La résistible ascension du Front National

Il est temps de regarder en face ce qui alimente le vote FN : l’État-providence, tel qu’il existe aujourd’hui, n’est plus adapté à un monde ouvert.

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La résistible ascension du Front National

Publié le 9 décembre 2012
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Il est temps de regarder en face ce qui alimente le vote FN : l’État-providence, tel qu’il existe aujourd’hui, n’est plus adapté à un monde ouvert.

Par Fabrice Descamps.

Le spectacle affligeant que nous a offert l’UMP ces derniers temps masque à grand-peine un malaise plus profond : le Front national, allié objectif du Parti socialiste puisqu’il empêche régulièrement la droite républicaine de revenir au pouvoir, pose un problème idéologique redoutable au camp libéral-conservateur. Mais, comme l’ont amplement démontré les années 1930, la stratégie de rapprochement entre droites républicaine et nationaliste est vouée à l’échec : si l’on me passe le jeu de mot, l’école « buissonnière » mènera toute la droite à une impasse.

D’un côté, certains tentent vainement de sauvegarder l’unité de l’UMP au nom de la grand peur que leur inspira 2002 : la perspective de voir un candidat de gauche seul au second tour des présidentielles face à Mme Le Pen a de quoi épouvanter plus d’un militant UMP. De l’autre côté, les fondateurs de l’UDI soulignent, à juste titre mais au risque de précisément faire le jeu du Front national, que M. Sarkozy a, en mai 2012, perdu au centre ce qu’il avait gagné sur sa frange droitière.

Comment sortir de ce dilemme ? Tout simplement en regardant enfin en face ce qui alimente le vote FN : l’État-providence, tel qu’il existe aujourd’hui, n’est plus adapté à un monde ouvert.

Prenons un exemple : saviez-vous que, grâce à l’Aide médicale d’État (AME), un étranger sans emploi et en situation irrégulière est mieux couvert qu’un étranger qui y travaille légalement et y cotise mais n’a pas de couverture-maladie complémentaire ? Comment voulez-vous qu’un Français et a fortiori un étranger qui travaille dur pour un salaire peu élevé trouvent cette situation juste et acceptable ? Mme Le Pen joue sur du velours quand elle fait l’amalgame entre les étrangers qui abusent de notre système social et ceux qui sont venus en France pour y trouver, à la sueur de leur front (non national !), un avenir meilleur. Et de même que Marine Le Pen est l’alliée objective du PS, de même les bobos bien-pensants et donneurs de leçon du PS et du Front de Gauche sont-ils les alliés objectifs de Mme Le Pen quand ils osent traiter les Français qui n’acceptent pas de telles situations de « racistes ».

On stigmatise présentement l’Islam – et je vous avouerai que je n’ai pas de particulière sympathie pour cette religion, non en théorie car je la trouve tout aussi respectable que n’importe quelle autre foi, mais telle qu’elle est actuellement comprise et prêchée par certains de ses représentants les plus éminents –, on dénonce un Mohamed Merah, mais on oublie un peu vite ce disant un Anders Behring Breivik. La vérité est que le moment, comme toute époque troublée, est aux radicalismes de tout poil.

Au risque de trahir ici un certain angélisme, je vous avouerai qu’en tant que libéral, j’étais au départ hostile à l’interdiction du port du niqab pour la raison fort simple que si l’on est libéral, alors il faut être un libéral conséquent et affirmer avec les pères du libéralisme que tout ce qui ne nuit pas objectivement à autrui doit être autorisé. La seule vertu que je vois donc à cette interdiction consiste en ceci qu’elle punit les femmes des salafistes et donc indirectement les salafistes eux-mêmes : ce n’est pas très glorieux, vous avouerez, mais les salafistes sont des nuisances objectives à autrui, comme ils le démontrent tous les jours.

Mais revenons-en plutôt au FN. On doit avoir le courage de donner raison à certains braves électeurs de ce parti délétère : il est déjà assez insupportable que des membres de notre société vivent aux dépens des autres, alors a fortiori est-ce encore plus insupportable quand lesdits membres viennent de l’étranger pour vivre à nos crochets.

Or, comme le souligne mon propos précédent, le problème n’est pas tant dans la nationalité des profiteurs de notre système que dans le fait qu’ils en profitent impunément : empêchons-les d’agir ainsi et vous verrez que la thématique de l’immigration perdra de son acuité.

J’entends déjà certains de mes amis de gauche s’écrier : « Oui, tu dénonces les petits profiteurs, les magouilleurs à la petite semaine alors que ton libéralisme épargne les gros profiteurs, les patrons-voyous ». J’avoue avoir toujours été atterré par ce genre d’argumentaire, a) parce qu’il sous-entend, sans jamais le démontrer, que le petit larcin est plus pardonnable que le gros, b) parce qu’il oublie toujours que le libéralisme est le défenseur acharné et convaincu de la rule of law.

Répondons d’abord sur le point a). Un voyou est un voyou : mettez-le à Garges-lès-Gonesse, ce sera un petit voyou, mettez-le à Neuilly, ce sera un gros voyou. Je ne vois pas en quoi l’un est plus excusable que l’autre. Pire, comment condamner l’un, si l’on excuse l’autre ? À partir de quelle taille de larcins passe-t-on du statut de petit à gros voyou ? Ce genre de raisonnements repose sur ce qu’on appelle plaisamment le « syndrome de Jean Valjean » : le pauvre volerait pour survivre, le riche pour assouvir ses désirs. Or rien n’est plus faux : un délinquant qui vole un scooter le fait aussi parce qu’il désire accaparer le bien d’autrui, non parce qu’il a le ventre vide. Qui vole aujourd’hui des scooters pour sauver sa famille de la disette ?

Voyons maintenant le point b). Est-il illégal, jusqu’à plus ample informé, de spéculer en bourse ? Non. Ce n’est pas très moral, mais c’est légal (et c’est souvent utile quand une valeur mobilière est surcotée). La situation actuelle de la Grèce, pour prendre un exemple, est-elle la faute des spéculateurs ? Non, mais bien celle des hommes politiques grecs. La crise des subprimes est-elle la faute de Goldman-Sachs ? Oui, en partie, mais en partie seulement. Car elle est surtout le fait de la politique monétaire stupide d’Alan Greenspan. Les pratiques de Goldman-Sachs n’ont fait que la hâter, de même que la crise grecque a été hâtée par des spéculateurs ; mais les deux crises citées étaient inéluctables. Depuis la crise des tulipes hollandaises au XVIIe siècle jusqu’à celle des subprimes, l’économie de marché a toujours connu des soubresauts et, qu’on se le dise, elle en connaîtra toujours car ces crises reposent sur la bêtise et la crédulité des gens. Faut-il interdire la bêtise ? Ce serait souhaitable, mais comme ceux qui écrivent les lois ou les appliquent ont autant de chances d’être sots que ceux à qui lesdites lois contre la bêtise s’appliqueraient, mieux vaut éviter ce type de législation et prendre son mal en patience : il y a, dans toute société, un nombre incompressible d’imbéciles.

Forts de ces conclusions, reprenons maintenant nos considérations sur le nationalisme et élargissons notre propos à l’Europe. On observe un raidissement de nos concitoyens partout sur le continent : non seulement les électeurs du FN contre les étrangers, mais encore les Flamands contre les Wallons, les Catalans contre les Madrilènes, l’Italie du Nord contre celle du Sud, les Allemands contre les Grecs, etc. Or un point commun me frappe dans tous ces phénomènes : ils sont le fait de braves gens qui en ont assez de payer des impôts pour des fainéants, disons les choses clairement. Même s’ils se manifestent sous les formes bêtes et dangereuses du nationalisme et de la xénophobie, tous ces cas reflètent en fait une crise du contrat social à l’heure de la mondialisation.

Pour le dire autrement, les États-providences sont devenus des cibles faciles pour des hommes qui circulent aussi aisément que les marchandises en cette ère de flux globalisés.

Est-ce à dire que nous devrions fermer nos frontières à la mondialisation, qu’elle fût celle des flux de marchandises, comme nous y invite la gauche, ou celle des flux de migrants, comme le voudrait la droite nationaliste ?

