L’erreur stratégique de la théorie des bases arrières 1/2

Au Mali, on réédite une guerre qui n’a pas fonctionné en Afghanistan, contre des bases-arrières supposées du terrorisme.

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L’erreur stratégique de la théorie des bases arrières 1/2

Publié le 24 janvier 2013
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Au Mali, on réédite une guerre qui n’a pas fonctionné en Afghanistan, contre des bases-arrières supposées du terrorisme.

Par Marc Crapez.

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L’intervention au Mali repose sur une inconnue, une incertitude, ou une erreur intellectuelle, consistant à vouloir empêcher à tout prix les djihadistes de s’emparer de Bamako. Cette théorie des bases-arrières affirme, en effet, qu’un État islamiste formerait un foyer de prolifération de l’islamisme mondial. Le Mali serait donc une ligne Maginot à tenir coûte que coûte. Impossible de laisser s’implanter un État qui servirait de base de soutien au terrorisme international.

Cet argument est une forme de chantage au « too big to fail ». On parle d’ailleurs d’États « faillis » pour qualifier les pouvoirs centraux déficients où règne en maître la corruption. Sauver le Mali de la faillite présente plusieurs inconvénients. Cela créé un précédent qui est un encouragement à des guerres en chaîne. La sur-implication de la France depuis plusieurs mois avait d’ailleurs favorisé des logiques de passagers clandestins de la part d’États d’Afrique de l’ouest se défaussant de leurs responsabilités sur le gendarme auto-proclamé.

La chute éventuelle de Bamako aurait, à l’inverse, servi d’électrochoc aux acteurs de la région, forcés d’assumer leurs responsabilités militaires. Cela aurait même pu avoir des vertus éthiques en les incitant à se réformer. Car la thèse du corps étranger terroriste détourne l’attention du terreau de corruption sur lequel se greffe cet islamisme. Enfin, ce terreau de corruption malien et la disproportion des forces militaires – la France exploitant son avantage comparatif technologique – vont alimenter le thème du martyr de l’islamisme encerclé par les Croisés.

Et si Bamako était tombé ?

Sur le terrain, la France isolée va remporter une victoire facile, puis se trouver confrontée à des contre-attaques de type guérilla et à un enlisement dans les sables. Prenons maintenant les choses au point où elles en étaient lors de l’attaque des islamistes le 11 janvier dernier. Imaginons que la France ait annoncé l’évacuation de ses ressortissants au Mali, tout en se déclarant prête à fournir un appui logistique pour la défense de Bamako…

Branle-bas de combat chez les divers acteurs mis devant leurs responsabilités : l’Union européenne et la Communauté Économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Nouvelles tergiversations. En une semaine, c’est la chute éclair de Bamako. Cette fois, les instances internationales se mobilisent. La CEDEAO envoie des troupes et demande un soutien logistique à l’Europe sous l’égide de l’ONU. Cessant ses conciliabules de général Tapioca, ce qui reste d’armée malienne se bat au sud de Bamako. Sont enfin pris à bras-le-corps les problèmes de corruption et de revendications autonomistes dans la région.

Côté djihadistes, les ennuis commencent. Déjà armés jusqu’aux dents, leurs prises opérées sur l’armée malienne sont de peu d’utilité. Soucieux de donner une bonne image de l’islam, ils ne massacrent personne. Trop peu nombreux, ils s’essoufflent rapidement. Comme ils ont dégarni leurs arrières, le MNLA Touareg en profite pour les chasser d’une partie du nord-Mali. À Bamako, le butin étatique aiguise les convoitises et fait s’entre-déchirer leurs factions. Pris dans la nasse des contraintes étatiques, ils rongent l’os de la prise de la capitale jusqu’à en avoir une indigestion. Ils fuiront cette ville devenue invivable devant l’avancée des soldats de la force africaine.

Ainsi, la théorie des bases-arrières postule qu’AQMI aurait fait main basse sur l’État malien. Or, à supposer qu’il ait pu s’en emparer, rien n’indique qu’il aurait pu le conserver. À supposer qu’il ait pu le conserver, rien n’indique qu’il aurait pu le faire fructifier en tant que base arrière. À supposer qu’il ait pu le faire fructifier à moyen terme, rien n’indique que les conséquences en auraient été plus dommageables que dans la situation actuelle qui risque de pousser une partie de la rue arabe dans les bras de l’islamisme (et de froisser la dignité des peuples d’Afrique noire). Flairant la bonne affaire, le président égyptien a déjà pris position contre l’intervention de la France.

