1979-1981 : Tendances longues et basculements idéologiques

Jusqu’au début des années 1980, la croissance de la richesse par habitant était plus importante en France que dans le monde anglo-saxon. Depuis, la tendance s’est inversée.

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1979-1981 : Tendances longues et basculements idéologiques

Publié le 12 février 2013
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Jusqu’au début des années 1980, la croissance de la richesse par habitant était plus importante en France que dans le monde anglo-saxon. Depuis, la tendance s’est inversée.

Par Acrithène.

Une image vaut parfois mieux qu’un long billet. Le graphique qui suit présente l’évolution du PIB par habitant, à parité de pouvoir d’achat, des États-Unis et du Royaume Uni, en pourcentage du niveau français.

Il scinde les cinquante dernières années en deux périodes historiques :

  1. La première, pendant laquelle la France rattrapait son retard ;
  2. La seconde, durant laquelle le monde anglo-saxon courre plus vite qu’elle.

Entre ces deux périodes, la « révolution conservatrice » au Royaume-Uni et aux États-Unis, incarnée par Margaret Thatcher (1979) et Ronald Reagan (1981), mais aussi la première arrivée au pouvoir du Parti Socialiste en France avec l’élection de François Mitterrand (1981).


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  • Tout simplement excellent ! L’effet de plusieurs décennies de socialisme acharné et obtus est résumé en un seul graphique.

    • Vraiment ? je vous propose un jeu : complétez le graphique par la photo des présidents post-Mitterand. Si vous n’avez pas la mémoire des chiffres et des noms, je vous aide un peu : jacques Chirac, 1ère élection, 1995 (tiens, changement notable de la courbe pile à cette période), deuxième élection en 2002… Tiens, comme c’est amusant, votre argument simpliste ne tient plus du tout la route pour le coup !

  • Je pense que ç’aurait été plus lisible pour les non-matheux de faire une courbe avec les valeurs absolues, plutôt qu’avec les valeurs relatives par rapport à la France.
    Est-ce que madame Michu arrivera à lire ce graphique?

    D’autre part, vu que c’est en relatif, on peut savoir si nous qui descendons alors que les autres restent à peu près stables, ou si nous montons moins vite que les autres, ou…

    Mais sinon, effectivement, le graphique résume tout! Et d’ailleurs il a l’air de confirmer les intuitions de beaucoup: les réformes d’inspiration plus ou moins libérale provoquent en premier une petite chute avant de produire une grande remontée, le temps de la réallocation des ressources du secteur non productif vers le secteur productif.

    • Il ne semble pas qu’il y ait une chute après les réformes mais bien une poursuite de la tendance précédente après les élections, car il faut du temps pour que les réformes libérales soient votées et produisent leurs effets positifs.

      • Dans le cas de Thatcher, c’est éventuellement discutable, mais dans le cas de Reagan, non, il y a bel et bien une chute nette à son accession au pouvoir, quand bien même le niveau était stable avant.
        Dans les deux cas, la remontée des deux graphiques est du à l’accession au pouvoir de Mitterand en France, mais il y a bien une chute à l’arrivée de la révolution conservatrice

        • Il y a un temps de latence entre le moment où l’on fait les réformes et le moment où elles font effet. Les évolutions des premiers mois du mandat sont plutôt conséquences des dernières décisions du prédécesseur, en particulier en matière d’impôts. Je me semble qu’un article posté sur Contrepoints expliquait ce décalage (je ne le retrouve malheureusement pas). La baisse serait à mettre au compte du nouveau dirigeant avec certitude si elle se poursuivait au delà de la deuxième année de mandature et si elle montrait une rupture de la tendance long terme. Sur les graphiques, aucune de ces conditions ne paraît remplie.

    • Je préfère convaincre la part de la population qui est en charge de manipuler Mme Michu et de lui dire quoi penser.

      • @Acrithene : bravo, vous bien raison ! J’essaie de faire la même chose et ce type de représentation est très utile.

    • Monsieur MICHU il en pense quoi ?? Pourquoi toujours Madame MICHU ?? Quel sexisme ce terme !

