Rémission pour l’assurance maladie ?

Des économies ont été réalisées, mais l’hospitalisation publique creuse le trou.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Rémission pour l’assurance maladie ?

Publié le 28 janvier 2013
- A +

Des économies ont été réalisées, mais l’hospitalisation publique creuse le trou.

Un article de l’aleps.

Bilan apparemment mitigé pour l’assurance maladie en 2012. La presse a souligné les progrès réalisés : pour le coût des médicaments, grâce aux génériques, pour les indemnités d’arrêt de travail, grâce à un contrôle renforcé, pour les consultations de médecins et dentistes, au montant stationnaire cette année. Au total, les dépenses classées sous la rubrique « soins de ville » n’ont que faiblement augmenté (+ 0,5%), une hausse inférieure à ce qui était prévu. Ces bonnes performances ont permis aux Échos de titrer (mercredi 9) « Coup de frein historique sur les dépenses de santé ».

Par contraste, l’hospitalisation publique s’est à nouveau distinguée par un surcoût de 400 millions par rapport aux budgets. Ici l’accélération s’est confirmée. On fait remarquer qu’il y a eu un genre de transfert de charges : la médecine « de ville » coûte moins cher parce que les Français s’adressent de plus en plus directement aux hôpitaux, qui doivent donc dépenser davantage. Il y a une grande part de vérité dans cette analyse, mais il faut l’approfondir : les gens vont à l’hôpital parce que le nombre et la disponibilité des médecins « de ville » diminuent sans cesse, et il en est ainsi compte tenu des honoraires imposés dans les conventions avec les caisses d’assurance maladie. Peut-être le retour à la liberté des honoraires entraînerait-il un retour de la médecine libérale, dont l’attractivité financière n’a cessé de s’effondrer depuis des années.

En allant encore plus loin dans l’analyse, on devrait lier la surconsommation hospitalière à l’irresponsabilité des patients, elle-même provoquée par un système de tiers payant, d’aide médicale, et finalement de répartition : les biens portants payent pour les malades. Dans une vraie logique assurancielle, les assurés auraient des carnets individuels de santé, qui pourraient être abondés pour les plus démunis, mais qui de toutes façons rendraient les Français conscients de leur patrimoine capitalisé, et de ce qu’ils en font. C’en est au point que le MEDEF propose d’étendre à l’ensemble des entreprises les complémentaires santé accordées par les grandes sociétés à leurs salariés. Généreux mais coûteux : plusieurs milliards d’euros.


Sur le web.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
Marisol Touraine (Crédits Philippe Grangeaud-Parti socialiste, licence Creative Commons)
0
Sauvegarder cet article

Le remède contre le cancer existe, mais les laboratoires pharmaceutiques le gardent secret afin de continuer à vendre leurs traitements hors de prix. Vous avez déjà entendu ce grand classique de la théorie du complot ? C’est incroyable, illogique et infondé, mais beaucoup sont plutôt enclins à y croire.

Si cette affirmation devait nous prouver quelque chose, ce serait que la santé est un sujet extrêmement sensible, qui concerne chacun d'entre nous. Il est paradoxal alors de constater qu’à l’inverse, un fait établi et bien connu de tous... Poursuivre la lecture

nombre cas covid hôpital
1
Sauvegarder cet article

Dans un précédent article je prescrivais 5 ordonnances portant sur le système organisationnel de la santé. Simplifier son organisation et supprimer 100 000 postes administratifs ne suffiront pas sans revaloriser les professions du soin.

Les négociations conventionnelles sont au point mort. Les mesures annoncées par le ministre vont décourager les étudiants à faire médecine générale ou à s’installer.

 

La médecine de ville

Le nombre de médecins généralistes en activité régulière a décru. Cette baisse devrait s’accentuer d... Poursuivre la lecture

réforme santé
2
Sauvegarder cet article

Tout l'édifice de soins s'écroule. De nouvelles contraintes s'accumulent et vont accélérer la crise.

Pour que la maison ne s’effondre pas il faut commencer par rebâtir ses fondations, c'est-à-dire les études et la formation des soignants.

Tout le système organisationnel doit être simplifié avec moins de personnels administratifs et moins d’agences. Avec la lutte contre les fraudes, les budgets nécessaires seront libérés pour revaloriser les soins et motiver leurs acteurs.

La réforme des études de médecine

C’est la mère de... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles