Énergies renouvelables : les factures trop salées d’EDF

Et voilà que l’Etat (donc le contribuable) va devoir se fendre de 5 milliards pour les énergies renouvelables d’EDF…

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Énergies renouvelables : les factures trop salées d’EDF

Publié le 18 janvier 2013
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L’État n’a plus d’argent ? C’est la crise ? Ne vous inquiétez pas : chaque poste de dépense sera ausculté et le budget sera calculé au million d’euros près. Toutes les économies possibles seront faites, si si, vous allez voir. Et à part ça, le contribuable va filer quasiment 5 milliards d’euros à EDF pour contrecarrer le réchauffement climatique qui n’en finit pas de ne pas venir.

Oui. Vous avez bien lu : d’ici 2018, l’État va, ou plutôt vous allez donner 5 milliards d’euros, en plus de ce que vous payez déjà pour votre facture énergétique, en plus des subventions normales qui sont déjà déversées à l’opérateur historique. Et cette jolie somme à dix chiffres sera payée à EDF pour lui rembourser les sommes engouffrées dans les énergies « renouvelables », c’est-à-dire l’éolien et le photovoltaïque qu’EDF s’est engagée à acheter aux prix fort.

Eh oui ! Rappelez-vous : en l’échange d’une garantie de cours de rachat du kWh, l’État a favorisé le photovoltaïque et l’éolien et permis à plein de gogos contribuables ou d’entrepreneurs malins de réduire leur facture énergétique, voire de palper de juteuses rentrées. Là où ça devient comique, c’est qu’ensuite, EDF est allée pleurnicher à l’État parce que bon, racheter de l’éolien à un prix artificiellement élevé, cela fait tout de même pas mal de manque à gagner, d’autant que ce n’est pas exactement une électricité facile à fourguer par les temps qui courent. La mécanique financière à l’œuvre peut être résumée avec ce joli petit graphique rigolo :

les "remboursements" EDF

On comprendra que bien évidemment, les sommes ne se compensent en rien. Et, magie de l’intervention étatique, personne n’y trouvera son compte au final. Mathématiquement, comme il faut que tous ces montants voyagent, ce sont bien les intermédiaires (financiers notamment) qui, eux, vont récupérer les miettes et faire du bénéfice sur les opérations. L’État perd de l’argent, EDF perd de l’argent, et le contribuable, dans son ensemble, perd de l’argent. C’est tellement vrai que sinon, EDF ne serait pas en déficit, et l’État n’accumulerait pas de la dette comme un gros pachyderme des ecchymoses après une séquence de rock endiablé.

Et de façon toujours évidente, si l’écrasante majorité des contribuables se fait flouer, il faut bien comprendre que quelques uns, qui ont compris de quel côté du bâton il faut se trouver, s’en sortent plus qu’honorablement. En substance, toute l’opération « Vendons du panneau photovoltaïque à Mamie Germaine », pour quelques politiciens lourdement impliqués dans les entreprises de panneaux solaires, et toute l’opération « Un Joli Moulin à Vent dans le jardin de Tonton René », pour quelques lobbyistes bien implantés dans l’éolien écofestif, sont largement bénéficiaires.

C’en est presque grotesque tellement c’est évident, mais l’opération visant à favoriser les énergies écologiques mise en place en France (et dans pas mal d’autres pays) est une vaste escroquerie fumistoïde dont le but aura été d’utiliser le levier étatique pour ponctionner un maximum de contribuables, d’une façon ou d’une autre, afin d’en enrichir quelques uns, très peu nombreux, politiquement sélectionnés. Et, cerise sur le gâteau, tout ceci est planqué sous l’argument maintes fois entendu de « la filière renouvelable, réservoir d’emplois d’avenir » alors que le calcul ne laisse aucun doute : à ces 4,9 milliards d’euros nécessaires au remboursement des frais engendrés par les renouvelables sur 6 ans (soit 816 millions à l’année), il faut ajouter le coût de la taxe CSPE (8 % de la facture, en France). Le chiffre d’affaires d’EDF en France se monte à 36,6 milliards d’euros en 2011, ce qui établit le coût total des renouvelables à 3,7 milliards d’euros à l’année. Sur les cinq dernières années, il est raisonnable de penser que le coût total des expériences ludiques dans le renouvelable se monte donc à plus de 18,7 milliards d’euros. En face, différents documents permettent d’établir le nombre d’emplois créés péniblement à 59 000 en 2012 (et alors même qu’on enregistre une baisse). Ceci nous fait donc un coût de 316 000 euros par emploi créé pour la collectivité, et donc le contribuable. Une paille.

Et la situation va empirer. En effet, on apprend dans la foulée que non seulement, le contribuable va devoir rembourser, par le truchement de l’État (qui va se servir au passage), les sommes qu’il a touchées pour mettre des bidulotrons dans son jardin et sur son toit, mais en plus, l’ensemble de l’opération est purement ponctuel et n’assure en rien que le financement de ces usines à non-gaz tiennent la route dans le futur. Et comme on le sait, le gouvernement va bientôt lancer, parce qu’il n’a rien d’autre sur le feu, un grand Débat National sur la transition énergétique qui devrait déboucher, aux forceps et dans la plus parfaite opacité qu’on peut déjà imaginer, sur une réforme des énergies renouvelables, avec en prime la fermeture de centrales nucléaires.

Pour rappel, l’Allemagne a choisi ce petit chemin qui sent la noisette, y a trottiné et a fait exploser ses factures énergétiques, tout en multipliant la production de centrales thermiques conventionnelles, ce qui est un magnifique double-fail caractéristique de ces politiques démagogiques débiles basées sur du vent écologique boboïde : une production qui pollue, un carburant (le charbon) qui provoque plus de morts en 1 an (directs et indirects) que le nucléaire n’en a provoqué en 50 ans d’exploitations, des factures qui chatouillent l’absurde, voilà une magnifique combinaison d’échecs cuisants.

Losing : if at first you can't succeed, failure may be your style.

En France, pour le moment, on n’a pas encore fermé Fessenheim, mais on comprend bien l’intérêt de déjà mobiliser la fine fleur de l’écologie de combat pour museler les quelques réalistes qui, calculs faits, voient bien que le gaz de schiste pourrait par exemple nous éviter de continuer à subventionner bruyamment les dictatures du Golfe ou les régimes douteux du Maghreb. Il est en effet impératif de faire taire ceux qui voient bien que l’écologie mal comprise et mal appliquée est en train de coûter bien plus que quelques euros supplémentaires tous les mois sur la facture EDF. Si l’on factorise les règlements idiots voire criminels qui sanctionnent ceux qui ont l’indécence de se débrouiller hors des sentiers battus, on obtient une image fidèle d’un pays qui va, chaque hiver, bien comprendre ce que « se peler les miches grave » veut dire.

Alors que les Allemands ont déjà pris conscience de l’énorme bêtise qui aura présidé à l’arrêt des centrales nucléaires, il est grand temps que les Français se réveillent de leur léthargie alter-comprenante, entretenue par un calcul purement politicien bien pratique pour certains tartuffes. Cette manipulation est d’ailleurs habilement basée sur l’esprit du moment, mélange subtil entre le babacool/new-age utopique d’un monde meilleur où le dépouillement, pardon, la décroissance est à la fois fun, désirable et inévitable, et cette étrange certitude judéo-chrétienne que disposer ainsi de facilités de vie en fournissant toujours moins d’efforts est un péché capital, une insulte à la Nature ou à la nécessaire âpreté de la Vie, qui se fait obligatoirement au détriment de quelqu’un ou de quelque chose, même si les faits objectifs prouvent le contraire. Le rationnel n’a plus cours : il faudra décroître, il faudra de lourdes factures qui seront utilisées comme autant de cilices pour expier la faute de vivre dans l’opulence. Le gaz de schiste sera combattu, non pour ses éventuelles pollutions (qui sont, à ce jour, toujours à prouver), mais précisément parce qu’il apporterait l’indépendance énergétique de la France, de l’énergie à bon marché et que c’est intrinsèquement mal puisqu’agréable.

EDF obtiendra donc ses remboursements. Fessenheim sera fermé. Le nucléaire français périclitera doucement. Le gaz de schiste ne sera pas exploité. Les gens auront froid en hiver, trop chaud en été, et paieront une fortune pour rouler en voiture. Les factures grimperont au plafond. Ce pays est foutu.
—-
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  • Merci pour cet article. Je désespérais qu’un jour soit évoquées la diabolisation du nucléaire et de Fessenheim. Car oui, je m’oppose à la fermeture de cette centrale qui est certainement la plus sûre de France tant les audits de sûreté donnant lieu à des améliorations ( en millions d’euros annuels) sont réguliers. Fermer Fessenheim aura des conséquences sociales avec un manque à gagner de 6 millions d’euros par an pour la commune. Il y aura environs 3000 intervenants indirects techniciens, ingénieurs, autres) qui seront virés et pas seulement les 750 EDF reclassés que nous bassinent jour après jour les syndicat et les socialistes. D’autant que ces hommes ne sont pas spécialisés dans le démantèlement de centrales et qu’il faudra faire venir des entreprises étrangères pour la mise en oeuvre.Certains hommes politiques locaux s’insurgent et sont montés au créneau. Rien n’y fait, pas même les campagnes d’information quasi hebdomadaires de notre journal régional dédiabolisant le nucléaire. Quand on comprend que si l’on veut remplacer ne serait ce que 10% de notre parc de véhicules à essence il faudrait construire pour alimenter en énergie une centrale nucléaire de plus. Comment fera t-on pour alimenter nos écrans, nos ordinateurs, tablettes ou portables? Avec des usines à charbon et quelques éoliennes??
    Le Haut-Rhin qui compte de grands noms de l’industrie mondiale dans son patrimoine industriel ( DMC ( Koechlin Dolfus Mieg), Schlumberger, SACM, etc….) s’est illustré dans la Chimie, le Textile, la Mécanique, les Mines de Potasse, l’Automobile, le Nucléaire. Malgré la Suisse et l’Allemagne voisines où nous pouvons encore vendre nos compétences,ses forces vives subissent les politiques de désindustrialisation, les dépôts de bilan, les délocalisations et la perte définitive d’un savoir faire ancestral et tout le monde s’en fout.
    Voilà je suis ingénieur, je suis haut-rhinois,je suis écoeuré par les bouffeurs de vie et les zombies de ce pays, et je n’ai pas de solutions.

  • Quand l’obscuratisme écolo-socialo frappe….. Arg

  • Article intéressant.
    Ce qui serait encore plus intéressant c’est de préciser la structure de la CSPE. Comme vous le dites, une partie seulement est une taxe pour financer les renouvelables, la grande majorité etant pour la péréquation tarifaire (c’est à dire faire en sorte que les DOM / TOM / Corse payent leur facture au même Tarif qu’en métropole), puis pour la cogénération.
    Au sein de la partie renouvelable, c’est le solaire qui explose la facture. L’éolien ne représente pas grand chose, les autres sources encore moins. Tirer sur toutes les énergies renouvelables avec la même vigueur ne me semble pas juste. Si vous chercher un coupable, c’est le photovoltaique: subvention pour les fabricants chinois, marché mal régulé, pas de développement de l’industrie locale, aucune réduction d’émission de gaz à effet de serre. Quitte à dépenser des ronds publics autant les mettre dans une énergie renouvelable plus judicieuse

  • Sur certains points, cet excellent article pourrait s’appliquer à la Suisse, qui a décidé de se lancer dans la « transition énergétique » (admirez au passage la manière de présenter la chose): abandon progressif du nucléaire, investissement dans les énergies dites renouvelables, hydroélectricité (sur laquelle on mise un peu trop légèrement, sachant qu’en 2011, les barrages n’étaient pas pleins). Bref, nous allons aussi nous retrouver dans la situation de l’Allemagne, avec des factures qui vont très certainement grimper et des centrales thermiques à charbon pour pallier le déficit (ah bon??? L’éolien et le solaire ne suffisent pas???).

    @ Hélénos: nous sommes deux à être écoeurés par les politiques énergétiques, qui ne sont, comme H16 l’écrit si bien, que des pompes à fric. Et si les dirigeants avaient une base d’esprit scientifique, ils prendraient des décisions plus réfléchies. Mais en Suisse, j’ai vraiment l’impression que nous sommes « gouvernés » par des bouffons incompétents. Et comme l’opinion publique n’est majoritairement plus favorable au nucléaire, ça doit bien les arranger.

  • Il n’y avait pas déjà une histoire comme quoi EDF devait environ 200 € de trop percu aux francais ? Quand il s’agit de réclamer du fric ils sont la, par contre quand il faut le rendre …

  • L’avant dernier paragraphe est un sacré morceau de psychologie de comptoir.

    Pour rester sur cette thématique, je me demande quel impact psychologique vous attendez du fait de répéter ad nauseam « ce pays est foutu ».