Pas le moins du monde car a) nous y perdrions beaucoup plus que nous y gagnerions comme le démontre non seulement la théorie économique (la théorie des avantages comparatifs), mais aussi la simple observation du monde depuis trente ans (et que ceux qui veulent renoncer à leur i-phone me le jettent les premiers à la figure !), b) si nous sommes des libéraux conséquents, alors la liberté de circuler ne vaut pas que pour les marchandises, elle vaut a fortiori pour les hommes et puis les principes, désolé, mais ça compte aussi.

La seule solution qui ménage et nos valeurs ou principes et notre intérêt bien compris réside dans une réforme de l’État-providence. Il ne s’agira pas de l’abolir, comme nous y invitent les « ultra-libéraux » : c’est peu souhaitable car tout le monde peut avoir des hauts et des bas dans la vie ; un filet de sécurité est nécessaire pour tous. Il s’agira plutôt, à l’instar de Gerhard Schröder (un socialiste, me semble-t-il, chers camarades du PS), de le réformer pour le sauver et… pour revenir aux principes fondamentaux du contrat social : la société doit reposer sur le donnant-donnant.

Je veux bien donner un coup de pouce à ceux qui ne gagnent pas assez pour se payer une couverture-santé complémentaire mais à condition qu’ils gagnent justement quelque chose, c’est-à-dire qu’ils se rendent utiles en travaillant.

On se plaît à dénoncer en France la situation des travailleurs pauvres allemands, mais que préfère-t-on ? Des pauvres qui restent chez eux et ne font rien ? Accepter une telle situation – et il semble bien que ce choix ait la préférence de nos socialistes –, c’est se condamner à la montée irrésistible de l’intolérance, des nationalismes égoïstes et de la xénophobie.

Remettons tout le monde au travail. Supprimons par exemple le salaire minimum et payons la différence entre le salaire minimum actuel et le salaire que toucheraient les travailleurs peu qualifiés sous la forme d’un crédit d’impôt leur permettant au final d’avoir le même revenu mensuel qu’auparavant. Cette réforme, qui ne coûtera pas plus cher à l’État qu’aujourd’hui, aura pourtant une vertu majeure : celle de rétablir le contrat social et de réconcilier les citoyens européens entre eux.

Il ne me dérange pas du tout de payer des impôts pour aider mon voisin, quelles que soient ses origines ou sa religion, si lui aussi se lève tous les matins pour aller travailler. C’est aussi simple que ça.

Si l’UMP ou l’UDI (ou le PS, tiens, rêvons en couleur !) comprennent enfin cela et ont le courage de le porter, ces formations auront un avenir. Sinon, Dieu nous garde.

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Sur le web.

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Marine Le Pen, nationaliste et socialiste.

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  • Le libéralisme ne suppose pas nécessairement de laisser grandes ouvertes les frontières. Dès lors que l’on consent à l’Etat un rôle de gendarme et gardien de la paix, on reconnaît un espace public et il apparaît assez légitime que l’Etat filtre les entrées de personnes, comme cela est par ailleurs le cas dans la plupart des pays les plus libéraux de la planète (relativement) : Singapour, la Suisse, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Canada on tous des politiques d’immigration strictes et ne s’en portent que mieux.

    L’abolition de l’Etat-providence est à la fois morale, serait économiquement souhaitable et permettrait aussi d’éliminer les appels d’air pour ceux qui viennent de l’étranger pour vivre aux crochets d’autrui, tout en empêchant aussi les parasites « nationaux » de profiter des richesses créées par autrui.

    Un filet de sécurité minimal, soit, mais ça ne doit rester qu’un filet minimal et cela n’empêche par ailleurs pas de privatiser la sécurité sociale, par exemple. Si vous voulez aider quelqu’un d’autre au-delà de ça, faites un don, mais, de grâce, ne venez pas piocher dans les poches d’autrui sous prétexte que vous seriez vous-même prêt à payer des impôts !

    Bien d’accord sur le reste du fond de l’article et j’ai particulièrement aimé la remarque sur le nombre incompressible d’imbéciles dans une société donnée.