  • La chute est probablement due au mode de calcul du PIB: la baisse de la depense publique entraine une baisse du PIB mecanique (l’Etat arrete de consommer a credit), ce qui ne veut pas dire que l’on s’appauvrisse…

    • La baisse de la dépense publique, si elle s’accompagne d’une baisse équivalente des impôts, n’entraîne pas de baisse du PIB car elle est immédiatement compensée par la hausse de la dépense privée en consommation ou en investissement.

      En revanche, le gouvernement socialiste français qui nous assène des hausses d’impôt en plus de celles du précédent gouvernement socialiste, tout en cherchant à stabiliser les dépenses publiques (on ne dira pas réduire, puisque ce n’est pas le cas), provoquera certainement le recul du PIB.

      • Lorsque l’Etat utilise la dette pour financer une partie de ses dépenses, le PIB augmente mécaniquement à court terme, ce qui ne veut pas dire qu’il augmentera à long terme: le PIB, c’est la somme de la dépense privée et de la dépense publique. Quand l’Etat se désentette, il diminue donc le PIB à court terme.

        L’équivalence ricardienne permet de réduire en partie cet effet, mais pas totalement.

        • Si l’Etat renonce un jour à sa dette, il libérera les capitaux disponibles en euros qui viendront irriguer le secteur productif. Actuellement, nous sommes dans un cercle vicieux où l’Etat agit comme une pompe aspirante des avoirs internationaux, où le commerce extérieur est devenu un facteur de destruction de richesses, parce que l’Etat s’impose dans le circuit.

          La dette privée peut et doit être substituée à la dette publique. Ce sera bénéfique car la bonne dette (immédiatement productive) remplacera la mauvaise dette (improductive et destructrice de richesses futures).

          Sinon, d’accord avec vous pour critiquer l’ajout des certaines dépenses publiques dans le calcul du PIB. C’est une aberration statistique puisque, par construction et par destination, les activités publiques sont incapables de créer la moindre valeur ajoutée supplémentaire. Le vrai PIB est strictement égal à la somme des VA du secteur marchand. Pour information, quelques calculs rapides sur le PIB marchand montrent que la richesse par habitant produite actuellement en France est au même niveau qu’en… 1992 ! Mis à part le chômage, la pauvreté et les comptes bancaires des politiciens, rien n’a progressé dans ce pays depuis 2 décennies !

          •  » rien n’a progresser dans ce pays depuis 2 decenies  »
            c’est assez normal, puisque tous les partis politiques confondus, ne cherche pas a progresser, mais a defendre le  » meilleur systeme social au monde  » FN, UMPS, vert, COCO, tous unis.
            apres la sanctuarisation de la nature par les ecologistes, la sanctuarisation de l’economie par le socialisme.

  • Ah bien si ce graphique vous apporte du réconfort dans votre opinion conservatrice tant mieux.
    Un oeil de statisticien n’y voit que des variations faibles, cycliques et sans grande corrélation avec les évènements que vous citez.
    Avant de tirer des conclusions hâtives, partez faire une licence en stats et on verra après…
    C’est navrant de vouloir à tout prix donner raison à une idéologie par des aspects pseudo-scientifiques.
    Ayez le courage d’assumer l’idéologie !!

  • Donc en fait, avec notre sécu, nos soins quasi gratuits, notre éducation quasi-gratuite et nos retraites, on a tout de même eu un meilleur résultat en termes de « production de richesse » que l’Angleterre en 30 ans de Thatcherisme… Jusqu’à la montée en puissance des bulles financières à Wall Street comme dans la City… Et on voit bien ce qu’à donné leur explosion ! Cette frénésie financière a surtout profité à une minorité de riches affairistes boursicoteurs, au prix de l’explosion de la pauvreté et de la déliquescence des services sociaux sous Thatcher. Ce qui explique que tant de gens au Royaume-Uni se félicitent du départ définitif de celle qu’ils surnomment « The Witch » ! Le fait qu’un pays « fasse un peu plus d’argent » ne veut pas nécessairement dire que la vie y est globalement meilleure pour la majorité de la population.

