Les Vénézuéliens s’appauvrissent de 46% en un jour

Le pouvoir chaviste vient de procéder à une dévaluation massive de la monnaie vénézuélienne.Un coup dur pour la population locale.

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Dévaluation peso venezuelien

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Les Vénézuéliens s’appauvrissent de 46% en un jour

Publié le 10 février 2013
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Le pouvoir chaviste vient de procéder à une dévaluation massive de la monnaie vénézuélienne. Un coup dur pour la population locale.

Par Fabrice Drouin Ristori.

Les Vénézuéliens viennent tout juste de faire l’expérience d’un des risques liés à la détention de monnaie papier.

En l’occurrence, ils viennent de perdre 46% de leur pouvoir d’achat en une simple journée suite à la décision du gouvernement Vénézuélien de dévaluer le bolivar de 46% par rapport au dollar, celui-ci passant de 4,30 à 6,30 bolivars.

La guerre de dévaluation monétaire bat son plein sur la scène internationale, mais à la différence des autres pays (Europe, USA, Japon) qui utilisent des termes obscurs et incompréhensibles (quantitative easing > assouplissement monétaire) pour masquer la réalité d’une dévaluation constante aux populations, le Venezuela vient de lâcher une bombe d’une toute autre puissance en annonçant cette dévaluation radicale.

La dévaluation monétaire permet principalement d’alléger le poids de la dette et de relancer les exportations donc la croissance interne. Dans ce contexte, certaines monnaies chutent moins vite que d’autres mais elles chutent toutes, ceci explique la performance de l’or dans toutes les monnaies depuis plusieurs années.

Pour être parfaitement clair :

1) Les Vénézuéliens détenant leur capital en bolivar ont instantanément perdu 46% de leur pouvoir d’achat.

2) Ceux détenant leur capital en or physique viennent de voir leur pouvoir d’achat bondir à l’inverse de 46%.

3) Comme nous le dit Zerohedge, ce phénomène est déjà en cours mais de manière plus sournoise et progressive dans tous les pays « développés » adoptant des politiques monétaires d’impression monétaire exponentielle. Mais il peut parfaitement se produire de manière plus radicale et inattendue, comme au Venezuela, dans les mois et années qui viennent dans n’importe quel pays ou zone monétaire.

Le Venezuela n’est pas un cas isolé. La détention d’or physique permet concrètement de se protéger de l’irresponsabilité des gouvernements en matière de politique monétaire.

Pour les investisseurs ayant encore des interrogations sur l’intérêt de détenir de l’or physique, et ce même dans un contexte de consolidation des cours depuis plusieurs mois, le cas très concret du Venezuela ne devrait plus laisser de place au doute et apporte une réponse très claire.

Rappelons pour conclure, qu’il est impossible qu’un pays ou une zone monétaire décide d’une dévaluation radicale de l’or physique alors que c’est potentiellement le cas avec toutes les monnaies fiduciaires.

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  • Et le jour où un Alchimiste fait de l’or avec du plomb ? Que restera t’il ?

  • « Mais dis-toi bien qu’en matière de monnaie les États ont tous les droits et les particuliers aucun ! »
    ~ Jean Gabin, Le Cave se rebiffe (1962)

  • Cela dit, ça fait 30% pas 45% non?

  • N’exagérons pas, la réalité suffit. Si ceux qui détenaient des bolivars ont vu leur pouvoir d’achat baisser de 46%, alors ceux qui détenaient de l’or ont vu leur pouvoir d’achat inchangé. En fait, le pouvoir d’achat des premiers a baissé, mais de moins de 46%, et celui des seconds a augmenté, du complément à 46%. Suffisamment impressionnant en soi sans en rajouter !

  • « il est impossible qu’un pays ou une zone monétaire décide d’une dévaluation radicale de l’or physique ». C’est malheureusement inexact : on peut parfaitement dévaluer l’or en criminalisant sa détention et en rémunérant la délation pour chasser des détenteurs d’or, afin de rendre presque impossible les transactions en or.

    • En faisant cela ils ne feront qu’augmenter sa valeur (voir valeur des drogues illégales)

      • Non, parce que l’or n’a pas de valeur d’usage. Si la détention est illégale et risquée, et que le seul intérêt est de revendre tout aussi illégalement, c’est très différent de la drogue qu’on consomme pour satisfaire une addiction : il n’y a pas de demande.

  • et ceux qui ont des dettes en bolivars?

  • « Non, parce que l’or n’a pas de valeur d’usage.  »

    L’électronique ou la bijouterie par exemple.. Vous ne croyez quand même pas qu’il a acquis une telle valeur par enchantement?

    • C’est la valeur « enchantée » de la brillance inaltérable qui conduit à l’usage en bijouterie, et non un besoin qu’un bijou en une autre matière moins chère et artificiellement renchérie pour impressionner les client(e)s ne pourrait pas satisfaire. L’usage industriel, y-compris dentaire, ne représente que 10% de l’or et n’est pas déterminant pour décider de son cours.

  • donc tous les prix vont augmenter dans le pays, mais pas les salaires, c’est ça? et les dettes? si un homme doit 100 000 bolivars à sa banque, cela ne change pas? la banque a-t-elle le droit d’augmenter soit les mensualités, soit le total? ou bien, ce qui est signé, écrit lors de l’emprunt reste-t-il tel quel?

  • Une citation des sources, en particulier pour le graphique, serait la bienvenue: http://www.zerohedge.com/news/2013-02-08/venezuela-devalues-its-currency-46

  • c’est un article ou de la pub pour votre fond d’investissement????

    1) Les Vénézuéliens détenant leur capital en bolivar ont instantanément perdu 46% de leur pouvoir d’achat.

    Oui si ils achètent en dehors du Vénézuela uniquement, ça change pas mal la donne il me semble.

  • Entièrement d’accord avec Mush.

    Les Vénézuéliens qui achèteraient tout à l’étranger (d’un pays dollar) ont perdu 46% de leur pouvoir d’achat; ceux qui achètent les cultures locales non.

    L’article ressemble plus à une publicité pour un fond d’investissement sur l’or.

  • « C’est la valeur « enchantée » de la brillance inaltérable qui conduit à l’usage en bijouterie, et non un besoin qu’un bijou en une autre matière moins chère et artificiellement renchérie pour impressionner les client(e)s ne pourrait pas satisfaire. »

    Enchantée? Il s’agit de la valeur déterminée par l’offre de centaines de milliers de bijoutiers et la demande de milliards de consommateurs. Comme des pommes de terre, des téléphones portables, une maison ou de la drogue.

  • Les commentaires sont fermés.

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