Cet article aura une suite la semaine prochaine. Lire aussi :


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  • Excellente analyse.

  • Bonne analyse.

    Les Etats corrompus d’Afrique (Maghreb compris) jouent trop souvent la carte de l’islamisme pour cacher les graves problèmes de corruption.

  • Article impeccable.

    L’interventionnisme constant de l’occident à tout les niveaux est une plaie pour l’Afrique. Fond des aides qui alimentent des régimes corrompus, impossibilité de la maturation de leurs société par une tutelle constante etc etc.

  • Vous devriez mentionner le fait que Hollande a opéré un retournement de veste « exemplaire » sur ce sujet. Lors d’une interview fin 2011, il a dit et répété plusieurs fois que la France ne s’engagerait pas directement au Mali, que c’étaient aux Africains de se débrouiller.

    Le processus de tutelle pour la formation d’une force armée africaine ayant montré son insuffisance, car trop lent … Hollande a forcé un cran plus haut la tutelle via une intervention directe. Ce n’est pourtant pas comme si les exemples récents manquaient pour démontre le fait que c’est un cycle infernal qui finit toujours très mal.

  • Votre dernier paragraphe à coup de suppositions est une posture bien munichoise. Laisser le Mali aux main d’islamiste est trop risqué. la bases arrière d’Alqaeda en Afghanistan a bien fonctionné puisque tout est parti de là avec le 11 septembre. L’intervention Américano-occidental a permis justement d’anéantir ces structures terroristes qui a obligé à Al Qaeda a trouver d’autres bases arrières. Ce qui fut fait en Afghanistan peut très bien être refait au Mali.

    Ne pas intervenir là bas serait un acte de faiblesse que les islamistes auront à coeur d’exploiter à leur avantage.

    D.J

    • D.J : « Ce qui fut fait en Afghanistan peut très bien être refait au Mali. »
      —————————–
      Oui, il suffit d’avoir 500 milliards $. C’est l’histoire du froggy qui veut se faire aussi gros que le boeuf…

    • D.J: « la bases arrière d’Alqaeda en Afghanistan a bien fonctionné puisque tout est parti de là avec le 11 septembre. »

      Il faut une base complète pour envoyer 11 types avec des cutters !?

      Je n’aimerais pas vous avoir dans mon armée, vous allez réclamer un continent pour passer a l’arc.

    • « est une posture bien munichoise. »
      C’est l’argument qui reste quand on n’a rien à dire d’autres.
      Ah si, il reste l’argument ‘arme de destruction massive’

      • gillib: Ah si, il reste l’argument ‘arme de destruction massive' »

        Pas cher: une fiole brandie avec de gros yeux effrayés et hop !

  • De quelle force afriquaine parlez-vous? Il n’y en a jamais eu et c’est parceque la France est en première ligne que des pays envoient des troupes. Rien de plus.
    La prise de Bamako n’aurait en rien crée la dynamique que vous décrivez.

    • D’abord, vous n’en savez rien, car les Etats se mobilisent quand ils se sentent indirectement menacés par le renversement d’une structure étatique dans leur aire d’influence.
      Ensuite, vu que repousser les assaillants n’était militairement pas très difficile et que c’est la symbolique qui compte, on pouvait monter pour une fois une usine à gaz (force africaine épaulée par la France mais sous parapluie d’un montage ONU-UE-CEDEAO).

      • Car vous en savez plus?
        Il me semble que vous projetez une vision très euro-centrée sur cette région d’Afrique.

        • On échange des arguments c’est tout.
          J’ai problématisé une question que tout le monde considère comme allant de soi, en confrontant les différentes options et en montrant que l’intervention repose sur des suppositions aléatoires.

        • Serge: « Car vous en savez plus? »

          On peut au moins s’appuyer sur l’histoire, les merveilleux résultats de 60 ans d’interventionnismes et d’aides: Régimes fantoches, aides détournées, corruptions, armement des factions d’excités, explosions des sociétés, torpillage de toutes velléité d’organisation.

          Oui les pays d’Afrique ont des armées largement suffisantes et les voisins n’ont aucun intérêt à priori à laisser quelques excités prendre une ville. (qu’ils pourraient tenir ? douteux, ce sont plutôt des pillards)

          On gagne peut-être une bataille locale mais on torpille la guerre que mènent les bonnes volontés d’Afrique pour s’en sortir.

          • Effectivement, c’est le paradoxe, tout le monde est attentif à la guerre globale contre le terrorisme, mais ceux qui en parlent le plus se concentrent sur une bataille locale en la présentant comme le dernier rempart comme s’il n’y avait qu’une seule option sur la table.

  • @Ilmryn

     » Il faut une base complète pour envoyer 11 types avec des cutters !?

    Je n’aimerais pas vous avoir dans mon armée, vous allez réclamer un continent pour passer a l’arc.  »

    Le 11 septembre fut une mise au point qui fut tout sauf un truc improviser à la dernière minute. De plus Il aurait été probable de ne pas réussir ces attentats en faisant passer des armes à feux à l’aéroport. De plus le 11 septembre fut la vrai déclaration de guerre d’Al qaeda contre le monde occidental. L’Afghanistan était le sanctuaire où l’on recrutai et où l’ on formait les djihadistes pour leur guerre dans l’espoir d’instaurer un nouveau califat universelle.

    @Minitaxe,

    Je cois que vous confondez mes propos. quand je dit ce qui fut fait en Afghanistan peut-être fait au Mali, j’évoquais l’installation d’un nouveau sanctuaire pour créer des structures terroristes. Centre de formations de recrutements et de projet d’attentats de grande envergure. Je crois que les 500 milliard que vous évoquiez faisait pensez que j’évoquais l’intervention des USA pour renverser le régime des talibans.

    • Rappelons puisqu’il le faut, que le 11 septembre fut une création des service secret US. Il fallait un prétexte pour envahir le moyen-orient et relancer la production de drogue en Afghanistan.

      C’est une évidence pour qui se donne la peine de se renseigner un minimum au lieu de croire bêtement nos média.

    • D.J: « Le 11 septembre fut une mise au point qui fut tout sauf un truc improviser à la dernière minute. »

      Et alors ? Il faut une base entière et la moitié d’un pays pour organiser un truc avec 11 types ?

      Quand en face personne ne se méfie trop passer les sécurités est un jeux d’enfants et pre-911 la sécurité dans les avions, bof.

      Yrreiht: « C’est une évidence pour qui se donne la peine de se renseigner »

      C’est une « évidence » pour les crétins seulement qui « s’informent » sur OnNousCacheTout.com et youtube.

      Une bonne campagne de presse et les amerloques partaient en guerre et relançaient la drogue sans problème. C’est le pays les plus belliqueux de la planète si a chaque guerre ils faisaient péter leurs immeubles et leurs citoyens il ne resterait rien de new york.

      Faut vraiment être débile pour croire aux complots.

      • Vos argument, une fois retournés, ont l’air bien plus vrais et solides :

        « Ce n’est pas une « évidence » pour les crétins seulement qui « s’informent » sur Libération et le Monde.
        Une bonne campagne de presse a eu lieu avant l’attaque et les amerloques sont allés en Afghanistan sans problème. C’est le pays les plus belliqueux de la planète et une fois a suffit ils n’ont plus besoin de péter leurs immeubles et leurs citoyens.

        Faut vraiment être débile pour ne pas croire aux complots.

        • yrreiht: « C’est le pays les plus belliqueux de la planète et une fois a suffit ils n’ont plus besoin de péter leurs immeubles et leurs citoyens. »

          Vous pensez qu’il suffit de retourner les phrases pour que ça veuille dire quelque chose ? Vous avez quel âge, 12 ans ?

          Les états-unis sont parti en guerre 48 fois en 100 ans, depuis 2000 ans pas un seul pays n’a eu besoin de tuer 3000 de ses propres citoyens et détruire deux de ses propres symboles majeur pour justifier une agression.

          Même si, un seul petit immeuble avec 10 morts suffisait. Les nazis eux-même n’ont utilisé qu’une dizaine de cadavres de prisonnier polonais pour déclencher la WW2. (Fausse attaque de la radio de Gliwice. Opération Himmler http://fr.wikipedia.org/wiki/Op%C3%A9ration_Himmler )

          Il faut vraiment être un débile mental ou un gosse pour croire à ce complot.

