La confusion entre banque universelle et « too big to fail »

Trop de commentateurs concentrent leurs attaques sur le modèle de la banque universelle. Ce faisant, il néglige la complexité et les vrais problèmes du système bancaire.

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La confusion entre banque universelle et « too big to fail »

Publié le 5 février 2013
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Trop de commentateurs concentrent leurs attaques sur le modèle de la banque universelle. Ce faisant, ils négligent la complexité et les vrais problèmes du système bancaire.

Par Acrithène.

La perversité de l’organisation du secteur bancaire et la nécessité de le réformer font l’objet d’un consensus grandissant. La nature de cette réforme est en revanche nettement moins consensuelle. Mais une des propositions profite du charme de la mythologie interventionniste du New Deal, une solution toute prête qui nous épargne l’effort de penser neuf et a pour elle l’autorité de la sagesse économique des années 1930 : rétablir le Glass-Steagall Act qui séparait les banques commerciales et les banques d’affaires. Le fantôme de Franklin Roosevelt étant devenu le guide de l’opinion publique, il est heureux que la guerre déclarée aux banques par le candidat Hollande se limite aux apparences, et que la réforme proposée par le gouvernement soit essentiellement inexistante.

À mes yeux, les partisans de l’interdiction des banques universelles font trois erreurs importantes.

1. La première vient d’un mauvais diagnostic. L’industrie financière pose un problème « systémique ». Cela signifie que ce n’est pas la composition interne de telle ou telle banque qui pose problème, mais les relations qu’entretiennent entre elles les différentes institutions financières. Ce ne sont pas les liens entre les différentes activités d’une même banque qu’il faut analyser en priorité, mais les interactions entre banques.

2. La seconde erreur relève d’un mépris des faits. En effet, la concentration des critiques sur le modèle de la banque universelle, néglige qu’à l’exception de la banque écossaise RBS, les firmes ayant soumis l’économie à des risques systémiques étaient des institutions spécialisées : Washington Mutual (commerciale, 2008), Lehman Brothers (affaires, 2008), LTCM (hedge fund, 1998), Continental Illinois (commerciale, 1984)… Tout au contraire, les banques universelles ont joué un rôle clé dans le sauvetage des banques spécialistes lors de la dernière crise : JPMorgan Chase (universelle) ayant repris Washington Mutual et Bear Stearns (affaires) ; Merrill Lynch (affaires) ayant été secouru par Bank of America (universelle).

3. Enfin, l’appel mystique à la sagesse de Roosevelt est une amnésie historique. Le système, par lequel des institutions semi-publiques – telle Fannie Mae fondée en 1938 – rachetaient aux prêteurs les crédits hypothécaires afin de stimuler le marché immobilier et de le rendre accessible aux ménages pauvres, est le cœur de la crise des subprimes. Ce système est hérité du New Deal.

Personnellement, si je suis en faveur du découpage des banques en petits morceaux, je trouve en revanche que la doctrine Glass-Steagall est un critère de découpage sans grande pertinence. Si la question du modèle de la banque universelle peut faire débat (j’y consacrerai un second article), un retour au Glass-Steagall Act ne répond pas aux problèmes systémiques du secteur bancaire. D’ailleurs la doctrine du « too big too fail » datant de 1984 et de la faillite de Continental Illinois, l’émergence du problème actuel dans la sphère publique précède de quinze années l’abrogation du Glass-Steagall Act en 1999. L’objet de ce premier billet est juste de vous exposer ce que constitue le risque systémique à travers l’exemple du marché interbancaire.

Deux doctrines de la séparation

La doctrine populaire

Une des grandes idées du café du commerce est qu’il faille séparer les banques commerciales des banques d’affaires, parce que les premières récoltent notre épargne, et que les secondes sont des aquariums à requins spéculant avec notre argent. La première négligence de cette doctrine est que ce sont les investissements et non les dépôts qui génèrent la croissance économique et qui permettent la rémunération de l’épargne. La seconde méprise tient à la perspective manichéenne dont dérive ce raisonnement. Si on ne saurait dédouaner les banques d’affaires de leur responsabilité dans la crise de 2008, il ne faudrait pas pour autant oublier que l’origine d’une crise de crédits immobiliers pourris trouve ses racines dans les activités des banques de détail, et non de celle des banques d’affaires ! Les banques espagnoles qui font aujourd’hui chanceler l’économie de leur pays sont les caisses d’épargne, et non les deux grandes banques universelles espagnoles (article).

