La république de Polichinelle

L’immense majorité des fraudeurs ne sont pas les riches dénoncés dans la presse mais simplement des gens qui essayent de vivre de leur travail.

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La république de Polichinelle

Publié le 12 avril 2013
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L’immense majorité des fraudeurs ne sont pas les riches dénoncés dans la presse mais simplement des gens qui essayent de vivre de leur travail.

Par Guillaume Nicoulaud.

Lorsqu’elle a ouvert sa boutique de fleurs il y a quelques années, Mireille ne s’attendait pas à devenir riche mais espérait tout de même – à raison de douze heures par jour, cinq jours sur sept – pouvoir se payer au moins l’équivalent d’un Smic. Dès sa première année d’activité, elle a dû se rendre à l’évidence : le seul moyen d’y parvenir, c’est de faire un maximum de black. C’est en faisant le point avec son expert-comptable qu’elle en a pris conscience. Même en supposant qu’elle parvienne à maintenir son chiffre d’affaires des bons mois (la Toussaint en novembre, la fête des mères en juin…), elle ne pouvait pas espérer se payer plus de 900 euros par mois. L’expert-comptable n’a rien dit ; il a juste suggéré ; c’était suffisant pour que Mireille comprenne ce qui lui restait à faire.

Pour l’aspect pratique des choses, ça n’a pas été compliqué : il a suffi de demander à Olivier, le coiffeur d’à côté. Ça fait maintenant plus de vingt ans qu’il ne vit que grâce à cette part souterraine de son activité ; d’ailleurs, pour peu qu’on le connaisse bien, il finit par le reconnaître : « sans le black, je mets la clé sous la porte dès demain. » Olivier a fait simple, il n’accepte pas les chèques et n’a pas de gameboy (a.k.a.de terminal pour cartes bleues) : tout est en cash et le relevé d’activité qu’il envoie chaque mois à son comptable ne sert qu’à donner le change à l’administration fiscale. Quand Mireille est venue le voir pour glaner quelques conseils, la première réaction d’Olivier fut d’exprimer sa surprise : « Quoi ? Tu déclares tout ? Mais tu es folle ou quoi ? »

Secret de Polichinelle

Le black, autour de chez moi, c’est une économie à part entière. Ici, on n’a pas de compte en Suisse – on est loin rouler sur l’or et l’ISF comme la tranche marginale de l’IRPP ne concernent pas grand monde – mais du black, presque tout le monde en fait – plus ou moins. On l’évoque à demi-mot, par métaphore mais, dès lors que vous avez affaire à une petite entreprise, vous pouvez être absolument certain que votre interlocuteur – soit qu’il accepte, soit qui le refuse – sait très bien de quoi il retourne. Le prix affiché sur le devis de votre électricien s’entend pour un paiement par chèque et la dernière fois que j’ai réglé mon boucher en liquide, il m’a simplement fait savoir que « ça ne le dérangeait pas d’être payé en carte bleue. [1] »

C’est le secret de Polichinelle. La dernière fois que j’ai eu l’occasion de discuter de manière informelle avec un inspecteur du fisc, le frère d’un ami, ses commentaires ne laissaient aucune place à l’ambigüité : non seulement tous ses collègues sont parfaitement au courant mais ils font même souvent semblant de ne rien voir. C’est illégal mais c’est toléré pour la simple et bonne raison qu’au-delà du coût pharaonique que représenterait une lutte efficace contre cette forme d’activité, mettre fin au black reviendrait à faire fermer des milliers d’entreprises partout en France. C’est aussi simple que ça : l’application systématique de la règle fiscale ferait littéralement exploser les chiffres du chômage et porterait un coup fatal aux finances de l’État.

Alors ils laissent courir. Par les temps qui courent, être inspecteur du fisc n’est déjà pas un métier facile – les gens désespérés sont capables de commettre de grosses bêtises – et ce n’est pas parce qu’on travaille pour la citadelle de Bercy qu’on est incapable d’empathie : lorsqu’on est face à eux, qu’on a épluché leurs comptes et acquis une connaissance intime de leur vie, on sait mieux que quiconque – et notamment que le ministre – que l’immense majorité des fraudeurs ne sont pas les riches dénoncés dans la presse mais simplement des gens qui essayent de vivre de leur travail. Et puis, très pragmatiquement, il vaut mieux accepter un petit manque à gagner plutôt que de tout perdre : après tous, qui paiera les salaires des inspecteurs des impôts et à quoi serviront-ils quand il n’y aura plus personne à taxer ?

Équilibre instable

À Marseille, l’affaire Cahuzac a provoqué des réactions ambivalentes : si l’on met de côté les militants politiques, le sentiment de la rue hésite entre l’ironie et la compréhension. Ironie, non pas parce que M. Cahuzac est supposé être « de gauche » [2] – le Parti socialiste à Marseille… Bref – mais surtout parce qu’un ministre du budget qui prétend lutter contre la fraude fiscale tout en cachant sa fortune personnelle en Suisse, ça aurait fait un excellent scénario dans la grande tradition de la commedia dell’arte. Compréhension, aussi, parce que tous ici savent qu’à divers degrés, tout le monde aurait fait la même chose et, à vrai dire, tout le monde le fait plus ou moins.

Dans la société de l’indécence commune, personne n’est innocent. Fraude fiscale ou perception d’aides sociales indues, par action ou par omission, nous trichons tous – à divers degrés – et cherchons à exploiter les règles du jeu au mieux de nos intérêts en post-justifiant éventuellement nos transgressions par telle ou telle posture idéologique – i.e. « je refuse de payer pour les arabes » ou « il faut faire payer les riches ». Tout le monde triche, tout le monde sait que tout le monde triche et tout le monde sait que tout le monde sait que tout le monde triche : c’est une forme de common knowledge [3] qui ne tient que par notre volonté commune de ne pas voir la réalité en face.

Et c’est là que l’équilibre devient particulièrement instable. Il suffit qu’une tierce personne, présumée extérieure au jeu, vienne révéler publiquement ce que tout le monde sait pour que le château de cartes s’écroule ; les uns dénonçant les fraudes fiscales ; les autres accusant les premiers de chercher à vivre sur leur dos. Ce que l’opération mani pulite des Robespierre aux petits pieds risque de déclencher, c’est l’effondrement de ce système où, pour citer celui qui l’avait si bien décrit avant même qu’il n’existe, « tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde » [4].

Après tout, sans doute est-ce une bonne chose. Les non-dits tuent les familles aussi sûrement que les États et il faudra bien un jour crever l’abcès et mettre fin à cette chimère. Le plus tôt sera le mieux. En attendant, Mireille a décidé de jeter l’éponge ; elle ne supportait plus de vivre dans un monde où gagner honnêtement sa vie implique nécessairement de vivre dans l’illégalité et le mensonge.


Sur le web.

Notes :

—-

La fraude fiscale est une escroquerie intellectuelle

  1. J’avais vraiment oublié ma carte bleue.
  2. Si tant est que ce mot ait encore un sens.
  3. De David Lewis, un bon résumé sur Wikipédia (en anglais).
  4. Frédéric Bastiat, L’État (1848).
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  • L’immense majorité des fraudeurs ne sont pas les riches dénoncés dans la presse …..encore une faute!
    Cherchez le sujet du verbe que diable ! pffff…..

    • Bescherelle:

      « Lorsque le groupe nominal sujet représente un ensemble de personnes ou d’objets , le verbe se met soit au singulier (si l’on veut souligner qu’il s’agit d’un seul et même ensemble) , soit au pluriel (si l’on insiste sur tous les éléments qui constituent cet ensemble) .
      Ex : Un groupe d’enfants se mit (se mirent) à hurler / Une foule de visiteurs se précipitèrent (se précipita) dès l’ouverture des portes. »

      Académie française :