    • @Blueglasnost

      « j’ai particulièrement aimé la remarque sur le nombre incompressible d’imbéciles dans une société donnée »

      Bien d’accord, mais à vous lire, ainsi que l’article, on a peur qu’il soit extensible.

  • On passe de petit voyou à gros sur la somme qu’on détourne du fisc. Puis en général on parle plus des mecs qui préfère rester chez eux a toucher le rsa et des allocs que des mecs qui fraudent délibérement. Et le vote FN c’est pas que les profiteurs du peuple c’est aussi les élites et politiques qui détourne eux aussi l’argent public et qui ne sont pas traité comme les autres, il n’y a qu’a voir quels sont les politiques deja jugé pour trafic d’influence, détournement de fond public, conflit d’interet…Après on peut certes parler du taux d’imposition mais c’est un autre problème

    • Guillom: « Après on peut certes parler du taux d’imposition mais c’est un autre problème »

      Faudrait en parler bien avant. Si vous perdez 10 euro vous laissez tomber et vous rentrez chez vous. Si vous perdez 1’000 euro vous allez vraiment tout faire pour les retrouver.

      La plupart des gens sont aussi moral que la société le veux et sont tout à fait d’accord de payer des impôts par solidarité pourvu que ce soit raisonnable.

      Quand on arrive à 65% comme les taux des PME c’est du vol pur et simple qui met en plus en périls l’entreprise.

      -L’état n’a rien fait pour aider ces gens sauf a leur mettre des bâtons dans les roues.
      -L’état n’apporte aucune sécurité pour les créateurs de richesse ni aucun dédommagement pour les projets qui foirent (70%)
      -L’état ne prend aucun risque, n’aide en rien mais prend les trois quarts quand ça marche.
      -C’est à un niveau tellement ridicule que le créateur d’entreprise n’a même pas droit au chômage !

      Et tout ça pour payer un état obèses dont les dépense faramineuse ne vont plus depuis longtemps d’une manière efficace vers le social. Il nourris surtout une caste protégée et privilégiée.

      La courbe de laffer à théorisé cela depuis longtemps, au delà d’un certain prix personne n’achète un produit et personne n’accepte d’être dépouillé.

      En bref avec des taux d’impôts raisonnable non seulement vous récupérez plus mais vous réduisez d’une manière drastique la fraude et l’exil fiscal.

      • Je suis entièrement d’accord avec vous j’ai bien vu quand ma mère à voulu monter sa boite personne pour l’aider, heureusement qu’elle connaissait le directeur d’une banque sinon c’été foutu. Sans parler de ce qu’elle donne à l’état à la fin de l’année. Mais ce qui me pose probleme c’est que des grands groupes ne donnent eux quasiment rien à l’état grâce a des montages financiers avec leurs filiales et autres et l’état ferme les yeux pendant que toute les petites ets elles sont surtaxés ce qui défavorise l’emploi, l’investissement et contrairement aux grands groupes ces petites entreprises en cas de réduction d’impôt favorise justement l’emploi (au niveau local souvent) et l’investissement et non les actionnaires…

        • ce qui est anormale c’est que les petites société soient taxé par que les grosse ne le soit pas (même réflexion que pour les paradis fiscaux)

        • Je ne comprends pas cet argument de sans banque monter sa boîte était impossible.
          Ex entrepreneur, j’ai aussi longuement travaillé en et avec la Chine. Et pourquoi ça marche là-bas ? parce que la fiabilité d’une entreprise n’a rien à voir avec la banque… la question de base est: a-t-on au moins un produit ou un service intéressant les autres et assez rentable, donc un carnet de commandes potentiel rentable? et c’est la seule vraie question à se poser pour lancer une boîte.
          Les CCI de nos sociétés font d’ailleurs un travail contre-productif quand elle place dans leurs séminaires le dossier financier à présenter à la banque dans les démarches de création; c’est un point hélas bien dans la tendance de nos sociétés trop assistées…

  • Quelques a priori quand même! « Délétère » le FN? Jusqu’à quel pourcentage de voix continuera-t-on à l’exclure du champ politique (le communisme ne l’est pas, même de la part des libéraux)? Le considérer comme un courant de pensée comme un autre (et non à ce point minoritaire) l’obligerait à se confronter à la réalité et à accepter le dialogue pour tempérer ce qui n’est actuellement que de la rhétorique. « Bête et dangereux », le nationalisme? Tous les pays sont peu ou prou nationalistes ne serait-ce que parce qu’il existe des états-nations et que pour eux c’est l’idée de nation qui justifie l’existence de l’état et pas seulement le territoire qu’il administre.
    Ces apriori restreignent le débat et ne sont pas des arguments.

    • Il y a notamment à la source de cela le vieux fantôme de la seconde guerre mondiale : le nazisme est allé encore plus loin dans l’horreur que le communisme, donc les représentants contemporains du nationalisme social sont considérés comme des gens moralement malodorants (histoire de changer un peu du sempiternel « nauséabond ») alors que les communistes sont considérés au pire comme des idéalistes, dans l’erreur, mais « bien intentionnés » au départ.

  • @Citoyen: Vous avez bouffé un clown? Avant de sous-entendre que Blueglasnost est un imbécile, il faudrait prouver soit même qu’on en est pas un, par exemple, en postant des commentaires dépassant la misérable ( et unique ) phrase au rabais que vous avez coutume de nous servir.

    Et puis qu’est-ce que c’est que ce pseudo à la con? C’est niais à souhait, et je ne saurais trop vous conseiller de le changer.

  • “Le Front national, allié objectif du Parti socialiste puisqu’il empêche régulièrement la droite républicaine de revenir au pouvoir, pose un problème idéologique redoutable au camp libéral-conservateur.”

    Le ton est donné.

    Ou comment exprimer sa détestation du Front National par biais d’une soi-disante analyse politique.

    C’est pas très subtile.

    • Oui, à ce moment-là parlons plutôt du fait que le FN soit devenu plus socialiste que le PS et nous propose le programme de Marchais en 72, le nationalisme en plus ….

  • j’aime bien les ignorants des travaux économiques qui racontent n’importe quoi.

    lisez un peu les travaux de gosta esping andersen

    • ancien membre du Comité d’orientation scientifique de l’association fondée par Michel Rocard et Dominique Strauss-Kahn, À gauche en Europe, nourri par l’ONU, l’OCDE, la banque mondiale et la commission européenne .
      Auteur d’analyses fines comme un parapaing ….vous avez raison de traiter les gens d’ignorants avec une telle analyse, je suis scotché par la vôtre en tous cas !

  • « On stigmatise présentement l’Islam – et je vous avouerai que je n’ai pas de particulière sympathie pour cette religion, non en théorie car je la trouve tout aussi respectable que n’importe quelle autre foi, mais telle qu’elle est actuellement comprise et prêchée par certains de ses représentants les plus éminents –, »

    *soupir*

    que c’est lourd les gens qui ne connaissent rien et qui se permettent de l’ouvrir sur tous les sujets.

  • Le Front National est effectivement un parti comme les autres, c’est à dire à forte tendance socialo-etatico-collectiviste.

  • 1/ question UMP: on fait trop de cas autour de la bagarre des « presqu’élus »; les scores étant si proches, la bagarre était inévitable, et tout ce qui s’en suit aussi.
    2/ question Islam: il me semble qu’une position claire des musulmans modérés de nos sociétés concernant la sourate 4 sur le droit des femmes, est toujours attendue.
    3/ question revenus et impôts: que certains entrepreneurs gagnent leur vie en milliardaires, après tout ils ont risqué leur capital, donc rien que de bien normal; que des directeurs salariés, qui n’ont d’autres risques que de se faire virer – en encore avec des indemnités titanesques … – aient des rémunérations exorbitantes, là, c’est plus que contestable, donc taxable à max; il y a assez de jeunes talents qui sortent de nos écoles pour remplacer ces patrons rapaces;
    4/ question travail: réduire nettement le chômage permettrait de continuer à engranger suffisamment de taxes et autres pour payer la sécu, les retraites; mais se rappeler que la sécu pas plus que l’armée n’a à être rentable, l’une et l’autre défendent les français; les retraites devraient avoir comme en Suède un volet capitalisation pour une meilleure sécurité; autre: le gouvernement doit développer des projets économiques forts – tel le MITI au Japon à l’époque – aider à donner des contrats en sous-traitance aux PME et elles résorberont le problème de l’emploi et paieront leurs charges; sans commande peu d’embauche même avec un crédit d’impôt annoncé…
    5/ question du nombre incompressible d’imbéciles: attention, on peut toujours penser que c’est vrai, mais toute vérité n’est pas bonne à dire n’importe où et n’importe quand… les risques sont évidents: attiser le mépris des uns contre les autres, être soi-même mis dans la catégorie des imbéciles par les dénigrés, …