La doctrine du Crédit Lyonnais

Un autre argument qui soutient la séparation des deux activités bancaires est la « doctrine Germain », énoncée par le directeur du Crédit Lyonnais en 1882, et selon laquelle les dépôts à court terme doivent financer des investissements à court terme, et les dépôts à long terme des investissements à long terme. Cette doctrine peut s’appliquer à la séparation des banques de dépôts et des banques d’affaires, les premières collectant temporairement l’argent des ménages, et les secondes les immobilisant dans des projets à long terme.

La séparation suggérée par Henri Germain a le mérite de distinguer deux risques de faillites, le risque d’insolvabilité et le risque d’illiquidité.

Solvabilité, liquidité et système bancaire

Une banque isolée

Prenons une banque A, qui reçoit 100€ d’épargne de ses déposants à la période 1. Pour rémunérer ses déposants, la banque A a deux choix d’investissement :

  • À court terme, placer l’argent collecté dans des titres financiers liquides, comme des obligations d’État. Elle pourra récupérer cet argent augmenté de faibles intérêts en période 2 ou 3 selon ses besoins.
  • À long terme, elle peut prêter cet argent à un industriel, qui dégagera davantage de richesse de l’usage de ce capital, mais qui ne pourra rembourser qu’en période 3.

La banque A répartit son épargne entre les deux placements. Selon cette répartition, la banque court deux types de risques :

  1. Liquidité : En période 2, il est possible que certains déposants souhaitent, pour une raison x ou y, récupérer leur épargne. Si la quantité d’épargne réclamée excède les placements à court terme, la banque est incapable de payer. En effet, elle a placé une trop grande partie de ses dépôts à long terme, et est donc incapable de les rendre à moyen terme. Cette incapacité provoque sa faillite.
  2. Solvabilité : Il est par ailleurs possible que la banque ait fait une erreur de placement, et que par exemple les gens auxquels elle a prêté de l’argent se trouvent en faillite. La valeur de ses créances étant inférieure à celle des dépôts de ses clients, la banque devient insolvable et fait de même faillite.

La suggestion d’Henri Germain consiste à éliminer le risque de liquidité en plaçant les dépôts à court terme uniquement dans des investissements de court terme. Cette prudence absolue a pour corollaire la certitude d’une réduction globale des investissements de long terme. Comme toujours, le risque zéro est associé à la performance zéro. Tout est affaire d’équilibre entre les deux.

Si je caricature un peu (beaucoup) la séparation absolue entre les dépôts à court terme et les investissements à long terme, personne n’aurait jamais dû construire la moindre péniche sur la Seine. En effet, l’eau qui s’y trouve ne fait jamais que passer, et aura vite fait de rejoindre la mer. Elle n’est dans la Seine que temporairement.

Dans le cas de la banque dépôt, chaque dépôt n’est que temporaire, mais une partie du montant total des dépôts revêt un caractère permanent. De même, aucune goutte d’eau ne reste longtemps des années dans la Seine, et pourtant le niveau de la Seine est « toujours » au-dessus d’un certain seuil. Ce sont les variations de ce niveau qui doivent déterminer les décisions. Douglas Diamond et Philip Dybvig expliquaient dans un article essentiel de 1983, que la capacité des banques à mutualiser la liquidité des déposants afin de mettre une épargne de court terme au service d’investissements de long terme étaient une des principales utilités des banques, bien qu’une cause d’instabilité en des circonstances exceptionnelles.

Le marché interbancaire

La situation d’une banque solvable faisant face à une situation d’illiquidité, peut être décrite comme un accident imprévisible. Ce risque, propre à chaque établissement bancaire, est mutualisable. C’est le rôle du marché interbancaire.

Si une banque solvable fait face à un manque de liquidité (par exemple suite à des retraits importants de ses déposants), elle peut utiliser ses investissements de long terme comme contrepartie à un emprunt auprès d’un autre établissement bancaire. Ce crédit permet à la banque solvable mais illiquide d’éviter la faillite. Ce système permet à chaque banque de réduire ses réserves de liquidité et de diriger une plus grande part de l’épargne vers des investissements durables. Chaque jour, les banques se prêtent ainsi de l’argent afin de garantir leur liquidité quotidienne.

