François Hollande ne convainc pas les chefs d’entreprise

Hollande n’a pas convaincu les Français. Il a encore moins convaincu des chefs d’entreprises pourtant essentiels pour toute reprise économique.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
François Hollande sur le plateau de France 2 le 28 mars

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

François Hollande ne convainc pas les chefs d’entreprise

Publié le 30 mars 2013
- A +

Hollande n’a pas convaincu les Français. Il a encore moins convaincu les chefs d’entreprises pourtant essentiels pour toute reprise économique.

Par Alexis Vintray.

François Hollande s’est adressé aux Français jeudi soir pour défendre sa politique alors qu’elle laisse les Français de plus en plus sceptiques sur sa capacité à faire face à la crise et à lutter contre le chômage. Loin d’avoir été rassurés, 66% des sondés qui ont vu ou entendu parler de l’interview de François Hollande sur France 2 n’ont pas trouvé le chef de l’État convaincant. L’avis des chefs d’entreprises n’a pas été différent, comme en témoignent les réactions.

Thibault Lanxade, PDG d’Aqoba et candidat à la présidence du Medef, insiste quant à lui sur le dogmatisme de François Hollande qui, alors que tous les experts insistent sur la nocivité des 75% de taxation, a choisi de maintenir cette promesse « spoliatrice », envers et contre tout réalisme. La mesure est, selon Thibault Lanxade, devenu une obsession pour le gouvernement qui ne semble toujours pas en mesurer les effets pervers auprès des entrepreneurs ».

Quant à Laurence Parisot, actuelle présidente du Medef, elle s’est inquiété d’un discours profondément anti-entreprises après le maintien de la taxation à 75%, payée par les entreprises [1], qualifiée de « marqueur anti-entreprises ». Et d’ajouter : « notre pays a besoin de signaux pro-entreprises, et une fois de plus c’est un marqueur anti-entreprises qui est donné par cette approche. »

Une approche partagée par Thibault Lanxade qui estime que le président est en train de diviser la société française, avec des choix démagogiques lourds de conséquences : « Le Président de la République mène une politique de fracture et dresse l’opinion contre des chefs d’entreprises, qui sont pourtant des partenaires incontournables pour faire redémarrer la croissance. Alors que la défiance s’installe durablement entre les entreprises et l’exécutif, les patrons attendent un geste d’union et non de désamour. »

Un scepticisme partagé par la majorité des chefs d’entreprise sur les autres sujets économiques. Ainsi, pour Amir Mekhaeil, chef d’entreprise et secrétaire national du Nouveau Centre aux jeunes actifs, « le gouvernement répond au problème de l’emploi des jeunes de la plus mauvaise des manières avec un projet trop contraignant pour les entreprises et peu adapté aux réalités du marché du travail. [Les] emplois d’avenir [..] stigmatisent en outre ces jeunes ».

La route sera longue pour un François Hollande qui semble s’obstiner à se mettre les chefs d’entreprise à dos, dans une logique toujours aussi étatiste.

  1. Donc par les salariés évidemment.
Voir les commentaires (13)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (13)
  • Le pauvre petit clown qui préside aux destinées de la France n’a rien compris à l’intégration verticale de la société et poursuit consciencieusement sa petite lutte des classes ringarde et délétère.

  • Je me rassure d’entendre que ce n’est « que » pour les salaires supérieurs à 1 million d’euro par an. Cela épargne une majorité d’entreprises.
    Mais pour combien de temps?

    D’autre part, il « souhaite » simplifier les démarches administratives des entreprises. J’attends de voir ce qu’il propose concrètement.

    • Ilmryn: « Je me rassure d’entendre que ce n’est « que » pour les salaires supérieurs à 1 million d’euro par an. »

      Faut voir, un employé de la classe moyenne est ponctionné à 70% déjà (50% impôts, 20% TVA).

      Quoi qu’il fasse par la suite de cet argent (transmission, épargne) il sera encore ponctionné pour un solde final ridicule.

    • C’est le langage classique chargé de haine de l’idéologue « Moi, je t’aime, c’est l’autre que je vise car c’est lui que je désigne comme coupable. » et ça dure depuis 1792…

  • Une pensée de Bertrand Russell s’appliquant bien à ce Flambeur …

    « L’ennui dans ce monde, c’est que les idiots sont sûrs d’eux
    et les gens sensés pleins de doutes. »

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Lors de son discours de politique générale, Gabriel Attal a annoncé deux milliards d’euros de baisses d’impôts pour les classes moyennes, financées par la solidarité nationale.

En langage courant, cela signifie payé par les riches. Les classes moyennes ne devraient pas se réjouir trop tôt : François Hollande avait déjà opéré ce type de transfert fiscal au début de son quinquennat et pour lui, être riche commençait à 4000 euros par mois. Le jeune Gabriel Attal était à cette époque membre du cabinet de Marisol Touraine. Le fruit ne tombe... Poursuivre la lecture

Par Victor Fouquet. Un article de l'IREF

Après l’Assemblée nationale le 5 juin, le Sénat a, à son tour, rejeté le 3 juillet les deux projets de loi de règlement du budget et d’approbation des comptes pour les années 2021 et 2022, les dépenses du budget de l’État atteignant un niveau historiquement élevé malgré un contexte de reprise économique.

Pour rappel, le Parlement avait déjà rejeté le projet de loi de règlement pour 2021 l’été dernier. Si elle n’a pas de conséquences financières à proprement parler, l’absence de loi de règ... Poursuivre la lecture

Émoi (encore un) dans l’hémicycle : un député Rassemblement National aurait dépassé les bornes des limites et se serait vautré avec emphase dans les heures les plus sombres de notre histoire politique avec de vrais morceaux de racisme dedans. Pour ajouter l’insulte à l’injure, la presse s’est jointe à la mêlée pour y ajouter une dose de propagande.

La petite phrase défraye la chronique paresseuse des folliculaires médiocres : alors que Carlos Martens Bilongo, député France Insoumise d’origine congolaise, évoquait la question des migran... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles