Les Français font confiance à leur banque, mais pas au système bancaire

Les Français font confiance en leur banque mais pas au système bancaire. Une méfiance qui ne devrait pas décroître au vu de l'actualité
Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Etat en faillite

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Les Français font confiance à leur banque, mais pas au système bancaire

Publié le 22 mars 2013
- A +

Les Français font confiance en leur banque mais pas au système bancaire. Une méfiance qui ne devrait pas décroître au vu des récents évènements…

Par Thibault Doidy de Kerguelen.

Le cabinet Deloitte vient de publier la 3ième édition de son étude « Relations banques – clients : comment regagner durablement la confiance des clients ? ». Ce rapport s’appuie sur les résultats d’une étude quantitative réalisée en ligne, en novembre 2012, auprès d’un échantillon de 3 074 répondants représentatifs de la population nationale et clients particuliers de banques françaises.

Les Français ont davantage confiance dans leur banque que dans le système bancaire

La confiance dans le système bancaire français demeure toujours faible, puisque seulement 34% des clients interrogés déclarent avoir confiance, contre 33% en 2012, soit 1 Français sur 3.

Curieusement, le niveau de confiance des Français envers leur banque principale reste stable avec 60% des clients interrogés qui ont confiance dans leur banque, contre 59% en 2012, soit 6 Français sur 10. Cette proportion est quasi identique depuis 2011.

L’étude révèle par ailleurs des différences notables selon les typologies. Les banques directes caracolent en tête des classements de confiance avec 73% de clients qui se déclarent confiants, contre 55% pour les banques classiques. Par ailleurs, les femmes ont plus confiance que les hommes (62% contre 57%) et la confiance s’érode fortement et rapidement avec l’âge : ils sont 69 % parmi les 15-24 ans à avoir confiance dans leur banque ; ils ne sont plus que 61% pour les 25-34 ans et 58% chez les plus de 50 ans.

Le niveau de satisfaction s’améliore et devient excellent

Sur le plan de la satisfaction, c’est l’envolée. 9 Français sur 10 se disent satisfaits de leurs banques, soit 88% de clients contre 76% en 2012. Cette nette amélioration de la satisfaction touche tous les secteurs. Que ce soit la compétitivité des frais et taux, la compétence du personnel de banque, la disponibilité/réactivité du personnel ou la simplicité de compréhension des produits et des frais. Il n’y a que sur la gamme des produits que la satisfaction est en perte de vitesse.

Les intentions de rachat demeurent élevées

Bien qu’ayant confiance dans leurs banques et en être satisfaits, les Français sont 90% à se déclarer « prêts à racheter », même si seulement 44% se disent certains de le faire. Satisfaits, mais sans fidélité et sans attachement particulier.

Un taux de recommandation spontanée qui trahit une certaine méfiance

Le taux de recommandation spontanée (NPS) reste toujours négatif à -16 % en 2012 (-15 % en 2013). Même s’ils sont satisfaits de leur banque, ce n’est pas pour autant qu’ils la vantent auprès de leurs amis, de leur famille, de leurs proches. L’intention de recommandation met en lumière trois groupes de clients aux comportements et attentes nettement différenciés : les détracteurs (38%), les neutres (39%) et les promoteurs (23%). Ces chiffres restent très faibles et se comparent défavorablement par rapport à ceux d’autres pays, suggérant que les clients français sont difficiles à convertir en promoteurs de leur banque. Là encore, les écarts de NPS sont très marqués en fonction des critères : 35 % pour les répondants qui ont une banque directe comme banque principale versus -23 % pour les clients d’une banque classique, -12% pour les femmes vs -18% pour les hommes, -20% pour les habitants en Ile-de-France vs un NPS moyen compris entre -10 et -15% en province.

Banque secondaire, changement de banque… et si c’était à refaire ?

Par ailleurs, l’étude révèle que 10% des clients interrogés ne rachèteront pas dans leur banque; ils sont 22% à envisager de prendre une banque secondaire. Parmi les détracteurs, ils sont 71% à n’avoir souscrit à aucun produit auprès de leur banque en 2012.

De manière générale, 15% des répondants choisiraient une autre banque si c’était à refaire. Mais bien évidemment, ces chiffres sont désormais totalement obsolètes… « le coup de Chypre » est passé par là et parions que les chiffres de la confiance dans le système bancaire va encore se dégrader dans l’étude de l’an prochain…

Sur le web

Voir les commentaires (2)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (2)
  • La confiance varie beaucoup selon la banque.
    Elle est maximum, à juste titre, pour les clients de la Banque Postale

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Les profits exceptionnels réalisés par les banques, en particulier américaines, posent de réelles questions. La voie commode de la taxation leur apporte de fausses réponses.

 

Une économie sous influence

Le vocabulaire employé est un signe parlant de l’inquiétude que suscite outre-Atlantique la concentration du pouvoir financier aux mains d’un nombre très restreint de très gros établissements.

Les huit premiers d’entre eux sont couramment qualifiés par les médias de « seigneurs de Wall Street » mais aussi de « géants... Poursuivre la lecture

Paris
1
Sauvegarder cet article

Par Philbert Carbon. Un article de l'Iref France

 

L’une des conséquences du brexit est que les entreprises du secteur bancaire britannique ne détiennent plus le « passeport financier » qui leur permettait d’offrir leurs services partout dans l’Union européenne (UE). Si elles veulent continuer d’y opérer, elles doivent s’y installer. Amsterdam, Dublin, Francfort, Luxembourg et Paris se disputent l’implantation des établissements et de leur personnel. Paris semble être la plus attractive. Comment a-t-elle fait ?

Ces d... Poursuivre la lecture

Depuis plusieurs semaines, l'entreprise française Ledger a connu un mini-drame en matière de relations publiques suite à l'annonce d'un service complémentaire à sa gamme de produits phares : les portefeuilles matériels de stockage "à froid" pour crypto-actifs.

L'affaire peut sembler anecdotique dans une industrie où les péripéties économico-financières sont fréquentes et surtout bruyantes du fait de la forte présence de la communauté crypto sur les plateformes en ligne.

On peut toutefois y voir une leçon capitale sur l'un des pi... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles