une union généraliste.
    Moralité, si vous tenez à quelque chose, surtout ne le confiez jamais à l’Etat !

    • Je suis d’accord avec la moralité de votre remarque! Bon dimanche! phb

    • « Question: L’Etat peut-il promulguer une loi qui organise la privation, pour l’enfant, de son père et de sa mère biologique.
      Réponse non. »

      Alors dans ce cas pourquoi ne pas interdire l’adoption même par un couple hétérosexuel ? De plus, l’adoption ne « prive » pas qn de ses parents biologiques: il peut les chercher et les trouver s’ils sont encore en vie, et s’ils sont morts, ce n’est pas l’adoption mais la mort qui prive l’enfant de ses parents biologiques… là encore regardez chez les couples hétérosexuels. Il n’y a rien dans votre question qui distingue l’adoption chez les couple homosexuels et chez les couples hétérosexuels.

  • « Question: L’Etat peut-il promulguer une loi qui organise la privation, pour l’enfant, de son père et de sa mère biologique.
    Réponse non. »

    Vous êtes en train de dire que l’effet de cette loi serait d’arracher des enfants à leurs parents naturels pour les confier à des couples homosexuels ?

    • Évidemment, pour donner naissance à un enfant il faut un père et une mère, c est la nature.

      De plus, l ordre des médecins a déjà affirmé dans une autre affaire que la PMA n’a pas vocation à palier à des infertilités sociales mais médicales.

      • La PMA ne fait pas partie de cette loi. Je pensais plutôt à l’adoption, qui implique que les enfants ne soit déjà pas élevé par leur deux parents naturels.

        Pour la PMA on arrache aucun enfant à ses parents : il ne serait tout simplement pas né si le couple homosexuel n’avait pas décidé d’avoir recours à cette technique.

        Et puis de toutes façons une lesbienne n’a pas besoin d’avoir recours à la PMA pour avoir un enfant : elle peut se trouver un homme dans un bar ou sur le net et l’affaire est réglée par la voie naturelle. Libre à elle de l’élever ensuite avec sa compagne. Je ne vois pas trop ce que la PMA change.

        • Arno, si les lesbiennes pouvaient le faire elles ne réclameraient pas la PMA.
          Un homo ou une lesbienne ne peuvent avoir -sauf s’ils sont bi- de relations sexuelles avec le sexe opposé. C’est pourquoi ils veulent que la société reconnaisse leur spécificité et veulent avoir recours aux techniques de procréation comme les personnes infertiles.
          Cette sexualité a un caractère narcissique et exclut l’altérité : c’est un constat et non un jugement.
          Le fait de choisir un donneur permet en plus de ne pas donner à l’enfant une filiation biologique, mais une filiation arbitraire et artificielle puisque l’un des deux parents choisit le deuxième parent pour l’enfant.L’idée c’est que l’enfant doit reconnaître cette filiation non pas comme naturelle mais possible dans la mesure où, selon eux, les structures de la parenté sont laissées à l’appréciation de la culture et non de la nature. Pour le constructivisme l’homme invente son existence car il est par nature un être culturel. Ce sont ses désirs qui commandent la réalité, qui peut sans cesse changer. Descartes disait que l’homme doit changer ses désirs plutôt que l’ordre du monde, pour les constructivistes c’est l’ordre du monde qui doit changer conformément aux désirs de l’homme. Du même coup , tout déterminisme biologique est nié ( même si la science ne cesse de le mettre en évidence), l’animalité de l’homme n’existe pas, ou du moins elle a progressivement disparue sous les couches accumulées de la culture.La liberté de l’homme est alors absolue et s’ouvre sur un abîme de possibilités, il est le maître des valeurs.
          Conclusion : on n’ a pas encore tout expérimenté…

          • « Arno, si les lesbiennes pouvaient le faire elles ne réclameraient pas la PMA.
            Un homo ou une lesbienne ne peuvent avoir -sauf s’ils sont bi- de relations sexuelles avec le sexe opposé.  »

            Être homo c’est ne pas vouloir de relation avec une personne de sexe différent, pas ne pas pouvoir en avoir une. Je me demande bien d’ailleurs ce que cela voudrait dire pour une femme de ne pas pouvoir avoir un rapport sexuel avec un homme (il n’est même pas nécessaire qu’elle soit consciente si vraiment ça la dégoutte tellement).

            Sur internet il existe des annonces de lesbiennes pour se trouver un « géniteur ». Il n’est certes même pas besoin d’avoir un rapport sexuel (si les deux partenaires sont fertiles il n’y a rien de difficile dans le fait de prélever du sperme et de l’introduire dans le vagin, pas besoin d’une technologie médicale avancée).

            La grosse différence il est vrai c’est que le père à des droits sur l’enfant, mais il est peu probable qu’il ne les exerce jamais.

            Pourquoi dans ces conditions y a-t-il une volonté d’obtenir la PMA pour les lesbiennes ? C’est comme le mariage : c’est surtout un symbole de reconnaissance sociale. L’enjeu c’est que la « société » (l’État en fait) leur dise : « vous êtes normales ». L’égalité en droit, la liberté d’organiser sa vie familiale comme on le souhaite, l’intérêt de l’enfant d’avoir des parents qui le désire et qui l’aime, ou simplement les questions pratiques… ce sont des bon arguments, mais ce n’est pas la cause profonde de la revendication.

            De la même façons que l’enjeu réel pour les opposants c’est de dire que l’homosexualité ne fait pas partie de la norme. L’intérêt de l’enfant à connaître ses origines ou à être élevé par un homme et une femme (si possible son père et sa mère naturels) ce sont de bon arguments, mais ce n’est pas la cause profonde de l’opposition.

            On me dira à juste titre que tous les manifestants n’ont pas les même motivations, que c’est de toutes façons un procès d’intention ou de la psychologie de bazar ; mais c’est vraiment l’impression générale que j’en tire. C’est un exemple typique de ce que les américains appellent « culture war ».

      • « infertilités sociales mais médicales » : la frontière entre social et médical est très floue depuis que le « bien-être social » des patients s’impose aux médecins dans leur pratique. C’est particulièrement vrai pour les arrêts de travail dont plus des deux tiers sont justifiés par une simple mention ‘dépression’ ou pour une chirurgie esthétique remboursée aveuglément par la sécu.

        A propos d’économies, en voilà des milliards à économiser instantanément ! On peut estimer de 7 à 10 milliards les économies potentielles rien que pour les arrêts et la chirurgie esthétique… Si on ajoute le transport des malades parfaitement inutiles, les médicaments surconsommés, les examens inutiles, les scandaleuses maladies nosocomiales hospitalières, on ajoute encore une bonne dizaine de milliards. Mais n’oublions pas l’essentiel, à savoir la CMU de base et les dépenses administratives inutiles des hôpitaux publics, qui pèsent chacune pour plus de 15 milliards, peut-être plus de 20 milliards, sur les comptes de la sécu.

        Ce sont donc environ 60 milliards que la sécu dépense en pure perte, sans que cela ne change d’un iota l’état de santé des Français. Quant à la CMU dont les milliards devrait relever exclusivement de l’impôt et redistribuée sous forme de chèques « assurance santé » à destination des familles, voilà encore 20 milliards dépensés sans raison par la Sécu, pour alimenter une consommation de soins débridée sans aucun contrôle, sans limite.

    • Le « droit à » l’enfant (faux droit) pour des couples homosexuels ne peut pas se traduire autrement que par le fait qu’un seul des deux parents légaux de l’enfant est parent biologique. L’autre parent biologique est hors du mariage, sauf mariage à trois, ce qui n’est pas (encore) prévu dans le « mariage pour tous…

      Certes un orphelin adopté ne connaît pas non plus ses parents.
      Mais justement, on sait par expérience que ce n’est pas une bonne chose, qu’il convient donc de ne pas multiplier artificiellement.

      Le bien commun est d’évidence l’union hétérosexuelle.
      Ce qui sort du bien commun n’a pas lieu d’être encouragé.
      Ni d’être interdit, à moins d’être trop dangereux pour être admis, ce qui a pu être le cas de l’homosexualité lorsque le taux de natalité requis était triple d’aujourd’hui.

      Dans une société libérale, toute atteinte à la liberté doit correspondre à une nécessité. Le mariage, incitation à un choix de vie bien défini, est en soi illibéral: L’État n’a pas à faire ce genre de chose.
      Sauf bien sûr si c’est nécessaire.
      On peut sans problème arguer que la santé de la société civile requiert le renouvellement des générations, et des enfants élevés en grande majorité par leurs parents biologiques dans une famille stable.
      Que sans le mariage traditionnel pour promouvoir ce choix de vie, ces conditions ne seront pas remplies.
      Cela démontre la nécessité du mariage traditionnel, donc justifie la mariage civil même d’un point de vue libéral.
      Il va de soi que cela ne s’applique pas du tout au mariage homosexuel, qui non seulement n’est pas utile, mais va même contre le mariage traditionnel, puisque chaque « couple » homosexuel empêche deux coupes hétérosexuels (constat à tempérer par le fait que tous les mariés homosexuels ne peuvent pas envisager de former un couple hétérosexuel, mais qui néanmoins suffit à démontrer que le mariage homosexuel est contraire au bien commun).

  • « Qu’il y ait, parmi les organisateurs de la Manif pour tous, des discours positivistes et constructivistes »

    Le problème est surtout que ces discours sont, le plus souvent, bêtes et laids. À force de ne défendre clairement ni la droite, ni l’Église, ils parviennent à une langue de bois molle et floue.

    Ils ne défendent que la famille, toujours et encore la famille, dans une perspective « Si t’as pas de famille, t’es mort », ce qui est ridicule et faux : il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup plus d’orphelins dans le monde que de couples gay.

    • Très juste, aucun des deux articles n’évoque le fait évident que ce projet de loi s’inscrit dans un cadre plus vaste de remplacement de la religion par une nouvelle religion étatique. Raison pour laquelle les verts et même le front de gauche pousse les socialistes dans cette logique. Tout ce qui détruit les valeurs séculaires du pays doivent être ébranlées.

      Il est donc parfaitement normal que ce soient ceux qui revendiquent leur héritage chrétien et dont le conservatisme les poussent à voter à droite se rebellent face à cette loi. Ils devraient effectivement l’assumer car il est évident que c’est le premier vrai mouvement d’envergure s’opposant à l’idéologie libertaire de mai 68.

      • Lorsque les églises chrétiennes parlent de laïcité (terme d’origine chrétienne), elles limitent leur pouvoir.

        Lorsque les socialistes parlent de laïcité, ils ne visent pas à limiter leur pouvoir, mais au contraire à exclure leurs contradicteurs au motif de leur croyance. La laïcité socialiste est donc l’exact contraire de la laïcité.

        La laïcité chrétienne distingue les sphères religieuse et régalienne, et les attribue à deux autorités distinctes. Ce faisant, elle dégage un troisième espace, la société civile, car chacune des deux autorités veille à limiter l’expansion de l’autre.

        Enfin de compte, la laïcité chrétienne est ce qui fait obstacle au totalitarisme. La laïcité socialiste est ce qui rétablit le totalitarisme.
        Ainsi, nous avons un parti socialiste qui possède l’école, où il définit les cours de morale, et qui prétend définir le mariage. Il revendique donc le magistère moral, ce qui fait de lui une autorité spirituelle et religieuse. Mais il revendique aussi le pouvoir régalien, et il peut ainsi nous imposer son école et son endoctrinement en dévoyant la force publique.
        Nous revoilà donc en régime totalitaire, ce qu’on peut encore vérifier par l’invasion de la société civile par des pseudo-associations qui sont en fait des émanations du socialisme financées avec nos impôts.

    • « beaucoup plus d’orphelins dans le monde « , ahh, les orphelins, le fantasme ultime des constructivistes ! Plus aucun parent pour transmettre à leurs héritiers les maudites superstitions traditionnelles ! Quelle merveille, cette possibilité de façonner des armées de clones soldats militants à leur entière disposition et créer, enfin, l’homme nouveau uniformisé ! Allez, j’y vais de mon petit point Godwin personnel… Lebensborn !

      • Heu.. J’étais juste en train de dire que l’affirmation « un enfant ne peut s’épanouir qu’avec un papa et une maman » est fausse, c’est tout. Nombre d’orphelins réussissent leurs vies.

        Je ne fais pas pour autant l’éloge de l’orphelinitude, évidemment. Mais je signale qu’il n’existe aucune garantie d’échec pour l’orphelin, pas plus que de garantie de réussite pour l’enfant de parents cathos non divorcés.

        Il y a 500.000 orphelins en France.

