Neuf raisons d’aimer le marché libre !

Les Français ont toutes raisons, non pas de haïr, mais d’aimer le marché libre et l’économie de marché !

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Neuf raisons d’aimer le marché libre !

Publié le 11 mars 2013
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Les Français ont toutes raisons, non pas de haïr, mais d’aimer le marché libre et l’économie de marché !

Par Alex Korbel.

Les Français n’ont pas confiance dans leur gouvernement.

Telle est la conclusion de l’enquête du CSA commanditée par Le Cri du Contribuable sur la perception qu’ont les Français de la politique économique du gouvernement et leurs anticipations pour 2013 en matière de pouvoir d’achat.

Les Français doutent majoritairement de la capacité du gouvernement à atteindre ses objectifs sur le front économique : 69% ne lui font pas confiance pour rétablir l’équilibre des finances publiques, 71% pour relancer la croissance économique et 74% pour faire baisser le chômage (dont 43% parmi les sympathisants de gauche).

Ce sondage est révélateur d’un scepticisme à l’égard du tout-politique. Étant donné l’extraordinaire extension du contrôle de l’État depuis un siècle dans tous les domaines de notre vie,  il prouve qu’il existe une opportunité de trouver un écho au sein de la population pour ceux qui reconnaissent que le bien-être moral et économique de notre pays dépend davantage des personnes coopérant librement dans une société ouverte que de l’ingénierie des bureaucrates.

Nous devons exprimer les raisons pour lesquelles nous faisons la promotion de l’organisation volontaire et décentralisée de notre économie face au statu quo actuel.

En voici neuf, classées des moins aux plus importantes.

9. Expansion

Une entreprise privée sur un marché libre ne grossit pas naturellement, elle doit être profitable pour s’agrandir (le terme « profitable » signifie qu’elle doit à la fois répondre efficacement aux besoins de ses clients et gérer intelligemment ses ressources) alors que l’expansion des agences et programmes étatiques  est inscrite dans leur ADN. Les bénéficiaires du programme étatique et les fournisseurs bureaucratiques travaillent en collaboration avec les élus pour élargir chaque programme étatique. L’idée de base est la suivante : si un programme étatique est bon, un programme élargi sera forcément mieux.

8. Contraction

Les entreprises privées opérant sur un marché libre et subissant des pertes chroniques doivent changer. Si elles ne sont pas profitables (parce qu’elles ne répondent pas aux besoins des clients ou sont mal gérées) et qu’elles ne changent pas, elles disparaitront. En revanche, l’élimination d’une agence ou d’un programme étatique est presque un oxymore. L’alliance politique qui s’efforce d’étendre un programme étatique peut presque toujours repousser les efforts de réduction ou d’élimination des agences ou programmes inefficaces. Un marché libre, au contraire, est une sorte de mécanisme de tri fondé sur la perte et le profit. La vie de toute entreprise est toujours provisoire.

7. Succès

Dans un marché libre, les monopoles sont rarissimes et instables. Au lieu de cela, de nombreux participants se font concurrence pour satisfaire les besoins des consommateurs, le succès est mesuré par de légères hausses de bénéfices et de parts de marché et il peut y avoir autant de gagnants que de façon de consommer. C’est tout le contraire pour l’État : l’écrasante majorité des monopoles sont légalement créés ou soutenus par l’État, le vainqueur d’une élection ou d’un vote rafle toute la mise. Ainsi, François Hollande, ayant le monopole de la présidence de la République, n’a été élu ni par 100% des Français, ni par 50%+1 des Français mais par 21% des Français.

6. Diversité

La différenciation des produits et services est omniprésente dans les entreprises privées sur un marché libre car elles tentent de répondre aux besoins encore inexplorés des consommateurs. Différentes entreprises essaient de répondre à différents segments du marché. Au contraire, la fourniture par l’État d’un produit ou service tend vers l’unicité et ne prend pas en compte la diversité des besoins humains.

5. Évaluation

Les entreprises privées sur le marché libre sont quotidiennement évaluées par les consommateurs et les investisseurs, de multiples manières et toujours de façon « bottom-up ». Inversement, l’évaluation des agences et programmes étatiques se fait par l’État lui-même, de façon « top-down » et à la discrétion des autorités politiques.

4. Connaissance

Les personnes sont mieux informées de leurs choix effectués dans un marché libre que de leurs choix politiques, que cela soit entre différents candidats ou différents programmes. Tel consommateur sait qu’il préfère les champignons de marque distributeur car les champignons frais sont inabordables, les champignons de marque X coûtent trop cher pour lui et leur meilleur goût se perd à la cuisson alors que les champignons premier-prix sont plus abordables mais n’ont aucun goût. En revanche, quand il s’agit de voter, il lui est impossible de déterminer si le programme de politique étrangère d’un  Mélenchon est plus efficace, plus cher, moins adapté aux besoins du pays par rapport à celui d’un Dupont-Aignan. Quelle en est la raison ? Sur un marché libre, le consommateur décide pour lui-même. Dans un secteur contrôlé par l’État, le citoyen ne peut que peser dans la décision finale grâce à son vote et son activisme. L’influence d’un citoyen sur les résultats politiques est diffuse et peut être considérée comme nulle, ce qui diminue l’incitation des citoyens à s’informer. La responsabilité morale est toujours renforcée par un lien étroit entre un choix et ces conséquences : une société contrôlée par l’État tend donc à affaiblir cette responsabilité morale.