Le risque systémique

Imaginons qu’au sein de ce système, un établissement se retrouve insolvable pour telle ou telle raison. A ce moment, les établissements survivants s’interrogent sur les liens qu’entretenait la banque défaillante avec ses homologues, et si éventuellement certaines de ces autres banques pourraient se retrouver insolvables. Deux problèmes se posent alors :

  • Too interconnected : La banque défaillante a de nombreux liens avec d’autres établissements financiers ou des grandes entreprises, ce qui fait peser un risque d’insolvabilité chez ces autres sociétés
  • Too complicated : Ces liens sont trop complexes pour être analysés rapidement

Dans une telle situation, la suspicion d’insolvabilité pèse sur certaines banques. En conséquence, les autres banques refusent de leur prêter de l’argent sur le marché interbancaire. Il s’agit du même problème que celui exposé par George Akerlof dans son exemple du marché des voitures d’occasions : la méfiance contracte le marché, et mêmes les vendeurs de bonnes voitures en souffrent.

En cette circonstance, certaines banques solvables, mais dont la solvabilité n’est pas vérifiable, risquent de se retrouver illiquides et donc de faire faillite si elles échouent à trouver des prêteurs sur un marché interbancaire miné par la méfiance généralisée. Ces nouvelles faillites amplifieront la méfiance globale, aggravant l’enrayement du marché interbancaire et provoquant une cascade de défauts. On qualifie ce risque de « systémique » car il provoque des faillites qui ne sont pas liées à de mauvaises stratégies d’investissement de la part des banques touchées, mais simplement au système considéré dans son ensemble.

Aussi, lorsqu’une banque est « too interconnected » ou « too complicated », elle fait peser un risque de faillite en cascade sur le reste de l’industrie financière, et en définitif sur l’ensemble de l’économie. Lorsqu’elle fait faillite, la théorie dite du « too big to fail » invite le gouvernement à la secourir pour empêcher le déclenchement de ce processus destructeur. Il est important de comprendre que la raison du renflouement des banques par le gouvernement n’est pas la garantie des dépôts des épargnants, mais bien le risque systémique. Se sachant « too interconnected », une banque aura alors intérêt à prendre des risques excessifs, profitant des profits en cas de succès, et bénéficiant du secours du contribuable en cas d’échec.

Découpages et modèle universel

Découper les établissements financiers réduirait probablement ce problème (en plus de réduire leur pouvoir politique) : too big to fail is too big to exist.  Mais en quoi la séparation des banques de dépôts et des banques d’affaires est un critère intelligent de découpage ? Ni Washington Mutual, ni Lehman Brothers, ni LTCM, ni Continental Illinois n’étaient des banques universelles. Toutes présentaient un risque systémique majeur. Par ailleurs, des petites banques très interconnectées peuvent créer elles-aussi un risque systémique difficile à isoler : le « too many to fail » est tout aussi problématique, et plus compliqué à gérer.

Au contraire, un certain nombre d’arguments vont dans le sens d’une plus grande stabilité des banques universelles. La diversification par branche d’activité mène à une plus grande résistance de l’ensemble. Si vous coupez la Société Générale en deux, vous aurez deux banques « too big too fail » au lieu d’une. Ainsi, si les activités de la banque avaient été strictement séparées, l’affaire Kerviel aurait mis à terre la banque d’investissement de la Société Générale, et le gouvernement l’aurait renflouée. Cependant, adossée à une banque commerciale, les pertes de trading de la Société Générale se sont répercutées comme il se doit sur les actionnaires, sans provoquer de risque systémique. Par ailleurs, l’intégration d’activités diverses au sein d’un même groupe permet de rendre chacune des branches moins dépendante du marché interbancaire (et donc du risque systémique) dans la mesure où la mutualisation du risque de liquidité peut être gérée à l’intérieur du groupe. Bref, la confusion entre « universelle » et « too big » conduit le débat vers des réformes inadaptées et manquant d’envergure.


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  • À part que la vrai solution c’est simplement le retour d une vrai monnaie (pas de levier) et la stricte application de la loi.

    Ou plus simple la liberté d’utiliser la monnaie que l’on veut.

  • Je suis d’accord à 99% avec l’article, mais j’ajouterais une remarque.
    D’une manière générale, la majorité des clients d’une banque considèrent que les dépôts dont ils disposent correspondent à des investissements de court ou très court terme, très liquides, voire parfaitement liquides (« vrais » dépôts, à savoir un coffre-fort avec de l’or). Or le fait est que ce n’est pas le cas.
    Une application intransigeante de la doctrine Germain serait évidemment préjudiciable à l’économie. Donc la solution n’est pas d’égaliser la maturité des investissements avec celle des dépôts, mais bien de responsabiliser le client, en lui fournissant les vraies informations. Les contrats bancaires doivent cesser de promettre des choses qui n’existent pas (une liquidité parfaite des dépôts en toutes circonstances), et spécifier explicitement, pour tous les dépôts, le degré REEL de liquidité du dépôt, avec clauses de gel des dépôts en cas de situation extrêmes, etc. A charge au client de choisir sa banque en connaissance de cause.
    Une telle opération nécessiterait une intervention de l’Etat dans son VRAI rôle : s’assurer de la clarté des contrats privés, et les faire respecter.