      « Ce problème d’accord se présente dans de nombreux cas où le sujet est formé d’un nom et de ce qu’on peut appeler, suivant la terminologie du Bon Usage de Maurice Grevisse, un « pseudo-complément » : l’accord se fait soit avec le nom, soit avec son « pseudo-complément », selon que celui-ci ou celui-là frappe le plus l’esprit, et que l’on considère les êtres ou les objets dont il s’agit ou bien comme formant essentiellement un ensemble, ou bien en détail, dans leur pluralité. Ainsi : Une foule de malades accourait (c’est une foule qui accourt) mais : Une foule de gens diront qu’il n’en est rien (chacun d’eux dira…). Dans ce dernier cas, la subordination logique l’emportant sur la subordination grammaticale, on parlera d’accord par syllepse. Cet accord par syllepse est parfois obligatoire : après nombre, la plupart, quantité, l’accord se fait avec le « pseudo-complément ». Dans le cas d’ensemble, on écrira aussi bien : l’ensemble des intéressés a ou ont protesté. »

      • Merci Raphaël Marfaux. J’allais perdre une demi-heure peut-être à chercher les références exactes pour faire fermer son clapet à ce petit ignorant prétentieux donneur de leçons, vous m’en avez épargné l’effort. Merci encore.

    • Pat se ridiculise en étalant son inculture crasse. Cuistre !

  • le travail au noir permet de survivre, et de continuer à consommer ;pour ma part , ça ne me sert pas à partir en vacances ou me payer le dernier écran plat ou autre babiole , mais cet argent me nourrit , tout simplement ; et puis quand on voit ce que font nos élus , du coup , on se sent moins seuls……..

    • Oui, pour beaucoup le noir c’est simplement arriver à mettre du beurre dans les épinards.

      • et même si ça permet de mettre un peu plus qu’un peu de beurre dans les épinards, cela n’en reste pas moins totalement légitime.
        ce n’est pas « si c’est pas beaucoup, c’est bien, si c’est beaucoup, c’est mal », ce n’est une question de quantité.

        oscar n

  • C’est exactement cela ! Comme Conseiller d’Entreprises, j’ai souvent aidé des entrepreneurs débutants à établir leur plan financier. Quoi que l’on fasse, le projet « ne passait pas », autrement dit il n’y avait aucune rentabilité à espérer … sans y ajouter un volet « plus discret » ! Effarant.

    On voit aussi actuellement des entreprises qui pourraient s’en tirer en licenciant une partie de leur personnel … mais qui n’en ont tout simplement pas les moyens, vu le coût de ces licenciements. Elles doivent alors se résigner à rester aux effectifs de leurs jours de gloire, en attendant une inéluctable faillite.

    Je vois aussi l’imbécilité de la réforme en vue du statut d’auto-entrepreneur, concocté par une Ministre qui ne sait rien des entreprises :

    – elle s’effraie de voir des salariés changer de statut pour éviter l’excès de charges sociales tout en restant dévoués à un seul patron. Pas besoin de légiférer, bien entendu, ces faux indépendants étant automatiquement dépistés par l’uniformité de leur débiteur de revenus.
    Elle s’affole à l’idée de contournement des lois sur l’accès à certaines professions. Qu’elle lise la loi, le statut sous lequel s’exerce l’actiivité ne change rien à l’obligation de disposer de cet accès.
    Et partant de prémices aussi tocardes, elle veut limiter le statut à 5 ans !!! Pourquoi ? Pour dire qu’on peut frauder, mais pas plus de 5 ans ? Et à quel titre ne pourrait-on être autoentrepreneur toute sa vie ?
    Une fumette plus loin, la Ministre évoque – à tout hasard, parce que cela fait bien – qu’en renonçant au statut d’auto-entrepreneur, l’intéressé va créer des emplois !!! ???
    Comme disait Kroutchev, voila encore une mesure « peinte avec la queue d’un singe », et qui va faire bien des dégâts.
    Le gouvernement pond sans cesse des lois et règlements ineptes, avec l’ardeur d’un jeune chien marquant son territoire à chaque arbre qu’il rencontre …

    • @MPS
      « Le gouvernement pond sans cesse des lois et règlements ineptes, avec l’ardeur d’un jeune chien marquant son territoire à chaque arbre qu’il rencontre .. »
      « Plus l’état est corrompu, plus les lois se multiplient » disait Tacite

  • Certains choisissent l’exil à l’étranger.

