Larrouturou : malthusien sauf avec l’argent des autres

Le socialisme qui dispose d’une image d’optimisme et de progrès n’est ainsi qu’une idéologie mécaniste de finitude sans possibilité de dépassement, une décroissance résignée.

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Pierre Larrouturou (Crédits Parti Socialiste, licence Creative Commons)

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Larrouturou : malthusien sauf avec l’argent des autres

Publié le 7 février 2013
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Le retour médiatique de Pierre Larrouturou vient nous rappeler que le socialisme, qui dispose d’une image d’optimisme et de progrès, n’est rien d’autre qu’une idéologie mécaniste de finitude sans possibilité de dépassement, une décroissance résignée.

Par Florent Belon.

Voilà un personnage que l’on voit réapparaître dans le débat public. On se souvient de ce promoteur de la semaine de 4 jours de travail et autres propositions stakhanovistes du temps libre… Les faits n’ont pas vraiment démontré l’effet ahurissant sur la baisse du chômage que la diminution du temps de travail aurait dû permettre depuis 15 ans. Et pourtant, une quantité incroyable de personnes sont encore prêtes à écouter sophismes et poncifs dont la force tient au riche terreau socialiste produit, entretenu et constamment approfondi par l’État, ses organes, Éducation nationale en tête, et ses auxiliaires intellectuels (voir L’opium des intellectuels de Raymond Aron).

En somme, même le plus mono-produit de nos politico-économistes d’opérette n’est toujours pas hors du marché français où les tsunamis d’opinions viciées permettent de maintenir le cours de toute la mauvaise monnaie intellectuelle, à condition qu’elle soit socialo-compatible.

La création de richesse et les facteurs de production

La création de richesse est une fonction des facteurs de production, capital et travail. À productivité des facteurs donnée, plus il y a de capital et/ou de travail, plus la création de richesses en faveur de l’ensemble de la population est importante. En outre, plus le rapport capital/travail est élevé, plus la rémunération du travail est élevée car non seulement les capitalistes se font concurrence pour obtenir le facteur travail, mais surtout la productivité du travail est augmentée. Un journalier devant participer à un chantier avec une pioche a peu de chance d’obtenir la rémunération d’un conducteur de pelleteuse… Le niveau de production peut être augmenté, à quantité de facteur donnée, par une meilleure allocation de ces facteurs ou des progrès techniques accroissant la productivité du travail comme du capital.

C’est ce principe qu’Emmanuel Lechypre a tenté de rappeler (ou d’enseigner) à Larrouturou et Rocard lors de leur passage sur BFM. Mais en réaction ils ont immédiatement sorti leurs crucifix solidaires et autres slogans destinés à rester en dehors du réel.

Socialisme et pénurie

Le politique ne peut pas décréter la croissance car il ne peut pas décréter le niveau des facteurs de production ni leur productivité. Le politique ne peut que dégrader leur quantité ou leur productivité. Si cela peut paraître aberrant, il s’agit pourtant là de la conséquence des politiques socialistes dont le but est de réduire les inégalités qui, je le rappelle, ne sont pas des injustices. Le seul effet de ces politiques est un appauvrissement global dont les premières victimes sont les plus faibles que l’on souhaitait initialement protéger…

Comment fait-il ? Il limite, par la règlementation ou la fiscalité, la circulation des facteurs qui ne vont donc plus où ils auraient été les mieux employés. J’avais détaillé les principaux moyens dans le texte développé ici.

Bien entendu Larrouturou plaide pour l’ensemble des dispositions limitant la quantité de facteurs, la fiscalité décourageant l’épargne et l’investissement, mais son truc à lui c’est la limitation du temps de travail. Selon lui et son actuel acolyte et caution Michel Rocard, le monde (ou l’Europe, en tout cas la France) est fini, limité. La preuve : grâce au traitement administré depuis des décennies selon les méthodes socialistes les plus variées à base de concentrés de taxes, règlementations et fausse monnaie, le pays – et ceux ayant suivi le même régime – est en panne. Devant cette finitude, car rien ne pourrait leur faire admettre que le problème ne vient pas du patient mais du traitement passé et actuel, le plus grand passe-temps des socialistes est de retour : le rationnement et l’aggravation de la pénurie. Et en matière de pénurie, le socialisme est un producteur patenté. De nos jours, où la nature ne peut plus annuellement et globalement menacer notre vie par une famine ou une épidémie, le socialisme est là pour que notre bien-être soit altéré artificiellement grâce à toute la panoplie dirigiste. Un pays où la médecine a une longue et glorieuse histoire, pénurie. Un pays fertile s’il en est, jachères imposées. Un pays où l’automobile est presque née, désert industriel…

Le socialisme qui dispose d’une image d’optimisme et de progrès n’est ainsi qu’une idéologie mécaniste de finitude sans possibilité de dépassement, une décroissance résignée.