        • Pascal Avot, il faut reconnaître que nombre d’orphelins vivent cette situation douloureusement. Soit ils ont perdu leurs parents ( accidents, maladies) soit parce qu’ils ont été abandonnés. Ces blessures restent vives, ce qui ne veut pas dire pour autant que leurs vies sont ruinées à jamais. Ceux que je connais, même après avoir fondé une famille, et l’âge n’arrange rien ont cette fêlure indélébile.

    • @Pascal Avot : « À force de ne défendre clairement ni la droite, ni l’Église, ils parviennent à une langue de bois molle et floue.  » : totalement d’accord, la peur d’être récupérée politiquement est – comme toutes les peurs – mauvaise conseillère : cela entraîne des amalgames douteux avec le discours (?) des cons de Civitas et d’autres groupuscules fascisants… Belle après-midi, phb

  • Je cite « supprime la distinction biologique des sexes et entend construire une société où l’identique remplace le différent ou, pour le dire autrement, un modèle constructiviste qui entend engendrer des androgynes »

    C’est n’importe quoi. C’est pas comme si le marriage hetero en était supprimé… L’identique ne remplace pas le différent, il est juste toléré.
    Le seul modele constructiviste, c’est l’actuel ou les gens doivent respecter la tradition.

    • Ah bon ? Les socialistes ne seraient donc pas des constructivistes si l’on vous croit…. Curieux !

    • Ben justement. Est-ce à l’Etat de dire comment les gens doivent mourir ? On sait tous très bien que les médecins prescrivent, en toute fin de vie, des produits hautement toxiques. Mais que vient faire l’Etat là dedans ???

    • Cher BusterCall, citez plus précisément : je parle de la théorie du genre comme SUBSTRAT du projet taubira : c’est ce substrat qui vise à supprimer les différences sexuelles et à engendrer des androgynes, pas le projet de loi en tant que tel… phb

  • A chaque fois dans ces articles cet auteur tente de concilier ces idées (un mix de fiscal conservatism, de catholicisme et de socialisme) avec le libéralisme. Dans les discours ça passe par des contorsions d’esprit pour qu’il puisse s’auto satisfaire en se disant libéral.
    A ce stade de schizophrénie ça n’est pas dans Contrepoints qu’il faut publier mais il faut consulter un professionnel de santé.

    • Donc parcequ’on est pas d’accord avec vos théories, on est schizophrène. … Tiens, tiens, Staline serai t-il votre maître à penser ? Voulez-vous mettre ceux qui ne sont pas avec vous en HP ???

      • Hop, hop, hop…
        Si l’individu possède la liberté fondamentale de mettre fin à ses jours, faudrait tout de même pas confondre avec l’euthanasie où l’individu demande à autrui de mettre fin à ses jours… C’est pas pareil ! Je ne pense pas que les médecins aient une vocation de bourreaux !

        Perso, j’ai absolument rien contre le suicide, ça va de soi. Mais l’euthanasie,… à moins bien sûr que quelqu’un soit prêt à appuyer sur le piston de la seringue ? Et qui ? Vous ?

        • Il n’est en rien question d’être bourreau pour le médecin. La question de l’euthanasie c’est simplement de rendre licite la cause de l’obligation contractée entre un médecin et un patient.
          Il n’est en rien question de forcer un médecin à le pratiquer. Il n’est en rien question de pousser les gens à l’euthanasie sans leur consentement.
          La question c’est la question plus large de qui est légitime pour s’insérer dans un accord de volonté de deux personnes libres et autonomes ?

        • C’est bien ce que je dis : « … à moins bien sûr que quelqu’un soit prêt à appuyer sur le piston de la seringue ? »

          Si c’est le cas, alors je n’y vois strictement aucun inconvénient.