    • Pour ma part je ne sais pas. Je ne suis pas convaincu par votre exposé et je pense que vous soulignez une vraie question qui mériterait beaucoup beaucoup plus de traitement.

      Si l’on part du concret. Concernant les subprime vous dites que le problème est parti des activités de banque de détail. C’est vrai mais le véritable problème est que le crédit subprime est devenu fou parce qu’avec l’abolition du glass stegall act, les banques qui fournissaient ce type de crédit ont eu les moyens de les placer dans des SPV, coter les véhicules et les revendre dans le monde entier. C’est bien de la confusion des deux métiers qu’est né l’ampleur du problème en permettant une irresponsabilité totale de la banque de détail dans l’exercice de son métier, et d’enclancher des revenus pharaonique dans l’activité de marché et de revente des produits pourris ainsi créés.

      Vous ne pouvez pas honnêtement dire que la confusion de ces métiers est source de responsabilisation. C’est faux. QUi plus est l’existence de la banque de détail au sein du groupe justifie le bail out gouvernemental et donc encore plus l’irresponsabilité.

      D’un côté la banque de détail permet de s’asseoir sur une montagne de cash sur laquelle on a une main totale et de l’autre d’utiliser ce cash pour enclencher un max de profits. De bout en bout de la chaîne on s’enrichit avec l’argent que je dépose en banque, sans m’informer de quoi que ce soit et, chose splendide en France, sans même me rémunérer !

      Il y a une irresponsabilité et une opacité totale dans la façon dont fonctionne le système bancaire aujourd’hui et clairement des conflits d’intérêts flagrants. Je pense aussi que l’économie est trop bancarisée, elle devrait l’être beaucoup moins.

      • « avec l’abolition du glass stegall act, les banques qui fournissaient ce type de crédit ont eu les moyens de les placer dans des SPV » : totalement faux car il n’y a strictement aucun rapport entre la fameuse loi de 1933 et la titrisation. La mode des opérations de titrisation remonte au début des années 70, sous l’impulsion d’institutions publiques (notez l’ironie), alors que le Glass-Steagall Act a été abrogé en 1999, soit 29 ans plus tard.

        « la banque de détail permet de s’asseoir sur une montagne de cash » : ne soyez pas ridicule avec ces phrases en forme de slogans ! Votre montagne de cash finira par être placée d’une façon ou d’une autre sur les marchés sinon elle ne sert à rien. La séparation des activités bancaires est une illusion car il n’y a pas d’épargne possible sans risque. Il faut l’accepter. C’est ainsi.

  • autres exemples de banques spécialisées bien de chez nous en déconfiture : Dexia et CIF. Ajoutez aussi Northern Rock (UK) qui était un spécialiste des prêts immobiliers

  • Bravo pour votre article de fonds.
    Les politiques et les journalistes des grands médias nationaux sont tellement incompétents et démagogues, qu’ils se contentent le répéter les discours qui veulent absolument rendre les banques coupables de tout… sans rien y comprendre. C’est tellement plus simple.
    Je considère que le modèle de banque universelle, rend les banques beaucoup plus résistantes aux crises.
    Le seul vrai problème est celui de la spéculation irraisonnée avec des effets de levier démesurés. A mon sens, les banques devraient être obligées de limiter ces engagements et d’effectuer ces opérations dans des structures indépendantes, soumises à une réglementation particulière et contrôlées par l’autorité de régulation.

  • Je pense surtout qu’il s’agit de revenir aux fondement du libéralisme , c’est à dire responsabilité des dirigeants et actionnaires sur fonds propres (sociétés de personnes).Libres à elles de s’organiser pour protéger leur intérêts.Et d’interdire la spéculation sur fonds propres et limiter l’effet de levier.Le reste n’est que baratin socialiste!

  • Après avoir recommandé « découpez-les pour mieux les contrôler », voici que s’émet une offre d’emplois de la BCE : ils enrôleraient 2.000 personnes supplémentaires afin « d’optimiser les contrôles » ?

    Quelle superbe pétaudière bureaucratique que ce futur là …

  • Les commentaires sont fermés.

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