3. Ignorance

Les citoyens rationnellement ignorants ont souvent une importance décisive dans la vie politique. Lors d’une élection serrée, les jours précédant le vote voient se livrer une guerre où chaque candidat tente de séduire les électeurs les moins bien informés (souvent un tiers de l’électorat). Les citoyens plus éclairés ou partisans ont déjà arrêté leur vote. Ce sont donc les moins bien informés qui déterminent l’issue d’une élection. En revanche, sur un marché libre, les fournisseurs doivent répondre aux plus avertis des consommateurs. Par exemple, tel producteur d’ordinateurs est jugé par les geeks et les responsables des achats de Surcouf, de la Fnac et de Leclerc. Les acheteurs d’ordinateurs ignorants profitent ainsi du rôle important des acheteurs avertis.

2. Temps

Sur un marché libre, la gestion d’une entreprise tend vers un examen équilibré des conséquences à court et long termes. Même si un propriétaire d’entreprise prévoit de vendre sous peu, il a intérêt à ce que son entreprise ait une saine perspective à long terme de façon à bien vendre son affaire. Pour les hommes d’État au contraire, la prochaine élection est tout au plus dans cinq ans pour un président ou un député, six ans pour un sénateur. Par conséquent, le processus décisionnel gouvernemental tend à souligner les coûts et avantages à court terme par rapport aux impacts à long terme. Par exemple, la réforme de la sécurité sociale reste dans les cartons car son impact bénéfique à long terme passe par des sacrifices à court terme.

1. Coût

Vous le savez, nous vivons à une époque marquée par l’explosion des déficits publics et de la dette de l’État. Le plus gros problème de l’État est son incapacité à contrôler ses dépenses. Pour le secteur privé, la double nécessité de contenter le consommateur et de maitriser ses coûts signifie que les gestionnaires cherchent toujours à éviter les dépenses inutiles et à contrôler leurs coûts de production. Au contraire, le bénéfice ne fait pas partie de l’équation législative, gouvernementale ou bureaucratique. Plutôt que de limiter les coûts, les gestionnaires bureaucratiques ont intérêt à dépenser chaque centime qui est alloué à leur programme.

Les résultats du sondage commandité par Le Cri du Contribuable montrent que la population commence à se méfier du tout-politique.

Pour consolider ce changement, nous devons plaider pour le tout-sociétal. Étendre la sphère d’une société libre du contrôle de l’État est la bonne chose à faire économiquement, socialement et permet aux personnes de s’affirmer comme acteurs doués de responsabilité morale, au lieu de les reléguer au statut de pions dans un jeu politique qui les dépasse.

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Article originel publié le 8 mars 2013 sur 24hgold.com

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  • au minimum 90% (plus en réalité) des PME françaises (le passé le présent et l avenir des emplois en france) vendent très majoritairement (constat) en france … le reste du blabla !!!!

    • Et donc ? Est-ce une bonne chose ? Quelque chose dont les politiciens français peuvent être satisfaits ?
      Parce que je sais pas moi, j’ignore tout alors je pose des questions.
      Par exemple les voitures françaises qui ne se vendent pas à l’extérieur est-ce une bonne chose pour Renault ou PSA ?

  • par contre (beaucoup) trop de taxes et de paperasseries administratives …

  • Se cette énumération est l’évidence, le système étatique a son fan club : aucune raison de se creuser la tête dans des choix, on bouffe le menu de la cantine étatique, et si ce n’est pas bon, il suffit de dire que la politique c’est des « tous pourris » , avec un petit renvoi de satiété …

    Les entreprises d’Etat sont pérennes, même si le jeu ressemble souvent à une entreprise qui construit des trucs inutiles et invendables, et une autre est payée pour le démolir. On s’en fout, le salaire tombe, et la poule au pot n’est pas que le dimanche.

    A ce confort sans l’ombre d’une ambition, ajoutons une bonne couche de crainte du grand méchant loup de « l’hyper capitalisme qui mange les petits enfants », des 4 continents qui font du dumping par jalousie de notre merveilleux système social (l’antarctique n’a pas encore commencé, mais on peut tout craindre) et voila que le français frémissant d’horreur se rue dans les jupes de l’Etat Providence …

    Lequel, tous partis confondus, n’a qu’à lui promettre plus de protection, ce qui – comme chacun sait – est la voie royale vers un avenir radieux !

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