        • pas besoin d’appuyer sur la seringue:
          vous n’avez jamais eu quelqu’un en fin de vie, dans votre famille, pour cause de cancer, par exemple ? quand le dernier jour, le medecin de famille ( et pas le capo d’un camp d’extermination ) prescrit un somnifère a 30 foi la dose a laquelle un autre menbre de la famille le prend pour dormir, vous appelez ca comment, vous ? moi, j’appele cela de l’euthanasie. ca arrive tous les jours en france, et personne n’en parle.
          quand au mariage pour tous, c’ est un ecran de fumée, destiné a faire oublier l’incompetance economique du gouvernement, qui n’a pas eu la chance de profiter d’un retour de la croissance mondiale, comme jospin en 1998.c’est aussi la satisfaction categoriel d’un lobby tres representé dans les medias, ca aide.
          pour ma part, ils peuvent bien s’emmancher tant qu’ils veulent, tant que je n’ai pas a ramasser le savon, je m’en tamponne le taupinambour !
          il y a en france, un tres grand nombre d’union libre entre heteros, et c’est tres bien comme cela, vive la liberté.
          dans notre pays, un tres grand nombre de mariage sont celebrés pour cause de fiscalité. si on degraissait le mamouth, ou plutot, le diplodocus, moins besoin de prelevements, et surement pour le coup, moins de mariage.
          le socialisme, c’est le vol !!
          I want my money back !!

    • Cher Level, « à chaque fois dans ses articles », donc merci de me lire aussi assidûment. Mais vous avez dû mal lire, car je n’ai aucune idée socialiste (relisez d’aiileurs mon article : http://www.contrepoints.org/2013/03/06/117222-le-socialisme-est-un-cancer-de-la-democratie-abattons-le ) et ne suis pas partisan du tout du conservatisme fiscal ! En revanche oui, je pense que libéralisme et christianisme peuvent être en symbiose, dans le respect de la laïcité. phb

  • Encore un très bon article, M. BOUCHAT.

    Mon petit avis sur la question, au final, est que cette manif n’est ni spécialement « libérale », ni « anti-libérale ». En clair, le mariage n’étant pas une obligation, je vois pas en quoi il faudrait le « libéraliser ». Ne tombons pas dans le piège idéologique.

    • D’accord avec le fait que ces manifs ne sont ni libérales ni anti mais plutôt un mélange douteux de positions par ailleurs contradictoires. Toutefois, « le mariage n’étant pas une obligation, je vois pas en quoi il faudrait le libéraliser », le mariage civil est bien une obligation pour ceux qui veulent se marier. Si le mariage n’est pas une obligation, comment expliquer cette volonté obstinée de le soumettre à l’Etat ?

      • C’est, je crois, une volonté des idéologues (au pouvoir) que de nous faire croire que le mariage civil est une obligation. C’est dans ce sens que je préconise de ne pas tomber dans ce piège. Ce n’est, comme à l’accoutumée, pas le peuple qui a demandé (à ma connaissance) de soumettre le mariage à l’Etat…

      • L’Église se soumet à l’État en acceptant que le mariage civil soit obligatoire. C’est contre cela, qu’il fallait manifester. Il fallait exiger le décrochage des deux cérémonies, et laisser les mairies aux gays et aux athées.

        • +1000 C’est exactement ça. Ne tombons pas dans le piège idéologique, comme l’Eglise a eu tort de le faire.

          • Et encore, je viens de lire sur un article de La Croix que certains prêtres accordaient une bénédiction aux couples homos. Comme quoi, l’Eglise elle aussi commence à s’ ouvrir sur la question.

          • L’Église est ouverte. Simplement, on ne peut pas demander à la théologie de lire les sondages.

          • @ave : à propos de bénédiction, ne confondez-vous pas les catholiques avec les protestants dont les communautés sont profondément divisées par ce débat ? L’église catholique reconnaît les hétérosexuels comme les homosexuels, les croyants comme les athées, les pratiquants comme les membres des autres religions, bref n’importe quel être humain à sauver et bénit tout le monde indifféremment urbi et orbi, qu’on le veuille ou non. Sur la question de la sexualité, elle recommande l’abstinence aux homosexuels (et aux hétérosexuels dès lors qu’ils ne forment pas une famille) : aucune chance (ou risque) que l’église reconnaisse un jour les couples homosexuels pour les bénir.

        • « laisser les mairies aux gays et aux athées » : certainement pas ! L’Etat n’a pas à s’occuper du mariage quel qu’il soit. Ce n’est pas le décrochage des deux cérémonies qu’il faut exiger mais la suppression définitive de la tragi-comédie étatiste nommée mariage civil.

        • La Croix est aux dernières nouvelles un quotidien catholique. Et il ne faisait aucun doute qu’ ils parlaient ici de bénédictions faites par des membres du clergé catholique.

        • Même les athées n’ont pas besoin de la mairie. Une déclaration à l’Administration devrait suffire!

    • privatiser le mariage ?
      Ouvrez un Code civil, art 215, l’Etat s’ingère jusque dans votre vie sexuelle.
      CA Paris 27 octobre 1959
      CA Toulouse 5 avril 1994
      CA Lyon 28 mai 1996
      Civ 2. 5 nov. 1969
      et j’en passe, le juge vient jusqu’à épier votre vie dans votre lit.

    • Merci cher AlainLib pour le compliment et pour la remarque constructive ! bon après-midi, phb

  • Que les manifestants ne soient pas tous des libéraux, on s’en serait douté, vu leur nombre…

    Mais cet article de Jeff Belmont est très inquiétant:

    Car dès les premiers paragraphes, nous faisons face au délire le plus complet. Je commence à croire que le problème est beaucoup plus grave que je ne le pensais.

    En effet, on peut partir du principe que les contributeurs de Contrepoints sont des gens à la foi intelligents et honnêtes.
    Or nous lisons:

     » Si on applique le « darwinisme social » de Hayek à l’institution du mariage et de la famille, nous comprenons bien que la famille hétérosexuelle (dite « traditionnelle ») s’est très vite imposée comme en moyenne plus efficace en termes de stabilité que les autres formes de familles[1] »

    J’ai envie d’écrire: « au fou! ». Les enfants ne poussent pas dans les arbres. Il faut un homme et une femme, sinon il n’y a pas d’enfant (je ne parle pas des possibilités technologiques récentes, c’est une autre question, mais du passé, depuis l’origine jusqu’à aujourd’hui).

    La famille « hétérosexuelle » n’était donc pas un choix social ou politique parmi d’autres, « plus efficace en termes de stabilité », il n’existait aucune autre forme de famille anthropologiquement possible. La famille « hétérosexuelle » n’a donc pas eu à s' »imposer ». C’est un délire complet.

    C’est comme si on disait: la culture des céréales est un moyen qui s’est « imposé » par rapport aux « autres moyens de produire des céréales ». De sorte que le mot « hétérosexuel » ne sert à rien, d’ailleurs, c’est une notion parasite. C’est LA famille. Il n’y a aucune autre possibilité. Tous les homosexuels de cette planète sont issus de ce type de familles-là, même si elles ont pu subir ensuite des bouleversements fortuits, et il ne pouvait pas en être autrement. En sont-ils conscients? Je finis par me poser la question.

    La famille n’est pas une décision de société, ce n’est non davantage une institution légale ou un produit du libre marché: c’est un fait anthropologique. La famille, c’est l’ensemble composé des personnes participant de manière indispensable à un accouplement fécond et des individus nés de cet accouplement. Point. Ce n’est pas un choix social. Evidemment le « darwinisme social de Hayek » ne s’applique absolument pas à ce cas et il est complètement hors sujet de l’invoquer.

    Plus loin:
    « Cela ne veut cependant pas dire qu’il faut rendre ce modèle obligatoire en empêchant aux autres familles d’exister, cela signifie que l’on a confiance dans le modèle traditionnel parce que c’est une institution de droit naturel « à la Hayek » »

    N’importe quoi. Il ne s’agit pas d’un « modèle » ou d’une « institution de droit naturel ». Ce n’est pas un choix: c’est un fait et une nécessité anthropologique et biologique. Les « autres familles » n’existent pas toutes seules, elles ne peuvent pas exister en dehors de la « famille traditionnelle ». Il ne s’agit que de recompositions artificielles de la famille authentique dont elles dépendent entièrement. Au sens strict, ce ne sont en fait pas des familles du tout. Sinon, le mot famille ne veut plus rien dire: n’importe quel groupe humain arbitrairement délimité devient une « famille ».

    Ces « autres familles » , il n’y a donc pas à les « interdire »: elles n’existent pas. Qu’est-ce que c’est que ces gens qui prétendent qu’on les « interdit », alors qu’ils n’ont pas d’existence propre en dehors de ceux qui soit-disant veulent les interdire? Un délire complet.

    Et enfin:
    « Les libéraux n’ont pas peur de la destruction de la famille traditionnelle car ils ont confiance (et même foi ?) dans sa supériorité. »

    Il n’est pas question de « supériorité » ou de « confiance » en l’occurrence: la famille « traditionnelle » (LA famille tout court) est une nécessité anthropologique. C’est ça ou rien. L’existence ou le néant. Pour quelqu’un qui cite Ayn Rand, c’est un peu fort de café!

    Les homosexualistes sont-ils fous? Sont-ils privés de l’accès à la compréhension de certaines réalités?

    Le projet de « mariage homosexuel » est en fait une tentative de destruction et de falsification des concepts, c’est-à-dire une attaque, la plus formidable de notre temps, contre la raison. Son objectif est de nous empêcher de penser en détruisant nos outils intellectuels: les mots et les concepts.

    Quiconque est empêché de penser devient un esclave.

    Les libéraux doivent s’opposer avec toute leur énergie à cette ineptie.

    • Je cite :  » Le projet de « mariage homosexuel » est en fait une tentative de destruction et de falsification des concepts, c’est-à-dire une attaque, la plus formidable de notre temps, contre la raison. Son objectif est de nous empêcher de penser en détruisant nos outils intellectuels: les mots et les concepts. »

      Entièrement d’accord avec vous. Ceci ressemble à s’y méprendre au célèbre 2+2=5 dans 1984, et où, toujours dans le même univers, on trafique volontairement le sens des mots quand on ne les supprime pas (n’oubliez pas qu’Hollande veut faire supprimer le mot « race » de notre constitution…) pour empêcher au commun des mortels de pouvoir penser.

      Je suis à deux doigt de penser que nous entrons, malheureusement, dans cet univers cauchemardesque et infernal. L’Etat, avec sa pseudo-démocratie, change volontairement le sens des mots ou des concepts, quand ils ne les supprime pas tout simplement, afin de nous empêcher de réfléchir par nous même et d’exprimer nos pensées, qui doivent rester à l’état de songe, car toute pensée pourrait être jugée comme étant subversive.

      • Disons, mon impression est qu’aller à la manif pour tous, c’est entrer totalement dans le jeu, sur le terrain de jeu de prédilection des socialauds qui n’attendent que ça. C’est finalement leur donner une importance qu’ils ne devraient légitimement pas avoir.

        C’est comme aller voter, si vous préférez…

        • Peut être, mais dans ce cas là, comment lutter contre le mensonge de ces derniers ?

          • C’est compliqué mais rien n’est impossible : puisque nous n’avons pas les merdias de notre côté (ou du moins qui nous donnent l’opportunité de nous exprimer), il nous reste le bouche-à-oreille. Je le fais sans relâche. Déjà, j’ai converti un bon nombre de gens à l’idée de liberté. Ils lisent Contrepoints et le blog de h16. Ils adorent.

            Et je continuerai. Il faut utiliser au maximum ces merveilleux outils. Je suis en train de faire un mini-buzz avec le T-Shirt que j’ai fait faire sur mesure par internet : « Je lis h16 ; et toi ? » en lettres pailletées. Plein de gens le regardent, certains me demandent qui est h16, etc…

            Tu vois une autre solution ? Moi pas.

            Et je remercie infiniment h16 et Contrepoints d’exister. Quel support !

          • Ce qui m’inquiète egalement, c’est cette volonté délibérée du parti au pouvoir de vouloir censurer Internet. Ça sent sérieusement le roussi totalitaire. …

          • C’est très clair. Mais j’ai confiance en les moyens de détourner (à l’instar d’un Hadopi) cette censure. Et puis, ça ne m’empêchera pas de continuer, jour après jour, de discuter avec des gens…

      • Rappelez-vous de la campagne présidentielle au cours de laquelle le candidat socialiste se proposait de sortir du dictionnaire certains mots gênants…

        D’ailleurs la novlangue répond pleinement à ce désir de falsification des faits pour répandre une idéologie.

    • Complètement d’accord avec l’analyse de Mickaël Mithra, pour ma part, je me sent libérale mais ne veux pas devenir l’esclave d’un monde où ma différence la plus intime serait nier. C’est une société mortifère qui est en train de prendre le dessus, on essaie de nous laver le cerveau pour nous imposer le « débile », ce sont les mêmes procédés qui mènent aux régimes totalitaires. J’ai lu et apprécié Hayn Rand, elle en dit long là dessus, ceci dit pour revenir à certaines rubriques que j’ai lu sur ce site, les idées d’Hayn Rand ne sont pas applicables, elles deviendraient vite monstrueuses, je suis bien plus libérale !!

    • 100 % d’accord avec vous et Ave.

      Un mélange affreux de 1984 et du « Meilleur des Mondes »

    • Cher Mickaël Mithra, vous avez parfaitement résumé mon objection, mais avec des mots plus virulents que les miens 🙂 bon après-midi, phb

  • Rachida Dati fait un bébé qui ne connaîtra jamais son père….pas grave elle est hétéro !

    • Quel rapport ? Ici, on s’ insurge contre le fait que l’on cherche à changer le sens de concepts ou de mots, tout ceci au nom d’une idéologie : celle du genre. Au surcroît, qui vous dit que Madame Dati n’ a pas révélé le nom du père à son enfant ? La connaissez vous personnellement pour avancer de tels propos ? J’en doute fort.

  • Merci pour cet articxle, et aussi à M. Belmont pour le sien, qui récapitulent très bien les positions libérales classiques et jusnaturalistes sur le sujet.

    Un aspect intéressant quoique pas évoqué ici, est que le mouvement manif-pour-tous semble fédérer aussi les mécontents du système français, et ainsi organiser u ndébut de mouvement contestataire plus généraliste, qui prend des allures de « Tea Party » français.

  • Oui, level, il ne suffit pas de rester juridiquement célibataire pour écarter l’Etat de notre lit.

    J’ai fait un mariage religieux à l’étranger. Je l’ai déclaré à l’Etat français pour la présomption de paternité, pour conserver une partie de mon patrimoine (les fameux « privilèges fiscaux »)… Si je ne veux plus participer à cette mascarade, que dois-je faire ? Divorcer ? Donc abandonner ma femme & mon enfant, dilapider mon argent… ?

  • Il est vrai qu’il n’y a pas que des libéraux dans la « manif pour tous » & que la défense du Code civil n’est pas un comportement libéral par excellence. Toutefois, le Code civil napoléonien provient d’une sélection de règles parmi les plus individualistes que le droit français ait dégagées. Il vient notamment limiter les recherches en paternité. Il est assez mysogyne mais heureusement les femmes ont pris davantage d’autonomie, en partie grâce au capitalisme qui a trouvé un environnement juridique favorable.

  • La France est la seul pays où l’inscription de vie commune doit se passer prioritairement et uniquement à la mairie. Ce qui explique pourquoi ,dans les 13 malheureux petits pays où l’inscription des invertis s’est si bien passée,parce que les gens n’en ont rien à faire.
    A vrai dire,démocratiquement parlant, l’Administration étatique n’ aurait aucun droit de s’occuper de cette question.
    Une déclaration commune des impétrants sur papier timbré devrait lui suffire pour enregistrer le fait et diligenter vers le nouveau couple leurs droits légaux.
    Pour le reste,les gens célèbrent et consacrent leur union selon leur idée,et la cérémonie religieuse du mariage leur suffit.
    C’est ça qui serait libéral !

    • l’idée d’une cérémonie « civile » est en soi grotesque,et n’est venue,de la part des fonctionnaires, que dans le but de singer,puis de remplacer la cérémonie religieuse,privée par la loi républicaine de toute légitimité administrative et sociale.Ce qui n’ a rien ni de libéral,ni de démocratique !
      (Ni de vraiment laïque,l’Etat se faisant prendre pour une religion: d’Etat,donc !)

  • Je pense que toute liberté a ses limites. Et ne pas se marier à une personne de même sexe que moi constitue la limite à la liberté du mariage. Cependant, notre législateur a fait entrer le mariage homosexuel dans nos libertés publiques donc il n’y a pas grand chose à faire. Je me demande s’ils ont fait des enquêtes sur la façon dont les citoyens allaient réagir face à cette loi. Parce qu’en ce moment, il y a beaucoup de contestations par rapport à cette dernière. La manifestation n’est pas pour moi « libéraliste ». Elle dérange seulement les autres.

  • « La Manif pour tous » relève d’un certain conservatisme, comme l’attachement à une société structurée par des valeurs jugées traditionnelles ; mais il possède aussi des aspects relevant du libéralisme, notamment en exprimant l’idée que l’Etat n’a pas à réformer des manières de vivre qui relèvent de l’ordre social ou culturel établi ou que l’Etat n’a pas à s’aventurer autant sur le terrain de la vie privée. « La Manif pour tous » représente autant un combat contre l’empiètement de l’Etat.

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