  • Juste une remarque à faire sur cet excellent article:

    « Est-il illégal, jusqu’à plus ample informé, de spéculer en bourse ? Non. Ce n’est pas très moral »

    La spéculation en bourse est morale, elle participe à former des prix des capitaux plus jsutes et à adapter la structure de production plus finement aux besoins de toute la population. Elle est même nécessaire pour éviter certaines formes de crise structurelles et contrebalancer certains effets pervers des systèmes à banques centrales. Eh oui, même les hedge-funds ont une utilité sociale.

  • Tout ce foin autour du FN commence à me courir sérieusement. Ce parti est haï des médias, n’a que des élus de troisième rang (conseillers municipaux ou régionaux) en nombre ridicule, n’est pas spécialement violent (quelques affaires minables, comme tous les partis et syndicats). C’est le non sujet absolu.

    Pendant ce temps le gouvernement applique bien consciencieusement la politique de Mussolini : éducation nationale renforcée, corporatisme d’état, moralisme à l’école, ordre moral (ne gaspillez pas, mangibougisme, prohibition de la prostitution, etc.), lutte contre l’Église, etc. Et c’est pas mariage gay qui change les choses, au contraire : ce n’est pas la même morale que Mussolini mais ça ne la rend pas meilleure.

  • parti délétère, moralement nauséabond, année 30…

    Comment voulez-vous écrire un billet plausible en partant de là.

    Pfff… plus politiquement correct, on ne peut pas. LAMENTABLE. Non mais qui décide de publier les articles ici ? je croyais qu’on y postait des articles intéressants.

  • Ce qui me gène avec ce type d’analyse ( tant chez beaucoup de libéraux que de christiano ou athéo marxistes), c’est la primauté d’une pensée purement opératoire, coupée de tout affect, comme si l’affect était une « bête noire » dangereuse, inutile voire préjudiciable à la bonne marche du « tout » sociétal.
    Au moins Ayn Rand a t’elle posé ( malgré toutes sortes d’approximations ou de négligences) l’éthique de la vertu d’égoïsme ( point du vue comportemental) et de la valeur suprème de la vie personnelle ( point du vue affectif).

    Aucun objectivisme ne vaut si ce n’est également un subjectivisme, et là, le Front National ( parti à mes yeux tout à fait collectiviste, antiindividualiste, une sorte de gaullisme- marxisme dur) marque ses points; mais après tout « Dieu se rit de ceux qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes »

  • Il me semble que les libéraux doivent oser aborder ouvertement la question de la compatibilité entre islam et libéralisme, non pas au niveau individuel mais politique.

    Il faut de plus se poser la question de la propriété foncière dans son cadre culturel: Toute propriété foncière s’inscrit dans un contexte culturel qui en fait une grande partie de la valeur, et dont le bouleversement, en ruinant la valeur de la propriété aux yeux du propriétaire, serait une atteinte au droit de propriété.
    N’oublions pas les fondements du droit de propriété, et le raisonnement que nous tenons quand il s’agit d’en démontrer les vertus: Il faut que l’acquisition de propriété soit possible et permette effectivement d’espérer répondre à des envies dont on n’a pas à juger, de l’extérieur, de la légitimité.
    Que votre environnement se remplisse de femmes voilées et autres tenues et commerces ostentatoirement associées à l’islam et à la charia, et vous êtes fondés à vous estimer dépossédé.

    Ce sont là des enjeux autrement fondamentaux pour le libéralisme que ce qui nous sépare des socialistes modérés; donc le FN peut légitimement être considéré comme moins illibéral que les autres partis politiques.

    Notons que la lutte faite contre la discrimination, par l’endoctrinement et la répression, est extrêmement illibérale, infiniment plus que tout ce qu’on peut reprocher au FN.
    Si la discrimination était permise, les français pourraient préserver leurs us et coutumes sur leur sol, et conditionner l’installation d’immigrants (et non l’accueil, mot dévoyé s’agissant d’immigration) à ce respect de leur part – et la possibilité même de ce respect est de plus en plus clairement incompatible avec l’islam.

    « on dénonce un Mohamed Merah, mais on oublie un peu vite ce disant un Anders Behring Breivik »

    Mais c’est le même problème !
    L’islamophobie est le pendant de l’islamisme, et même la réaction à l’islamisme.
    Qu’est-ce que l’islamisme ? C’est, de la part de musulmans, le fait de croire que l’islam exige de soumettre le monde à la charia (définition large, qui va bien au-delà des seuls terroristes).
    Qu’est-ce que l’islamophobie ? C’est la même chose de la part de non musulman ! Quel infidèle se réjouit d’avoir à subir la charia ?

    L’islamophobie est directement proportionnelle à l’islamisme: Plus on constate que les islamistes dominent parmi les musulmans, plus on observe que la charia afflige les minorités des pays musulmans, et plus on s’alarme de ce que l’islam s’installe autour de soi.

  • La grande pretresse du nettoyage de cerveau rassemble plus en quantité qu’en qualité, peu étonnant donc que leurs idees soient confusent.

    Mais de là à croire qu’une politique liberticide servirait la cause du liberalisme, il n’y a pas de solution.

    En effet l’extrême a toujours poussé les peuples à des excès très déplorable sur la croissance. Un redistribution des valeurs n’apporte rien au liberalisme. Le liberalisme sans règle c’est du banditisme.

    • Une chose m’a vraiment fait tiqué dans l’article, comment peut-on déclarer

      « si nous sommes des libéraux conséquents, alors la liberté de circuler ne vaut pas que […] »

      Et quelques lignes plus bas seulement :

      « La seule solution qui ménage et nos valeurs ou principes et notre intérêt bien compris réside dans une réforme de l’État-providence. Il ne s’agira pas de l’abolir, comme nous y invitent les « ultra-libéraux » : c’est peu souhaitable car tout le monde peut avoir des hauts et des bas dans la vie »

      Si on est un libéral conséquent (« conséquent » à souligner 3 fois), on ne prône pas une réforme de l’Etat-Providence, on propose une abolition.

      L’Etat-Providence est par NATURE opposé au Droit Naturel, alors les hauts les bas les maladies les accidents c’est triste mais si on est libéral on est libéral, même dans ses variantes, autrement dit quelle que soit la tendance on respecte le Droit Naturel dans son ensemble. Se dire libéral (« conséquent » en plus…) et réclamer un modèle antagoniste sur un argumentaire social-démocrate c’est un peu comme commander un steak végétarien avec un verre d’eau pas trop humide l’ami. Faut choisir.

      • L’auteur condamne explicitement le droit naturel dans ses articles. Il est à parier qu’il restera indifférent à votre commentaire.

  • S’il y a des partis délétères, ce sont bien ceux de l’ump et du ps; partis d’apatrides mondialistes où les magouilles courent bon train qui prétendent gérer la nation et donner des leçons d’économie aux Français. Ramassis de fripouilles aux ordres d’occultes technocrates,prêts à tuer père et mère pour sauver le dogme bolchévico-européiste. Vous avez paupérisé la France par d’ineptes politiques économiques, nous vous en chasserons.

  • je corrige :

    « Comment sortir de ce dilemme ? Tout simplement en regardant enfin en face ce qui alimente le vote FN : l’État-providence. »

    le reste est superflu

  • Les commentaires sont fermés.

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