Dans populisme, il y a bien peuple !

Le succès du populisme en Europe, par exemple récemment en Italie avec Beppe Grillo, souligne la maladie qui affecte nos démocraties.

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Démocratie Vote Elections (Crédits : Theresa Thompson, licence Creative Commons)

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Dans populisme, il y a bien peuple !

Publié le 3 mars 2013
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Le succès du populisme en Europe, par exemple récemment en Italie avec Beppe Grillo, souligne la maladie qui affecte nos démocraties.

Par Jacques Gautron.

Il est un fait que les partis dit populistes font une percée significative dans plusieurs pays européens.

Le succès de Beppe Grillo en Italie démontre assez bien que beaucoup d’électeurs de toutes origines culturelles, sociales, économiques, générationnelles et régionales ont donné leur voix à un homme et un parti qui n’a pour programme que la ferme intention de faire table rase de la classe politique au pouvoir depuis plusieurs dizaines d’années.

Il est bien évident que ces partis politiques ne réussissent des scores importants que sur le mécontentement des électeurs. En France cela est démontré, élections après élections, le Front National rassemble des électeurs aussi bien de droite, plus ou moins extrême, de gauche, elle aussi souvent à la marge des mouvements socialo-radicaux traditionnels. En fait un seul point commun rapproche ces partis velléitaires, redonner la parole aux électeurs.

C’est la démocratie qui est malade, les partis de gouvernement depuis plus de 50 ans dans les pays d’Europe des 27 (donc hors la Suisse) ont confisqué le pouvoir au bénéfice des classes dirigeantes et de leurs amis planqués dans la fonction publique. Lorsque  comme en Italie ce mouvement transcende toutes les régions du pays le score peut atteindre un quart de l’électorat. Dans d’autres pays comme en Espagne, en Angleterre et en Belgique, la protestation se cristallise sur des mécontentements spécifiques régionaux et débouche sur des demandes d’indépendance par rapport au pouvoir central. En France cela en prend le chemin, quand on voit où le Front National fait ses meilleurs scores.

Certains spécialistes des commentaires politiques, prennent peur. Sur quoi cela peut-il déboucher ? N’a-t-on pas déjà vu des régimes totalitaires déboucher de tels bouleversements. Oui, ils ont peur, et seule cette peur peut empêcher une fois de plus le peuple de prendre le pouvoir.

Un exemple flagrant vient d’illustrer le raz le bol des Français. Lorsque plus de 700.000 personnes prennent la peine d’envoyer un courrier postal au C.E.S.E pour réclamer un référendum, que le Président et son pouvoir socialiste balaient d’un revers de main, il est bien évident que cela gonfle le camp des contestataires. Ils seront plus nombreux en 2014 et sans doute en 2017.

La démocratie est en danger, le pouvoir ne peut pas changer de peuple, ce sera donc au peuple de changer le pouvoir. S’il peut le faire en passant par des partis dits populistes, osons-le ! N’ayons pas peur de l’avenir, prenons nos responsabilités. Les libéraux français peuvent aussi prendre la tête d’un tel mouvement : « Changeons de logiciel ».

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  • Hum … Le « peuple » n’a aucune envie de se prendre la tête, et quand une difficulté se pointe, il entend tout régler par un concours de facilités :
    l’émotion remplace la calculette ; le slogan la réflexion ; et les exemples où le peuple a vraiment été entendu, ont été l’apogée de la guillotine.

    Dans sa sagesse, nos démocraties reposent sur l’avis du peuple, qui choisit et salarie ses représentants, pour qu’ils étudient les dossiers en profondeur (du moins théoriquement) et prennent des mesures aussi intelligentes et adaptées que possible, via deux Chambres distinctes, pour éviteer des emballements.

    A cet égard, le referendum est un déni de démocratie, et on l’a vu lors de celui stupidement organisé pour le Traité européen, où les gens qui ont voté ‘ »non » l’ont fait pour une merveilleuse diversité de motifs totalement farfelus, à commencer « parce qu’il était trop long et trop compliqué » !!!

    A la démocratiue directe, invention youplaboum tendance, il faut toujours opposer cette évidence : « une idiotie, répétée par des millions d’individus, reste une idiotie » !

    Les partis populistes vivent de ce fast-food.

    • Mauvaise langue: « A cet égard, le referendum est un déni de démocratie »
      ——————————————————————————————–

      Non, les pays les mieux tenu, les plus libéraux et les moins vérolés par les oligarques sont des démocraties directe ou semi-directe.

      Prendre un seul référendum en 40 ans comme solde de tout compte c’est comme prendre la première leçon de conduite d’un jeune pour en conclure qu’il ne saura jamais conduire.

      Au vu de ma première affirmation très aisément vérifiable tu as deux postulat possible:

      1-La démocratie directe ne marchera jamais en France parce que le citoyens français est vraiment un crétin incapable de prendre une bonne décision pour lui et ses proches. Il a besoin d’une nounou étatique avec un biberon pour lui dire quoi faire.

      2-Tu dis des âneries.

      Choisi bien 🙂

      • @llmryn

        1 ou 2 C’est tout a fait le genre de choix simpliste qu’on risque de trouver dans un référendum, et c’est bien là le problème !

        • CITOYEN: « C’est tout a fait le genre de choix simpliste qu’on risque de trouver dans un référendum, et c’est bien là le problème ! »
          ————————————————————————————-

          Ça marche est c’est appliqué dans d’autres pays, les élites ont sabotés votre référendum, comme le reste, elles ne savent pas faire autre choses.

          Après le français n’est peut-être tout simplement taillé pour la démocratie, c’est possible, à force de lire des citoyens qui prétendent qu’ils sont trop bête pour voter sur des choses précises j’ai un doute.

          Mais on ne saura probablement jamais pour la France tu as raison, il faudrait des mitrailleuses pour instaurer la démocratie directe ou une coalition pour venir bombarder l’état et capturer les dirigeants. 🙂

        • Parce qu’aux élections, c’est plus compliqué ? On a le choix entre des socialistes de droite et des socialistes de gauche, lesquels sont d’accord à 99% sur tout.

  • Je ne crois pas au changement par de nouveaux partis. Comme Ron Paul le dit aux USA, je crois au développement de courants internes dans les gros partis (UMP, UDI) pour peser sur ces gosses machines, avancer via les primaires.

    C’est en grandissant à l’intérieur de l’UMP et de l’UDI qu’on arrivera a faire avancer le liberalisme, pas avec des petits partis qui dans 100 ans feront encore moins de 10%.

    Les libéraux français sont trop « révolutionnaires » dans leur approche politique, ils pensent un peu au « grand soir libéral ». Je pense que c’est une mauvaise approche. On a trop abandonné les gros partis (UMP hier, UMP / UDI aujourd’hui) alors que c’est à l’intérieur qu’il faut aller pour espèrer faire avancer la ligne libérale.

    Je salue le PLD qui a compris, qui fait de l’entrisme dans l’UDI, va développer le courant libéral de l’intérieur. J’aimerai la même chose à l’UMP. Voilà ce qu’il faut faire, tout en développant des think thank à côté (très important aussi), il faut es 2, gagner la bataille des idées et faire bouger les rapports de forces à l’intérieur des partis de gouvernement.

  • s’il y avait violence politique en france, aujourd’hui, pour moi, les liberaux serait ecrasés, comme les aristocrates sous la revolution francaise ( ils etaient 300.000 contre 30 millions, c’est a dire 1% , soit a peu pres le score des liberaux en france a l’heure actuelle ). leur seul solution serait d’immigrer ou de fermer leur gueules.
    les retraités, les fonctionnaires, les salariés en generales, les etudiants, n’ont aucune raison de soutenir le liberalisme, les media sont contre, il n’y a aucun parti politique réellement liberal, je ne vois pas non plus le liberalisme etre defendu de l’etranger: qui le ferait ? al jezira ? surement pas, les states ? on n’ est plus en 45. l’asie ? si elle est assez liberale du point de vue economique, elle n’a pas d’influence en europe.l’angleterre ? l’anglophylie n’a jamais été la tasse de thé des francais. l’allemagne ? le nazisme est trop pres de nous.
    si des liberaux devait  » prendre la tète  » d’un mouvement de contestation generalisée, ils faudraient qu’ils finassent drolement pour se trouver des troupes qui defendent leurs idées .

    • Belle éructation haineuse qui montre à ceux qui en doutaient que les socialistes, alors qu’ils font mine d’avoir le cœur sur la main, sont en réalité les champions de la violence politique.

      Ta logique à 2 balles ne vaut pas mieux que celle du débile criminel qui déclarait « Le Pape, combien de divisions ? » Contrairement aux socialismes, les positions libérales ne sont pas une idéologie et n’appartiennent pas aux libéraux. La vérité n’appartient à personne. La vérité n’a pas besoin d’un parti ou d’une force brutale pour s’imposer : la réalité suffit.