Rationnement et pénurie d’emploi

Une pénurie d’emplois ? Limitons l’emploi individuel pour le répartir ! Oui, mais cet emploi sera remplacé par un moins efficace, voire… personne ne peut me remplacer ! Non seulement les compétences ne sont pas homogènes, mais elles peuvent également être non disponibles sans limites et sans coût. Égoïste dira-t-on !

Il est vrai qu’un étudiant raté, vieilli, mal habillé, et avec de l’assurance, pourrait remplacer sans dommages collatéraux beaucoup de nos économistes d’opérette. Et si l’on prend un vieux millésime de type Stéphane Hessel, toute platitude socialiste devient sagesse ! Nota bene, cela ne marche pas dans les médias pour les libéraux comme Florin Aftalion.

Résultat, la création de richesses est handicapée car la productivité des facteurs de production décroît, le capital ne s’accroit plus ou se déprécie (la France manque de robots et ces derniers sont vieillissants nous apprenait le rapport Gallois, au constat factuel mais aux propositions dirigistes). Les effets mécaniques et espérés de la pénurie organisée du travail sont alors plus que compensés par la diminution de la prospérité générale. Par conséquent, le bon docteur Larrouturou préconise de continuer le traitement en renforçant les doses, accélérez crie-t-il partout, peu importe la direction dramatique, pour sûr à compter d’un seuil inconnu cela deviendra efficace surtout si on l’impose à l’échelle de l’Europe !

Oui, mais avec de la dope !

Le docteur a l’intuition que son traitement ne donne pas des résultats enthousiasmants (mais ils sont excellents, il en est certain, car il est dans le sens de l’Histoire, lui !).

Pour améliorer visiblement les résultats (la foi dans le socialisme montre parfois ses limites malgré tout le travail d’évangélisation), il faut une substance active donc l’efficacité est à peu près assurée. Pas sûr que les effets soient durables, ou que les effets secondaires à terme ne soient pas très néfastes. Mais le principe de précaution ne vaut pas pour les politiques socialistes, y compris quand les essais de long terme en laboratoires est-allemand, nord-coréens, cubains, russes, ou encore africains ont été tous négatifs. On n’a peut-être pas encore trouvé la population socialo-compatible, ou bien faudrait-il la modeler, avec un peu de contraintes rééducation active… mais cela aussi ils ont tenté !

Revenons à notre prescription, ce que recommande celui dont le nom rime avec rien de sérieux (argument sans valeur dont je devrais faire l’économie, je le concède), c’est la dépense publique. À l’écouter, l’argent est là, il dort et ne demande qu’à être mobilisé. Plus de déficit, plus de dettes à l’écouter. Nous disposons du fonds de réserve des retraites dans lequel on a déjà prévu de pomper et qui sera très insuffisant pour faire le joint avec une hypothétique croissance économique à deux chiffres sans truquer les chiffres, natalité de bonobos, et inflation non officielle en hausse pour diminuer les retraites sans le dire, pour sauver notre système sans en changer les vices conceptuels. Et là, aucune limite, plus de rationnement ni de pénurie… si ce n’est l’argent du contribuable qui, comme le disait Margaret Thatcher, est la limite au socialisme, ce dernier ne produisant aucun carburant mais siphonnant celui des autres.

Malthus a fini ruiné car il avait spéculé sur le papier (pour lui le bois allait manquer, d’où une pénurie de papier. Il en amassa ainsi une quantité phénoménale). Si l’on suit la prescription de Larrouturou, c’est le pays qui finira d’être sera ruiné, mais pour sûr le remède socialiste est bon !

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  • Conclusion : Ce pays est foutu.

  • Cet article fait du bien en ce sens qu’il dénonce l’un de ces nombreux prétendus experts économistes qui se trompent dans leur analyse de l’Economie comme tant d’autres avant eux. Les analyses et recommandations de Larrouturou empruntent au mercantilisme, malthusianisme, socialisme et keynesianisme, idéologies ou doctrines similaires dont les erreurs ont été maintes et maintes fois démontrées et dénoncées. Dans le même genre, on peut lire aussi la rubrique dans le journal les Echos d’un certain Edouard Tétreau, professeur à HEC et associé-gérant de Mediafin. Ou encore les écrits d’un Jacques Santi. Du copié-collé. C’est triste de voir les mêmes bétises répétées sans arrêt, qui plus est, de la part de gens sensés avoir étudié l’Economie de manière approfondie!

  • excellent article en tout cas, sur le fond et la forme.

  • C’est lui qui prône la semaine de 32h, il dit que ça fonctionne dans quelques entreprises déjà en France, mais il a quand même le courage de dire que c’est suite à un contrat avec l’état, carces boîtes ne paient pas la taxe chômage.
    Donc si toutes les boîtes passent à 32H sans payer le chômage, les chômeurs seront payés avec quoi ?, car il y en aura encore plus.
    Il dit aussi que ce n’est pas difficilie de créer des emplois car la France a besoin de construire 800.000 logements donc beaucoup d’emplois à la clef:
    1- Qui va aller sur les chantiers, les Français ne veulent plus se salir les mains => immigration
    2- Qui va payer ces logements dans un pays ruiné ? => création de Subprimes, dont on connaît les conséquences.
    3- Admettons qu’on les construise ces 800.000 logements, lorsqu’ils seront construits, que fera-t-on de la main d’oeuvre (immigrée en grande majorité).
    Il y a une grosse boîte à Montargis qui avait un recruteur en Turquie main d’oeuvre bon marché et souple, quand elle a commencé à licencier, qui a pris en charge ces Turcs ?, nous bien sûr.
    Bref un mec très puissant, encore un de plus, et ça s’autoproclame intellectuel.

    • 32 h payé 32, ça peut marcher. Enfin, à condition que se salir un peu les mains sur un emploi déclaré reste un minimum plus rentable que le RSA + black, et ça c’est pas gagné…

    • Les Français sont toujours prêt à se salir les mains…mais pas à n’importe quel prix..pas au tarif « pays en voie de développement » en tous cas !

  • Eh oui, Alfred SAUVY disait à ces amis socialistes en 1936, si je me souviens bien que « seuls les gains de productivité permettent de baisser le temps de travail » !!! Ils ne l’ont pas écouté !

    • Il me semble que c’est Sauvy qui, visitant un chantier en compagnie d’un ministre socialiste ébahi par l’activité des camions et pelleteuses, enfin de toute la mécanisation de l’époque s’était entendu dire par ce ministre « Ah s’ils avaient des pelles et des pioches, un plus grand nombre serait employé ! » et Sauvy lui rétorque « Ah s’ils avaient des petites cuillères ! » (anecdote de mémoire…)
      C’est quand même incroyable ces socialistes qu’ils soient aussi nuls ! j’ai bien l’impression qu’ils ne le font pas exprès, en plus.

  • attention!
    règle du pouce :
    si vous vous touvez face à des « gens sensés avoir étudié l’Economie de manière approfondie » dans la filière officielle :
    ce sont de pompeux débiteurs de bêtises

  • Je comprend pas, ça parait pourtant clair que c’est en travaillant moins que les français vont s’en sortir.
    non ?
    (bon ok je sors.)

    • En France, on a le choix entre travailler plus pour gagner plus ou travailler moins pour gagner autant.
      On parle de temps de travail et de salaire, jamais de création de richesse, c’est terrifiant …

  • Même le titre est du foutage de gueule (pour ceux qui savent) « La gauche n’a plus droit à l’erreur », mais la gauche est une erreur et depuis le temps qu’on s’en est aperçu, ses formules rabâchées sont devenues une escroquerie. Le gôcho veut faire payer les salaires par le capital, mais le capital n’a jamais rien payé, il s’investit, puis il produit, éventuellement, pour payer ceux qui produisent, et Tocard ne sait toujours pas, à son âge, dramatique.

  • Ceux qui prétendent réduire les inégalités veulent avant tout augmenter l’inégalité, en leur faveur, de leur propre portefeuille!
    Le reste n’est que foutaises destinées à gruger les gogos qui pensent qu’on va améliorer leur sort, dont ils sont si mécontents (car ils valent toujours mieux que ce qu’ils ont obtenu, cela va sans dire).

  • Si seulement tous les députés français et hommes du gouvernement avaient un master d’économie de l’université de Chicago ! Lol. Autant rêver.

    Il est navrant de voir que le plus grand mal qui frappe notre pays est l’ignorance.

    Éduquer massivement 60 millions de français ? Réfléchissez-y. Qu’est ce que chacun de nous peut faire ?

  • Il manque le but de l’économie…
    Partager le temps de travail? pourquoi pas …à condition de bien expliquer les conséquences…soit vraisemblablement stagnation de l’économie, appauvrissement.. La vraie duperie de laroutourrou c’est la promesse du bonheur…et aussi biens sur d’omettre que la possible diminution du temps de travail résulte de l’augmentation de richesse par l’augmentation de productivité quoiqu’on puisse aussi se l’offrir à crédit.

    Le monde est très inégal, l’Europe et la France font encore partie des pays riches, où ce n’est pas le travail ou le talent des individus qui expliquent la richesse mais aussi l’inertie du monde économique et les héritages : nous avons été riches du travail de nos parents.
    On doit rappeler que l’inertie est au moins en partie augmentée par la force! On a du mal à comprendre sinon le budget militaire américain.

    Libéralisme ou socialisme… Du fait de la globalisation, Le monde va sans doute se rééquilibrer et l’Europe s’appauvrir certainement relativement et peut être absolument .

    Et je ne vois plus où je voulais en venir..De toutes façons, je doute que beaucoup de monde croient aux 32 heures par semaine, sauf une partie de gens qui ont un emploi et un salaire hors concurrence.

  • Dès que la création de monnaie n’est pas issue d’un accroissement de l’activité marchande, le mécanisme naturel des prix est faussé. Ce détournement artificiel du cours d’eau économique via la main mise des hommes de l’état sur la monnaie permets de créer un système où les gains dû au talent sont remplacés par les gains obtenus grâce à la détention du pouvoir de modifier les règles comme on l’entend: bref, grâce au pouvoir de tricher si ça ne tourne pas comme on veut. Voilà ce qu’est l’intervention de l’état dans l’économie. Ce n’est en aucun cas une régulation intelligente et soucieuse de solidarité, comme on nous le chante.

    Les chefs étatistes chargent leurs employés divers (économistes, journalistes et autres écrivailleurs en fait très largement subventionnés par l’argent du peuple) d’asseoir leur forfaiture sur un jargon ultra compliqué qui sert de paravent à une idée au fond toujours identique et incroyablement infantile: il suffit d’imprimer des billets et on crée de la richesse…comme quand enfant on jouait au marchand ou à la marchande!

    Ces étatistes ne sont que des bébés effrayés, qui veulent névrotiquement s’abstraire des incertitudes du monde adulte en vivant dans un système de sécurité absolu financé basé par
    les risques pris par les ceux qui en sont exclus! (l’emploi à vie du fonctionnariat payé par ceux qui sont soumis à la concurrence en est l’illustration la plus aboutie). Bref, ce sont des bébés qui vivent sur le dos de papa et en plus veulent diriger la vie de la famille, ce qui mène immanquablement à la catastrophe lorsqu’ils y arrivent (citez moi un régime socialiste n’ayant pas appauvri le pays dont il avait la charge?).

  • Apparemment le fonctionnement de ce site est tout sauf démocratique.

    Message posté il y a 2 jours, toujours pas publié.

    Aurait-on peur ici du débat argumenté ?

  • L’idée que le partage du travail, appliqué « intelligemment », puisse créer des millions de « vrais » emplois (CDI/temps plein), et donc relancer la croissance par la consommation, peut apparaître comme une « aberration » économique aux yeux de certains, comme se plaisait à le marteler l’ancien patron du MEDEF.

    Il n’empêche, contrairement à ce que l’on pourrait croire, cette idée n’est pas spécifiquement de gauche à l’origine, ci-dessous les premières personnalités politico-économiques à avoir, en leur temps, plébiscité le concept de la semaine de 4 jours sans baisse des bas salaires (loi De Robien de juin 1996):

    – Michel Barnier dans son livre « Vers une Mer Inconnue »
    – Gilles de Robien (à l’origine de la loi expérimentale de juin 1996, coaché par Pierre Larrouturou)
    – Jacques Chirac (lors de sa visite de Brioches Pasquier (Pitch), qui passait à 4j)
    – Brice Hortefeux (lors d’une conférence patronale sur le sujet animée par PL)
    – Claude Bébéar, AXA
    – Antoine Riboud, B.S.N.Danone
    – Kleber Beauvillain, Helwett Packard
    – Christian Boiron, laboratoires Boiron
    – Jean Peyrelevade, Crédit Lyonnais
    – Patrick Artus, Caisse des Dépôts et Consignations
    – Jean Boissonnat, Économiste
    – Alain Duhamel Journaliste
    – Alain Juppé
    – Philippe Douste-Blazy
    – Philippe Seguin

    On peut imaginer que ces personnalités ainsi que les 400 chefs d’entreprises ayant mis en place la S4J (Mamie Nova, Fleury Michon, Ducs de Gascogne, labos de recherche, petites SSII informatique, commerces, auto-écoles…) ne sont pas tous des imbéciles !

    Selon 2 études du Ministère du Travail et de la Caisse des Dépôts et Consignations, sa généralisation créerait entre 1.6 et 2 millions d’emplois en CDI en 5 ans, même en temps de crise, et sans 1ct d’augmentation du déficit budgétaire global de l’état (au niveau macro-économique) ni des charges des entreprises.

    Alors , imaginez, 2 millions de chômeurs ou « RSAistes » retrouvant un réel pouvoir d’achat + l’effet sur la confiance de tous les consommateurs qui verraient des emplois se créer en masse un peu partout…

    => explosion de la consommation et donc de la croissance !!

    • Le partage du travail est une fausse bonne idée. On ne partage pas le travail si on ne partage pas le salaire qui va avec…

      On peut y ajouter le mot « intelligemment » pour s’entêter, ça ne change rien, ça n’a pas marché, ça ne marche pas, ça ne marchera pas. CQFD.

      Pour que tout le monde ait du travail, il faut commencer par supprimer le Code du travail, ça fera au moins un début !

      • Ne pensez-vous pas que la situation actuelle de l’emploi avec 5 millions de chômeurs + 2 millions de travailleurs pauvres d’un côté, et de l’autre des salariés pressés comme des citrons, poussés au suicide parfois ne constitue pas un partage du travail de fait ?

        D’ailleurs même ceux qui ont encore un bon job on la trouille de réclamer une quelconque augmentation à leur hiérarchie, car ils connaissent la réponse d’avance : »Si t’es pas content tu peux aller voir ailleurs ! ».

        Personnellement je suis pour réorganiser intelligemment ce partage pour que tout le monde y trouve son compte, chômeurs, salariés, et entreprises elles-mêmes !