    A bon entendeur, salut.

    • FabriceM: « je me demande quel impact psychologique vous attendez du fait de répéter ad nauseam « ce pays est foutu ». »

      Une vague ouverture d’œil des citoyens sur ce qui se passe réellement ?

      Ça n’évitera éventuellement pas la faillite mais ça peut empêcher un ultra-démago d’inciter les gens à brancher les juifs du moment ou de s’en prendre aux Pologne à la mode.

      • Ilmryn

        Ca, je comprendrais qu’on le dise du contenu des articles, mais pas de cette cerise sur le gâteau pourrie et amère qui leur donnent une tonalité complètement différente.

        J’aurais envie d’interpréter ça comme un fragment de slogan anarcap genre « Ce pays est foutu, comme tous les autres, et tant mieux. »

        Et à mon sens, les anarcap ne sont que vaguement libéraux, et devraient se présenter comme tels pour ne pas tromper leur public.

        • Votre interprétation n’engage que vous. Ne vous plaignez pas qu’ensuite elle ne vous plaise pas.

        • Pour les anarcaps, c’est ceux qui ne le sont pas qui ne sont que vaguement libéraux. Toutes les autres tendance libérales acceptent peut ou prou de compromettre les bases même du libéralisme pour des raisons utilitaristes. Donc les choses sont parfaitement clair les vrai libéraux sont anarcaps. ceci dit les anarcaps étant de purs libéraux ils sont donc également les plus tolérants et acceptent que d’autres puisse se tromper…

          • « Donc les choses sont parfaitement clair les vrai libéraux sont anarcaps »

            Permettez que je fasse une petite expérience.

            « Donc les choses sont parfaitement clair(es). Les vrai(s) socialistes sont marxistes. »

            Comme ça, on voit mieux à quel point vous êtes épris de tolérance.

    • Ce qui est très déplaisant, ce sont les interventions généralement suffisantes et médiocres de FabriceM sur Contrepoints. Ni plus ni moins.

      • Et quelle solution proposez vous face à cette situation inconfortable ?

        Le dialogue ? Chacun dans son coin ? Des séries d’insultes jusqu’à épuisement ?

        Ma préférence va vers le dialogue.

        • Alors dialoguez au lieu d’émettre de vague critiques qui ne vont nul part. On attend vos argumentations construites et pertinentes, on est pas dans une manif CGT ici

  • edf a déjà commencé à se servir ; l’une des mamies chez laquelle je travaille a vu ses prélèvements 2013 augmenté de 20 euros par mois , sans aucune raison puisque edf venait de lui rembourser une trop plein perçu de 2012 ;maintenant je comprend mieux les raisons de ce racket :

  • Petites précisions :
    EDF n’a pas décidé d’acheter cette électricité « renouvelable », elle a obligation d’achat. La CSPE est une taxe que l’Etat a plafonné au détriment d’EDF pour ne pas faire exploser la facture de l’abonné. EDF avance donc cette charge CSPE qui s’est accumulée et explose à cause des renouvelables qui comptent pour plus de 50% de son montant (contrairement à ce que dit Paquito ). L’éolien représente une grande partie de cette taxe et les projets off shore, une fois réalisés, feront déraper le montant de la taxe car le tarif de rachat sera d’environ 200€ le Mwh.
    On nous prépare depuis longtemps a payer 2 fois plus cher notre électricité et on fait tout pour que cela se réalise. 4 200 000 foyers sont déjà en précarité énergétique !

    Bravo pour cet article.

  • Complètement d’accord avec l’article.

    Les environnementeurs sont fondamentalement opposés à l’énergie. Les seules technologies de production qui ont leur accord sont celles qui n’en produisent pas beaucoup, ou quand on n’en a pas besoin, et si possible dont le prix est élevé. Ne nous trompons pas, la diète énergétique dont on nous menace n’est pas un moyen, c’est un but.

  • Et pendant ce temps les chinois et les Indiens travaillent sur le Thorium.

    http://youtu.be/P9M__yYbsZ4

    L’échéance 40 ans pour le CNRS mais seulement 20 ans pour les chinois et les indiens.

    • Même s’ils réussissent à rendre la techno fonctionnelle, rien ne dit que ce sera rentable, et mène à un déploiement massif.

      Les programmes de surgénération du XXème siècle ont été mis en pause pour des questions de rentabilité, voyez vous …

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