    D’autres, comme Mireille, s’activent au black ou « décident de jeter l’éponge » et n’ont d’autre choix que l’exil intérieur. Ils sont toujours là mais n’existent plus pour la ripoublique. Ils disparaissent du radar de l’inquisition socialiste parce qu’ils refusent de collaborer aux institutions immorales, c’est-à-dire au modèle social français.

    A moins d’affronter une crise politique profonde et violente, les socialistes vont devoir se faire une raison. La crise économique spécifiquement française ne provient pas d’un quelconque aléa (subprime, l’euro…) dont on subirait la loi mais parce qu’après plusieurs décennies de socialisme aveugle et obtus, la population n’accepte plus de collaborer à leur modèle indécent.

    • Une partie seulement de cette population n’accepte plus de collaborer, une autre partie importante tire les fruits de cette collaboration. Mais comme ceux qui n’acceptent plus sont ceux qui payent, c’est la fin des haricots !

      • Ben oui, c’est toujours comme cela que ça finit, le socialisme. C’est profondément inscrit dans le génome de cette idéologie absurde et criminelle.

  • @mps Comme vous avez raison!
    Je constate tous les jours que ces incompmétents qui n’ont jamais dirigé une boîte, ni même réellement mis les pieds dans une entreprise sont en train de nous dire ce qu’il faut faire. Mais qu’ils nous foutent la paix, une bonne fois pour toutes!
    Et surtout, qu’on les vire!

    • en quoi diriger une entreprise permet de mieux diriger un état

      • enron, parmalat, lehman brothers etc.

        • c’est tout ? en écumant le monde entier sur plusieurs décennies c’est tout ce que vous avez trouvez comme entreprises à pointer du doigt ?
          Et c’est avec ce maigre butin que vous entendez disqualifier par principe toutes les entreprises ?
          Et bien …
          je n’ose imaginez ce que vous pouvez penser du monde politique, alors…

      • « en quoi diriger une entreprise permet de mieux diriger un état »

        D’autant plus qu’une entreprise n’a rien dans son fonctionnement de démocratique; la finalité de l’entreprise n’ayant rien à voir avec celles d’une nation.

        • Oh si, l’entreprise a un truc de fondamentalement démocratique dans son fonctionnement : le choix. Tu n’es jamais obligé d’en être client ou salarié, et même quand c’est le cas tu as toujours le choix de cesser.

          Une Nation n’a pas de finalité. Elle peut être une finalité, mais pour un nationaliste, gens peu fréquentable en général.

          Les gens qui confonde la Nation et l’état, ils ont un nom : totalitaires. Apparemment c’est ton cas, du coup ton pseudo devient méchamment ironique.

        • Comment peut-on faire des généralités de ce genre ? Il faut aller faire un tour du côté du management : des entreprises intègrent précisément des processus de démocratie participative et certaines, pas qu’à moitié ! Un conseil de lecture : Freedom Inc.

      • « en quoi diriger une entreprise permet de mieux diriger un état » ?
        A partir du moment où l’état prétend rendre des services, produire des biens, il a des fonctions d’entreprise. Dès lors ça ne peut que faire du bien d’avoir des compétences entrepreneuriales.
        Par contre, c’est vrai que si l’état renonce à rendre des services, et se contente d’être une organisation violente qui impose sa loi, parce qu’il est le plus fort, na, un genre de mafia qui a réussit, quoi, c’est vrai que le modèle entrepreneurial a des limites.
        Après, c’est vous qui voyez quel genre d’état vous semble l’idéal à rechercher, hein ?

  • Si en Grèce, en Italie, en Espagne, au Portugal les révolutions ne se font pas, c’est peut-être à cause ( grâce ?) au travail au noir.
    Comment imaginer que les gens vont se faire tondre, vont crever la dalle pour payer des impôts à fonds perdus ? C’est mal connaître la nature humaine.
    L’homme s’adapte aux contraintes de son environnement, c’est sa nature. L’instinct de survie.

    • Je pousserai même jusqu’à dire que le travail au noir, surtout à toute petite échelle, a quelque chose d’un peu jouissif, un petit goût de liberté …

  • en tout cas encore un bel article, tellement vrai …
    Dommage quand même pour Mireille.

    il faudrait quand même ajouter que ce phénomène implique que les prix publics ne sont pas les vrais. Or toute distorsion des prix implique un dysfonctionnement du marché, c’est à dire des pertes pour tout le monde, de la croissance en moins, etc.