        Dans le cas des 400 PME passées à la semaine de 4 jours grâce à la loi De Robien, les entreprises baissent effectivement les salaires, mais comme elles bénéficient d’une exonération de cotisation chômage, elles ne baissent que les plus hauts salaires et seulement dans une moindre mesure (3% max).

        C’est exactement ce que font 49.000 entreprises allemandes depuis 2008 avec l’application du « Kurzarbeit » => 1,5 MILLIONS de salariés passés à 30h/semaine.
        Au lieu de licencier 20% du personnel par exemple, l’entreprise baisse de 20% de TT et les salaires, puis l’état compense à 95%, le gvt Merkel à fait ses comptes, ça coûte bcp moins cher à l’état que de gérer 1 million de chômeurs supplémentaires.

        • Je comprends ce que vous dites, et que ça donne le sentiment d’aller vers une flexibilité (apparente). Mais en réalité, c’est mettre encore un marché (celui de l’emploi) sous tutelle de l’Etat.

          L’argument que vous reprenez sur l’augmentation est très vraie, mais la trouille dont vous parlez est liée, pas au fait d’aller voir ailleurs, mais au fait qu’il est difficile de retrouver un emploi.

          S’il n’y a pas d’emploi c’est par ce qu’il n’y a pas de croissance. La croissance que propose le gouvernement avec son crédit d’impôt est encore une fausse bonne idée, et encore une mise sous tutelle de l’Etat, les entreprises qui peine à produire.

          S’il n’y a pas de croissance, c’est parce que la réglementation la tue, la redistribution l’achève. A chaque fois qu’un groupe d’individu demande à l’Etat d’intervenir, c’est pour l’obtention d’un privilège (c’est ce qu’on fait les opérateurs télécoms avec l’arrivée de free)… Au final, cela se fait au détriment des consommateurs, de la concurrence, et donc de la croissance.

          • Si vous voulez avoir une idée du niveau de croissance qui nous attend dans les années qui viennent (nous et la plupart des pays développés), prenez l’exemple du Japon, dont tous les économistes disaient il y a 25 ans qu’il dominerait le monde.

            Le Japon est le pays développé qui a effectué le plus de plans de relance depuis 20 ans (6 ou 7), dont la banque centrale a le + baissé ses taux directeurs (quasi 0 depuis 20 ans aussi), le + investi dans la recherche etc…

            Tout ça pour 0,7% de croissance/an en moyenne (!) depuis 20 ans (année de l’explosion de sa bulle immobilière).

            Donc si nous comptons encore et toujours sur cette sacro-sainte croissance pour régler le pb du chômage, nous allons vers de cruelles et violentes désillusions…

            • « tous les économistes disaient il y a 25 ans qu’il dominerait le monde »
              Oui, ce sont les mêmes qui n’ont pas vu la crise actuelle, et ce sont les mêmes qui préconisent la dette pour s’en sortir.
              Et accessoirement, c’est la même belle bande de branquignolles emperlousés qui sévissent dans le collectif de bobos Roosevelt2012.

          • h16,

            Pierre Larrouturou est justement un des rares économistes français à avoir commencé à alerter sur l’imminence d’une crise mondiale à partir de 2002.

            Cf : « La Gauche est Morte – Vive la Gauche » paru en 2002, et tous ses bouquins qui ont suivi.

    • Consommation = croissance est FAUX cher Roosevelt. Hausse de la productivité = hausse des richesses disponibles par humain: c’est la seule loi économique. Le reste c’est de la redistribution plus ou moins bien faite.

      • Alors comment expliquez-vous la croissance américaine autrement que par une consommation intérieure effrénée ?

        L’explosion de la productivité que nous connaissons depuis 30 ans produit effectivement énormément de richesse, je suis d’accord (et c’est tant mieux), mais cette richesse va désormais essentiellement à l’actionnariat et à la finance, elle est donc « stérilisée ».

        • @ Roosevelt : rien de plus simple pour la croissance américaine, elle est financée par l’endettement. Les Etats-Unis doivent probablement être le pays le plus endetté au monde. Ils tiennent bon pour le moment, car en manipulant la monnaie, ils font payer l’addition aux autres pays !

          • Celà est vrai depuis 2007, mais jusque là c’était bien la consommation intérieure (alimentée elle aussi par l’endettement, mais privé celui-là) qui boostait la croissance.

        • L’endettement, la politique d’expansion monétaire et les trucages politiques des normes bancaire de base (les subprimes sont des prêts que Carter force les banques à faire à des gens insolvables dont il veut le vote) font des US le booster de toutes les crises depuis les années 70, C’est cela le problème et pas les méchants actionnaires: les dettes qui minent l’avenir économique de l’humanité sont les dettes publiques de moloch adipeux remplis de fonctionnaires surnuméraires qui élise des armées de politicien leur conservant leurs privilèges: les états sociaux démocrates occidentaux.

          • @ Roosevelt : « si nous comptons encore et toujours sur cette sacro-sainte croissance pour régler le pb du chômage, nous allons vers de cruelles et violentes désillusions… »

            Donc, pour vous le partage du travail et l’endettement sont la solution?