    • c’est toujours mieux que d’être un abruti frustré qui insulte à tours de bras sans être incapable d’avancer une seule idée. Enfin c’est mon avis, vous n’êtes sans doute pas en mesure de prendre le recul nécessaire pour en avoir un… Je vous plains. Enfin vous avez l’air de savoir écrire quelques mots, c’est toujours ça que l’école vous aura permis d’apprendre. Pour le vocabulaire, la réflexion et le savoir-vivre évidemment, il ne faut pas trop vous en demander, c’est très certainement au-delà de vos capacités visiblement très limitées.

    • « Le fait qu’un pays « fasse un peu plus d’argent » ne veut pas nécessairement dire que la vie y est globalement meilleure pour la majorité de la population. »

      Sont cons tous les français qui partent travailler là bas, ils auraient dû vous écouter avant.

    • La pauvreté est une notion statistique relative. Un exemple : si les revenus du décile le plus pauvres se maintiennent au même niveau et que ceux du décile le plus riche augmentent beaucoup, les statistiques traduiront cela comme une hausse de la pauvreté car plus de ménages se trouveront sous le salaire médian qui aura mécaniquement augmenté, alors même que les revenus des plus pauvres n’auront pas baissé. Il me semble plus pertinent de rappeler que sous ses mandats, 90% de la population britannique avait un revenu plus élevé en 1990 qu’en 1979 ce qui là encore me parait être un remarquable succès de politique économique n’en déplaise aux gauchistes. la proportion de familles vivant en-dessous du seuil de pauvreté [càd 50% du salaire moyen] est de 8% en 1979 et 22% en 1990. l’inégalité a donc augmenté. TOUTEFOIS, cette assertion doit TOUJOURS être relativisée avec le fait que les revenus de tous les autres déciles de la population ont augmenté sous sa mandature, ce qui a permis l’émergence d’une classe moyenne inexistante sous les travaillistes! En outre, elle a été celle qui a permis aux allocataires sociaux bénéficiant de logements sociaux d’acheter l’immeuble qu’ils habitaient et devenir ainsi propriétaires, ce qui constitue une avancée sociale dont même les travaillistes n’auraient pas rêvée! Venir dire – ce que vous n’avez pas dit j’en conviens! – que Thatcher a « cassé » les plus pauvres et que son libéralisme n’a profité qu’aux plus riches est donc un mensonge éhonté alimenté par les gauchistes jaloux de ne pas compter dans leurs rangs un homme d’Etat d’une telle envergure et avec un tel bilan!

    • le « seuil de pauvreté » est une des plus « belles » escroqueries intellectuelles de l’économie. Il est défini généralement (car ça change selon les pays!) comme étant égal à 50% du salaire médian. Et a donc tendance à mesurer les inégalités.
      Dans un pays composé de 80% de milliardaires en euros et de 20% de millionnaires en euros, le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté serait élevé! Ou encore: augmentez le revenu des plus pauvres de 10% et augmentez les revenus des plus riches de 20% et le nombre de gens vivant sous le seuil de pauvreté… augmente! Alors que le sort des plus pauvres s’est amélioré.

    • l’accusation des gauchistes d’avoir détruit l’industruie est absurde.Simplement qu’il s’agissait en majorité d’emplois situés dans des secteurs et des entreprises non rentables (en particulier les mines de charbon) et qui donc détournaient des sommes considérables de l’argent du contribuable britannique, lequel était utilisé pour subventionner ces emplois au lieu d’être alloué dans des secteurs productifs. Par ailleurs, ces destructions d’emplois doivent être mises en perspective avec le fait que Margaret Thatcher a diminué de moitié le taux de chômage anglais entre 1983 et 1990 (de 13 à 6%) ; chose dont on n’ose même plus rêver en France. d’ailleurs, la part de l’industrie dans l’économie britannique était de 23% en 2011 contre 17% pour l’économie française.

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