  • C’est une vision, ce n’est pas la mienne du tout.
    Quand ce genre de gugus s’approprie une ville, de plus la capitale d’un pays que qu’il soit, avec les ambassades etc., ils ne font dans la dentelle, et il n’est pas difficile d’imaginer le me….er dans lequel nous serions nous mêmes plongés avec 6000 expats sur place.
    Votre vision idyllique de votre finale me fait sourire, vous connaissez bien mal les armées Africaines et les dégâts qu’elles sont capables de causer, et de plus le temps qu’ils arriventil y aurait eu beaucoup d’autres dégâts de fait pour les autres.
    Je suis opposé à notre gouvernement, mais pour l’instant je ne critique pas négativement cette action, mais peut-être mes nombreuses années de travail sur ce continent y sont pour quelque chose.

  • Donc, je résume : une situation un peu plus pourrie (AQMI tenant Bamako) aurait été à terme plus favorable. Excusez, mais c’est complétement débile ; on appelle ça « la stratégie du pire », et ça ne marche jamais ; du pire, il résulte toujours encore pire.
    Avancer ce genre d’argument est contreproductif, ça décrédibilise toute démarche anti-interventionniste.

    il faut rester simple, des fois. Un truc évident, c’est que quand les gens « votent avec leurs pieds » dans des proportion aussi massives (exode du nord vers le sud) , c’est qu’il y a un problème, et qu’il est légitime d’intervenir contre les fauteurs de troubles. Le seul problème que l’intervention pose pour un libéral c’est la mobilisation de la caisse publique, et donc la participation obligatoire, contre leur gré, de gens qui n’ont pas envie qu’on intervienne, ce qu’il faudrait respecter quelque soient leurs motifs. On a donc pas besoin d’avancer des arguments aussi débile que ceux présentés dans l’article.

  • pfffuttt qui fait pchittt

    L’est pas un peu usé ton disque ? Surtout que coté arguments c’est le vide intersidéral. T’es contre parce que ton papa t’as dis que la liberté c’était pas bien mais tu ne comprend même pas le titre des articles.

    • Je suis en désaccord avec vous sur cette question d’hiver islamiste (http://www.contrepoints.org/2012/12/09/107272-deux-annees-de-revolutions-arabes). On voit encore ces jours-ci en Egypte à quel point l’aspiration démocratique est vivace et résiste encore et toujours à l’islamisme.

      Quant à dire qu’ils n’auraient massacré personne au Mali, c’était une clause de style car les islamistes ont tous les défauts de la terre sauf celui de massacrer ceux qui tombent sous leur juridiction, ils font au contraire régner l’ordre manu militari !

  • L’analyse est intéressante en effet…

    Cependant, vous semblez insinuer que les Etats de la région auraient pu se réformer si les djihadistes avaient envahi la totalité du Mali, sans tenir compte du fait qu’aucun effort de réforme n’a été mis en oeuvre pendant toute l’année qui vient de s’écouler et durant laquelle lesdits Etats ont largement eu le temps de se rendre compte de ce qui leur pendait au nez…

    Mais la solution, bien que cruelle, va dans le sens de cette analyse et serait sans doute valable pour toute l’Afrique… L’équilibre et l’ordre établi dans la plupart des régions du monde à commencer par l’Europe, est le résultat de rapports de force multi-séculaires qui ont certes causé d’immenses massacres, mais qui ont fini par instaurer un certain ordre.

    N’en déplaise aux défenseurs des droits de l’homme, l’Afrique est sans cesse empêchée de poursuivre un processus historique similaire par lequel elle pourrait peu à peu trouver son équilibre (un vainqueur, un vaincu, quoi de plus sain?).

    • Pour s’en tenir à votre premier point, une chose est d’entrevoir ce qui leur pendait au nez, une autre aurait été de le constater de visu si la France n’avait pas fait aveuglément office de bon samaritain.
      Comme écrit plus haut, « les Etats se mobilisent quand ils se sentent indirectement menacés par le renversement d’une structure étatique dans leur aire d’influence ».

  • Il est difficile de dire ce qui se serait passé si les militants djihadistes avaient pris Bamako, mais une chose est sûre et certaine: il aurait été impossible de continuer à y envoyer des charters d’immigrés expulsés de France. Et il est hautement probable que le flux de ces immigrés maliens (voire d’autres pays africains, par effet de domino) vers la France ait considérablement augmenté. Il me semble que c’est un fait.

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