            En réalité, si on ne parvient pas à faire de la croissance, c’est parce qu’il y a toujours des personnes bienveillantes, qui sont persuadées de détenir la vérité, qui veulent planifier l’économie, et plus généralement la vie des autres. C’est l’unique raison pour laquelle nous n’avons pas de croissance.

            La croissance, donc création de richesse, créée l’emploi.

            Pour l’obtenir, il faut arrêter de croire, et faire croire que l’on peut planifier l’économie. Votre exemple sur le Japon avec 6 ou 7 plans de relance, illustre très bien ce point. 6 ou 7 plan de relance pour 0.7% de croissance, vous comprenez que c’est inutile, mais vous souhaitez le remplacer par un autre plan de relance !

            Le libéralisme, même lorsqu’il a été appliqué dans la pire des conditions (par la force : exemple du Chili), a toujours été générateur de croissance et d’un faible taux de chômage ! C’est la seule voie !

  • Le socialisme et le parisianisme sont la parfaite expression d’un pessimisme mortifère. Ils nient l’Homme dans sa nature même à créer, à innover, à évoluer, à progresser. Ces deux idéologies collent le bourdon, limitent, restreignent, voire même voudraient faire régresser l’Homme donc aller à contresens de la nature humaine. Il n’y a pas moins humanistes que les socialo-malthusiens …

    • Pas «parisianisme» mais «malthusianisme» …. ah, ces tablettes qui écrivent les mots à votre place !

    • Dans ce proposent Rocard et Larrouturou il n’est aucunement question de brider la capacité créatrice des entrepreneurs, au contraire.

      La question du temps de travail par exemple n’est qu’une des 15 solutions avancées pour remédier au chômage de masse.

      D’autres ciblent le financement et l’accompagnement des PME, la construction massive de logements en copiant une mesure néerlandaise etc…

      • Ils ne veulent pas brider les entrepreneurs? qu’ils – Rocard et Larrouturou- créent des entreprises et cesse de vivre d’argent public avec leur statut privilégié d’hommes à l’abris des aléas économiques de l’existence, après ils sauront ce qu’est l’économie. Du fait de ce statut dictatorial, puisque financé par des gens qui EUX ne sont pas protégés des chocs de la vie et le subisse sans avoir le droitd e le remettre en cause, un politicien ou un fonctionnaire français n’ a jamais eut de vie économique réelle (sauf rarissimes exceptions) et ignorent de ce fait complètement cet univers et ses lois, qui sont ceux de la démocratie, avec comme seule transposition que le libre prix remplace le libre vote.

  • A compétance égale la valeur du travail revient au prix du pays le moins cher, donc toute transmission de savoir va dans le sens d’une perte de valeur créatice de valeur, car la valeur crée va diminuer d’autant. Donc il est faux de mettre à profit les pays à bas coût pour de produit à fortes valeurs ajoutées car tot ou tard le savoir manquant dans ces pays se rattrappe et dépasse l’original.

    En clair les niveaux s’équilibrent par le bas, le moins cher gagnera. Mais si à ce prix il n’y a plus d’école et qu’une pensée unique, celle de copier le nouveau produit, on se demande qui sera la prochaine victime de ce système.

    C’est la meute de loups qui se jettent sur la nouveauté.

    • @ Lafayette : Au contraire, il est juste de mettre à profit les pays à bas coûts, et particulièrement sur les produits à forte valeur ajoutée.

      « Car tôt ou tard le savoir manquant dans ces pays se rattrape et dépasse l’original » !

      Oui ! Et c’est bien là le but du jeu, et c’est exactement ce qu’il faut. Cela signifie que les pays à bas coûts vous procureront les biens dont vous avez besoin pour bien moins cher. Vous aurez ainsi des fonds disponibles pour une autre activité, et c’est là où vous contribuerez à la croissance, au développement et l’amélioration du produit en question, à la nouveauté, à la création de nouveaux emplois.

      Il ne faut pas avoir peur de l’avenir et se cantonner à ce qu’on sait déjà faire… Nous n’aurions même pas internet aujourd’hui (j’en vois déjà me dire, oui mais grâce à l’Etat on aurait eu le minitel tout de même…).

      • @stef75

        Ca c’est ce que l’on veut nous faire avaler. Mais la vérité c’est que le prix de votre salaire revient à celui du plus bas des salaires. Votre savoir ne représente plus de valeur donc demain on vous achète aux puces et vous travaillerez comme l’esclave du prochain millénaire.

        Je n’ai jamais vu une nouveauté suivre une autre à une cadence si élevée. Combien de nouveauté par million faudra-t-il demain pour maintenir ce système totalement au bord du gouffre ?

        Les beaux parleurs ne suffiront pas à masquer le tableau de la vérité.

        • Admettons que j’entre dans votre schéma défaitiste. Si mon salaire revient à celui du plus bas des salaires, ma foi, je change de job !

          Si je loue des parasols et que je gagne bien ma vie, que tout le monde se met à louer des parasols, et bien, je louerai des transats !

          Ayez confiance en l’être humain. Ayez confiance en vous !

          • Ah, et « pour maintenir ce système totalement au bord du gouffre », vous parlez bien du système interventionniste ?

            Parce que le système libéral n’a jamais été appliqué en France. Robespierre est intervenu pour tout le monde, et d’autres ont pris la relève.

          • Non pas défaitiste, juste réaliste sur le point que l’on cède trop facilement notre héritage industriel et notre savoir pour que les dettes nous restent sur la tronche et que demain le pays neuf en Asie se tape toute la part de rentabilisation.

            Et après demain, on se fait une petite bombe pour fêter ca.

          • Le transat … le farniente, vous me faites rire, il faut peut être aller hors de la mégapole pour voir comment l’humain se débrouille dans des pays pauvre quand la crise fait aussi augmenter les denrées.

            J’aimerai bien que les gens comme moi qui sont impliqués dans une aide utile à ces pays, ne soit pas demain dans l’incapacité de le faire à cause d’autres qui ne pensent qu’à leur petite personne.

            L’éconnomie va mal car on ne veut pas voir les indicateurs de pourrissement de la société. Pour moi l’Asie a une place dans les marchés, mais ce n’est pas pour autant que cela doive devenir le seul marché. Que serons nous dans ce marché ?

    • « A compétence égale la valeur du travail revient au prix du pays le moins cher »

      1/ La notion de concurrence entre pays, qui alimente le délire social-mercantiliste des élites, est sans doute le fruit d’une interprétation erronée des thèses ricardiennes. Au lieu d’exploiter au mieux un avantage naturel par la spécialisation et la division du travail, on cherche à le créer, par exemple avec des taxes à l’import. Mais cette notion, si elle émeut les politiciens, est économiquement fausse, inopérante pour décrire le réel si les marchés sont libres. Elle n’a de sens qu’au plan fiscal, c’est-à-dire lorsque les marchés sont maltraités par les politiciens et que la fiscalité est dévoyée pour financer le « social », ou n’importe quel « grand projet » futile. La concurrence entre pays est purement artificielle, construite.

      2/ Le travail n’a pas de valeur en soi. Seul l’échange volontaire génère de la valeur, de la richesse. Le travail acquière un prix et une quantité, au delà de la simple subsistance, si et seulement si l’échange volontaire est possible. Il suit que lorsque les marchés ne sont pas libres, le prix et la quantité du travail s’affaissent. La France est l’exemple le plus caricatural des pays de l’OCDE, où le tarif administratif du travail est élevé mais où son vrai prix est désormais très affaibli, ce qui alimente chômage structurel et pauvreté de masse. Parce que les marchés y sont de moins en moins libres, la France est un pays en voie de sous-développement.

  • @ Roosevelt2012 : vous vouliez un débat argumenté, et vous n’avez pas répondu à ma question sur les projets de votre collectif…

    « Donc, pour vous le partage du travail et l’endettement sont la solution? »

    Ne vous laissez pas impressionner par H16 qui vous a renvoyé dans vos délires économiques… je ne sais pas, j’imagine qu’il est peut-être légèrement agacé de constater qu’on applique une politique de branquignoles persuadés de tout savoir mieux que les autres avec des affirmations condescendantes, économiquement fausses et non viables (si c’était le cas il aurait évidemment raison, mais ne vous laissez pas abattre, j’ai rien pris et j’ai pourtant envie de rire).

    Je veux bien voir votre argumentation, notamment en ce que j’aimerai que vous démontriez que l’absence de croissance peut être palliée par la dette, que celle-ci est saine, qu’elle est juste (car elle ne désavantage personne au détriment de personne d’autre), que les contribuables ne seront jamais amenés à la rembourser, que cette dette est contractée non pour financer les dépenses de fonctionnement (ce qui est déjà le cas en France) mais pour l’investissement (dont le TRI doit être démontrable), et que nos enfants qui payeront sur plusieurs années cette politique désastreuse n’auront pas besoin de faire la 4ème guerre mondiale ?