      Finalement, l’apport des libéraux à la France est de tenter de lui éviter le pire. Mais si le pire doit malgré tout arriver par aveuglement collectif et entêtement politicien, qu’y pouvons-nous sinon continuer à exposer la vérité ?

      • jimmimack: Belle éructation haineuse
        ———————————————–

        Je crois que ce n’est qu’un constat (dont la formulation peut prêter à confusion), pas une déclaration.

    • jimmimack : « ils faudraient qu’ils finassent drolement pour se trouver des troupes qui defendent leurs idées . »

      Tu as raison politiquement mais tu as tort idéologiquement.

      Politiquement les dirigistes ne lâcheront jamais leurs os et les médias ne laisserons jamais faire, plutôt crever que d’abandonner leurs pouvoirs. Pleins de français sont persuadés que ce système est le seule possible et qu’il faut juste que ce soit « leurs camps » qui est au manette.

      (C’est de moins en moins vrai quand même vu le succès du slogan UMPS (connement récupéré par les socialistes nationaliste du FN))

      Idéologiquement par contre les français font du libéralisme comme Jourdain faisait de la prose: sans s’en douter.

      Pleins de gens en ont marre de cette caste et de la mainmise étouffante, couteuse et inefficace de l’état, ils veulent du libéralisme mais sans savoir que ça s’appelle comme cela et en ignorant que c’est une vrai philosophie politique à mille lieu de ce leurs racontent les dirigistes. (Et pour cause, c’est la négation de leurs pouvoirs et l’émancipation du peuple)

  • AMHA, les Italiens ont volontairement tout fait pour rendre le pays ingouvernable. Et personne n’a évoqué (tout comme chez nous) le besoin urgent de changer profondément le système gouvernemental (la constitution, en somme).
    Ils en sont restés — toutes proportion gardées — à notre bonne vieille IVe république. Si De Gaulle n’avait pas inventé cette Ve (taillée pour lui sur mesure), nous serions aujourd’hui (ou dans très peu de temps) dans la même situation qu’eux. Mais on s’accroche à ce système manichéenne dans lequel seule une majorité unique et absolue peut imposer ses imbécillités, et sans filet.
    Pour moi, la politique «intelligente » serait qu’aucun parti ne puisse avoir de majorité absolue et que les politiques se fassent à l’idée que toute proposition idiote serait systématiquement rejetée mais qu’en contrepartie, toute proposition intelligente pourrait être adoptée par une alliance éphémère qui serait susceptible d’être différente pour chaque proposition. Ça obligerait à réfléchir avant de proposer n’importe quoi et (mais) ça empêcherait les plus grosses connivences que l’on subit actuellement !

    Utopie ? Oui, très certainement, car nos politiques d’aujourd’hui sont bouffis d’orgueil et de pouvoir (et aussi et surtout de la confiture qui va avec). Et ouis il y a l’ENA, une forme de cancer gangrenant…

    Le seul point positif pour les Italiens, c’est que le Mouvement 5 étoiles est plutôt au centre, comparé à notre Front National qui lui est franchement extrémiste et (à mon goût) puant.

    • M.Shadok: « les politiques se fassent à l’idée que toute proposition idiote serait systématiquement rejetée »

      Là je vois pas comment, à part quelques cyniques les imbéciles de tout bord croient vraiment à leurs poudre de perlinpinpin (ie: ils ne les trouvent pas « idiote »)
      Pire: Je te laisse deviner qui sont ceux qui seront chargés de juger de « l’intelligence » d’une loi: les élites qui sont à l’origine de ces lois. C’est foupoudave !

      Pour empêcher une caste de prendre le pouvoir la seule solution qui marche est une démocratie directe.

      Ce n’est pas parfait, rien ne l’est dans ce domaine, mais c’est moins pire que toutes les autres solutions.

  • Oui à la démocratie direct. Mais elle s’accompagne comme en suisse de fédéralisme, et comme le disait Lord Acton : « De tous les procédés de contrôle de la démocratie, le fédéralisme a été le plus efficace et le plus approprié…Le système fédéral limite et restreint le pouvoir souverain en le divisant et en assignant au gouvernement certains droits définis. C’est la seule méthode de freiner non seulement la majorité mais le pouvoir de tout le peuple.
    Voila qui est dit sur la nécessité de reformer le pays sur cette base. si cela se fait, cela va être sportif, vu toutes les chapelles en France.

  • Cette citation de Lord Acton est en tête du XV chapitre du livre d’Hayek, « la route de la servitude »

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