    Et bien sûr ce système est une prime à celui qui est capable de mieux truander. Mireille parfaitement honnête disparait, son voisin moralement plus souple survit, quant au gros truand, ça va bien pour lui, merci. Ce qui justifie la méfiance populaire à l’égard de tout enrichissement.

  • vivre de son travail sur les marchés financiers

    quelle blague

    évidemment les riches sont les fraudeurs

    • l’auteur travaille sur l’efficience des marchés

      le pauvre. il retarde.

      • il retarde peut-être (j’en doute, mais qui sait ?) ; mais ce qui est sûr c’est qu’il sera le seul à en supporter les conséquences. Pouvez vous en dire autant : êtes à la page, ou même en avance sur votre temps, ou en retard ? Et qui payera si vous vous trompez ?

      • vous c’est plutot george Marchais… et votre femme, elle soutient george ?

    • quand le sage montre la lune, le con prétend que son ongle est crasseux.

  • le noir, c’est surtout jessie o’wens, sydney poitier, et louis armstrong. sam cooke n’etait pas mal, non plus. quand a mickael jackson, il etait bien mieux avant que curieusement, il ne blanchisse.
     » travailler au noir  » , quelle honte ! j’ai connu un noir qui etait au chomage et qui disait en rigolant qu’il etait un fainéant. il s’etait arrèté avec sa voiture pour prendre en stop le cousin de ma mère qui était en panne. celui ci, en voyant sa tète et ses dents ( il ressemblait a afrique simone ) n’a jamais voulu monter dans la voiture. on dira apres cela que les francais sont courageux.

  • J’attends toujours le fonctionnaire anonyme qui, sur Internet, viendra dire : oui Monsieur Nicoulaud, vous avez raison, sans black les entreprises ne sont pas viables, par conséquent il faut réduire la dépense publique, par conséquent il faut réduire le nombre des fonctionnaires.

    Je ne suis pas exigeant, hein, je me contenterais d’un internaute anonyme. Aucun de ses collègues ne saura jamais. Le syndicat ne pourra pas bloquer son avancement.

    Je demande juste un peu d’honnêteté et de sens de l’intérêt général, celui dont, justement, les fonctionnaires nous expliquent, à l’année longue, qu’ils en sont l’incarnation, les dépositaires sacrés, les grands prêtres, en quelque sorte.

  • Pour avoir pu connaitre de près des artisans en micro-entreprise, je confirme, c’est tout simplement incontournable.
    Dans mon cas et pour autant que je m’en souvienne (j’étais jeune à l’époque) on est vite pris en tenaille entre les frais, les plafonds de chiffre d’affaire, l’imposition et le dégagement (éventuellement à l’occasion peut-être pourquoi pas ?) d’un salaire. D’autant qu’ils paient en fonction de l’année précédente, autant dire que c’est très vite intenable.
    Du coup tous les paiements en liquide passent au black. C’est ça ou déposer le bilan.

    En plus les auto-entrepreneurs n’ont aucune sécurité et n’ont le droit à strictement rien. Un endettement sur leurs propres deniers, des retraites ridicules, pas de chômage en cas de cessation d’activité etc. Bref, rien que de très engageant dès le départ.

    On passe sur la complexité de la législation tout simplement ridicule, au moins autant que les délais pour créer une entreprise sans salariés, sans capitaux, quand on a les tarés de la chambre du commerce dans les pattes …

    Il faut être maso pour se mettre à son compte.

  • J’imagine que le jour ou les enveloppes tomberont on va pas cracher dans la soupe. Mais de ce coté là c’est comme une loterie, ils y a beaucoup de perdants pour un seul gagnant. Et le problème c’est que le système est déjà largement tiré vers le bas par ceux qui profitent des failles.

    Un système viable serait mieux qu’un tas d’impôt de socialiste.

  • Que l’on arrête de parler de fraudeur.
    Seul le Fisc fraude et pille.
    Mais lui, c’est légal…
    Emmanuel de temoignagefiscal.com

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