    • Stef75,
      Voici un petit aperçu des 15 mesures d’urgence préconisées par le collectif Roosevelt :
      1. Stopper l’hémorragie des licenciements en cours : En mettant en place la même mesure qu’en Allemagne depuis 2008 : « Kurzarbeit » (possible en 3 semaines par décret)
      2. Redonner de l’oxygène à nos États : diminuer très fortement les taux d’intérêt sur la vieille dette en activant les articles 21 et 23.1 des statuts de la BCE (possible en 1 semaine)
      3. Dégager de nouvelles marges de manœuvre financières : créer un impôt européen sur les dividendes des entreprises au même taux qu’aux USA (40% alors que 25% en moyenne en Europe)
      4. Mettre fin au sabordage fiscal : revenir sur les cadeaux fiscaux accordés depuis 2000 = 100 milliards /an (les « 75% » de F. Hollande ont été repris de cette mesure, mais seront-ils réellement appliqués ?)
      5. Boycotter les paradis fiscaux (en utilisant le levier de la commande publique)
      6. Sécuriser les précaires (maintien de 90% des revenus des chômeurs pendant 4 ans comme au Danemark)
      7. Interdire aux banques de spéculer avec notre argent : séparer VRAIMENT les banques de dépôt et les banques d’affaires (la loi actuellement à l’étude n’est que de la poudre aux yeux et ne résoudra rien)
      8. Créer une vraie Taxe sur les transactions financières : La version de cette taxe en cours de mise en place manque totalement d’ambition.
      9. Lutter contre les délocalisations : imposer le respect des normes sociales et environnementales dans le commerce mondial (signées par la Chine notamment) en convoquant un nouveau Sommet de Philadelphie
      10. Investir dans une vraie politique du logement : réorientation du Fonds de Réserve des Retraites comme aux Pays Bas => 200.000 emplois + forte baisse des loyers
      11. Déclarer la guerre au dérèglement climatique (150.000 emplois à la clé)
      12. Développer l’économie sociale et solidaire (déjà 2.3 millions de salariés => +15%/an possible)
      13. Négocier un autre partage du temps de travail : et des revenus (en partant notamment de la mise en place de la semaine de 4 jours sans baisse de salaires => 1.6 MILLIONS d’emplois CDI privés minimum en 5 ans et sans ruiner l’état nin les entreprises – cf étude de Patrick Artus).
      14. Faire éclore la démocratie en Europe : changer radicalement les institutions
      15. Négocier un vrai Traité de l’Europe sociale (le texte avec objectifs chiffrés existe déjà et a été approuvé par 400 personnalités européennes)

      • Pour le collectif Roosevelt Il n’est en aucune façon question de laisser filer la dette.

        Mais nous partons du principe (validé par de nombreux économistes), qu’une répartition équitable des gains de productivité et une éradication du chômage et précarité de masse suffiront à moyen terme (5 à 10 ans) à équilibrer les comptes publics.

        Pour preuve le niveau de dette très faible des pays développés entre 1945 les années 70, époque du début de la dérégulation du marché du travail (accompagnée accessoirement de dérégulations fiscale et monétaire.

      • Pour les détails je vous renvoie vers le site du collectif Roosevelt ou le bouquin de Rocard et Larrouturou évidemment.

        A propos de la mesure 7, une des conséquences immédiates d’une séparation réelle activité spéculative/dépôt des banques est qu’elles seraient contraintes de fait de se tourner de nouveau vers le financement des PME pour s’assurer une bonne rentabilité financière.

        • Oui bien, je suis déçu, vous parliez de débat argumenté, tout ce que je vois c’est un programme fasciste !

          Concrètement, je trouve que ces idées ne sont pas crédibles. Je n’ose imaginer leur coûts dont vous ne parlez pas, si ce n’est d’annoncer la couleur de certaines taxes supplémentaires alors même qu’aucune démonstration économique des ravages sur l’économie n’est pas démontrée.

          Comme je ne suis pas d’accord, venez m’expliquer que de toute façon, ces idées collectivistes sont au pouvoir, qu’elles vont être appliquées, et que je n’aurai pas d’autre choix que de payer malgré mon désaccord.

          Ainsi, expliquez-moi en quoi ces idées, qui vont m’être imposées par la violence (verbale, pécuniaire, voire physique), sont respectueuses de mes opinions, de mes choix et de ma liberté et que nous ne sommes pas dans un pays fasciste.

          Expliquez-moi que votre collectif est ainsi respectueux de l’humain, qu’il n’est pas totalitaire ? Pour cela vous devrez m’expliquer comment faire pour ne pas payer les impôts nécessaires à vos propres souhaits de dépense publique.

          Si vous réussissez à comprendre ce que je vous explique et les réponses que vous ne pourrez pas m’apporter, vous aurez fait un grand pas dans l’apprentissage de votre propre liberté.

        • @Roosevelt

          Les banquiers sont les gens les plus contrôlées par les politiciens et les bureaucrates (la plupart sont énarques ou X en France d’ailleurs…) du monde. La distorsion bureaucratico politicienne de la finance à son profit, des subprimes (loi Careter du communioty reinvestment act pour acheter les voix noirs et latinos) à Bâle 3 (obligation grecque classée plus secure que n’importe quelle action…) montre que la finance est un business éminemment politique, et c’est cette la distorsion qui en fait un abcès pour l’ensemble de l’économie.

          Ce sont enfin les dettes publiques fondées essentiellement sur le coût de bureaucraties (60% du déficit structurel français = salaires de l’armée mexicaine, sans compter les coûts de fonctionnement autres…) vivant sur le dos de la communauté -elle soumise aux aléas normaux de l’existence- en compagnie de leur confrères politicien, qui nous amènent aujourd’hui au bord du gouffre, pas d’horribles vampires financiers complotant pour se repaître du sang des pauvres travailleurs.

          Un peu de fait plutôt que du blabla venu des années 30.

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